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Analyse des effets des fluctuations des produits pétroliers sur l'inflation en république démocratique du Congo de 2002 à  2011.

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par HUGUES - SALOMON MUSAKA BABABO
Université de Kinshasa - LICENCE EN SCIENCES ECONOMIQUES 2012
  

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2.2. Commodité de la politique de stabilité des prix

Dans l'objectif d'apprécier l'importance de la stabilité des prix, dans le cadre d'une économie mondiale caractérisée par des volatilités extrêmes et imprévisibles des cours pétroliers et par une instabilité financière fulgurante, nous préservons cette sous section à la découverte des enseignements retenus par les politiques monétaires, et mis en oeuvrepar les pays industrialisées, lors des deux premiers chocs pétroliers.

2.2.1. Réaction des politiques monétaires aux deux premiers chocs Pétroliers

L'étude de la réaction des principaux pays industrialisés aux hausses des prix du pétrole lors des deux premiers chocs pétroliers peut être présenté comme suit :

Commençant par le premier choc, la brutalité et l'ampleur des augmentations des prix du pétrole ont des incidences perverses. Néanmoins, le degré des effets diffère d'un pays à un autre. Aux Etats-Unis, les réformes de 1971 concernant la libéralisation des prix et la suppression du contrôle des rémunérations ont été suivie par le quadruplement des prix du pétrole, début 1973. Les retombées de ce choc ont été perverses sur l'inflation, qui table sur 11,7% en 1974 contre 4% en 1973. Confrontée à la hausse des prix et du chômage, la Réserve Fédérale opte pour le resserrement de sa politique monétaire, la baisse de l'inflation été fulgurante et tend vers 5,8% en 1975 ;

En Europe, la réaction de l'inflation au choc diverge par pays, ce qui montre l'importance des effets des politiques mises en oeuvre. L'inflation a été bien maitrisée en Allemagne et en Suisse qui ont opérés, respectivement, des politiques monétaires restrictives fin 1972 et début 1973, les taux d'inflation ont été abaissés aux alentours des 4% et des 3% en 1976.

Néanmoins, ce choc pétrolier a été suivi par de fortes pressions inflationnistes pour le reste des pays européens, qui se sont tournés vers l'objectif de stimulation de la production et de l'emploi au moyen de politiques monétaires accommodantes. Les retombées des hausses des prix du pétrole sur l'inflation ont été dramatiques ; en France l'inflation grimpa à 15% en 1974 contre 7,3% en 1973. La situation du Royaume Unis et de l'Italie été plus grave sous l'effet de l'indexation des salaires, le taux de croissance de l'indice des prix à la consommation atteignit les 15% en 1974 et 24% en 1975 contre environ 9% en 1973.

Finalement, les réactions de l'inflation à ces chocs pétroliers constituent un cas particulier pour le Japon, suite au premier choc pétrolier les hausses des prix atteignirent un niveau critique depuis la guerre et tablent sur 25,3% en 1974 contre 11,7% en 1973, ce qui reflète la dépendance de l'économie japonaise vis-à-vis du pétrole importé.

Les divergences des réactions politiques au premier choc pétrolier pèsent sur les effets inflationnistes du second choc des années 1979-80, dans la mesure où les pays qui ont accordés la priorité pour la maitrise de l'inflation semblent être en position de force, en héritant des taux d'inflation faibles, relativement à ceux qui ont axés leurs politiques monétaires vers la stimulation de leurs taux de croissance.

Les incidences du second choc pétrolier aux Etats-Unis étant sévères, le retard pris dans la lutte contre l'inflation a coûté l'économie américaine un taux record de 13,5% fin 1980. Le resserrement des conditions monétaires, au cours des deux années qui suivent, a baissé l'inflation au dessous de 4% début 1983, néanmoins, ces baisses ont été coïncidées par une régression de 3,25% du PIB et un taux culminé de 11% du chômage. Pour les autres pays européens, à l'exception de l'Allemagne et la Suisse, le constat reste le même : un coût de récession semble nécessaire pour la maitrise de l'inflation.

A partir de ce constat, on peut tirer que toute hausse des prix du pétrole n'est pas, obligatoirement, synonyme de pressions inflationnistes. L'idée sous-jacente est que la nature de la politique monétaire mis en oeuvre joue un rôle crucial dans la réaction de l'inflation à ces chocs. Cette conclusion peut être approfondie par les résultats des Série des études économiques et financières du Fond Monétaire International : « Les vagues d'inflation de 1973-74 et 1979-80 étaient toutes deux liées à de fortes augmentations des prix des produits de base, en particuliers de celui du pétrole. Mais l'enseignement le plus signifiant de ces épisodes n'était pas le fait que des chocs au niveau de l'offre de produits de base et d'autres produits peuvent donner une forte impulsion à l'inflation. Le point important est que la réaction de l'inflation à ces chocs dépend des politiques appliquées ainsi que du comportement des rémunérations. »81(*)

Confrontées à des taux d'inflation inacceptables, les pays industrialisés se trouvent obligés de s'inscrire, aux années 80, dans le cadre d'une réorientation des politiques économiques vers une stratégie d'objectifs à moyen terme. Les piliers de cette stratégie sont principalement le ciblage de l'inflation pour garantir une stabilité raisonnable des prix et l'introduction de nouvelles réformes pour l'injection du concept de flexibilité des salaires sur les marchés de travail. C'est ainsi que l'objectif de stabilité des prix est devenu vital pour la résistance économique aux chocs pétroliers.

Néanmoins, l'importance de la stabilité des prix réside dans plusieurs autres facteurs d'aspect économiques et sociaux.

* 81 « Haut et bas de l'inflation : analyse du bilan de l'après guerre », série des études économiques et financières, Perspectives de l'économie mondiale, Fonds Monétaire Internationale, 1996.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway