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Systèmes des cultures maraichères sous oasis de l'air.

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par HAROUNA boubacar
Institut ¨Polytechnique Rural de Formation et de Recherche Appliquée IPR/IFRA du Mali - Ingénieur agronome 2010
  

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1.2.3 Historique du peuplement

Les touaregs, ethnie majoritaire de l'Aïr, semble être présents depuis le XIème siècle dans ce massif montagneux. Le peuplement est composé essentiellement de Kel Owey ou Kel Aïr qui furent reconnus en 1405 lors de la création de la confédération des Kel Aïr et du sultanat de l'Aïr. L'installation des populations dans les vallées a commencé à partir de 1917. Cette période de troubles correspond à la révolte de Kaocen qui provoqua la descente des populations des monts (Bagzane....) vers les vallées. Les sécheresses ont aussi contribué à la sédentarisation des populations qui étaient jadis pastorales. Ainsi, le jardinage devint de plus en plus l'activité des populations. Cette activité s'intensifia après les sécheresses de 19681973 et 1984. L'activité maraichère a commencé en 1921 à Telawas.

Les premiers liens commerciaux émergent avec les pays Haoussa autour des échanges de sel, des dattes et noix de Kola (CHABIERSKI et COURTOIS, 2002).

Actuellement les échanges commerciaux sont axés essentiellement autour de la production des jardins de l'Aïr.

1.2.3.1 Le milieu physique

La zone est caractérisée par des plaines montagneuses qui s'étendent sur une longueur de 400 km et une largeur de 250 km pour une superficie totale de 80 000 km2.

1.2.3.2 Le climat

Le climat est de type subdésertique caractérisé par des faibles précipitations (150 à 200 mm

par an) souvent mal reparties dans le temps et dans l'espace et d'amplitude thermique

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journalier et interannuelles variables. Les pluies sont concentrées sur quatre mois dans l'année lors de la mousson guinéenne, qui est fortement atténuée à cette latitude. La distinction de deux saisons nettement tranchées, la saison des pluies et la saison sèche n'est pas d'usage chez les touaregs qui divisent l'année en un cycle de quatre périodes dont E. BERNUS (1983) a fait une description précise.

Les quatre saisons distinctes sont :

V' La saison sèche fraîche (de novembre à mars) ;

V' La saison chaude (d'avril à juin) ;

V' La saison des pluies (de juillet à mi-septembre) ;

V' Une saison de transition (de mi-septembre à novembre) ou malgré la fin des pluies, le

taux d'humidité dans l'air est encore important (GIAZZI, 1991).

1.2.3.3 Les températures

Pendant plus de la moitié de l'année la température moyenne se situe au-dessus de 30°C. Elles peuvent dépasser souvent les 40°C, 45°C au plus chaud de la journée. Les conditions de vie et de travail pour les hommes et les animaux sont donc difficiles. Pour les cultures, cela rend l'irrigation indispensable puisque l'évapotranspiration potentiel (ETP) est élevée.

A l'inverse, la nuit, les températures peuvent être très basses voir négatives dans certaines zones (Bagzam).

1.2.3.4 Les vents

Les vents soufflent très forts et sont souvent asséchants pour les cultures. Les vents dominants sont :

V' L'harmattan, vent chaud et sec qui souffle durant toute la saison sèche (Mars-Avril-Mai) ;

V' La mousson, vent chaud et humide qui est à l'origine des pluies.

1.2.3.5 La pluviométrie

Les pluies sont rares et irrégulières. Elles sont souvent de forte intensité et peuvent donc endommager les cultures ou les puits voire la destruction des berges. Elles sont très variables et mal reparties dans le temps comme dans l'espace.

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Figure 5 : Pluviométrie de Tabelot sur dix ans (ABDO, 2010) Source : Station Météo de Tabelot

Les hauteurs de pluies enregistrées à Tabelot n'ont jamais atteint les 100 mm, le niveau le plus élevé est de 84 mm (en 4 jours) au cours de l'année 2002. La moyenne est de 47,6 mm sur les dix ans représentés par la figure ci-dessus.

A Timia, la station météorologique mise en place en 2008 par le projet COGERAT est récente. Ainsi les données enregistrées au niveau de cette station et disponibles dans le PDC de la commune de Timia, ont donné respectivement 118 mm et 73,6 mm en 2008 et 2009 pour le village de Timia. La moyenne est de 95.8 mm.

1.2.3.6 La végétation

Elle est représentée par des steppes des climats arides, notamment la steppe herbeuse à couverture lâche composée par des plantes épineuses xérophytes et des graminées.

Les principales espèces rencontrées sont :

? Espèces arborées : Acacia radiana, Acacia nilotica, Balanites aegyptiaca, Acacia albida. ? Espèces arbustives : Hyphaena thebaïca, Phoenix dactylifera, Prosopis

juliflora,Salvadora persica , Maerua crassifolia, Boscia senegalensis, Ereivia bicolor,

Acacia erhenbergiana, Acacia seyal, Calotropis procera etc.

? Espèces herbacées : Panicum turgidium, Shouwia thebeica, Tribulus terrestris, Cenchrus biflorus etc.

1.2.3.7 Les ressources en eaux

Les réserves en eaux du sous sol sont constituées des eaux des nappes phréatiques (5 à 20 m de profondeur) et des eaux de nappes fossiles. Il existe également des aquifères profonds dans les roches sédimentaires, mais ils ne sont pas exploités en raison de leur accessibilité difficile. Et enfin quelques sources d'eau aussi dans la région, principalement sur le mont Bagzam. Ces sources constituent une ressource en eau directement exploitable sans moyen d'exhaure.

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1.2.3.8 Les types de sol

Les sols cultivés, situés sur la terrasse inférieure, à 1 ou 2 m au-dessus du lit du « kori », sont en grande partie sablo-limono-argileux. Ces sols ont souvent un pH acide, ce qui explique leur fort déficit en bases échangeables comme le calcium ou le magnésium (CNEARC, 2003). On distingue, dans la classification locale quatre principales catégories de sols cultivables :

y' Les sols sableux à faibles potentialités agronomiques, sur lesquels on retrouve seulement des espèces végétales comme les Euphorbiacées. Ce sont eux qui constituent le lit des « koris ».

y' Les sols sablo-limoneux, favorables aux cultures des céréales, de tomates, d'oignons et de l'ail.

y' Les sols limoneux de bonne fertilité, destinés aux cultures à tubercules et à bulbes en priorité (pomme de terre, oignon, ail).

y' Les sols argileux lourds et difficiles à travailler, où sont implantées généralement les céréales.

1.2.3.9 Les activités socio-économiques

Jadis, des nomades transhumants et caravaniers, les populations de ces villages vivent aujourd'hui essentiellement des activités du maraîchage, de l'élevage, de l'artisanat, du commerce et du tourisme.

1.2.3.10 Les infrastructures

Tous les deux villages sont érigés en chefs lieux de communes rurales et sont dotés d'infrastructures et équipements sanitaires (les CSI), éducationnel et de centres d'alphabétisation des adultes.

Grace à l'appui de l'Etat et des partenaires au développement tels que, l'ONG HED/Tamat, l'association des Amis de Timia, la GTZ, le FED, le LUCOP, le COGERAT, le PADDLAZ, AREVA et la Coopération Décentralisée côte d'Armor beaucoup d'autres infrastructures et ouvrages ont été réalisés à savoir les seuils d'épandage, la protection des berges de « kori », les boutiques d'intrants, les banques céréalières etc....

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1.2.3.11 Les structures socioprofessionnelles

Il existe plusieurs types de structures locales qui oeuvrent pour le bien être des populations.

Il s'agit entre autre des Associations des artisans, des jeunes, des puisatiers, des producteurs, des commerçants, des groupements d'éleveurs, des groupements féminins etc.

Tous les maraichers enquêtés adhérent à une coopérative de leur choix et plusieurs coopératives sont crées et légalement enregistrées au près de l'administration locale (Mairie).

1.2.3.12 Les partenaires au développement intervenant dans la zone

· ONG HED TAMAT ;

· LUCOP et FICOD ;

· COGERAT ;

· IARBIC ;

· PADDLAZ ;

· Association des Amis de Timia. 1.3 Présentation de la Structure d'Accueil

La Direction Régionale de l'Agriculture (DRA)

La Direction Régionale de l'Agriculture d'Agadez est un démembrement du Ministère de l'Agriculture et de l'élevage. Elle est chargée de mettre en oeuvre toutes les missions assignées à la composante agriculture de ce ministère au niveau de la région d'Agadez. Il s'agit principalement de la conception, de l'élaboration et de la mise en oeuvre de la politique régionale et/ou nationale de développement de l'agriculture. Pour cela la direction se base sur les différentes stratégies globale (SDRP) et sectorielle (SDR) pour la conduite de ses activités. Les principales missions assignées à la direction sont :

? Contribuer à la mise en oeuvre de la Stratégie de Développement Rural (SDR) et plus particulièrement des programmes et sous programmes dont le Ministère a la maîtrise d'ouvrage ;

? Assurer la programmation et le suivi régulier des campagnes agricoles (production et protection des cultures) et de l'évaluation de la campagne agricole hivernale et des cultures de contre saison ou irriguée ;

Pour mener à bien ces attributions, la DRA a été structurée en plusieurs services régionaux :

Le Service Régional de la Vulgarisation et de Transfert de Technologies (SRVTT)

Le Service Régional des Statistiques Agricoles (SRSA)

Le Service Régional de la Protection des Végétaux (SRPV)

Le Service Régional de l'Action Coopérative et de la Promotion des Organismes

Ruraux (SR/AC/POR).

Les Directions Départementales et les Districts Agricoles (agent de base), rattachés.

Les services communaux

DRA

DRGR

SRVTT

 
 
 

SRACP

SRPV

 

SRSA

 
 
 

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DDA

SCA

DA

DA

DA

Légende : DDA (Direction Départementale de l'Agriculture ; DA (District Agricole Figure 6 : Organigramme de la Direction Régionale de l'Agriculture

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard