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Analyse des effets des fluctuations des produits pétroliers sur l'inflation en république démocratique du Congo de 2002 à  2011.

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par HUGUES - SALOMON MUSAKA BABABO
Université de Kinshasa - LICENCE EN SCIENCES ECONOMIQUES 2012
  

Disponible en mode multipage

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In memoriam

AMONGELO ONANGA Berthe, notre regrettée grand-mère maternelle,...Alors qu'on avait encore besoin de toi dans la famille, mais hélas ! Tu as voulu te séparer de nous pour traverser votre Jourdain, semblable à un arbre coupé dont l'ombrage faisait encore du bien à des milliers des personnes ; la mort est une évidence, mais  mourir brusque, ça devient un choc insupportable et inexpliqué.

ABOLALUETE MBWEMBEMBO Eugène, notre professeur de politique monétaire et d'analyse des structures et systèmes économiques, alors que vous m'aviez guidé sur le choix de ce sujet et montré la bonne volonté d'assurer la direction dudit travail, mais la surprise de l'au-delà a produit un arrêt de continuité. Et avec un coeur rempli d'amertume, je vous dédie le présent travail à titre posthume.

EPIGRAPHE

« Et l'athlète n'est pas couronné, s'il n'a combattu suivant les règles. Il faut que le laboureur travaille avant de recueillir les fruits ».

2 TIMOTHEE. 2 : 5 - 6 (La sainte bible, traduction LOUIS SEGOND)

DEDICACE

A Jésus-Christ, mon Divin Sauveur et Seigneur ;

A BARUTTI KASONGO Léonard, mon Pasteur ;

A Albert MUSAKA FUIN'ABI mon Papa;

A Yvette NDONGO OLANDZO ma Maman;

A Olive NDONGO MATSHI ma tente maternelle;

A Alain EBOMA NDONGO mon grand frère;

A Devinci MUSAKA BIKON'SER mon petit frère;

A celle qui passera le reste de sa vie avec moi ;

A toi la Reine dans l'ombre, Roselyne EBOMA ITOMBO LOKULI ma belle soeur, votre médiation auprès de votre mari, votre hospitalité et votre sympathie à ma faveur, le rôle joué de facilitatrice à des moments parfois que je ne pouvais penser à mon égard, me pousse à te dire un grand merci, vous êtes plus qu'une belle soeur, c'est-à-dire une yaya (grande soeur), que le seigneur vous garde plus longtemps......

L'auteur

Remerciements

Ce travail a été effectué dans le cadre d'un mémoire au sein de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion pour l'obtention du diplôme de Licence en Sciences Economiques, spécialité Economie Monétaire.

Ces remerciements s'adressent tout d'abord à tous les enseignants de la faculté des Sciences Economiques et de Gestion de l'université de Kinshasa.

La rédaction de cette étude à été dirigée par la Professeure Marie-Brigitte NKOO MABANTULA, elle nous a inspirée et orientée dans ce domaine. Son dévouement, son soucie de former les jeunes, sa rigueur, sa disponibilité, sa patience ont été l'objet de notre admiration pendant toute la durée de nos études de licences.

Nous saurions combien remercier le Chef des Travaux Paul LUWANSANGU, conseillé du Vice Primature et ministère du budget qui, en dépit de ses préoccupations multiples, a bien accepté d'être le second directeur de ce mémoire. Ses remarques et conseils nous amenèrent parfois à revoir notre position. Il nous a inspiré, orienté et a donné à cette investigation le présent visage ; il a suivi et dirigé nos premiers pas parfois tâtonnants dans ce domaine.

Au cours de nos recherches, nous avions bénéficié de l'aide d'un bon nombre des personnes.

Nous remercions l'assistant Alain MALATA KAFUNDU, responsable des services de monnaie et crédit à la Banque Centrale du Congo, d'avoir mis à notre disposition toute la documentation relative à notre travail, d'avoir accepté de répondre à certaines de nos questions.

Nos remerciements vont également à Alain EBOMA NDONGO, expert comptable et avocat près la cour, pour ses multiples conseils et encouragements.

Nous pouvons avouer qu'un travail de ce genre ne peut être la tâche d'une seule personne, il est le fruit des efforts des biens d'autres personnes avec la collaboration desquelles on est arrivé à confectionner ces quelques pages. Au terme de ce cycle de licence, nos remerciements s'adressent aussi à nos parents : Françoise NDONGO ONANGA, Hortence NDONGO APUWA, Marie AGNES YANAMA NKIESINA, Pascaline NDONGO NKOLO, Olive NDONGO MATSHI et à Maman Yvonne MISANGA.

Nos remerciements s'adressent encore de manière profonde aux frères, soeurs, cousins et connaissances qui, de loin ou de près, nous ont été d'un grand soutien à l'instar de Abdoul William MUSAKA, Aimé BITI, Aimé Monie NZIALIKOMBE, Alexis NZIALIKOMBE, Becky MANDEMBO, Bénédicte MIANDA, Cédric MBOYO, Deborah BOTULU, Esther Olive EBOMA, FabiolaNIAMBELA, Fidèle BOTULU et sa chère épouse Sylvie NGALULA, Florence MUSAKA, Glodie AMBWA,Hermelyne NYOMPETE, J.B. MUSAKA et sa chère épouse Philomène KIMUESA, Jadot MUPARI, James BABA, Jeancy ENGANGAMBA, Joël MANDEMBO, Joël MOLULU, Jolie LOFONDO, Judith MUSAKA KINDAN', Julliot MONGELO, Juvinci KAZADI, Kennedy INGALA, Nelly LOKULI, Nick MIKADO, Ordi MIKADO, Père Zoé MUSAKA, Pierrot MUYEMBA, Roselyne MUSAKA LOKULI, Sarah IBIO, Schadrac BAITOAPALA, Soeur Nicole NZIKI, Yvette LELE et tous ceux qui me connaissent retrouvent nos sincères remerciements, la reconnaissance exprimant la grandeur d'âme.

Pour leur assistance dans la recherche documentaire et, parce qu'ils ont toujours partager beaucoup d'intérêt à discuter avec moi sur ce travail, je remercie tous mes compagnons de lutte et amis, et plus particulièrement : Blaise MAKUMBA, Blanchard NGENGA, Bienvenu MUAKA, Boris NZELA, Christelle BAMBI, Christelle KANGILA, Christian TAMBWE, Christian TSHIMANGA, Dieu Merci SAMBI, Hugues BAYIFUTA, Huguette ALOKA, Johnson TESE et sa fiancée Nancy FERUZI, Loguas LOWENGA, Michael SAMBA, Nahomie MAHOKA, Paul BOODJI, Placide LOKOTE, Platini NGWE, Rachel TSHILANDA, Sylvain DIEKUPUNA, Toussaint DWEME, Steeve NAVAL, Yorlie TUFUANISA et Yves MBUTA.

Qu'il me soit permis d'exprimer ma sincère gratitude à l'honorable Diacre MIKADO, Honorable Diacre Richard NGOY, notre maître de première année primaire Mr N'KWENGO, notre madame de troisième année primaire Maman Vivianne NGUDI NGYAMBA, notre professeur de français en quatrième année des humanités scientifiques Rodin MUKUNDA, Freddy MAYONI, Jacques MUKUNA, Papy BODIS, Ghislain MASIKINI, Wesley PULU et sa chère épouse Lycie Gombo, Jérémie NZABA, Papy KAYAYA, Jonas MOLULU et sa chère épouse Rebecca KANIMBA.

Que tous ceux dont l'aide nous a été précieuse pour la réalisation de ce mémoire, mais dont les noms n'ont pas pu être cités ici, ne se sentent pas lésés, ni oubliés, au contraire qu'ils trouvent à travers ce paragraphe l'expression de nos vifs et très chers remerciements pour leurs services rendus qui nous ont été indispensables, car dit-on  le silence est plus éloquent que le verbe.

Hugues Salomon MUSAKA BABABO

0. INTRODUCTION GENERALE

0. 1. POSITION DU PROBLEME

Le problème de l'inflation est aussi vieux que l'argent lui-même. Dans la Rome Antique, la dévaluation des pièces d'argent et d'or par Néron et ses successeurs a provoqué une inflation modérée qui a duré quelques siècles jusqu'à ce qu'une réforme monétaire malavisée de l'empereur Aurélien provoque une flambée d'inflation au 3èmesciècle. « L'inflation a sévi en Chine , premier pays à imprimer de monnaie papier au 11èmesciècle lorsque les autorités ont émis trop des billets après avoir dépensé un montant exorbitant d'espèces de pièces de métal de base pour acheter les envahisseurs potentiels et payer les importations »1(*)

« Le pétrole est omniprésent dans notre quotidien, composant dans plus de 70.000 produits différents et représentant 35% de l'énergie mondiale, il pèse dans toute économie du monde. Son surnom d'or noir»2(*), à lui seul, souligne les caractères que possède cette matière première : d'être épuisable, insubstituable et indispensable, et qui tiennent le devant de la scène parmi les explications des tendances du marché de ce bien naturel. Actuellement, le marché pétrolier est caractérisé par une instabilité imprévisible et continue des prix, ce qui est de nature à engendrer des déséquilibres de grandeurs économiques, parmi lesquelles on privilégie l'inflation, étant donné l'importance accordée à cet indicateur dans l'appréciation de l'état de l'économie et la préservation du niveau de vie.

« Au cours de la période 1980-2007, les cours du pétrole brut ont fluctué considérablement, affichant des valeurs moyenne, minima et maxima de 28,46$ ; 12,72$ et 89,1$ le baril, respectivement. Outre un écart standard de 17,08$ par apport à la période considérée, ces chiffres montrent que les cours du brut ont toujours été caractérisés par une instabilité chronique. En réalité, les fluctuations mensuelles ont été plus importantes que ces tendances annuelles, les cours du pétrole brut ayant atteint 100$ le baril en décembre 2007. Une telle instabilité des cours du pétrole brut ne peut pas manquer d'entraîner des distorsions macroéconomiques, en particulier dans les pays qui sont des importateurs nets du pétrole »3(*).

Récemment, les cours du pétrole brut ont crû, passant de 32,27$ le baril en 2004, à un niveau de 70,85$ le baril en 2005. Bien qu'ils aient reculé légèrement en décembre 2005, ils ont repris leur tendance à la hausse au début de 2006, dépassant la barre de 70 $ le baril en avril 2006. Le prix du pétrole brut est passé de 145$ en juillet 2008, il a ensuite chuté jusqu'à 32$, en décembre 2008, avant de croître de nouveau en 2009 et d'atteindre en fin d'année un niveau de 80$.

Cette envolée des cours du pétrole brut trouve son origine dans des facteurs qui concernent à la fois la demande et l'offre, bien que les effets des premiers facteurs dépassent de loin ceux de derniers. « Le pétrole étant ressenti très tôt en Afrique, a fait intérêt de ressource pour plusieurs sociétés humaines »4(*).

Sur ce, inflation-cours du pétrole constitue un point de divergence entre économistes.Alors que pour certains l'effet des fluctuations des cours de pétrole sur l'inflation est faible et ne mérite pas d'être posé, pour d'autres, ces fluctuations constituent un risque majeur sur les niveaux général des prix, à l'image des retombées pervers du deuxième choc pétrolier, lorsque le cours du baril avait triplé. Ce non unanimité des économistes qui se sont penchés sur cette question, nous incite à étudier la nature de cette relation pour le cas de la R.D.Congo.

L'instabilité de prix de ces produits présente généralement des risques de déstabilisations presque globales de l'activité économique dans notre pays. Le recours à l'importation est envisagé dans cette optique dans le but de compenser l'écart creusé par l'inaptitude de nos sociétés à satisfaire totalement la demande nationale.

Il est claire de constater qu'à chaque moindre hausse des prix ou des simples spéculations des produits pétroliers par les géants producteurs et exportateurs, ceci incite vraisemblablement des réajustements budgétaires chez les importateurs en l'occurrence les pays sous développés ; ces pratiquent s'avèrent révélatrices.

Les produits pétroliers ont une importance prépondérante dans le développement économique de la RD-Congo, car ils présentent des nombreux avantages sur les autres ressources. Cependant le pétrole se révèle comme une matière clé ; de ce fait, l'analyse des effets des fluctuations de ses prix sur l'inflation permet de saisir, de comprendre et d'expliquer son influence sur l'activité économique.

Pour être en ligne avec notre réflexion, notre problématique se cristallise sur la question suivante :

Quel est l'impact des effets des fluctuations des cours des produits pétroliers sur l'inflation sous la teneur de politique de stabilité des prix ?

0.2. REVUE DE LA LITTERATURE

Depuis le début des années 1970 à l'issue des deux grands chocs pétroliers enregistrés dans le monde(1973 et 1979), une grande attention a été accordée aux corrélations qui existent entre les fluctuations des cours du pétrole et l'activité économique. Des études empiriques montrent que les chocs liés aux cours de pétrole ont toujours été suivis immédiatement des crises économiques mondiales.

Suite à l'étude du mécanisme de transmission des chocs liés aux cours du pétrole à l'économie, de nombreux chercheurs ont affirmé que, d'une manière générale, il existe un lien entre les fluctuations des cours du pétrole et la performance macroéconomique. Néanmoins, l'analyse de l'impact de la volatilité des cours du pétrole sur l'inflation est compliquée par d'autres événements majeurs et l'environnement économique en mutation, pendant la période au cours de laquelle les fluctuations des prix interviennent.

Le monde a connu trois chocs pétroliers :

Ø 1973 due à la guerre de kippour ;

Ø 1979 due à la révolution Iranienne ;

Ø 2008 due à demande supérieure à l'offre et à la spéculation.

Par choc pétrolier, il faut entendre un choc économique provoqué par une modification brutale de l'offre de pétrole, combinant hausse des prix et baisse de la production.

Hamilton a avancé les trois hypothèses suivantes pour expliquer le lien qui existe entre les chocs pétroliers et l'inflation via la production :

i. La coïncidence historique ;

ii. Le caractère endogène des cours du pétrole brut ; et

iii. L'effet causal d'une augmentation exogène des cours du pétrole brut.

Les résultats économétriques montent qu'il existe d'importante preuves indiquant que la corrélation n'était le fait ni d'une simple coïncidence ni celui d'une série d'influences qui déclenchent les chocs pétroliers et les crises économiques.

Il s'avère dès lors que, l'impact réel d'un choc dépend de la manière dont il influe sur la confiance du consommateur et de l'investisseur. On constate que les chocs liés aux cours du pétrole et les chocs monétaires sont la principale cause de la volatilité de la production réelle.

Cependant, certains chercheurs soutiennent que la réponse de politique monétaire aux chocs liés aux cours du pétrole est à la base des fluctuations économiques.

Un certains nombre des chercheurs se sont penchés sur les effets inflationnistes des chocs pétroliers. Parmi eux, Hooker(2002) a évalué la contribution de l'évolution des cours du pétrole sur l'inflation aux Etats-Unis, en utilisant le cadre de la courbe de Phillips et en prenant en compte les asymétries, les caractères non linéaires et les ruptures structurelles qui ont été mises en exergue dans la littérature économique relative au lien entre les cours du pétrole et les principales variables macroéconomiques. Il est arrivé à la conclusion qu'il existe une rupture structurelle en vertu de laquelle les fluctuations des cours du pétrole ont eu un impact significatif sur l'inflation de base avant 1930, mais ont faibli depuis lors.

Selon les conclusions des travaux de Cunado et de Gracia(2004), les impacts des chocs liés aux cours du pétrole sur l'inflation et l'activité économique sont importants, mais se limitent à court terme. Si les chocs sont transformés, en termes de monnaie locale du pays sous revue, les résultats comportent des preuves plus importantes concernant les conséquences des chocs.

0.3. HYPOTESES DU TRAVAIL

« En tant que réponses provisoires à une question, les hypothèses sont des propositions que l'on accepte comme vraies et à partir desquelles on raisonne pour résoudre un problème, ou démontrer une théorie »5(*). Elles doivent donc être vérifiées, c'est-à-dire validées ou invalidées. Dans le cadre de cette recherche, nous tenterons de vérifier les validitésdes hypothèsessuivantes :

· la montée des cours du pétrole accentue les pressions inflationnistes et ces dernières érodent l'activité économique du pays ;

· L'instabilité du taux de change est parmi le facteur principal qui détermine la hausse des prix des produits pétroliers dans le cas d'espèce.

Le présent travail voudrait comprendre l'instabilité des prix des produits pétroliers sur le niveau général des prix afin de proposer des mesures économiques appropriées.

0.4. INTERET DU TRAVAIL

Notre étude est d'une grande importance pratique dans la mesure où elle nous permet d'apprécier l'impact des effets des fluctuations des prix du pétrole sur l'inflation et sur l'activité économique et l'implication économique de la relation : fluctuations des effets des cours des produits pétroliers et l'inflation.

En effet, les produits pétroliers interviennent dans tous les secteurs de l'économie, il est important de ce fait de dégager les implications que ces fluctuations des prix des produits pétroliers peuvent avoir sur les possibilités de la croissance économique d'un pays donné.

0.5. METHODES ET TECHNIQUE DE RECHERCHE

Un travail scientifique ne peut produire des résultats probants que lorsqu'il use d'une démarche appropriée. « En effet, une méthode est entendue comme un ensemble d'opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elles poursuivent »6(*)

« La méthode désigne l'ensemble des opérations et techniques à étudier soit pour rassembler les données, soit pour traiter les résultats des investigations »7(*)

« Pinto définit la méthode comme un ensemble d'opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les démontrer et les vérifier »8(*)

A. Méthodes de recherche

Pour bien mener nos recherches, nous avons recouru à la méthode d'analyse documentaire et descriptive. L'analyse documentaire nous a permis de recueillir des renseignements à l'aide de la documentation :

· Ouvrages ;

· Cours

· Revues

· données statistiques de la Banque Centrale du Congo ;

· données statistiques de l'économie et des autres sources disponibles.

B. Technique utilisée

Dans le présent travail, il est principalement question d'étudier la relation qui peut s'établir entre les fluctuations des cours de pétrole et l'inflation. De ce fait, la technique documentaire a été utilisée pour présenter les considérations conceptuelles sur l'inflation et les fluctuations des cours de pétrole.

0.6. DELIMITATION DE L'ETUDE

Notre étude couvre une période de 10 ans, soit de 2002 à 2011en République Démocratique du Congo.

0.7. PLAN DE L'ETUDE

Hormis l'introduction et la conclusion, notretravail comporte trois chapitres à savoir :

Ø Le premier chapitre intitulé « inflation : approches théoriques et rôle du pétrole comme déterminant » sera consacré, dans sa première section, à l'approche théorique du phénomène inflation, en faisant référence aux principaux apports théoriques qui se sont penchés sur lesujet. Idéalement, la présentation de l'inflation est fondée sur sa définition, sa mesure et sur son esquisse historique de l'antiquité jusqu'à l'heure actuelle. Dans la seconde section, nous enrichirons notre présentation par la connaissance des principaux déterminants de l'inflation, tout en mettant l'accent sur les hausses des prix du pétrole en tant que déterminant contemporain, pénible et tenant de l'inflation, et ce en spécifiant les principaux canaux de transmission vers l'inflation ;

Ø Après l'éclaircissement de la relation entre les fluctuations des cours du pétrole et l'inflation, l'objectif du deuxième chapitre se cristalise sur l'affaiblissement des effets des chocs pétroliers, ainsi que sur le rôle joué par les politiques de stabilité des prix ;

Ø Le troisième chapitre nous permettra d`établir la relation inflation-prix du pétrole pour le cas de la R.D.Congo.

CHAPITRE PREMIER 

INFLATION : APPROCHES THEORIQUES ET ROLE DU PETROLE COMME DETERMINANT

SECTION 1 : PRESENTATION DU PHENOMENE « INFLATION »

L'inflation est un phénomène difficile à appréhender, vu qu'elle se trouve à l'intersection de grands débats économiques tels que la neutralité de la monnaie, l'offre et la demande, les anticipations des agents économiques, etc., et qu'elle est extrêmement liée à d'autres variables relativement non futiles tels que la monnaie, le chômage. « A cet effet, l'inflation reste un phénomène ambigu et mal défini du point de vue populaire et souvent confonduà d'autres termes tels que le pouvoir d'achat ou le coût de la vie »9(*).

C'est pourquoi nous entamons notre section introductive par les différentes définitions de l'inflation selon les différentsauteurs, ainsi que ses mutations et ses différentes formes.

1.1. Définitions et processus de l'inflation

L'inflation est un indicateur considérable, surtout lorsqu'il s'agit d'apprécier l'état d'une économie. Néanmoins, il y a trop d'incertitude sur sa vraie définition, de ce fait il est nécessaire de bien comprendre, dans un premier temps, en quoi consiste l'inflation ainsi que ses analogues, dans le but de la mettre à l'abri de toute confusion. En second lieu, il convient de clarifier ses différentes formes qu'on discerne via les degrés d'évolution du taux d'inflation, ainsi que les deux autres phases du cycle de l'évolution du prix.

1.1.1. Définitions de l'inflation

« D'une manière générale, l'inflation est définie comme une hausse généralisée, importante et durable du niveau générale des prix »10(*). Selon la conception initiale et conformément à l'étymologie, le terme inflation est advenu du latin « inflatio » c'est-à-dire enflure. Originellement, l'inflation a été considérée comme le gonflement de la masse monétaire en circulation via une émission excessive de billets de la part des Banques Centrales, s'il n'y a pas, pareillement, une construction de richesse, les prix augmentent comme conséquence directe. Aujourd'hui, on associe cette conséquence à la définition de l'inflation.

L'inflation est un déséquilibre à ne pas souhaiter qui touche toutes les économies de différents pays. « Elle a pu être définie comme la hausse permanente et accélérée du niveau général des prix. C'est d'ailleurs de cette façon qu'elle est perçue, tant par le grand public que par les économistes »11(*). « Du point de vue phénoménologique, l'inflation peut être rampante (creping inflation) ou galopante selon son intérêt faible ou forte et l'absence ou non d'un processus cumulatif »12(*). Milton FRIEDMAN, économiste monétaire qui a obtenu le prix Nobel d'économie en 1976, affirme que « l'inflation est toujours et partout un phénomène monétaire »13(*) et cela sera renchérie par  F.MISHKIN14(*).

André MAUROIS répliquera en disant que « l'inflation est l'oeuvre du diable, parce qu'elle détruit les apparences et respecte les réalités»15(*)

Pour ne pas prendre des chemins détournés et afin de la cerner, nous tenant la définition la plus admise par les économistes que « l'inflation est la hausse durable et auto-entretenu du niveau générale de prix»16(*)

Le paragraphe de cette citation se base sur l'assemblage des trois concepts dans la logique suivante :

· Définie comme la hausse du niveau général des prix, l'inflation ne consiste pas seulement en l'augmentation d'un seul prix ou d'une seule catégorie de prix, comme la hausse du prix du pétrole ou du prix de l'énergie par exemple. C'est l'augmentation de la moyenne de l'ensemble des prix. De ce fait, si les prix du pétrole subissent un choc à la hausse, il n'ya pas d'inflation tant que cette hausse ne touche que le pétrole et ses dérivés vu qu'on se trouve au niveau d'un seul secteur, celui de l'énergie. Par conséquent, il ne suffit pas de constater la hausse du prix d'un bien pour qu'on puisse parler d'inflation, encore, faut-il qu'un mouvement d'ensemble se déclenche, affectant ainsi la totalité des prix. On parle ainsi du second attribut de l'inflation;

· L'inflation est une hausse auto-entretenue du niveau général des prix vue qu'elle se nourrit d'elle-même conformément à la règle suivante : « la hausse appelle la hausse ». En effet, l'augmentation de certains prix de matières premières et de produits semi finis engendre l'augmentation d'autres produits finis. Tout se passe dans un processus cumulatif et auto-entretenu. En revanche, si la hausse des prix du pétrole se répercute sur l'ensemble des produits dont la production demande les produits pétroliers entant qu'inputs, l'inflation devient ostensible, vu que cette hausse affecte un grand nombre de produits, ce qui engendre l'augmentation du niveau général des prix ;

· L'inflation est la hausse durable et auto-entretenue du niveau général des prix, vu que toutes les hausses occasionnelles ou saisonnières, telle que la hausse des prix des poissons du fleuve Congo pendant la saison sèche ou la hausse des prix des légumes pendant la saison des pluies, sont discernées des phénomènes inflationnistes du fait de leurs caractères conjoncturels. Contrairement, tous les relèvements des prix qui résultent d'un déséquilibre durable entre offre et demande, et qui contribue à la hausse du niveau général des prix, sont associés aux phénomènes inflationnistes du fait de leurs caractères persistant. A propos de cette spécificité de l'inflation, l'économiste François Gilles GACOUD présente l'explication suivante : « dans une économie où fonctionne la concurrence, le prix d'un bien est déterminé par la confrontation entre une offre et une demande sur le marché. Une variation de prix signifie que l'offre et/ou la demande est modifiée. Cette variation de prix permet de rétablir l'équilibre entre l'offre et la demande. Une situation dans laquelle le prix s'élève peut correspondre à une phase d'inflation.»17(*)

1.1.2.Débats sur l'inflation

Selon les monétaristes, « l'inflation est un phénomène essentiellement monétaire dans ses causes, ses manifestations et ses propagations »18(*)

De ce point de vue, la principale cause de l'inflation réside bien dans le déficit budgétaire. L'idée est que lorsque le financement du déficit budgétaire se fait par les avances de la Banque Centrale au profit du trésor, il en résulte un accroissement de la masse monétaire sans contrepartie réelle. Il y a donc une rupture de l'équilibre entre la demande globale et l'offre globale qui ne peut être rétabli que par l'augmentation des prix intérieures. Néanmoins, « des nombreux auteurs soulignent que les inflations chroniques récentes présentent une particularité de ne pas faire ressortir la relation linéaire temporelle positive significative entre le déficit budgétaire conventionnel, le montant du seigneuriage et le taux d'inflation »19(*).

« Les keynésiens, quant à eux, considèrent l'inflation comme un phénomène économique global. L'inflation apparaît donc à la fois comme un phénomène de production, de revenu et de dépense »20(*). Le phénomène des prix n'est qu'une conséquence et non pas l'inflation elle-même.

« Cette interprétation réintègre l'inflation parmi les phénomènes réels et permet d'expliquer les conséquences économiques de l'inflation sur la production. Les partisans de cette thèse souligne même que l'inflation est l'une des principales causes du déficit budgétaire.»21(*)

Les effets de l'inflation sur le déficit budgétaire sont nombreux. Mais le principal demeure « l'effet Keynes-Tanzi-Olivera »22(*), selon lequel une inflation élevée provoque une réduction automatique des recettes budgétaires réelles en réduisant le rendement des autres formes d'impôts. « En effet, malgré des efforts effectués pour prélever les impôts dans les délais le plus raisonnables, un décalage d'un mois entre le moment de la déclaration et le moment de paiement suffit à réduire la valeur réelle des encaissement de l'Etat au cours de ce mois en cas d'inflation chronique »23(*). En plus, selon « Dornubush, Sturzenneger et Wolf »24(*), il se produit un effet psychologique de fuite devant la taxe, de telle sorte que les agents économiques préfèrent différer le moment où ils paient leurs impôts dans la mesure où la sanction qu'ils encourent risque d'être moins élevés que l'érosion en valeur réelle de leurs impôts. Cet élément a pour effet de renforcer l'effet Keynes-Tonzi-Olivera.

1.1.3. Le processus de l'inflation

1.1.2.1. Définition

« Le processus inflatoire s'entend comme l'ensemble des différentes étapes qu'un type d'inflation peut franchir »25(*)

Après avoir mis l'inflation à l'abri de toute confusion, il convient de souligner son caractère polymorphe, vu qu'elle se camoufle sous plusieurs étapes, et dont l'identification se base sur l'importance du taux de croissance annuel du niveau général des prix.

1.1.2.2. Etapes de l'inflation

L'unanimité des économistes table sur quatre étapes de l'inflation, qu'on les présente dans un rythme croissant du taux d'inflation :

Ø Première étape : l'inflation courte et cumulative

Elle se caractérise par une flambée (une augmentation soudaine) et généralisée des prix. De manière générale, sur l'année, la hausse des prix ne peut dépasser 2%.

Ø Deuxième étape : l'inflation rampante ou modérée

Dans ce cas, sur l'année, la hausse du prix général peut varier entre 3% à 5% pour les économies avancées, 3% à 2O% pour les économies sous développés.

Ø Troisième étape : l'inflation déclarée ou ouverte

La hausse du niveau générale des prix dans ce cas, peut varier entre 20% et 100% sur l'année. Trois caractéristiques peuvent être relevées à ce niveau :

· La fuite généralisée devant la monnaie, recherche des valeurs refuges, dollarisation ;

· La désorganisation des marchés intérieurs illustrée par la dispersion des prix et la perturbation des prix relatifs ;

· La perte de subsistance (transfert d'une partie de production pourtant destinée à la consommation locale, à l'intérieur à la recherche des gains de change.)

Ø Quatrième étape : l'inflation galopante ou hyperinflation (au de-là de 100%)

Les caractéristiques décrites au niveau de niveau de l'inflation déclarée restent mais s'aggravent. L'expansion monétaire est le résultat d'un phénomène de rattrapage à la hausse antérieure des prix. Cependant, elle génère un accroissement des prix qui lui est nécessaire. « Toute réponse en termes d'augmentation de l'offre de monnaie est ravalée par la hausse des prix qu'elle entraîne. D'où l'image du serpent qui se mord la queue »26(*)

Selon certaines études, seule l'inflation par la demande d'origine monétaire peut franchir toutes ces étapes. Souvent l'inflation par les coûts et structurelle sont de faible ampleur et s'arrête au niveau de l'inflation rampante ou modérée.

Phillip CAGAN définie l'hyperinflation en 1956, sous la direction de Milton FRIEDMAN, comme suit : « commençant dans le mois où la hausse des prix dépasse 50% »27(*). Ainsi, c'est la période durant laquelle le niveau d'inflation se maintient au-dessus de 50% par mois. Historiquement, ce « phénomène a été remarqué en Allemagne après la première guerre mondiale lorsque le volume de la monnaie en circulation a été multiplié par 7 millions et les prix par 10 millions sur les seize mois qui précédèrent novembre 1923 »28(*). D'autres exemples d'hyperinflation se produisirent aux « Etats-Unis et en France à la fin du XVIIIe siècle »29(*).

A ce niveau, il faut noter que la désinflation et la déflation ne constituent pas des formes d'inflation, « elles sont les deux autres phases du cycle de l'évolution du niveau général des prix qui peut être comme suit » 30(*) :

Niveau général des prix

Niveau général des prix

Niveau général des prix

251645952Courbe1-1 : cycle d'évolution du niveau général des prix

Temps

251644928

Déflation

251649024

Inflation

251646976

Désinflation

251648000

Si on observe le niveau général des prix, on peut définir la désinflation comme la diminution du taux de croissance des prix, c'est-à-dire qu'on assiste à une décélération qui continue à augmenter, mais en ralentissent d'une année à l'autre. Si ce processus de désinflation continue à progresser, on assiste inévitablement à la phase la plus perverse du cycle, celle de la déflation.

Inversement à l'inflation, la déflation, ou l'inflation négative, se définie comme la « baisse soutenue du niveau général des prix »31(*).« Généralement, elle est associée à des périodes de contraction économique, telles que la baisse de la production et la hausse du chômage »32(*).

Finalement, il ne faut pas passer sans mettre l'accent sur la stabilité des prix, la période qui sépare la désinflation de la déflation, et qui peut être définie comme une situation au cours de laquelle la hausse des prix est négligeable ou nulle.

Si cette situation est reconnue par l'unanimité des économistes, comme la plus favorable au développement économique, c'est que par analogie, un taux d'inflation apprivoisé semble utile pour chaque économie. De ce fait, la mesure des taux d'inflation se classe parmi les questions primordiales dans notre travail. Cette question fait donc l'objet de la sous- section suivante :

1.2. Mesure de l'inflation

La mesure de l'inflation compte parmi les questions fondamentales de toute économie. « L'IPC est l'instrument de mesure entre deux périodes données de la variation du niveau général des prix sur un territoire donné »33(*)

1.1.2. Indice des prix à la consommation(IPC) et ses inconvénients

L'inflation est officiellement mesuré par l'institut national de statistique, la Banque Centrale du Congo, l'institut des recherches économiques et sociales enfin le service économique de l'Ambassade des Etats-Unis. La méthodologie de mesure de cet indicateur fait l'objet de plusieurs critiques, surtout au niveau des changements des qualités des produits sélectionnés et des structures de consommation des ménages, ainsi qu'au niveau de son rôle primordiale en tant que ligne directrice de la politique monétaire.

A/ Définition et méthodologie de l'IPC

Définie comme la hausse généralisée du niveau général des prix, l'inflation ne consiste pas seulement en l'augmentation d'un seul prix ou d'une seule catégorie des prix, c'est l'augmentation de la moyenne de l'ensemble des prix. Cette définition retrace la méthodologie de la mesure de l'inflation. Définie comme l'instrument de mesure de l'inflation, l'indice des prix à la consommation permet d'estimer, entre deux périodes données, la variation du niveau général des prix des biens et services marchands consommés dans un pays, par les ménages résidents et non résidents.

« Puisqu'il n'est possible, du point de vue technique, de prendre en considération l'ensemble des biens et services achetés par les consommateurs, l'indice des prix à la consommation résulte de l'observation des variations des prix dans un échantillon qui englobe les dépenses courantes, fréquentes et durables, d'un ménage moyen, en biens et services »34(*). Ces achats sont regroupés par postes de consommation qui seront rassemblés, à leurs tours, et pondérés en fonction de leurs poids dans le budget de consommateurs.

Ces pondérations sont obtenues à partir des enquêtes nationales sur les structures de consommation des ménages, et donne lieu à l'établissement d'un panier représentatif qui estime l'indice de l'ensemble des prix, pour une période précise. « Le taux annuel de l'inflation est donc le rapport entre les coûts de deux paniers représentatifs des deux années consécutives »35(*). Cette méthodologie de mesure de l'inflation est adoptée par la plupart des pays du monde, comme elle est appuyée par la Banque Centrale Européenne, dans un manuel concernant la stabilité des prix élaboré par Dieter GERDESMEIR. « Il est alors possible de calculer le taux annuel de l'inflation en exprimant les variations du coût du panier représentatif d'aujourd'hui en un pourcentage du coût d'un panier identique l'année précédente »36(*).

B/ Rôle et inconvénients de l'IPC

« L'indice des prix à la consommation permet de suivre, mois par mois, l'évolution des prix donc d'apprécier les tensions inflationnistes »37(*). Tenant le devant de la scène parmi les critères de décision économique et politique, « l'indice des prix à la consommation compte parmi les indicateurs macro-économiques les plus importantes vu qu'il joue un triple rôle »38(*) :

v le rôle économique : outre la mesure de l'inflation, l'indice des prix à la consommation est utilisé dans le cadre des évolutions en volumes et en terme réel des variables économiques telles que le revenu, la consommation, le taux d'intérêt,...

v le rôle socio-économique : lorsque les revenus sont indexés sur le prix, l'indice des prix à la consommation dispose des implications sociales. Il sert ainsi à indexé le SMIC, les contrats privés, les pensions alimentaires, etc. Ces revenus varient ainsi en fonction des variations de l'IPC afin de préserver un pouvoir d'achat intact ;

v le rôle monétaire et financier : la mise en place des unions monétaires nécessite l'élaboration d'un indice des prix à la consommation harmonisé, destiné aux comparaisons internationales et au calcul d'un indice des prix pour l'ensemble de l'union. Cet indice s'érige comme le principal instrument de la politique monétaire Européenne.

En revanche, vu son importance, l'IPC fait l'objet des plusieurs débats qui portent sur la qualité de sa mesure. Plusieurs pays soufrent de l'existence de biais de mesure qui engendre une surestimation de l'inflation. « Les évaluations de Gordon conduisent en 2006 à un biais d'inflation de 0,8% pour les Etats-Unis, en 1997 et en Allemagne, l'ampleur de ce biais se situe à 0,5 point d'inflation en 2002 selon la Deutsche Bundesbank »39(*).

Dès lors, l'IPC peut être critiqué sur les trois points suivants :

Ø l'évolution de la qualité des biens : dans la mesure où l'évolution des prix des produits est, en partie reliée à la qualité. Les hausse des prix résultant de ce changement peuvent engendrer de l'inflation, alors que la méthodologie de mesure de l'IPC n'intègre pas ces changements qualitatifs, ce qui peut engendrer des biais de mesure ;

Ø le changement de la structure de la consommation : compte tenu de la rationalité des consommateurs qui ont tendance à remplacer les produits chers par les produits bon marché, la représentativité des paniers se dégrade par les changements de l'affectation des revenus. Sans ajustement des pondérations, l'IPC peut être biaisé et décalé de la réalité.

Ø L'innovation : l'apparition de nouveaux biens et services sur les marchés constitue un problème important, compte tenu de la lenteur de l'intégration de ces produits, ce qui empêche l'IPC à refléter les réelles variations des prix et constitue, par conséquent, un autre biais de mesure de l'inflation.

Outre ces incommodités pratiques, l'indice des prix à la consommation présente l'inconvénient majeur du fait qu'il ne remplit pas son rôle comme ligne directrice de la politique monétaire.

C/ « Les utilisations de l'indice des prix à la consommation »40(*)

L'indice des prix à la consommation est utilisé à de nombreuses fins. Il est le baromètre de la performance économique et un indicateur clé permettant d'évaluer les résultats de la politique monétaire et budgétaire d'un pays.

L'une des utilisations les plus connues est l'ajustement des salaires et des prestations de sécurité sociale (telles que les pensions) pour compenser les variations du coût de la vie. Les sous-indices de l'IPC sont utilisés pour ajuster, en tenant compte de la hausse des prix.

Les principales utilisations de l'IPC ont changé au fil du temps et leur importance diffère d'un pays à l'autre. Dans la plupart des pays, les IPC ont initialement été établis pour permettre un ajustement automatique des salaires afin de dédommage les salariés pour les variations des prix des biens et services qu'ils achètent et ils ont ainsi joué un rôle important dans le processus d'ajustement des revenus.

Plus récemment, dans des nombreux pays, l'IPC est surtout utilisé pour fournir une mesure générale de l'inflation des prix pour le secteur des ménages dans son ensemble. Les Banques Centrales doivent disposer un bon indicateur de l'évolution de l'inflation de long terme, d'où vient l'indice de l'inflation sous-jacente.

1.1.3. La notion de l'inflation sous-jacente

Réaction aux mécontentements sur la méthodologie et la significativité de l'IPC, plusieurs investigations ont vue le jour, dans les années récentes, pour admettre la nouvelle notion de l'inflation sous-jacente. « Actuellement, des nombreuses Banques Centrales et instituts de conjonctures utilisent cet indice pour mieux appréhender la dynamique de l'évolution des prix »41(*).

A/ Définition de l'inflation sous-jacente

Le concept d'inflation sous-jacente est devenu avec les années des plus importants pour les Banques Centrales de différents pays. L'objectif de tenir compte de ce concept est de ne pas baser les décisions sur des phénomènes temporaires ou transitoires. L'importance de ce concept à été illustrée par Roger SCOTT en 1995 comme suit : « une mesure de l'inflation sous-jacente joue un rôle important en se servant de ligne directrice à la politique monétaire et de point de repère pour évaluer le rendement de la Banque en ce qui concerne le maintient de la stabilité des prix... »42(*).

Bien que l'emploi de l'inflation sous-jacente soit généralisé, les différents chercheurs qui se sont penchés sur cette questions, donnent des définitions plus au moins semblables. Paul LUWANSANGU la définie comme étant « une inflation structurelle dans le sens que, quand l'offre baisse, la demande reste intacte, cette offre baisse suite au structure de l'économie (goulot d'étranglement) et elle aura pour conséquence l'insuffisance de produits, d'où l'augmentation des prix tout en entrainant l'inflation »43(*).

P0 à P1 = Hausse des prix

OA à OA'= effet de goulot d'étranglement qui modifie l'équilibre

251778048Illustration graphique

251643904251642880251641856251636736

251777024

251639808251638784

P

251776000

P1

251770880

P0

251769856

Quantité stockée

251774976251640832

DA

251773952

OA

251772928

OA'

251771904

O

251768832

Q

251767808

Q

251766784251637760

Selon EttoEckstein, considéré comme étant le père du terme de l'inflation sous-jacente : « on peut définir le taux d'inflation sous-jacente comme étant le taux que l'on observerait dans le trajectoire de croissance à long terme de l'économie si celle-ci était exempté de chocs et que l'état de la demande demeurait stable, autrement dit que les marchés demeuraient en équilibre à long terme...Pour quelle soit significative, l'inflation sous-jacente doit être persistante »44(*).

Une explication qui appuie celle Sargent Thomas « il y a un certain dynamisme dans le processus inflationniste lui-même, et que ce dynamisme ou cette persistance n'est ni superficiel ni simplement le reflet des forces profondes qui se déplace lentement et qui sont à l'origine du comportement de l'inflation »45(*).

1.3. Un bref historique sur l'inflation

Pour rappel, l'inflation n'est pas un phénomène qui touche un seulsecteur, mais c'est un phénomène général. Elle est également auto-entretenue du fait que les agents économiques anticipent leurs activités économiques en se référant à une analyse passée. « Elle doit être également importante c'est-à-dire son pourcentage ne doit pas être inférieur à un(1) »46(*; mais à un certain niveau.

L'aperçue de l'histoire de l'inflation nous décrit l'antiquité du phénomène en question. Au troisième siècle, l'Empire romain à été frappée par une importante hausse des prix ; engendrée essentiellement par la raréfaction des métaux précieux. En effet, le déclin de la production et la hausse des dépenses publiques, surtout les dépenses militaires, ont obligé l'empereur romain a frappé le denier, définie comme une monnaie d'argent user pour le commerce et pour les circuits monétaires publiques.

Les manipulations ont été faites par l'alliage entre argent et cuivre mêlé d'étain, dans le but de diminuer le contenu argenté des pièces à 75%. L'émission d'une nouvelle monnaie contenant moins d'argent et qui conserve la même valeur a entraîné l'augmentation des prix, en réponses, l'Etat se trouve obligé à augmenter de nouveau l'alliage et créant ainsi un cercle vicieux des manipulations inflationnistes ; dans la deuxième décennie du troisième siècle la teneur augmentée a tombée à 50% et dans la septième décennie elle a chuté à 4%, amorçant une grave crise de confiance et amenant à la chute des piliers de l'économie romaine.

« En 301, et par conscience en la gravité de ce phénomène, « l'empereur Dioclétien a ordonner, par l'édit du maximum, que ceux qui augmenteraient trop fortement les prix seraient punis de mort »47(*). Et Jean Bodin attribue la hausse des prix à l'accroissement de la quantité des métaux précieux, « la principale et presque la seule (cause) est l'absence d'or et d'argent »48(*).

SECTION 2 : LA POSITION DU PETROLE DANS LES DETERMINANTS DE L'INFLATION

L'inflation est un phénomène difficile à appréhender, définie comme la hausse durable et auto-entretenue du niveau général des prix, il serait assez important de connaitre les facteurs qui la déterminent. Les investigations qui se sont portées sur cette question ont abouti à la naissance de diverses théories, certaines se concurrencent et d'autres se complètent. On peut les regrouper en trois grandes approches : les déterminants d'ordre monétaire qui remontent à la théorie quantitative de la monnaie, les déterminants d'ordre structurel qui résident dans les mutations et les rigidités des structures économiques, et l'inflation par la demande et par les coûts qui avance ensemble l'explication la plus traditionnelle de l'inflation.

Vue l'omniprésence du pétrole dans la plupart des cycles de production des biens et services, la seconde sous section va essayer de présenter la hausse des prix du pétrole comme un déterminant de l'inflation.

2.1. Les déterminants de l'inflation

Il est difficile d'énumérer avec précision les différents déterminants de l'inflation, mais il convient de noter que la non unanimité des économistes qui se sont penchés sur cette question, en l'occurrence les causes de l'inflation, a produit diverses théories, dont nous essayerons de les utilisés comme piliers pour la classification des différentes sources d'inflation.

2.1.1. Les déterminants d'ordre monétaire

Lorsqu'on aborde la question des causes de l'inflation, la théorie monétaire tient le devant de la scène vu son ancienneté, son développement profond et sa consolidation par un nombre important d'économistes. Dans cette catégorie de sources d'inflation, on va attrouper deux déterminants, à savoir la masse monétaire et le seigneuriage.

A/ La relation : masse monétaire-inflation

Les analystes qui ont étudié la nature de la relation entre la masse monétaire et l'inflation peuvent être regroupées en trois grands courants : le courant des monétaristes, le courant des keynésiens et le courant de nouveaux classiques. Néanmoins, les raisonnements de ces approches théoriques partent tous de la théorie quantitative de la monnaie(T.Q.M) qui remonte à l'économiste Jean Bodin(1568) suite à l'intuition d'une relation liant la remontée fulgurante des prix en Europe à l'afflux des quantités des métaux précieux résultant de la découverte du nouveau monde.

Cette relation intuitive entre la quantité de monnaie en circulation et le niveau général des prix a été affermie durant l'époque classique, en effet, cette relation « a trouvé une certaine consolidation auprès d'un certain nombre d'auteurs qui se sont contestés de confirmer le parallélisme entre l'évolution des prix et celle de la quantité des métaux précieux. Mais c'est surtout avec les économistes classiques, notamment, David Ricardo que la théorie quantitative de la monnaie atteint son apogée »49(*).

Les reformulations et l'amplification de cette relation remonte aux économistes néo-classiques (C.Pigou, A. Marshall et I. Fisher) dont on tire celle d'I. Fisher(1926) qui a le mérite de restaurer la relation sous la forme suivante :

M. P.T.

Tel que M représente la masse monétaire en circulation, V la vitesse de circulation de la monnaie définie par le nombre moyen d'utilisation de chaque unité monétaire pour effectuer une quantité d'échange donné, T le volume de transaction et P le niveau générale des prix.

Ainsi, sous l'hypothèse de la neutralité de la monnaie (M n'agit pas sur T), la constance de V et la présence du niveau général des prix comme variable passive dans l'équation, Fisher montre que la masse monétaire est la seule variable qui agit sur le niveau générale des prix en disant que si « un volume supérieur de monnaie achetant le même volume des marchandises, il faut que les prix augmentent »50(*). On note ainsi que, la signification de cette équation consiste à dire qu'un accroissement relativement supérieur de la masse monétaire par apport au volume de la production réelle invoque, pour ajustement, une hausse du niveau générale des prix dans le volet d'égaliser la valeur globale des échanges (P.T.) à celle de la nouvelle quantité de monnaie en circulation (M.V.)

Cette relation de causalité entre la masse monétaire et le niveau général des prix a été confirmée par le courant des monétaristes, dans une perspective d'intégration entre sphère monétaire et sphère réelle, qui rompe avec l'analyse dichotomique des quantitativistes. C'est ainsi que M. Friedman(le Chef de file du courant monétariste) raffermi cette relation en disant que « la cause immédiate de l'inflation est toujours et partout la même : un accroissement anormalement rapide de la quantité de monnaie par apport au volume de la production. Cette conclusion repose sur des nombreux exemples historiques et se vérifie en effet pour beaucoup des pays, sur des pays allant jusqu'à des siècles entiers »51(*).

La consistance de cette relation a été montrée par diverses études empiriques dans le monde entier qui confirment que les pays victimes d'un taux d'inflation élevé ont généralement des taux élevés de croissance de la masse monétaire, et vice versa. L'exemple le plus récent est celui de l'ex-zaïre, aujourd'hui la RD Congo, qui a financé son déficit public, entre 1991 et 1994, par le biais de la création monétaire, ce qui a basculé le pays dans une hyperinflation de 4500% en 1993 et 9800% en 1994, selon les statistiques d'Agénor en 2001.

En conséquence, l'inflation s'érige comme une maladie et le gouvernement est le seul responsable à garantir un développement économique non inflationniste, en assurant un rythme de croissance monétaire égale à celui de la production réelle à long terme.

Si l'augmentation de la masse monétaire est perçue comme un mal pour les monétaristes, J.M.KEYNES, soutient, dans une approche de monnaie active, qu'un niveau d'offre de monnaie supplémentaire, en situation de sous emploi, peut stimuler l'activité économique suite à l'action de la monnaie sur l'investissement et l'emploi par le biais de la baisse du taux d'intérêt. Par voie de conséquence, l'inflation est une perdition nécessaire qui s'inflige dans le cadre d'un arbitrage entre elle et le niveau du chômage, une relation négative illustrée par la courbe de Phillips.

Finalement, l'apport des nouveaux classiques à cette relation se résume dans le rôle axial qu'occupent les anticipations. L'idée centrale est que l'effet d'un accroissement de la masse monétaire par apport à la production réelle sur l'inflation est alimenté par des mauvaises anticipations. En effet, face à une augmentation de la masse monétaire, les agents économiques disposent une quantité de monnaie supérieure à leurs attentes. Sous l'effet de la hausse de leurs revenu nominal, et dans la croyance qu'il s'agit du revenu réel, ils augmentent leurs dépenses en biens et services sans mettre en considération les effets inflationnistes qui en résultent, on dit qu'ils sont victimes d'illusion monétaire suite à leurs sous estimations de l'inflation.

Ainsi, «  si les agents prévoient correctement les conséquences inflationnistes de l'accroissement de l'offre de monnaie, ils saurons que l'augmentation de leur revenu nominal n'améliore pas leur revenu réel »52(*).

B/ La relation : seigneuriage-inflation

B1/ Le seigneuriage

Dans la littérature économique, on assimile le terme seigneuriage à la taxe d'inflation. En réalité, le seigneuriage correspond au revenu que l'Etat se procure grâce à son pouvoir de battre la monnaie. En théorie, on suppose que le coût d'émission des billets est négligeable par apport au bénéfice qu'on en tire. « Et cela parce que la valeur faciale d'un billet est loin supérieure à son coût d'émission »53(*), c'est pas vrai pour tous les billets. « D'où l'idée selon laquelle le seigneuriage bénéficie à l'Etat »54(*).

B2/ Taxe d'inflation

Certes, lorsque le gouvernement finance son déficit par la création monétaire, l'inflation qui en découle a comme effet de réduire la valeur réelle des encaisses détenues par le public. Pour maintenir la valeur de leurs encaisses, les agents économiques sont amenés à accroitre la valeur nominale de leurs encaisses à un taux pouvant compenser les effets de l'inflation. L'inflation agit donc comme une taxe sur la détention de la monnaie (étant donné la réduction du pouvoir d'achat qu'elle provoque) parce que les agents économiques sont forcés de réduire leurs encaisses réelles au profit de l'Etat qui pourra utiliser de l'excédent de ses revenus(en économisant les paiements d'intérêt sur ses dettes) pour financer ses suppléments de dépenses »55(*).

Ainsi, lorsque le gouvernement finance son déficit par la création monétaire, « l'on peut considérer que le gouvernement se finance à travers la taxe d'inflation »56(*). Cette dernière n'est rien d'autre « qu'une taxe imposée par le financement monétaire du déficit et correspond à la dépréciation de la valeur réelle des encaisses monétaires des agents économiques privés »57(*).

En effet, « en émettant de la monnaie nouvelle à son propre usage, l'Etat réduit la valeur de la monnaie ancienne détenue par les agents. L'inflation est donc un impôt prélevé sur la détention de monnaie »(58(*)). Cet impôt est différent des autres dans la mesure où personne ne reçoit l'avis d'imposition du gouvernement. « Il est beaucoup plus subit :quand le gouvernement lève cet impôt, il prélève des ressources sur les ménages sans avoir à leur envoyer une facture »59(*).

« Le revenu réel tiré de la création monétaire est égale à : avec M accroissement de la monnaie nationale égale au déficit budgétaire et P niveau général des prix »60(*).

On peut exprimer de la manière suivante : avec la demande de monnaie en terme réels et le taux de croissance de la masse monétaire.

Le seigneuriage constitue un autre déterminant d'ordre monétaire de l'inflation ; définie « comme le revenu provenant de l'émission de la monnaie »61(*), le pouvoir public recourt à ce type de procédure, dans de circonstances particulières, pour monétiser son déficit budgétaire. Le financement du déficit résulte ainsi d'une modalité de taxation parce que « les pouvoirs publics (gouvernement et Banque Centrale conjointement) obtiennent des biens et services des citoyens et des entreprises (travail des fonctionnaires, voitures, armes, infrastructures) en échange de quelque chose qui ne leur coûte rien, l'argent »62(*).

La taxation résulte du fait de la perte de la valeur des encaisses détenues, appelée souvent taxe d'inflation. C'est ainsi que ce mode de financement camoufle des conséquences inflationnistes néfastes. De ce fait, « la règle de gestion monétaire inflige une indépendance relative des Banques Centrales afin que le revenu de seigneuriage soit minimisé »63(*)

2.1.2. Les déterminants d'ordre structurel

Selon cette approche structurelle, les déterminants de l'inflation résident dans les mutations et les régulations dans les structures économiques, fonctionnant les mécanismes des prix dans un cadre des marché imparfait. Divers déterminants ont été repérés par les structuralistes, dont on tire lesplus pertinents.

2.1.2.1.Les régulations monopolistiques

Hors champs de concurrence, le vingtième siècle est dominé par des régulations monopolistiques, la mutation de l'appareil productif vers la concentration des firmes a conduit les groupes dominants à partager le marché par le biais de la différentiation des produit au lieu de la concurrence par les prix ; dispose d'une liberté de fixation de prix tout au long de la fonction de la demande inverse, le prix du monopoleur est supérieur à tout autre forme de concurrence(pure et parfait, en ordre décroissant), de plus, l'existence singulière du monopoleur sur le marché contribue à une rigidité dans la baisse des prix de vente.

Autre effet inflationniste dans cette régulation se résume dans l'inflation par les coûts salariaux ; en effet, les négociations salariales dépendent de moins en moins de la confrontation entre offre et demande sur le marché de travail en se servant de plus en plus des grains de productivité peuvent augmenter leur rémunération salariale, une hausse qui peut-être généralisée aux autres firmes, ouvrant ainsi la voie à une inflation par les coûts salariaux.

2.1.2.2. Les rigidités sectorielles

Les rigidités institutionnelles des structures de système de production dans les pays en voie de développement peuvent être à la base de l'augmentation des prix. L'exemple le plus ordinaire dans ces pays, est celui du secteur agricole ; caractérisé par une offre inélastique, dû au contrôle imposé par le gouvernement dans l'intention de protéger les consommateurs urbains, une demande additionnelle ne trouve pas de réponse par l'offre, ce qui engendre la hausse de prix agricole, et par conséquence une demande de hausse des salaires.

2.1.3. Typologies d'inflation

2.1.3.1. Inflation par la demande

Il existe deux sortes d'inflation par la demande :

· Inflation d'origine monétaire et ;

· Inflation d'origine réelle.

a) Inflation d'origine monétaire

Ce courant part de l'équation quantitative suivante inspirée par Irving FISHER : (1) MV+M'V'=PQ, dans la quelle,

M= la monnaie fiduciaire ;

M'= la monnaie scripturale ;

V= la vitesse de la circulation de la monnaie fiduciaire ;

V'= la vitesse de la circulation de la monnaie scripturale ;

Q= le volume de transaction ou la quantité de production ;

P= le niveau générale des prix.

En posant que V, V' et Q sont constants et que Met M' sont exogène, en d'autres termes déterminés et contrôlés par les autorités monétaires, et en introduisant les variations, l'équation (1) devient :

(2) ?M + ?M'= ?P ? ?M2 ? ?P. Il résulte que :

§ Le niveau générale des prix varie proportionnellement à la quantité de monnaie ;

§ Le mouvement de la monnaie rejaillit sur celui du niveau général des prix ;

§ La théorie admet une influence unilatérale de la monnaie vers le niveau général des prix ;

§ En définitive, la variation de la monnaie est à la base de la variation du niveau générale des prix.

Ce courant soutient l'inflation monétaire où la hausse du niveau général des prix résulte d'une augmentation excessive de la quantité de monnaie par apport à l'accroissement du volume des biens et services ou de la production.

Les auteurs se sont intéresses à connaitre les origines de la variation de la monnaie, s'il est établi que cette dernière détermine la variation du niveau générale des prix. Ils sont arrivés à relever que les variations de la monnaie proviennent des mouvements à la hausse ou à la baisse de ses contreparties à savoir les avoirs extérieurs nets et les avoirs intérieurs nets dont le crédit à l'Etat et crédit à l'économie.

« En raison de l'indépendance de l'économie vis-à-vis de l'extérieur, le taux de change joue un rôle déterminant dans le processus de transmission des prix : une expansion de la masse monétaire se traduit par une augmentation des encaisses non désirées. Ces dernières seront déversées, soit sur le marché des biens et services, soit sur le marché des changes. Il en résultera un excès de la demande des biens et services ou des devises entraînant la hausse du niveau général des prix ou la dépréciation monétaire en régime des taux de change flottants.  La dépréciation du taux de change se répercute sur le niveau général des prix, via l'augmentation des prix des produits finisimportés et de fil en aiguille sur le niveau général des prix. »64(*)

Premier canal : ?M ? ?Enc ? ?DBS ? ?P

Deuxième canal : ?M ? ?Enc ? ?DBS ? ?e ? ?Pm ??P

« Les deux canaux prévalent dans l'économie congolaise mais avec une plus grande fréquence pour le second. En raison de la base productive intérieure très réduite et partant de la forte dépendance de l'économie congolaise vis-à-vis des importations ;sur 1.000 FC mis en circulation au moins 70% se déversent sur le marché des changes à la recherche de la devise. »(65(*)) L'inflation ou la déflation résultant de la variation de l'offre de monnaie peut être présenté comme suit sur un système d'axes orthogonaux:

251530240251537408251529216251549696251548672251547648251543552

251552768251550720

251538432251553792251534336251551744251539456251535360

0

251765760

0

251764736

0

251763712

P

251746304

P0

251744256

0

251740160

P0

251739136

P1

251738112

P

251737088251544576251528192251531264

251554816251533312251536384

OA

251741184

OA

251736064251545600251540480

251556864251555840251541504

251557888

P1

251745280251542528

251558912

(2)

251780096

(1)

251779072

i

251762688

I0

251761664

I1

251760640

LM'

251759616

LM

251758592

I0

251757568

I1

251756544

i

251755520

LM

251754496

LM'

251753472

IS

Y0

251751424

Y1

251750400

Q0

251749376251546624

Q1

251748352

Q

251747328

DA

251743232

DA'

251742208

DA'

251735040

DA

251734016

Q1

251732992

Q0

251731968

Q

251730944251532288

Le graphique (1) présente l'inflation d'origine monétaire dont la cause est l'augmentation de l'offre de monnaie (déplacement vers la droite de la courbe LM).

Le graphique (2) présente la déflation d'origine monétaire dont la cause est la contraction de LM (déplacement vers la gauche de la courbe LM).

b) Inflation d'origine réelle

D'inspiration Keynésienne, dans cette inflation, la hausse du niveau général des prix résulte d'une demande globale supérieure à l'offre globale. C'est donc lorsque l'offre des biens et services est insuffisamment élastique à la demande que ce type d'inflation se manifeste. Il peut s'agir d'une augmentation :

§ de la consommation publique à la suite des appuis budgétaire financés par les apports extérieurs et des financements non monétaires par émission des titres ;

§ de la consommation privée couverte par une augmentation de revenu.

Graphiquement, l'inflation par la demande d'origine réelle se présente comme suit :

Q

251788288

0

251787264

0

251786240

Q0

251785216

Q1

251784192

Q1

251783168

Q0

251782144

DA

251729920

DA'

251728896

OA

251727872

P1

251726848

P0

251725824

P

251724800

DA

251723776

DA'

251722752

OA

251721728

Q

251720704

P0

251719680

P1

P

251717632

0

251716608

i0

251708416

i

251707392

(2)

251706368

(1)

251705344

i0

251700224

i1

251699200

i

251698176251564032251559936

LM

251710464

LM

251695104251580416251579392251575296251563008251561984

251571200251568128251584512251581440251570176251569152

IS

251712512

IS'

251711488

i1

251709440

IS

251697152

IS'

251696128251585536251583488251582464

0

251704320

Y1

251715584

Y0

251714560

Y

251713536

Y0

251703296

Y1

251702272

Y

251701248251576320251560960

251567104251591680251587584251586560251577344251572224251565056

251588608251589632251574272

251590656251573248

251578368251566080

Le graphique(1) présente l'inflation d'origine réelle dont la cause est l'augmentation de la dépense publique (supplée par les appuis budgétaires extérieurs) ou la dépense privée (impulsée par l'augmentation de la demande internationale). D'où le déplacement vers la droite de la courbe IS.

Le graphique (2) présente la déflation d'origine réelle dont la cause est la contraction d'IS. D'où le déplacement vers la gauche de la courbe IS.

2.1.3.2. L'inflation par les coûts

L'inflation par les coûts est cette hausse du niveau général des prix qui procède d'une augmentation des coûts de production répercutée par les entreprises sur leur prix de vente. L'augmentation de production peut avoir plusieurs causes :

§ il peut s'agir d'une inflation découlant d'une hausse des prix mondiaux (prix du pétrole se traduisant par l'augmentation des prix moyens frontières) ou des conséquences d'une dévaluation en régime des changes fixe ou d'une dépréciation en régime des changes flottants. Cette situation peut provoquer une modification des prix de carburant à la pompe.

§ Il peut s'agir aussi d'une hausse des revenus des facteurs de production plus rapide que les gains de productivité en cas par exemple de hausse excessive des salaires. Dans l'inflation par les coûts, la causalité peut aller des prix (taux de change, prix du carburant, ...) à la monnaie via les augmentations des dépenses tant de rémunération que de fonctionnement aboutissant au financement monétaire.

L'inflation par les coûts peut s'agir d'une augmentation des frais financiers ou des prix des matières premières, interprétait comme inputs dans le cycle de production, et dont on peut joindre les prix des produits importés, s'ils représentent une part importante dans le coût de production total (inflation importée)

L'Etat peut être source d'inflation par les coûts dans la mesure qu'il peut influencer les coûts de productions par les biais d'une fiscalité lourde qui agit sur le processus de production ou via sa politique tarifaire.

Le graphique ci-dessous illustre ce type d'inflation : inflation par les coûts.

DA

251781120

OA

251693056

P

251688960251596800251595776251594752251592704

251600896251598848251597824251599872

0

251694080

OA'

251692032

P

251691008

P'

251689984

Q'

251687936

Q

251686912

Q

251685888251593728

P : niveau initial des prix  DA : demande globale

P' : niveau final  OA : offre globale

Q : niveau initial de la production Q' : niveau final de la production

2.1.3.2. Inflation structurelle

Ce courant retient une série des distorsions et des goulots d'étranglement qui sont susceptibles de déclencher le mouvement de hausse du niveau générale des prix : distorsions du commerce extérieur, difficultés des voies de communication ou en matière d'évacuation des produits, la raréfaction des devises pour l'importation des produits de première nécessité et les pénuries qui s'ensuivent, le déséquilibre structurel sur les marchés des changes consistant à un excès permanent de la demande sur l'offre se répercutant sur le marché des biens et services.

D'après le courant structuraliste :

Ce sont les distorsions de l'économie qui sont à la base du processus de hausse du niveau général des prix ; l'expansion monétaire n'est qu'un élément permissif de cette hausse du niveau général des prix ; la causalité va du prix à la monnaie.

Graphiquement, l'inflation structurelle se présente comme suit :

251607040251606016

0

251684864

Q

251683840

P

251682816

P'

251681792

P

251680768

DA

251679744

DA'

251678720

OA

251677696

OA'

251676672251601920

251603968251604992

251609088251608064

251610112

251602944

P : niveau initial des prix DA : demande globale

P' : niveau final des prix OA : offre globale

Q : niveau initial de la production

Q' : niveau final de la production

La désarticulation de l'économie résultant des goulots d'étranglement et ruptures de change affecte la distribution équilibrée de l'offre des biens et services. Il en résulte des niveaux élevés d'invendus dans les zones de production et une insuffisance de l'offre (production vendue) et partant un excès de la demande dans les zones de consommation. Si ces dernières dans des villes-centre ou dans leur hinterland ou si ces zones sont en nombre plus importantes que celles de production, le résultat sera une augmentation du niveau général des prix.

2.1.3.3. Synthèse des typologies

a.i. La différence entre les trois types d'inflation c'est la non variabilité de la production pour l'inflation structurelle, ce qui induit à la représentation structurelle ;

ii. S'agissant de l'inflation par la demande, il se dégage une augmentation de la production résultant d'un excès de la demande agrégée à l'offre agrégée ;

iii. Concernant l'inflation par les coûts, l'on note une diminution de la production du fait notamment du surplus de la demande.

b. Ressemblance pour les trois types d'inflation réside dans l'augmentation du niveau général des prix, en d'autres termes, le dénominateur commun n'est rien d'autre que l'inflation.

Graphiquement, nous avons la situation suivante :

Inflation par la demandeInflation par les coûtsInflation structurelle

Q Q'

251672576

P

251671552

P

251670528

DA'

251669504

OA Q'

251667456

OA' Q'

251666432

OA' Q'

251662336

OA Q'

251661312

Q Q'

251659264

Q' Q'

251658240

Q Q'

251657216

OA Q'

251656192

DA'

251655168

Q Q'

251653120

Q' Q'

251652096

P

251651072

P

251634688

P'

251635712251628544251627520251625472251623424251622400251619328251618304251617280251615232251613184251611136

251620352251632640251629568251630592251626496

251621376251633664251631616251616256251614208

0

251675648

0

251674624

0

251673600

DA

251668480

DA

251660288251612160

DA

251654144

Q=Q' Q'

251665408

Q Q'

251664384

Q Q'

251663360

Q'

251650048

P : niveau initial des prix DA : demande globale

P': niveau final des prix OA : offre globale

Q : niveau initial de la production

Q' : niveau final de la production

2.1.3.4. Observations finales

Ø De l'expression monétaire de l'inflation

Il importe de noter que les trois types d'inflation (de la demande, par les coûts ou structurelles) ont en commun le fait que leur expression est monétaire. En d'autres termes, les coûts sont exprimés en monnaie, l'expansion de la demande globale en monnaie et les déficiences structurelles apparaissent sous forme de déséquilibre monétaire. Toutes ces explications n'emportent inflation qu'à condition d'un minimum d'expansion monétaire. Lorsque l'expansion monétaire est nulle, l'expression des coûts, de la demande ou des déficiences structurelles sous forme d'inflation est difficile voire impossible.

C'est pourquoi, Milton FRIEDMAN estime que l'inflation est partout et toujours un phénomène monétaire. Cette possibilité extrême est à nuancer : « l'inflation est partout et toujours, non pas un phénomène monétaire, un phénomène de l'économie monétaire »66(*). En effet, en économie monétaire, il n'y a pas que l'inflation par la demande d'origine monétaire mais aussi d'origine réelle, l'inflation de la demande d'origine non monétaire, l'inflation par les coûts et l'inflation structurelle même si par ailleurs leurs expression est monétaire.

Ø Des conséquences

a) En cas de hausse du niveau général des prix, la valeur de la monnaie diminue et la quantité des biens et des services qu'elle permet d'acquérir baisse aussi :

Par ailleurs, la hausse du niveau général des prix s'accompagne d'une modification de la répartition des revenus et des patrimoines : la valeur réelle des actifs immobiliers (terre et construction), de certains actifs réels tels que les équipements, les meubles anciens, les actions se conserve. Par contre, les actifs financiers ou monétaires, lorsqu'ils ne sont pas indexés, voient leur valeur réelle se réduire.

En outre, les prix ont une influence négative sur les salaires et les retraites en valeur réelle ainsi que sur les intérêts et loyers. Par contre, les débiteurs voient leurs dettes allégées en valeur réelle. Ainsi, les entreprises paient des salaires et des intérêts qui augmentent moins vite que les prix et remboursent des prêts dont la charge réelle s'allège avec l'inflation. Cette dernière perturbe les relations sociales. Elle apparaît comme un phénomène d'exploitation déguisée des catégories touchant les revenus fixes : rentiers, retraités, salariés.

En fin, l'inflation provoque le détournement des activités productives vers les opérations spéculatives : ainsi, l'inflation lorsqu'elle est accélérée, apparaît comme une cause de blocage de la croissance de l'activité économique.

b) En cas de baisse du niveau général des prix, la valeur de la monnaie augmente et la quantité des biens et services qu'elle permet de procurer va aussi dans le même sens. Toutes fois, la baisse des prix s'accompagne d'une réduction des recettes d'exploitation des entreprises, lesquelles seront amenées à diminuer leurs effectifs. De ce fait, la baisse du niveau général des prix s'accompagne souvent d'une baisse d'emploi ou d'une augmentation du chômage.

En définitive, l'inflation et la déflation sont préjudiciables à l'activité économique : D'où l'importance de la stabilité du niveau général des prix.

Selon certaines études, seule l'inflation par la demande d'origine monétaire peut franchir toutes ces étapes. Souvent, l'inflation par les coûts et structurelle sont de faible ampleur et s'arrête au niveau de l'inflation rampante ou modérée.

Dans la sous section suivante, on présente le pétrole comme un déterminant primordial de l'inflation, dont on va essayer de repérer les principaux mécanismes de transmission d'une augmentation du prix du pétrole à celle de l'indice générale des prix.

2.2. Pétrole : Déterminant primordial de l'inflation

« Le pétrole est omniprésent dans notre quotidien, composant dans plus de 70.000 produits différents et représentant 35% de l'énergie mondiale, il pèse sur toute économie du monde »67(*).

Dans une essaie d'investigation sur la relation entre hausse des prix du pétrole et l'inflation, qu'on la converge vers l'augmentation de l'indice des prix à la consommation, nous avons constaté l'existence de deux sortes d'effets à savoir, les effets mécaniques dites de « premiers tour » et l'effet de boucle prix-salaire, dite de « second tour »68(*) tout en accordant l'importance au rôle joué par le taux du chômage dans la transmission de ces effets.

2.2.1. L'effet mécanique ou de premier tour

Les fluctuations des cours du pétrole à la hausse sont vues comme une menace de récession et des tensions inflationnistes dans la mesure de l'usage illimité et la présence incontournable du pétrole et des produits dérivés dans les cycles de production.

L'effet de premier tour d'une hausse des cours du pétrole sur l'inflation peut être divisé en deux étapes séquentielles :

v Un effet direct, qui se manifeste automatiquement par l'augmentation des prix des produits énergétiques, représentant environs 85% de la masse du pétrole consommée ;

v Un effet indirect, engendré par le renchérissement des consommations intermédiaires en énergie, dans la mesure où la hausse des prix des produits énergétiques, résultant de l'effet direct, se répercute sur les coûts des productions, y compris les coûts de transport pour distribution.

La hausse de la facture énergétique qui en résulte, conduit à une réduction de la marge bénéficière des entreprises, qui selon leur comportement, peuvent répercuter totalement ou partiellement, selon le contexte concurrentiel et leurs pouvoirs de marché, le relèvement du coût des inputs sur leurs prix de vente.

2.2.2. L'effet de second tour ou de boucle prix-salaire

« Dans l'objectif de maintenir leur pouvoir d'achat intact causé par les hausses des prix à la consommation résultant de l'effet de premier tour, les salariés exigent des revendications de leurs salaires »69(*).

En revanche, si les hausses des salaires ne sont pas envisageables, ou partielle, à court terme, la conjugaison entre l'amoindrissement de pouvoir d'achat des ménages et la hausse de l'épargne de précaution joue un rôle déterminant pour freiner la consommation, et par voie de conséquence, la stagnation de la demande globale, de l'investissement et de l'emploi. On assiste ainsi, au phénomène de la stagflation ; une coïncidence entre l'inflation et stagnation.

De ce qui précède, on peut dire que l'effet de second tour résulte essentiellement des comportements rationnels de deux types d'agents, en effet, suite à une hausse des prix du pétrole :

Ø Dans des tentatives de maintien de leurs marges de profit, les producteurs répercutent, totalement ou partiellement, l'augmentation des coûts des matières premières sur leurs prix de vente, ce qui engendre une baisse de pouvoir d'achat des ménages.

Ø Pour compenser la perte de leurs pouvoirs d'achat, les salariés exigent des hausses indispensables des salaires et alimentent, à terme, des nouvelles hausses des coûts de production. On dit ainsi que la boucle prix-salaire se boucle et le dynamisme défectueux de hausse auto-entretenue des prix se met en place.

En guise de conclusion, il en résulte de tout ce qui précède que l'inflation est un phénomène difficile à appréhender ; définie comme la hausse durable et auto-entretenue du niveau général des prix, l'inflation ne consiste pas en l'augmentation d'un seul prix ou d'une seule catégorie des prix, c'est la hausse de la moyenne de tous les prix qui se répète sur une période prolongée.

CHAPITRE DEUXIEME

LES EFFETS DES CHOCS PETROLIERS SUR L'INFLATION

L'inflation des cours pétroliers constitue, en principe, une menace sérieuse pour la bonne marche de l'économie mondiale. Dans l'examen des causes de cet affaiblissement, s'impose le changement des comportements des politiques monétaires aux quels dépend la réaction de l'inflation aux évolutions des cours pétroliers.

SECTION 1 : CHOCS PETROLIERS ET EFFETS DE TRANSMISSION

1.1. Evolution et déterminants des prix du pétrole

Il convient d'advenir, dans un premier temps, l'analyse des principales phases qu'a connues l'histoire de l'évolution des prix du pétrole.

1.1.1. Histoire de l'évolution des prix du pétrole

L'étude historique de l'évolution des prix du pétrole certifie bien le caractère erratique et la volatilité persistante et fulgurante des cours du pétrole, cette irrégularité des évolutions peut être témoignée par le graphique suivant :

Courbe 2 : Volatilité du prix du pétrole (en $ 2008/B)

Source : AIE, US BLS.

A partir de ce constat, on peut arranger ces évolutions en cinq phases :

i- Première phase : 1930-1973 : caractérisé par des variations des prix du pétrole relativement stable qui s'inscrivent dans l'intervalle [10$ - 15$], cette phase marque la naissance d'un événement important dans la vie des marchés pétroliers : la création de l'Organisation des Pays Producteurs de Pétrole (OPEP) en septembre 1960 ;

ii- Deuxième phase : 1973 - 1979 : c'est la phase la plus instable dans l'histoire des marchés pétroliers. Le début de cette phase se bute sur le premier choc pétrolier ; suite aux conflits israélo-palestiniens dans la guerre de Kippour, le 6 octobre 1973, les pays arabes membres de l'OPEP ont décidés de faire un embargo de provision envers les pays occidentaux qui soutiennent Israël. La réduction de la production, qui en résulte, a engendré le quadruplement des prix du pétrole qui sont passés, en cinq mois, de 2.60 $ en octobre 1973 à 11.65 $ en mars 1974, en baril (159 litres) ;

Cinq ans plus tard, la révolution iranienne et la guerre entre Iran et Iraq ont amorcé le second choc pétrolier. Les réductions des exportations sont l'origine de la hausse des prix du pétrole qui sont passés entre 1979 et 1981 de 14 $ à 39 $ le baril, en septembre 1980.

iii- Troisième phase : 1981 - 1986 : une phase caractérisée par la baisse des prix du pétrole qui se stabilisent aux alentours des 29 $ le baril ;

iv- Quatrième phase : 1987 - 2000 : au cours de cette période les prix ont évolué autour d'une moyenne des 20 $, à l'exception de quelques perturbations (la hausse brutale des prix suite à l'invasion du Koweït par l'Irak et la chute des prix suite à la crise financière des pays d'Asie) ;

v- Cinquième phase : 2000 - 2008 : c'est la phase du pétrole cher qui s'envole d'un record à un autre. À l'exception des baisses enregistrées en 2002 suite à la contraction de l'activité économique, engendrée par les attentats du 11 septembre 2001.

1.1.2. Les facteurs explicatifs de l'évolution des prix pétroliers

a) Les facteurs techniques et économiques

L'étude des facteurs techniques et économiques des variations des prix du pétrole fait appel aux fondamentaux des marchés pétroliers, à savoir l'analyse de la stabilité de la demande et de l'offre mondiale de pétrole.

Du côté de l'offre mondiale de pétrole : Selon les statistiques de l'EIA (Energie Information Administration), les 12 pays de l'OPEP fournissent conjointement 35 millions de barils/jour soit 43% de la production mondiale, ils représentent 60% des exportations et détiennent 75% de réserves mondiales. Cette part immense de marché attribuée à ce cartel le qualifie d'un pouvoir significatif sur les prix par le biais de l'approvisionnement. En revanche, la « décolonisation des ressources pétrolières a été suivie par des politiques de quotas qui dépendent fortement des capacités de production actuelles, des réserves, de la population et de l'évolution démographique »70(*). « C'est ainsi qu' en mars 2000, l'OPEP fixe officiellement la bande de fluctuation du baril de pétrole entre 22 et 28 dollars et instaure un système de régulation automatique de la production qui ne nécessite pas une réunion des pays membres »71(*).

Néanmoins, l'offre réelle du pétrole semble loin d'être stabilisé vu qu'il s'écarte d'une manière permanente des quotas fixés. Les motifs de cette instabilité reviennent, principalement, aux situations divergentes des membres de l'OPEP qui se divisent en deux groupes ;

Ø Ceux qui sont caractérisées par une population importante et des réserves faibles optent pour des prix élevés dans le souci de financer leurs dépenses publiques. Les partisans de cette politique sont le Nigeria, l'Iran et le Venezuela.

Ø Les membres de l'autre politique sont des pays caractérisés par une population faible et des réserves importantes telles que l'Arabie Saoudite, le Koweït et les EAU. Ces pays optent pour la stabilité de leur offre afin de maintenir le droit des générations futures dans la rente pétrolière.

Du côté de la demande mondiale de pétrole : l'aperçue historique montre que les chocs pétroliers ont été devancés par de hausses importantes de la demande mondiale du pétrole. C'est ainsi qu'entre 1965 et 1973, avant le premier choc pétrolier, la demande mondiale du pétrole a augmenté à un taux annuel moyen de 8,2%, en passant de 31 millions de barils par jour (Mb/j) à 58 Mb/j.

En dépit du changement du contexte, et dans le cadre d'une économie plus libérale et fortement concurrentielle, la relation entre hausse de la demande et hausse des prix du pétrole persiste encore. Les statistiques récentes montrent que la demande mondiale du pétrole s'est accélérée « pendant la dernière décennie par rapport à la période 1990-2001, où le taux de progression annuel moyen s'établi est à 1,2% »72(*).

Les déterminants de hausses de la demande du pétrole peuvent être résumés en deux principaux motifs :

Le premier est le rythme de la croissance économique mondiale, dans la mesure de la forte corrélation entre la croissance économique et la croissance de la demande du pétrole.

Le second motif est la constitution des stocks de réserves stratégiques dans l'objectif d'assurer une consommation constante et continue, en cas de rupture de l'approvisionnement. Ces stocks représentent un surplus de demande non négligeable, surtout après les régulations de l'AIE qui réclame des stocks couvrant 90 jours de consommation.

b) Les facteurs exogènes

Le prix du pétrole est fortement sensible à deux types de facteurs exogènes qui s'échappent à toutes prévisions ; « les facteurs politiques et les facteurs climatiques »73(*).

1.2. Effets de transmission des chocs pétroliers

Un choc pétrolier, c'est une variation à la hausse ou à la baisse des quantités du pétrole et cela fait référence aux conséquences économiques d'un changement brutal des prix du pétrole. De cet effet, toute variation brusque des prix du pétrole provoque un choc pétrolier si elle oblige les agents économiques à prendre des décisions immédiates et critiques, qui influent d'autres agents et les obligent, à leur tour, à prendre d'autres décisions cruciales. À terme, le choc pétrolier amène l'économie à un nouvel état d'équilibre.

En revanche, si le concept du choc pétrolier semble évident, les voies de propagation de ces chocs dans l'économie constituent une question d'ambiguïté vue l'omniprésence du pétrole dans tous les secteurs économiques.

1.1.3. Mécanismes de transmission des chocs pétroliers

Commençant par l'étude déterminante sur les chocs pétroliers de Hamilton (1983) qui a été faite sur la relation entre prix du pétrole et l'économie américaine à l'aide d'un système de vecteur autorégressif (VAR) employant les données trimestrielles de croissance du Produit National Brut, du taux de chômage, etc., les résultats montrent qu'en général toutes les récessions qu'ont connues les Etats-Unis, après la seconde guerre mondiale, ont été précédée par de hausses des prix du pétrole. D'autres travaux similaires dans d'autres pays ont consolidé cette corrélation telle que celles de Burbidge et Harrison (1984), Bruno et Sachs (1985)...

Plus récemment, les investigations sur la nature de la relation entre l'activité économique et les variations des prix du pétrole menées par Lardic et Mignon (2005) dans douze pays européens et par Cunado et De Gracia (2001, 2004) dans des échantillons de pays européens, puis asiatiques ont conclu sur l'existence d'une relation non linéaire (asymétrique) et affermie donc que les baisses des prix du pétrole ne sont pas, forcément, synonymes d'expansion économique, cette relation asymétrique a été corroborée par des études sur des données américaines et britanniques menés par Balke, Brown et Yucel (1998), Davis et Haltiwanger (2001).

En revanche, si la relation entre l'activité économique et les variations des prix du pétrole semble évidente, les voies de transmission des effets de hausses des prix pétroliers aux grandeurs macro-économiques constituent une question d'ambiguïté. Ainsi, et pour ne pas prendre des chemins dérivés, nous nous inspirons du circuit le plus admis par les principaux économistes qui se sont penchés sur la question. « A cet effet, nous nous sommes basés sur l'étude menée par TaoufikRajhi, Mohamed Ben Abdallah et WidedHmissi »74(*) sur l'impact des chocs pétroliers sur les économies africaines vue qu'elle avance un circuit fondé sur les principales investigations qui portent sur ce sujet.

En effet, « les publications sur le sujet permettent d'avoir une vision relativement claire des voies que peuvent emprunter les chocs pétroliers pour se propager dans l'économie. Les cours pétroliers peuvent avoir un impact sur l'activité économique par diverses voies de transmission existantes »75(*)dont-ils repèrent le circuit suivant :

1. Une augmentation des prix du pétrole se manifeste à court terme par un renchérissement de la facture énergétique, qui découle non seulement de la hausse des prix du pétrole, mais aussi des prix des autres produits qui le suive, notamment le prix du gaz. Cette hausse des coûts de consommation intermédiaire se traduit par un renchérissement des coûts de production global et donc par un ralentissement de la production et de la productivité ;

2. La hausse des prix du pétrole entraine, en second lieu, une redistribution des richesses en faveurs des pays exportateurs nets de pétrole, par le biais de la balance commerciale, ce qui engendre une ponction du pouvoir d'achat des entreprises et des ménages dans les pays importateurs nets du pétrole. « Parmi les économistes qui ont traité cet effet, on peut citer Dohner (1981) qui a analysé la dégradation de la balance commerciale des pays importateurs vis-à-vis des pays exportateurs etAbeysinghe (2001) qui a traité le transfert de richesse au sein de la partenariat commercial entre la Singapour (importateur net de pétrole) au profit de la Malaisie et de l'Indonésie (exportateurs nets de pétrole) »76(*) ;

3. La hausse de l'inflation, qui en résulte, impacte les piliers de l'économie : d'une part, la consommation intérieure ralentit du fait de la baisse du revenu disponible des ménages et la hausse des coûts de production engendre, d'autre part, une contraction des profits. Les entreprises révisent leurs plans d'investissements à la baisse et retardent les décisions de l'embauche ;

4. la hausse des cours du pétrole a un effet direct sur l'inflation des pays importateurs dans la mesure où la hausse des coûts de production se traduit, selon le degré de la concurrence sur les marchés, par une hausse des prix de vente. « Par ailleurs, cette hausse se transmet aux produits pétroliers consommés par les ménages vue la forte corrélation entre les prix du pétrole et les prix des produits énergétique (une hausse de 10% des prix du pétrole se traduit en deux mois par une hausse de 4,5% des prix du fioul et de 8% pour le super sans plomb) »77(*). Si les prix du pétrole se maintiennent à ces niveaux élevés, les ménages peuvent revendiquer des hausses de salaire pour compenser la baisse de leur pouvoir d'achat.

A long terme, si le choc pétrolier perdure, le potentiel de croissance de l'économie sera affecté à des niveaux faibles. C'est ainsi que les chocs pétroliers sont généralement analysés, pour les pays importateurs nets de pétrole, comme des chocs stagflationnistes qui poussent, simultanément, les prix à la hausse et les taux de croissance à la baisse. A l'inverse, les pays exportateurs nets de pétrole profitent de la hausse de leurs prix de vente, ce qui améliore le rendement de leurs activités pétrolières et induit des entrées supplémentaires de devises étrangères, nommés pétrodollars.

SECTION 2 : EFFICACITE DES POLITIQUES ANTI-INFLATIONNISTES AUX CHOCS PETROLIERS

« Le chômage et l'inflation sont perçus comme les deux grandes maladies de l'économie, dans la mesure où la lute contre l'une se fait au détriment de l'autre »78(*), ce qui met les autorités monétaires dans une situation délicate vu le paradoxe qui s'y inflige. Cependant, l'enseignement tiré des incidences pervers des deux premiers chocs pétroliers sur les plans économiques et sociales, met l'objectif de stabilité des prix au devant de la scène parmi les préoccupations des Banques Centrales.

2.1. Précision sur la stabilité du niveau général des prix

La lutte contre l'inflation vise la stabilité du niveau général des prix. Cette dernière n'est pas à confondre avec la stabilité des prix.

« Le niveau général des prix désigne la moyenne des prix des biens et services pratiquée dans une économie et pondérée par leur importance relative dans la consommation des ménages. Quant aux prix, ils se réfèrent aux prix absolus mesurant distinctement les différents biens et services »79(*). La stabilité du niveau général des prix signifie, comme l'écrivait TIEMEYER, alors président de la Banque Centrale Allemande, que la moyenne des prix existant par millions dans une économie qui connaît une évolution prévisible et une croissance acceptable.

En d'autres termes, l'évolution de la moyenne des prix dans une économie ne perturbe pas tant les plans des producteurs et des consommateurs. Ainsi, l'inflation s'analyse comme la hausse des prix :

§ généralisée(ne concerne pas un ou quelques secteurs localisés) ;

§ importante (environ à partir de 2%) ;

§ durable (n'est pas passagère).

Le pouvoir d'achat de la monnaie ou la quantité des biens et services qu'elle permet de procurer reste globalement inchangé(e). Le coût de la vie est ainsi préservé. Dans un tel contexte, les détenteurs de revenus tels que les salariés sont confrontés à moins d'incertitude.

La stabilité du niveau général des prix redonne confiance aux épargnants et celle du pouvoir d'achat aux investisseurs confrontés à moins d'incertitude. Si, sur une année, un billet de Banque de 500 FC permet d'acquérir pratiquement la même quantité des biens et services, soit par exemple, 2 Kg de sucre ou la location d'un taxi express, l'on parlera de la stabilité monétaire ou, à l'inverse, de celle du niveau général des prix.

« Au plan de la coopération sous-régionale, la convergence des taux d'inflation faibles et stables constitue la condition essentielle pour la création d'une monnaie unique »80(*).

2.2. Commodité de la politique de stabilité des prix

Dans l'objectif d'apprécier l'importance de la stabilité des prix, dans le cadre d'une économie mondiale caractérisée par des volatilités extrêmes et imprévisibles des cours pétroliers et par une instabilité financière fulgurante, nous préservons cette sous section à la découverte des enseignements retenus par les politiques monétaires, et mis en oeuvrepar les pays industrialisées, lors des deux premiers chocs pétroliers.

2.2.1. Réaction des politiques monétaires aux deux premiers chocs Pétroliers

L'étude de la réaction des principaux pays industrialisés aux hausses des prix du pétrole lors des deux premiers chocs pétroliers peut être présenté comme suit :

Commençant par le premier choc, la brutalité et l'ampleur des augmentations des prix du pétrole ont des incidences perverses. Néanmoins, le degré des effets diffère d'un pays à un autre. Aux Etats-Unis, les réformes de 1971 concernant la libéralisation des prix et la suppression du contrôle des rémunérations ont été suivie par le quadruplement des prix du pétrole, début 1973. Les retombées de ce choc ont été perverses sur l'inflation, qui table sur 11,7% en 1974 contre 4% en 1973. Confrontée à la hausse des prix et du chômage, la Réserve Fédérale opte pour le resserrement de sa politique monétaire, la baisse de l'inflation été fulgurante et tend vers 5,8% en 1975 ;

En Europe, la réaction de l'inflation au choc diverge par pays, ce qui montre l'importance des effets des politiques mises en oeuvre. L'inflation a été bien maitrisée en Allemagne et en Suisse qui ont opérés, respectivement, des politiques monétaires restrictives fin 1972 et début 1973, les taux d'inflation ont été abaissés aux alentours des 4% et des 3% en 1976.

Néanmoins, ce choc pétrolier a été suivi par de fortes pressions inflationnistes pour le reste des pays européens, qui se sont tournés vers l'objectif de stimulation de la production et de l'emploi au moyen de politiques monétaires accommodantes. Les retombées des hausses des prix du pétrole sur l'inflation ont été dramatiques ; en France l'inflation grimpa à 15% en 1974 contre 7,3% en 1973. La situation du Royaume Unis et de l'Italie été plus grave sous l'effet de l'indexation des salaires, le taux de croissance de l'indice des prix à la consommation atteignit les 15% en 1974 et 24% en 1975 contre environ 9% en 1973.

Finalement, les réactions de l'inflation à ces chocs pétroliers constituent un cas particulier pour le Japon, suite au premier choc pétrolier les hausses des prix atteignirent un niveau critique depuis la guerre et tablent sur 25,3% en 1974 contre 11,7% en 1973, ce qui reflète la dépendance de l'économie japonaise vis-à-vis du pétrole importé.

Les divergences des réactions politiques au premier choc pétrolier pèsent sur les effets inflationnistes du second choc des années 1979-80, dans la mesure où les pays qui ont accordés la priorité pour la maitrise de l'inflation semblent être en position de force, en héritant des taux d'inflation faibles, relativement à ceux qui ont axés leurs politiques monétaires vers la stimulation de leurs taux de croissance.

Les incidences du second choc pétrolier aux Etats-Unis étant sévères, le retard pris dans la lutte contre l'inflation a coûté l'économie américaine un taux record de 13,5% fin 1980. Le resserrement des conditions monétaires, au cours des deux années qui suivent, a baissé l'inflation au dessous de 4% début 1983, néanmoins, ces baisses ont été coïncidées par une régression de 3,25% du PIB et un taux culminé de 11% du chômage. Pour les autres pays européens, à l'exception de l'Allemagne et la Suisse, le constat reste le même : un coût de récession semble nécessaire pour la maitrise de l'inflation.

A partir de ce constat, on peut tirer que toute hausse des prix du pétrole n'est pas, obligatoirement, synonyme de pressions inflationnistes. L'idée sous-jacente est que la nature de la politique monétaire mis en oeuvre joue un rôle crucial dans la réaction de l'inflation à ces chocs. Cette conclusion peut être approfondie par les résultats des Série des études économiques et financières du Fond Monétaire International : « Les vagues d'inflation de 1973-74 et 1979-80 étaient toutes deux liées à de fortes augmentations des prix des produits de base, en particuliers de celui du pétrole. Mais l'enseignement le plus signifiant de ces épisodes n'était pas le fait que des chocs au niveau de l'offre de produits de base et d'autres produits peuvent donner une forte impulsion à l'inflation. Le point important est que la réaction de l'inflation à ces chocs dépend des politiques appliquées ainsi que du comportement des rémunérations. »81(*)

Confrontées à des taux d'inflation inacceptables, les pays industrialisés se trouvent obligés de s'inscrire, aux années 80, dans le cadre d'une réorientation des politiques économiques vers une stratégie d'objectifs à moyen terme. Les piliers de cette stratégie sont principalement le ciblage de l'inflation pour garantir une stabilité raisonnable des prix et l'introduction de nouvelles réformes pour l'injection du concept de flexibilité des salaires sur les marchés de travail. C'est ainsi que l'objectif de stabilité des prix est devenu vital pour la résistance économique aux chocs pétroliers.

Néanmoins, l'importance de la stabilité des prix réside dans plusieurs autres facteurs d'aspect économiques et sociaux.

2.2.2. L'importance de la stabilité des prix

Déjà illustrer dans la courbe n°1 du premier chapitre, la stabilité des prix est la période qui s'épare la désinflation de la déflation dans le cycle des variations des prix. C'est ainsi qu'on peut définir la stabilité des prix comme la situation au cours de la quelle les prix n'enregistrent, en moyenne, ni hausse (inflation) ni baisse (déflation) sensible dans le temps. C'est-à-dire que « les variations attendues du niveau moyen des prix sont suffisamment faibles et graduelles pour ne pas influer sensiblement sur les décisions financières des entreprises et des ménages » (Greenspan, 1989). La mise en oeuvre d'une telle politique fait référence aux bienfaits de ses incidences sur le plan des consommateurs, des producteurs et de la cohésion sociale. L'ensemble de ces avantages peuvent être résumés dans les points qui suivent :

Ø Le maintient du pouvoir d'achat des ménages : La stabilité des prix est un facteur essentiel du maintient du pouvoir d'achat des ménages. La stabilité des prix prévient l'apparition des coûts et offre l'avantage de préserver la valeur des pouvoirs d'achats et le maintient de la valeur réelle des épargnes des ménages, ce qui contribue à l'élévation des niveaux de vie et de la prospérité économique ;

Ø Favorable à la croissance économique et à l'emploi : En période d'inflation ou de déflation, les prix des biens et des services sont soumises à de fortes variations continues et imprévisibles ce qui rend difficile de savoir si un changement de prix rend un produit plus cher ou moins cher qu'un autre, c'est-à-dire que la tâche d'identifier les variations des prix relatifs deviennent délicate étant donné qu'elles sont masqué par les fluctuations du niveau général des prix ;

En revanche, lorsque le niveau général des prix est stable, les consommateurs et les producteurs disposent l'information fiable sur la significativité des variations des prix, et ne risque plus de confondre les variations des prix relatifs avec celles du niveau général des prix.

En outre, lorsque les prix sont stables, les créanciers acceptent des taux d'intérêt faibles sur leurs placements vu qu'ils s'attendent à ce que leur épargne conserve sa valeur sur le long terme, c'est ainsi qu'ils n'exigent pas des primes de risque destinées à compenser les pertes en termes d'inflation. En réduisant ces primes de risque, la faiblesse des taux d'intérêt contribue à stimuler les crédits d'investissement et de consommation, ce qui accroit la production et favorise la création d'emploi. C'est ainsi que la stabilité des prix est importante pour la croissance économique et l'emploi.

Outre, la stabilité des prix renforcent la solidité financière des banques dans la mesure où l'émergence inattendue des pressions inflationnistes entraine la réévaluation des actifs, ce qui engendre un déséquilibre entre les dépôts à court terme et les prêts octroyer à des intérêts fixes sur le long terme.

Tous ces arguments nous amène à confirmer que le maintient de la stabilité des prix par les Banques Centrales, contribue significativement à la réalisation des objectifs économiques plus généraux, tel que l'élévation du sentier de l'économie et l'augmentation du niveau de vie. Cette conclusion se trouve authentifiée par la réalité économique des pays qui maintiennent des taux d'inflation faibles et réguliers et qui connaissent, en moyenne, une croissance plus forte à long terme. En outre, dans le choix de la politique monétaire qui vise à stabiliser les prix, s'impose la politique de ciblage d'un objectif d'inflation.

2.3.Ciblage de l'inflation

Dans la mesure de l'importance du rôle joué par les politiques monétaires face à la transmission des effets des chocs pétroliers, la plupart des pays ont orienté leurs politiques monétaires vers l'objectif ultime de stabilité des prix. Néanmoins, l'échec enregistré par les tentatives de stabilisation des prix au cours des deux premiers chocs pétroliers a basculé ces économies vers la politique de ciblage crédible d'inflation.

2.3.1. Aperçu sur le ciblage de l'inflation

Le ciblage du taux d'inflation est apparu avec les conséquences de la multiplication des innovations financières. L'on s'est vite rendu compte, dans les économies avancées, que le lien entre la masse monétaire(M2) et le niveau général des prix ne tenait plus. Une Banque Centrale pouvait maintenir la croissance de la masse monétaire(M2) conformément aux prévisions mais observer des réalisations d'inflation largement supérieures au niveau visé.

Cette situation résulte du fait qu'avec l'apparition de nouveaux instruments de paiement (cartes de crédit, cartes de débit,...), la relation entre les agrégats monétaires et le niveau général est devenue instable. C'est pourquoi, plusieurs pays industrialisés ont commencé à adopter le ciblage du taux d'inflation pour pallier aux difficultés soulevées par le ciblage monétaire ou du taux de change. « Le ciblage d'inflation, comme le définit John GREEN, consiste à orienter la politique monétaire en fonction du rapport entre les anticipations d'inflation faites par le public et l'objectif d'inflation annoncé. »82(*)

A supposer que l'objectif annuel d'inflation est de 5%. Au premier trimestre, les réalisations ont été de 1,5%. La projection sur l'année de ces réalisations donne un taux d'inflation de 6,1% s'écartant de l'objectif. Dans ce cas, les autorités doivent durcir la politique monétaire pour revenir dans l'objectif en augmentant le taux d'intérêt par exemple.

Le taux d'inflation anticipé ou projeté devient la cible intermédiaire mais n'est pas l'objectif intermédiaire.

2.3.1.1. Emergence du ciblage d'inflation

Obliger par les législations nationales à garantir l'objectif primitif du maintient de la stabilité des prix, les Banques Centrales, en général, sont souvent soumises sous pressions d'une tâche ardue. Selon la discipline de la politique monétaire, la typologie de réalisation d'un tel objectif fourni trois procédures ;

La première procédure remonte à la période 1945-1970 où la stabilité des prix était fondée sur le système de taux de change fixe établi à Breton Wood, l'objectif de ce système monétaire international était de faire de la maîtrise de l'inflation aux Etats-Unis le point d'ancrage de la stabilité des prix dans les autres pays membres du FMI. C'est ainsi que les monnaies de ces pays se trouvent ancrées par des taux de changes fixes au dollar American.

Après l'effondrement de ce système au début des années 1970, un nombre important de pays, surtout les pays en développement, ont continué à maintenir l'adoption des taux de change fixes, ou presque fixes, en rattachant leurs monnaies à la monnaie d'un pays à faible taux d'inflation, et donc considérée comme une monnaie stable. La fonction de la Banque Centrale dans le cadre de ce cas particulier de fixité de taux de change, nommée CurrencyBoard, consiste essentiellement à conserver une unité de la monnaie d'ancrage (monnaie étrangère) pour chaque unité de monnaie nationale en circulation. On dit ainsi que la Banque Centrale adosse totalement sa monnaie sur une autre monnaie.

L'inconvénient majeur de cette stratégie est qu'elle restreint la capacité des Banques Centrales à réagir aux chocs intérieurs et extérieurs, vu qu'elle limite considérablement le champ de la politique monétaire qui ne s'intéresse qu'aux taux de change. Ces inconvénients peuvent être résumés comme suit ; « Le principal inconvénient de cette stratégie est qu'elle limite la capacité de riposte de la Banque Centrale face aux chocs. En outre, il est devenu plus difficile de satisfaire aux conditions nécessaires pour maintenir un taux fixe en raison de la croissance et de l'instabilité des flux de capitaux internationaux au cours des vingt dernières années, comme en témoignent les crises monétaires des années 90. »83(*).

En outre, après l'époque de Breton Wood, la plupart des pays industrialisés ont donné la préférence aux régimes des taux de changeflottants, dans l'avantage de donner à la politique monétaire la latitude de choisir divers degrés d'adaptation en réaction aux chocs extérieurs et intérieurs. Cependant, l'avantage que transmettent les taux de changes flexibles dans la liberté et l'indépendance des politiques monétaires se trouve associé à de fortes pressions inflationnistes comme l'on peut voir au cours des années 1970.

De plus « On peut avoir une preuve supplémentaire dans le fait que l'inflation moyenne des pays industrialisés, et les écarts nationaux par rapport à cette même moyenne, ont tendance à être plus tenaces dans le monde d'après BretonWood. »84(*)

Ayant perdu le point d'ancrage des taux de change fixes et confrontée à des taux d'inflation élevés après l'adoption des taux de changes flottant, le problème se résume dans le besoin d'un nouveau point d'ancrage intérieur pour assurer la stabilité des prix. Au milieu des années 1970, de nombreux pays industrialisés ont adopté l'objectif de ciblage des agrégatsmonétaires pour la conduite de leurs politiques monétaires.

Selon cette optique monétariste, pour que l'inflation soit stable, la masse monétaire devrait croitre au même rythme que le produit national. Cependant, bien que cette stratégie a permit pour un nombre important de pays la maitrise de l'inflation, cette optique s'est révélée de moins en moins satisfaisante, au début des années 80, pour le cas des pays ayant des marchés financiers et boursiers

Au début des années 90, la plupart des pays, surtout celles de l'Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE), ont cessées à stabiliser les prix via le ciblage des agrégats monétaires, et ont opté jusqu'à nos jours pour une politique monétaire reposant explicitement sur le ciblage crédible d'un objectif d'inflation. Les résultats significatifs qui sont réalisés dans le maintient de la stabilité du niveau général des prix, s'appuies sur plusieurs raisons.

Premièrement, la stabilité des prix doit être l'objectif primitif de la politique monétaire. Une conclusion qui découle des études de la théorie quantitative de la monnaie qui montre qu'il n'existe pas d'arbitrage à long terme entre la stabilité des prix et l'activité économique, c'est ainsi que la monnaie est neutralisée à long terme vue qu'elle n'a pas d'impact sur la croissance réelle de l'activité économique.

Deuxièmement, et selon la courbe de Phillips, toute tentative de baisser le taux de chômage tend à amorcer les pressions inflationnistes.

2.3.2.Evaluation des performances de la politique de ciblage d'inflation sur les effets des chocs pétroliers

L'évaluation des performances de la politique de ciblage crédible d'un objectif d'inflation sur les effets des chocs pétroliers, consiste à examiner la transmission des effets des hausses des cours pétroliers à l'inflation globale dans les principaux pays industrialisées. A cet effet, la comparaison entre les incidences des deux premiers chocs pétroliers sur l'inflation, dans un cadre de ciblage des taux de changes et des agrégats monétaires, et des retombées des hausses récentes des cours pétroliers sur l'inflation, dans le cadre de la politique de ciblage crédible d'inflation peut être commode pour notre étude.

En outre, dans un bref rappel de la transmission des effets des chocs pétroliers sur l'inflation (déjà évoqué dans le premier chapitre), les canaux se résument, généralement, dans l'effet mécanique, dit de premier tour, et l'effet de boucle prix salaire, dit de second tour. Selon le premier canal, la hausse des prix du pétrole entraine directement la hausse des prix des produits énergétiques, surtout ceux qui sont très intense en pétrole, et l'élévation indirecte des prix d'autres produits via le renchérissement des coûts des consommations intermédiaires en énergie. On note que cet effet touche les composantes les plus volatiles de l'inflation, à savoir les prix des produits énergétiques et alimentaires.

L'effet de second tour est celui du déclanchement de la boucle prix-salaire, résultant essentiellement des comportements conflictuels et rationnels des salariés et des employeurs, dans le devoir du maintient du pouvoir d'achat et des marges de profits inerte de toute dévalorisation évoquée par l'inflation. C'est ainsi que face à une hausse des prix et sous l'effet de l'indexation des salaires sur les prix, les salariés exigent une revalorisation de leurs salaires pour défendre leur pouvoir d'achat. L'augmentation des coûts du travail, qui en résulte, oblige les employeurs à augmenter leurs prix de ventes pour préserver leurs marges de profits, ce qui génère un surcroit de l'inflation.

A ce niveau, et dans la mesure où la réaction de l'inflation aux chocs pétroliers dépend des politiques monétaires appliquées et du poids de l'indexation des salaires sur les prix, on peut dire que la politique monétaire joue un rôle essentiel dans la transmission de la hausse des prix du pétrole aux composantes de l'inflation.

Si l'effet de premier tour des hausses des prix du pétrole sur l'inflation semble, en général, un effet mécanique sur lequel les autorités monétaires n'ont plus d'influence, et dans lequel les politiques d'efficacité énergétique jouent un rôle crucial. En quoi consistent les spécificités qui permettent aux politiques de ciblage crédible d'inflation l'amortissement des effets de second tour ?

Les conclusions des travaux qui se sont penchés sur cette question convergent sur l'analyse d'une rupture dans l'indexation des salaires sur les prix, qu'on peut l'interpréter comme le moteur de démarrage de la spirale prix-salaire.

CHAPITRE TROISIEME

LA RELATION INFLATION-PRIX DU PETROLE : POUR LE CAS DE LA RD-CONGO

Le marché pétrolier occupe une position originale dans l'analyse macroéconomique. Ce marché est caractérisé habituellement par une instabilité continue et imprévisible des prix, ce qui est de nature à engendrer de flagrants risques de déséquilibres des grandeurs économiques : une variation des revenus du pays, des effets sur la demande et l'offre des biens, des variations du taux de chômage, des variations du taux de l'inflation ....

Dans cette partie, on privilège l'inflation, ou la hausse du niveau général des prix, vu l'importance primordiale accordée à cet indicateur dans l'appréciation de l'état de l'économie et la réservation du niveau de vie.

SECTION 1 : INTRODUCTION DE LA RELATION INFLATION-PRIX DU PETROLE POUR LE CAS DE LA RD CONGO

Les effets des variations des prix des produits pétroliers sur l'inflation sont ordinaire vue la hauteur du poids des produits dans le panier de consommation.

La description des canaux de transmissions peut être présentéecomme suit : une hausse des cours pétroliers se manifeste d'abord par un renchérissement de la facture énergétique. Elle induit par la suite, une hausse des coûts de production des entreprises qui, selon leur comportement de marge, peuvent répercuter totalement ou partiellement le relèvement du coût des inputs sur leurs prix de vente, cet effet se manifeste notamment sur les prix des produits alimentaires surtout quand-ils reflètent les coûts de transformation (tel que le transport). Il en résulte ainsi une hausse de l'inflation qui exerce des effets négatifs sur lademande et l'offre des biens en déformant les prix des facteurs, ce qui conduit à une baisse du revenu du pays.

1.1. Authenticité de la relation inflation-prix du pétrole pour le cas de la RD-Congo

1.1.1. Etude de la situation pétrolière de la RD Congo

La RD Congo constitue un cas particulier pour notre étude, dans la mesure où elle se situe dans l'échantillon des pays qui sont à la fois importateurs et exportateurs de pétrole.

La RD Congo se trouve face à de nouvelles exigences d'oeuvrer en vue d'éviter les effets négatifs de l'augmentation des prix du pétrole sur le rythme de développement du pays, ce qui explique l'intervention de L'Etat d'une manière directe et indirecte pour contenir ces effets.

1.1.2. Politique d'intervention sur le plan énergétique

En ce qui concerne la situation locale, il importe de rappeler que les quantités d'hydrocarbures produites par la RD Congo, demeurent insuffisantes pour satisfaire les besoins d'une économie nationale, qui connaît un véritable essor économique et une progression des besoins en produits pétroliers, résultant d'un rythme de croissance important.

De ce fait, les évolutions sur le marché pétrolier international ont des répercussions importantes sur l'économie Congolaise, sur l'oeuvre de développement du pays. Afin de contenir ces effets, et surtout quand l'inflation sera un objectif prioritaire pour la Banque Centrale, la RD Congo adopte une politique interventionniste, dans le but d'absorber les effets de ces variations sur l'indice des prix à la consommation, et d'assurer la bonne marche au processus de son développement.

1.2. Taux de Change Dollar appliqué dans la structure des prix des produits pétroliers

« Selon la Comité de Suivi de la Structure des Prix des Produits pétroliers, le taux de Change retenu dans la structure de prix des produits pétroliers est le taux vendeur qui découle du taux moyen à l'ouverture publié par la Banque centrale du Congo le jour de l'établissement de la structure de prix »85(*). Le taux vendeur est obtenu en augmentant le taux moyen publié par la Banque Centrale du Congo de 2,5%.

Il importe de noter que sur la proposition de comité de suivi, le maintien du taux moyen publié par la Banque Centrale du Congo mais redéfinition du delta à y ajouter pour obtenir le taux vendeur à considérer dans la structure. Le nouveau delta est fixé en calculant la moyenne des écarts constatés sur une période de 6 mois sur les achats effectifs des devises par la profession pétrolière comparé au taux d'ouverture publié par la Banque Centrale le jour correspondant.

1.2. La Formation de Prix des Produits Pétroliers

La formation de prix des produits pétroliers est liée à la spécificité de la nature même du produit qui est le pétrole. Le pouvoir public contrôle rigoureusement ce marché par la maitrise de la structure des prix.

Le prix des produits pétroliers se forment aux dépens de plusieurs paramètres en grande partie du taux de change des devises étrangères particulièrement le dollar américain.

1.2.1. Les Facteurs Déterminants du Prix Consommateurs

L'offre et la demande des devises des produits pétroliers sur le territoire congolais, les conditions de transport, les cours du dollar, les coûts de stockage et de distribution, la situation de la concurrence locale et finalement la charge fiscale déterminent le prix que paient les consommateurs congolais pour leurs achats des carburants.

Il faut noter que la RDCongo importe presque la totalité de ses besoins pétroliers sous forme des produits finis. Toutes les sociétés pétrolières fondent leurs calculs en dollar américain, les variations du taux de change se répercute directement sur les prix des produits pétroliers.

1.2.2. Le Prix des Produits Pétroliersen RD-Congo

Le secteur pétrolier congolais est régi par l'ordonnance loi n°21/013 du 02 avril 1981 portant législation générale et c'est le ministère de l'économie nationale et industrie qui fixait, jadis le prix intérieur des produits pétroliers.

« L'ordonnance loi n°84/145 du 02 juillet 1984 céda à Pétro-Zaïre les participations de l'Etat dans les sociétés commerciales pétrolières de distribution et la charge de leur gestion»86(*)

Les éléments de base comprenant les prix des carburants en RD-Congo sont donc :

§ Le prix à l'importation ;

§ Le frais de distribution ;

§ La fiscalité.

Avant d'expliciter ces différents éléments de base du prix des carburants en RD-Congo, nous allons a priori expliciter ces quelques termes commerciaux à savoir :

a. F.A.S. ;

b. F.O.B ;

c. C.F. ;

d. C.I.F. ou C.A.F

a) F.A.S.(Free AlonfsideShip) : Franco le long du navire suivi de l'indication du port d'embarquement convenu. Le vendeur supporte les frais et les risques jusqu'au moment où la marchandise est mise effectivement le long du navire au port d'embarquement convenu ;

b) F.O.B.(Free On Board): Franco board suivi de l'indication du port d'embarquement convenu, y compris tous droits, taxes et charges exigibles et du fait de l'exportation ;

c) C.F. (Cost and Freight) : Coût et fret, suivi d'indication du port de destination. Le vendeur doit charger à ses frais les marchandises à bord du navire au port d'embarquement. Il paie le prix du transport, le fret, et s'il s'agit d'une ligne régulière de navigation, supporte aussi les frais de déchargement des marchandises au port des destinations, car le fret des lignes régulières comprend généralement le prix du déchargement des marchandises. Telles conditions de fret sont désignées sous le nom de « liner terms », le vendeur supporte tous les risques que peut encourir la marchandise jusqu'au moment où elle a effectivement passée le bastingage. L'acheteur supporte donc les risques du transport ;

d) C.I.F.(CostInsuranceFreight) ou C.A.F. (Coût Assurance Fret) suivi de l'indication du port de destinations. Même condition que C.F., mais le vendeur fournit en outre de ses frais une police d'assurance maritime contre les risques du transport auquel le contrat donne lieu.

1.2.2.1. Le Prix à l'Importation

Ce prix est aussi appelé prix d'entrée. Il englobe toutes les dépenses engagées en devise, avant l'entrée des produits pétroliers au pays. Il dépend du taux de change du dollar américain.

1.2.2.2. Les Frais de Distribution

Ces frais comprennent les dépenses pour le transport des produits pétroliers vers les centres et les localités de consommation. Et également les différentes rémunérations des activités de stockage, de commercialisation par les différents opérateurs.

1.2.2.3. La Fiscalité

Il importe de souligner que la fiscalité dépend de la volonté de l'Etat et constitue un levier de premier ordre par lequel le gouvernement peut mettre en place une politique adéquate.

De cette structure de prix, il ressort que le prix à l'importation est l'élément prépondérant dans la fixation des prix des produits pétroliers. Les sociétés pétrolières se battent tous les jours, pour que l'Etat arrive à ajuster régulièrement les prix aux variations du taux de change aux mêmes proportions.

SECTION2 : INFLATION-PRIX DU PETROLE EN RD-CONGO

2.1. Présentation des composantes de la structure des prix des produits pétroliers et le niveau des marges bénéficiaires.

La structure des prix des produits pétroliers concernent notamment les carburants terrestre et aérien. Dans le cas d'espèce, nous allons nous intéresser uniquement à la structure de prix des carburants terrestre.

En effet, par structure l'on entend une disposition visible des parties ou encore un agencement des parties d'un ensemble (constitution)

La structure de prix des produits pétroliers comprend tout un panel des éléments dont on peut expliciter l'importance.

Cette structure est fixée suivant trois principales zones suivantes :

a. Ouest : Bas-Congo, Kinshasa, Bandundu, Kikwit ;

b. Est : Nord-Kivu, Sud-Kivu, et Maniema ;

c. Sud : les Deux Kasaï, Katanga ;

d. les autres zones : Province Oriental et l'Equateur.

Excepté Kinshasa, toutes les autres provinces sont soumises pour la fixation de prix au différentiel de transport

La gestion de la structure de ce prix est confiée actuellement à une commission mixte constituée :

- Du Ministère des Hydrocarbures ;

- Du représentant de la commission Nationale d'Energie(CNE) ;

- Des représentations de la congolaise des hydrocarbures(COHYDRO) ;

- La Société des Entreprises Pétrolières du Congo(SEP).

Les types des carburants contrôlés par les entités citées ci-haut sont au nombre de cinq à savoir :

§ L'essence super ;

§ Le gasoil ;

§ Le pétrole ;

§ Le gaz ;

§ Le fuel-oil.

Comme nous l'avons évoqué plus haut, la structure des prix des produits pétroliers reste le seul moyen dont fait recours les différents partisantes dans la fixation de prix de carburant. Toute fois, à chaque mouvement des fluctuations de prix des produits pétroliers est accompagné d'une nouvelle structure des prix.

2.1.1. Les composantes

Les composantes de la structure des prix des produits pétroliers sont définies par l'arrêté interministériel n°005/CAB/MIN-ECONAT/2011,n°019/CAB/MINYDRO/2011 et n°330/CAB/MIN/FINANCES/2011 du 31 décembre 2011 modifiant et complétant l'arrêté interministériel n°003/CAB/MIN/ECO-FIN&BUDG/2011 et n°021/MIN-MINES-HYDRO/2011 du 25 juin 2011 des Ministres ayant l'Economie Nationale, les Finances et les Hydrocarbures dans leurs attributions, fixant les modalités de révision des prix des carburants terrestres et d'aviation.

Les composantes sont :

a) Le Volume-structure

En exprimé en TM pour le GPL et en M3 à la température ambiante pour les autres produits, le volume-structure est la sommation des moyennes arithmétiques des quantités des carburants terrestres ou d'aviation mises à la consommation au cours des mois M-1 et M, à porter dans la structure des prix applicables au mois M+1 en vue de la détermination des charges unitaires par types de produits et par zone géographique.

b) Le taux de change-structure exprimé en FC/$ US

Il comprend le taux de change officiel publié par la Banque Centrale du Congo à la date de la signature de la structure des prix. Ce taux est indexé au dollar américain.

c) Le Prix Moyen Frontière Commerciale (PMFC)

Exprimé en USD par M3, le PMFC est la moyenne pondérée es valeurs des stocks des produits pétroliers Est-Ouest présents sur le territoire national et appartenant aussi bien aux fournisseurs qu'aux sociétés commerciales.

Il est la moyenne pondérée des valeurs C.I.F. des produits appartenant aux majors et aux indépendants de l'Est ou du Sud.

d) Le stock de sécurité

Il s'agit des charges affectées au remboursement des pertes et manques à gagner encourus par les opérateurs économiques des secteurs des produits pétroliers.

e) Le stock stratégique

Les charges affectées à la constitution par l'Etat, des stocks non cessibles à des tiers et utilisables uniquement à des fins propres de l'Etat suivant un mécanisme de mise en place et de cession à définir par les Ministres compétents.

f) Les frais de distribution

La somme de la marge bénéficiaire et des frais et charges des prestataires de services à savoir :

§ Les frais de prestations SOCIR (analyse, stockage, allégement et transport) dont les frais unitaires sont déterminés en fonction du volume-structure à l'ouest ;

§ Les charges d'exploitation des entreposeurs (stockage, transport dans le complexe et mise en place) dont les frais unitaires sont déterminés en fonction du volume SEP CONGO ;

§ Les charges d'exploitation des sociétés commerciale ;

§ Les frais OGEFREM perçu sur le Jet A1 en trafic international à concurrence de 0,58% du PMFC.

g) La redevance Fonds National d'Entretien Routier(FONER)

Elle est exprimée en $ US par M; la redevance FONER et les frais de distribution servent au calcul de la TVA nette à l'intérieur. Cela permet également à l'Etat de garantir ou maintenir les routes en bon état.

h) La sommation de la redevance FONER, de la marge bénéficiaire et des frais de distribution.

Il s'agit d'un forfait de 100$ US parM3 de carburant mis en consommation sur toute l'étendue du territoire nationale.

i) Le Prix Moyen frontière Fiscal

C'est le prix sur lequel est calculé le droit de douane. Il comprend notamment le prix d'achat à l'international, le fret e l'assurance. C'est le prix vendu Matadi à partir duquel la Direction Générale de Douanes et Accises calculent le droit d'entrées.

j) La TVA à la vente

Qui est égale à 16% de la somme du PMFC, des droits de douane, des droits de consommation, des frais de distribution et de la redevance FONER. Elle est calculée en vue de servir à la détermination de la Taxe sur la Valeur Ajoutée nette à payer à l'intérieur.

k) La fiscalité due à l'Etat

§ Les droits de douane calculés ad valorem sur base du PMFC, auquel on applique le taux fixé par le tarif des doits et taxes à l'importation en vigueur ;

§ Les droits de douane calculés ad valorem sur base du Prix Moyen frontière Fiscal auquel on applique le taux fixé par le tarif des droits et taxes à l'importation en vigueur ;

§ La TVA à l'importation qui est égale à 16% du PMFC majoré des droits de douane et des droits de consommation ;

§ La TVA nette à l'intérieur qui est égale à la différence entre la TVA et celle à l'importation. Elle correspond à 16% de la somme de la redevance FONER et des frais de distribution.

2.1.2. La Marge bénéficiaire

La Marge bénéficiaire des sociétés commerciales est de 10% du PMFC.

2.1.3. Nouvelle structure de prix des produits pétroliers

Le comité de suivi des prix des produits pétroliers en RD-Congo, dans leur analyse sur la problématique posée par les opérateurs distributeurs de l'Est, sur le dossier des pertes et manques à gagner des produits pétroliers et le dossier volume-structure, observe ce qui suit en rapport de leur analyse :

Depuis la fin de l'année 2011 et fin du mois de mai 2012, la variation au-delà du seuil de tolérance (5%), de l'un sur les trois paramètres principaux de la formation des prix des produits pétroliers à la pompe, notamment le PMF (Prix Moyen Frontière) ; ce qui oblige l'actualisation de la structure des prix ;

La variation du PMF (Prix Moyen Frontière) à une tendance baissière sur l'ensemble du territoire nationale, de l'ordre de -5%, sauf pour les provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et pour les villes de Bunia, Aru et Mahagi, pour lesquelles le PMF est en augmentation(+19,5%).

2.1.4. Les conséquences macro-économiques des fluctuations des carburants

Certaines analyses démontrent qu'une hausse des cours des produits pétroliers de 10$/baril pourrait réduire la croissance du commerce mondiale de 1,5%. En effet, l'augmentation des prix des produits pétroliers se traduit généralement par un effet dépressif sur l'activité et le commerce mondial. Quant à l'économie congolaise qui est extravertie, elle soufrerait davantage de cette flambée des prix de carburant étant entendue que le pays consomme les dérivées du pétrole qu'il ne produit pas.

2.1.5. Effet des hausses des prix des carburants sur l'économie nationale

La hausse des prix des produits pétroliers constitue un facteur aggravant de la crise actuelle. Mais, contrairement à ce que prétend la propagande des medias, elle n'a été qu'un facteur aggravant et non la cause, même une cause importante de la crise économique. L'évolution des exportations et des importations constituent le principal de la RD-Congo.

2.4.6. Effet de hausse des prix des produits pétrolier sur le P.I.B.

En 2007, selon le cadre macroéconomique révisé, l'économie congolaise enregistrait une croissance moins forte par apport aux prévisions initiales, qui proviendrait principalement de la révision à la baisse de la production pétrolière et des perspectives de croissance du secteur non pétrolier( principalement dans les branches d'exploitation forestière, industries manufacturières, électricité, gaz et eau, transports) refléterait les retards enregistrés dans la mise en oeuvre des investissements dans le secteurs publics.

Sur cette base, le PIB en prix courant s'établirait à 3.772,4 milliards contre 3.875,1 milliards en 2006 selon les prévisions révisées. Le taux de croissance réel s'élevait à 4,0%(au lieu de 5,2% prévu précédemment) contre 6,6% en 2006(selon les estimations actualisées), entraînant une hausse du revenu nominal par habitant de 1,4%(2 101,o $ contre 2.184$ prévu initialement 2.137,2 $ en 2006. Les tensions inflationnistes devraient persister avec une progression de l'Indice des Prix à la consommation d'environ 21,5% en moyenne annuelle au lieu de 8% prévu initialement contre 21,4% en 2006, à la suite notamment des problèmes récurrents du trafic ferroviaire et des incidences négatives sur les prix des matériaux de construction.

Sur ce, dans un contexte de hausse des cours des produits pétroliers et la forte appréciation de l'EURO par apport au DOLLAR américain sur le marché mondiale, depuis fin 2007, 2008, 2009 et 2010, l'économie congolaise ne devrait pas se réveillé bientôt. La hausse des cours des carburants n'est pas bénéficiaire pour la croissance économique de la RD-Congo étant donné qu'elle évolue plus rapidement que les exportations primaires de la RD-Congo.

2.2. AnalyseEconométrique

Notre modèle se spécifie comme suit :

Sous forme non linéaire : It = Ct (CHGt) c1 (PTt) c2

Sous forme linéaire : ln It = ln Ct+c1ln(CHGt) +c2ln(PTt) + t

Où co= ln Ct, c1>0, c20

Notre modèle s'appuie sur l'hypothèse fondamentale suivante : Le terme d'erreur ta une variance constante et finie. En effet :

Var(t)= E (t - E(t)) 2

= E(t)2 car E(t) = 0

= ó2t= constante ?t

Lorsque cette hypothèse est réalisée, on dit qu'il y a homoscédasticité des erreurs (c'est-a-dire même dispersion ou bien variance égale). Dans le cas contraire ou cette hypothèse n'est pas vérifiée, on par alors de l'hétéroscédasticité des erreurs.


2.2.1.Test de normalité

Ce test nous permet de préciser la distribution statistique des estimateurs. C'est donc grâce à ce test que l'inférence statistique peut se réaliser. Au seuil de 5%, on accepte l'hypothèse de normalité (suit une loi normale) dès que la valeur de la probabilité est supérieure à 5%.

Lors de cette étude, nous remarquons qu'il ya20%, 0% et 23%respectivement de chance de prendre une mauvaise décision de variables (taux de change, prix pétrolier et le taux d'inflation). Sur ce, toutes les variables sont normales à l'exception du taux d'inflation. (Voir Annexe Tableau N°1)

2.2.2. Estimation par la méthode de MCO

Après analyse, nous remarquons qu'une augmentation de 1% sur le taux de change augmente l'inflation de 0,6% toute chose étant égale par ailleurs. (Voir Annexe Tableau N°2)

2.2.3. Interprétation de coefficient de détermination

R2 = 2,26% ,c'est-à-dire que 2,26% de fluctuations de l'inflation sont expliquées par les variables explicatives (taux de change et prix des pétroliers).Voir Annexe Tableau N°2

2.2.4. Testsclassiques (validation du modèle)

2.2.4.1. Test de significativité (on accepte l'influence significative lors que la probabilité est inferieur au seuil choisi)

Pour le cas de notre travail, nous remarquons que, une seulevariable influence significativement l'inflationà savoir le taux de change, car sa probabilité est inferieureà 5%, soit 4% (Voir Annexe Tableau N°2)

2.2.4.2.Test de significativité globale

On accepte lorsque la probabilité de Fisher est inferieur au seuil choisi, ce qui n'est pas le cas dans notre modèle.

2.2.4.3. Testd'hétéroscédasticité des erreurs

Le modèle est homoscédastique si la probabilité est supérieure à 5%. Nous remarquons que les trois probabilités de ces différents tests sont supérieures à 5%. On accepte l'hypothèse d'homoscédasticité des erreurs. Les estimateurs obtenus par les moindres carrés ordinaires sont optimales(Voir Annexe Tableau N°3).

2.2.4.4.Tests de corrélations des erreurs

2.2.4.4.1. Test deDurbin-Waston

Permet de détecter une autocorrélation des erreurs d'ordre 1.

Dinf= 1,37 ; Dsup=1,59 ; 4-Dsup=2,41 ; 4-Dinf=2,63

Nous remarquons que nous avons une corrélation positive des erreurs car D-W est comprise entre 0 et 1,37 (soit 1,35)

2.2.4.4.2.Test de correction de l'autocorrélation des erreurs par la méthode de CochraneOrcutt


Dinf= 1,28 ; Dsup=1,65 ; 4-Dsup=2,35 ; 4-Dinf=2,72

Nous remarquons que cette methode a corrigé l'autocorrélation car la valeur de D-W est comprise entre Dsup=1,65  et 4-Dsup=2,35 (soit 1,82).

2.2.4.5.Test de spécification de Ramsay

Selon Ramsay, la plupart des erreurs de spécification dans le modèle est due au fait que la vectrice d'erreur est non nul (Fadiye Bakary 2008). On accepte l'hypothèse Ho (le modèle est bien spécifié) si la valeur de la probabilité est supérieure à 5%. Cas contraire on rejette cette hypothèse. Le modèle est bien spécifié car les deux probabilités sont supérieures à 5%.(Voir TABLEAU N°5)

CONCLUSION GENERALE

Nous voici arrivé au terme de notre analyse basée sur les effets des fluctuations des cours des produits pétroliers sur l'inflation en RD Congo ; mais il est crucial de rappeler que les débats relatifs à la transmission des fluctuations des cours des produits pétroliers ne sont pas récents. Car cette transmission est équivalente à l'impact de la politique de change adoptée sur l'inflation.

En effet, l'inflation est un phénomène superlativement notable qui touche les plans économiques, sociaux et politiques. Définie comme la hausse durable et auto entretenue du niveau général des prix, elle ne consiste pas en l'augmentation d'un seul prix ou d'une seule catégorie de prix, c'est la hausse de la moyenne de tous les prix qui se répète sur une période prolongée.

Le présent travail, hormis l'introduction et la conclusion,comporte trois chapitres et se situe dans une période de 10 ans soit de 2002 à 2011. Le premier chapitre est consacré dans sa première section, à l'approche théorique du phénomène inflation, en faisant référence aux principaux apports théoriques qui se sont penchés sur sa définition et dans la seconde sectionaux principaux déterminants de l'inflation. Le deuxièmechapitre se cristallise sur l'affaiblissement des effets des chocs pétroliers enfin, le troisième chapitre se penche sur la relation entre l'inflation et prix du pétrole en RD Congo de 2002 à 2011.

Et pour bien mener notre problématique, nous nous sommes posé la question de recherche suivante à savoir : quel est l'impact des fluctuations des cours des produits pétroliers sur l'inflation ?

Dans le but de vérifier nos hypothèses :

1. La montée des cours du pétrole accentue les pressions inflationnistes et ces dernières érodent l'activité économique du pays ;

2. L'instabilité du taux de change est parmi le facteur principal qui détermine la hausse des prix des produits pétroliers dans le cas d'espèce.

Afin de nous permettre d'avoir les éclaircissements sur nos hypothèses, nous avons fait recours à la technique documentaire et à l''outil économétrique afin de voir le lien qui lie ces deux variables.

Les canaux de transmission des hausses des prix du pétrole aux composantes de l'inflation se résument, en général, dans l'effet mécanique dit « effet de premier tour » et l'effet de boucle prix salaire dit « effet de second tour ». Selon le premier canal, la hausse des prix du pétrole entraine automatiquement la hausse des prix des produits énergétiques, surtout ceux qui sont très amont en pétrole, et l'élévation indirecte des prix d'autres produits via le renchérissement des coûts des consommations intermédiaires en énergie. Cet effet touche les composantes les plus volatiles de l'inflation, à savoir les prix des produits énergétiques et alimentaires.

L'effet de second tour est celui du déclanchement de la boucle prix-salaire, résultant essentiellement des comportements conflictuels et rationnels des salariés et des employeurs, dans le devoir du maintient du pouvoir d'achat et des marges de profits inertes de toute dévalorisation invoquée par l'inflation

Après l'analyse des données, nous sommes aboutis aux résultats suivants :

1. La montée des cours des produits pétroliers n'accentue pas les pressions inflationnistes, étant donné que les prix du pétrole sont des prix administrés. En réalité, au-delà de l'effet direct appréhender par le biais de la pondération du prix de carburant dans l'IPC, il y lieu de relever que c'est d'avantage l'effet boule de neige que le prix de carburant exerce sur les autres prix qui entraine in fine un impact assez importante sur le niveau général des prix. D'où, cette hypothèse ne se vérifie pas en RD Congo durant notre période d'étude, soit de 2002 à 2011.

2. S'agissantde la seconde hypothèse, l'analyse économétrique l'affirme à 4% ; mais nous remarquons les mouvements oscillatoires du franc congolaisface à la devise étrangère qui est le dollar américain, ne présage pas des lendemains favorables pour les opérateurs économiques, ainsi que pour les ménages dans la mesure où l'économie nationale est fortement liée à la devise américaine. La moindre fluctuation de franc congolais par apport au dollar américain importe des conséquences incalculables sur le marché congolais. Étant donné que l'économie congolaise est extravertie et dépend en grande partie des importations, les opérateurs économiques souffrent de l'instabilité du taux de change du franc congolais parce que celle-ci les empêche de fixer un prix réel sur le marché où ils ont l'obligation de fixer les prix en monnaie locale, d'où le taux vendeur est obtenu en augmentant le taux moyen publié par la Banque Centrale de 2.5% pour se protéger contre toute baisse de dépréciation de la monnaie nationale.

Sur ce, le gouvernement est donc appelé à trouver des mécanismes économiques susceptibles de résoudre la crise des fluctuations des prix des produits pétroliers qui est intercepté par le taux de change mais à travers la dépréciation monétaire, d'où l'hypothèse affirmée se vérifie en RD Congo durant notre période d'étude.

Eu égard à ce qui précède, nous suggérons à notre gouvernement à travers ce modeste travail quelques recommandations à savoir :

Ø La création des sociétés de raffineries locales qui seront approvisionné en amont de l'activité par nos sociétés d'exploitations du brut tant privées, mixtes que nationales ;

Ø La réduction de l'objectif de croissance de la masse monétaire peut calmer les pressions inflationnistes ;

Ø L'amendement apporté en 2002 à la loi régissant la Banque Centrale a renforcé l'indépendance de la Banque Centrale du Congo et défini la stabilité des prix comme objectif principal de la politique monétaire. Donc pas de créances à l'Etat afin de permettre à la Banque Centrale du Congo d'atteindre son objectif ultime.

Ø Le gouvernement doit subventionner les sociétés pétrolières, voir même appliquer une fiscalité négative en leurs faveurs pour contrecarrer toute augmentation des prix des produits pétroliers ;

Ø La Banque Centrale du Congo, doit pouvoir revoir sa politique d'émission monétaire en vue d'atténuer le taux de l'inflation sujet à une série de distribution en grande échelle de la hausse généralisée des prix des biens et services dans le territoire national.

Après quelques lignes des diagnostics sur le secteur pétrolier en RD-Congo, voilà notre thérapeutique proposée ci-haut à la crise congolaise de l'instabilité de prix des produits pétroliers.

ANNEXES

TABLEAU N°1 : Test de Normalité

 

LCHG

LINFL

LPET

 Mean

 6.326876

 0.982318

 8.663236

 Median

 6.228024

 1.373501

 8.693088

 Maximum

 6.829570

 3.266141

 9.176149

 Minimum

 5.768118

-4.605170

 8.164745

 Std. Dev.

 0.341743

 1.616433

 0.316250

 Skewness

 0.334668

-2.212652

-0.000835

 Kurtosis

 1.748953

 8.340876

 1.646698

 
 
 
 

 Jarque-Bera

 3.187454

 76.17143

 2.899762

 Probability

 0.203167

 0.000000

 0.234598

 
 
 
 

 Sum

 240.4213

 37.32809

 329.2030

 Sum Sq. Dev.

 4.321177

 96.67570

 3.700517

 
 
 
 

 Observations

 38

 38

 38

Source : calcul de l'auteur à partir du logiciel EVIEWS

TABLEAU N°2 : Test d'estimation par la méthode de MCO

Dependent Variable: LINFL

 
 

Method: Least Squares

 
 

Date: 04/21/13 Time: 17:24

 
 

Sample: 2002Q1 2011Q4

 
 

Included observations: 38

 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

C

6.787142

8.903790

-0.762276

0.2510

LPET

0.063445

2.274371

0.599482

0.2127

LCHG

0.638923

2.104706

-0.303569

0.0433

R-squared

0.022613

    Meandependent var

0.982318

Adjusted R-squared

-0.033238

    S.D. dependent var

1.616433

S.E. of regression

1.643077

    Akaike info criterion

3.906675

Sumsquaredresid

94.48958

    Schwarz criterion

4.035958

Log likelihood

-71.22683

    Hannan-Quinn criter.

3.952673

F-statistic

0.404882

    Durbin-Watson stat

1.353620

Prob(F-statistic)

0.570139

 
 
 

Source : calcul de l'auteur à partir du logiciel EVIEWS

TABLEAU N°3 :Test d'hétéroscédasticité des erreurs

Heteroskedasticity Test: White

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

F-statistic

0.086788

    Prob. F(5,32)

0.9938

Obs*R-squared

0.508409

    Prob. Chi-Square(5)

0.9918

Scaledexplained SS

1.540287

    Prob. Chi-Square(5)

0.9084

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source : calcul de l'auteur à partir du logiciel EVIEWS

TABLEAU N°4 : Test de correction de l'autocorrélation des erreurs par la méthode de Cochrane Orcutt

Dependent Variable: LINFL

 
 

Method: Least Squares

 
 

Date: 04/21/13 Time: 18:26

 
 

Sample (adjusted): 2002Q2 2011Q4

 

Included observations: 35 afteradjustments

 

Convergence achievedafter 10 iterations

 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

C

3.967809

9.976097

0.397732

0.6936

LPET

-0.911240

2.335826

-0.390115

0.6991

LCHG

0.798363

2.122020

0.376228

0.7093

AR(1)

0.210677

0.147687

1.426510

0.1637

R-squared

0.058482

    Meandependent var

1.097955

Adjusted R-squared

-0.032633

    S.D. dependent var

1.367597

S.E. of regression

1.389732

    Akaike info criterion

3.603309

Sumsquaredresid

59.87199

    Schwarz criterion

3.781063

Log likelihood

-59.05791

    Hannan-Quinn criter.

3.664670

F-statistic

0.641851

    Durbin-Watson stat

1.827155

Prob(F-statistic)

0.593909

 
 
 

Source : calcul de l'auteur à partir du logiciel EVIEWS

TABLEAU N°5 :Test de spécification de Ramsay

Ramsay RESET Test:

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

F-statistic

1.046269

    Prob. F(2,33)

0.3626

Log likelihood ratio

2.336276

    Prob. Chi-Square(2)

0.3109

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source : calcul de l'auteur à partir du logiciel EVIEWS

TABLEAU N°6 : Données sur taux d'inflation, cours pétroliers et taux de change

 

TRIMESTRE

Taux INF Tr

Cours Pétr

Txde Chg

2002

T1

0.892

3548.333

330.999

 

T2

1.005

3514.826

319.935

 

T3

0.779

3518.826

349.998

 

T4

2.298

3698.8

387.477

2003

T1

1.374

4199.16

415.066

 

T2

0.438

4440.226

419.139

 

T3

0.353

4248.91

399.895

 

T4

0.001

3936.333

372.384

2004

T1

0.469

4188.866

379.952

 

T2

0.427

4095.386

386.538

 

T3

1.103

4404.946

402.180

 

T4

0.957

3775.013

432.618

2005

T1

4.226

4030.053

481.735

 

T2

(-)0.752

4569.626

480.506

 

T3

2.657

4807.026

472.987

 

T4

0.583

4342.16

444.001

2006

T1

0.795

4483.013

434.983

 

T2

0.848

4687.613

446.313

 

T3

1.584

5804.92

479.272

 

T4

2.05

5735.773

522.041

2007

T1

1.727

5922.533

555.149

 

T2

0.638

6000.853

512.5315

 

T3

0.003

6178.346

496.4239

 

T4

0.931

6592.386

501.040

2008

T1

1.181

7319.36

546.792

 

T2

3.656

6977.386

557.167

 

T3

1.651

6977.386

560.807

 

T4

1.753

6732.72

599.920

2009

T1

6.689

7116.546

760.318

 

T2

1.106

7382.52

782.550

 

T3

2.908

8013.666

824.913

 

T4

4.019

8377.573

898.183

2010

T1

1.396

9203.76

913.403

 

T2

0.09

9298.813

898.066

 

T3

0.36

9663.866

901.898

 

T4

1.3

9253.52

911.694

2011

T1

1.933

8872.213

919.793

 

T2

2.076

7477.346

923.15

 

T3

0.67

7223.653

922.282

 

T4

0.15

7726.413

924.793

Source : Service de statistique de la Banque Centrale du Congo, direction des Analyses Economiques.

TABLEAU N°7 : Structure de l'IPC pour les produits impliquant l'utilisation du carburant

CODE

PRODUITS

PONDERATION EN %

07.

Transports

7,834

07.1.

Achats de véhicule

1,025

07.1.01.

Automobiles

0,418

07.1.01.0.

Automobiles

0,418

 
 
 

07.1.01.0.01.

Voitures automobiles

0,418

 
 
 

07.1.02.

Cycles et motocycles

0,607

07.1.02.0.

Cycles et motocycles

0,607

 
 
 

07.1.02.0.01.

Mobylette

0,294

07.1.02.0.02.

Bicyclette

0,313

 
 
 

07.2.

Utilisation des véhicules personnels

3,883

07.2.01.

Pièces détachées et accessoires

0,837

07.2.01.0.

Pièces détachées et accessoires

0,837

 
 
 

07.2.01.0.01.

Pneus et chambre à air

0,289

07.2.01.0.02.

Batterie chargée 100A

0,308

07.2.01.0.03.

Bandes freins

0,240

 
 
 

07.2.02.

Carburants et lubrifiants

1,510

07.2.02.0.

Carburants et lubrifiants

1,510

 
 
 

07.2.02.0.01.

Essence

0,425

07.2.02.0.02.

Gasoil

0,452

07.2.02.0.03.

Huile moteur SAE 40 (station)

0,395

07.2.02.0.04.

Huile moteur SAE 40 (Kadhafi)

0,238

 
 
 

07.2.03.

Entretien et réparations

0,818

07.2.03.0.

Entretien et réparations

0,818

 
 
 

07.2.03.0.01.

Pose d'un complet plaquette

0,209

07.2.03.0.02.

Lavage voiture

0,188

07.2.03.0.03.

Service mécanicien

0,200

07.2.03.0.04.

Service quado

0,221

 
 
 

07.2.04.

Autres service relatifs aux véhicules personnels

0,719

07.2.04.0.

Autres service relatifs aux véhicules personnels

0,719

 
 
 

07.2.04.0.01.

Recharge batterie

0,261

07.2.04.0.02.

Location véhicule

0,221

07.2.04.0.03.

Auto école

0,236

 
 
 

07.3.

Services de transport

2,926

07.3.01.

Transports locaux

1,311

07.3.01.0.

Transports locaux

1,311

 
 
 

07.3.01.0.01.

Bus (compagnie d'Etat)

0,347

07.3.01.0.02.

Taxi-bus privé

0,442

07.3.01.0.03.

Taxi-voiture

0,334

07.3.01.0.04.

Train urbain

0,188

 
 
 

07.3.02.

Transports de longue distance

1,615

07.3.02.0.

Transports de longue distance

1,615

 
 
 

07.3.02.0.01.

Lignes aériennes intérieures KIN- LSHI

0,400

07.3.02.0.02.

Lignes aériennes intérieures KIN-KISANGANI

0,508

07.3.02.0.03.

Transport BUS inter-urbains

0,384

07.3.02.0.04.

Transport ferroviaire

0,323

Source : Service de la statistique de la Banque Centrale du Congo, Direction des Analyses Economiques

En lisant ce tableau, on remarque que la pondération des produits impliquant l'utilisation de carburant représente 7,834% dans l'ensemble du panier. Sur ce, 1,510% seulement de 7,834% représente l'impacte directe de prix des produits pétroliers sur l'IPC. On remarque que ce pourcentage est vraiment faible vu l'importance des produits pétroliers dans l'économie étant donnée l'insuffisance en fourniture en énergie hydroélectrique.

En réalité, au-delà de l'effet direct appréhender ici par le biais de la pondération du prix de carburant dans l'IPC, il y lieu de relever que c'est d'avantage l'effet boule de neige que le prix de carburant exerce sur les autres prix qui entraine in fine un impact assez importante sur le niveau géneral des prix.

Par ailleurs, il convient de relever que la faible pondération de prix de carburant dans la structure de l'IPC résulte notamment des différentes formes des subventions que l'Etat accorde aux sociétés pétrolières ou à ceux qui sont dans ce secteur (secteur pétrolier)

TABLEAU N°8 : Composantes de la structure de l'IPC, présentation générale condensée

CODE

PRODUITS

PONDERATION EN %

01.

Produits alimentaires et boissons non alcoolisées

54,029

02.

Boissons alcoolisées, tabacs et stupéfiants

1,352

03.

Articles d'habillement et chaussures

6,048

04.

Logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles

11,821

05.

Ameublement, articles de ménage et entretien courant du foyer

2,7

06.

Santé

3,538

07.

Transports

7,834

08.

Communications

0,982

09.

Loisir et culture

1,257

10.

Enseignement

4,868

11.

Restaurants et hôtels

2,677

12.

Biens et services divers

2,925

Total

 

100

Source : Service de la statistique de la Banque Centrale du Congo, Direction des Analyses Economiques

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES

1. BAKANDEJA Wa MPUNGU Grégoire, Droit minier et des hydrocarbures en Afrique Centrale, édition Lacier, Afrique éditions, 2009.

2. BOURGET Jean et al, Monnaie et système monétaire, éd. Véronique Dolors, 9 è édition.

3. BRAMOULLE G. et AUGEY D., Economie monétaire, Paris, Edition Dalloz, 1998.

4. BURDA Michael, WYPLOSZ Charles, HOUARD Jean, Macroéconomie: Une perspective européenne, Edition De Boeck Université, 2002.

5. CAGAN Phillip, The monetary Dynamics of Hyperinflation, in Friedman Milton (éd), Studies in The Quantity theory of Money, Chicago: University of Chicago Press,1956.

6. DORNBUSH, Macroeconomics, McGraw-Hill international, 4théd., Singapore, 1987.

7. FDYENHEELMartin, Le pétrole, course des grands, édition. Economica, 2001.

8. FISHER, L'illusion de la monnaie stable .Pavot, Paris, 1929.

9. FRIEDMAN Milton, Inflation et systems monétaire, Original English language edition publish by Prentice-Hall,Inc.,Englewood Cliffs, New Jersey, USA,1976.

10. GERDESMEIR Dieter, Pourquoi la stabilité des prix est-elle importante pour vous ? manuel de la Banque Centrale Européenne, 2007.

11. GUILLAUMONT J.S., « Politique économique en présence de substitution de monnaie: allocution présidentielle au XLIIè congrès de l'Association Française de Science Economique », Revue économique, vol.45, n°3, mai 1994.

12. JACOUDGilles, Inflation et désinflation : Fait, théorie, politiques , Seuil, 1997.

13. JAIRID J, Economie du Marché, édition. PUF, 1967.

14. KABUYA KALALA François & MATATA PONYO Mapon Augustin, L'espace monétaire Kasaïen : crise de légitimité et de souveraineté monétaire en période d'hyperinflation au Congo (1993-1997), Edition l'Harmattan, Paris, 2000.

15. KROOSYves, Le pétrole, que sais-je ?, édition PUF, 2010.

16. MANKIW Gregory N., Macroéconomie, Nouveau Horizon, 2èedition., New York, 2001.

17. MANKIW Gregory N., Principes del'économie, Edition Economica, Paris, 1998.

18. MANKIW NGregory., Macroeconomie, , 4è edition, Deboeck.

19. MASSALA  MA SOLO et NGOMA NDAMBA, Rédaction et préparation d'un travail scientifique, éd. Enfance et Paix 1999.

20. MAURICEJoël, Prix du pétrole, La Documentation française, Paris, 2001.

21. MISHKINFréderic, Monnaie, banque et marchés financiers, 8 è Edition Nouveaux Horizons.

22. MONGI MOKADEM, Histoire de la pensée économique, Ben Arous, Impr. Officielle, 2002.

23. MOSHA MOLHEHE, La problématique de la gouvernance en R.D.Congo : défis et perspective, PUF, éd. 2005.

24. MUBAKE MUMEME Michel, Fluctuations et croissances économiques,Kinshasa, Galileo, 2005.

25. OTTO E.Core Inflation, Prentice-Hall Inc, New Jersey, 1981.F. BRUN, Inflation Chronique.

26. THOMASRSA, Stopping Moderate Inflations: the Methods of Poincaré and Thatcher,DornbuschRudiger (ed.) in Inflation, Debt, and Indexation, Simonsen Mario Henrique, MIT Press, Cambridge, Massachusetts, 1993.

II. ARTICLES

0. BRUNJ.F., L'inflation chronique : le cas de l'Argentine et d'Israël, Thèse nouveau régime, Université d'Auvergue, Clémon-Ferraud, septembre, 1995.

1. GREEN John, Ciblage d'inflation: Théorie et conséquence pour la politique monétaire, in Conférence sur la macroéconomie, Institut du FMI, 1997/1998.

2. MAURICE Joël, Prix du pétrole, la documentation Française, Paris, 2001.

3. MREILLJeel, « Pourquoi Cibler l'inflation », l'ABC de l'ECONOMIE, Finance et Développement, juin 2003.

4. TAOUFIK RAJHI, MOHAMED BEN ABDALLAH, WIDED HMISSI, Impact des chocs pétroliers sur les économies africaines : une enquête empirique, Février 2005.

III. REVUES

1. ALOGOSKOUFIS Georges S, Monetary Accommodation, Exchange Rate regimes and Inflation Persistence, Economic Journal, volume 102(mai 1992).

2. BEZBACH Pierre, Inflation et désinflation, éd. La découverte, Repère n°48, 1986.

3. FMI : « Haut et bas de l'inflation : analyse du bilan de l'après-guerre », Série des études économiques et financières, Perspectives de l'économie mondiale, Fond Monétaire International, 1995.

4. GUILLAUMONT J.S., « Politique économique en présence de substitution de monnaie: allocution présidentielle au XLIIè congrès de l'Association Française de Science Economique », Revue économique, vol.45, n°3, mai 1994, p.362.

5. RICHARD Benjamin, ROOS William, « Prévoir l'inflation en zone euro : approche macro-sectorielle », document de travail de la DGPTE n°3, juin 2008.

6. SCOTT Roger, « Measures of Underlying Inflation in New Zealand »,
Reserve Bank of New Zealand, Discussion Paper Series, septembre 1995. Roger SCOTT, « Measures of Underlying Inflation in New Zealand »,
Reserve Bank of New Zealand, Discussion Paper Series, septembre 1995.

IV. THESES, MEMOIRES, SEMINAIRE &TFC

1. BAMBIChristelle, Impact de la reforme du système bancaire dans les activités de la BCDC de 1990-2010, Mémoire de licence en économie monétaire, FASEG, UNIKIN, 2011.

2. BOFOYA KOMBABeaujolais, Relation Seigneuriage-Inflation en RDC, Thèse en Sciences Economiques, 2006-2007.

3. EKOLE MIYAAlain, l'Evaluation de l'évolution des indices de prix des produits pétroliers à la pompe dans la ville de Kinshasa de 2005 à 2010. « Cas de la COHYDRO », TFC, UNIKIN, FESEG, 2009.

4. LUSINGA DIBANZILUAOdette, Problématique des importations des produits pétroliers et la dépréciation de la monnaie nationale en RDC, mémoire de licence en économie monétaire, FASEG, UNIKIN,

5. MUSAKA BABABOHugues et al, Comparaison des résultats de l'inflation des pays importateurs de pétrole, séminaire première licence en économie monétaire, FASEG, UNIKIN 2011.

6. SAMBA WACK  Michael et al, Analyse Comparative des indices des prix en RD Congo, séminaire en économie monétaire première licence, 2011.

7. WAKA N., La demande de monnaie dans un pays en développement : cas du Zaïre 1960-1990, Thèse en Sciences Economiques, ULB, 1994.

V. NOTES DESCOURS

1. KAWATA BWALUMJacques, Notes manuscrites de cours de macroéconomie, première licence économie, FASEG, UNIKIN, 2011.

2. LUTUTALA MUMPASI. B, Méthodes de recherches scientifiques, deuxième graduat, FASEG, UNIKIN, 2005, p.20.

3. LUWANSANGU Paul et Alain MALATA, Notes de cours manuscrites de séminaire sur la politique monétaire, première licence économie monétaire, FASEG, UNIKIN, 2001.

4. LUWANSANGUPaul, notes manuscrites séminaire de première licence en économie monétaire, FASEG, UNIKIN, 2011.

5. MALATA KAFUNDUAlain, séminaire sur la politique monétaire en première licence économie monétaire, FASEG, UNIKIN, 2010-2011.

6. MUKOKO SAMBADaniel, notes de cours manuscrites des prévisions macroénomique, deuxième licence économie mathématique, FASEG, UNIKIN 2012.

7. MVUDI MATINGUSéraphin, Notes de cours d'économie du travail 2èmelicence, FASEG, UNIKIN, 2012.

8. NGONGA NZINGAVincent, Editorial, Banque Centrale du Congo, 2012.

9. NGONGA NZINGA Vincent, Notes de cours des questions spéciales des théories et de politique monétaire, deuxième licence économie monétaire, FASEG, UNIKIN, 2011-2012.

10. NGONGA NZINGAVincent, Politique monétaire et questions spécifiques pour la RDC, session spécial Destiné aux auditeurs, Banque Centrale du Congo, éd de juillet 2011.

11. NKWEMBE UNSITALGuy Bernard,Notes manuscrites de cours de géographie économique, deuxième graduat, FASEG/UNIKIN, 2008-2009.

VI. DOCUMENTS OFFICIELS& SITES WEB

- ARTUS Patrick et al, les effets d'un prix du pétrole élevé et volatil, Rapport de la Direction de l'information légale et administrative. Paris, 2010

- KERGUERISJoseph, SAUNIERClaude (2006), Rapport d'information n°105, SENAT, session ordinaire de 2005-2006.

- Rapport du FMI N° 07/319, octobre 2007.

- Rapports annuels Banque Centrale du Congo, de 1990-2010.

- www.Wikipédia.fr

- www.Insee.fr

TABLE DES MATIERES

In memoriam i

EPIGRAPHE ii

DEDICACE iii

Remerciements iv

0. INTRODUCTION GENERALE 1

0. 1. POSITION DU PROBLEME 1

0.2. REVUE DE LA LITTERATURE 3

0.3. HYPOTESES DU TRAVAIL 5

0.4. INTERET DU TRAVAIL 5

0.5. METHODES ET TECHNIQUE DE RECHERCHE 5

0.6. DELIMITATION DE L'ETUDE 6

0.7. PLAN DE L'ETUDE 7

CHAPITRE PREMIER 8

INFLATION : APPROCHES THEORIQUES ET ROLE DU PETROLE COMME DETERMINANT 8

SECTION 1 : PRESENTATION DU PHENOMENE « INFLATION » 8

1.1. Définitions et processus de l'inflation 8

1.1.1. Définitions de l'inflation 8

1.1.2.Débats sur l'inflation 10

1.1.3. Le processus de l'inflation 12

1.2. Mesure de l'inflation 15

1.2.1. Indice des prix à la consommation(IPC) et ses inconvénients 15

1.2.2. La notion de l'inflation sous-jacente 18

1.3. Un bref historique sur l'inflation 20

SECTION 2 : LA POSITION DU PETROLE DANS LES DETERMINANTS DE L'INFLATION 21

2.1. Les déterminants de l'inflation 21

2.1.1. Les déterminants d'ordre monétaire 21

2.1.2. Les déterminants d'ordre structurel 26

2.1.3. Typologies d'inflation 27

2.2. Pétrole : Déterminant primordial de l'inflation 36

2.2.1. L'effet mécanique ou de premier tour 36

2.2.2. L'effet de second tour ou de boucle prix-salaire 37

CHAPITRE DEUXIEME 38

LES EFFETS DES CHOCS PETROLIERS SUR L'INFLATION 38

SECTION 1 : CHOCS PETROLIERS ET EFFETS DE TRANSMISSION 38

1.1. Evolution et déterminants des prix du pétrole 38

1.1.1. Histoire de l'évolution des prix du pétrole 38

1.1.2. Les facteurs explicatifs de l'évolution des prix pétroliers 40

1.2. Effets de transmission des chocs pétroliers 41

1.2.1. Mécanismes de transmission des chocs pétroliers 42

SECTION 2 : EFFICACITE DES POLITIQUES ANTI-INFLATIONNISTES AUX CHOCS PETROLIERS 44

2.1. Précision sur la stabilité du niveau général des prix 44

2.2. Commodité de la politique de stabilité des prix 45

2.2.1. Réaction des politiques monétaires aux deux premiers chocs Pétroliers 46

2.2.2. L'importance de la stabilité des prix 47

2.3.Ciblage de l'inflation 49

2.3.1. Aperçu sur le ciblage de l'inflation 49

2.3.2.Evaluation des performances de la politique de ciblage d'inflation sur les effets des chocs pétroliers 52

CHAPITRE TROISIEME 53

LA RELATION INFLATION-PRIX DU PETROLE : POUR LE CAS DE LA RD-CONGO 53

SECTION 1 : INTRODUCTION DE LA RELATION INFLATION-PRIX DU PETROLE POUR LE CAS DE LA RD CONGO 53

1.1. Authenticité de la relation inflation-prix du pétrole pour le cas de la RD-Congo 54

1.1.1. Etude de la situation pétrolière de la RD Congo 54

1.1.2. Politique d'intervention sur le plan énergétique 54

1.2. Taux de Change Dollar appliqué dans la structure des prix des produits pétroliers 55

1.3. La Formation de Prix des Produits Pétroliers 55

1.3.1. Les Facteurs Déterminants du Prix Consommateurs 55

1.3.2. Le Prix des Produits Pétroliersen RD-Congo 56

SECTION 2 : INFLATION-PRIX DU PETROLE EN RD-CONGO 57

2.1. Présentation des composantes de la structure des prix des produits pétroliers et le niveau des marges bénéficiaires. 57

2.1.1. Les composantes 59

2.1.2. La Marge bénéficiaire 61

2.1.3. Nouvelle structure de prix des produits pétroliers 61

2.1.4. Les conséquences macro-économiques des fluctuations des carburants 62

2.1.5. Effet des hausses des prix des carburants sur l'économie nationale 62

2.4.6. Effet de hausse des prix des produits pétrolier sur le P.I.B. 62

2.2. Analyse Econométrique 63

2.2.1. Test de normalité 63

2.2.2. Estimation par la méthode de MCO 63

2.2.3. Interprétation de coefficient de détermination 64

2.2.4. Tests classiques (validation du modèle) 64

CONCLUSION GENERALE 66

ANNEXES 69

BIBLIOGRAPHIE 76

I. OUVRAGES 76

* 1 MUSAKA BABABO.H et al, Comparaison des résultats de l'inflation des pays importateurs de pétrole, séminaire première licence en économie monétaire, FASEG, UNIKIN 2011, p.1.

* 2 NKWEMBE UNSITAL G.B., Notes manuscrites de cours de géographie économique, deuxième graduat, FASEG/UNIKIN, 2008-2009.

* 3 ARTUS Patrick et all, les effets d'un prix du pétrole élevé et volatil, Rapport de la Direction de l'information légale et administrative. Paris, 2010

* 4 BAKANDEJA WA MPUNGUGrégoire ,Droit minier et des hydrocarbures en Afrique Centrale, Afrique éditions éd. Lacier, , 2009, p.37.

* 5 BAMBI Christelle, Impact de la reforme du système bancaire dans les activités de la BCDC de 1990-2010, Mémoire de licence en économie monétaire, FASEG, UNIKIN, 2011, p.3

* 6 LUTUTALA MUMPASI. B, Notes de cours de méthodes de recherches scientifiques, deuxième graduat, FASEG, UNIKIN, 2005, p.20.

* 7 MASSALA MA SOLO et NGOMA NDAMBA, Rédaction et préparation d'un travail scientifique, Paris, éd. Enfance et Paix, 1999, p21.

* 8 MOSHA MOLHEHE, La problématique de la gouvernance en R.D.Congo : défis et perspective, Paris, PUF, éd. 2005, p.325.

* 9 Benjamin RICHARD, William ROOS, Prévoir l'inflation en zone euro : approche macro-sectorielle, document de la DGPTE N°3, juin 2008

* 10 Jean BOURGET et al, Monnaie et système monétaire, éd. Véronique Dolors, 9é éd, p85

* 11 MUBAKE MUMEME Michel, Fluctuations et croissances économiques, Kinshasa, éd. Galileo, 2005.p235.

* 12 BRAMOULLE G. et AUGEY D., Economie monétaire, Dalloz, Paris, 1998, pp.239-240.

* 13 MANKIWGregory N.,Macroéconomie, 4èéd, Deboeck,p.136.

* 14 MISHKIN Frédéric, Monnaie, Banque et marchés financiers, 7è éd.2004, p.828.

* 15 www.fr.wikipedia

* 16www.insee.fr

* 17 JACOUD Gilles, Inflation désinflation : fait, théorie, politique, seuil, 2001, p101

* 18 MILTON Friedman (1959), cité par Waka N., La demande de monnaie dans un pays en développement : cas du Zaïre 1960-1990, thèse en sciences économiques, ULB, 1994, p.76.

* 19.BRUNJ.F , L'inflation chronique : le cas de l'Argentine et d'Israël, thèse nouveau régime, Université d'Auvergue, Clémon-Ferraud, septembre, 1995, p.60.

* 20 BOFOYA KOMBA Beaujolais, Relation Seigneuriage-Inflation en RDC, thèse, 2006-2007, p.22.

* 21Idem

* 22. BRUN J.F., (1995), op.cit., p.72.

* 23 BOFOYA KOMBA Beaujolais (2006-2007), ibidem. p.23.

* 24 Cité par BRUN J.F, ibidem. p.73.

* 25 NGONGA NZINGA Vincent et al, Cours de politique monétaire et questions spécifiques pour la RDC, session spécial Destiné aux auditeurs, Banque Centrale du Congo, éd de juillet 2011, p.25

* 26Idem

* 27 CAGANPhillip,Studies in quantity theory of money, éd. Chicago Press, 1956, p49

* 28 PING J, Cité par MBOLOKO, Incidence de l'évolution des prix des produits pétroliers sur le marché Kinois, p.61.

* 29 P. JAIRID, Economie du marché, éd. PUF, 1967, p.19.

* 30 Paul LUWANSANGU, notes manuscrites séminaire de première licence en économie monétaire, FASEG, UNIKIN, 2011.

* 31 LUWANSANGU Paul, idem

* 32 MVUDI MATINGU Séraphin, Notes de cours d'économie du travail 2èmelicence, FASEG, UNIKIN

* 33 SAMBA WACK Michael et al, Analyse Comparative de l'indice des prix en RD Congo, séminaire en économie monétaire première licence, 2011.

* 34 MAURICE Joël, Prix du pétrole, Paris, éd. La documentation Française, 2001, p78.

* 35Idem, p97.

* 36 GERDESMEIR Dieter, Pourquoi la stabilité des prix est-elle important pour vous. ?,éd. Banque Centrale Européenne,2007,p107.

* 37 SAMBA WACK Michael et al, op.cit, p.7.

* 38www.insee.fr

* 39www.insee.fr

* 40 SAMBA WACK Michael et al, op.cit, pp8-9.

* 41 www.insee.fr

* 42SCOTT Roger, Measures of underlying inflation in New Zealand, Reserve Bank of New Zealand, Discussion Paper series, septembre, 1995, p.7.

* 43 LUWANSANGU Paul, op.cit.

* 44 OTTOEckstein, Core inflation, Prentice-Hall Inc, USA, New Jersey, p.7.

* 45 THOMASSargent,Stopping Moderate Inflations : the methods of poicaré and thatcher, éd. DornbushRuduger in inflation, Debt,andIndexation,semonsen Mario Henrique, Mit Press, Cambridge, Massachusetts, p.53.

* 46 LUWWANSANGU Paul, op.cit.

* 47 JACOUDGilles, op.cit, p.99.

* 48 MONGI MOKADEM, Histoire de la pensée économique, éd. Ben ArousImpr. officiel, 2002, p.37.

* 49 MONGI MOKADEM, op.cit. p.29.

* 50 FISHERI. ,L'illusion de la monnaie stable, Paris, éd. Pavot, 1929, p.38.

* 51 FRIEDMAN Milton, Inflation et systems monétaire, Original English language édition publish by Prentice-Hall,Inc.,Englewood Cliffs, New Jersey, USA,1976.

* 52 BEZBACH Pierre, Inflation et désinflation, éd. La découverte, Repère n°48, 1986.

* 53 BOFOYA KOMBA Beaujolais, op.cit, p.28.

* 54 MUKOKO SAMBA Daniel, Notes de cours manuscrites des prévisions macroénomiques, deuxième licence économie mathématique, FASEG, UNIKIN 2012

* 55 BOFOYA KOMBABeaujolais ,op.cit., p.25.

* 56 DORNBUSHR.., Macroeconomics,McGraw-Hill international, 4théd., Singapore, 1987, p.646.

* 57.GUILLAUMONT J.S., « Politique économique en présence de substitution de monnaie: allocution présidentièlle au XLIIè congrès de l'Association Française de Science Economique », Revue économique, vol.45, n°3, mai 1994, p.362.

* 58 MANKIW G.N. ,Macroéconomies, Nouveau Horizon, 2è éd., New York, 2001, p.198.

* 59 MANKIW G.N., Principes d'économie, éd. Economica, Paris, 1998, p.772.

* 60 GUILLAUMONT P.et DE Melo J.,(1993), op.cit., p.46.

* 61.NGONGA NZINGA Vincent, Notes de cours des questions spéciales des théories et de politique monétaire, deuxième licence économie monétaire, FASEG, UNIKIN, 2011-2012.

* 62 BURDA Michael, Charles WYPLOSZ, Jean HAUARD, Macroéconomie : une perspective Européenne,éd. De Boeck Université, 2002, p.62.

* 63 MALATA KAFUNDU Alain, Séminaire en première licence économie monétaire, FASEG,UNIKIN,2010-2011.

* 64 NGONGA NZINGAVincent. et al, op.cit., p.17.

* 65Idem

* 66 NGONGA NZINGA Vincent, op.cit

* 67 KROOS Yves, Le pétrole, que sais-je ?, éd. PUF, 2010, p.89.

* 68 Rapport du FMI N° 07/319, octobre 2007.

* 69 KAWATA BWALUM Jacques, Notes de cours de macroéconomie, première licence économie,,FASEG,UNIKIN, 2011.

* 70 FDYENHEEL Marti, Le pétrole, course des grands,éd. Economica, 2001, pp.17-18.

* 71Idem, p.37.

* 72 LUSINGA DIBANZILUA Odette, Problématique des importations des produits pétroliers et la dépréciation de la monnaie nationale en RDC, mémoire de licence, FASEG, UNIKIN, 2000, pp. 47-49.

* 73 MAURICE Joël, Prix du pétrole, Paris,la documentation Française, 2001.

* 74 ARTUS Patrick et al, op.cit.

* 75TAOUFIK RAJHI, MOHAMED BEN ABDALLAH, WIDED HMISSI, Impact des chocs pétroliers sur les économies africaines : une enquête empirique, Février 2005.

* 76Idem

* 77 MAURICE Joël, op.cit

* 78 LUWANSANGU Paul et Alain MALATA, Notes de cours manuscrites de séminaire sur la politique monétaire, première licence économie monétaire, FASEG, UNIKIN, 2001.

* 79 NGONGA NZINGA Vincent, Editorial, Banque Centrale du Congo, 2012,p.6.

* 80Idem, p.7

* 81 « Haut et bas de l'inflation : analyse du bilan de l'après guerre », série des études économiques et financières, Perspectives de l'économie mondiale, Fonds Monétaire Internationale, 1996.

* 82 GREENJohn, Ciblage d'inflation: Théorie et conséquence pour la politique monétaire, in Conférence sur la macroéconomie, Institut du FMI, 1997/1998, p.3.

* 83 MREILL Jeel, « Pourquoi Cibler l'inflation », l'ABC de l'ECONOMIE, Finance et Développement, juin 2003.

* 84 ALOGOSKOUFISGeorges S., Monetary Accommodation, Exchange Rate regimes and Inflation Persistence, Economic Journal, volume 102(mai 1992), pp.461-468.

* 85 Alain EKOLE MIYA, l'Evaluation de l'évolution des indices de prix des produits pétroliers à la pompe dans la ville de Kinshasa de 2005 à 2010. « Cas de la COHYDRO », TFC, UNIKIN, FESEG, 2009, p.53

* 86 WEYE BONGO I., Analyse des effets de pratique des prix administrés des produits pétroliers sur l'économie de la RDC ., TFC, FASEG, 1999, p.11






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