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L'impact du pilotage du risque de liquidité dans le secteur bancaire tunisien.

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par wafa skhiri
UTC - finance 2016
  

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Université Tunis Carthage Ecole de

management des entreprises

Projet de fin d'études

Présenté pour l'obtention du diplôme : Master Finance

1

2015-2016

L'impact du pilotage du risque de liquidité dans le secteur bancaire tunisien

Présenté par : Skhiri Wafa

Tuteur en entreprise : Mr Chebbi Borhen Encadré par : Mr Boudrigua AbdelkAder

Déclaration sur l'honneur

Je certifie sur l'honneur que ce rapport de stage est le fruit d'un travail personnel réalisé suite au stage effectué en entreprise et que toute source que j'ai pu utiliser dans mon rapport a été mentionnée et référencée en bas de page, bibliographie ou annexes .

Je déclare avoir été informé(e) des sanctions disciplinaires que j'encoure en cas de plagiat

Date : 19/12/2016
Signature :

2015-2016

2

2015-2016

Sommaire

REMERCIEMENTS 4

Section I : Présentation de l'entreprise : 7

I. Mazars dans le monde: 7

A. Couverture internationale : 7

B. Une offre de Service globale : 8

C. Une organisation orientée secteurs et métiers : 9

II. Mazars en Tunisie : 9

A. Présentation : 9

B. Clients : 10

Section II : Tâches effectuées 11

I. Déroulement du stage : 11

II. Les rubriques auditées : 12

A. Audit des banques : 12

B. Audit des OPCVM : 16

Section III : Les principales évolutions des accords du comité de Bâle

internationale : 21

I. Comité de Bâle : 21

II. Passage de Bâle I à Bâle II : 22

A. Le premier Pilier : Les exigences minimales des fonds propres : 25

B. Le deuxième Pilier : Processus de la surveillance prudentielle. 27

C. Le troisième pilier : Transparence et la discipline de marché. 28

III. Passage Bâle II à Bâle III : 28

A. Pilier 1 : Le renforcement de la Solvabilité : 29

B. Pilier 2 : L'introduction d'un ratio de levier. 30

C. Pilier 3 : L'encadrement de la liquidité : 31

Section IV : La gestion du risque de liquidité en Tunisie : 32

I. Définition de la notion du risque de liquidité: 32

II. Les facteurs contribuant à l'encadrement de la liquidité : 33

III. L'objectif de la mise en place des indicateurs de pilotage du risque de liquidité : 36

IV. Le ratio de liquidité appliqué en Tunisie (Avant 2014) : 38

A. Cadre générale : 38

B. Bilan bancaire : 39

C. Actifs réalisables : 40

D. Passifs exigibles : 42

E. Cas pratique N°1: 43

V. Le pilotage du risque de liquidité en Tunisie à partir de 2015: 48

A. Définition du Liquity Coverage Ratio : 48

B. Calendrier de mise en place du LCR : 49

C. Composition du ratio : 49

D. Vision d'ensemble des nouvelles utilisations de Bale pour compléter le dispositif de

La BCT: 62

VI. CAS PRATIQUE N°2 : 63

A. Aperçu de l'évolution du ratio de liquidité dans L'union européenne : 63

B. L'évolution du ratio de liquidité en Tunisie 67

Conclusion : 78

Bibliographie : 79

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REMERCIEMENTS

Je tiens tout d'abord à exprimer toute ma gratitude à mon directeur de thèse, Monsieur Abdelkader Boudrigua pour la confiance et la liberté qu'il m'a accordé tout au long de mon projet de fin d'étude. Je ne peux trouver les mots pour exprimer mes remerciements à toute l'équipe de L'Université Tunis Carthage et en particulier notre chère et unique Madame Jihene Redissi.

Je suis particulièrement reconnaissante à Monsieur Borhene Chebbi pour ses critiques pertinentes et ses suggestions qui m'ont été d'une grande utilité. Son dynamisme et ses compétences professionnelles m'ont permis d'avancer et de mener à bien cette étude. J'adresse également mon remerciement à toute l'équipe Mazars en particulier à Hanen Riahi qui a été toujours présente pour m'encourager à avancer et me fournir la documentation nécessaire pour finaliser ce projet.

Je ne manquerai pas d'exprimer toute ma grande reconnaissance aux responsables de la Banque Centrale de la Tunisie, Monsieur Nabil FelFel adjoint du directeur de la supervision bancaire ainsi que Moncef Boudaoura ancien inspecteur général, pour leurs soutiens et leurs conseils avisés.

A mes chers parents, qui m'ont soutenu par tant d'amour et d'affection, nulle dédicace ne peut exprimer ce que je leurs dois, et aucun mot ne serait assez pour témoigner de l'étendue de sentiments que j'éprouve à leur égard. A mes soeurs Sana et Sandra, mon frère Walid ainsi que mon âme soeur Khalil Hamda qui ont toujours été à mes côtés et qui n'ont jamais cessé de me soutenir, m'assister et m'encourager. A mes amis et tous ceux que j'aime et qui me sont chers essentiellement Malek Ben Yedder et Marwa Borgi .

Je dédie ce travail en témoignage de mon grand amour, ma profonde reconnaissance et ma gratitude infinie.

2015-2016

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2015-2016

Introduction :

Les établissements bancaires sont au coeur du financement de l'activité économique de par leur rôle d'intermédiaire entre les épargnants et les emprunteurs. Leurs activités d'intermédiation les exposent à plusieurs risques entre autres le risque de liquidité. La solidité du système bancaire constitue une préoccupation mondiale et retient de plus en plus l'attention des régulateurs internationaux.

Les autorités internationales, en l'occurrence le Comité de Bâle, ont mis en place des normes internationales de supervision bancaire, où les banques sont tenues de les respecter pour garantir la stabilité du système financier. Les recommandations de Bâle sont revues régulièrement pour devenir peu à peu une obligation harmonisée à l'ensemble des banques. En effet, les banques disposant d'une situation financière dégradée et d'une liquidité insuffisante pour faire face aux différentes contraintes auxquelles elles sont exposées, pourront provoquer une crise bancaire. Pour éviter ces crises, les banques gèrent leur incertitude en choisissant le type de financement selon un arbitrage entre « risque rendement» et en respectant nécessairement les réglementations prudentielles imposées pour mieux gérer les différents risques tels que le risque de liquidité, le risque de marché et le risque de crédit. La crise de 2007 nous a fait découvrir que la liquidité n'est pas acquise et qu'une pénurie de liquidité peut très rapidement se transformer en problème de solvabilité pour certaines institutions financières. En effet, tous les établissements financiers ont montré leur faiblesse pendant la période de tension, caractérisée par leur insuffisance de liquidité et un manque de confiance les uns envers les autres. L'objectif de ce rapport est de présenter les réglementations prudentielles bâloises en mettant l'accent sur le ratio de liquidité imposé par les régulateurs. La problématique sera d'identifier la politique appliquée pour l'encadrement de la liquidité au niveau des banques tunisiennes. En guise d'introduction, une revue de littérature des réglementations prudentielles aura pour objectif de donner un éclairage théorique. Puis dans un second temps, j'entamerai une explication détaillée par rapport aux convergences remarquées entre les normes appliquées par la banque centrale de la Tunisie et aux normes édictées par le comité de Bâle en rajoutant une comparaison entre les ratios appliqués avant la mise en place des nouvelles réglementations.

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CHAPITRE 1 : Contexte du stage

Présentation de l'entreprise et des missions

réalisées.

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Section I : Présentation de l'entreprise :

I. Mazars dans le monde: A. Couverture internationale :

En 1940, Robert Mazars a créé le cabinet qui porte son nom à Rouen. En 1970, il ouvre un bureau à Paris et entame son développement international. Mazars devient une organisation intégrée en fusionnant respectivement avec les cabinets Gérard Viala et le britannique Neville Russell, l'un des leaders indépendants de l'audit aux Etats-Unis. L'organisation signe également des accords d'alliance avec trois cabinets indépendants aux Etats-Unis. Le cabinet est membre fondateur de l'alliance internationale Praxity en 2007.

La plus forte croissance parmi le Top15 mondial des sociétés d'audit

Sources : Mazars

Le cabinet Mazars s'est implanté dans le monde entier. Mazars continue à étendre sa couverture géographique et à renforcer ses équipes internationales pour servir ses clients.

Un des leaders de l'audit et du conseil d'origine européenne

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Sources : Mazars

B. Une offre de Service globale :

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Sources : Mazars

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C. Une organisation orientée secteurs et métiers :

Un bon équilibre d'experts secteurs et métiers

Sources : Mazars

II. Mazars en Tunisie : A. Présentation :

Mazars Tunisie a été créé en 1996 en vue de fournir des services d'audit, de commissariat aux comptes, d'assistance comptable et fiscale, et de consulting juridique et fiscal à des clients opérant dans différents secteurs. Mazars en Tunisie n'a cessé de se développer en termes de ressources Humaines et de chiffre d'affaires pour se placer aujourd'hui parmi les 5 plus importants cabinets d'audit et de conseil en Tunisie. Mazars Tunisie, ce sont 7 associés et 160 professionnels qui se mobilisent pour répondre aux attentes de clients répartis dans tous les secteurs d'activité. Mazars Tunisie couvre également la Lybie à travers un bureau de correspondance.

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Sources : Mazars

B. Clients :

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Sources : Mazars

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Section II : Tâches effectuées

I. Déroulement du stage :

Au cours de ce stage, j'ai été amené à avoir une idée générale sur les particularités que revêt la profession d'auditeur et de mettre en application les connaissances acquises tout au long de mon cursus universitaire dans un cadre agréable. J'ai eu l'opportunité d'assister à des missions de commissariat aux comptes dans plusieurs établissements bancaires tel que la Banque Internationale Arabe de Tunisie (BIAT) ,la Banque de Tunisie et des Emirats (BTE) , la Compagnie de Gestion et de Finance (CGF) et l'Union Bancaire pour le Commerce et l'industrie ( UBCI).

L'audit est un ensemble de travaux conduits par un professionnel compétent et indépendant conformément à une démarche et des normes professionnelles ayant pour objectif de permettre à l'auditeur d'exprimer une opinion motivée à l'adresse des utilisateurs. Cette intervention est effectuée pour élaborer des états financiers sincères et réguliers dans tous leurs aspects significatifs, conformément à un référentiel comptable identifié. La mission d'audit est définie par des textes légaux et des règles déontologiques qui précisent les conditions de travail des commissaires aux comptes. L'intervention du commissaire aux comptes dans les établissements financiers est prévue par l'article 35 de la loi bancaire N° 2001-65 du 10 Juillet 2001 relative aux établissements de crédit et modifiée par la loi n°2006-19 du 2 mai 2006. :

« Les comptes annuels des établissements de crédit constitués conformément au droit tunisien et des succursales ou agences d'établissements de crédit ayant leur siège social à l'étranger sont soumis à la certification d'un commissaire aux comptes inscrit au tableau de l'ordre des experts comptables de Tunisie. »

Le contrôle des comptes annuels des établissements de crédit faisant appel public à l'épargne est soumis à la certification de deux commissaires aux comptes inscrits au tableau de l'ordre des experts comptables de la Tunisie. Le ou les deux commissaires aux comptes sont nommés pour une période de trois années renouvelable une fois. Les commissaires aux comptes des établissements de crédit sont tenus de signaler immédiatement à la banque centrale de Tunisie tout fait de nature à mettre en péril les intérêts de l'établissement ou des déposants ; de remettre dans les six mois qui suivent la clôture de chaque exercice, un

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rapport établi dans les conditions et selon les modalités fixées par la Banque Centrale Tunisienne concernant le contrôle effectué et d'adresser une copie de leur rapport destiné à l'assemblée générale et aux organes de l'établissement de crédit qu'ils contrôlent.

L'article 258 du Code des Sociétés Commerciales (CSC) indique que le commissaire aux comptes vérifie sous sa responsabilité, la régularité des états financiers de la société et leur sincérité, conformément aux dispositions légales et réglementaires en vigueur (cet article est venu abroger l'article 83 nouveaux du Code de Commerce)

Mon intervention au cours de ces six mois consiste à vérifier la sincérité et la concordance des comptes de l'établissement concerné à partir des documents fournis par le client et de s'assurer s'ils sont correctement repris dans les états de synthèse comme le bilan, l'état de résultat et les flux de trésorerie au cours de l'exercice. Cette démarche d'investigation va permettre d'améliorer la gestion de l'établissement bancaire et donner une meilleure visibilité aux actionnaires, aux clients et aux marchés financiers.

II. Les rubriques auditées : A. Audit des banques :

La diversité et la multiplicité des opérations bancaires exigent un contrôle et une inspection rigoureuse pour respecter les normes de l'activité bancaire et protéger les intérêts des clients. A cet effet, j'ai procédé à la validation de plusieurs cycles au sein des établissements bancaires tunisiens tel que les cycles des immobilisations, des capitaux propres, des frais généraux, de la caisse.

a) Les immobilisations corporelles et incorporelles :

L'audit du cycle des immobilisations corporelles et incorporelles consiste à effectuer

plusieurs tests afin de vérifier la conformité des données octroyés par le client qui sont régis par les normes comptables N°5 relatives aux immobilisations corporelles et N°6 relatives aux immobilisations incorporelles.

L'audit du cycle a été effectué au sein de la Banque Internationale Arabe de Tunisie et de la Banque de Tunisie des Emirats. Les documents communiqués par le client sont les

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inventaires physiques des immobilisations, les factures d'acquisitions, les cessions d'immobilisations et le calcul arithmétiques des amortissements.

Nous étions tenus de procéder comme suit, afin de valider les différents comptes des immobilisations :

> Rapprocher les soldes d'ouvertures de la valeur brute et des amortissements comptabilisés avec la balance générale des comptes de l'exercice 2014.

> Choisir un échantillon des acquisitions et des cessions importantes enregistrées au cours de l'exercice et le rapprocher avec les factures d'acquisitions et de ventes.

> Rapprocher le solde brute des immobilisations de l'exercice 2015 avec la somme des nouvelles acquisitions au 31-12-2015 , le solde comptable au 31-12-2014 figurant au niveau de la balance globale réduits des cessions et des reclassements enregistrés au cours de l'exercice 2015 .

> Calculer les amortissements cumulés en fonction des différents taux d'amortissements appliqués selon la nature des immobilisations et les déduire du solde des immobilisations brutes pour le rapprocher avec le montant des actifs immobilisés net.

> Etablir une revue analytique et mettre l'accent sur les variations importantes établies entre les deux exercices. Les écarts significatifs détectés feront l'objet d'une justification obligatoire auprès du client.

b) Capitaux propres :

L'audit du cycle des capitaux propres a été validé en se basant sur les Procès-Verbaux de l'assemblé général ordinaire statuant sur les comptes de l'exercice 2015.

Nous étions tenus de procéder comme suit :

> S'assurer de la conformité et la cohérence de l'affectation des résultats comptabilisés avec les règles légales et les obligations statutaires en mettant l'accent sur les bénéfices de l'année précédente et le résultat de l'exercice en cours.

> Comparer le solde des réserves légales avec les montants décidés par l'Assemblé Générale et les dispositions de L'article 287 du code des sociétés commerciales. Les sociétés devront affecter au moins 5% du résultat net majoré des résultats reportés des exercices antérieurs aux réserves légales.

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> Vérifier si la distribution des dividendes est conforme aux normes et des dispositions de l'article 19 de la loi n°2013-54 du 30 décembre 2013 portant loi de finance pour l'année 2014. Les bénéfices distribués par les sociétés, les revenus des parts des Fonds Commun de Créance en valeur mobilière et à risque sont soumis à l'imposition sur le revenu moyennant une retenue à la source libératoire au taux de 5%.

Frais généraux :

L'audit de ce cycle nécessite la communication des contrats de locations, des taux de déductions appliquée, des justificatifs des charges divers tel que les dépenses informatiques, les frais de réparation, les frais de publicité, les frais de transport et de déplacement auprès du client.

Plusieurs tests sont nécessaires pour la validation des comptes de frais généraux :

> S'assurer de la comptabilisation de toutes les charges locatives en recalculant les montants bruts des loyers, les redevances de compensation, les retenues à la source, et le montant des taxes sur les valeurs ajoutées non déductible et le rapprocher avec le solde comptable (630000 charges locatives).

> S'assurer des classements effectués au niveau des comptes de charges.

> Préparer les revues analytiques ayant pour objectif de détecter les mouvements de grande ampleur sur la constitution des charges au niveau du bilan.

Caisse :

L'audit du cycle de la trésorerie reflète la liquidité disponible au niveau de l'établissement bancaire.

> S'assurer des avoirs en caisses en dinars et en devises des agences en rapprochant le solde comptable avec les arrêtés quotidiens des caisses et des distributeurs automatiques de billets.

> S'assurer des avoirs IBS comptabilisé avec les états de rapprochement

> Reconstituer le solde du compte BCT en devises à partir des états de rapprochement bancaire et s'assurer que les soldes des comptes en devises ont été bien converti aux taux de clôture.

> Rapprocher les avoirs en dinars chez la BCT avec les soldes Swift.

Elaboration des états financiers bancaires et des OPCVM:

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Les travaux de fin d'exercice ont pour finalité, l'établissement des états financiers : le bilan, l'état de résultat et le tableau de flux de trésorerie en se basant sur la balance Globale détaillés de l'établissement concerné.

f) Processus de consolidation :

La méthodologie de l'audit du processus de consolidation consiste à suivre 4 étapes :

Homogénéisation

La première étape consiste à vérifier la conformité de l'alignement des méthodes comptables et l'uniformité des dates de clôtures des entités retenues dans le périmètre de consolidation.

Intégration

La deuxième étape correspond à la vérification de l'intégration des états financiers (IG ; Mise en équivalence) de la société mère et ses filiales ligne par ligne en additionnant les éléments semblables des actifs, des passifs des capitaux propres des produits et des charges.

Elimination

La troisième étape reflète l'audit des différentes opérations intragroupes sans impact sur les Capitaux Propres (comptes courants, fonds gérés, créances, commissions, intérêts, AGIO, Loyers), ayant un impact sur les Capitaux propres ( titres de participations provisions sur titres de participations ) et les dividendes intragroupes.

Répartition des CP

La dernière étape consiste à vérifier le pourcentage d'intérêt et valider le bouclage des capitaux propres et du résultat.

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g) Calcul du ratio de liquidité LCR :

J'ai été amené à calculer le ratio de liquidité à court terme au 31 décembre 2015 de la banque BIAT. Après avoir valider les écarts constatés au niveau du calcul, un rapport

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détaillé est envoyé à la BCT mentionnant les détails du calcul. Cette dernière jugera, si nécessaire , une sanction lors d'un non respect des règles cités dans le circulaire.

B. Audit des OPCVM :

a) Portefeuilles titres :

Le portefeuille se constitue des titres détenus par la société tel que les actions, les obligations et les Valeurs assimilées. Les documents à fournir : Inventaire, Grand Livre des compte : 312291 ; 312110 ; 312150 ; 312502 ; 312210 ; 702002 ; lissage BTA.

Lors des travaux d'audit des comptes, les tests mis en place couvrent les sections suivantes :

Ø Rapprocher en quantités et en valeur les titres figurant à l'inventaire tenu par le dépositaire avec l'inventaire des titres édité par le système de gestion.

Ø Vérifier l'évaluation des obligations et des valeurs assimilées en se basant sur la valeur de marché conformément à la norme applicable des OPCVM NCT 17.

Ø Vérifier la conformité du montant comptabilisé des bons de trésors assimilables et s'assurer du calcul du lissage avec les informations figurant dans le grand livre (compte 312291). On s'assure par la suite de l'exactitude des prix de revient global des BTA en le rapprochant au portefeuille et au compte 312110 (Prix de revient global = Nombres de bons * coût unitaire). On calcule également les intérêts d'adjudication sur les BTA et on le rapproche avec le compte 312150. Le calcul des intérêts non échus net de la retenue à la source correspondant au : Nombre de bons*valeur nominal*taux d'intérêt (%)* (date début de calcul - date de la BTA) / 365 * 0,8.

Les intérêts courus sur les obligations d'état seront testés par rapport à la comptabilité (Compte 312502 / 702002)

Ø Vérifier l'exactitude du calcul des prix de revient des obligations des sociétés en le reconstituant et en le rapprochant par la suite avec les prix de revient existants au niveau du portefeuille et avec le solde du compte 312210. le Prix de revient de l'exercice correspond au prix de revient de l'exercice précédent augmenté des acquisitions en valeur et déduit des Remboursements.

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> Vérifier que les actions admises à la côte de la bourse des valeurs

mobilières de Tunis sont évaluées à leur valeur de marché et les opérations de cessions des placements dans la comptabilité sur la base de l'avis d'opéré.

Charge :

Les charges englobent les charges de gestions des placements tel que la rémunération des gestionnaires (distributeur), du dépositaire et les autres charges d'exploitation comme les redevances du Conseil du Marché Financier, les services bancaires et les impôts et taxes.

Les documents à fournir auprès du client : historique de la Valeur liquidative, des actifs net, des actifs, Le grand livre des comptes de charges (602 000 ; 601000 ; 612 000 ; 671 000..)

> S'assurer que les frais de gestion et de dépositaire sont correctement calculés.

> Rapprocher le montant des commissions versées au dépositaire avec le solde du compte des rémunérations du dépositaire (602 000) et les factures concernées. Les commissions sont fixées à 0,1% TTC de l'actif net de la Société d'Investissement à capital Variable concernée. (Le taux de commissions différent d'un organisme à un autre) .

> Rapprocher les commissions versées aux gestionnaires avec ceux comptabilisés dans le compte de rémunération du gestionnaire (601000). Les frais de gestion correspondent à 0,4% TTC de l'actif net en fonction de la période. (présence d'une convention avec le gestionnaire concernée concernant la négociation du taux appliqué)

> S'assurer que la redevance du conseil du marché financier est correctement calculée durant la période en le rapprochant avec le solde du compte redevance CMF (612 000).

> S'assurer que les honoraires CAC ont été correctement estimés et abonnées.

> S'assurer que les charges budgétisées sont correctement abonnées en rapprochant le solde cumulés avec le compte (671 000) en se basant sur L'état des charges budgétisés qui correspond à la différence des charges prévisionnelles et réelles calculés en 2015 avec les prévisions effectuées en 2016 pour les frais bancaires, les taxes, les honoraires CAC, Frais AGO, jetons de présence)

Les opérations du Capital :

L'audit du cycle capital consiste à Prendre un échantillon de virements portant sur les souscriptions et les rachats afin de s'assurer des opérations comptabilisées au sein de la

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société. Les documents à fournir par le client sont : La Liste des actionnaires ; le Grand Livre des comptes concernées : Compte des souscriptions:102 100 ; Compte des rachats: 102 200; l'historique de la Valeur Liquidative.

> La comptabilisation des souscriptions ou des rachats ont été correctement effectué en recalculant le montant global des souscriptions ou des rachats journaliers et le rapprocher avec le compte 102100/102200 (souscriptions/ Rachats) à partir du grand livre .

Souscriptions = somme des nombre de titre souscrits au cours de l'exercice * VL*Capitalisation cumulé par jour / Actif Net par journée.

Rachats = somme des titres rachetés au cours de l'exercice VL*Capitalisation cumulé /actif Net Par journée.

> Le ratio des volumes des rachats par rapport aux souscriptions ne dépasse pas 100%.

> Le montant des dividendes distribués est correctement calculé en le rapprochant avec le compte 533100 (avoirs en banque détachement de dividende 2015)

> La concentration des actionnaires doit être dispersée. On calcule le pourcentage des détenteurs pour pourvoir détecter les seuils non respectés.

Liquidités :

La liquidité correspond aux avoirs en banque et aux dépôts à terme :

> S'assurer que le solde des comptes courants bancaires (solde journalier des avoirs en caisse cumulé) est constamment créditeur.

> Rapprocher le solde des avoirs en banque (533100) avec le relevé bancaire

> Valider l'encours des dépôts à terme en calculant le Prix de revient DAT = Quantité * Valeur unitaire et le rapprocher avec le compte 53100. Ensuite, on calcule les intérêts courus (PR*Taux *(Date de l'exercice-date de souscription) .

Contrôle du respect du ratio :

Le contrôle des ratios dépend des types d fonds audités :

õ Vérifier que l'actif du fonds est composé de valeurs mobilières avec une limite de 80% avec

o 50% au moins composé des valeurs mobilières admises à la côte de la bourse actions ou parts d'organismes de placement collectif, des emprunts

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obligataires ayant fait l'objet d'opération d'émission par appel public à

l'épargne et des BTA garanties, des emprunts obligataires par l'état.

o 30 % au plus de l'actif est composé des valeurs mobilières représentant des titres de créances à court terme émis par l'état, les valeurs mobilières représentant des titres à court terme négociables sur le marché relevant de la banque centrale de la Tunisie.

o La proportion de 20% restante de l'actif est constituée de liquidité et de quasi - liquidité.

õ Vérifier que le fonds ne détient pas plus de 10 % d'une même catégorie de valeurs mobilières d'un même émetteur (sauf s'il s'agit de l'Etat ou de valeurs mobilières garanties.

2015-2016

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CHAPITRE 2:

La réglementation prudentielle et

l'encadrement de la liquidité

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Section III : Les principales évolutions

des accords du comité de Bâle

internationale :

I. Comité de Bâle :

Le Comité de Bâle a été créée en 1974 par les Gouverneurs des Banques centrales et les responsables du contrôle bancaire des dix pays les plus industrialisés (G 10 : Allemagne ; Belgique , Canada, Etats-Unis , France ,Italie , Japon , Pays bas , Royaume Unis , Suède , Suisse). L'année de la fondation du Comité de Bâle coïncide avec la chute de la banque allemande Herstatt provoquant une crise sur les marchés de change au cours de cette année. La première réunion du comité a eu lieu en février 1975 au siège de la banque des règlements internationaux. Le comité a été élargi à 27 pays depuis 2009. Chaque pays est représenté par sa banque centrale et son autorité locale de la surveillance prudentielles des établissements de crédit.

De Bâle I à Bâle II, puis Bâle III, la loi bancaire prévoit l'obligation de respecter ces normes de gestion destinées à garantir leurs liquidités et leurs solvabilités à l'égard des déposants et plus généralement des Tiers. Alors que Bâle I était principalement concentré sur le risque de crédit des établissements bancaires et les exigences des fonds propres réglementaires par rapport aux actifs pondérés aux risques , Bâle II s'adapte aux changements du marché financier en adoptant des modèles internes d'évaluation des risques . En effet, il est évident qu'à partir du 20 ème siècle , d'autres types de risques ont pris place

au sein du système bancaire tel que le risque de marché et le risque opérationnel. Il est marquant d'observer que l'harmonisation internationale de la réglementation bancaire, au travers des accords de Bâle I (1988) ou de Bâle II (2004), a exclu de son champ d'application le risque de liquidité. Quelques années plus tard ces modèles s'avèrent

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inefficace au cours de la crise financière 2007 et les régulateurs se trouvent dans la nécessité d'inclure l'effet de levier et le risque de liquidité. Tous ces changements ont conduit à la naissance de Bâle III.

Schéma N°1 : Evolution de la réglementation prudentielle

( 1988)

Bâle I

Bâle II

( 2004)

Bâle III

( 2010)

risque de crédit

risque de marché

Risque
opérationnel

Risque de crédit

Risque de marché

Risque
opérationnel

Risque de liquidité

risque de crédit

Effet de levier

II. Passage de Bâle I à Bâle II :

En 1988, le Comité de Bâle a publié des dispositifs que l'on appelle l'Accord de Bâle I sur les fonds propres appliqués depuis le 1 er janvier 1993 par les banques. S'il existe plusieurs types de risques, le dispositif ne prend en considération que le risque de crédit. L'Accord de Bâle a placé au centre de son dispositif un ratio international de solvabilité dit « ratio Cooke ». En effet, Le ratio impose aux banques de disposer d'un montant de fonds propres réglementaires au moins égal à 8% des risques pondérés.

ratio cook =

Fonds Propres !églementaires Engagements !" !"é!"#

= !%

Ce ratio fait référence à Peter Cooke, le directeur de la Banque d'Angleterre et le président du Comité au moment de la mise en place de ces recommandations entrée en application en 1993. Le numérateur du ratio correspond au fonds propres réglementaires et se compose de 3 catégories :

ü Fonds propres de base ou noyau dur : ils comprennent le capital et les réserves et doivent représenter au moins 4% des risques pondérés de la banque ; ü ·Fonds propres complémentaires : ils regroupent les quasi-fonds propres comme

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les dettes subordonnées (les dettes dont le remboursement n'intervient qu'après celui de toutes les autres dettes);

V' ·Fonds propres sur-complémentaires : c'est un concept de fonds propres introduit par le Comité de Bâle en 1996, afin de permettre aux banques de faire face à certains risques de marché en émettant des dettes à court terme dont l'échéance doit être au moins égale à deux ans.

Le dénominateur englobe les engagements de crédit de la banque pondérée comme illustrée dans le tableau ci dessous :

Tableau N° 2 : les pondérations appliquées pour les engagements de crédit.

Pondération

 

Catégories des actifs au bilan

0%


·

Créances sur leurs banques centrales et les administrations centrales des pays de l'OCDE.

20%


·


·

Les créances sur les institutions internationales, les collectivités locales et les banques de l'OCDE.

Les créances de moins d'un an sur les autres pays ( hors de l'OCDE)

50%


·

Les crédits hypothécaires au logement

100%


·

Les autres crédits

Sources : BR!

Il est intéressant d'observer que les revendications sur les pays membres de l'OCDE ont été considéré comme pays non risqué avec une pondération nul . Il est donc préférable de prêter au membre de l'OCDE avec une Pondération 0% et de prêter à court terme et en devises à des pays émergents avec une pondération de 20%.

L'Accord de 1988 a constitué une avancée importante dans le renforcement de la stabilité du système bancaire international. Il a permis d'augmenter significativement les fonds propres des banques mais il a révélé certaines insuffisances dans le domaine de la finance puisqu'il ne prend pas en considération les évolutions technologiques et les risques hors bilan suite à la croissance explosive des dérivés. Par ailleurs, les pondérations retenues pour le calcul de ce ratio ne permettent pas une évaluation correcte du risque de crédit.

Un nouvel accord Bâle !! plus sensible aux risques a été validé en Juin 2004 sous l'égide de la Banque des règlements internationaux impliquant la publication de la Directive CRD. Les normes Bâle !! constituent un dispositif prudentiel destiné à mieux appréhender les risques

23

encourus par les établissements bancaires et vise à uniformiser l'information financière pour garantir la solidité du système bancaire international. Le ratio Cooke a été remplacé par le ratio Mac Donough.

Schéma n° 2 : évolution des accords de Bâle II.

1999 : Première
proposition d'un
nouvel accord

2001 : 2 ème
document
consultatif

2004: Approbation
des dispositions
déYinitives de Bâle II

Source : Auteur

Le ratio fait référence à M. William J. Mc Donough, le président de la Federal Reserve Bank of New York. Cet indicateur permet de tenir compte de l'ensemble des risques auxquels les banques peuvent être exposées tel que le risque de crédit, les risques opérationnels et les risques de marché.

Le nouvel Accord repose sur trois piliers complémentaires et interdépendants se consolidant mutuellement pour contribuer au renforcement de la sécurité et de la

Les concept techniques

solidité du système financier :

Schéma n° 3 : Les trois piliers de Bâle II

Risque
de
Marché

Risque
de
Crédit

Risque
Opéra-

tionnel

Capital Réglementaire Minimum

Indicateurs de Base

+

Approche Standard

+

Approche Standard
+
Notations Internes :
IRBA Fondation
IRBA Avancée

Approche Standard

+

Modèles Internes

Modèles Avancés

Quantitatif

PILIER 1 PILIER 2

minimum

Exigence

Propres :

8%

en
Fonds

Surveillance Prudentielle Discipline de Marché

Il existe un
processus
d'évaluation du
niveau des
fonds propres
vs profil de
risque
-
Les autorités
de contrôle
évaluent :
- ces
processus
- le niveau des
fonds propres
par rapport aux
niveaux
minimum
exigés

Qualitatif Qualitatif

Capacité de la
discipline de
marché à
conforter la

réglementation
et les autres
initiatives

prudentielles

pour

promouvoir la sécurité et la solidité des

banques et des institutions financières

PILIER 3

24

2015-2016

2015-2016

Source : MAZARS

A. Le premier Pilier : Les exigences minimales des fonds propres :

« Si la logique de calcul des exigences minimales en fonds propres demeure fondamentalement la même que celle de 1988 c'est à dire un rapport entre des fonds propres et un encours de risques pondérés, la mesure de ces derniers est profondément modifiée à la fois par sa précision (introduction de la notation), par l'étendue des risques pris en compte (inclusion du risque opérationnel) et par l'adoption de méthodologies différenciées (des approches d'évaluation). »

La différence entre le ratio Cook et le ratio Mc Donough réside dans la pondération des risques. Ce dernier maintien inchangé à 8 % le niveau de fonds propres réglementaires couvrant les risques encourus et introduit la prise en compte des risques opérationnels en complément du risque de crédit ou de contrepartie et des risques de marchés. Le poids proportionnel des risques doit respecter une pondération de 85 % pour le risque de crédit, 3% pour le risque de marché et 12 % pour le risque opérationnel.

Fonds propres

Risques !" !"é!"# + R"sques !" marché + R"sque !"érat$onne( = !%

§ Pour évaluer le risque de crédit, trois approches sont données aux banques pour leur permettre de calculer l'exigence en fonds propres relative au risque de crédit:

- L'approche standard donnant la possibilité de mesurer la fiabilité des contreparties grâce aux notes allouées par les agences de notation et La méthode de « notation interne » basées sur les propres procédures de la banque.

« Le risque de crédit est le risque qu'un débiteur fasse défaut ou que sa situation économique se dégrade au point de dévaluer la créance détenue par l'établissement. La mesure du risque de crédit selon une logique paramétrique est l'estimation des pertes inattendues en appliquant la pondération de l'encours total de la créance par la qualité du débiteur. »

L'approche standard consiste à utiliser des systèmes de notation fournis par des organismes externes. La pondération dépend de la contrepartie et du rating externe (Fitch

25

2015-2016

Ratings, Standard & PoorsÉ). Dans l'approche standard, cette pondération varie de 0% pour les Etats souverains (sans risques AAA) à 150% pour les contreparties les moins bien notées ( inf à B-)

- L'approche de notation interne ( Internal Rating Based fondation) : Cette méthode repose sur l'appréciation par les banques elles-mêmes de leur risque de crédit. L'approche IRB est estimée en interne et elle est basée sur une classification des expositions en 5 catégories (Souverains, banques, entreprises, clientèle de détail et actions). Elle consiste à estimer la probabilité de défaut du créancier (PD) reposant sur l'existence de doutes sur la capacité de l'emprunteur à rembourser et l'existence des impayés de plus de 90 jours, la perte en cas de défaut (LGD) correspondant à la perte économique subie par la banque après réalisation de ses éventuelles garanties en cas de défaillance de sa relation et le degré d'exposition au risque au moment du défaut (EAD). La banque estime seulement les PD de manière interne et le LGD reste imposé par le régulateur.

- L'approche de notation interne ( Internal Rating Based Advanced) :La banque maîtrise toutes ses composantes dans cette approche. Le choix de la méthode permet à une banque d'identifier ses risques propres en fonction de sa gestion. Une banque qui voudrait être au plus près de sa réalité tendra vers le choix d'une méthode avancée. La détermination du taux de perte constaté en cas de défaut (LGD) demande ainsi la gestion et l'historisation de plus de 150 données mensuelles sur un minimum de cinq ans sur chacun des crédits accordés. Le risque de crédit correspond aux actifs pondérés par les risques (RWA) de chaque client.

§ Pour le risque opérationnel , l'accord laisse le choix au gré des banques entre trois approches :Le risque opérationnel est le risque de perte liée à des processus opérationnels, des personnes ou des systèmes internes inadéquats ou défaillants, ou à des événements externes tel que les erreurs humaines.

- L'indicateur de base (Basic Indicator Approach) impose de détenir en fonds propres au moins 15 % du Produit Net Bancaire moyen des trois dernières années.

KBIA = 15% * PNB

- L'approche standard (The Standar Apporach) par laquelle les besoins en fonds propres sont estimés métier par métier .L'activité des banques est répartie entre plusieurs

26

2015-2016

domaines ou "lignes métiers" (business line) . A chaque ligne métier les autorités de régulation attribueront un facteur de pondération sur le revenu brut "moyen" censé refléter le risque opérationnel encouru par chaque activité. Le comité de Bâle a fixé une pondération de :

· 18% : finance d'entreprise ; les activités de marché compte propre et les activités de paiement règlement

· 15% : banque commerciale et les services d'agence et de conservation

· 12% : banque de détail ; gestion d'actif et les activités de marché compte tiers.

- L'approche de la mesure avancée (Advance Measurement Approaches).

Cette méthode permet aux banques de développer leurs propres modèles internes. Les résultats obtenus doivent être validé par les organismes de la réglementation prudentielle locale. En effet, les banques doivent répondre à plusieurs critères tel que l'existence d'une fonction de gestion du risque opérationnel, la publication des rapports réguliers sur l'exposition au risque opérationnel et le contrôle à travers des auditeurs externe.

§ Pour le risque de marché, deux méthodes d'évaluation sont possibles :

Le risque de marché est le risque de perte sur les positions prises suite à des variations des prix (cours, taux) sur le marché. L'exigence en fonds propres pour la couverture du risque de marché est constituée par une exigence en fonds propres concernant le risque de marché dû à une évolution défavorable des facteurs de marché et le risque spécifique sur les positions de portefeuille de négociation. La mesure du risque est basée sur deux méthodes :

- La Méthode standard consiste à évaluer séparément les besoins en fonds propres puis à les additionner pour obtenir l'exigence globale de couverture des risques de marchés.

- La Méthode des modèles interne de la Value At. Risk correspond à une limite des pertes qui ne devraient être dépassées pour un niveau de confiance donnée sur un horizon temporel donnée

B. Le deuxième Pilier : Processus de la surveillance prudentielle.

L'objectif du deuxième pilier est de garantir que les banques disposent de Fonds propres adéquats pour couvrir l'ensemble des risques et les inciter à utiliser de meilleures techniques de surveillance et de gestion des risques. Ces exigences seront motivées au regard des risques suivant : Risque de taux d'intérêt, risque de concentration et le risque de liquidité. Cette démarche se complétera par la validation des méthodes statistiques

27

2015-2016

employées au Pilier 1 (Back Testing) , par l'analyse des simulations des situations extrêmes en cas de crises économique ( Stress Testing) et la mise en place d'un processus d'évaluation de l'adéquation du capital interne ( « Internal Capital Adequacy Assessment Process » )

C. Le troisième pilier : Transparence et la discipline de marché.

L'objectif du 3ème pilier est le recours à la discipline de marché grâce à une communication financière efficace sur la structure du capital , l'exposition aux risques et l'adéquation des fonds propres favorisant des pratiques bancaires saines et sûres.

III. Passage Bâle II à Bâle III

:

 

Schéma n° 4: l'évolution de la réglementation prudentielle.

Sources : BCT

L'accord de Bâle III conclu en septembre 2010 vise d'une part à renforcer globalement en quantité et en qualité le capital prudentiel mobilisé par les banques pour faire face à des

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2015-2016

situations adverses et d'autre part à garantir leur liquidité en cas de tensions monétaires. Toutefois, une mise en place progressive du dispositif a été décidée de façon à ne pas étouffer un secteur bancaire déjà fragilisé par la crise économique. Ce Dispositif conduit à renforcer la capacité des banques à absorber les chocs économiques et financiers. Les régulateurs ont ainsi promulgué la réglementation Bâle III pour ces principaux objectifs constituant les 3 piliers du cadre réglementaire

A. Pilier 1 : Le renforcement de la Solvabilité :

Les règles Bale III conduisent à harmoniser la définition des fonds propres, et à renforcer la capacité d'absorption des pertes des établissements de crédit. Il est primordial que les banques détiennent des fonds propres de haute qualité en regard de leurs positions au risque. Les mesures qui ont été appliqué permettront d'éviter l'injection des fonds publics dans le secteur bancaire lors du sauvetage des banques et prévenir la contagion de la crise à l'intérieur du système financier. La crise a montré que certains fonds propres sont moins durs que d'autres dans leur capacité d'absorption des pertes. Il s'agit donc d'améliorer la qualité du « noyau dur » ou « Core TIER 1 » des capitaux des banques. La définition du capital réglementaire a été précisée dans le Communiqué du Comité de Bâle du 26 juillet 2010.

Il s'est avéré que le ratio Mc Donough demeurait insuffisant face aux situations de chocs de grande ampleur. A cet effet, les superviseurs bancaires ont obligé les banques à renforcer davantage leur solvabilité en passant d'un ratio de solvabilité de 8% à un ratio qui respecte un seuil minimum de 10,5%. Aux termes de cette réforme, les banques devront porter le « Core Tier » 2% à 4,5% de leur total des actifs pondérés en fonction de leurs risques.

Il prend donc en considération l'exposition de la banque aux différents risques pro-cyclique et systématique grâce à la mise en place des coussins de sécurité. Un coussin de conservation (conservation Buffer) constitué des actions ordinaires représentant 2.5 % des actifs pondérés sera appliqué vis à vis des risques systématique. Les régulateurs nationaux établiront un coussin contra-cyclique ( Counter cyclical buffer ) allant de 0% à 2,5% du capital . Ainsi, au-delà des exigences minimales de capital, un coussin contra-cyclique additionnel pourra être imposé à la discrétion du régulateur national s'il estime que certaines évolutions macroéconomiques augmentent le risque de chocs d'ampleur systémique. .

29

2015-2016

Le filet de sécurité peut être appliquer pour les établissements G-SII ( Globally Sytemically Important Institutions) allant de 0 à 3.5% des RWA , et pour les établissements O-SII ( Other Systemically Important institutions de 0 à 2% des RWA .

A ce titre, les banques doivent disposer d'une composition du capital comme suit :

Schéma n° 5: l'évolution des ratios de capital minimum

Sources : Société général

B. Pilier 2 : L'introduction d'un ratio de levier.

30

2015-2016

Le Comité introduit un ratio de levier (« Leverage ratio ») de 3% du total des engagements de la banque pour limiter un recours abusif aux crédits dans le cas d'un détournement de conjoncture. Ce ratio vise à plafonner l'accumulation de l'endettement dans le secteur bancaire à un niveau mondial. Chaque emploi du bilan devra être financé par un montant minimum constant de 3% de fonds propres prudentiels quel que soit le niveau du risque.

C. Pilier 3 : L'encadrement de la liquidité :

Jusque-là, la liquidité qui a été un facteur décisif dans la crise ne faisait l'objet d'aucune réglementation harmonisée au niveau international. Le Comité de Bâle a proposé la mise en place de deux ratios de liquidité afin d'améliorer la gestion du risque de liquidité.

Ø Un ratio de liquidité à court terme ( Liquidity Coverage Ratio-LCR ), première norme contraignante de limitation du risque de liquidité, imaginée en réaction à la crise de liquidité bancaire de 2007.

Ø Un ratio de liquidité à long terme (Net Stable Funding Ratio Ð NSFR) dont l'objectif consiste à ce que le montant en financement stable soit supérieur au montant de financement stable exigé afin que l'établissement puisse exercer ses activités durant un an dan un contexte de tensions prolongés.

Ø Un nouveau régime de résolution va être appliqué à compter du 1 er janvier 2016 et il sera accompagnée par la définition du ratio TLAC ( Total Loss Absorbing Capacity ) applicable aux établissements d'importance systémique mondiale ( G-SIBS) selon les recommandations du conseil de stabilité financière approuvées lors du G 20 en novembre 2015. Ces exigences vont entrer en vigueur à partir du 1 er janvier 2019 .

Schéma n° 6: l'évolution du ratio de liquidité

31

2015-2016

Section IV : La gestion du risque de

liquidité en Tunisie :

I. Définition de la notion du risque de liquidité:

« La notion de liquidité recèle un fort degré de contingence, dans la mesure ou` elle dépend du contexte historique, géographique, économique et financier dans lequel elle est appréhendée » ACPR. La liquidité d'une banque est la capacité de disposer des fonds ou des sources nécessaires pour faire face aux décaissements et aux remboursements exigés. « Le risque est la probabilité qu'un événement ou qu'une action puisse avoir des conséquences néfastes sur l'activité ». Définition de « l'Institute of Internal Audit» Le risque de liquidité se définit lorsque la banque ne pourra plus faire face à des sorties de trésorerie suite à une asymétrie des flux se rapportant à l'actif et au passif sur l'ensemble des horizons et ne pourra plus honorer ses obligations financières quotidiennes sans devoir recourir à des mesures couteuses. Ce risque peut provenir de la diminution des sources de financement ou des facteurs extérieurs tel que les risques présents sur certains marchés.

Le risque de liquidité constitue le risque le plus complexe pour les raisons suivantes :

Ø Il s'agit d'un risque propre à chaque banque mais qui peut se transmettre au marché

de par de son caractère systémique.

Ø C'est un risque qui traduit le plus les fragilités de chaque établissement

Ø C'est un risque à plusieurs facettes :

- Risque de liquidité de financement suite à des gaps de liquidités

- Risque de liquidité de marché découlant de l'impossibilité pour une banque de contracter un financement, de compense ou d'éliminer une position à des conditions normales de marché

32

2015-2016

II. Les facteurs contribuant à l'encadrement de la liquidité :

Plusieurs facteurs constituent le déclencheur de l'encadrement de la liquidité :

· Le premier facteur est la crise financière internationale de 2007 connue en tant que la crise de Subprime ou des prêts hypothécaires qui a clairement permis de mettre en lumière l'échec et l'inadaptation relative à la réglementation bancaire. Ainsi, elle a rappelé la nécessité de soumettre les banques à un dispositif prudentiel harmonisé et robuste de suivi du risque y afférent. La crise a fortement touché les marchés financiers et l'économie mondiale.

Le système bancaire s'est trouvé soumis à de vives tensions due à :

> La non application de certains principes fondamentaux de gestion de la liquidité

> Le non prise en compte du volume de liquidité nécessaire pour satisfaire à leurs engagements éventuels contractuels.

> L'absence des simulations de crise de liquidité

> La négligence des plans de financement d'urgence qui ont amené les banques centrales à intervenir pour assurer le bon fonctionnement des marchés monétaires.

> En effet, la crise a mis en évidence la non-adéquation du cadre réglementaire Bâlois aux situations extrêmes et la faiblesse du système financier.

Les problèmes d'évaluation comptable du « hors bilan » : la taille parfois très importante des produits dérivés en hors bilan a rendu l'analyse des risques correspondants difficile.

> La forte dépendance envers le marché financier a provoqué une accumulation massive des instruments financiers comme la titrisation qui consistaient à transformer des créances risquées en titres négociables. Pourtant assuré d'avoir des notations AAA , ces instruments se sont vite retrouvé sans valeur suite à leur attribution à des particuliers insolvables qui n'arrive plus à rembourser la dette contracté . La crise a cependant montré qu'une utilisation débridée de la titrisation pouvait conduire à un désastre car les produits structurés pouvaient être illiquides et plus risqués que ce qui était initialement annoncé. La crise des crédits Subprime a

33

2015-2016

touché l'ensemble de l'économie réelle et a énormément marqué les esprits des financiers à cause des lourdes conséquences enregistrées sur les trois plus grande institutions financières : Bear Stearns , Lehmann Brothers et Nothern rock.

· Le deuxième facteur correspond aux banques « Too Big to Fail ». Ce concept émergé au début de la crise financière, caractérise la situation d'une banque ou d'une institution financière dont la faillite serait catastrophique pour l'ensemble de l'économie. Ces banques prennent des risques inconsidérés et non sécurisé vu qu'elle bénéficie d'une garantie implicite de l'état. Leur stratégie consiste à obliger les Autorités d'une façon indirecte à leur renflouement en cas de crise pour éviter qu'elles aient un effet considérable sur l'ensemble de l'économie.

On peut prendre l'exemple du sauvetage de l'Americain International Group en 2008 d'un montant de 182 milliards de dollars injectés par le gouvernement américain qui a été effectué sous le prétexte justifié que cette banque aurait entrainé dans sa chute de très nombreuses banques et institutions.

En 2015, la justice américaine a affirmé en juin 2015 que le sauvetage du groupe était illégal. « Rien ne permettait à la réserve fédérale de prendre le contrôle d'un groupe

privé ou de conduire des activités comme si le gouvernement était le propriétaire. C'est une chose d'avoir fait un prêt de 85 milliards de dollars à des taux exorbitants, mais c'en est une autre que d'avoir remplacé le dirigeant d'AIG et d'avoir pris le contrôle des ses opérations, » a affirmé le juge Thomas Wheeler .

Sans l'aide publique, la conclusion incontournable est qu'AIG aurait déposé le bilan et la valeur des actions serait évalués à zéro .

D'un coté, L'absence du risque de faillite en cas de mauvaise gestion d'une banque bénéficiant d'une taille importante entraînera une distorsion dans le management des

banques en les poussant à prendre d'avantage de risques sans se préoccuper de l'ampleur des dégâts sur l'ensemble de l'économie. Mais, d'un autre coté l'état concerné ne peut abandonner en cas de crise des établissements interconnectés et d'importance systémique du fait de leur taille et de leur importance sur le marché réputée trop important pour qu'il soit possible de les laisser faire faillite.

« Banks and their creditors knew that if they were sufficiently important to the economy or the rest of the financial system , and things went wrong , the goverment would always stand behind them . » Mervyn King - gouverneur de la banque

34

d'Angleterre en 2009.

Afin d'éviter que cette situation ne se reproduise en suisse, des mesures TBTF ont été édicté rapidement en 2012 afin de limiter les mesures de sauvetage par l'état des établissements financiers. Cette réglementation se focalise sur le niveau exigé des fonds propres pour les banques d'importance systémiques, sur la résistance de la banque face à un choc de liquidité, sur le plan d'urgence garantissant en cas d'insolvabilité la poursuites des prestations d'importance systémique et l'adoption des moyens juridiques pour permettre l'assainissement et la liquidation des établissements.

· Le troisième facteur correspond au risque de transformation qui apparaît dès lors que des actifs sont financés par des ressources dont la maturité est différente. Les banques sont exposées au risque de liquidité compte tenu de leur activité de transformation découlant de l'asymétrie des échéances entre emplois et ressources. L'asymétrie structurelle entre la préférence pour la liquidité chez les déposants et la préférence pour la maturité chez les emprunteurs, les banques se trouvent par nature contrainte d'effectuer de la transformation, laquelle peut conduire à un risque de liquidité, en cas de retrait massif de ressources.

· Le quatrième facteur est le risque de contrepartie .La défaillance de l'emprunteur présente un risque de faillite important et provoque la diminution de la capacité de la banque de faire face à ses engagements. Ce qui va entrainer le recours du banquier à puiser dans ses fonds propres ou à se refinancer auprès de la BCT pour absorber ces pertes inattendues et à garantir la solvabilité de l'établissement. Le risque de contrepartie représente le risque de crédit , le risque de défaut et le risque de défaillance.

2015-2016

35

2015-2016

III. L'objectif de la mise en place des indicateurs de pilotage du risque de liquidité :

Le pilotage de la liquidité au sein des banques repose sur des indicateurs permettant d'assurer le respect des enjeux et des politiques auxquels elles devront faire face. Ces indicateurs feront l'objet d'une validation auprès des commissaires aux comptes puis d'une validation auprès de la Banque Centrale de la Tunisie pour assurer un double contrôle.

Les principaux indicateurs de pilotage du risque de liquidité sont :

Schéma n° 7 : les indicateurs de pilotage de liquidité

indicateur

de
concentrat

ion

Pilotage
du
risque

Gap de liquidité

LCR

NSFR

Source : Auteur

Ø Les ratio à court terme LCR et à long terme NSFR.

Ø Les gaps de liquidité ou les impasses de liquidité qui calcule le décalage de maturité entre les éléments de l'actif et celles du passif,

Ø Les indicateurs de concentration permettant d'identifier les éventuelles surexpositions par emprunteur, par devise ou par zone géographique.

Le pilotage stratégique du risque de liquidité vise à :

Ø Contribuer à un meilleur pilotage du bilan via la définition d'un profil de risque, l'Identification des vulnérabilités, les tensions ainsi que les plans de liquidité

d'urgence à mettre en place sur la base d'un dispositif de Stress Testing évolué.

36

Ø Permettre aux établissements bancaires de disposer de suffisamment d'actifs liquides pour financer leurs activités, de réduire les asymétries d'échéances entre leurs actifs et leurs passifs et d'éviter les cas de retrait massif des dépôts par les épargnants, c'est ce qu'on appelle le « Bank Run ».

Ø Diminuer les interventions de la banque centrale pour soutenir les organismes bancaires. Il devrait ainsi favoriser la résolution des troubles financiers apparus dans l'économie réelle en permettant aux banques de mieux encaisser les chocs engendrés par des crises économiques et financières .

Ø Inciter les banques à reconsidérer leurs pratiques en matière de gestion de liquidité notamment par l'instauration de structures Asset Liability Management.

Ø Dans le cas de non respect des exigences minimales des taux imposés se rapportant au ratio de liquidité LCR, des sanctions seront établies pour les établissements concernés. « Une amende de 0,5% du montant de l'insuffisance est exigée par rapport au minimum requis. Toute banque qui ne respecte pas le niveau minimum du ratio de liquidité pendant 3 mois successifs, doit présenter à la Banque Centrale de Tunisie au plus tard 10 jours après la déclaration relative au troisième mois un plan d'actions comportant les mesures d'urgence à entreprendre en vue de redresser sa situation vis-à-vis de la norme réglementaire »

2015-2016

37

2015-2016

IV. Le ratio de liquidité appliqué en Tunisie (Avant 2014)

:

A. Cadre générale :

Plusieurs tentatives d'harmonisation de mesure et gestion de liquidité à un niveau national ont été amorcées par le CBCB au cours des années 80. Toutefois, cet objectif n'ayant pas été atteint, certains pays ont mis en place leur propre dispositif relatif à la liquidité, sans toutefois qu'il s'agisse là d'une généralité. Ainsi, La Tunisie a émis dans les années 90 et en se référant à la réglementation française N°88-01 du 22 février 1988 relatif à la liquidité bancaire, une réglementation concernant le coefficient de liquidité. Les Banques exercent leur activité sous la supervision du Ministère des Finances et de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) qui définit les normes d'exercice de la profession et vise notamment à s'assurer des capacités du management, protéger les dépôts des épargnants et contrôler les capacités de création monétaire. Les mesures appliquées jusqu'à 2014, relatif au risque de liquidité bancaire ont été modifiées pour un meilleur encadrement au sein du système bancaire tunisien. La liquidité au sein des établissements bancaires tunisiens a été édictée par les normes de gestion applicables aux banques figurant dans la circulaire aux banques N° 91-24 du 17 Décembre 1991. Ce dernier a été modifié par la circulaire aux banques N°2001-04 du 16.02.2001 dont les dispositions sont entrées en vigueur à partir de l'arrêté des comptes au titre du mois d'avril 2001.

Les banques Tunisiennes doivent respecter en permanence un ratio de liquidité qui ne peut être inférieur à 100% calculé par le rapport entre les actifs réalisables et les passifs exigibles pondérés selon le degré d'exigibilité.

Ratio !" liquidité =

Actifs !éalisables

> 100%
Passifs exigibles

 

Ce ratio a pour objectif de juger la capacité de l'entreprise à honorer ses dettes à court terme et être en mesure de faire face aux décaissements de la clientèle a un moment donné. Le ratio de liquidité est destiné à assurer à l'établissement une couverture à 100 % au moins des engagements à vue ou à très court terme par des actifs liquides ou arrivant à échéance à très court terme ou encore pouvant être mobilisés très rapidement (comme les valeurs mobilières

38

faisant l'objet d'une cotation sur un marché organisé). Une déclaration mensuelle du ratio de liquidité doit être adressée à la banque centrale tunisienne

conformément aux exigences mentionnées dans la circulaire. Tout d'abord, les
commissaires aux comptes se base sur la situation mensuelle comptable de l'établissement bancaire pour valider les rubriques affectées. L'organisation du système comptable et du dispositif de traitement de l'information des banques et des établissements financiers incorpore les comptes à prendre en considération figurant dans la situation mensuelle comptable (SMC) pour le calcul de ce ratio. La situation mensuelle comptable retrace les avoirs, les dettes et les engagements en hors bilan en dinars et en devises de l'établissement à l'égard des résidents et des non-résidents. Ensuite, le CAC vérifie les pondérations appliquées pour les rubriques étudiées et contrôle l'exactitude des informations communiquées.

B. Bilan bancaire :

Tableau 3: le modèle des bilans des établissements bancaires

AC 1

AC 2

AC 3

AC 4

AC 5

CP 3 Actions propres

Valeurs Immobilisées

CP 4 Autres capitaux propres

CP 5 Résultats reportes

AC 7 Autres actifs

CP 6 Résultat de l'exercice

AC 6

Créances sur les établissements bancaires et financiers

Caisse et avoirs auprès de la bc, ccp

Créances sur la clientèle PA 3 Dépôts et avoirs de la clientèle

PA 4 Emprunts et ressources spéciales

Portefeuille-titre commercial

PA 5 Autres passifs

Portefeuille-titre d'investissement

ACTIF

CP 1 Capital

CP 2 Réserves

PA 1

PA 2

Dépôts et avoirs des établissements bancaires et financiers

Banque centrale ccp

PASSIF ET CAPITAUX PROPRES

2015-2016

39

2015-2016

C. Actifs réalisables :

Le numérateur du ratio de liquidité est constitué des rubriques ci-après, pondérées comme suit :

Tableau n°4 : Numérateur du ratio de liquidité appliqué avant 2014.

I- Numérateur du ratio de liquidité

Actifs réalisables

-Placements auprès de la BCT y compris e solde créditeur des comptes ordinaires

-Placements auprès des banques y compris e solde créditeur des comptes ordinaires

-Banques de dépôts

-Placements auprès des banques y compris le solde créditeur des comptes ordinaires -Banques non résidentes

-Autres

-Chèques postaux

-Portefeuille escompte à court terme

-Avances sur comptes à terme, bon de caisse et autres produits financiers

-Comptes débiteurs de la clientèle

-Portefeuille encaissement

-Titres de l'Etat

-Titres de participation des sociétés cotées en Bourse évalués au cours boursiers de la date d'arrêté des comptes

-Titres de transactions et de placements évalués au cours boursiers de la date d'arrêté des comptes

-Propres titres de la banque, rachetés par elle-même, évalués au cours boursier de la date d'arrêté des comptes

-Caisse

Pondération

60%

7%

100%

100%

100%

100%

100%

100%

100%

100%

100%

100%

Les actifs réalisables correspondent aux créances à court terme de la banque pondéré de 7% à 100% :

õ Les avoirs en Caisse de la banque regroupent les caisses en espèces, les caisses des distributeurs automatiques de billets, les caisses de timbre de voyage.

õ Les placements auprès de la BCT englobant les avoirs de l'établissement déclarant auprès de l'institut d'émission mentionnant les comptes ordinaires, les compte IBS, les comptes en devises, les placements dans le marché monétaire auprès de la BCT.

õ Les placement auprès des banques incluent les avoirs de l'établissement déclarant constitués chez les banques de dépôts , les banques d'investissement et de développement résidentes agréées dans le cadre de la loi n°67- 51 du 7 décembre 1967 ainsi que les avoirs de l'établissement déclarant constitués chez les Banques non résidentes intégrant les comptes ouverts auprès des correspondants étrangers en dinars

40

convertibles et les autres opérations prenant la forme juridique d'une pension, les prêts syndiqués, les opérations de leasing et toute autre opération financière réalisée avec les banques en dehors du marché monétaire .

õ Les chèques postaux reflètent les comptes ouverts au nom de la banque concernés sur les livres des chèques postaux.

õ Le portefeuille escompte à court terme correspond aux effets de transactions commerciales et des billets de mobilisation représentatifs notamment de crédit de financement de stocks, de crédit de démarrage, de créances nées d'une durée initiale inférieure à 2 ans.

õ Les avances sur comptes à terme, bons de caisse et autres produits financiers comporte les avances accordées sur les comptes à terme, bons de caisse et autres produits financiers au nom de la clientèle autre que celle ayant le statut de banque ou d'établissement financier.

õ Le portefeuille encaissement introduit les lettres de change, les billets à ordre, les avis de prélèvement, les titres de paiement reçus des correspondants et de la clientèle pour encaissement en leur faveur.

õ Le portefeuille titres recense les titres émis par l'Etat (Bons d'équipement, emprunts obligataires, bons du Trésor) , les Titres de participation et de transactions des sociétés cotées en Bourse évalués au cours boursier de la date de l'arrêté des comptes et les Propres titres de la banque, rachetés par elle-même, évalués au cours boursier de la date de l'arrêté des comptes.

2015-2016

41

Pondératio n

100%

100%

D. Passifs exigibles :

Le Dénominateur est constitué des rubriques ci-après, pondérées comme suit :

Tableau n°5 : Dénominateur du ratio de liquidité appliqué avant 2014.

II- Dénominateur du ratio de liquidité

Passif exigibles

 

-Emprunts auprès de la Banque Centrale de Tunisie y compris le solde débiteur des comptes ordinaires

-Emprunts auprès des banques y compris le solde débiteur des comptes ordinaires

-Banques de dépôts

-Emprunts auprès des banques y compris le solde débiteur des comptes ordinaires -Banques non résidentes

-Autres

2015-2016

-Solde créditeur quotidien moyen requis du compte courant ouvert sur les livres de la BCT tel que prévu à l'article 4 de la circulaire n°89-15 du 17 Mai 1989

100%

-Dépôts des organismes financiers spécialisés

100%

-Comptes à vue

60%

-Comptes spéciaux d'épargne

3%

-Comptes à terme, bon de caisse et autres produits financiers

13%

-Autres sommes dues à la clientèle

100%

-Certificats de dépôts

40%

-Comptes exigibles après encaissements

100%

 

Les passifs exigibles correspondent aux dettes à court terme pondéré de 3% à 100% :

õ Les emprunts auprès de la BCT englobent l'ensemble des avances obtenues auprès de l'institut d'émission et reflète le solde débiteur du compte courant de l'établissant déclarant auprès de la banque centrale tunisienne, les emprunts de la banque dans le cadre des appels d'offre de la BCT, les prises en pensions ainsi que les emprunts contractés lors d'injection de liquidité par la BCT.

õ Les emprunts auprès des banques englobent les opérations d'emprunt sur le marché interbancaire contractés auprès des banques de dépôts résidentes, des banques

42

2015-2016

d'investissement, et des banques non résidentes et les autres opérations prenant la forme juridique d'une des opérations de leasing .

· Les comptes à vue regroupent toutes les ressources collectées auprès du public et enregistrées dans les comptes de chèques et les comptes courants.

· Les comptes d'épargne.

· Les comptes à terme, bons de caisse et autres produits financiers regroupent les comptes à terme ouverts au nom de la clientèle autre que les banques et les établissements financiers ainsi que les bons de caisse et les autres produits financiers souscrits par cette même clientèle

· Les autres sommes dues à la clientèle reprend les dettes certaines envers la clientèle de la banque et qui ne peuvent être imputées aux comptes de leurs titulaires

· Les certificats de dépôts : il s'agit des titres négociables émis par les établissements bancaires intervenant sur le marché monétaire et souscrits par leur clientèle.

· Les comptes exigibles après encaissement constituent la contrepartie des valeurs reçues à l'encaissement sur la Tunisie et sur l'étranger. la ventilation entre "résident" et "non-résident" doit être faite sur la base de la qualité du remettant des effets.

E. Cas pratique N°1:

Le système Financier tunisien se compose des établissements de crédit :

- 23 banques dont 11 banques cotées. Il s'agit de la Banque National Agricole (BNA), la Banque de l'Habitat (BH) et la Société Tunisienne de Banque (STB) , dont le capital est majoritairement détenu par l'Etat, d'Attijari Bank, Arab Tunisian Bank (ATB), l'Union International de Banques (UIB) et l'Union Bancaire pour le Commerce et l'industrie ( UBCI) , dont le capital est à majorité étrangère, ainsi que les banques privées Tunisiennes qui sont la Banque International Arabe de Tunisie ( BIAT), la Banque de Tunisie (BT) et l'Amen Bank (AB).

- 12 Etablissements financiers dont 2 banques d'affaires (BAT ; IMBANK), 2 sociétés de factoring et 8 sociétés de leasing

- 7 bureaux spécialisé ou à statut particulier englobant les 7 banques off-shore (Citibank, Union Tunisienne de Banques, Tunis International Bank, Bank El-Baraka,

43

2015-2016

North Africa International Bank, ALUBAF International Bank , Tunis Arab Banking Corporation , Loan and incorporation company),

- 9 bureaux de représentation de banques étrangères,, en plus de l'Office National des Postes.

Tableau n°6: Evolution du coefficient de liquidité entre 2009-2014

2014

2013

2012

2011

2010

2009

94,80% 89,80% 78,50% 68,90% 83,60% 91,50%

110,00%* 106,00% 103,51% 143,31% 118,69% 185,68%

111,54% 96,81% 94,80% 90,00% 102,00% 119,00%

AB

ATB

ATTIJARI

BIAT

99,77% 94,77% 94,11% 88,32% 109,76% 124,14%

BTE

95,28% 109,00% 99,00% 97,00% 97,47% 119,00%

95,41% 94,79% 82,56% 78,80% 111,94% 129,55%

Sources : auteur

83,15% 87,74% 66,80% 66,10% 81,68% 106,55%

UIB

BH

Le coefficient de liquidité n'a pas été respecté par la majorité des établissements bancaires tunisiens entre 2011 et 2014 au terme de l'article 14 de la circulaire BCT 91-24 exigeant un taux minimum de 100% entre les actifs réalisables et les passifs exigibles. L' Arab Tunisian Bank est la seule banque a avoir maintenu sa stratégie de solidité financière en appliquant un ratio de liquidité supérieur au taux de 100 % exigé par la BCT au cours de ces 5 dernières années.

« Sur la période 2009-2012, ce sont Attijari Bank, BIAT et Amen Bank, qui ont enregistré les plus fortes évolutions de leur réseau, avec 47 nouvelles agences pour Attijari Bank, 38 pour la BIAT, et 33 nouvelles agences pour l'Amen Bank », D'après Karim Blanco, Analyste financier chez Amen Invest.

Cependant, le drainage des dépôts a été freiné en 2011, vu l'instabilité et les problèmes sécuritaires dans le pays, ayant déclenché une crise de confiance. Cette détérioration est due essentiellement à l'assèchement de la liquidité qui a commencé à être ressentie dès la révolution, avec tout d'abord une tendance assez expliquée de thésaurisation expliqué par la

44

révolution tunisienne. Ensuite l'avènement des revendications sociales des grèves a porté un coup dur à la trésorerie des entreprises. Ces effets conjugués ont entraîné la détérioration du ratio de liquidité à un niveau inférieur au minimum réglementaire.

Graphique : l'évolution du ratio de liquidité pour les 3 grandes banques entre 2009 et

2014.

Evolution du ratio de
liquidité

révolution

50,00%

2009 2010 2011 2012 2013 2014

AB ATTIJARI BIAT

150,00%

130,00%

110,00%

90,00%

70,00%

Sources : auteur

A titre illustratif, le ratio de liquidité de la BIAT est passé de 124% en 2009 à 88,72 % en 2011.Cette évolution reflète le recours permanent au refinancement auprès de la BCT depuis 2011. Une amélioration a été observé durant le dernier trimestre 2012 au niveau de la liquidité ce qui a rejailli positivement sur le ratio réglementaire en passant à 94% au 31-122012 et à 99.75% au 31-12-2014.

Le tableau ci dessus expose le ratio de liquidité d'une banque accaparant une importante part de marché entre 2011 et 2014 :

2015-2016

45

2015-2016

Tableau n°7 : évolution du numérateur du ratio de liquidité.

-Placements auprès de la Banque Centrale de Tunisie y compris le solde créditeur des comptes ordinaires

904 421 802 752 769 478 603 197 567 669

-Portefeuille escompte à court terme

-Avances sur comptes à terme, bon de caisse et autres produits financiers

889 442 794 329 706 416 608 423 533 699

- Titres de l'Etat

-Titres de participation des sociétés cotées en Bourse évalués au cours boursier de la date d'arrêté des comptes

-Titres de transactions et de placements évalués au cours boursier

90 817

-Banques de dépôts

242 663 355 280 182 365 72 776 749 589

-Banques non résidentes

89 93 94 94 399

-Chèques postaux

39 171 35 489 32 884 29 231 23 914

-Comptes débiteurs de la clientèle

471 581 418 561 336 999 251 825 387 528

- Portefeuille encaissement

70 968 58 343 87 023 45 321 45 642

-Caisse

I- Numérateur du ratio de liquidité

-Ratio de liquidité (I/II) en %

3 413 988

679 029

99,74%

22 284 11 969 18 738 9 811 16 070

3 523

2014

- 7 11 13 26

3 653 150

1 171 501

94,94%

4 601

2013

317

3 157 922

994 306

94,11%

23 599

6 009

2012

2 495 441

803 025

88,72%

62 960 125 606

8 764

2011

3 057 890

111,43%

497 896

15 853

2010

Tableau n°8 : évolution du dénominateur du ratio de liquidité.

-Emprunts auprès de la Banque Centrale de Tunisie y compris le solde débiteur des comptes ordinaires

-Comptes à terme, bon de caisse et autres produits financiers .

-Solde créditeur quotidien moyen requis du compte courant ouvert sur les livres de la BCT

308 33 500 50 14 976 50

-Banques de dépôts

-Banques non résidentes

-3 000 0 0 0 0

-Autres

2 378 3 424 1 541 1 286 4 240

-Dépôts des organismes financiers spécialisés

-Comptes à vue 2 205 446 2 095 000 1 811 623 1 633 924 1 553 610

-Comptes spéciaux d'épargne

306 599 314 299 335 063 187 833 164 485

-Autres sommes dues à la clientèle

104 600 93 000 61 800 96 800 112 800

-Certificats de dépôts .

471 580 418 561 336 999 251 825 387 528

-Comptes exigibles après encaissements

II- Dénominateur du ratio de liquidité

3 422 881 3 847 807 3 355 627 2 812 643 2 744 233

186 326 174 379 160 676 155 596 166 712

42 717 39 737 36 364 31 220 28 378

72 303

1 575

573 797

61 360

526 616

42 815 38 907

363 403

239 095

2 096

Le solde créditeur quotidien moyen requis par la BCT correspond aux réserves obligatoires imposées aux établissements bancaires. Les banques doivent constituer, dans les conditions fixées par la présente circulaire, sous forme de dépôts non rémunérés auprès de la Banque

46

2015-2016

Centrale de Tunisie, une réserve sur l'assiette constituée par les dépôts qu'elles collectent en dinars à l'exception des comptes D'épargne-logement, des comptes d'épargne-projet et des comptes d'épargne-investissement, à laquelle s'ajoute, le cas échéant, l'insuffisance constatée pour le respect du ratio de liquidité. Cette rubrique a diminué d'environ 80% entre 2010 et 2014 suite à la révision du taux des réserves par la BCT. Le taux des RO appliquées pour les comptes à vue inférieur à 3 mois est passé de 12,5% en 2010, à 2 % en 2012 et à 1% en 2013. Le placement de la BCT en devises a nettement évolué entre 2011 et 2015 contrairement aux placements en dinars qui ont enregistré une baisse importante en 2013 et l'emprunt auprès de la BCT a été affirmé par une hausse à partir de 2011.

Graphique n°2 : l'évolution du placement des dinars et des devises chez la BCT
entre 2011 et 2015.

Placement BCT 2011-2015

1 500 000 1 000 000 500 000 -

 
 

2015 2014 2013 2012 2011

Placement BCT Dinars Placement BCT devises

Sources : auteur

Graphique n°3 : l'évolution des emprunts auprès de la BCT

Total Emprunt BCT

526 616

355 000

573 797

360 000

2015 2014 2013 2012 2011

2010

1 575

2 096

47

2015-2016

Sources : auteur

V. Le pilotage du risque de liquidité en Tunisie à partir de 2015:

Le risque de liquidité a été encadré par la mise en place d'un ratio à court terme « Liquity Coverage Ratio » inspiré des normes Bâloises :

A. Définition du Liquity Coverage Ratio :

Dans l'objectif de doter les banques Tunisiennes d'un instrument prudentiel dynamique de mesure et de gestion du risque de liquidité, le Liquidity Coverage Ratio a été instauré en Janvier 2015. L'année 2014 a été marquée par la publication d'une circulaire aux banques n°2014-14 du 10-11-14 instituant un nouveau ratio de liquidité au sein des établissements bancaire Tunisien. Ce projet s'inscrit dans un cadre global visant la mise en place d'un dispositif prudentiel de liquidité qui s'inspire du ratio de liquidité bâlois à un mois. La déclaration du ratio de liquidité à la BCT est mensuelle. La BCT peut effectivement demander à tout moment à une banque de lui faire parvenir son ratio de liquidité calculé à une date déterminée. Les banques doivent avoir la capacité opérationnelle de passer à une déclaration par semaine voire par jour si la BCT le juge approprié.

L'ancien ratio était orienté exclusivement vers le risque de transformation plutôt que le risque de liquidité en se basant sur les encours et non sur les maturités résiduelles. L'ancien ratio ne prend pas en considération les engagements hors bilan, alors que ces derniers peuvent enregistrer un risque de liquidité important. Le ratio Liquidity Coverage Ratio basé sur le principe de stress test, se caractérise par son aspect dynamique mettant l'accent sur les cash flow de l'établissement concerné. En effet, il assure l'adéquation des actifs liquides de haute qualité ( HQLA ) non grevés pouvant être convertis en liquidité pour couvrir les sorties de trésorerie d'une banque sur une période de 30 jours calendaires en cas de difficultés de financement. Par «actifs non grevés» on entend les actifs exempts de restrictions juridiques, réglementaires, judiciaires, contractuelles ou autres, limitant l'aptitude de la banque à liquider, vendre, transférer ou affecter les actifs :

LCR =

Actifs liquides

> 100%
Total des sorties nettes sur les 30 JC suivants

 

48

* Les 30 jours calendaires suivants représentent les 30 jours qui commencent à courir du premier jour qui suit la date de référence jusqu'au 30ème jour.

B. Calendrier de mise en place du LCR :

Un calendrier progressif d'entrée en vigueur du LCR est établi pour atteindre progressivement 100 % en 2019 suivant les modalités suivantes :

Graphique n°4 : Calendrier de mise en place du LCR

Calendrier de mise en place du LCR

100%

10%

10%

10%

60%

2015-2016

2015 2016 2017 2018 2019

Sources : auteur

Un niveau minimum réglementaire exigé de :

· 60% à compter du 1er janvier 2015

· 70% à compter du 1er janvier 2016

· 80% à compter du 1er janvier 2017

· 90% à compter du 1er janvier 2018

· 100% à compter du 1er janvier 2019

C. Composition du ratio :

Le ratio de liquidité (Liquidity Coverage Ratio) appliqué par les établissements bancaires de la Tunisie présente les mêmes caractéristiques fondamentales du ratio mentionnées dans la réglementation du comité de Bâle. Les pondérations sont différentes du fait que les instruments financiers utilisés à l'échelle internationale sont beaucoup plus développés et nécessitent une explication plus avancée et plus détaillée pour mieux gérer la liquidité.

49

2015-2016

a) Actif de Haute qualité :

Nous retrouverons dans le numérateur du Liquidity Coverage Ratio, les actifs liquides de haute qualité qui peuvent être facilement et immédiatement transformés en liquidité sans perdre de leur valeur de marché. L'Encours HQLA correspond à la somme des actifs de niveau 1 et les actifs de niveau 2 réduits des ajustements nécessaires comme les pondérations appliquées pour chaque composante. Dans la nouvelle version du ratio de liquidité à court terme appliqué, on distingue deux catégories d'actifs rentrant dans la définition des actifs liquides de haute qualité. Les rubriques concernées proviennent essentiellement des situations mensuelles comptables et des extractions comptables communiqués en interne par la banque. Les actifs à inclure dans chaque catégorie (niveau 1 et niveau 2) sont ceux que la banque détient au premier jour de la période couverte par le LCR. Le choix des actifs tient compte de la panoplie des instruments financiers disponibles sur le marché tunisien et qui répondent aux critères édictés par le comité de Bâle.

+ Les actifs de niveau 1 peuvent constituer une part illimitée de l'encours de HQLA et ne sont pas soumis aux décotes exigées par le LCR. Ces actifs peuvent être des pièces et des billets de banques englobant la caisse en espèces , les distributeurs de billets automatiques, les caisses des timbres de voyages, les caisses de lettres de changes normalisées ; Le solde créditeur du compte courant ouvert sur les livres de la Banque Centrale regroupant les comptes ordinaires chez celle ci, les comptes InterBank Services (IBS) , les comptes du système de gros montant tunisien (SGMT) ; le solde chez l'Office Nationale des Poste et les titres négociables émis par l'Etat tunisien représentatifs de créances affichant les titres de transaction et de placement en Bon de Trésor Assimilable (BTA) , en Bon de Trésor convertible à court terme (BTC) , et le solde des emprunts nationaux. Les taux de pondérations retenues par la Banque Centrale de la Tunisie sont identiques à la pondération bâloise.

50

2015-2016

Tableau n°9 : Approche retenue de la BCT des actifs de niveau 1

ACTIFS LIQUIDES

BCT

Bale III

Total des actifs de niveau 1 (A1)

 
 

100%

 

100%

 

100%

 

100%

 

100%

 

+ Le total des actifs de niveau 2 est pris en compte dans la limite de 40% du total des actifs liquides incluant des actifs de niveau 2A et des actifs de niveau 2B :

Les actifs de niveau 2A comportent les titres obligataires émis par les organismes publics, les établissements de crédit et les compagnies d'assurance. Une décote de 15% s'applique à la valeur de marché courante de chaque actif de niveau 2A figurant dans l'encours de HQLA. Le taux retenu de la BCT est identique aux pondérations Baloise.

Tableau n°10 : Approche retenue de la BCT des actifs de niveau 2A

BCT

Approche retenue

1- Actifs de niveau 2A

 

Pondérat ion

Bâloise

Titres obligataires émis par les organismes publics, les établissements de crédit et les compagnies d'assurance

85%

 

+ Le total des actifs supplémentaires de niveau 2B est pris en compte dans la limite de 15% du total des actifs liquides pondéré de 50% à 75 % englobant les certificats de dépôt acquis sur le marché secondaire, les billets de trésorerie, les parts de fonds communs de créances, les actions ordinaires, les parts dans les Organismes de Placement des Valeurs Mobilières et les tires de placements des Société d'Investissement à Capital

51

2015-2016

Variable .Une décote plus élevée s'applique à la valeur courante du marché de chaque actif de niveau 2B de l'encours de HQLA. Les pondérations ainsi que les plafonds sur les actifs de niveau 2 sont ceux retenus par le dispositif Bâlois.

Tableau n°11: Approche retenue de la BCT des actifs de niveau 2B

BCT

Pondération

Approche retenue

2- Actifs de niveau 2B (dans la limite de 15% du total)

 
 

Certificats de dépôts acquis sur le marché secondaire

75%

Pondérations bâloises

Billets de trésorerie avalisés acquis sur le marché secondaire

75%

 

50%

 

50%

 

50%

 

50%

 

50%

 

Caractères spécifiques aux HQLA :

Sont pris en compte pour le calcul de ce ratio seulement les actifs, les passifs et les engagements hors bilan en Dinars. Les caractéristiques sont détaillés au niveau de la réglementation internationale et non mentionnées dans la circulaire de la Banque Centrale de la Tunisie.

Schéma n°8 : les caractéristiques des actifs liquides de haute qualité

Intrinsèques

· Faible risque de marché et de crédit

· Méthode de valorisation transparente

· Faible corrélation avec les actifs risqués

· Echange sur un marché actif et peu concentré

· éEhange sur un marché avec une liquidité historique éprouvée

· Disponible à la conversion Cash à tout moment

· Non nantis et non utilisé comme couverture

· Pilotage dédié au risque de liquidité

Relatifs au

marché

Opérationnels

52

Les Actifs de niveau 1 doivent suivre des conditions particulières pour être validé en tant qu'actif de haute qualité (HQLA). Les banques européennes calculent le ratio de liquidité sur une base consolidée et individuelle pour une meilleure visibilité du risque contrairement aux banques tunisiennes qui se limitent au calcul d'un ratio de liquidité par Filiale à l'exception des banques qui bénéficient d'un partenaire européen qui les obligent à calculer un ratio de groupe.

La diversité des intervenants réduit le niveau de concentration sur le marché et renforce la fiabilité de la liquidité sur le marché. En effet, La diversification par source, emplacement géographique, par instrument et par échéance vise à atténuer le risque et renforce l'établissement concerné à survivre aux chocs majeurs. Les réserves détenues auprès de la banque centrale incluraient les dépôts au jour le jour et les dépôts à terme. Les autorités de contrôle nationales devraient convenir avec la banque centrale dans quelle mesure les réserves détenues par les banques auprès d'elle peuvent être incluses dans Le HQLA.

+ Les conditions mentionnées par la BRI concernant les Actifs de niveau 2 A imposent que la baisse des prix de ces instruments ne doit pas dépasser 10 %. Les titres de dette d'entreprise sont valorisés selon des méthodes standards et ils ne sont pas émis par une entité affiliée d'un établissement financier (Les produits structurés et les dettes subordonnées sont exclues). Les obligations sécurisées sont des obligations émises et détenues par une banque (non pas la banque elle même ni par l'une de ses entités affiliées) ou un établissement de crédit hypothécaire) et Affichent une note de crédit à long terme d'au moins AA attribuée par un organisme externe d'évaluation du crédit reconnu.

2015-2016

53

Les Actifs de niveau 2B se caractérise par :

Tableau n°11: les caractéristiques des actifs de niveau 2B (Comité de Bâle)

ACTIF DE NIVEAU 2 B

A2B

Décote 25%

Titres adossés à des
créances immobilières
résidentielles (RMBS)
éligibles

Affichent une note de crédit à long terme égale ou supérieure à AA

Source fiable de liquidité sur les marchés ( la baisse de prix ne dépasse pas 20% )

Le portefeuille d'actifs sous-jacent est limité aux prêts immobiliers résidentiels et ne peut pas contenir de produits structurés ;

Titres de dette d'entreprise éligibles notés entre A+ et BBB-( y compris le papier commercial )

Décote 50%

Affichent une note de crédit à long terme comprise entre A+ et BBB- attribuée par un OEEC reconnu ou,

Source fiable de liquidité sur les marchés même en période de tensions ( la baisse de prix ne dépasse pas 20 %

Décote 50%

Actions ordinaires éligibles

Négociées sur des marchés au comptant , caractérisés par un faible niveau de concentration ;

Source fiable de liquidité sur les marchés (vente ferme ou pension), même en période de tensions (c'est-à-dire que la baisse du cours des actions ne dépasse pas 40 %

2015-2016

b) Sorties nettes de trésorerie :

Nous retrouverons dans le dénominateur du « Liquidity Coverage Ratio », le total des sorties nettes de trésorerie qui correspond à la différence entre le total des sorties et des entrées attendues.

8 Sorties attendues :

Le total des sorties attendues est calculé en multipliant les soldes des différents types ou catégories de passifs et d'engagements hors bilan par leurs taux attendus de retrait ou de décaissement en situation de tension sur la liquidité. Les différentes juridictions appliquent des taux de pondération différente reflétant le comportement des déposants en période de stress. En effet, La BCT appliquent des taux de pondérations différents que ceux appliqués par le comité de Bâle. Elle se base sur l'approche de la VAR historique qui consiste à estimer pour un seuil de confiance de 95 % les limites maximales des variables susmentionnées et l'approche de la Moyenne ajustée par l'écart type en calculant la moyenne des observations de chacune des variables observées ajustées par l'écart type y afférent.

54

La première composante du dénominateur correspond au sorties de trésorerie sur les dépôts de la clientèle : Les dépôts sont distingués en trois catégories associés à un taux de pondération spécifique: Les encours de dépôts de détails placés auprès des banques par des personnes physiques, les dépôts de gros effectués par des personnes morales y compris les entreprises individuelles et les sociétés en nom collectif . Le comité de Bâle a définit le traitement de dépôt dans les réseaux institutionnels de banques coopératives en tant qu'un groupe de banques juridiquement autonomes qui opèrent dans une optique stratégique commune et sous un même nom, des fonctions spécifiques étant assumées par une caisse centrale ou un prestataire central de services spécialisés. La définition des institutionnels selon le circulaire de la BCT, diffère du comité de Bâle. La BCT définit les institutionnelles en tant qu'organismes publics, compagnies d'assurance et organismes de placement collectif en valeurs mobilières.

ð Dépôt à vue :

Tableau n°12: l'approche retenue par la BCT des pondérations des dépôts à vue

BCT Bâle III

Total des sorties de trésorerie sur les dépôts de la clientèle

Encours des dépôts à vue des 5%

particuliers

Encours des dépôts à vue des sociétés privées et des entreprises individuelles

Encours des dépôts à vue des 30%

institutionnels

15%

Dépôt de gros (personnes morale, entreprises individuelles)

Stables 5%

Dépôts à vue des Banques coopératives membre d'un réseau institutionnel

Dépôt de détail à vue (Particuliers)

Stables 5%

Moins stables 10%

Moins stables 10%

25%

2015-2016

ö Les Banques Tunisiennes appliquent une pondération de 5 % concernant les dépôts à vue des particuliers d'une durée inférieure à 30 jours alors que les banques européennes font une distinction entre « dépôt stable » et « moins stable » pondérés respectivement de 5% et 10%. Les « dépôts stables » sont couvert par un système d'assurance ou par une garantie publique garantissant une indemnisation rapide et les dépôts « moins stables » ne sont pas entièrement couverts par un système efficace de garantie comme les dépôts

55

2015-2016

réalisés par des clients fortunés ou ayant des stratégies de placement complexes et les dépôts susceptibles d'être retirés rapidement.

ö Les financements de gros sont traités de la même manière que les dépôts de détails. Sont ainsi distinguées une part « stable » pondérée à 5% et différentes tranches « moins stables » pondérées à 10% définies par chaque juridiction. La pondération des dépôts à vue des sociétés privées et des entreprises individuelles des banques tunisiennes correspond à 15 %.

ö Une variation de 5 % a été constatée entre la pondération des encours des dépôts à vue des institutionnels appliqué par la BCT et la BRI. (30% pour la BCT, 25% pour la BRI). L'approche retenue par la BCT est la moyenne entre l'approche de la VAR affichant un taux de 29% et la moyenne ajustée affichant un taux de 24% .

ð Dépôt à terme :

Tableau n°13: l'approche retenue par la BCT des pondérations des dépôts à terme

Comptes à terme, bons de caisse et autres produits financiers des sociétés privées et entreprises individuelles à échoir dans les 30 jours calendaires suivants.

Comptes à terme, bons de caisse et autres produits financiers des particuliers à échoir dans les 30 jours calendaires suivants.

Comptes à terme, bons de caisse et autres produits financiers des institutionnels à échoir dans les 30 jours calendaires suivants

BCT Bale III

Total des sorties de trésorerie sur les dépôts de la clientèle

40%

50%

Dépôts à terme des Banques 60% coopératives membre d'un réseau institutionnel

Dépôt de détail à terme (Des Particuliers)

Stables 5%

Moins stables 10%

Dépôt de gros à terme (personnes morale, entreprises individuelles)

Stables 5%

Moins stables 10%

25%

ö Le traitement des dépôts à terme est presque identique que le traitement des dépôts à vue sauf que les taux de pondérations appliqués en Tunisie concernant les comptes à terme des particuliers correspond à 40 %, les comptes à terme des personnes morales à 50% et les comptes à terme pour les institutionnelles correspond à 60%.

Le taux de pondération retenue par la banque centrale est la moyenne des estimations prévues par la méthode de la VAR, la moyenne ajusté et le taux appliqué par la comite bâloise pour corriger l'incohérence des résultats avec la

56

2015-2016

catégorie des déposants.

Le comité de Bâle a définit deux autres catégories de dépôts : Le taux applicable aux Dépôt opérationnelle provenant des activités de Compensation de Garde et de Gestion de trésoreries est de 25% .Une relation de compensation désigne une prestation à la clientèle (transmission, rapprochement et confirmation des ordres de paiement,) tandis que la relation de garde correspond aux services de traitement des actifs effectuées par la banque pour le compte de ses clients. Et le taux applicable au dépôt des entreprises non financières, états, banques centrales et organismes publics est de 40%.

ð Autres dépôts de la clientèle :

Tableau n°14: l'approche retenue par la BCT des pondérations des autres dépôts

BCT

Total des sorties de trésorerie sur les dépôts de la clientèle

Comptes en dinar convertible 15%

Comptes d'épargne 1%

Autres sommes dues à la clientèle 40%

Le taux de dépôt appliqués aux autres sommes dues à la clientèle correspond à 40% pour la Tunisie. Les autres sommes dues de la clientèle englobe les comptes des chèques certifiés et réclamés, les effets réclamés, les dividendes et les tantièmes à payer, le compte de position via mobile, les fonds reçus en faveur de la clientèle en attente de justification, le transfert à effectuer, les comptes indisponibles, les augmentation de capital, les dépôts de garanties.

Le deuxième volet concerne les sorties de trésorerie sur emprunts assortis de garantie auprès des établissements de crédit :

57

Tableau n°15: l'approche retenue par la BCT des pondérations des emprunts assortis de garanties

BCT

 
 

Total des sorties de trésorerie sur emprunts assortis de garanties

 

Bâle III

Emprunts garantis par des titres négociables émis par l'Etat Tunisien

0%

Emprunts garantis par des actifs de niveau 2A

15%

Emprunts garantis par des actifs de niveau 2B pondères à 75%

25%

Emprunts garantis par des actifs de niveau 2B pondères à 50%

50%

Emprunts garantis par des effets privés

100%

Les financements garantis désignent les passifs et les obligations qui sont garantis par des droits juridiquement reconnus sur des actifs spécifiquement désignés détenus par la banque emprunteuse, en cas de faillite, d'insolvabilité, de liquidation ou de résolution. Le taux de pondération retenue par la BCT sont les taux appliqués par le comité de Bâle. Bale III rajoute une autre rubrique qui englobe les opérations adossées à des actifs qui ne sont pas de niveau 1 ni de niveau 2A , dont la contrepartie peut être l'Etat , une banque multilatérale de développement ou un organisme public assortis d'une pondération de 25%.

Au niveau des entrées de trésoreries attendues, la banque doit uniquement intégrer les entrées contractuelles liées aux expositions en cours productives et pour lesquelles la banque n'a pas de raison d'anticiper de défaut dans les 30 prochains jours.

La troisième composante du dénominateur correspond au sorties de trésoreries sur engagements vis à vis des établissements de crédit non assorties de garantie.

2015-2016

58

2015-2016

Tableau n°16: l'approche retenue par la BCT des pondérations des

emprunts non assortis de garanties

BCT

Bâle III

Total des sorties de trésorerie sur emprunts non assortis de garanties

Solde débiteur des comptes courants ouverts chez les banques 100%

Solde créditeur des comptes courants des établissements de crédit ouverts sur les livres 100% de la banque déclarante

Emprunts auprès des établissements de crédit non assorties de garanties à échoir 100%

durant les 30 jours calendaires suivants

Autres engagements vis-à-vis des établissements de crédit non garantis à échoir dans les 100% 30 jours calendaires suivants

La quatrième composante du dénominateur correspond au total des sorties de trésoreries sur autres ressources :

Tableau n°17: l'approche retenue par la BCT des pondérations des autres

ressources

Sorties de trésorerie sur autres ressources

Ressources spéciales à échoir dans les 30 jours calendaires suivants 100%

Dividendes à décaisser dans les 30 jours calendaires suivants 100%

Moy (VaR et

Certificats de dépôts à échoir dans les 30 jours calendaires suivants 75% Moy ajusté)

Obligations émises à échoir dans les 30 jours calendaires suivants 100%

Sommes à livrer en dinars dans le cadre des opérations de change au

comptant et de change à terme à échoir dans les 30 jours calendaires suivants 100%

Bâle

La cinquième composante du dénominateur correspond au total des sorties de trésoreries sur les engagements hors bilan.

59

2015-2016

Tableau n°18: l'approche retenue par la BCT des pondérations des engagements

hors bilan

Sorties de trésorerie sur les engagements hors bilan donnés

Engagements en faveur des établissements de crédit 40%

Engagements en faveur des particuliers 5%

Engagements de financement en faveur des entreprises 10%

Avals, cautions et les lettres de crédit 5%

Bâle III

La dernière composante correspond au sorties de trésorerie sur les ressources garanties auprès de la BCT :

Tableau n°19: l'approche retenue par la BCT des pondérations emprunts auprès

de la BCT

Emprunts garantis par des titres négociables émis par l'Etat 0% Bâle III

Tunisien

Contexte

Emprunts garantis par des effets privés 75% tunisien

Sorties de trésorerie/ressources garanties auprès de la BCT à échoir dans les 30 jours calendaires suivants

8 Entrées de trésorerie :

Les entrées de trésorerie sont constituées des entrées contractuelles sur des créances saines et des engagements reçus pour lesquelles la banque n'anticipe pas de défaut dans les 30 jours calendaires suivants. Le taux de pondération retenue par la BCT est identique à ceux appliqués par le comité de Bâle.

Les prêts garantis par des titres négociables émis par l'Etat Tunisien ne donneront pas lieu à des entrées de trésorerie donc la pondération appliquée est nulle. Lorsque les prêts sont garantis par des actifs de niveau 2 les pondérations appliquées dont différentes.

60

2015-2016

Tableau n°20: l'approche retenue par la BCT des pondérations emprunts auprès de la BCT

Prêts garantis par des titres négociables émis par l'Etat Tunisien 0%

Prêts garantis par des actifs de niveau 2A 15%

Prêts garantis par des actifs de niveau 2B pondérés à 75% 25%

Prêts garantis par des actifs de niveau 2B pondérés à 50% 50%

Prêts garantis par des effets privés 100%

Entrées de trésorerie sur autres emplois :

Soldes créditeurs des comptes ouverts chez les établissements de crédit 100%

Prêts à terme à la BCT à échoir dans les 30 jours calendaires suivants 100%

Prêts aux banques au jour le jour et à terme à échoir dans les 30 jours calendaires suivants

Concours accordés aux établissements de leasing à échoir durant le mois suivant à moins que le contrat de prêt ne soit renouvelé par tacite reconduction

Masse à recouvrer dans les 30 jours calendaires suivants relative aux créances courantes ou nécessitant un suivi particulier conformément à l'article 8 de la circulaire aux EdC n°91-24

Dividendes à recevoir dans les 30 jours calendaires suivants 100%

Sommes à recevoir en dinars dans le cadre des opérations de change au comptant et de change à terme à échoir dans les 30 jours calendaires suivants

Entrées de trésorerie sur prêts garantis, y compris les opérations de pension livrée, à échoir Dans les 30 jours calendaires suivants :

50%

100%

100%

100%

Pondérations bâloises

61

D. Vision d'ensemble des nouvelles utilisations de

Bale pour compléter le dispositif de La BCT:

2015-2016

62

2015-2016

VI. CAS PRATIQUE N°2 :

Les informations collectées proviennent essentiellement du Système d'exploitation Audit Soft utilisé au sein du cabinet, Des prospectus et des rapports annuels publiés sur le site officiel du marché financier, Du système de Trading Bloomberg utilisés dans la salle de marché de l'université Tunis Carthage et De la Banque centrale de la Tunisie.

A. Aperçu de l'évolution du ratio de liquidité dans L'union européenne :

Le ratio de liquidité est respecté par les banques en raison des conditions de financement particulièrement favorable citées ci dessus. Le ratio varie au 31 décembre 2015 entre 124% et 161% .

Graphique N° 4: Evolution LCR des banques européennes

180

160

140

120

100

40

80

60

 
 
 
 

161

 
 

133

 
 
 
 
 

159

 

136,5

 
 

127

136

137

127

124

125

119

133

 

128

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Evolution 2015

124

LCR

Sources : Bloomberg

Dans un contexte de politique monétaire accommodante, les grands groupes bancaires français, comme l'ensemble des grandes banques européennes, ont fait évoluer la structure de leurs bilans pour répondre aux exigences de liquidité de court terme contenues dans la mise en oeuvre du ratio LCR. L'amélioration du LCR est d'abord due à une forte augmentation, au numérateur, du montant des HQLA, qui ont encore progressé de 10,4 % entre juin 2014 et juin 2015. Au total, la part des HQLA dans le total de bilan est passée de 5,1 % au 31 décembre 2011 à 11,5 % au 30 juin 2015. À cette dernière date, les titres souverains ou d'organismes internationaux représentaient environ 54,7 % du total HQLA

63

2015-2016

contre 35,6 % pour les réserves placées en banques centrales. « Sources de données ACPR ».

Prenons l'exemple du ratio LCR ( Liquidity Coverage Ratio ) du Groupe BNP Paribas qui s'élève à 124 % au 31 décembre 2015 . Le ratio de liquidité réglementaire à 30 jours est entré en vigueur au 1er janvier 2015 avec une exigence minimale à 60 % jusqu'au 31 décembre 2015. Le Groupe BNP mesure son exigence de liquidité conformément aux prescriptions de l'Acte Délégué adopté par la Commission Européenne.

Présentation du Groupe BNP PARIBAS

Source : Bloomberg Ainsi, les modalités de tarification internes tiennent compte des hypothèses standardisées fixées par le LCR et permettent au Groupe de veiller au respect de cette exigence.

Au cours de l'année 2015, le LCR a fortement augmenté grâce à une importante collecte des dépôts stables et une moindre consommation de liquidité par les activités de marché, ce qui a par ailleurs également permis de diminuer le recours au financement court terme de marché. Les dépôts ont enregistré une hausse de 9% par rapport à l'année 2014. Les dépôts à vue ont augmenté de 14% au 31-12-2015 par rapport à une hausse de 15 % en 2014. La croissance des dépôts à terme est de 6 % comparée à une hausse de 22% en 2014. Les dépôts

64

2015-2016

d'épargne ont enregistré une hausse de 1% seulement (comparé à une croissance de 13 % en 2014).

Graphique N°5 : Evolution des dépôts et des créances du groupe BNP

PARIBAS

M euro

 

2010

2011

2012

2013

2014

2015

Dépôt

553,377

523,124

532,209

548,243

636,879

695,116

créances

740,187

727,501

683,118

685,546

714,999

735,023

Evolution des dépôts et des créances (BNP PARIBAS)

400

800

600

300

200

700

500

100

0

Sources : Auteur

Les actifs liquides du Groupe avant pondération réglementaire s'élèvent à 251 milliards d'euros. Après application des décotes réglementaires, la réserve de liquidité du Groupe reconnue par la réglementation prudentielle s'élève à 245 milliards d'euros et elle est très largement composée de dépôts en banques centrales (49 % du buffer) et de titres souverains (46 %). Les sorties de trésorerie à trente jours en scénario de stress réglementaire s'élèvent à 412 milliards d'euros, dont une part significative correspond aux dépôts des entreprises et des institutions financières avec 102 milliards d'euros de retraits. Réciproquement, le total des entrées de trésoreries s'élevant à 213 milliards d'euro avec des entrées de trésorerie sur les prêts qui ne représentent que 47 milliards d'euros.

65

Tableau n° 21: Calcul du Ratio de liquidité du groupe BNP PARIBAS

251 245

-199

123%

Caisse et dépôts en banques centrales 120 120

Titres souverains et assimilés 111 111

Autres titres liquides reconnus par la réglementation prudentielle 20 14

Dépôts de détail et petites entreprises 305 -25

Dépôts des entreprises 199 -65

Dépôts des institutions financières 140 -102

Transactions collatéralisées par des titres -65

Dettes émises 20 -20

Dérivés nets des collatéraux 55 -55

Facilités de crédit et de liquidité 274 -34

Autres sorties de trésorerie -46

Prêts 79 47

Transactions Collatéralisées par des titres 82

Dérivés nets des collatéraux 70 70

Autres entrées de trésorerie 14

ACTIFS LIQUIDES DE HAUTE QUALITÉ (HQLA)

TOTAL DES SORTIES NETTES DE TRÉSORERIE

SORTIES DE TRÉSORERIE

ENTRÉES DE TRÉSORERIE

RATIO DE LIQUIDITÉ À COURT TERME RÉGLEMENTAIRE (%)

993 -412

149 213

Valeur/flux
30jours non
pondérée

Valeur pondérée

RUBRIQUE 31 DÉCEMBRE 2015

66

2015-2016

B. L'évolution du ratio de liquidité en Tunisie

D'après le rapport de la Banque Centrale de la Tunisie, les limites de 40% sur les actifs de niveau 2 et 15% sur les actifs de niveau 2B n'ont pas été atteintes à l'exception de 4 banques. En général, le plafond de 75% sur les entrées de trésorerie n'a pas été atteint à l'exception de quelques banques et pour quelques mois : 7 dépassements sur 60 observations mensuelles. Le ratio a été respecté par la majorité des banques. On constate d'après le tableau le non respect des limites imposées pour le Liquidity Coverage Ratio en Janvier 2015 par 4 banques, et en janvier 2016 pour une seule banque.

Tableau n°22 : nombre de banque respectant le ratio LCR.

 

Janvier2015

Janvier2016

Mars2016 %

Nombre de banques qui ne respectent pas le LCR

LCR>60%

4

1

1

Nombre de banques ayant un LCR > 100%

10

13

13

Nombre de banques ayant un LCR entre 70% et

100%

4

6

6

Nombre de banques ayant un LCR entre 60% et

70%

2

0

0

Sources : Rapport de supervision bancaire 2014

Les sorties de trésorerie proviennent essentiellement des dépôts à vue, des certificats de dépôts, des refinancements auprès de la BCT, des dinars à livrer dans le cadre des opérations de change. Les entrées de trésorerie proviennent essentiellement des dinars à recevoir dans le cadre des opérations de change et des recouvrements sur les créances saines. Les entrées de trésorerie représentent en moyenne 40% des sorties de trésorerie.

2015-2016

67

2015-2016

Graphique n° 6: Structure des sorties de trésorerie.

30%

25%

20%

15%

10%

0%

5%

DAV CD EMPRUNT DAT

Structure des sorties de trésorerie

janv-15 janv-16 mars-16

Sources : BCT 2015

Le total des actifs liquides détenues par les banques tunisiennes est composé à hauteur de 65 % par des bons de trésor en janvier 2015, 76% en janvier 2016 et de 74% en mars 2016.

Graphique n° 7: Sorties des Actifs liquides HQLA

68

Sources : BCT 2015

Grâce à un échantillon de 10 banques communiquées par le responsable de la supervision bancaire au sein de la BCT, j'ai effectué une analyse par rapport à l'évolution de leurs modes de financement.

Le ratio de liquidité du secteur des 10 plus grandes banques en terme de Produit net Bancaire est passé de 130% en janvier 2015 à 142 % en décembre 2015 soit une augmentation annuelle d'environ 10%. Le graphique ci dessus nous permet de suivre mensuellement la tendance du ratio LCR en 2015.

Graphique n° 8: Tendance du ratio de liquidité à court terme des 10 banques.

B10 B9 B8 B7 B6 B5

B4

B3

B2

B1

Sources : Auteur

Cet indicateur a enregistré une importante baisse entre avril 2015 et juillet 2015 due à l'attaque du musée de Bardo et l'attentat de Sousse qui ont eu lieu respectivement le 18 mars 2015 et le 26 juin 2015.

2015-2016

69

2015-2016

Graphique n°9 : Evolution du ratio liquidité à CT entre janvier et

septembre 2015

450,00%

400,00%

350,00%

300,00%

250,00%

200,00%

550,00%

500,00%

150,00%

100,00%

50,00%

Evolution LCR Janv-Sep 2015

Attentat Bardo

Attentat

Sousse

B1

B2

B3

B4

B5

B6

B7

B8

B9

B10

Sources : Auteur

Ces événements ont engendré une dépréciation importante des valeurs mobilières détenues par les personnes physiques et morales. Plus de 550 milliards de perte à la bourse, déclare « Aberraouf Boudabbous » conseiller auprès de la direction général de la BVMT». Durant le premier attentat, la Bourse a chuté de 2,47%, enregistrant ainsi des pertes équivalentes à 411 millions de dinars de la valeur de sa capitalisation boursière du marché et une baisse de 30 % pour le Liquidity Coverage Ratio en avril 2015 due essentiellement à la diminution de 5% des actifs de niveau 2B regroupant les actions ordinaires, les titres de fonds communs de créances et les parts dans les Organismes de Placement Collectifs des Valeurs Mobilières et une baisse de 7% des entrées de trésorerie. Pour l'attentat de Sousse, les pertes de l'indice boursier ont baissé de 0,97%, soit une baisse au niveau de la capitalisation boursière de l'ordre de 146 millions de dinars sur une capitalisation boursière totale de 19128 millions de dinars à la date du 29 juin . Cet attentat a provoqué une baisse d'environ 20 % du Liquidity Coverage ratio du secteur due essentiellement à la baisse de 5% des entrées de trésoreries et la stagnation des financements auprès du marché.

70

2015-2016

Evolution des actifs de Haute Qualité en 2015 : Les actifs de haute qualité sont répartis entre 83% des actifs de niveau 1, environ 10% des actifs de niveau A2B et le reliquat englobe les actifs de niveau A2A.

Graphique n° 10 : Evolution des actifs de haute qualité.

4000 000

3500 000

3000 000

2500 000

2000 000

1500 000

1000 000

500 000

-

A1

Evolution des HQLA

A2A

A2B

HQLA 2015

Sources : Auteur

Evolution des actifs de niveau 1 :

Les actifs liquides sont essentiellement composés des Actifs de niveau 1 se constituant des titres négociables émis par l'état tunisien, les réserves auprès de la BCT , les avoirs en caisse et chez l'office nationale des postes . Le solde des Actifs de niveau1 enregistre un solde Total de 4 312 318 millions de Dinars au 31 janvier 2015 et un solde de 4 256 022 millions de Dinars au 31 décembre 2015 avec une moyenne annuelle de 3 555 577 millions de Dinars.

Le graphique de l'évolution des actifs de niveau1 ci dessous représente l'évolution mensuelle des Actif de niveau 1 dans les 10 banques tunisiennes retenus dans l'échantillon.

71

2015-2016

Graphique n° 11 : Evolution des actifs de Niveau 1

1200000

1000000

400000

800000

600000

200000

0

B1 B2 B3 B4 B5 B6 B7 B8 B9 B10

Evolution des Actif de Niveau 1

Sources : Auteur

Les titres négociables émis par l'état tunisien représentent 85% du total des actifs de niveau1. L'état tunisien incite les banques à souscrire des Bons de Trésors Assimilables. « Toutefois, les banques doivent présenter en garantie de leurs opérations de refinancement auprès de la Banque Centrale de Tunisie, une quotité minimale de 40% d'effets publics négociables au titre des collatéraux qu'elles constituent » Article 12 du circulaire aux établissements de crédit N°2014-02.

Graphique n°12 : Répartition des bons de trésors assimilables en 2015.

BTA A1

4000000

3000000

2000000

5000000

1000000

0

Répartition des BTA en 2015

72

Sources : Auteur

2015-2016

Evolution des actifs du niveau 2 :

Les actifs de niveau 2 comportent les actifs de niveau 2A et les Actifs de niveau 2B. En 2015, le total des actifs de niveau 2A englobant les titres obligataires émis par les organismes publics, les établissements de crédit et les compagnies d'assurance, représentent 35 % du total des Actifs de niveau 2.

Le total des actifs liquides de niveau 2B enregistre en 2015, une moyenne de 50 % des actions ordinaires, 25 % des parts dans les organismes publics des valeurs mobilières ,12% des titres de fonds communs de créances cotés en bourse et 13% des obligations émises par des organismes autres que les organismes publics, les établissement de crédit et les compagnies d'assurance.

Graphique n° 13 : Evolution des actifs liquides de niveau 2.

400 000

900 000

800 000

600 000

300 000

200 000

700 000

500 000

100 000

-

Jan Fev

mars avril mai juin juillet août septembre octobre novembre décembre

Actions ordinaires

cotées

Part dans OPCVM

Titres FCC Obligations A2A

Sources : Auteur

Evolution des sorties de trésoreries :

Les sorties de trésorerie reflètent le recours aux emprunts auprès de la BCT ( S1) , les emprunts auprès des établissements de crédit assortis de garantie ( S2) , les engagements vis à vis des établissements de crédit non assorties de garanties (S3) , les dépôts de la clientèle ( S4) , les autres ressources ( S5) et les engagements Hors Bilan ( S6) .

73

2015-2016

Graphique n° 14: Structures des sorties de trésorerie.

Sources : Auteur

On constate qu'au cours de l'année 2015, les chiffres semblent confirmer une tendance à un recours accrue des banques tunisiennes à ajuster les sorties de trésorerie essentiellement par les dépôts à la clientèle (S4) représentant environ 40% du montant total des sorties attendues , par le recours aux autres ressources ( S5) représentant 27% du montant total des sorties attendues et par le recours au financements auprès de la Banque centrale de la Tunisie représentant environ 15% du montant total des sorties attendues.

La moyenne mensuelle des sorties de trésoreries attendues représentent 7 332 564 millions de Dinars entre Janvier 2015 et décembre 2015 regroupant essentiellement un solde mensuel moyen de 2 981 956 millions de Dinars des dépôts de la clientèle (Principalement les dépôts à vue des sociétés privés, des institutionnelles et des particuliers à hauteur de 55% et les dépôts à terme à hauteur de 21%) et un solde des dépôts s'élevant au 31-12-2015 à 28 895 698 millions de dinars.

74

2015-2016

Tableau N° 23: Evolution des dépôts de la clientèle.

Sources : Mac SA

· Un Solde annuel moyen pondéré de 1 940 885 millions de Dinars des autres ressources (Principalement les certificats de dépôts à environ 60% et les sommes à livrer en dinars dans le cadre des opérations de change à terme et à vue à environ 35%)

· Un solde annuel moyen pondéré de 1 065 121 Dinars des emprunts garantis par des effets privés auprès de la banque centrale de la Tunisie.

Graphique n° 15: Evolution des sorties de trésorerie sur les dépôts à la clientèle, sur les autres ressources et sur les emprunts auprès de la BCT.

2500 000 Total des sorties de

trésorerie sur les

2000 000 dépôts à terme

1500 000

1000 000

500 000

-

Total des sorties de trésorerie sur les dépôts à vue

Total des sorties de trésorerie sur autres ressources

Total des sorties de trésorerie

suremprunts auprès

de la BCT

75

Sources : Auteur

2015-2016

Evolution des entrées de trésoreries :

Les entrées de trésorerie sont essentiellement composées au sein des établissements bancaires tunisiens des entrées sur autres emplois englobant :

· Les prêts à terme à la Banque centrale pondéré à 100%. Les prêts à terme enregistrent un solde nul au cours du deuxième semestre 2015. Du 1 er janvier 2015 au 31 avril 2015, la moyenne du solde des prêts s'élève à 12 000 millions de Dinars.

· Les soldes créditeurs des comptes ouverts chez les établissements de crédit avec une pondération de 100% représentent un solde de 2 367 millions de Dinars en moyenne annuellement.

· Les prêts aux banques au jour le jour et à terme représentent 15% du total du solde des entrées de trésoreries avec une moyenne annuelle de 373 440 millions de Dinars

· Une Masse à recouvrer relative aux créances courantes ou nécessitant un suivi particulier conformément à l'article 8 de la circulaire aux établissements de crédit n°91-24 pondéré à 50 % et représentant la moitié du total des entrées de trésoreries avec un solde total moyen d'élevant à 1 261 702 millions de Dinars .

· Les Sommes à recevoir en dinars dans le cadre des opérations de change au comptant et de change à terme représentent 32% du total des entrées utilisés par le secteur bancaire tunisien avec un solde annuel moyen s'élevant à 763 633 millions de Dinars.

· Les Dividendes à recevoir dans les 30 jours calendaires suivants et les Autres concours accordés aux établissements de crédit à échoir dans les 30 jours calendaires suivants à moins que le contrat de financement ne soit renouvelé par tacite reconduction sont pondérés à 100 % et représentent 21 990 millions de Dinars.

76

2015-2016

Graphique n° 16 : Evolution des entrées de trésorerie.

1600000

1400000

1200000

1000000

400000

800000

600000

200000

0

janv.-15 févr.-15 mars-15 avr.-15 mai-15 juin-15 juil.-15 août-15 sept.-15 oct.-15 nov.-15 déc.-15

Evolution des Entrées de trésoreries

Prêts à terme à la BCT

Soldes créditeurs des comptes ouverts chez les établissements

de crédit

Prêts aux banques au jour le jour

et à terme

Masse à recouvrer

Sommes à recevoir en dinars Dividendes à recevoir

77

Sources : Auteur

2015-2016

Conclusion :

Ce rapport a mis le focus sur les réglementations prudentielles du comité de bale en se focalisant sur le ratio de liquidité imposé par les régulateurs. Par ailleurs les principales évolutions des accords du comité de bale internationale ont été évoquées notamment de Bale I à Bale II puis Bale III. Entre autre la gestion du risque de liquidité en Tunisie a été étudiée comprenant la notion de gestion du risque proprement dites, les facteurs qui contribue à l'encadrement de la liquidité, le but de la mise en place des indicateurs de pilotage du risque de liquidité et l'étude du ratio de liquidité appliqué en Tunisie. Vient ensuite l'analyse approfondie entamée a propos du pilotage du risque de liquidité en Tunisie à partir de 2015 comprenant le LCR et enfin des cas pratiques pour mieux assimiler les approches retenues .

La réglementation prudentielle bancaire est devenue un sujet majeur pendant ces dernières années. Il s'agit en effet d'une problématique dont les enjeux financiers sont colossaux en raison des nombreuses réformes dont elle fait et fera l'objet. Nous avons ainsi pu voir à quel point les normes avaient évolué dans des intervalles de temps très limités pour devenir de plus en plus contraignantes. Tout au long de ce mémoire, j'ai essentiellement clarifier la notion du pilotage du risque de liquidité en Tunisie en mettant l'accent sur l'importance du changement qui a été effectué par rapport aux règlementations bancaires et étudier le comportement adopté par les banques pour gérer leur bilan et s'adapter aux exigences imposés par le ratio de liquidité à court terme.

Le premier objectif de ce travail était de mieux comprendre le terme de liquidité. Au cours des études parcourues, les auteurs ont souvent éprouvé du mal à définir de façon uniforme ce qui se cachait derrière ce terme et par conséquent du risque qui l'englobe. Le deuxième objectif est d'identifier le degré de convergence en terme de liquidité à court terme entre les réglementations utilisées au sein des établissements bancaires tunisiens et les normes prudentielles appliquées à l'échelle internationale en illustrant la présentation avec des données chiffrées des modes de financement au sein du secteur bancaire. Enfin, il est évident que les nouvelles normes appliquées par la banque centrale tunisienne ne pourront contrer définitivement les éventuelles crises de liquidité. En outre , une mise en place d'un ratio de liquidité à long terme (NSFR) est prévu pour 2019 visant à accroître la résilience du

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2015-2016

secteur bancaire.

Bibliographie :

Textes normatifs ( Lois , directives , règlements , arrêtés ) :

· Règlement n°88-01 du 22 février 1988 relatif à la liquidité ;

· BRI, (2013), Bâle III : Ratio de liquidité à court terme et outils de suivi du risque de liquidité

· BRI, (2014), Bâle III : Ratio structurel de liquidité à long terme, Banque des règlements internationaux

· Circulaire N° 2014-14 de la Banque centrale relative au ratio de liquidité

· Rapport du conseil fédéral « TOO BIG TO FAIL ( Février 2015 )

Outils et Documents émanant des institutions :

· Document de référence du Groupe BNP PARIBAS

· Document de référence des banques tunisiennes ( Biat, Attijari , BTE, UBCI, BT, BH, AB, UIB, ATBÉ..)

· Système de Trading : Bloomberg

· Système d'audit : Audit Soft

Ressources internet :

· http://WWW.Bloomberg.com/quicktake/Big-fail

· WWW.FINLA.CH

· WWW.WSJ.COM « The Wall Street Journal »

· WWW.ILBOURSA.COM

· WWW.MACSA.COM

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote