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Revenu et dépense de l'éducation dans les ménages du quartier Mapendo.

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par Jucquin Paluku Mbusa
Université de Goma - Graduat 2015
  

Disponible en mode multipage

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« UNIGOM »

B.P 204 GOMA

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

REVENU ET DEPENSES DE L'EDUCATION DANS LES MENAGES DU QUARTIER MAPENDO

« FSEG »

Par PALUKU MBUSA Jucquin

Travail fait en vue de l'obtention du diplôme de graduat en G3 sciences économiques et de gestion

Encadreur : C.T. Charles OLENGA TSUBA

Année académique : 2014-2015

EPIGRAPHE

La crainte de l'Éternel est le commencement de la science;
Les insensés méprisent la sagesse et l'instruction.

(Proverbes 1 : 7)

DEDICACE

A nos très chers parents et bienfaiteurs qui se sont donné corps et âme pour assumer leurs responsabilités afin que nous devenions ce que nous sommes.

Que Dieu vous comble de sa grâce.

PALUKU MBUSA Jucquin

REMERCIEMENTS

Nos remerciements s'adressent premièrement à l'Eternel, Dieu Tout Puissant et source de toute grâce et toute bonté pour nous avoir témoigné de son amour infini et soutenu dans les moments critiques de notre parcours et nous protéger dans nos activités quotidiennes.

Nous remercions nos chers parents, nos frères et soeurs pour nous avoir soutenus sans limite, aussi bien moralement que financièrement.

Que la famille King JOSHUA et la Famille HOSANNA trouvent ici l'expression de notre gratitude pour son soutien moral spirituel et financier.

Enfin, que tous ceux qui, d'une façon ou d'une autre ont contribué à la réussite de nos recherches trouvent à travers ces lignes l'expression de notre profonde gratitude.

PALUKU MBUSA Jucquin

SIGLES ET ABBREVIATONS

ECC  : Ecoles conventionnées Catholiques

ECF  : Ecoles conventionnées de la Fraternité

ECI  : Ecoles Conventionnées Islamiques

ECK  : Ecoles Conventionnées Kimbanguistes

ECP  : Ecoles Conventionnées Protestantes

ECS  : Ecoles Conventionnées Salutistes.

ENC  : Ecoles Non Conventionnées dites Officielles

EPR  : Ecoles Privées

EPSP  : Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel

F : Femmes

F : Filles

f  : fréquence ou effectif

FSEG  : Faculté des Sciences Economiques et de Gestion

G : Garçons

H : Hommes

M  : moyenne

N  : Effectif total

RDC : République Démocratique du Congo

SD  : Ecarttype

SD2  : Variance

UNIGOM  : Université de Goma

Xi ou X  : Milieu des classes

INTRODUCTION

1. ETAT DE LA QUESTION

2. PROBLEMATIQUE

Aujourd'hui dans la plupart des pays du monde, c'est l'école qui assure l'éducation de tous les enfants. Cette école pour tous est publique, gratuite et obligatoire pour certains pays. Mais ce n'est le cas que depuis la fin du XIXe siècle ; auparavant, l'instruction était réservée à des privilégiés, à une élite, et l'école pour tous a mis du temps à s'imposer. L'histoire de l'école peut donc être considérée comme une conquête du droit à l'éducation.

Ce droit à l'éducation, reconnu de nos jours comme un droit de l'enfant, n'est toutefois pas garanti dans le monde entier. Il existe de très grandes inégalités entre les pays riches et les pays pauvres dans l'accès à l'éducation qu'ils sont en mesure d'offrir.

La transmission des savoirs joue un rôle fondamental dans la cohésion du groupe ; c'est cela même le but original de l'école.

L'école naît avec l'apparition de l'écriture il y a 5 000 ans. L'écriture permet de fixer les savoirs et les principes de vie que les hommes veulent transmettre aux générations suivantes.

Les premiers systèmes d'éducation apparaissent dans les grands empires qui naissent en Égypte, en Inde et en Chine. Les dirigeants de ces grands empires ont besoin de fonctionnaires formés pour les aider à assurer la stabilité de leur pays. La prospérité économique et les besoins de l'administration permettent ainsi la mise en place d'institutions spécialisées dont le rôle est de transmettre les connaissances : l'école est née1(*).

Les premières réflexions sur ce que doit être l'école naissent en Grèce pendant l'Antiquité. De nombreuses écoles de philosophie sont ouvertes. Leur objectif n'est plus seulement d'inculquer des savoirs préétablis, mais aussi et surtout d'amener les élèves à réfléchir et de faire progresser les connaissances. Les premiers véritables programmes d'enseignement sont ainsi mis en place en Grèce, puis à Rome. C'est aussi de cette époque que date le découpage de l'enseignement en trois degrés : primaire, secondaire, universitaire.

C'est en cela que la transmission du savoir est considérée comme un investissement, donc une ressource humaine.

En tant que ressource humaine, l'éducation est souvent considérée comme un facteur qui améliore la productivité du travail. L'éducation est l'un des principaux facteurs qui contribue à l'amélioration de la condition humaine ainsi que la participation de la population à la décision politique et économique.

La qualité du travail peut s'élever par la formation des enfants ou des adultes ; par l'amélioration de santé et de la nutrition des enfants et des adultes en activité ; par la migration des travailleurs vers les endroits où les possibilités sont meilleures par la diminution de la fécondité.

Les études réalisées sous l'égide de la banque mondiale (BM) confirment l'idée selon laquelle le développement des ressources humaines influent fortement sur l'essor économique2(*)

Dans le monde actuel, l'éducation occupe une place capitale dans les différentes politiques adoptées par la plupart des pays.

Depuis fort longtemps et particulièrement à partir de la déclaration universelle des droits de l'homme (1948), l'éducation est considérée comme un droit fondamental de l'homme.3(*)

D'après Daniel WAGNER, en 1990 la conférence mondiale sur l'éducation pour tous réunie à Jomtien (Thaïlande), avait fait de l'alphabétisation l'un de ses six grands objectifs mondiaux. Cette conférence s'est fixé un objectif modeste, et théoriquement réalisable, consistant à réduire de moitié le taux d'analphabétisme pour l'an 2000.

Il a constaté que d'important progrès ont été enregistrés au cours de la dernière décennie depuis Jomtien en matière d'alphabétisation et d'éducation d'adultes ; mais la situation générale en matière d'alphabétisme demeure aujourd'hui encore l'un des défis majeurs du XXIème siècle4(*).

C'est ainsi que chaque Etat devrait s'investir à fond dans cette lutte contre l'analphabétisme, comme dit-on : « un peuple qui n'éduque pas sa population est appelé à disparaitre. »

Comme nous le constatons bien, quant à ce qui concerne notre pays la République Démocratique du Congo, cette conférence a été organisée au début d'une période de grande turbulence politique dans ce pays. Elle a coïncidé avec la dernière décennie de vingtième siècle que l'on pourrait qualifier de décennie critique de la population.

En effet, depuis que, le vent a soufflé sur la RDC, le pays n'enregistre pas un seul instant de stabilité politique. Nous sommes passés du pénible déclanchement du processus de démocratisation (en 1990), s'il en est un, aux différentes guerres dites de libérations (à partir de 1996).

Bien que les années 1990 fussent trop critiques pour la politique de la RDC, celle-ci n'a pas été absente au forum de Jomtien et celui de Dakar (du 26 au 28 Avril 2000). Pour avoir pris une part active à ces deux conférences, la RDC a logiquement, fait sien les objectifs de l'éducation pour tous. Elle devrait par conséquent, non seulement concevoir un programme national pour tous mais aussi dresser régulièrement, le bilan de ce programme.

L'ONU s'est engagée avec les pays du monde à assurer avant 2015 l'accès à l'éducation primaire de tous les enfants, filles et garçons. Cet engagement repose sur la lutte contre les inégalités de développement dans le monde. C'est en effet la pauvreté qui est le principal obstacle à la scolarisation. Pour aider leur famille, les enfants doivent travailler au lieu d'aller à l'école. Si l'école coûte de l'argent, les familles pauvres ne peuvent pas y envoyer leurs enfants (et à plus forte raison les filles).

Comme nous le savons tous, les difficultés économiques et les guerres n'ont pas permis les nouvelles constructions à travers le pays. C'est pourquoi les infrastructures d'accueil sont insuffisantes. Quant aux anciennes, elles ne sont pas entretenues et elles sont souvent mal équipées en banc, écritoires, en matériels didactiques, en laboratoire, en bibliothèque, en internet,... il n'est pas rare de trouver des étudiants suivre des leçons debout dans l'auditoire voire à travers la fenêtre.

Nous constatons aujourd'hui que la qualité de l'éducation en général, malgré le courage et la volonté incroyable de son personnel enseignant est de très bas niveau. Elle accuse un véritable coup descendant.

Face à ce constant, deux questions ont retenu notre attention :

· Comment se structurent les dépenses des ménages du quartier Mapendo ?

· Quelle est la part de dépenses en éducation dans le revenu de ces ménages ?

3. HYPOTHESES

Pour répondre à ces questions, nous émettons les postulats ci-dessous :

1. Les ménages du quartier Mapendo structureraient leur dépense en commençant par le logement, l'éducation, la santé et le transport, communication, et loisir viennent après ;

2. La part de dépenses en éducation dans le revenu des ménages du quartier Mapendo serait supérieure ou égal à 20% de leur revenu.

4. OBJECTIFS DU TRAVAIL

Le présent travail poursuit un objectif de faire une analyse sur le revenu et dépenses engagées par les ménages pour l'éducation.

5. CHOIX ET INTERET DU TRAVAIL

1.1 Choix du sujet

Le présent sujet a été motivé par le résultat d'une longue observation au système éducatif de la ville de Goma dans la quartier Mapendo. Avec le bouleversement politique qui se vit en RDC, et qui se répercutent évidemment sur le système de l'éducation, c'est nécessaire pour nous de se poser plusieurs questions concernant les dépenses de l'éducation dans les ménages.

1.2 Intérêt du sujet

Ainsi, l'intérêt de ce sujet est triple, à savoir sur le plan personnel, sur le plan académique et sur le plan éducationnel de la ville de Goma en particulier et de la RDC en général.

Du point de vu personnel, le présent travail est d'une importance capitale car il nous permettra d'approfondir nos connaissances sur le revenu et l'affectation des dépenses dans un secteur quelconque.

Du point de vue académique, le présent travail présente une base des données à tout chercheur qui voudra poursuivre ses recherches dans ce domaine.

Enfin, sur le plan éducationnel, ce présent travail aidera quiconque nous lira de comprendre le système éducationnel de la RDC en général et de la ville de Goma en particulier.

6. METHODE ET TECHNIQUES UTILISEES

La méthode peut être considérée comme étant l'ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les démontrer et les vérifier.5(*)

Pour bien comprendre les contours de cette recherche, nous nous sommes servis de la méthode statistique et de techniques documentaire, de questionnaire d'enquête et d'interview.

1. La technique documentaire nous a permis de lire des ouvrages, les travaux d'autres chercheurs et quelques articles

2. La technique de questionnaire d'enquête nous aidé à faire une descente sur terrain et de rencontrer avec les habitants du quartier Mapendo où nous avons eu l'occasion de leurs distribuer un questionnaire d'enquête en vue de récolter les données nécessaires pour ce travail ;

3. La technique d'interview nous a permis d'entrer en contact avec les autorités du quartier mais aussi parler avec certains enquêtés qui ne savent ni lire ni écrire.

7. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Hormis l'introduction et la conclusion générale, trois chapitres concourent à la formation du corps de notre travail :

Le premier chapitre intitulé « revue de la littérature » traite successivement des aspects relatifs à la définition de différents concepts de revenu et aux théories correspondantes à notre sujet.

Le second chapitre qui est intitulé « organisation du système éducatif à Goma » porte sur la présentation du système éducationnel à Goma, les aspects historiques, l'objectif poursuivi, la localisation, la structure organique et fonctionnelle. Ainsi que les écoles dans les quartiers Mapendo.

Enfin, le troisième chapitre qui est intitulé « part de l'éducation dans les dépenses ménagères ».

CHAPITRE PREMIER: GENERALITES SUR LES CONCEPTS DE BASE DU TRAVAIL

Dans ce chapitre, nous commençons, en premier lieu par parler des concepts de base qui constituent notre sujet de recherche, il s'agit essentiellement de revenu, dépense, et éducation.

I.1 REVENU

I.1.1 Définition

Le revenu d'une personne ou d'un agent économique désigne :

« L'ensemble des droits sur les ressources disponibles qui lui sont attribuées au cours d'une période donnée sans prélèvement sur son patrimoine ».6(*)

« Part de la production qui revient au sujet économique, individu ou collectivité, comme rémunération de son travail et/ou fruit de son capital ».7(*)

Etymologiquement, le mot « revenu » est d'origine latine. Le verbe « revenir » évoque l'idée principale de « retour », de « redistribution » en contrepartie d'une action réalisée ou d'une mise à disposition.

Pour HICKS, le revenu d'un période est ce qu'une personne ou un pays peut consommer pendant un période sans s'appauvrir.8(*)

Au niveau macro économique, le revenu d'une collectivité donnée est constitué des différents revenus perçus par les agents lorsqu'ils participent directement au processus de production.

Quant à DECRYSE C., le revenu est le montant qu'une personne ou un ménage aurait pu dépenser sans toucher sur la valeur de son patrimoine.9(*)

Dans le dictionnaire Larousse, on définit le revenu comme étant une somme d'argent que reçoit un agent à l' occasion d'une activité de production, d'échange ou de redistribution.10(*)

Le revenu de l'individu est l'un des facteurs importants qui influencent la quantité demandée d'un bien et donc l'augmentation du revenu d'un individu exerce un effet positif sur la quantité demandée des biens autres que ceux inférieurs.

I.1.2 Typologies de revenu

Il existe plusieurs types de revenus ; selon J.E BOSSERELLE11(*) on en distingue :

- Le revenu primaire

- Le revenu secondaire

- Le revenu en nature

1. Le revenu primaire : c'est la masse de revenus que les ménages tiennent leur contribution à l'activité économique. Le revenu primaire est composé de revenu de travail (salaire), de revenu du capital ou du patrimoine et ceux mixtes:

· Le revenu du travail (salaire): est la rémunération que perçoit le propriétaire ou détenteur du facteur travail;

· Le revenu du capital ou du patrimoine: est celui tiré de la propriété (dividendes, loyer, fermages), et des actifs incorporels (licence d'exploitation d'un brevet, d'une marque, droits d'auteurs etc.), les revenus prélevés par les employeurs de quasi-sociétés (versement au budget général des bénéfices des entreprises, etc.) et participation des travailleurs aux fruits de l'expression des entreprises (salaires, gages, traitements, solde, honoraires, émoluments, remise, commission, etc.).

· S'agissant des revenus mixtes, il sied de signaler que ce sont ceux des entrepreneurs individuels et des professionnels.

2. Le revenu secondaire : est celui ne résultant pas de l'activité de production, mais du système de distribution sociale. Il correspond aux revenus sociaux comme les allocations familiales, les prestations de retraites,...

3. Le revenu en nature : est celui issu des transferts sociaux en nature. Ces transferts sont intégrés par la comptabilité nationale dans les revenus des ménages

Une autre distinction est celle donnée par les auteurs A. SILEM et ALBERTINI12(*)

Le revenu brut et le revenu net ou disponible Il correspond au solde des revenus primaires nets des impôts courants sur le revenu et le patrimoine, les cotisations sociales payées, les prestations sociales versées, et autres transferts courants versés. Pour les ménages, le revenu disponible brut est le revenu après impôt, pour la consommation et l'épargne.

Le revenu réel est exprimé en monnaie aux prix courants revenu nécessaire destiné à la satisfaction des besoins primaires et le revenu de fonctionnaire dont l'utilisation est libre.

Le revenu national ou global est une autre manière d'évaluer la richesse d'un pays. Il est d'une part celui qui consiste à additionner les revenus perçus par les ménages, les entreprises et l'Etat.

Et d'autre part un agrégat de la comptabilité nationale représentant la somme des rémunérations versées aux agents économiques pour leur participation à la production des biens et services au cours d'une période donnée.

Le calcul de ce dernier ne donne qu'une faible idée sur le niveau du bien être d'une population.13(*)

Néanmoins, nous pouvons aussi distinguer d'autres revenus de la catégorie individuelle comme14(*) :

Ø Le revenu issu de la propriété : rémunération, concession du capital.

On parle de profit quand le capital est investi par exemple sous forme des sections. Par contre, on parle d'intérêt quand il est prêté, par exemple sous forme d'obligation, on parle des rente foncière quand la rémunération provient de la terre.

Ø Les transferts qui sont des prestations reçues comme des retraites, dont on déduit les cotisations et les impôts payés, par exemple les cotisations sociales sur les revenus.

I.1.3 Origine des revenus

Le revenu des ménages est constitué des 3 éléments : le salaire, les transferts sociaux (allocation sociales, remboursements de soins de sante,...) et la rémunération du capital.15(*)

Il existe 5 sources de revenus ;

10) Le revenu provient de l'activité productrice ou de la détention d'un patrimoine ;

20) Le revenu de transfert : sont les transferts accordés par l'Etat et les collectivités locales; il peut être aussi un revenu issu des mécanismes de redistribution de revenu ou transferts sociaux : pensions, retraites, indemnités de chômage, prestations familiales.

30) Le revenu domestique : est la différence entre le revenu provenant de l'activité productrice et le revenu de transfert mais aussi les prélèvements obligatoires;

40) Le revenu de la propriété d'actifs financiers : sont des dividendes et des intérêts ;

50) Le revenu disponible : c'est le revenu domestique diminué de l'impôt. C'est avec ce revenu que les ménages peuvent faire face à leurs dépenses. Il constitue donc l'épargne.

I.1.4 AUTRES REVENUS

1. Effet revenu : phénomène décrivant comment et pourquoi un consommateur modifie son comportement lorsqu'un prix varie.

Si par exemple le prix d'un bien diminue, on commence toujours par souhaiter en acheter plus, au détriment des biens qui lui sont substituables : c'est l'effet de substitution.

Réalisant que tout se passe comme si l'on était devenu plus riche, on modifie ses choix selon la nature des biens, on observe l'effet revenu. En réalité, on n'observe que la résultante de ces deux effets fictifs.

2. Revenu minimum : allocation versée aux personnes dont les moyens sont inferieurs à un certain seuil de ressources.

3. Revenu permanent : c'est un moyen prévu par un individu pour le futur et lui servant de référence pour déterminer son niveau de consommation.

Expression attachée à la théorie de la consommation proposée par Milton Friedman pour expliquer la stricte proportionnalité entre la consommation et le revenu (infirmant la loi psychologique) à condition d'examiner les valeurs prévues et non les montants des dépenses et revenus courants. Et cela pour critiquer l'approche Keynésienne de la consommation.

4. Le revenu discrétoire : part de revenu qui reste après satisfaction des besoins primaires et généralement destinée à l'achat ou à des dépenses somptuaires (dépenses excessives faites pour le superflu, le luxe, considérées particulièrement du point de vue de la fiscalité ou de la gestion des entreprises).

5. Revenu fiscal : est celui déclaré à l'administration fiscale. Il ne correspond pas au revenu imposable qui est un sous ensemble.

Toute injection de revenu par l'Etat n'aurait pas l'effet de relance escompté par les keynésiens, car cette hausse des revenus, étant intégrée dans le calcul du revenu permanent.

N'ayant pas prévu ce revenu, les ménages le conservent à l'épargne et non à la consommation.

1. Revenu universel : est un revenu sans condition à tous les membres d'une société indépendamment de leur travail.

L'idée de verser à chaque citoyen qu'un revenu qui corresponde simplement à son appartenance à une société riche au fait de travailler ou de souffrir d'un handicap social (vieillesse, maladie) existe depuis longtemps.

Au XVIIIe siècle, Thomas Paire avait déjà formulé une proposition de ce genre. Appelé aussi revenu d'existence, allocation universelle ou sociale ou impôt négatif (en Anglais "Basic Income½), ce transfert social fait l'objet de réflexion poussée, y compris chez les économistes qui n'ont rien d'utopistes rêveurs.

I.1.5 AFFECTATION DU REVENU DES MENAGES

Le revenu des ménages correspond aux revenus perçus par le particulier et dont l'usage est propre. Il est constitué de tous les types de revenus comme décrit ci-haut.

La comptabilité nationale distingue le revenu brut du revenu disponible des ménages d'une part, les emplois des ménages d'autre part.

Comme dit précédemment, le revenu disponible est la différence entre le revenu brut et les emplois des ressources du compte d'affectation des ménages au titre des opérations de répartition (impôt direct, prime d'assurance,...)

Il convient de signaler que lorsque la table des impôts a été prélevée sur le revenu des ménages, le résidu correspond au revenu disponible, qui est affecté soit aux soins de sante, soit à l'épargne ; lorsque ce dernier est important, l'investissement peut alors avoir lieu.16(*)

I.2. DEPENSES

I.2.1 Définition

La dépense est l'argent employé pour se procurer quelque chose17(*).

Celle-ci peut encore signifier emploi

I.2.2 Panier de la ménagère

Face aux échecs de l'intervention étatique c'est-à-dire de l'Etat, plusieurs tentatives visant à satisfaire les besoins individuels des travailleurs ont été conçus. La réflexion à la base du panier de la ménagère était que le plus bas salaire devrait permettre à une ménagère de subvenir à ses besoins mensuels. Cette opération fut qualifiée de « panier de la ménagère » dont la composition reste à déterminer à partir de la réalité locale. Il est aussi à signaler que c'est grâce au panier de la ménagère qu'on arrive à calculer le pouvoir d'achat18(*).

I.2.3 Types de dépenses

Il existe plusieurs types de dépenses mais en ce qui concerne notre cas traitant sur l'éducation nous allons distinguer au plus trois catégories de dépenses : les dépenses de fonctionnement, les dépenses d'investissement et les dépenses courantes ou celles d'exploitation.

1. Les dépenses de fonctionnement ou courantes

Ce sont de dépenses qui créent une valeur ajoutée pour la période où elles sont effectuées ; il s'agit des rémunérations et certaines consommations des biens et des services. Ces dépenses sont suscitées par le fonctionnement courant des services de l'Etat.

Dans les anciens budgets on les appelait « dépenses ordinaires », c'est-à-dire celles qui sont liées à l'activité normale et habituelle de l'Etat.

Parmi les dépenses de fonctionnement, on peut citer entre autre :

a. La dette antérieure : assurée sur les dépenses du personnel, fournisseurs des biens et prestations ;

b. Les dépenses du personnel : primes et indemnités permanentes, gratifications et indemnités non permanentes ;

c. Les dépenses de prestation : communication et télécommunication, poste et correspondance, eau et électricité et communauté, impression et reproduction, frais de reproduction, frais de transport pour courses et services, location immobilière frais de recherche etc. ;

d. Transfert et intervention : intervention culturelle et scientifique, fonds spécial d'intervention aux quartiers, catastrophes naturelles et calamités, aide et secours, etc. ;

e. Biens et matériels :

- Fournitures et petits matériels de bureau ;

- Livre et abonnement à la bibliothèque ;

- Matériels éducatifs ;

- Articles et produits d'entretien divers ;

- Alimentation ;

- Etc.

f. Commission bancaire,...

2. Les dépenses d'investissement

Ces dépenses concernent surtout la création des infrastructures et portent leurs fruits sur plusieurs périodes. Ces genres de dépenses élargissent la croissance économique d'un pays.

Parmi ces dépenses, on peut citer

a. Equipement 

- Acquisition d'équipement de bureau ;

- Acquisition d'équipement informatique ;

- Acquisition d'équipement domestique ;

- Acquisition d'équipement téléphonique, télégraphiques19(*) ;

- Acquisition de véhicule terrestre.

b. Construction et réhabilitation

- Construction d'édifices, d'immeubles ;

- Réhabilitation et réparation des routes ;

- Terrain pour édifices publics ou pour activités publiques.

I.3 EDUCATION

I.3.1 Définition

L'éducation est une activité sociale de transmission de connaissances structurées ; ses finalités peuvent être classées selon l'ordre social (faciliter l'intégration de l'individu), ou d'ordre économique (faciliter la décision et augmenter l'efficacité du travail humain), et aussi selon l'ordre culturel20(*)

La science de l'économie intègre la problématique de l'éducation dans le cadre de la théorie du capital humain et la théorie de la croissance endogène. L'économie de l'éducation constitue une branche de la science économique.

L'éducation peut être comparée à un investissement au service de la firme ou de l'économie nationale. Si l'investissement matériel sous la forme d'achat des marchandises accroit l'efficacité du facteur travail21(*).

Dans la langue française la notion « éducation » est plus commode et précis. On lui présente une série des substituts tels que l'instruction, l'enseignement, formation etc. d'autres vont au delà en équivoquant même le savoir faire.

Pour les néoclassiques comme Milton FRIEDMAN et KINDELBEGER, l'éducation générale est un bien de consommation alors que l'éducation technique est un bien d'investissement.

Malheureusement, ce classement crée des confusions dans la mesure où il risque de porter sur la nature de l'établissement et non sur le contenu de la formation.

C'est pourquoi, il est dangereux de distinguer ou de dissocier ces deux formes d'éducation car en règle générale est une condition préliminaire de toute éducation technique.

I.3.2. Rôle de l'éducation

L'éducation joue un rôle important dans le développement économie. On l'a encouragé parce qu'elle permet aux gens de se connaitre sans compter les avantages monétaires que celle-ci rapporte. Une expérience commune de formation a-t-on fréquemment pensé, peut encourager les gens de différentes origines, sur le plan national, social, ethnique, religieux et linguistique, à adopter une même vision du monde comme dans de nombreux pays en voie de développement, à l'instar de la RDC, possèdent une population importante mosaïque et doivent accorder une forte priorité au renforcement de leur unité nationale, cet objectif a souvent de l'importance pour eux.

L'éducation est aussi perçue comme génératrice d'avantages civiques.

Il existe une corrélation étroite entre l'éducation et le revenu confère à l'éducation une grande importance au niveau tant individuel que collectif.

Les objectifs de l'éducation sont multiples :

· Epanouissement personnel,

· Insertion sociale ;

· Formation d'une conscience nationale ;

· Acquisition de savoir faire professionnel ;

· Ouverture sur le monde ;

· Etc.

I.3.3. Facteurs de l'éducation

Le coût direct des enseignements primaire et secondaire est en grande partie déterminé par les salaires. Par conséquent, le ratio élèves/enseignants ou élèves/autres personnels, aussi bien que les salaires moyens des enseignants et des personnels non enseignants, déterminent largement le coût annuel par élève.

Le rapport entre les niveaux moyens de salaires des professeurs dans le secondaire et ceux du primaire est de 1,05. Bien que les enseignants du secondaire soient plus qualifiés et disposent des barèmes salariaux plus favorables, leur âge et leur ancienneté sont inférieurs à ceux des enseignants du primaire. C'est ce qui explique la différence relativement faible des niveaux de moyens de salaires entre ces deux niveaux d'enseignement. Les niveaux moyens de salaires des non enseignants sont effectivement plus élevés dans le primaire.

La proportion des personnels enseignants et non enseignants dans l'enseignement primaire et secondaire est raisonnable (5%), avec une majorité de personnels employés dans les services administratifs provinciaux ; l'administration centrale compte environ 20% de tous les personnes administratifs. Les personnels d'inspection représentent une part substantielle de tous les personnels administratifs (1/5).

Dans le supérieur, en revanche, les niveaux moyens de salaires des enseignants représentent quatre fois ceux des enseignants du primaire; le rapport entre les salaires des non enseignants est beaucoup plus modeste. Il importe de noter que les niveaux moyens des salaires, particulièrement dans le primaire et dans le secondaire, cachent d'énormes disparités entre Kinshasa et les autres provinces.

Dans l'ensemble, le rapport élèves/enseignants aux trois niveaux d'enseignement est faible, par comparaison à beaucoup d'autres pays en développement. C'est qui, en principe, constitue un facteur d'augmentation des coûts unitaires.

I.3.4. But de l'éducation

Nous avons tendance à considérer l'éducation, que ce soit l'éducation formelle ou l'apprentissage pratique comme une « préparation à la vie » pour l'adolescent. Tandis que cette idée parait absolument fausse. L'éducation authentique doit faire part continuellement de notre vie, dès la naissance et jusqu'à la mort.

Certains pensent que le but de l'éducation est d'aider à trouver un emploi « meilleur ». Pour eux, cela signifierait un salaire plus élevé ou un emploi plus intéressant. Il s'agit essentiellement d'un point de vue économie irréfléchi et parfois égoïste.

I.3.5. Financement de l'éducation

Chaque année, le Ministère fournit un financement aux conseils scolaires par les biais d'une série de subventions. Les parents ne se donnent pas de lourdes peines pour payer les études des enfants car le gouvernement s'en charge. Tel est le cas pour la plupart des pays du monde.

L'aspect original des finances de l'éducation en République Démocratique du Congo réside dans le niveau élevé des financements privés à tous les niveaux de l'enseignement, y compris dans le primaire. La situation actuelle représente un changement marqué par rapport à celle d'il y a vingt-cinq ans, lorsque l'éducation était hautement prioritaire dans les dépenses de l'Etat.

Néanmoins, bien que le montant total des financements privés ait dépassé celui des financements publics, l'analyse du schéma actuel des dépenses de l'Etat est importante, car accroître ces dernières pour améliorer la qualité et l'équité dans le domaine de l'éducation est un objectif politique primordial comme il ressort du Programme Minimum de Partenariat pour la Transition et la Relance(PMPTR)22(*).

Il faut en outre souligner que ce sont les parents eux-mêmes qui scolarisent leurs enfants selon leurs moyens car notre Etat est dans l'incapacité de prendre en charge la scolarisation des enfants, malgré les multiples efforts consentis et irréalisés par notre gouvernement.

I.3.6. Types d'acquisition de connaissance

Il existe plusieurs formes d'importance d'acquisition des connaissances, qui peuvent se substituer les unes aux autres dans certains contextes.

Habituellement, trois catégories majeures d'acquisition des connaissances d'éducation au sens large sont identifiées :

ü L'éducation officielle : est celle dispensée dans les institutions appelées « écoles », ses bénéficiaires sont habituellement des jeunes qui n'ont pas encore, commencé la vie professionnelle.

ü L'éducation non officielle : est celle qui peut être considérée comme étant une proposition des programmes organisés de formation qui ont lieu à l'extérieur des écoles, sont souvent suivis par les adultes et sont généralement plus courts, plus spécialisés et plus préoccupés des connaissances pratiques.

Elle peut former à des métiers ou porter sur d'autres sujets (alphabétisation, vie familiale, éducation civique).

ü L'éducation marginale : est l'acquisition des connaissances en dehors de tout cadre institutionnel ou de programme organisé.

Les gens apprennent beaucoup des choses importantes chez eux (dans le milieu de vie par adaptation) à leur travail et dans la collectivité23(*).

L'éducation ne concerne pas seulement un individu mais l'ensemble des agents économiques : les ménages ; c'est- à-dire l'individu en tant qu'élève ou étudiant, mais aussi en tant qu'actif après son entrée sur le marché du travail, ainsi que plus généralement sa famille en tant « qu'institution éducative » ou variable d'environnement dans le processus d'éducation ; l'entreprise en tant que demandeuse du personnel qualifié ou possède un certain niveau d'éducation susceptible d'être mis en oeuvre dans le processus productif, mais aussi comme participant à l'offre de la formation, soit encore par diverses contributions (financières ou autres) qu'elle apporte au système éducatif, l'Etat en tant qu'offreur de formation dans le cadre du système d'éducation qu'il gère et/ou qu'il contrôle et plus généralement en tant qu'acteur essentiel dans la définition de ce qu'il convient d'appeler « la politique éducative ».

I.3.7. Sortes d'éducation

Sachant que l'éducation ou l'enseignement en RDC est composé de l'enseignement primaire, secondaire, professionnel, supérieur et universitaire. Néanmoins, dans certaines institutions, l'enseignement pré primaire communément appelé « maternelle », s'y trouve. La RDC classe les écoles selon le régime adopté à chaque école, les régimes sont : les écoles conventionnées Catholiques, les écoles conventionnées de la Fraternité, les écoles conventionnées Islamiques, les écoles conventionnées Kimbanguistes, les écoles Conventionnées Protestantes, les écoles non conventionnées dites Officielles, les écoles conventionnées Salutistes et les écoles Privées.

Nous avons :

A. L'enseignement pré primaire ou l'école maternelle

L'éducation de la petite enfance ne bénéficie que de peu d'attention des pouvoirs publics. C'est pourquoi presque aucune école de l'Etat n'a l'enseignement pré primaire. Ce ne sont que des écoles communautaires et privées qui en ont généralement24(*).

Ce type d'enseignement exige du matériel adapté au niveau des enfants et à l'âge. Leurs promoteurs tentent de le chercher à l'étranger, mais à cause des désordres qui se passent dans le pays, plusieurs cartons et plusieurs colis sont perdus par la voie postale et on insiste qu'il ne faut jamais tenter d'envoyer quelques uns par la poste, car elle ne fonctionne plus25(*)

Les agences de transport coutent cher ; cette situation aura des répercussions sur les minervaux des enfants suite au prix élevé de ces matériels.

L'âge de 0 à 5 ans constitue la période la plus importante pour le développement de l'enfant. Elle a des effets durables, voire permanents sur sa voie d'adulte.

D'après les données sociodémographiques de 2014, les enfants de 3 à 5 ans représentaient 14,52% de la population congolaise (soit 11.243.380 sur 77.433.744 habitats où 8.5% (505.953 enfants) fréquentaient les écoles maternelles, tandis que 95,5%(10.737.427 enfants)26(*) étaient délaissés pour plusieurs raisons à savoir :

§ Manque de politique nationale pour l'enseignement maternel ;

§ Inexistence du budget alloué à l'enseignement maternel ;

§ Insuffisance d'initiatives de communautés de base ;

§ Cout élevé des écoles maternelles privées ;

§ Caractère non obligatoire de ce type d'enseignement ;

§ Caractère privé de l'enseignement maternel ;

§ Etc.

L'éducation pré scolaire n'est pas encore généralisée en dépit de sa consécration comme structure de l'enseignement national au terme de l'article 16 de la loi cadre de l'Enseignement National27(*). Il ne constitue pas encore un passage obligé pour accéder à l'enseignement primaire au facultatif.

Avec son faible taux (4%) de scolarisation, la RDC se situe à l'instar de la plupart des pays d'Afrique subsaharienne, dans une des régions du monde où l'enseignement pré primaire est le moins développé.

Il faut noter que dans notre pays, la RDC, nous n'avons pas plusieurs écoles maternelles car jadis dit facultatif.

Le nombre d'écoles maternelles dans l'ensemble du pays et selon le régime de gestion d'après le ministère de l'EPSP se présente comme suit :

Tableau 1: Répartition des écoles par province et selon le régime de gestion

Province

Régime de gestion

Total

%

 

ENC

ECC

ECP

ECK

ECI

ECS

ECF

EPR

 

 

Kinshasa

10

38

26

2

2

0

3

1426

1507

45,5

Bas-Congo

7

11

10

1

0

1

0

143

173

5,2

Bandundu

53

41

94

18

0

0

0

14

220

6,6

Equateur

52

88

42

3

0

3

0

55

243

7,3

Orientale

31

24

12

0

2

2

0

80

151

4,6

Nord-Kivu

7

17

24

0

0

0

0

85

133

4,0

Sud-Kivu

7

14

19

0

0

0

0

76

116

3,5

Maniema

3

5

19

0

0

0

0

19

46

1,4

Kasaï-Oriental

69

57

28

0

0

0

0

119

273

8,2

Kasaï-OOccOccidental

19

9

5

2

0

0

0

67

102

3,1

Katanga

5

24

12

2

0

2

3

299

347

10,5

RDC

263

328

291

28

4

8

6

2383

3311

100

%

7,9

9,9

8,8

0,8

0,1

0,2

0,2

72,0

100

 

Source : Ministère de l'EPSP, Annuaire 2012

Pour l'ensemble du pays, on dénombre 3311 écoles maternelles en 2010-2011 contre 2600 écoles en 2009-2010, soit une augmentation de 711 écoles. Ce qui donne un accroissement de 27,3 %.

Cet accroissement peut s'expliquer soit par la création de nouvelles écoles, soit par le fait que certaines écoles n'ont pas été recensées l'année précédente, l'ont été cette année.

Par ailleurs, on enregistre une forte augmentation des écoles maternelles dans la Ville-Province de Kinshasa par rapport à l'année précédente, soit 45,5 % contre 39,1 %, ce qui prouve que les écoles privées ont comme terrain de prédilection les grandes villes.

Comme l'année précédente, le Maniema occupe la dernière position avec une légère augmentation, soit 1,4 % contre 1,2 %.

Par rapport au régime de gestion, le secteur privé détient le plus grand nombre d'écoles, soit 72 %. Ce pourcentage a même augmenté par rapport à l'année précédente (67,7 %).

Par contre la proportion des écoles maternelles publiques a baissé. Cette situation peut s'expliquer soit par le fait que ces écoles n'ont pas été couvertes par le recensement28(*)

Tableau 2: Répartition des enfants inscrits par province et selon le régime de gestion

Province

Régime de gestion

EPR

ECC

ECF

ECI

ECK

ECP

ECS

ENC

Total

%

Kinshasa

89536

4080

360 

111

61

1728

0

3137

99013

39,7

Bas-Congo

9411

1003

 0

56

242

77

652

11440

4,6

Bandundu

714

3374

 0

1396

7701

 0

4125

17310

6,9

Equateur

4131

10263

 0

196

2690

325

3865

21470

8,6

Orientale

5821

2225

73

0

449

140

2069

10777

4,3

Nord-Kivu

7512

2118

 0

 0

2060

 0

505

12195

4,9

Sud-Kivu

5319

1560

 0

0

1657

 0

868

9404

3,8

Maniema

1618

562

 0

 0

1114

 0

177

3471

1,4

Kasaï-Oriental

5007

4892

0

 0

2459

 0

5612

17970

7,3

Kasaï-Occidental

3698

928

 0

 134

227

 0

1594

6581

2,6

Katanga

33078

4526

657

 0

68

1045

 44

277

39695

15,9

Total général

165845

35530

1017

184

1911

21372

586

22881

249326

100

%

66,5

14,3

0,4

0,1

0,8

8,6

0,2

9,2

100

 

Source : Ministère de l'EPSP, Annuaire 2012

En 2010-2011, les écoles maternelles ont accueilli 249.326 enfants contre 211.351 enfants en 2009-2010, soit une augmentation de 23,8 %. Cette augmentation peut se justifier par l'intérêt que manifestent la plupart de parents des milieux urbains pour l'enseignement maternel qui prépare mieux à l'enseignement primaire.

Les disparités énormes sont enregistrées dans la répartition des enfants inscrits entre les provinces. Alors que Kinshasa compte environ 10 % d'enfants, le Maniema, le Sud-Kivu et le Kasaï-Occidental totalisent ensemble à peine 8 %.

Quant au régime de gestion, le secteur privé a inscrit 66,5 % contre 0,1 % pour les E.C.I. La faible proportion des écoles Islamiques, de la Fraternité et Salutiste peut s'expliquer par le fait que ces régimes ont implanté les écoles maternelles tardivement.

Pour les élèves inscrits dans toutes les écoles maternelles, et selon tous les régimes, il faut souligner qu'au niveau national, la participation des filles dans ces types d'écoles, est supérieure vis-à-vis de celle des garçons ; soit un taux de 51% pour les filles contre 41% pour les garçons.

La scolarisation des filles se repartit comme suit :

Tableau 3: Participation des filles par province et selon le régime de gestion

Province

Régime de gestion

%

EPR

ECC

ECF

ECI

ECK

ECP

ECS

ENC

TOT/GF

TOT/Filles

Kinshasa

89536

4080

360 

111

61

1728

0

3137

99013

50288

50,8

Bas-Congo

9411

1002

56

242

77

652

11440

5899

51,6

Bandundu

714

3374

1396

7701

 0

4125

17310

9418

54,4

Equateur

4131

10263

 0

196

2690

325

3865

21470

11147

51,9

Orientale

5821

2225

73

0

449

140

2069

10777

5566

51,6

Nord-Kivu

7512

2118

 0

2060

 0

505

12195

6337

52,0

Sud-Kivu

5319

1560

0

1657

 0

868

9404

4597

48,9

Maniema

1618

562

 0

1114

 0

177

3471

1856

53,5

Kasaï-Oriental

5007

4892

0

 0

2459

 0

5612

17970

9191

51,1

Kasaï-Occidental

3698

928

 134

227

 0

1594

6581

3279

49,8

Katanga

33078

4526

657

68

1045

 44

277

39695

20099

50,6

TOT/GF

165845

35530

1017

184

1911

21372

586

22881

249326

127677

51,2

TOT/Filles

84352

18527

520

101

969

11053

299

11856

127677

 

 

%

50,9

52,1

51,1

54,9

50,7

51,7

51,0

51,8

51,2

 

 

Source : Ministère de l'EPSP, Annuaire 2012

Au niveau provincial, on observe la même situation dans toutes les provinces, sauf à Kinshasa où il y a parité. Pour le Nord-Kivu et le Kasaï-Occidental, la situation est en faveur de garçons. La situation de ces deux provinces laisse penser que les parents privilégient l'éducation des garçons.

En ce qui concerne le régime de gestion, on constate qu'on a enregistré plus de filles que de garçons dans les écoles islamiques et catholiques. La situation des écoles islamiques semble indiquer que les musulmans commencent à accorder de l'importance à l'éducation de filles, à l'instar des catholiques.

B. L'enseignement primaire

L'éducation qui suit après la base familiale ou le pré primaire.

La durée de l'enseignement en RDC est de 6 ans pour les enfants dont l'âge est compris entre 6 et 12 ans.

Selon P. Jacquemont et M. Raffinot, L'éducation consiste indiscutablement la forme essentielle d'épanouissement personnel, de formation d'une conscience nationale, d'acquisition de savoir faire professionnel et de l'ouverture sur le monde29(*).

La scolarité primaire de 6 ans est subdivisée en 3 cycles de 2 ans chacun. Le certificat de fin d'études primaires est accordé sur la base d'une évaluation des résultats en classe et des notes de l'élève à un test national (ENAFEP : Examen National de Fin d'Etudes Primaires), pondérés respectivement par 60% et 40%.

L'éducation primaire est obligatoire du fait qu'elle fournie une base importante qui est le lire, l'écriture, le calcul et le raisonnement pertinent. ... Deux chiffres planent avec instance sur les débats : sur 100 élèves, seuls 60 parviennent à terminer leur primaire et surtout, à peine 30 maitrisent réellement les apprentissages fondamentaux

Un enfant qui termine son école primaire sans savoir ni lire ou écrire, il ne saura pas évoluer au secondaire et encore moins à l'université. Cela veut dire que le primaire est la source du secondaire et de l'université. L'éducation primaire est importante pour les enfants car elle leurs permet d'acquérir la connaissance de ce qu'ils ne savent pas, et d'épanouir leur réflexion.

Le petit effort pour élargir l'accès à l'éducation ne s'accompagne des mêmes efforts en termes qualité, mais surtout les enfants non scolarisés sont encore très nombreux. Les causes de cet échec sont multiples. Certaines d'entre elles sont clairement identifiées, de la mauvaise politique de l'éducation ou manque de planification efficace, des infrastructures, du matériel pédagogique, en passant par la faiblesse des ressources affectées à l'éducation par les Etats et au mauvais fonctionnement.

Les infrastructures n'étant toujours pas dans un état permettant une bonne circulation c'est-à-dire déplorable ; l'enseignement se fait pratiquement sans livres de classe et sans matériels pédagogiques avec un éclairage électrique médiocre voire inexistant et même dans certaines écoles c'est étonnant de voir qu'il n'y a pas de pupitres. C'est un vrai paradoxe : la RDC qui possède l'une de plus vastes forets du monde, ses enfants ou les élèves n'ont pas de bancs.

Le manque de support didactique et le manque de formation continue pour les enseignants contribuent à maintenir le niveau des élèves à un très bas niveau.

D'une part la pauvreté, qui ne permet pas à une large part de la population de scolariser leurs enfants et d'autres parts les faibles fonds que l'état alloue à la réhabilitation et à l'équipement adéquat des écoles, les conflits infinis qui déchirent notre pays, la mauvaise gouvernance, constituent des obstacles à un enseignement de qualité. Etc.

C'est avec amertume que l'on constante que dans de nombreuses écoles, les élèves, les enseignants mêmes, ne maitrisent convenablement, si pas totalement la langue de l'enseignement qui est le français. Et que dire alors de l'anglais adopté à nos jours.

Au moment où la scolarité dans la majorité des pays dignes de ce nom est pris en charge par l'Etat, en RDC, ce rôle est celui de parents, et pourtant les parents, qui dans la plupart des cas, sont au chômage.

C'est ainsi que dans certaines familles du pays, la scolarisation se fait sous forme de « délestage ». Une partie des enfants étudient cette année, l'autre reste à la maison et vice versa. D'autres enfants font mêmes beaucoup d'acrobaties, une fois inscrits dans des établissements, pour se rendre à leurs écoles, sans moyen de transport.

L'hygiène est inexistante même dans la capitale (les besoins se font dans la brousse,...).

L'éducation primaire pour tous les enfants congolais reste un rêve inaccessible.

Voici le nombre d'écoles primaire par province après le recensement de ces dernières dans l'ensemble du pays :

Tableau 4: Répartition des écoles par province et selon le régime de gestion

Province

Régime de gestion

Total

%

 

ENC

ECC

ECP

ECK

ECI

ECS

ECF

EPR

 

 

Kinshasa

191

314

323

52

23

47

13

1 657

2 620

7,6

Bas-Congo

259

594

453

185

7

85

17

137

1 737

5,0

Bandundu

1339

1555

2012

370

28

9

3

31

5 347

15,5

Equateur

1192

1244

1131

287

140

32

6

98

4130

12,0

Orientale

774

1564

1315

252

10

44

13

171

4143

12,0

Nord-Kivu

327

803

1162

36

46

0

2

207

2 583

7,5

Sud-Kivu

204

613

1310

46

10

3

4

171

2 361

6,8

Maniema

167

305

496

65

82

0

0

20

1135

3,3

Kasaï-Oriental

819

923

888

161

61

1

1

449

3 303

9,6

Kasaï-Occid

673

920

1025

220

58

20

6

192

3114

9,0

Katanga

709

1064

1592

116

5

6

5

24

4039

11,7

RDC

6654

9899

11707

1790

470

247

70

3 675

34512

100,0

%

19,28%%

28,68%

33,92%

5,18%

1,36%

0,7%

0,2%

10,6%

100,0

 

Source : Ministère de l'EPSP, Annuaire 2012

Au niveau national, on dénombre 34 512 écoles primaires en 2008-2009, contre 31 938 en 2007-2008, soit une augmentation de 8,0 %. Cette augmentation peut s'expliquer par l'ouverture de nouvelles écoles ou par la couverture complète des écoles lors du dernier recensement.

Au niveau des provinces, le Bandundu enregistre le plus grand nombre d'écoles primaires avec 15,5 % en 2008/2009 et le Maniema n'a que 3,3 % d'écoles primaires. On constate une diminution de 0,7 du nombre d'écoles primaires à Bandundu et une légère augmentation de 0,2 au Maniema.

Quant au régime de gestion, les écoles conventionnées protestantes (ECP) se placent en-tête avec 33,9 % et celles de la Fraternité viennent en dernière position avec 0,2 %.

Notre Etat doit s'engager plus et surtout mieux en faveur de l'éducation. Il doit déterminer ce qui est essentiel pour une éducation de qualité.

Bien que beaucoup d'efforts ont été fournis dans le secteur éducatif en termes de qualité, le défi du nombre reste toujours à relever au regard des tas d'enfants de la rue, des enfants scolarisables mais non scolarisés qui persiste dans notre pays.

Nous devons nous mobiliser pour une véritable éducation en terme de qualité dans notre pays car il est important de signaler que l'éducation n'est pas un luxe, c'est un droit pour tout enfant.

C. Enseignement secondaire et professionnel

L'enseignement secondaire en RDC comprend un cycle long et un cycle court.

Le cycle long comprend trois filières : générale, normale et technique. Ce cycle consiste en une étape le cycle long de deux ans, commune aux trois filières dénommées cycle d'orientation et en une seconde étape de 4 ans qui introduit une différenciation entre ces trois filières. Au sein de chaque filière, différentes options sont offertes, jusqu'à 30 options dans la filière technique30(*). Les élèves qui réussissent au concours national, appelé Examen d'Etat, obtiennent le diplôme d'Etat sanctionnant la fin de leurs études secondaires.

Le cycle court concerne l'enseignement professionnel et consiste en une formation de 4 ans commençant immédiatement après l'enseignement primaire, ou une formation de 3 ans après le tronc commun du secondaire. Il existe également des écoles des arts et métiers qui offrent une formation à l'artisanat en 3 ou 4 ans. Les élèves de ce cycle obtiennent, en cas de satisfaire aux cours concours de fin de cycle un certificat.

Cet enseignement secondaire se trouve dans les mêmes conditions de dégradation voir même plus que l'enseignement primaire.

La sous qualification du personnel enseignant est inquiétant. Les enseignants ne sont plus régulièrement formés ni recyclés en cours d'emploi. Les quelques rares formations organisées avec l'appui des organismes internationaux, en l'occurrence l'Unicef et la Francophonie, ne concernent qu'une minorité ciblée31(*).

La dévalorisation de la formation enseignante, matérialisée par un barème salarial bas, démotive totalement l'enseignant et n'attire plus les nouvelles générations.

Les conditions de travail sont déplorables. La grande majorité des élèves, voir même des enseignants, n'ont pas de manuels pédagogiques. Ce n'est que dans quelques écoles où les enseignants confectionnent les photocopies des notes de lecture que les élèves achètent. Le comble est que, la majorité des parents de ces élèves vivent aussi dans la pauvreté indescriptible. D'où, difficulté d'acquérir ces manuels.

Néanmoins, dans les institutions conventionnées surtout catholiques les mieux dotées, les élèves peuvent prendre en location des manuels.

Il existe même dans certains coins du pays, les élèves qui n'ont pas de fournitures scolaires, ces dernières ne sont qu'à la disposition de quelques enseignants mais aussi en quantité très limitée.

Selon une étude récente, l'état actuel des infrastructures scolaires ne permet pas d'accueillir plus de 20 millions d'enfants dans le primaire et le secondaire32(*). Il faudra donc construire des nouvelles infrastructures. Ceci se matérialise par la faible part du budget alloué au secteur éducatif par rapport aux besoins illimités qu'a ce secteur.

A l'absence de la volonté d'investir dans l'enseignement, aux moyens financiers injectés, on comprend pourquoi le niveau et la qualité de l'enseignement et cessent de baisser. Voici ce que nous renseigne l'EPSP

Tableau 5: Répartition des écoles du secondaire par province et selon le régime de gestion

Province

Régime de gestion

Total

 

%

 

 

ENC

ECC

ECP

ECK

ECI

ECS

ECF

EPR

Kinshasa

135

152

254

43

17

37

9

872

1519

9,0

Bas-Congo

139

274

263

104

4

58

10

94

946

5,6

Bandundu

978

621

132

251

19

11

3

44

3279

19,4

Equateur

828

465

568

121

73

12

11

60

2138

12,6

Orientale

359

447

532

91

12

15

12

120

1588

9,4

Nord-Kivu

180

282

504

23

18

0

1

96

1104

6,5

Sud-Kivu

149

245

542

44

2

0

4

53

1039

6,1

Maniema

96

86

236

59

62

1

0

13

553

3,3

Kasaï-Oriental

399

299

422

54

25

1

1

181

1382

8,2

Kasaï-Occidental

414

311

481

97

34

13

8

114

1472

8,7

Katanga

402

326

679

88

2

5

2

403

1907

11,3

RDC

4079

3508

5833

975

268

153

61

2050

16927

100

%

24,1

20,7

34,5

5,8

1,6

0,9

0,4

12,1

100

 

Source : Ministère de l'EPSP, Annuaire 2012

D. L'enseignement supérieur et universitaire

L'enseignement supérieur et universitaire congolais est national. Il comprend les établissements de secteurs publics et privés et inclut aussi bien l'enseignement universitaire classique que le supérieur universitaire et le supérieur non universitaire.

L'enseignement supérieur comporte un premier cycle de 3 ans et second de 2 à 3 ans selon les filières.

Trois types d'enseignements supérieurs sont organisés en RDC : l'enseignement supérieur et universitaire, l'enseignement supérieur et pédagogique et l'enseignement supérieur et technique. Un diplôme est donné aux étudiants ayant réussi aux examens de fin de cycle. Pour les étudiants de médecine, le deuxième cycle, qui dure trois ans, est sanctionné par un diplôme de doctorat en médecine. Le troisième cycle propose le diplôme d'études supérieur (DES), et celui d'études approfondies (DEA), de doctorat,...

Avec la poussée démographique croissante, le nombre de demandeur d'éducation supérieure et universitaire ne cesse de croitre au jour le jour. La grande préoccupation est de savoir si le pays sera à mesure de faire face à cette demande avec une croissance géométrique si on pourrait le dire.

La première inquiétude est que l'Etat est presque inconscient du problème de l'enseignement. Et pourtant, il devrait, en principe, être le premier acteur dans la recherche d'une solution. Son désengagement se justifie par le faible budget alloué à ce secteur. Mais aussi face à ce faible budget qui ne cesse de décroitre chaque fois qu'on vote, l'ESU n'a pas la totalité de ce moment. Ce qui n'est que normal.

I.3.8. L'éducation à la vie sociale

L'éducation ne se résume pas à des institutions des techniques de scolarisation ou des contenus pédagogiques. L'éducation a également une dimension culturelle et sociale ; si elle vise l'ouverture au monde autant que l'acquisition des connaissances, elle ne peut atteindre cet objectif que si ses références ne sont pas en contradiction avec le système des valeurs qui entourent le milieu dans lequel on vit c'est-à-dire ambiantes et si son action n'est pas contredite par les choix qui sont effectués au niveau du groupe et de la collectivité.

Le parti pris en faveur d'une offre d'éducation orientée vers l'emploi salarié a jusqu'à présent renforcé les cloisonnements entre les secteurs produits, vis-à-vis du secteur informel urbain.

Lorsque l'école crée l'inspiration à un mode de vie urbaine, elle crée l'exode rural des jeunes. Lorsqu'elle suscite la vocation du salariat, elle contribue à l'incapacité à se mouvoir efficacement dans le secteur informel33(*).

CHAPITRE DEUXIEME : ORGANISATION DU SYSTEME EDUCATIF A GOMA

II.1. INTRODUCTION

L'éducation est l'action de développer un ensemble de connaissances et des valeurs morales, physiques, intellectuelles pour atteindre le niveau de culture souhaitée et l'intégration sociale de l'individu34(*). Elle constitue l'une des ressources durables d'un pays.

Pour donner corps à cette priorité, le Ministère de l'Enseignement maternel, Primaire, Secondaire et Professionnel (EPSP) a élaboré et mis en place une stratégie de développement du sous-secteur de l'EPSP, sur base de diagnostic fait.

Les actions entreprises et à entreprendre tournent autour de trois axes stratégiques à savoir :

§ Elargissement à l'accès, de l'accessibilité, de l'équité et de la rétention ;

§ Amélioration de la qualité et de la pertinence de l'enseignement ;

§ Renforcement de la gouvernance du système.

En vue de favoriser l'accès, l'équité et la rétention, le Gouvernement a consenti des efforts axés sur les infrastructures scolaires. Le Ministre de l'EPSP a élaboré une politique de construction scolaire qui fournit des informations en matière de création, d'organisation et du renforcement des établissements d'enseignement.

En effet, la création des établissements publics et privés agréés d'enseignement maternel, Primaire, Secondaire et Professionnel relève de la compétence concurrence du Gouvernement central des provinces conformément à l'article 203 alinéas 20 de la constitution. Seul le ministère ayant en charge l'enseignement maternel, Primaire, secondaire et professionnel autorise l'ouverture d'un établissement public ou privé selon le cas, sur avis favorable du Secrétaire Général.

Conformément à la loi cadre n°86 du 22 septembre 1986, article 49, toute personne privée, physique ou morale congolaise ou étrangère qui présente les garanties d'ordre politique, juridique, financier, matériel, moral et pédagogique peut créer un établissement maternel, primaire, secondaire ou professionnel.

Le Ministère de l'EPSP peut, sur proposition du Secrétaire Général, retirer l'agrément à un établissement si les conditions ne répondent plus aux normes définies par l'Etat ou s'il est établi que l'agrément a été irrégulièrement obtenu.

Les établissements scolaires en RDC fonctionnent selon deux régimes de gestion :

· Les écoles publiques parmi lesquelles nous avons les écoles conventionnées et non conventionnées ;

· Les écoles privées agréées.

II.2. EDUCATION PUBLIQUE

Les établissements publics d'enseignement sont ceux créés par les pouvoirs publics et gérés soit directement par eux-mêmes, soit par des personnes physiques ou morales ayant reçu mandat suivant des modalités déterminées par les pouvoirs publics.

Les écoles créées par des personnes morales ou par des confessions religieuses et subdivisées par l'Etat ont signé une convention de gestion des écoles nationales avec le gouvernement. De ce fait, ces établissements sont sous le régime des écoles publiques conventionnées soit catholiques, protestantes, kimbanguistes, islamiques, salutistes ou de la fraternité35(*).

Tandis que les établissements d'enseignements créés et gérés par l'Etat directement sont dits écoles publiques conventionnées ou officielles.

Voici une liste des écoles que renferme la province du Nord-Kivu dans le régime non conventionnées.

PROVINCE EDUCATIONNELLE : NORD-KIVU I ......................................................................................... 61

ANTENNE : GOMA ................................................................................................................................ 6101

RESEAU D'ENSEIGNEMENT: ECOLES NON CONVENTIONNEES ................................................................ 1

Tableau n°6 : Répartition des écoles non conventionnées de la ville de Goma

ORD

NUMERO

SERNIE

ECOLE

DENOMINATION DE L'ETABLISSEMENT

CODE ECOLE

OPTIONS ORGANISEES

NUMERO AGREMENT

ADRESSE

OBSERV.

1

0001

E.P. VIRUNGA/QUARTIER

1-610001

PRIMAIRE

02/63

GOMA/VIRUNGA

2

0002

EPAIGO

1-610002

PRIMAIRE

0098/2004

GOMA/LES VOLCANS

3

0003

E.P.GCC/KIGALI

1-610003

PRIMAIRE

0732/2005

KIGALI/GIKONDO

4

0004

E.P. CAMP FARDC/KATINDO

1-610004

PRIMAIRE

02384/1992

GOMA /MABANGA

5

0005

E.P.A TUUNGANE

1-610005

PRIMAIRE

00490/1992

GOMA /MURARA

6

0006

E.P. HERI

1-610006

PRIMAIRE

00490/1992

GOMA/BUJOVU

7

0007

E.P. TANGANYIKA

1-610007

PRIMAIRE

0099/2004

MABANGA-NORD

8

0008

E.P. LAC VERT

1-610008

PRIMAIRE

08384/1992

GOMA /LAC VERT

9

0009

E.P. MIKENO

1-610009

PRIMAIRE

0099/2002

GOMA /MURARA

10

0010

E.P. NDOSHO

1-610010

PRIMAIRE

02384/1992

GOMA/NDOSHO

11

0011

E.P.2 MABANGA

1-610011

PRIMAIRE

0049/2002

GOMA/ NYESHERO

12

0012

E.P. A I MOG

1-610012

PRIMAIRE

098/2004

GOMA/LES VOLCANS

13

0013

E.P. NURU

1-610013

PRIMAIRE

0100/2004

KIBUMBA/NYIRAGONGO

14

0014

E.P.A FURAHA

1-610014

PRIMAIRE

0474/1996

GOMA/KATINDO

15

0015

E.P. KINYUMBA

1-610015

PRIMAIRE

0100/2004

GOMA /KATINDO

16

0016

E.P. NYABUSHONGO

1-610016

PRIMAIRE

02384/1992

GOMA /NGANGI II

17

0017

INSTITUT DE GOMA

1-610017

2.01, 1.02, 1.03, 3.01

02/1963

GOMA/MURARA

18

0018

INSTITUT TUUNGANE

1-610018

2.01, 3.01,

00285/1978

GOMA MURARA

19

0019

INSTITUT HERI

1-610019

2.01

0287/1994

GOMA BUJOVU

20

0020

INSTITUT MIKENO

1-610020

2.01, 3.01, 4.01

0100/2004

GOMA MURARA

21

0021

INSTITUT G.S.C.C. KIGALI

1-610021

3.01, 4.01, 3.01

0100/2004

KIGALI/GIKONDO

22

0022

INSTITUT VIRUNGA/QUARTIER

1-610022

3.01, 4.01

00490/1992

GOMA/VIRUNGA

23

0023

INSTITUT MONT GOMA

1-610023

2.01, 3.01, 1.01

00490/1992

GOMA /LES VOLCANS

24

0024

INSTITUT TUPENDANE

1-610024

1.03, 4.01

0100/1992

GOMA /MURARA

25

0025

INSTITUT YABUSHONGO

1-610025

2.01, 3.01

02384/1992

GOMA/NDOSHO

26

0026

INSTITUT MUGUNGA

1-610026

2.01, 4.01

02384/1992

MABANGA-NORD

27

0027

INSTITUT MUUNGANO

1-610027

SEC.G., 4.01

0138/1978

GOMA/NYESHERO

28

0028

INSTITUT C.S.P.ME/INSTIGO

1-610028

2.01

00490/1992

GOMA/MURARA

29

0029

INSTITUT LUAPULA

1-610029

2.01

0099/2004

GOMA/NGANGI II

30

0030

INSTITUT KARIBU

1-610030

SEC. GEN.

GOMA/MUGUNGA

31

0031

E.P.A COMMUNAUTE DU LAC

1-610031

PRIMAIRE

N.C.A.

GOMA/MURARA

32

0032

E.MA COMMUNAUTE DU LAC

1-610032

MATERNELLE

0072/79

GOMA/MURARA

33

0033

E.P. BIRERE

1-610033

PRIMAIRE

N.C.A.

GOMA/BUJOVU

34

0034

INSTUTUT BIRERE

1-610034

SEC.GENER.

N.C.A.

GOMA/BUJOVU

35

0035

E.P. KIBWE

1-610035

PRIMAIRE

N.C.A.

GOMA/NYIRAGONGO

36

0036

INSTITUT KIBWE

1-610036

4.01, 2.01

02384/1992

KIBUMBA/NYIRAGONGO

37

0037

E.MA G.S.C.C/KIGALI.

1-610037

MATERNELLE

0732/2005

KIGALI/GIKONDO

38

0038

INSTITUT NURU

1-610038

4.01, 2.01

0805/2005

KIBUMBA/NYIRAGONGO

39

0039

INSTITUT NDOSHO

1-610039

2.01, 3.01

0284/1992

GOMA/NDOSHO

40

0040

E.P.A. MUGUNGA

1-610040

PRIMAIRE

N.C.A.

GOMA/MABANGA-NORD

Source : Ministère de l'EPSP, Annuaire du Nord-Kivu 1, 2011-2012

II.3. EDUCATION PRIVEE

Contrairement aux établissements publics, les établissements privés agréés sont ceux créés à l'initiative des privés (personnes physiques ou morales), gérés par eux-mêmes ou soumis au contrôle de l'Etat.

L'initiateur du projet de création d'établissement scolaire doit de prime à bord, introduire une demande d'autorisation d'ouverture d'un établissement d'enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel. Cette demande est constituée des éléments ci-après36(*) :

· La dénomination de l'établissement ;

· Les objectifs et les buts poursuivis par l'établissement ;

· La désignation de l'endroit où l'établissement doit être ouvert ainsi que la date envisagée pour son ouverture ;

· La description succincte des locaux scolaires ;

· Une note sur la personne du promoteur qui doit avoir au moins une expérience de dix ans dans le domaine de l'enseignement, à défaut une note sur la personne de l'associé remplissant cette condition ;

· Une note sur la personne chargée de la direction de l'école et comportant en outre, l'indication de son âge et de ses activités personnelles antérieures ;

· La liste des membres du personnel enseignant avec indication de leurs qualifications respectives, le cas échéant, de leurs antécédents dans l'enseignement ;

· Les programmes des cours ;

· L'estimation du nombre d'élèves appelés à fréquenter l'établissement ;

· Le montant de la participation des parents ;

· La liste du matériel didactique nécessaire à l'exécution du programme ;

· La preuve du dépôt à terme des six mois dans une institution bancaire congolaise de la somme nécessaire au fonctionnement de l'établissement dont le montant sera apprécié par le Gouvernement selon les circonstances, sur la base d'un budget prévisionnel présenté par le promoteur ;

· La note démontrant que l'établissement répond aux nécessités géographiques, démographiques, pédagogique et économique telles que fixées par les dispositions de la planification scolaire.

Tous les éléments ci-hauts cités, constituent les conditions d'agrément des établissements privés d'enseignements.37(*)

II.4. LES ECOLES DANS LE QUARTIER MAPENDO

II.4.1. Présentation du Quartier MAPENDO

De prime à bord, nous signalons que le quartier en question se situe dans la ville de Goma au Nord-Kivu. Il est limité :

a. De la création

Le quartier Mapendo a été créé par l'arrêté n°035/CAB/GP-NK/98 du 11/11/1998.

b. De la situation géographique

Le quartier est limité :

Au Nord par le Quartier Kahembe ;

Au sud par le Quartier Les Volcans ;

A l'Est par la République Rwandaise ;

A l'Ouest par le Quartier Mikeno.

Ø Latitude Est : 01,68172

Ø Longitude Sud : 20,24229

Ø Altitude : 1516m

Le Quartier possède d'autres coordonnées géographiques : sa nature du sol est sablo-argileuse, alternance des saisons (2 saisons : pluvieuse et sèche) avec variations des températures, pas d'hydrographie et aussi le renseignement sur le sous-sol n'est pas disponible.

c. Population

Les populations sont composées par des ethnies et tribus dominantes dont : Hunde, Nande, Hutu, Nyanga, Rega, Kumu, Hunde, Bashi, Tutsi et Twals (pygmées) et aussi une variation des clans.

Statistique des nationaux :

ü Hommes : 5 950 ;

ü Femmes : 6 054 ;

ü Garçons : 10 676 ;

ü Filles : 10 861 ;

ü Total : 33 541 ;

ü Les étrangers y sont aussi.

d. Situation économique

Les principales activités économiques sont :

· Le petit commerce formel et informel ;

· La culture pratiquée dans les petits jardins surtout les légumes

e. De l'autorité territoriale

Les différentes autorités se sont succédés et entre autre nous avons :

· De 1998 à 2007 : chef de quartier : Madame KAKARU BAHATI ;

· Du 08/10/2007 au 2/5/2010 : chef de quartier MACHOZI KWABO Roger ;

· Du 06/05/2010 au 13/11/2012 chef de quartier Despine KAVUGHO ;

· Du 15/1/2013 à nos jours : chef de quartier HABYAMBERE MUHINYUZI

f. De la subdivision administrative

Le quartier Mapendo est dirigé par un chef titulaire, assisté par les deux chefs adjoints, un secrétaire recenseur en collaboration avec les chefs de cellules, les chefs d'avenues et les Nyumba kumi. Les chefs travaillent bénévolement en collaboration avec tous les cadres de base c'est-à-dire les chefs les chefs de cellules, chefs d'avenues et les Nyumba kumi.

Le quartier compte 2 cellules et dix avenues avec des chefs d'avenues et des chefs d'avenue :

I. Cellule de Rumangabo

II. Cellule de Mapendo

1. L'avenue Lubumbashi 6. L'avenue Bweremana ;

2. L'avenue Ruzizi 7. L'avenue Minova ;

3. L'avenue Kisangani ; 8. L'avenue Mwangaza ;

4. L'avenue Sikukaana 9. L'avenue Idjwi ;

5. L'avenue Apendeki 10. L'avenue Kirambo

Tous travaillent jour et nuit sans rémunération. Nous demandons à l'hiérarchie d'instaurer un mécanisme permanent pour la prime de ces derniers pour un bon déroulement de leurs travaux.

Nos suggestions :

§ Que les cadres de base trouvent une prime en charge soit minime tant pour le motiver ;

§ Qu'ils puissent être assistés en cas de nécessité compétente ;

§ Que le gouvernement songe au non matriculés d'en avoir ;

§ Que le gouvernement songe au moyen de communication pour la sécurité de l'entité (Téléphone Motorola, photocopieuse ordinaire) et prime.

Les agents du Quartier fournissent les rapports dans tous les domaines dans les conditions difficiles. Sollicitons l'encouragement de la part des autorités hiérarchiques. Nous suggérons que le salaire serai la réponse pour la statistique et service rendu sans motivation surtout le manque de fournitures de bureau.

g. Education dans le quartier

Ecoles primaires et maternelle

Tableau n°7 Répartition des écoles dans le quartier Mapendo (primaire)

Désignation

Lieu et renseignement

H

F

G

f

Total

01

Ecole Primaire

KASIKA

Avenue Sikukaana

Personnel administratif

8

1

-

-

9

Enseignants

8

-

-

-

9

Elèves

-

-

100

85

185

Personnel ouvrier

1

-

-

-

1

Directeur : TUPIME

 

02

Ecole Maternelle MASHIYYAT

Avenue Idjwi

 
 
 
 
 

Personnel administratif

6

4

-

-

10

Elèves

-

-

37

28

65

Directeur : BYAMANA

 
 
 
 
 

03

Ecole primaire

UMOJA

Avenue Sikukaana

 
 
 
 
 

Personnel administratif

3

2

-

-

5

Enseignants

4

2

-

-

6

Elèves

-

-

92

68

160

Directeur : MABAMBO

 
 
 
 
 

04

Complexe Scolaire MAISHA

Avenue Sikukaana

 
 
 
 
 

Personnel administratif

4

2

-

-

6

Enseignants

4

1

-

-

5

Elèves

-

-

30

40

70

05

Complexe scolaire LABIN HBUR

Avenue Sikukaana

 
 
 
 
 

Personnel administratif

2

-

-

-

2

Enseignants

5

1

-

-

6

Elèves

-

-

125

170

295

Personnel ouvrier

3

-

-

-

3

Directeur : MIRINDI

 
 
 
 
 

06

Complexe Scolaire VIRUNGA

Avenue Sikukaana

 
 
 
 
 

Personnel administratif

3

2

-

-

5

Enseignants

3

3

-

-

6

Elèves

-

-

104

112

216

Personnel ouvrier

2

-

-

-

2

Directeur : CHIMANGA

 
 
 
 
 

Source : Annuaire 2013 du Quartier Mapendo

Ecoles secondaires

Tableau n°8 Répartition des écoles dans le quartier Mapendo (secondaire)

01

Institut KASIKA

Avenue Sikukaana

H

F

G

f

Total

Personnel administratif

2

1

-

-

3

Professeurs

8

2

-

-

10

Elèves

 
 
 
 
 

Personnel ouvrier

 
 
 
 
 

Préfet : TUPIME

 
 
 
 
 

02

Institut UMOJA

Avenue Sikukaana

 
 
 
 
 

Personnel administratif

3

2

-

-

5

Professeurs

8

3

-

-

11

Elèves

-

-

260

180

440

Personnel ouvrier

1

-

-

-

1

Préfet : MABAMBO

 
 
 
 
 

03

Institut VIRUNGA

Avenue Sikukaana

 
 
 
 
 

Personnel administratif

2

2

-

-

4

Professeurs

10

3

-

-

13

Elèves

-

-

276

224

500

Personnel ouvrier

1

-

-

-

1

Préfet : CHIMANUKA

 
 
 
 
 

Source : Annuaire 2013 du Quartier Mapendo

En sommes, nous avons d'une part 2 écoles maternelles et 6 écoles primaires et d'autres parts 3 écoles secondaires. Et signalons que d'autres écoles sont en cours de construction.

CHAPITRE TROISIEME : PART DE L'EDUCATION DANS LES DEPENSES MENAGERES

Le dépouillement ou prétraitement étant une opération préliminaire dans le traitement des données, suppose le recueillement individuel ou collectif des données au cours d'une expérimentation.

Or, l'énergie mise dans la préparation des descentes sur terrain, dans l'analyse des données obtenues, doit être alors traduite.

Il serait impérieux maintenant de faire un demi tour à la problématique qui a conduit à notre recherche scientifique, aux hypothèses et aux objectifs.

Il s'agit d'établir des liens nécessaires entre les résultats et tous ces éléments précités.

III.1. RAPPEL METHODOLOGIQUE

Univers d'enquête

L'enquête constitue un instrument fort performant pour explorer scientifiquement des phénomènes sociaux.

Pour ceux-là qui ne savent lire et écrire, nous avions procédé à la technique d'interview pour leur lire et expliquer les questions.

La population

La population est un ensemble d'événements qui intéressent un chercheur. Elle est donc un groupe d'individus ou d'éléments défini arbitrairement par certaines caractéristiques précises.

La population peut aller d'un ensemble de nombre d'éléments relativement réduit, donc facile à rassembler, à un ensemble d'éléments important, fini ou infini, qui, en pratique, serait impossible à rassembler dans son entièreté.38(*)

En ce qui nous concerne, la population de notre étude est constituée par des ménages ayant un revenu ou non dans le quartier Mapendo, commune de Goma.

Etant donné qu'il est difficile d'atteindre tous les ménages, nous avons pris un échantillon de 60 personnes.

III.2. PRESENTATION DES ENQUETES

Par définition, un échantillon est un groupe d'individus ou d'objets susceptibles de représenter l'ensemble de tous les individus possédant des caractéristiques communes concernées par une étude.39(*)

Pour le cas d'espèces, dans notre étude, nous avons travaillé avec 60 personnes adultes et normales, réparties selon le sexe, l'état civil, l'âge et selon le nombre de personnes dans le ménage.

Tableau n°9 Répartition des enquêtés selon leur sexe

 
 

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage valide

Pourcentage cumulé

Valide

Masculin

36

60,0

60,0

60,0

Féminin

24

40,0

40,0

100,0

Total

60

100,0

100,0

 

Source : Notre enquête

Commentaire : Les résultats de ce tableau nous renseignent que sur 60 personnes, notre échantillon ; 36 sont masculins, soit 60% des hommes et 24 sont féminins, soit 40% des femmes.

Tableau n°10 Répartition des enquêtés selon le niveau d'étude

 
 

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage valide

Pourcentage cumulé

Valide

Primaire

4

6,7

8,0

8,0

Secondaire

26

43,3

52,0

60,0

Universitaire

20

33,3

40,0

100,0

Total

50

83,3

100,0

 

Manquante

Non répondu

10

16,7

 
 

Total

60

100,0

 
 

Source : Notre enquête

Commentaire : Ce tableau nous renseigne que sur un échantillon de 60 personnes, 4 personnes, soit 6.7% de nos enquêtés ont un niveau d'étude primaire, 26 personnes, soit 43.3% ont un niveau d'étude secondaire ; 26 personnes, soit 33.3% ont un niveau d'étude universitaire et 10 personnes, soit 16.7% n'ont pas répondu à la question.

Tableau n°11 Répartition des enquêtés selon leur état civil

 
 

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage valide

Pourcentage cumulé

Valide

Célibataire

18

30,0

30,0

30,0

Marié(e)

34

56,7

56,7

86,7

Divorcé(e)

4

6,7

6,7

93,3

Veuf/ve

4

6,7

6,7

100,0

Total

60

100,0

100,0

 

Source : Notre enquête

Commentaire : Ce tableau traduit que dans un échantillon de 60 personnes, 18 sont célibataires, soit 30 % de nos enquêtés, 34 personnes sont mariées, soit 56.7% de nos enquêtés, 4 personnes sont divorcées, soit 6.7% de nos enquêtés et enfin 4 personnes sont des veufs et veuves, soit 6.7% de nos enquêtés.

Tableau n°12 Répartition des enquêtés selon leur âge

 
 

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage valide

Pourcentage cumulé

Valide

15-25

6

10,0

10,0

10,0

26-35

18

30,0

30,0

40,0

36-45

12

20,0

20,0

60,0

46-55

18

30,0

30,0

90,0

56-65

6

10,0

10,0

100,0

Total

60

100,0

100,0

 

Source : Notre enquête

Commentaire : Ce tableau nous renseigne que la tranche d'âge de 15-25 ans représente 10% de la population enquêtée, la tranche d'âge de 26-35 ans représente 30 %, la tranche d'âge de 36-45 ans représente 20 % de la population, la tranche d'âge de 46-55 ans, nous avons 30 % et enfin la tranche d'âge de 56-65 ans représente 10%

III.3. CLASSIFICATION DES ENQUETES SELON LA SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE

A. La situation sociale

 
 

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage valide

Pourcentage cumulé

Valide

1-3

6

10,0

10,0

10,0

4-6

38

63,3

63,3

73,3

7 et plus

16

26,7

26,7

100,0

Total

60

100,0

100,0

 

Tableau n°13 Les enquêtés selon la taille du ménage

Source : notre enquête

Commentaire : il ressort de ce tableau que la taille de ménage entre 1-3 personnes est minoritaire et constitue donc 6 ménages, soit 10% de la population enquêtée ; les ménages à la taille 4-6 constituent la majorité de personnes enquêtées, soit 63.3% et enfin les ménages à la taille 7 et plus constituent 16 ménages de enquêtés, soit 16.7%

Tableau n°14 Répartition des enfants scolarisés

 
 

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage valide

Pourcentage cumulé

Valide

Aucun

4

6,7

6,7

6,7

1-2

12

20,0

20,0

26,7

3-4

32

53,3

53,3

80,0

5 et plus

12

20,0

20,0

100,0

Total

60

100,0

100,0

 

Source : notre enquête

Commentaire : ces renseignements ci-haut fournit, nous ramène à dire qu'en moyenne 3 à 4 enfants sont scolarisés par 32 ménages, soit 53.3% de nos enquêtés ; 1 à 2 enfants sont scolarisés par 12 ménages, soit 20.0% de nos enquêtés ; 5 et plus d'enfants sont scolarisés par 12 autre ménages, soit 20.0% de nos enquêtés ; et enfin aucun enfant n'est supporté par 4 ménages, soit 6.7% de nos enquêtés.

B. La situation économique

Tableau n°15 Répartition des enquêtés selon leurs professions (provenance de revenu)

 
 

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage valide

Pourcentage cumulé

Valide

Artisan

4

6,7

6,7

6,7

Commerçant

12

20,0

20,0

26,7

Employé ONG

4

6,7

6,7

33,3

Fonctionnaire de l'Etat

6

10,0

10,0

43,3

Débrouillard

16

26,7

26,7

70,0

Petit commerce

8

13,3

13,3

83,3

Autres

10

16,7

16,7

100,0

Total

60

100,0

100,0

 

Source : notre enquête

Commentaire : De ce tableau, nous constatons que sur 60 personnes, notre échantillon, la grande partie du revenu de nos enquêtés provient de débrouillardise (16 ménages avec un pourcentage de 26.7%) ; 12 ménages tirent leur revenu du commerce, soit 20.0%.

III.4. ANALYSE DES DONNEES ET INTERPRETATION DES RESULTATS

Ce point constitue l'essentiel de ce travail en général et de ce chapitre en particulier, parce qu'il a en son sein les données qui justifient le sujet traité.

Les données y sont présentées et analysées dans le but de permettre la vérification de nos hypothèses.

Tableau n°16 Répartition des enquêtés selon leur revenu mensuel (en dollars américain)

 
 

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage valide

Pourcentage cumulé

Valide

Inférieur ou égal 50

4

6,7

6,7

6,7

51-100

10

16,7

16,7

23,3

101-150

14

23,3

23,3

46,7

151-200

14

23,3

23,3

70,0

201-250

8

13,3

13,3

83,3

251 et plus

10

16,7

16,7

100,0

Total

60

100,0

100,0

 

Source : notre enquête

Commentaire : Nous constatons de ce tableau, qu'au moins 28 ménages sur 60 ont un revenu entre 101 à 200 $, soit 26.6% de nos enquêtés, 10 ménages sont dans la tranche 51-100$, soit 16.7% de nos enquêtés, 10 autres ménages sont dans la tranche 251 et plus, soit 16.7%.

Tableau n°17 Répartition de la moyenne du revenu mensuel de l'enquêté

 
 
 

f

x

f.x

x2

f.x2

 

1- 50

4

25.5

102

650.25

2601

51-100

10

75.5

755

5700.25

57002.5

101-150

14

125.5

1757

15750.25

220503.5

151-200

14

175.5

2457

30800.25

431203.5

201-250

8

225.5

1804

50850.25

406802

251 et plus

10

275.5

2755

75900.25

759002.5

Total

60

-

9630

-

1877115

Source : Nos calculs à partir du logiciel SPSS

M= = $

= =

SD= = = 74.96$

Avec : - SD2 : Variance

- SD : Ecart-type

- M : Moyenne

Commentaire : Nous avons constaté après notre enquête que dans le quartier Mapendo, le revenu mensuel moyen d'un ménage est de 160.5$ avec un Ecart-type de 74.96$.

Coefficient de variation du revenu : X100= 46.7%

Donc, le revenu de 46.7% de ménages est situé dans la tranche de 74.96 à 160.5$.

III.5. LA PART DE DEPENSE DE L'EDUCATION DANS LE REVENU DES MENAGES DU QUARTIER MAPENDO

Nous allons faire une analyse statistique afin de déterminer la part moyenne que les ménages utilisent par mois pour l'éducation.

Tableau n° 18 Répartition des dépenses les plus couteuses de l'enquêté

 

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage valide

Pourcentage cumulé

Valide

Logement

4

6,7

6,7

6,7

Loisir et divertissement

4

6,7

6,7

13,3

Education

36

60,0

60,0

73,3

Transport

2

3,3

3,3

76,7

Alimentation

14

23,3

23,3

100,0

Total

60

100,0

100,0

 

Source : notre enquête

Commentaire : Avec un total de 60 ménages, nous constatons que 36 parmi eux, soit 60.0% de nos enquêtés ont comme dépense la plus couteuse l'éducation de leurs enfants.

Tableau n°19 Répartition de dépenses mensuelles en éducation

 

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage valide

Pourcentage cumulé

Valide

5-20

2

3,3

3,3

3,3

21-35

10

16,7

16,7

20,0

36-50

8

13,3

13,3

33,3

51-65

18

30,0

30,0

63,3

66 et plus

20

33,3

33,3

96,7

Aucune

2

3,3

3,3

100,0

Total

60

100,0

100,0

 

Source : Notre enquête

Données mises en série, nous avons :

Tableau n°20 Répartition de données en série de dépense

de l'éducation

 

f

x

f.x

 

5-20

4

12.5

50

21-35

10

28

280

36-50

8

43

344

51-65

18

58

1044

66 et plus

20

148

2960

 
 
 
 

Total

60

-

4678

Source : Nos calculs à partir du logiciel SPSS

M = = 77,96$

Part de dépense de l'éducation dans le revenu : = 48.57$

En pourcentage, cela représente : X100= 30.26%

Commentaire : En effet, 4678$ est la somme que les ménages affectent aux dépenses de l'éducation avec une moyenne mensuelle de 77.96$ pour chacun d'eux.

CONCLUSION GENERALE

Nous voici au bout de notre travail qui porte sur « Revenu et dépenses de l'éducation dans les ménages du quartier Mapendo ».

L'objectif étant un accès effectif de l'éducation pour tous, nous avons voulu savoir la part affectée à l'éducation dans le revenu des ménages du quartier Mapendo.

De cela a découlé un certain nombre de questions qui soutient cette oeuvre :

· Comment se structurent les dépenses des ménages du quartier Mapendo ?

· Quelle est la part de dépense en éducation dans le revenu de ces ménages ?

Les hypothèses suivantes ont été émises d'après ces questions :

1. Les ménages du quartier Mapendo structureraient leur dépense en commençant par le logement, l'éducation, la santé et le transport, communication, et loisir viennent après ;

2. La part de dépenses en éducation dans le revenu des ménages du quartier Mapendo serait supérieure ou égal à 20% de leur revenu

Dans le but de vérifier ces hypothèses, nous nous sommes servis de la méthode statistique descriptive et de techniques documentaire, de questionnaire d'enquête et d'interview.

A la fin de cette étude, voici les résultats trouvés :

Ø Les ménages du quartier Mapendo affectent en moyenne 48.57$ aux dépensent en éducation sur un revenu mensuel moyen de 160.5$. La part que représente cette affectation est de 30.26% de ce revenu.

Avec ces résultats, nous pouvons infirmer la première hypothèse et confirmer la seconde.

.En fin, ne se croyant pas avoir épuisé toute la matière, nous prions à tout celui qui va nous lire de bien vouloir nous faire des suggestions et des critiques afin que nous puissions présenter prochainement un meilleur travail.

BIBLIOGRAPHIE

A. OUVRAGES

1. SHAERBEEK : Ménages à revenu modeste et consommation, impact sur la santé, Paris, 2011

2. M. GRAWITZ : Les Méthodes de recherche en Sciences Sociales, 4ème éd, Dalloz, Paris 1971

3. A. SILEM et J. ALBERTINI, Lexique d'Economie, 7è éd, Dalloz, Paris, 2002

4. E. BOSSERELLE, Economie Générale, éd Hachette, Paris, 2000

5. M. GILLS et M. ROEMER, Economie du développement, 2ème éd, De Boeck, Bruxelles

6. P. BEZBACKH et S. GHERARDI, Dictionnaire économique, Larousse-Le monade, 2000

7. Daniel WAGNER A., Alphabétisation et éducation des adultes, UNESCO, 2001

B. COURS

8. Paul SENZIRA, Finances publiques, Inédit, G3 Economie, UNIGOM, 2007-2008

9. Déogratias BUGANDWA M., Cours de statistique Descriptive, UNIGOM, Goma, 2013

10. Abbé Joseph LETAKAMBA, Cours d'Initiation à la Recherche Scientifique, UNIGOM, Goma, 2013

11. Déogratias CHIMERE A., Cours de gestion de ressources humaines, UNIGOM, GOMA, 2015

C. TFC ET MEMOIRES

12. Trésor AMANI, Revenu des portes de la ville de Goma et couverture des besoins de leurs ménages, TFC, Inédit, ISC/Goma, 2006

13. Eric CHIRUZA MUDERWA, Impact de la qualité de l'éducation sur le revenu individuel à Goma, Mémoire, inédit, UNIGOM, 2008

D. RAPPORTS DES RECHERCHES

14. Gratuité de l'enseignement en RDC, in Le potentiel

15. Rapport annuel 2013 du quartier MAPENDO

E. SITE INTERNET

16. http// : www.wikipedia/éducation.net

17. www.minepsprdc.org

18. Microsoft Encarta Junior 2009

TABLE DES MATIERES

.

* 1 http//:www.wikipedia/éducation.net

* 2 Microsoft Encarta Junior 2009

* 3 Gratien MOKONZI B., l'éducation pour tous d'ici 2015, Unikis, Kisangani, p.2

* 4 Daniel WAGNER A., alphabétisation et éducation des adultes, UNESCO, 2001, p.8

* 5 Nouveau Mémo, Encyclopédie, Larousse, Paris, 1999, p.312

* 6 J. Bremond et A. Geledan, Dictionnaire économique et social, Hatier, Paris, 1981

* 7 BIALE C., dictionnaire d'économie et des faits économiques et sociaux contemporains, Faucher, Paris, 1996, p.375.

* 8 HICKS cité par B. GUERIN, Dictionnaire d'Analyse économique, La découverte, Paris, p.132.

* 9 C. DECRYSE, Economie n 100 et quelques mots d'actualités, 2ème éd, De Boeck et Larcier B-100, Bruxelles, 2002, p.93.

* 10 BERZBAKH et all, Dictionnaire de l'Economie, Larousse-Le monde, 2000, p.488.

* 11 E. BOSSERELLE, Economie Générale, éd Hachette, Paris, 2000, p38.

* 12 A. SILEM et J. ALBERTINI, lexique d'économie, Dalloz, 8ème édition, Paris, p585.

* 13 DECRYSE, Op.cit, p.177.

* 14 BERZBAKH et al, op.cit, p.488.

* 15 Nouveau Mémo, Encyclopédie, Larousse, Paris, 1999

* 16 M. GILLS et M. ROEMER, Economie du développement, 2ème éd, De Boeck, Bruxelles, 2001, cité par Trésor AMANI ; Revenu des portes de la ville de Goma et couverture des besoins de leurs ménages, TFC, Inédit, ISC/Goma, 2006

* 17 Dictionnaire le petit LAROUSSE

* 18 Déogratias CHIMERE A., Gestion des ressources humaines, UNIGOM, Goma, 2015

* 19 P. SENZIRA, finances publiques, inédit, G3 économie, Unigom, 2007-2008

* 20 A. SILEM et J. ALBERTINI, Op.cit, p286.

* 21 P. BEZBACKH et S. GHERARDI, Dictionnaire économique, Larousse-Le monade, 2000, p.315

* 22 Ministère de l'EPSP (RDC), budget alloué à l'éducation, Annuaire 2010-2011, p.20

* 23 Malalcom Gillis-Dwight, Op.cit, p.35

* 24 T. Sam, Situation actuelle de la ville de Kolwezi en RDC, 20003-2004, p.20

* 25 Ministère de l'EPSP (RDC), Plan d'action de l'éducation pour tous, Kinshasa, 2010

* 26 Ministère de l'EPSP (RDC), Op.cit, p.27

* 27 Idem

* 28 Ministère de l'EPSP (RDC), Op.cit, p.28

* 29 P. Jacquemont et M. Raffinot, Op.cit, p.166

* 30 Ministère de l'EPSP (RDC), Op.cit, p.15

* 31 Idem

* 32 Gratuité de l'enseignement en RDC, in Le potentiel, p.1

* 33 P. Jacquemont et M. Raffinot, Op.cit, p.174

* 34 Ministère de l'EPSP (RDC), l'éducation pour tous, kinshasa, 2014

* 35 Ministère de l'EPSP (RDC), op.cit

* 36 Ministère de l'EPSP (RDC), les préalables de création d'une école en RDC

* 37 Ministère de l'EPSP (RDC), Organisation de l'Enseignement en RDC, Annuaire 2012

* 38 Déogratias BUGANDWA M., Cours de statistique Descriptive, UNIGOM, Goma, 2013, p4

* 39 Abbé Joseph LETAKAMBA, Cours d'Initiation à la Recherche Scientifique, UNIGOM, Goma, 2013, p25






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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius