WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

à‰tude cap sur l'utilisation des préservatifs dans la lutte contre les IST et VIH en milieu universitaire.

( Télécharger le fichier original )
par Marcel BAHATI RUSIMBUMBUKA
Institut Supérieur des Techniques Médicales de Goma (ISTM) - Licence 2014
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

I.4. GENERALITES SUR LES PRESERVATIFS15

Vers 1880, le premier préservatif en latex est produit mais il faudrait attendre les années 1930 pour que son utilisation se répande.

Cette "officialisation" de la capote va donner des ailes à de nombreux opportunistes. C'est ainsi qu'apparaissent, en 1883 sur le marché Petticoat lane, en

15 http://www.leroidelacapote.com/history.php ; consulté le 22/02/2014 à 05h15'

32

Angleterre, des boîtes de préservatifs arborant le visage de la reine Victoria ou celui du Premier ministre Gladstone.

Naissent également, en France cette fois, des réclames pour des " vêtements imperméables à usage intime ", au sein de publications légères, voire grivoises.

Ces magazines, aux titres évocateurs, Pour lire à deux, Le magazine de Paris, Le sourire, gardent toujours une colonne libre pour annoncer les nouvelles créations de Excelsior ou de la Librairie de la lune, maisons spécialisées dans l' " hygiène ", ainsi que la sortie de leurs nouveaux catalogues de vente par correspondance destinés à ceux qui, trop timides, n'osent aller en pharmacie.

En 1887, cette appellation "Capote anglaise" apparaît dans le "Journal des Goncourt" à propos de Victor Hugo: "Léon Daudet, qui m'accompagne et qui a assisté à l'ouverture de la maison de Hugo, disait que les armoires étaient bondées de "Capotes anglaises" d'un format gigantesque...et que c'était gênant de les faire disparaître en la présence de Madame Charles Hugo...!".

XXème Siècle.

Préservatifs pour Dames

La richesse et la diversité des produits de ces maisons n'ont rien à envier au catalogue de la célèbre et contemporaine Condomerie d'Amsterdam : préservatifs parfumés, aux formes et textures des plus surprenantes, avec réservoir - c'est une nouveauté en 1901 - ou bien rangés sous le double fond d'une honorable boîte de cigares de la Havane. N'oublions pas que ces préservatifs en " caoutchouc soie sans soudure ", qui portent les noms évocateurs de Crocodiles, Le rival protecteur ou Le voluptueux, sont lavables !

N'en déplaise à notre sens de l'hygiène ainsi qu'aux fabricants actuels qui ne cessent de clamer que "le préservatif ne sert qu'une seule fois", la capote de la Belle Epoque était garantie cinq ans ! On n'ose imaginer le moindre service après-vente pour ce type d'ustensile, ni la moindre réaction de clients contestant un vice de fabrication après trois années de tendre complicité.

Ainsi, après avoir été lavé, séché et talqué, à l'aide du Vérifior, "appareil nickelé, extensible, indispensable pour vérifier, sécher et rouler les préservatifs, ...", le préservatif attendait... la prochaine fois.

33

Au début du 20ème siècle existait aussi un préservatif féminin "Le Pratique" qui connu un franc succès. Entre-temps disparu pour renaître en 1992 sous le nom de "Femidom".

Ces années 1900 voient la naissance des premiers "bibis chatouilleurs", "porc-épics" et autres capotes aux extrémités fantaisistes. Au même moment, deux sénateurs, Béranger et de Lamarzelle, tentent sans succès, d'interdire la fabrication des préservatifs.

Alors que Littré, dans son Dictionnaire de médecin (1903), attribue toujours le condom à l'imaginaire docteur du même nom, apparaît l'appellation de "préservatif antiseptique" et disparaît l'utilisation du coecum de mouton. Le latex le remplacera, concurrencé un moment par une tentative déposée le 11 octobre 1910 et qui connut son heure de gloire : le fish-bladder.

Il s'agissait d'utiliser, comme préservatif, la poche à air qui permet au poisson de remonter à la surface de l'eau. Unique désagrément, pour lequel d'ailleurs on ne connaît pas d'explication précise, seuls les "fish-bladders" du poisson-chat et de l'esturgeon semblaient pouvoir contenter ceux qui ne souhaitaient pas prendre un risque de paternité. C'est également en ce début de siècle qu'un allemand, Richter, pense avoir trouvé une nouvelle explication au mot condom. Il viendrait, selon ses recherches, du mot perse Kendü (ou Kondü) qui serait un réceptacle, en intestin animal, utilisé par les paysans pour y entasser le blé. Cette proposition, fondée ou non, ne retint guère l'attention.

Les préservatifs en baudruche blanche.

Une deuxième révolution dans la production de produits en caoutchouc, dont le préservatif, est l'utilisation du latex liquide à la place du caoutchouc. Les techniques de production connaissaient également une évolution grâce à l'automatisation.

Le premier à utiliser ces techniques était British Latex Products qui s'appellerait plus tard London Rubber Company.

Il est à nouveau interdit dans le cadre de la politique nataliste après la première guerre mondiale. Le 27 janvier 1920 est créé, par décret, un ministère de l'Hygiène, d'Assistance et de Prévoyance sociales avec, à sa tête, Jules-Louis Breton, partisan de la reproduction à outrance et créateur de la médaille de la famille française qui récompense les familles, très, nombreuses. L'Angleterre ne semble pas

34

succomber aux diktats de la politique nataliste et les femmes anglo-saxonnes voient dans le préservatif une aubaine, une nouvelle forme de liberté, celle de choisir ou non sa grossesse. Leur argument est de taille : "Plus de femmes meurent durant leur grossesse que dans les mines."

Il connaît en revanche un succès croissant aux Etats-Unis : les GI's en emportent toujours dans leur paquetage. La fabrication des préservatifs n'est pourtant pas admise dans tous les Etats, la firme Youngs crée, en 1926, la marque "Trojan". La société gagne la confiance des drugstores, qui, outre-Atlantique, font office de pharmacie, après que les préservatifs eurent été l'exclusivité des bars, billards et bureaux de tabac. "Trojan" devient une telle institution qu'elle est plagiée dès l'année suivante. C'est ainsi qu'une fausse "Trojan - bas de gamme" est mise sur le marché, ce qui amène un certain C.I. Lee à comparaître pour contrefaçon. Ce dernier se défend en prétextant que le nom " Trojan " n'est pas déposé et rappelle, ironiquement, que la fabrication des préservatifs est illégale dans une partie du pays. Prenant C.I. Lee à son propre jeu, le tribunal le déboute, rappelant qu'il n'y a justement pas de loi fédérale interdisant la fabrication de préservatifs et écarte par là même un décret d'interdiction d'Antony Comstock qui prévoyait des peines de prison à qui ferait la promotion du codom. Nous sommes alors en 1929, la crise économique bat son plein, ce qui n'empêche nullement les premiers distributeurs de préservatifs de voir le jour aux Etats-Unis, alors que le pourcentage de caoutchouc peu fiable présent sur le marché avoisine 50%.

En 1930, la fabrication de latex liquide remplace le caoutchouc crêpe. Aujourd'hui encore, le latex liquide est à la base de la fabrication des préservatifs.

En 1932, une usine de préservatifs Durex, spécialisée dans la technique relativement nouvelle du latex, est construite à Hackney.

Les fabricants se livrent, jusqu'au début de la Seconde Guerre mondiale, à une " guerre des gangs " sans merci, au goût de délation, racket et insultes en tous genres. Cinq cents millions de préservatifs se vendront toutefois, en 1937, sur l'ensemble du territoire américain. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le caoutchouc venant à manquer, "Youngs" investira 250 000 $ pour tenter, en vain, de réaliser un préservatif en nylon.

La seule usine américaine de caoutchouc venait d'être bombardée à Pearl Harbour par les Japonais. Quatre mois plus tard, la fabrication de préservatif cesse. Pendant ce temps, les combats se poursuivent et les préservatifs font partie

35

intégrante du paquetage des militaires américains, mais aussi allemands. La Grande Guerre avait servi d'exemple. L'impératrice Augusta-Victoria avait alors interdit la capote dans le paquetage militaire contre l'avis pourtant expert du général Von Bissing, et la syphilis avait ainsi désarmé de nombreux combattants. Durant le second conflit mondial, mode d'emploi et textes sur l'hygiène furent joints aux préservatifs.

L'utilisation la plus étonnante du condom, durant cette période, se fera lors du débarquement américain baptisé "Opération Torch" à Alger, Oran et Casablanca le 8 novembre 1942, et le 6 juin 1944 en Normandie. Couvrant le canon des fusils, le préservatif protège les armes du sable et de l'eau. Comble de la sophistication, cette " fleur au fusil " était le seul et le plus simple élément protecteur qu'il n'était pas obligatoire de retirer pour " tirer un coup " ! Mais ne soyons pas naïfs, les préservatifs avaient tout de même pour vocation de permettre aux soldats d'aller régulièrement "aux putes" avec une capote en poche ou, à défaut, un ensemble "pro-kit ", (coton et chlorure de mercure) à utiliser après coup, "après le coup" comme cela se disait à l'époque.

Les prostituées avaient, elles aussi, tout intérêt à se protéger car, victimes d'une maladie transmissible sexuellement, elles étaient punies, les militaires risquant quant à eux une mise à pied.

Enfin, le préservatif servit aux marins de toutes les mers pour mettre à l'abri de l'eau rations alimentaires, allumettes ou cigarettes. L'idée fut reprise, plus tard, par les passeurs de drogue, appelés " fourmis " dans l'argot des professionnels. L'héroïne est enfermée dans de la cellophane, entourée de chatterton et enfilée dans une capote lubrifiée. L'ensemble séjournera dans l'anus du trafiquant durant son voyage.

En 1950, et essentiellement dans le sud des Etats-Unis, vingt-cinq mille distributeurs automatiques sont installés dans les toilettes publiques ou station-service, remplaçant le plus souvent des distributeurs de lames de rasoir qu'il fallut adapter.

En 1957, le tout premier préservatif lubrifié est lancé au Royaume-Uni.

En 1961, la marque DUREX commercialise le premier préservatif lubrifié.

La France, n'autorise la publicité sur le préservatif qu'en 1987, sous réserve d'obtention d'un visa de la part de l'Agence de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé, au même titre qu'un médicament.

36

Les années 1990, permettent aux nouvelles technologies une amélioration considérable du préservatif et la production de modèles beaucoup plus sophistiqués que ceux que connaissaient nos ancêtres. La dernière nouveauté est l'AVANTI de DUREX, fabriqué à partir d'un type de polyuréthane unique, le DURON, qui est deux fois plus résistant que le latex et permet d'obtenir un film plus fin afin d'augmenter les sensations.

XXIème Siècle.

Actuellement, le seul moyen contraceptif efficace pour l'homme et la femme, reste le préservatif. Mais ce dernier risque bien d'évoluer avec la mise au point en novembre 2000 par Michel Bergeron - Professeur à l'Université de Laval au Québec - d'un gel contraceptif inodore, incolore et imperceptible, protégeant contre les MST et même le virus du sida. Ce gel, baptisé "préservatif invisible", est composé de deux ingrédients : un gel polymère (liquide à la température extérieure, mais qui se gélifie à température corporelle) combiné d'un germe comme le sulfate de sodium laurylé. Pour l'instant, la méthode testée sur des souris a donné de bons résultats.

L'avenir nous dira si ce gel est applicable à l'homme.

Types de préservatifs (selon les genres)

Il existe deux types de préservatifs, nous basant sur les types de sexe.

A. Préservatif masculin (Condom) voir ci-dessus

B. Préservatif féminin (Femidom) :

Le préservatif féminin avait été proposé, en France, au début du 20e siècle comme contraceptif. Un préservatif féminin en polyuréthane, mis au point en 1992, a été commercialisé en France en 1999. Il reste peu connu et peu utilisé. Il est relativement coûteux en dehors de programmes sanitaires publics ou associatifs, et de distributions gratuites ponctuelles.

Avantage de l'utilisation des préservatifs

Certaines études montrent que l'utilisation systématique du préservatif masculin réduit d'environ 80 % le risque de transmission du HIV. En principe, le préservatif féminin, utilisé de façon correcte et systématique, est à même d'assurer une protection contre les infections au moins égale à celle du préservatif masculin. Pour les femmes, le risque d'infection par le HIV lors d'un rapport sexuel réceptif vaginal, estimé à 1 pour 1 000 sans préservatif, deviendrait environ 0,2 pour 1000 avec utilisation d'un préservatif.

Les principaux avantages du préservatif féminin en polyuréthane sur le

37

préservatif masculin sont la possibilité d'insérer et de retirer le préservatif à distance du rapport sexuel ; le moindre risque de glissement accidentel, s'il est mis en place correctement ; l'absence de pression sur le pénis, plus réceptif aux sensations ; une meilleure résistance ; l'absence de détérioration par la chaleur et l'humidité.

Le préservatif féminin donne plus d'autonomie aux femmes s'il est facilement disponible et à un coût similaire à celui du préservatif masculin.

CONTRE-INDICATIONS ET EFFETS « NEFASTES » RAPPORTES DES PRESERVATIFS16

Les inconvénients du préservatif féminin sont : les difficultés lors de son insertion, liées à la présence des anneaux ; son aspect inhabituel et poisseux en raison du lubrifiant ; sa taille ; une sensation de froid ; des difficultés à le faire accepter par le partenaire. Certains utilisateurs déplorent le bruit du polyuréthane au cours des rapports sexuels ; pour d'autres la lubrification est jugée excessive. Un des obstacles majeurs à son usage courant réside aussi dans son prix de vente, en général beaucoup plus élevé que celui du préservatif masculin en latex

Un obstacle à l'utilisation du préservatif masculin serait qu'il diminue les sensations de plaisir chez les hommes et chez les femmes, d'autant plus que le préservatif serait plus épais. Certains auteurs suggèrent que l'emploi d'un lubrifiant hydrosoluble améliore la sensibilité.

L'usage simultané d'un préservatif masculin et d'un préservatif féminin est déconseillé, car la friction risque de faire glisser le préservatif masculin du pénis, de pousser l'anneau extérieur du préservatif féminin dans le vagin, ou de déchirer les préservatifs.

Le latex des préservatifs masculins a été mis en cause dans des réactions d'allergie : l'origine allergique n'est parfois pas reconnue car la symptomatologie est souvent fruste, notamment chez la femme où un prurit vaginal (apparaissant 30 à 60 minutes après un rapport sexuel) est parfois pris à tort pour une vaginite. Quelques cas de manifestations générales graves ont été rapportés.

Dans l'ensemble des études sur le préservatif féminin en polyuréthane, il n'a pas été signalé d'effets indésirables locaux sérieux après un recours répété à ce type de préservatif, en dehors des désagréments gênant l'acceptation (surtout des douleurs pour la femme ou pour l'homme).

16 Préservatifs féminins et masculins, Idées-Forces tirées de la Revue Prescrire. Mise à jour au N°282 (Avril 2007).

17 Idem

38

Quelques incidents mécaniques ont été rapportés lors de l'utilisation du préservatif féminin, tels qu'un glissement de l'anneau externe dans le vagin, ou un passage du préservatif hors du vagin.

Praticité, dispositifs médicaux et réglementation17

Il est important de faire une démonstration de mise en place du préservatif. Un entraînement préalable est à conseiller éventuellement, afin de limiter autant que possible les erreurs de manipulation et la gêne lors des premières utilisations. L'inexpérience des utilisateurs est le principal facteur favorisant la rupture des préservatifs masculins.

Pour sortir le préservatif masculin de son emballage individuel, le mieux est de déchirer ce dernier avec les mains, et non des ciseaux ou les dents. Au cours des manipulations, il importe de faire attention aux ongles et aux bagues susceptibles d'érafler le latex.

Le préservatif est à placer à l'extrémité de la verge en érection, la partie enroulée vers l'extérieur. Il faut ensuite le dérouler jusqu'à la base de la verge ; le mettre en place après l'avoir déroulé n'est pas évident et risque de créer des zones d'étirement. Après éjaculation, le mieux est que l'homme se retire en maintenant la base du préservatif masculin avant d'ôter le préservatif et de le jeter.

Il existe depuis 1985 une norme de qualité des préservatifs masculins (norme NF), à laquelle tous les préservatifs masculins distribués en France doivent satisfaire. La mention de la norme NF sur l'emballage de ces préservatifs est obligatoire en France.

Les préservatifs masculins sont conçus pour l'usage unique et leur réutilisation est à éviter absolument, même à l'occasion de rapports sexuels rapprochés.

Les préservatifs en latex sont à conserver dans un endroit frais et sec, en évitant l'exposition au soleil, ainsi que le stockage prolongé dans la boîte à gants de la voiture, dans les poches intérieures des vêtements, etc.

En raison de son coût élevé, le préservatif féminin est parfois réutilisé, bien qu'il soit un dispositif à usage unique. Diverses études ont évalué les conséquences des procédures de lavage, séchage, désinfection : l'usage unique reste préférable, mais une réutilisation n'est pas totalement exclue dans certains contextes.

39

Le préservatif féminin, destiné à être introduit dans le vagin, est formé d'une poche de polyuréthane transparent, munie de deux anneaux souples : l'un des anneaux, de 5 cm de diamètre environ, libre à l'intérieur de la poche, facilite son insertion et en maintient le fond contre le col de l'utérus ou les culs-de-sac vaginaux ; l'autre anneau, de 7 cm de diamètre environ, soudé à l'entrée de la poche, doit se placer à l'extérieur du vagin, recouvrant la vulve et permettant de maintenir le préservatif en place.

40

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery