WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

à‰tude cap sur l'utilisation des préservatifs dans la lutte contre les IST et VIH en milieu universitaire.

( Télécharger le fichier original )
par Marcel BAHATI RUSIMBUMBUKA
Institut Supérieur des Techniques Médicales de Goma (ISTM) - Licence 2014
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

E.S.U

INSTITUT SUPERIEUR DES TECHNIQUES MEDICALES
ISTM/ GOMA
B.P. 176 GOMA

CONNAISSANCES, ATTITUDES ET PRATIQUES RELATIVES A

L'UTILISATION DES PRESERVATIFS DANS LA LUTTE CONTRE

LES INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES ET LE

VIH/SIDA EN MILIEU UNIVERSITAIRE : cas des étudiants

de l'ISTM/Goma du 05 février au 05 Juillet 2014

Mémoire présenté et soutenu en vue de l'obtention du grade de Licencié en Santé Publique

Par : BAHATI RUSIMBUKA Marcel

Directeur : CT NTAMABYARIRO UWIMANA Alphonse Encadreur : Ass2. Dr Richard KABUYANGA

Année Académique 2O13- 2O14

DEDICACE

A notre épouse MUHAMBIKWA Françoise ;

A nos enfants ;

A toute la famille RUSIMBUKA Médard ;

A tous les RUSIMBUKA ;

A toute la famille KABOLO ;

A la famille KASIWA-KA-MUHESI Joseph ;

BAHATI RUSIMBUKA Marcel

II

REMERCIEMENTS

Nous remercions très sincèrement :

y' Dieu le Tout Puissant sans Qui, ce travail ne verrait jamais le jour ;

y' Notre directeur de mémoire Monsieur le CT NTAMABYARIRO UWIMANA Alphonse et notre encadreur de mémoire Monsieur l'assistant Dr Richard KABUYANGA pour l'attention, la patience, les conseils et critiques dont vous avez fait preuve durant la réalisation du présent travail ;

y' Nos lecteurs : le CT MUCHANGA et l'assistant Dr Claude dont les remarques nous ont servi de guide pour parachever notre travail ;

y' Tous les membres de notre famille qui, de près ou de loin, ont contribué à notre formation intellectuelle ;

y' L'ensemble des enseignants de l'ISTM-Goma pour le dévouement et le sacrifice à notre formation ;

y' Tous les enseignants de notre cursus depuis l'école primaire jusqu'à l'université en passant par l'école secondaire ;

y' Nos camarades d'auditoires, amis et connaissances ;

y' Toutes les personnes qui, de près ou de loin, d'une manière ou d'une autre, ont contribué à l'aboutissement de ce travail ; nous ne l'aurions jamais fait sans votre participation.

BAHATI RUSIMBUKA Marcel

III

SIGLES ET ABREVIATIONS

ADN : Acide désoxyribonucléique

ARN : Acide ribonucléique

CAP : Connaissances Attitudes et Pratiques

CMV : Cytomégalovirus

CNLS : Conseil National de Lutte contre le SIDA

CT : Chef de travaux

Dr. : Docteur

HPV : Human papilloma virus

Ind. : Indéterminé

IST : Infection sexuellement transmissible

ISTM : Institut supérieur des techniques médicales

LCR : Liquide céphalorachidien

LGV : Lymphogranulomatose vénérienne

MST : Maladie sexuellement transmissible

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

PNLS : Programme National de Lutte contre le Sida

PNMLS : Programme National Multisectoriel de Lutte contre le Sida

% : Pourcentage

RDC : République démocratique du Congo

SIDA : syndrome d'immunodéficience acquise

SPSS : statistical package for social sciences

TFC : travail de fin de cycle

TPHA : Treponema Pallidum Hemagglutinations Assay

UNIGOM : Université de Goma

URD : Unité de recherche démographique

VDRL : Venereal Disease Research Laboratory

VHC : Virus de l'Hépatite C

VHS : Virus de l'herpès simplex

VIH : Virus de l'immunodéficience humaine

iv

RESUME

Cette étude intitulée « Connaissances, attitudes et pratiques relatives à l'utilisation des préservatifs dans la lutte contre les infections sexuellement transmissibles et le VIH/SIDA en milieu universitaire » répond au besoin de cerner le niveau des savoirs, de savoir-faire et savoir-être des étudiants de l'ISTM-Goma sur l'utilisation des préservatifs pour lutter et se protéger des IST.

Sur le plan méthodologique, l'étude a porté sur 1039 étudiants représentés par 281 étudiants de l'Institut Supérieur des Techniques Médicales de Goma, inscrits en G1, G3 et L2 au cours de l'année académique 2013-2014 ; constituant notre échantillon. Il ressort de l'étude les résultats suivants :

· Sur la connaissance des préservatifs

La quasi-totalité des étudiants connait le préservatif (94,2%). Les canaux d'information sur le préservatif restent l'école, le partenaire sexuel, les amis et les médias.

Plus de 70% des étudiants connaissent deux types de préservatifs : le masculin et le féminin.

La quasi-totalité ; 97,7% des étudiants déclarent que le préservatif protège des IST. Ainsi, la totalité des étudiants (répondants) disent que le préservatif est à usage unique.

· Sur les attitudes et pratiques des étudiants face au préservatif

83,4% des étudiants de l'ISTM-Goma utilisent le préservatif lors des relations

sexuelles.

Les étudiants utilisent plus le préservatif (90%) que les étudiantes (71,3%).

L'âge n'influence pas l'utilisation des préservatifs lors des relations amoureuses.

La moitié des étudiants de l'ISTM-Goma utilisent le préservatif lors des rapports

sexuels occasionnels (52,7%).

Seuls 25,4% des étudiantes de l'ISTM utilisent systématiquement le préservatif

contre 22,2% des étudiants.

Environ 3/4 des étudiants de l'ISTM utilisent le préservatif depuis longtemps (plus de 2

ans) ; soit 69,2%.

V

Les étudiants de l'ISTM-Goma imposent l'utilisation du préservatif à leurs partenaires sexuels à 63,7%.

Plus de la moitié des étudiants annulent le rapport sexuel lorsque le partenaire sexuel refuse l'utilisation du préservatif.

La déchirure est le désagrément le plus cité par les étudiants : 65,8%.

Les étudiants qui n'utilisent pas le préservatif lors des relations amoureuses déclarent que leur croyance religieuse les en empêche ; environ la moitié des répondants.

Only 25.4% of women of the SIMT consistently using condoms compared to 22.2% of men.

vi

SUMMARY

This study entitled "Knowledge, attitudes and practices relating to the use of

condoms in the fight against sexually transmitted infections and HIV/AIDS in academic environment» meets the need to identify the level of knowledge, know-how and know-be students of the ISTM-Goma on the use of condoms to fight and protect themselves from STI.

Methodologically, the study focused on 1039 students represented by 281

students Superior Institute of Medical Technics of Goma, registered in G1, G3, and L2 in the academic year 2013-2014 constituting our sample.

The study shows the following results:

· Knowledge of condoms

Almost all of the students knows the condom (94.2%). Information about condom use channels remain the school, sexual partner, friends and media.

More than 70% of the students know two types of condoms: the masculine and the female.

Almost all ; 97.7% of students say that condoms protect from STI.

Thus, all of the students (respondents) say that the condom is for single use.

· On the attitudes and practices of students facing the condom : 83.4% of the
students of the ISTM-Goma using condoms during sexual relations.

Masculine students use more condoms (90%) than female students (71.3%). Age does not influence the use of condoms in relationships.

Half of the students of the SIMT-Goma using condoms during casual sexual relations (52.7%).

VII

About 3/4 of the SIMT students use the condom for a long time (over 2 years); or 69.2 %.

SIMT-Goma students require the use of condoms to their sexual partners to 63.7%.

More than half of the students cancel intercourse when the sexual partner refuses the use of condoms.

The tear is the most quoted inconvenience by students: 65.8%.

Students who do not use condoms when relationships say that their religious belief prevented ; about half of the respondents.

viii

Liste des tableaux et graphiques

Tableau 1. Répartition de nos enquêtés selon l'âge 44

Tableau n°2. Répartition des enquêtés selon le sexe 44

Tableau n°3. Répartition des enquêtés selon le Statut matrimonial 45

Tableau n°4. Répartition des enquêtés selon le niveau d'étude (cycle) 45

Tableau n°5. Répartition des enquêtés selon la croyance religieuse 46

Tableau n°6. Effectifs des enquêtés selon la connaissance du préservatif 46

Graphique n°1. Représentation (des effectifs) des enquêtés selon la source d'information sur le

préservatif 47

Tableau n°7. Le nombre (de types) de préservatifs connus par les enquêtés 47

Tableau n°8. Répartition des enquêtés selon les types de préservatifs connus 48

Tableau n°9. Avis des enquêtés sur la protection du préservatif contre les IST 48

Tableau n°10. Répartition des enquêtés selon l'apprentissage du port du préservatif 49

Tableau n°11. Avis des enquêtés sur la réutilisation du préservatif 49

Tableau n°12. Répartition des enquêtés selon l'utilisation du préservatif 49

Tableau n°12.a. Utilisation du préservatif et données socio-démographiques 50

Tableau n°13. Répartition des enquêtés selon le degré (fréquence) d'utilisation du préservatif 51

Tableau n°14. Répartition des enquêtés selon (la période) le début d'utilisation du préservatif 51

Graphique n°2. Représentation des utilisateurs des préservatifs (%) selon la source

d'approvisionnement 52

Tableau n°15. Répartition des enquêtés selon l'imposition du préservatif 52

Tableau n°16. Attitude des enquêtés en cas de refus d'utilisation du préservatif par le/la partenaire

sexuel /lle 53

Tableau n°17. Enquêtés et désagrément dans l'utilisation du préservatif 54

Tableau n°18. Répartition des enquêtés victimes d'un désagrément selon le type de désagrément

connu 54
Graphique n°3. Représentation de l'attitude des utilisateurs de préservatifs face à la déchirure du

préservatif 55

Tableau n°19. Avis des enquêtés sur l'utilisation des préservatifs dans la lutte contre les IST 55

Tableau n°19.a. Acceptation du préservatif et sexes dans la lutte contre les IST 56

Tableau n°20. Répartition des enquêtés selon le motif de non utilisation du préservatif 57

Tableau n°21. Répartition des enquêtés et IST 57

Tableau n°21.a. Utilisation des préservatifs et IST 58

1

INTRODUCTION

0.1. Problématique

De tous les continents, c'est en Afrique que les IST/VIH-SIDA se propagent le plus rapidement. En dépit d'une inflexion à la baisse de leur vitesse de propagation relevée ces dernières années, les projections de l'ONUSIDA et de l'OMS continuent de faire craindre le pire si des actions toujours plus énergiques ne sont pas prises afin de faire face à la menace.1

Dans le cadre de la lutte contre les IST/VIH/sida, la plupart de pays africains se sont dotés d'un Conseil National de Lutte contre le sida (CNLS) et d'un Programme National de Lutte contre le Sida (PNLS) dont la vocation première est de prévenir la transmission du VIH et d'en freiner la propagation. En appui à cette réaction des Etats, de nombreux organismes internationaux multiplient, grâce aux médias de masse, des actions d'information, d'éducation, de sensibilisation et de marketing social non seulement pour faire prendre conscience des risques que représentent les IST/VIH/sida pour la population sexuellement active, mais aussi pour lui fournir à moindre coût, des préservatifs.

Les effets conjugués des interventions multiformes d'éducation et/ou de sensibilisation et les opérations de marketing social du préservatif ont concouru à faire prendre à la population sexuellement active une conscience de plus en plus grande du risque d'être infecté par le VIH et à rendre le préservatif plus proche d'elle. Cependant, force est d'admettre qu'en dépit de ces actions, le véritable changement de comportements, notamment l'utilisation consistante du préservatif lors des rapports sexuels à risque, tarde à s'opérer et à s'enraciner dans les réflexes de cette population, de sorte que la menace que constitue le VIH/sida continue de peser lourdement sur elle.2

Dans leur explication des résistances au changement de comportements sexuels dans les sociétés africaines, plusieurs auteurs ont avancé que les programmes de sensibilisation mis en oeuvre jusqu'alors dans ces sociétés ne sont

1URD (2006) «Prévalence du VIH chez les jeunes, connaissances attitudes et pratiques en matière de VIH/SIDA auprès de la population générale au Togo et sur la disponibilité et l'accès au préservatif» ; Rapport d'étude, Lomé, Mars 2011, p1.

2 Idem

2

parvenus, ni à affaiblir les préjugés défavorables dont le condom est victime, ni à vaincre les réticences sans fondement de nombreux individus à se protéger lors des rapports sexuels. Aussi, compte tenu de la pluralité des contraintes liées à l'utilisation du condom, des conditions différentielles de vie des individus et de la diversité des expériences sexuelles, il importe de promouvoir dans chaque contexte social, un programme de sensibilisation adapté qui aurait pour vocation, non seulement d'informer et d'éduquer la population sexuellement active sur les risques de contracter les IST/VIH/sida, mais aussi de corriger, voire d'annihiler, les idées et perceptions fausses ou non fondées qu'une partie de cette population continue d'entretenir sur le VIH/sida et le préservatif. En clair, selon le contexte social, les programmes de lutte contre les IST/VIH/sida, gagnent à intégrer des actions de sensibilisation qui donnent du préservatif une image plus favorable et qui accroissent son acceptation par les individus sexuellement actifs.3

Tous les jours au cours de l'année, l'humanité toute entière et la RDC en particulier subissent le drame provoqué par d'innombrables décès dus à l'impact des MST et celui de l'infection à VIH/SIDA qui frappe toutes les couches de la population mondiale et surtout les jeunes.

Selon le rapport publié par l'ONUSIDA en 2006, on estime que 38,6 millions de personnes vivent avec le VIH dans le monde, 2,8 millions de décès dus au SIDA et 4,1 millions (3,4-6,2 millions) des nouvelles infections du VIH au cours de l'année 2005.4

D'après les estimations, en 2012, 35,3 (32,2-38,8) millions de personnes vivaient avec le VIH dans le monde. On constate une augmentation par rapport aux années précédentes due à l'augmentation du nombre de personnes sous thérapie antirétrovirale. À l'échelle mondiale, 2,3 (1,9-2,7) millions de nouvelles infections à VIH ont été signalées, soit un recul de 33 % par rapport aux 3,4 (3,1-3,7) millions de 2001. Les décès liés au sida enregistrent également une baisse, passant de 2,3 (2,12,6) millions en 2005 à 1,6 (1,4-1,9) million en 2012.5

En Afrique on comptait en 2009 plus de 25 millions de séropositifs et elle héberge environ 70% des personnes infectées de la planète. La pauvreté,

3 URD (2006) op.cit.

4 MIZABA MAKELELE Bernard : Utilisation des préservatifs en milieu universitaire, cas de la faculté de Médecine de l'UNIGOM, TFC, 2006-2007, Inédit.

5 ONUSIDA ; Rapport sur l'épidémie mondiale de SIDA ; 2013, p4.

3

l'inégalité entre les sexes et le déplacement des personnes du fait d'un conflit ou d'une catastrophe naturelle constituent les facteurs socioéconomiques susceptibles d'accroître la vulnérabilité des personnes à l'infection du VIH.6

En 2011, on estimait à 69% des cas des infections en Afrique.

En RDC, la prévalence du VIH/SIDA était de 3,5% en 2005, de 4% en 2006 et dans la partie Est du pays, précisément dans la ville de Goma, en 2005, la prévalence du VIH/SIDA était de 5,8%.7

Au cours de l'année 2007, la RDC présentait une prévalence du VIH/SIDA de 4,3% par rapport au monde, avec 6,7% de nouvelles infections à VIH.8 Dans la province du Nord-Kivu, la prévalence, au cours de cette année était de 3,5%.9

Durant l'année 2011, la prévalence du VIH en RD Congo était de 2,57%10 dans la population générale ; et toutes les provinces étaient frappées. Hommes ou femmes, jeunes ou vieux, tous paient un lourd tribut à cette maladie. La situation s'est aggravée davantage avec l'état de troubles civils qui a sévi dans le pays surtout à l'Est de la République. Les mouvements de personnes réfugiées et déplacées (Rwanda, Burundi, Ouganda), dont la séroprévalence est difficile à évaluer à cause de leur mobilité et de leur précarité, ainsi que les actes de viol trop fréquents ont augmenté l'impact du SIDA dans la population.11

Aujourd'hui, cette pandémie a fait des ravages et s'est imposée au pays comme l'un des problèmes prioritaires de développement au regard de sa vitesse de propagation et des conséquences dévastatrices sur le plan économique et socio-sanitaire du pays.12

Vue cette tendance d'augmentation de la prévalence au fil des années, le choix d'un moyen de prévention contre cette pandémie du VIH/SIDA s'avère indispensable pour arrêter la contamination des personnes non encore infectées.

Ce choix dépend de plusieurs facteurs comme l'âge, le sexe, la religion, la culture et la catégorie socioprofessionnelle.

6 Rapport ONUSIDA 2009 ; 09 AIDS Epidemic Update.

7 Province du Nord-Kivu : Document de stratégie de réduction de la pauvreté, décembre 2005, p65.

8 Rapport du PNMLS : LUTTE CONTRE LE VIH ET LE SIDA EN RDC, REALISATIONS ET DEFIS, 2008.

9 Idem

10 PNMLS : Rapport d'activité sur la riposte au VIH/SIDA en RD Congo, 2012, p5.

11 Médecins d'Afrique : « Sensibilisation VIH à Goma/ Nord Kivu dans le cadre de la Journée Mondiale

de Lutte contre le VIH », Rapport d'activités, Décembre 2011, p2.

12 Idem

4

Parmi les moyens envisagés pour la prévention des populations contre les infections, l'utilisation des préservatifs est encore le meilleur mais elle suscite une longue observation au sein des groupes d'individus.

Si nous observons la prévalence du VIH à l'Est de la RDC, elle nous montre que la pandémie continue à infecter d'autres personnes, or l'utilisation des méthodes locales, surtout l'utilisation systématique et correcte du préservatif masculin en latex est préconisée comme l'un des principaux moyens d'interrompre la propagation des MST et l'infection à VIH.

Mais, vue la difficulté qu'ont de nombreuses femmes à convaincre leur partenaire d'utiliser le préservatif masculin, le préservatif féminin offre aux femmes une possibilité supplémentaire importante de se protéger elles-mêmes et leurs partenaires des grossesses non désirées et des infections sexuellement transmissibles.

Les étudiants étant classés parmi les catégories socioprofessionnelles à risque vis-à-vis de ces infections (population sexuellement active) et économiquement active, cette discussion ne les épargne pas.

C'est ainsi que pour bien évaluer leurs savoir, savoir-être et savoir-faire sur l'utilisation des préservatifs, notre travail s'articulera autour d'une problématique basée sur les questions suivantes :

- Les étudiants ont-ils des connaissances suffisantes en matière des préservatifs ?

- Quels comportements adoptent-ils face aux IST et VIH/SIDA ?

- Les étudiants connaissent-ils l'utilité (avantage) des préservatifs ?

- Les-utilisent-ils ? Entre le condom et le préservatif féminin, lequel est le plus utilisé par les étudiants ?

- Depuis combien de temps les utilisent-ils ?

- Les variables âge, religion, facteurs sociaux et personnels influencent-ils la non-utilisation des préservatifs ?

0.2. HYPOTHESES

Conformément au développement de notre problématique, nous pouvons formuler les hypothèses de ce travail de la manière suivante :

- Les étudiants connaitraient suffisamment les préservatifs et leur utilité.

5

- Bon nombre des étudiants n'utiliseraient le préservatif que lors des relations

sexuelles habituelles (de routine) non lors des rapports sexuels occasionnels. - La perception et l'acceptation des préservatifs dans la lutte contre les IST

seraient différentes chez les étudiantes et chez les étudiants.

- Les facteurs sociaux et personnels, l'âge et la religion auraient une influence sur l'utilisation des préservatifs.

- Les IST seraient plus fréquentes chez les étudiants n'utilisant pas le préservatif dans leurs relations sexuelles que chez ceux qui les utilisent.

0.3. OBJECTIFS DU TRAVAIL

Pour le travail que nous effectuons, en vue de vérifier les hypothèses que nous nous sommes fixées, nos objectifs sont :

- Décrire le profil socio-démographique de nos enquêtés et vérifier leur influence sur l'utilisation des préservatifs ;

- Déterminer le niveau de connaissance et les attitudes des étudiants sur l'utilisation des préservatifs dans la lutte contre les IST et VIH/SIDA ;

- Vérifier depuis combien de temps les étudiants utilisent les préservatifs ;

- Enumérer les conséquences évoquées par les non utilisateurs quant aux IST ; - D'identifier la proportion des étudiants qui utilisent systématiquement le préservatif par rapport à ceux qui l'utilisent occasionnellement.

0.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Vu le caractère croissant de la proportion de la pandémie du SIDA et l'augmentation de la prévalence au fil des années dans la province du Nord-Kivu et dans la ville de Goma en particulier et vu encore que les étudiants constituent la couche socioprofessionnelle la plus exposée aux maladies sexuellement transmissibles et à l'infection au VIH de par leur activité sexuelle, cela nous a poussé de faire une étude sur l'utilisation des préservatifs en milieu universitaire, afin de constater s'ils utilisent le préservatif comme ils sont informés et tel que recommandé ; à chaque rapport sexuel occasionnel.

Ce travail nous permettra de constater l'impact de la sensibilisation au comportement des personnes considérées comme informées et éduquées sur le sujet.

6

Ceci permettra aussi à tout lecteur de connaître les maladies sexuellement transmissibles et leurs effets sur l'organisme afin d'adopter des comportements responsables.

Après avoir identifié les motifs du rejet d'utilisation des préservatifs pour certains étudiants, cette étude pourra aider le personnel de santé à définir d'autres stratégies de sensibilisation de la masse populaire pour lutter et prévenir les IST.

Ce travail permettra également à tout agent sanitaire d'avoir une idée sur la conception qu'ont les étudints face au préservatif et, pour ce fait, lui permettra de développer des mécanismes quant à l'acceptation du préservatif par ceux qui sont exposés aux différentes IST et VIH/SIDA en vue de ne pas constituer un support de propagation des ces infections.

0.5. DELIMITATION DU SUJET

Cette étude des connaissances, attitudes et pratiques des étudiants relatives à l'utilisation des préservatifs est un travail prospectif allant du 05 février au 05 Juillet 2014.

Notre étude s'est déroulée en République Démocratique du Congo, Province du Nord-Kivu, Ville de Goma ; chez les étudiants inscrits à l'Institut Supérieur des Techniques Médicales de Goma ; au cours de l'année académique 2013-2014 ; au programme de G1, G3 et L2 toutes sections et options confondues.

Elle a ses limites fixées par les critères d'inclusion.

0.6. SUBDIVISION DU SUJET

Le présent travail est subdivisé comme suit :

· Une partie introductive qui porte sur la problématique, les hypothèses, les objectifs et l'intérêt du sujet.

· Un premier chapitre : consacré aux généralités sur les maladies sexuellement transmissibles, le VIH/SIDA et les préservatifs.

· Un deuxième chapitre : parlera des matériels et méthodologie de recherche.

· Un troisième chapitre qui présentera les résultats de l'étude

· Un quatrième chapitre qui concerne la discussion

· Enfin, la conclusion et les recommandations.

7

0.7. DIFFICULTES RENCONTREES

Au cours de l'évolution de notre mémoire, nous nous sommes heurtés à différentes difficultés et que nous avons surmontées par le concours de nos ainés et camarades.

Parmi ces difficultés, nous citons :

- Le moment de l'enquête coïncidant avec la période de stage des enquêtés et des enquêteurs ;

- La combinaison de la recherche avec les cours, le stage et la session des examens ;

- La non-réponse de certains enquêtés, dont 3 ;

- Le coût supplémentaire engendré du fait de l'accessibilité difficile des enquêtés car il fallait les chercher soit sur les différents lieux de stage, soit les attendre au campus le jour de leurs examens.

8

CHAPITRE I. REVUE DE LA LITTERATURE ET GENERALITES SUR LES INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES, LE VIH/SIDA ET LES PRESERVATIFS

I.1. REVUE DE LA LITTERATURE

En vue de bien mener notre étude, il s'avère nécessaire de faire recours aux travaux effectués par nos prédécesseurs qui ont travaillé sur l'utilisation des préservatifs dans la lutte contre les infections sexuellement transmissibles en milieu universitaire.

1) Mamadou Chérif BAH dans son travail intitulé Connaissance, Attitudes et Comportements vis-à-vis des IST/SIDA trouva le résultat suivant :

- indique qu'un peu plus de sept femmes sur dix (71 %) et une proportion plus élevée d'hommes (82 %) ont déclaré qu'on pouvait limiter les risques de contracter le VIH/sida en utilisant des condoms. En outre, 88 % des femmes et 92 % des hommes ont cité la limitation des rapports sexuels à un seul partenaire fidèle et non infecté.

- la quasi-totalité des femmes (97 %) et des hommes (99 %) ont déclaré avoir entendu parler du VIH/sida.

2) Dr Sobze Sanou Martin ; lors de son étude basée sur l'utilisation et la perception du préservatif, et sur les connaissances, attitudes et pratiques vis-à-vis du préservatif féminin trouva que :

- 76% utilisent le préservatif, contre 24%. Parmi les utilisateurs, 48% dénotent une diminution du plaisir sexuel. Parlant du préservatif féminin, 74,5% et 88,5% des hommes et femmes respectivement, connaissent son existence, mais seulement 8% et 9,9% l'utilisent; la «diminution du plaisir sexuel» (76,5% vs 96,3%) et l'état «Encombrant/Difficilement à enfiler» (34% vs 42,5%) étant les raisons évoquées. La grande majorité préfère le préservatif masculin en raison de sa facilité d'utilisation (81,6% vs 81,3%). Cette éducation sexuelle était plus reçue par les médias (74,7%) que des parents (5%).

3) R.Belkaid et MK. Graba : dans l'enquête sur la perception et les connaissances sur le sida (1992) (étudiants en médecine d'Alger): obtinrent que 93,9% avaient un bon niveau de connaissances sur la maladie ; 83,4% connaissaient les modes de

9

transmission ; 63,13% connaissaient les mesures de prévention ; 86% des étudiants ne connaissaient pas l'utilisation d'un préservatif ; l'âge moyen du 1er rapport sexuel est de 18,5 ans chez les garçons contre 21,2 ans chez les filles.

4) Malek.H. et coll. : lors de l'enquête CAP sur l'infection à VIH chez les jeunes en milieu universitaire et de formation professionnelle (Secteur Sanitaire de Kouba, 2002) ont montré que 13,81% avaient eu une relation sexuelle, dont 4/5 d'entre eux l'avaient fait avant 20 ans et dans 75% des cas, les relations avaient eu lieu avec un seul partenaire ; 41,17% des garçons les avaient eues avec plusieurs partenaires.

5) F.Toudeft et coll. : dans l'enquête comportementale chez les jeunes de la commune de Tizi-Ouzou, 2006, ont montré que malgré les connaissances élevées en matière de VIH/sida, sur sa transmission et sur les méthodes de prévention, les comportements à risque demeurent élevés (34,9%ont déclaré avoir plusieurs partenaires avec un nombre moyen de partenaires de 7 dont 8,1% d'entre eux avec des professionnel(le)s du sexe; ces rapports sont protégés seulement dans 51,7% des cas) ; enfin, 21,4% déclarent avoir eu des rapports avec un partenaire non régulier durant les 12 derniers mois et ce dernier n'est protégé que dans 44,2% des cas.

6) Une enquête sur le comportement des jeunes face aux IST/VIH/sida, réalisée dans les wilayas d'Alger et de Boumerdes en 2006/2007, a montré que la séropositivité est connue chez 64,4% des étudiants sans différence entre le genre, 49,8% savent que le préservatif est un moyen de protection. Les garçons sont plus nombreux (42,2%) que les filles (10,7%) à avoir des relations sexuelles; l'âge au 1er rapport sexuel est inférieur à 18 ans dans 42,6% des déclarants et 34% des garçons versus 8,5% des filles ont déclaré avoir eu des relations sexuelles avec un partenaire non régulier dans les 12 derniers mois.

7) L'URD (2006) «Prévalence du VIH chez les jeunes, connaissances attitudes et pratiques en matière de VIH/SIDA auprès de la population générale au Togo et sur la disponibilité et l'accès au préservatif» en 2011 : démontre que parmi les enquêtés ayant eu plus d'un partenaire sexuel lors des 12 derniers mois, 32% des hommes et près de 52% des femmes ont déclaré avoir utilisé le préservatif lors de leur dernier rapport sexuel.

- A la question « où avez-vous le plus l'habitude d'acheter les préservatifs », les réponses suivantes ont été données par les enquêtés qui ont acheté un préservatif

10

au moins une fois : Boutique/kiosque (76,7%) ; Pharmacie (13%) ; Bar/night club (1,7%) ; Maison de passe (1%).

- seuls 34% des hommes et 37% des femmes ont utilisé de façon systématique un préservatif au cours des 12 derniers mois avec un(e) partenaire non conjugal (e).

8) LMDE Santé des Etudiants : 3èmeEnquête Nationale sur la Santé des Etudiants, novembre2010-janvier2011 : aboutit au résultat suivant : 78% des étudiants ayant déjà eu des rapports sexuels indiquent utiliser systématiquement un préservatif lors de relations sexuelles avec un nouveau partenaire, 9% souvent et 2% occasionnellement. Seulement, 3% déclarent ne jamais en utiliser. Les étudiants se procurent principalement des préservatifs en grande surface (29%) et en pharmacie (23%). 44% des étudiants, ayant déjà eu des relations sexuelles, ont effectué un test de dépistage du VIH/Sida au cours de leur vie et 22% seulement au cours des 12 derniers mois.

9) MIZABA MAKELELE Bernard : dans son travail de fin de cycle intitulé : Utilisation des préservatifs en milieu universitaire, cas de la faculté de Médecine de l'UNIGOM : trouva que 1/3 des enquêtés seulement utilisaient régulièrement le préservatif ; environ 2/3 l'utilisent occasionnellement.

I.2. LES MALADIES SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES13

Définition OMS : L'Organisation Mondiale de la Santé recommande de remplacer l'expression maladies sexuellement transmissibles (MST) par celle d'infections sexuellement transmissibles (IST). L'expression infections sexuellement transmissibles a été adoptée en 1999, car elle tient mieux compte des infections asymptomatiques. En outre, l'expression est maintenant utilisée par de très nombreuses sociétés et publications scientifiques

Elles concernent tout le monde même s'il existe des populations plus « à risque ». Les étudiants font partie de cette population dite à risque parce que la plupart d'entre eux multiplient les partenaires. Elles concernent tout le monde qui

13Sylvie CAVROT PEPERSTRAETE et Coll. : Dossier sur les infections sexuellement transmissibles, Promotion 2008-2011.

11

n'utilise pas de préservatif pour chaque rapport. Que ce rapport soit vaginal, oral ou anal. Le contact avec des sécrétions ou des muqueuses porteuses d'une maladie peut être suffisant pour contracter cette maladie.

Les types d'IST

Ici, nous énumérerons les types d'infections sexuellement transmissibles en fonction de l'agent causal. Ainsi, nous distinguerons 3 types d'agents causaux des IST dont le virus, la bactérie et les parasites.

A) les virus

Dans ce point, nous parlerons de différents virus incriminés dans les IST hormis le Virus d'Immunodéficience Humaine (VIH). Ce dernier sera traité dans une section ultérieurement.

1) Hépatite B

Définition : L'hépatite B est une maladie virale qui se transmet essentiellement par voie sanguine ou par contacts sexuels. En cas de blessure, une contamination par la salive est possible. Une fois dans le sang, le virus atteint le foie et peut provoquer une inflammation (hépatite) qui se manifeste par un ictère. La peau et les yeux prennent une coloration jaune, l'urine devient brune et les selles se décolorent.

Clinique : De nombreuses personnes souffrant de l'hépatite B n'ont pas de symptômes ou n'en ont que de légers. Toutefois, certaines personnes présentent des symptômes semblables à ceux de la grippe ou ont l'ictère (jaunissement de la peau). Les symptômes de l'hépatite B incluent :

La fatigue ; la nausée ou les vomissements ; la fièvre et les refroidissements ; des urines foncées ; des selles liquides ; le jaunissement des yeux et de la peau (ictère) ; une douleur au côté droit, pouvant irradier dans le dos.

Examens de dépistage : le dépistage s'effectue par une simple prise de sang, avec recherche de l'antigène HBs pour l'hépatite B. Si l'antigène HBs est présent, il faudra par la suite rechercher la présence du virus de l'hépatite B dans le sang.

2) Hépatite C

VHC : La majorité des cas seraient séropositifs essentiellement par voie sanguine. La voie sexuelle n'a pas encore été formellement démontrée. La prévalence est supérieure chez les prostituées et les homosexuels (6 à 20%) par rapport à la population générale (0,5 à 1.4%).

12

3) Herpès génital

Définition : Il s'agit d'une infection sexuellement transmissible (IST) caractérisée par l'apparition de petites vésicules douloureuses sur les organes génitaux. L'herpès génital est provoqué par un virus nommé virus de l'herpès simplex (VHS), semblable à celui qui cause l'herpès labial.

Clinique : Un épisode d'herpès génital peut durer d'une à quatre semaines.

* Des douleurs ou des démangeaisons dans la région génitale, qui apparaissent de deux à dix jours après l'exposition au virus.

* Ensuite, de petites vésicules transparentes apparaissent dans la région génitale. En s'ouvrant, elles forment de petits ulcères, qui prendront quelques jours à guérir. (Localisation chez la femme : vagin, vulve, fesses, anus, col de l'utérus. Chez l'homme : pénis, scrotum, fesses, anus, cuisses, urètre).

* Une miction douloureuse, lorsque l'urine entre en contact avec les plaies.

* Des bosses sensibles à l'aine.

* Le premier épisode d'herpès est parfois accompagné de fièvre, de fatigue, d'une perte d'appétit et de maux de tête.

Examens de dépistage : Le dépistage de l'herpès se fait au moyen de prélèvement de tissus ou d'une culture d'une vésicule active ou d'une ampoule. Un test sanguin peut également détecter les infections à VHS-1 ou à VHS-2.

4) Papillomavirus HPV

Définition

Les papillomavirus humains (HPV) sont un groupe de petits virus à ADN qui infectent spécifiquement les épithéliums de la peau ou des muqueuses. Ils induisent généralement des lésions hyperprolifératives bénignes telles que verrues, papillomes ou condylomes.

Cependant, certains types de papillomavirus humains sont associés à des tumeurs malignes, notamment le cancer du col de l'utérus associé neuf fois sur dix à un papillomavirus. Il a une évolution favorable et peut être facilement guéri par un traitement local, mais certaines formes évoluent vers des lésions plus sévères et peuvent, après plusieurs années, dégénérer en cancer.

Clinique

Les femmes présentent au frottis des anomalies de bas grade : lésions hyperprolifératives (verrues, condylomes, papillomes) ou une lésion de haut grade (cancer ou tumeur).

13

Dépistage

Un test HPV existe, qui détecte la présence des types de papillomavirus à

hauts risques avant même que les modifications des cellules cervicales ne soient

visibles. Il permet ainsi d'identifier très précocement les femmes courant un risque de

développer un cancer du col de l'utérus.

Si le dépistage du papillomavirus est positif, cela ne signifie pas pour autant

que vous aurez forcément un jour un cancer du col de l'utérus. Ce résultat donne des

informations précieuses sur les risques potentiels que vous pouvez courir et permet

à votre médecin de mieux vous surveiller. Tout signe d'apparition de la maladie sera

détecté plus rapidement et permettra la mise en place d'un traitement efficace. En

revanche, si le dépistage du papillomavirus est négatif, vous êtes rassurée que vous

courez un risque négligeable de développer un cancer du col.

Population à risque

Les facteurs de risques de MST habituellement retrouvés sont entre autres :

> Bas niveau socio-économique,

> Jeune âge (86 % des cas incidents avant 30 ans) et précocité des rapports,

> Multiplicité des partenaires,

> Prostitution,

> Population carcérale,

> Tabac, drogue, alcool,

> L'existence d'une première MST.

Moyen de prévention

> Avoir une bonne hygiène intime, bien rincer et sécher correctement la région

génitale.

> Éviter l'utilisation de produits parfumés (savons, bains moussants, papier

hygiénique, tampons ou protège-dessous).

> Éviter d'utiliser les douches vaginales régulièrement, à des fins hygiéniques.

Les douches vaginales modifient l'équilibre naturel de la flore vaginale.

> Ne pas utiliser de déodorant vaginal.

> Changer régulièrement les tampons et les serviettes hygiéniques.

> Porter des sous-vêtements de coton (éviter le nylon).

> Laver les sous-vêtements avec un peu d'eau de Javel dans l'eau chaude pour

tuer les micro-organismes.

> Dormir sans sous-vêtement pour laisser l'air circuler autour de la vulve.

14

> Éviter de porter des pantalons trop serrés et des bas de nylon.

> S'essuyer de l'avant vers l'arrière après les selles pour éviter la propagation de bactéries du rectum au vagin.

> Éviter de garder un maillot de bain mouillé.

> Si nécessaire, avoir des relations sexuelles protégées.

5) Le cytomégalovirus

Définition

Virus de grande taille (environ 80 à 100 nanomètres), Cette famille de virus se caractérise par le fait qu'ils peuvent persister longtemps à l'état latent dans les ganglions nerveux.

L'infection par cytomégalovirus est répandue dans le monde entier.

L'infection du nouveau-né est relativement courante : 1 cas pour 100 naissances en France. Il n'existe néanmoins des séquelles que pour environ 1 cas pour 1000 naissances.

Le cytomégalovirus a été trouvé chez des sujets atteints de tumeurs bénignes ou malignes et tout particulièrement de sarcome de Kaposi et du sida. En effet, ce virus possède un effet immunodépresseur (il diminue les capacités de défense de l'organisme) et induit une sensibilité supplémentaire aux infections appelées opportunistes.

Localisation

Les cytomégalovirus résident dans les glandes salivaires ainsi que dans les lymphocytes B. (variété de globules blancs) pour le virus Epstein-Barr.

Ce virus peut être mis en évidence dans le sperme, l'urine, la salive, les fèces, les sécrétions situées au niveau du col de l'utérus (surtout pendant la grossesse) et dans le lait maternel.

Facteurs déclenchant

Ces virus sont susceptibles de diminuer les défenses immunitaires de l'organisme suite à :

> Un traumatisme sévère

> Une émotion

> Un déséquilibre psychoaffectif important

> Une infection

> Toute raison susceptible d'être à l'origine d'une diminution des réserves

énergétiques de l'organisme

15

Ces virus peuvent être réactivés à n'importe quel moment.

Pathologies

Cette famille de virus provoque des maladies plus ou moins graves suivant les individus.

Ainsi, les nouveau-nés, les immunodéprimés (malades atteints du sida), les individus transplantés, les malades atteints de cancer du sang, les cancéreux, etc., sont plus enclins que d'autres à avoir une infection.

Il semble également que certaines couches de la population développent plus facilement des infections à herpès virus que d'autres (raisons inexpliquées pour l'instant).

Transmission

Elle se fait entre autres par l'intermédiaire d'une transfusion sanguine massive, d'une transplantation d'organe, par un rapport sexuel (notamment homosexuel).

D'après Martin S. Hirsch (dans le new England J Med), quand un enfant infecté introduit le cytomégalovirus dans un foyer, 50 % des membres réceptifs de la famille se contaminent dans les six mois suivants.

Syndrome mononucléosique

C'est le symptôme le plus habituel de l'infection à cytomégalovirus. La maladie peut durer jusqu'à 6 semaines et se caractérise par :

> une hyperthermie (fièvre élevée prolongée) avec frissons

> une asthénie (fatigue importante)

> des malaises de temps à autre

> des myalgies (douleurs musculaires)

> des céphalées (maux de tête)

> une augmentation de volume de la rate (splénomégalie).

> une éruption cutanée ressemblant à une scarlatine (5 % des patients)

> un ictère (5% des cas)

> une méningite

Infection congénitale (pendant la grossesse)

Elle touche le foetus et prend soit des formes inapparentes, soit des formes sévères. Si la maman a eu une première infection pendant la grossesse, la maladie des inclusions cytomégaliques peut se développer chez environ 5 % des foetus infectés. L'infection se traduit par :

16

> des pétéchies : petites taches de purpura de très petites dimensions.

> une hépatosplénomégalie : augmentation de volume de la rate et du foie

> un ictère (jaunisse) dans environ 64 % des cas

> un retard de croissance intra-utérin (pendant la grossesse)

> une microcéphalie : taille du crâne inférieure à la norme

> des calcifications cérébrales (présence de dépôts minéraux dans le cerveau)

> une prématurité (l'enfant naît avant terme) dans environ 30 à 50 % des cas.

Evolution de la maladie

- Environ 10 à 20 % des enfants infectés ne présentent pas de signe à la

naissance mais développent par la suite des troubles auditifs, une atteinte

oculaire, dentaire et psychomotrice lors des premières années de leur vie.

L'évolution des enfants présentant la forme sévère d'infection à cytomégalovirus est mauvaise et s'accompagne d'une mortalité de 20 à 30 %. Les enfants survivants présentent un retard intellectuel associé à une surdité.

Diagnostic différentiel

Il ne faut pas confondre cette maladie avec :

- la rubéole

- la toxoplasmose

- la syphilis

- une atteinte par herpès simplex

- une septicémie due à une bactérie

B) Bactéries

1) Syphilis

Définition

La syphilis est une infection bactérienne qui se traduit par un chancre au niveau des muqueuses génitales, anales ou buccales. La maladie est extrêmement contagieuse : 30 à 40 % des partenaires d'une personne infectée risquent de développer à leur tour l'infection dans les 30 jours qui suivent le rapport sexuel.

Dans sa forme primaire, elle disparaît d'elle-même au bout de 3 à 6 semaines. Sans traitement elle évolue en syphilis secondaire et dure 6 à 24 semaines, s'accompagnant d'éruptions cutanées sur le torse, les paumes ou les plantes de pied et/ou les muqueuses.

17

La syphilis latente est le troisième stade. Elle peut provoquer des complications neurologiques, oculaires, des atteintes cardiovasculaires ou ostéo-articulaires. La maladie est cependant facilement traitable à l'aide d'une seule injection de pénicilline, mais difficile à repérer lorsque ses symptômes ne sont pas apparents.

Clinique

La syphilis peut mimer grand nombre d'affections cutanées ; c'est à juste titre que l'on peut la qualifier de grande simulatrice.

Le premier symptôme est une irritation indolore apparaissant sur le pénis, le vagin, la bouche, l'anus ou les mains. L'état peut évoluer en fièvre, maux de gorge, éruptions sur le corps, les mains ou les pieds. Sans traitement, la syphilis peut entraîner de graves complications cardiaques, cervicales ou autres. Un bébé né d'une mère syphilitique peut décéder à la naissance ou souffrir de malformations.

La période primaire est marquée par le chancre : au niveau du gland, c'est une érosion plane, lisse, indolore, rose jambonné, reposant bientôt sur une base indurée. L'adénopathie inguinale apparaît au bout d'une semaine, elle est unique ou multiple.

La période secondaire peut s'étendre du 2èmemois à la 4èmeannée. La première floraison est marquée de quelques signes généraux (fièvre, céphalées, douleurs osseuses) et comprend des polyadénopathies et une éruption difficile à voir : la roséole. Elle est faite de macules rose pâle, disparaissant en 6 à 8 semaines sans séquelle (sauf parfois au niveau du cou ; collier de Venus). Des érosions muqueuses (également contagieuses) se voient au niveau de la bouche et des muqueuses génitales. Une alopécie en clairière est possible. La syphilis de 2èmefloraison comporte des syphilides (ensemble des manifestations cutanées de la syphilis en dehors du chancre) papulosquameuses cuivrées, à base indurée, prédominant aux orifices, aux paumes des mains et plantes des pieds.

La période tertiaire, après 2 à 3 ans, comprend des lésions localisées et destructrices (gommes) ou de sclérose, les leucoplasies siègent sur les muqueuses. Des atteintes viscérales sont possibles : aortite, tabès (affection consécutive à la syphilis : atteinte de la moelle épinière, troubles de la motricité et violentes douleurs), paralysie générale, névrite optique rétro-bulbaire.

Examens de dépistage

18

Le tréponème se recherche (à partir d'un grattage du chancre, d'une ponction ganglionnaire, d'une lésion cutanée ou muqueuse de la période secondaire) Sérologie réaction de Bordet-Wassermann

Population à risque

Cette pathologie est intimement liée aux conduites à risque de maladie sexuellement transmissible, en particulier avec l'épidémie de sida et dans les milieux où sévit la toxicomanie.

L'épidémie touche principalement des hommes homosexuels ou bisexuels avec 88 % des cas déclarés, près de la moitié étant également porteur du virus du Sida. Le risque de transmission du VIH est de 2 à 5 fois plus important en cas de co-infection. Moyen de prévention

Le dépistage de la syphilis est obligatoire (sérologie VDRL et TPHA) lors de l'examen prénuptial, et lors du premier examen de grossesse s'appuyant sur le fait que la transmission (maternofoetale transplacentaire exclusive) ne se fait qu'exceptionnellement avant 16 semaines d'aménorrhée.

La prévention de l'infection foetale repose sur : la prévention primaire de la syphilis (information vis-à-vis des maladies sexuellement transmissibles, usage du préservatif...) ; le diagnostic et le traitement précoce de l'infection maternelle, une syphilis récente et traitée de façon adaptée avant 20 semaines d'aménorrhée s'accompagnent d'un risque quasiment nul d'infection congénitale.

2) Gonocoque

Définition

La blennorragie ou gonorrhée (appelée aussi familièrement chaude-pisse) est une infection bactérienne grave si elle n'est pas traitée promptement.

Elle se transmet par contact direct, généralement sexuel, avec les sécrétions génitales, anales et orales d'une personne infectée.

Le gonocoque ou Neisseria gonorrheae est un diplocoque à Gram négatif.

Clinique

Chez l'homme : Urétrite symptomatique, épididymite et prostatite. Les signes rencontrés sont les brûlures urinaires, les dysuries, hématuries, des écoulements purulents au niveau du méat, douleurs éjaculatoires, douleurs scrotales et ténesme rectal.

Le toucher rectal note une prostate augmentée de volume et douloureuse.

La palpation scrotale trouve un cordon épididymaire douloureux.

19

Chez la femme souvent asymptomatique on doit l'évoquer et rechercher le

gonocoque devant des leucorrhées jaunes, verdâtres, purulentes surtout si elles sont

associées à une urétrite ou une bartholinite. Le gonocoque représente encore 10 %

des salpingites aiguës.

Dépistage

Le dépistage de la gonorrhée tant chez l'homme que chez la femme nécessite

un écouvillonnage de la zone infectée ou un échantillon d'urine.

Population à risque

(Idem que HPV)

Moyen de prévention

(Idem que HPV)

3 ) Chlamydiose

Chlamydia trachomatis, transmis de façon sexuelle, a comme le gonocoque un tropisme pour les cellules du col utérin. L'infection est le plus souvent latente ou donnant lieu à une cervicite modérée avec prédominance de lymphocytes. Elle se répand lors des changements de partenaire, dans les années qui suivent les premiers rapports sexuels, c'est donc chez les jeunes de moins de 25 ans qu'elle est la plus fréquente.

Des recherches systématiques faites dans les voies génitales basses par des Centres de Planification Familiale ont montré en France une fréquence de près de 20 % chez les moins de 20 ans, 10 % de 20 à 25 ans, 5 % au delà. Dans 70% des cas il n'y a pas de signes fonctionnels ou cliniques. Ces chiffres ont évolué sur les dix dernières années avec une diminution sur les dernières années du siècle du fait de l'effet « préservatif » et une reprise depuis 2 ans.

Définition : Chlamydia trachomatis

Nom d'une bactérie responsable d'infections de l'urètre chez l'homme et d'une vaginite chez la femme. Deux circonstances en font une MST redoutable : une fois sur dix elle ne se manifeste par aucun signe alarmant, et sa détection dans les écoulements de la verge ou les pertes vaginales est extrêmement difficile. Sa fréquence est considérable et chez la jeune femme elle est la première cause de stérilité et de grossesse extra-utérine.

Clinique

20

L'exclusion du dépistage systématique des infections à chlamydia dans l'ensemble de la population de l'examen médical périodique, mais qu'il ne disposait pas suffisamment de données pour recommander l'inclusion ou l'exclusion du dépistage dans les groupes à haut risque, alors que dans le cas du dépistage chez les femmes enceintes, les données étaient acceptables.

Dépistage

Le dépistage systématique des M.S.T. et en particulier des chlamydioses est un des éléments majeurs de la prévention de la pathologie tubaire féminine. De nombreuses études ont montré que l'infection se répand dans la population jeune dans les cinq années qui suivent les premiers rapports.

Un dépistage se fait sur le premier jet d'urine ou sur auto-frottis vulvo-vaginal. Population à risque

(Idem que HPV)

Moyen de prévention

(Idem que HPV)

4) Lymphogranulomatose vénérienne

Définition :

La lymphogranulomatose vénérienne (LGV) est une infection due aux bactéries Chlamydia trachomatis (CT). La transmission de la LGV est le plus souvent observée lors des pénétrations anales, vaginales ou buccales non protégées.

Clinique :

Après l'exposition à l'infection, les symptômes peuvent commencer à apparaître dans les 3 à 30 jours qui suivent. Une plaie ou une enflure indolore peuvent apparaître à l'endroit où les bactéries ont pénétré dans l'organisme : le vagin, le pénis, le rectum, le col de l'utérus ou la bouche. Comme cette lésion n'est pas douloureuse, et qu'elle peut être interne ou se résorber sans traitement, il arrive que la personne infectée ignore son état. Vous pouvez alors avoir une fièvre légère ou des frissons, ou éprouver de la fatigue ainsi que des douleurs musculaires et articulaires. À ce stade, les ganglions lymphatiques de la région infectée (aine, anus, cou) enflent et deviennent douloureux. Si l'infection a été acquise lors de rapports sexuels anaux, vous pourriez avoir des pertes sanguinolentes ou purulentes à l'anus. Examens de dépistage :

21

Pour faire un test de dépistage, le médecin peut prélever des échantillons du vagin, de l'anus, du pénis ou de la bouche, selon le siège de vos symptômes et le type de rapports sexuels que vous avez eus récemment. Il se peut aussi qu'une prise de sang soit demandée.

5) Candida albicans

Définition

Candida albicans est l'espèce de levure la plus importante et la plus connue du genre Candida. Elle provoque des infections fongiques (candidiase ou candidose) essentiellement au niveau des muqueuses digestive et gynécologique. Les candidoses sont une cause importante de morbidité chez les patients immunodéprimés comme les patients atteints du sida, les patients cancéreux sous chimiothérapie ou après transplantation de la moelle osseuse. Les candidoses orale et oesophagienne sont fréquentes chez le patient atteint du sida. Lorsque Candida s'infiltre dans le flux sanguin, l'infection devient systémique et on parle alors de candidémie. Les candidémies sont caractérisées par une mortalité de l'ordre de 40%. C. albicans peut donner également une multitude d'autres infections car il s'agit d'un pathogène opportuniste très polyvalent, il peut être responsable d'infection superficielle cutanée, causer un érythème fessier chez les nouveau-nés, une bronchopneumonie et/ou une pneumonie, une vaginite, une balanite ou être responsable d'infections profondes.

C. albicans est un organisme vivant à l'état naturel dans la bouche et le tube digestif de l'être humain. On le retrouve chez 80% de la population, et il n'entraîne habituellement aucune maladie ou symptôme en particulier. C'est un organisme commensal saprophyte.

Au laboratoire médical, la culture en boîte de Petri des Candida donne des colonies qui sont grandes, rondes, de couleur blanche ou crème (albicans signifie 'blanchâtre').

Clinique

Les candidoses cutanées se traduisent avant tout par des intertrigos des grands plis (plis inguinaux, abdominaux, sous-mammaires, axillaires, interfessiers) et de petits plis (commissure labiale, anus, espaces interdigitaux, rarement interorteils). * Les symptômes sont identiques: la lésion débute au fond du pli et s'étend de part et d'autre sur les surfaces cutanées adjacentes:

Chez l'homme, les infections par trichomonas sont le plus souvent très discrètes mais peuvent néanmoins s'accompagner :

22

- habituellement, la peau est érythémateuse, d'aspect vernissé et suintant, fissurée

au fond du pli qui est recouvert d'un enduit blanchâtre.

- parfois, les lésions cutanées sont sèches et desquamatives.

Examens de dépistage

Pour identifier C. albicans, certains milieux peuvent être utilisés dès

l'isolement et grâce à un substrat chromogène ou fluorescent, ils distinguent cette

espèce des autres levures en détectant des enzymes. L'intérêt réside dans la rapidité

du diagnostic et dans le dépistage des associations de levures.

Population à risque

Cfr supra (HPV)

Moyen de prévention

Cfr supra (HPV)

C) Parasites

1) Trichomonas :

Définition :

Le parasite (le trichomonas) entraîne chez la femme des pertes malodorantes,

verdâtres. C'est la moins grave des IST et elle entraîne une démarche de soins

rapide. Les rapports sexuels doivent être impérativement protégés pendant toute la

durée du traitement.

Clinique :

Chez la femme :

- Ecoulement vaginal abondant de coloration verte tirant sur le jaune et de

consistance mousseuse et généralement malodorante à l'origine de rougeur et

de vif prurit (démangeaison)

- Douleurs du périnée, dans les cuisses.

- Dyspareunie qui est une douleur au moment du rapport sexuel chez la femme

sans qu'il existe une contracture de la vulve, cette douleur pouvant être

persistante, permanente ou intermittente.

- Dysurie associée à des brûlures pendant les mictions qui sont trop fréquentes

23

- D'un écoulement urétral de nature mousseuse s'accompagnant quelquefois de pus

- Des rougeurs et des gonflements autour de l'orifice urétral au niveau de la verge

- Des dysuries

- Des pollakiuries modérées

- Des douleurs du bassin quelquefois plus ou moins importantes.

Examen de dépistage :

Le diagnostic se fait en examinant un prélèvement frais (prélèvement vaginal ou goutte urétrale) au microscope. Les trichomonas sont reconnus à leurs mouvements et à leur morphologie. Chez l'homme, le dépistage pourra être fait par recueil de la première goutte du méat le matin avant toute miction, ou encore par massage prostatique.

2) Oxyurose Vulvaire :

Définition :

Les oxyures sont de petits vers contaminant la vulve depuis le tube digestif. Ils peuvent être transmis au partenaire au cours des relations sexuelles. Néanmoins, la contamination se fait aussi par l'ingestion d'aliments souillés par des oeufs d'oxyures. Clinique :

Les larves femelles pondent leurs oeufs à la marge de l'anus entraînant un prurit anal le soir au moment de la fixation des vers. Cela cause des troubles du sommeil et de l'humeur chez l'enfant.

Cette infection peut aussi causer des douleurs abdominales, des troubles du transit ainsi que des vulvo-vaginites chez la fillette.

Examen de dépistage :

Le diagnostic se fait par l'observation de petits vers fins et mobiles à la surface des selles ou par Scotch-test le matin avant la toilette.

I.3. GENERALITES SUR L'INFECTION A VIH ET SIDA14

L'épidémie d'infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) frappe actuellement tous les pays du globe mais revêt une gravité particulière dans les pays

14 Prof MAKELELE, cours de pathologies infectieuses et parasitaires, D1 UNIGOM, inédit.

24

en voie de développement, ébranlant des structures sanitaires fragiles et s'ajoutant encore aux problèmes de santé, endémique en ces régions.

3.1. Historique

Les premiers cas d'infection au VIH, diagnostiqués rétrospectivement, remontent au début des années 1960, et l'épidémie actuelle s'est probablement développée à bas bruit durant les années 1970.

Le premier isolement du virus responsable d'être cultivé à partir d'un prélèvement date de 1976, mais l'histoire du Sida débute en Juin 1981.

A cette date les épidémiologistes centrés de lutte contre les maladies (CDC), basé à Atlanta aux USA, inquiets d'une demande anormalement élevée de Pentamidine, médicament qu'ils sont les seuls à pouvoir délivrer, enquêtent et découvrent une épidémie de pneumopathie à Pneumocystis carini chez les adultes antérieurement sains et n'ayant comme trait commun que l'homosexualité.

Peu de temps après, la survenue d'autres manifestations d'immuno-déficience ainsi que les Sarcomes de Kaposi est décrite dans la même population. Un déficit de l'immunité cellulaire est mis en évidence chez ces patients et la maladie prend son nom définitif de SIDA (Syndrome d'Immuno-Déficience Acquise), AIDS en anglais. L'affection est ensuite reconnue en Europe. D'autres groupes à risques sont identifiés (transfusés et toxicomanes).

En 1983, un virus est identifié par les virologistes français puis américains qui porte le nom de virus de l'immunodéficience humaine.

En 1986, un 2e virus est cultivé à partir des patients originaires de l'Afrique de l'ouest, le VIH2.

3.2. Aspects fondamentaux

? Agent responsable :

Les VIH 1 et VIH2 appartiennent à la famille des rétrovirus. Les rétrovirus sont des virus à ARN caractérisés par la présence d'une enzyme, la transcriptase reverse ou inverse, permettant de synthétiser un ADN double brin à partir de l'ARN viral, dans la cellule infectée.

Cet ADN néoformé s'intègre de manière stable dans l'ADN chromosomique de la cellule devenant alors un provirus. Ce provirus se comporte comme un gène de la cellule infectée et soit reste silencieux en se contentant d'être transmis aux cellules filles à chaque mitose, soit exprime et est transcrit en ARN messager, traduit en suite

25

en protéines virales, pour donner naissance à des particules virales identiques au virus infectieux de départ.

? Morphologie :

Les VIH sont des virus enveloppés de 80 à 120mm de diamètre, ayant une forme sphérique cernée par une enveloppe faite d'une couche lipidique à la surface de laquelle sortent des boutons. Cette enveloppe est limitée intérieurement par une membrane (ou matrice, protéique).

En Europe, ou au coeur de la sphère, la présence d'un barreau conique, la particule interne ou noyau (« CORE » des anglo-saxons) recouvert d'une couche protéique, il contient 2 copies de l'ARN viral et la transcriptase inverse.

? Organisation génétique :

Le génome compte plus de 9700 nucléotides. Le gène « gag » (pour groupe antigène) et « env » (pour enveloppe) codent pour les protéines structurales respectives du noyau et de l'enveloppe. Le gène « pol »(pour les différentes enzymes virales qui sont la proteaseP10 et la transcriptase reverse ou inverse sous deux formes P64/P67 et P51/P68, l'endonucléase/intégrase P34. le gène enveloppe code pour un précurseur de PM de 160 KD(GP160) clivé dans le cytoplasme en 2 glucoprotéines :

- d'enveloppe externe (GP110) qui correspond aux boutons hérissant la surface du virus.

- Transmembranaire GP41 pour le VIH1 de GP32 à GP41 pour le VIH2. la plupart des autres gènes (gène tat, rev, nef, vif, vpr) se retrouvent à la fois chez VIH1 et VIH2. En revanche le gène VPU n'est présent que chez VIH1 et le gène VPS chez VIH2. Ces gènes sont des gènes régulateurs.

1. Le gène tat (transactivateur) augmente l'expression des gènes viraux. La protéine tat est amplificateur extraordinaire de réplication puisque des cellules qui la possèdent produisent 1000 fois plus des gènes viraux que les cellules infectées mais dépourvues de gène tat fonctionnel du fait d'une mutation.

2. Le gène rev exerce une fonction de régulation différentielle.

3. Le gène nef (negative regulator factor ou facteur de régulation négative) serait responsable de la latence.

4. Le gène vif (virion infectivity factor ou facteur déterminant le pouvoir infectieux du virus) intervient dans la réplication virale. La protéine vif

26

augmente l'effectivité du virus c- à- d contamination facile ou augmente la contagiosité.

? Réplication virale

La fixation et encrage des virus sur les récepteurs cellulaires est la première étape du cycle viral. Les structures de surface du VIH y jouent un rôle primordial et les glucoprotéines d'enveloppe sont directement impliquées dans le mécanisme de fixation et de fusion. Le récepteur des virus est l'antigène CD4 auquel se lie la GP110, ceci explique que la cible essentielle du VIH soit les lymphocytes portant l'Ag CD4 (lymphocytes CD4 ou T4) mais le virus est capable d'infecter d'autres cellules (monocytes, macrophages, lymphocytes B transformés par le virus d'Epstein barr, cellules de Langerhans de la peau). La glucoprotéine transmembranaire participe alors à la fusion entre l'enveloppe virale et la membrane cellulaire. L'étape suivante est l'intégration génomique. Après que le noyau viral ait été introduit dans la cellule, il est décapsudé et l'ARN du virus est libéré dans le cytoplasme, le brin d'ARN est copié en ADN intermédiaire « simple brin » grâce à une polymérase, on obtient un hybride à ARN-ADN, une ribonucléase intervient pour détruire l'ARN d'origine et la polymérase produit alors un second brin d'ADN en utilisant le premier comme matrice. Polymérase et ribonucléase sont souvent désignées sous le nom de transcriptase reverse ou inverse.

L'ADN double brin migre vers le noyau et une troisième enzyme : l'intégrase intervient, ce qui permet l'intégration de la copie d'ADN du génome viral dans le génome cellulaire sous forme de provirus. L'information virale se répliquant chaque fois que la cellule se divise, le provirus reste silencieux ou entre dans le cycle productif.

3.3. Physiopathologie

Les VIH ont un tropisme important vis-à-vis des cellules exprimant l'Ag CD4 qui s'explique par la très grande affinité que présente la glucoprotéine GP110 vis-à-vis des glucoprotéines CD4 situées majoritairement à la surface des lymphocytes auxiliaires ou helper. Cette affinité explique en grande partie que l'atteinte de ces cellules soit un mécanisme direct de cytotoxicité, soit indirect de nature immunologique dont la conséquence est l'apparition progressive d'un déficit de l'immunité cellulaire. Les cellules de la lignée monocytaire sont également susceptibles d'héberger le virus de manière latente car ce n'est que leur différenciation en macrophage qui entraîne une multiplication virale. Ces cellules

27

joueraient le rôle de réservoir, la transmission ne se faisant que de manière intercellulaire. L'infection à VIH est une infection lente et progressive. L'évolution habituelle se fait vers la diminution progressive de la performance immunitaire cellulaire en même temps qu'augmente la charge virale. Pour mesurer l'immunodépression, on a recours à des marqueurs dit de substitution au premier rang desquels est le nombre de lymphocytes T CD4. Aucune des manifestations opportunistes observées n'est spécifique de la maladie VIH, elles sont de nature endogène (CMV, toxoplasmose, candidose) ou exogènes (cryptococcoses, micro bactérioses atypiques). Ces infections sont habituellement récidivantes.

3.4. Epidémiologie

L'infection à VIH atteint aujourd'hui à des proportions variables l'ensemble des pays du monde. La transmission sexuelle est le mode le plus fréquent de la contamination du VIH. La prévention s'appuie sur les modifications du comportement individuel. Le virus a été isolé du sang, sperme, ganglion, secrétions vaginales, plasma, LCR, salive, urine, larme, lait maternel. Cependant, l'élément déterminant de la transmission est représentée par la porte d'entrée : muqueuse génitale ou rectale, voie parentérale, voie materno-foetale et par la charge virale présente dans le milieu contaminant.

- La transmission par transfusion sanguine ou des dérivés sanguins : les préparations mises en cause sont les dérivés sanguins cellulaires ou plasmatiques, les facteurs antihémophiliques.

- La transmission sexuelle d'infection à VIH est le mode le plus fréquent ; elle

peut s'effectuer lors des rapports hétérosexuels et homosexuels avec une personne contaminée, un seul contact est suffisant. Le risque de transmission dépend largement de la charge virale présente chez le sujet contaminant c à d de stade évolutif de l'infection VIH chez celui-ci.

- La transmission materno-foetale : elle peut s'effectuer au cours de la grossesse et vraisemblablement au cours de l'accouchement. En effet, le risque est de 30-40%. Le risque peut être réduit par l'administration de ZIDDVUDINE chez des femmes n'ayant jamais antérieurement été traitées.

3.5. Histoire naturelle de l'infection à VIH

? Primo- infection :

Le premier contact avec le virus est dans 50-90% de cas uniquement muet cliniquement mais parfois symptomatique. Le plus souvent alors le tableau clinique

28

est celui d'une mononucléose infectieuse. Parfois isolés ou associés à ces signes surviennent des troubles neurologiques (encéphalite aiguë avec signes psychiatriques, myélite aiguë, méningite lymphocytaire). Ces signes sont spontanément résolutifs et les premiers anticorps apparaissent habituellement dans 3-6 semaines.

Cependant, il semble que d'autres possibilités existent : séroconversion tardive authentique mais exceptionnelle, séronégativation chez des sujets ayant réussi à se débarrasser du virus.

? Stade asymptomatique : pouvant durer plusieurs années

- Immunodépression mineure : elle peut apparaître après une durée d'évolution habituellement supérieure à 3 ans, des manifestations traduisant une immunodépression mineure, les infections survenant à ce stade sont en règle dues à des agents pathogènes agressifs.

- Immunodépression majeure : l'évolution de l'immunodépression mineure se fait soit vers la stabilisation soit vers l'aggravation du déficit immunitaire avec apparition d'infections opportunistes. Ce stade peut apparaître d'emblée sans passage clinique par l'immunodéficience mineure. La durée moyenne d'incubation de ce stade a été évaluée à 10 ans. La plupart de ces infections correspondent à la réactivation d'une infection antérieure jusque là contrôlée par les défenses immunitaires.

? Définition du Sida :

Il existe une définition clinique dite de Bangui qui a été élaborée en 1986. Une définition commune pour les pays du Nord et du Sud existe depuis 1988.

- Définition clinique du SIDA en Afrique Bangui

A. Critères majeurs :

Amaigrissement >10%

Diarrhée >1 mois

Fièvre >1 mois (continue ou intermittente)

B. Critères mineurs :

Toux >1 mois

Dermatite prurigineuse généralisée

Zona récidivant

Candidose oro- pharyngée

29

Herpes virose chronique

Lympho- adénopathie généralisée

C. Critères d'exclusion Cancer

Malnutrition sévère Autres étiologies

D. La présence :

- d'au moins 2 critères mineurs

- d'au moins 1 critère majeur permet de poser le diagnostic du sida ; de même que la présence

- d'un sarcome de Kaposi agressif ou d'une méningite à Cryptocoque prouvée. 3.6. Aspects cliniques du Sida avéré

? Signes généraux :

La diarrhée chronique : elle s'observe dans 40-90% de cas d'allure chronique, intermittente, récidivante. Elle survient avec des épisodes de quelques jours à plusieurs semaines.

Fièvre : elle révèle le sida chez 66% de patients d'allure banale et transitoire. Elle devient récidivante, chronique et préoccupante. Elle est quelques fois le symptôme d'une infection opportuniste que le clinicien doit rechercher et traiter. Le paludisme est le plus souvent suspecté et traité.

Amaigrissement : dans 70-100% de cas il évoque le SIDA. La perte de poids atteint et dépasse 10% de poids corporels. Cet amaigrissement est lent et progressif. Le malade meurt dans un état de cachexie extrême lorsque la maladie évolue plusieurs mois.

? Signes cutanéo-muqueux :

Prurigo : cette dermatose se voit chez plus de 20% de malades associée à un amaigrissement de cause inconnue, elle revêt les caractéristiques spécifiques considérables de l'infection VIH. Le prurigo apparaît au début sous forme d'une éruption papuleuse prurigineuse généralisée ; le prurit étant intense, le patient se gratte et rompt les papules, celles-ci laissent sourdre un liquide. En guérissant, les cicatrices deviennent hyper pigmentées et tachent la peau.

Les cheveux : modifications des cheveux. Une alopécie diffuse à prédominance temporale est fréquente. La chevelure prend un aspect soyeux.

30

Allergie et sida : l'allergie aux médicaments est fréquente chez les sidéens que dans la population générale. Les manifestations cutanées sont du simple érythème prurigineux au syndrome de Lyell : mycoses cutanéo-muqueuses, candidose orale qui siège habituellement à la langue réalisant une langue blanche, une langue érythémateuse ou une langue noire.

? Virose cutanéo-muqueuse

- Herpes chronique cutanéo-muqueux péri- oral ou péri- anal réalisant une ulcération extensive, superficielle, diffuse au bord nettement limité.

- Le zona est également fréquent, il se caractérise par l'atteinte multi métamérique, l'abondance des lésions et le caractère nécrotique, la fréquence des récidives, caractère non retrouvé chez l'immunocompétent.

- Le sarcome de Kaposi : il se présente sur la peau et les muqueuses sous forme des lésions papuleuses violines d'aspect vasculaire à nombre limité ou au contraire diffuse s'associant volontiers à un oedème local.

? Signes digestifs

- Signes oesophagiens (dysphagie et douleur rétro- sternale). Ils sont associés à une candidose orale.

- Diarrhée : la diarrhée au long court est un signe fréquent du sida : l'examen des selles peut mettre en évidence des Cryptosporidium isospora mais le VIH peut lui seul en être responsable. Au cours de la colite à CMV reconnue par la coloscopie, les douleurs abdominales sont le plus souvent au premier plan que la diarrhée.

? Signes respiratoires :

La toux chronique sans étiologie retrouvée est fréquente mais implique une recherche approfondie. La radiographie permet d'identifier :

- Le plus fréquemment une pneumopathie systématisée de type Pneumonie franche lobaire aiguë due aux pneumocoques.

- Ou une pneumopathie mal systématisée correspondant à une tuberculose ou évoquant l'aspect de sarcome de Kaposi.

- Plus rarement, il s'agit d'une pneumopathie interstitielle pouvant correspondre à une pneumocystose, à une toxoplasmose,...

? Signes neurologiques :

31

Déficit localisé, crise de convulsion localisée ou généralisée évoque une toxoplasmose cérébrale. La cryptococcose neuro-méningée se traduit par des signes neurologiques, faire l'examen du LCR à l'ancre de chine qui visualisera les germes sous forme des levures encapsulées mais parfois dépourvues de capsule.

? Adénopathies :

Elles sont banales dans le cadre du syndrome lympho- adénopathique chronique. Ce n'est que lorsque le ganglion devient différent des autres, soit douloureux soit dur, soit ramolli que la ponction ou la biopsie mettent en évidence soit un lymphome malin, une tuberculose, une mycobactériose atypique, un sarcome.

3.7. Diagnostic biologique de l'infection à VIH

1. La séroconversion : le délai moyen d'apparition d'anticorps est de 6-8 semaines.

2. Le test diagnostic :

La méthode ELISA ou immuno-enzymatique est celle qui est la plus utilisée en première intention. Malgré une exaltante sensibilité et spécificité, la proportion des résultats faussement positifs reste significative. Le diagnostic ne peut être donc énoncé que lorsqu'il est confirmé par une technique de Wester blot ou immunoblot. Celui-ci est considéré comme positif lorsqu'il existe un anticorps dirigé contre une protéine d'enveloppe (anti GP41, anti GP110 ou anti GP160).

Réaction rapide : la plupart des réactifs ont des performances très proches ainsi qu'un coût faible et une manipulation simple. Ces réactifs simples et rapides de type HIV check, test Park, immunocomb ne nécessitent aucun appareillage et aucune connaissance technique particulière.

3. Les méthodes directes :

ELISA permet la recherche d'antigènes P24 circulants, la culture virale est réservée aux laboratoires de recherche ainsi que la microscopie électronique.

I.4. GENERALITES SUR LES PRESERVATIFS15

Vers 1880, le premier préservatif en latex est produit mais il faudrait attendre les années 1930 pour que son utilisation se répande.

Cette "officialisation" de la capote va donner des ailes à de nombreux opportunistes. C'est ainsi qu'apparaissent, en 1883 sur le marché Petticoat lane, en

15 http://www.leroidelacapote.com/history.php ; consulté le 22/02/2014 à 05h15'

32

Angleterre, des boîtes de préservatifs arborant le visage de la reine Victoria ou celui du Premier ministre Gladstone.

Naissent également, en France cette fois, des réclames pour des " vêtements imperméables à usage intime ", au sein de publications légères, voire grivoises.

Ces magazines, aux titres évocateurs, Pour lire à deux, Le magazine de Paris, Le sourire, gardent toujours une colonne libre pour annoncer les nouvelles créations de Excelsior ou de la Librairie de la lune, maisons spécialisées dans l' " hygiène ", ainsi que la sortie de leurs nouveaux catalogues de vente par correspondance destinés à ceux qui, trop timides, n'osent aller en pharmacie.

En 1887, cette appellation "Capote anglaise" apparaît dans le "Journal des Goncourt" à propos de Victor Hugo: "Léon Daudet, qui m'accompagne et qui a assisté à l'ouverture de la maison de Hugo, disait que les armoires étaient bondées de "Capotes anglaises" d'un format gigantesque...et que c'était gênant de les faire disparaître en la présence de Madame Charles Hugo...!".

XXème Siècle.

Préservatifs pour Dames

La richesse et la diversité des produits de ces maisons n'ont rien à envier au catalogue de la célèbre et contemporaine Condomerie d'Amsterdam : préservatifs parfumés, aux formes et textures des plus surprenantes, avec réservoir - c'est une nouveauté en 1901 - ou bien rangés sous le double fond d'une honorable boîte de cigares de la Havane. N'oublions pas que ces préservatifs en " caoutchouc soie sans soudure ", qui portent les noms évocateurs de Crocodiles, Le rival protecteur ou Le voluptueux, sont lavables !

N'en déplaise à notre sens de l'hygiène ainsi qu'aux fabricants actuels qui ne cessent de clamer que "le préservatif ne sert qu'une seule fois", la capote de la Belle Epoque était garantie cinq ans ! On n'ose imaginer le moindre service après-vente pour ce type d'ustensile, ni la moindre réaction de clients contestant un vice de fabrication après trois années de tendre complicité.

Ainsi, après avoir été lavé, séché et talqué, à l'aide du Vérifior, "appareil nickelé, extensible, indispensable pour vérifier, sécher et rouler les préservatifs, ...", le préservatif attendait... la prochaine fois.

33

Au début du 20ème siècle existait aussi un préservatif féminin "Le Pratique" qui connu un franc succès. Entre-temps disparu pour renaître en 1992 sous le nom de "Femidom".

Ces années 1900 voient la naissance des premiers "bibis chatouilleurs", "porc-épics" et autres capotes aux extrémités fantaisistes. Au même moment, deux sénateurs, Béranger et de Lamarzelle, tentent sans succès, d'interdire la fabrication des préservatifs.

Alors que Littré, dans son Dictionnaire de médecin (1903), attribue toujours le condom à l'imaginaire docteur du même nom, apparaît l'appellation de "préservatif antiseptique" et disparaît l'utilisation du coecum de mouton. Le latex le remplacera, concurrencé un moment par une tentative déposée le 11 octobre 1910 et qui connut son heure de gloire : le fish-bladder.

Il s'agissait d'utiliser, comme préservatif, la poche à air qui permet au poisson de remonter à la surface de l'eau. Unique désagrément, pour lequel d'ailleurs on ne connaît pas d'explication précise, seuls les "fish-bladders" du poisson-chat et de l'esturgeon semblaient pouvoir contenter ceux qui ne souhaitaient pas prendre un risque de paternité. C'est également en ce début de siècle qu'un allemand, Richter, pense avoir trouvé une nouvelle explication au mot condom. Il viendrait, selon ses recherches, du mot perse Kendü (ou Kondü) qui serait un réceptacle, en intestin animal, utilisé par les paysans pour y entasser le blé. Cette proposition, fondée ou non, ne retint guère l'attention.

Les préservatifs en baudruche blanche.

Une deuxième révolution dans la production de produits en caoutchouc, dont le préservatif, est l'utilisation du latex liquide à la place du caoutchouc. Les techniques de production connaissaient également une évolution grâce à l'automatisation.

Le premier à utiliser ces techniques était British Latex Products qui s'appellerait plus tard London Rubber Company.

Il est à nouveau interdit dans le cadre de la politique nataliste après la première guerre mondiale. Le 27 janvier 1920 est créé, par décret, un ministère de l'Hygiène, d'Assistance et de Prévoyance sociales avec, à sa tête, Jules-Louis Breton, partisan de la reproduction à outrance et créateur de la médaille de la famille française qui récompense les familles, très, nombreuses. L'Angleterre ne semble pas

34

succomber aux diktats de la politique nataliste et les femmes anglo-saxonnes voient dans le préservatif une aubaine, une nouvelle forme de liberté, celle de choisir ou non sa grossesse. Leur argument est de taille : "Plus de femmes meurent durant leur grossesse que dans les mines."

Il connaît en revanche un succès croissant aux Etats-Unis : les GI's en emportent toujours dans leur paquetage. La fabrication des préservatifs n'est pourtant pas admise dans tous les Etats, la firme Youngs crée, en 1926, la marque "Trojan". La société gagne la confiance des drugstores, qui, outre-Atlantique, font office de pharmacie, après que les préservatifs eurent été l'exclusivité des bars, billards et bureaux de tabac. "Trojan" devient une telle institution qu'elle est plagiée dès l'année suivante. C'est ainsi qu'une fausse "Trojan - bas de gamme" est mise sur le marché, ce qui amène un certain C.I. Lee à comparaître pour contrefaçon. Ce dernier se défend en prétextant que le nom " Trojan " n'est pas déposé et rappelle, ironiquement, que la fabrication des préservatifs est illégale dans une partie du pays. Prenant C.I. Lee à son propre jeu, le tribunal le déboute, rappelant qu'il n'y a justement pas de loi fédérale interdisant la fabrication de préservatifs et écarte par là même un décret d'interdiction d'Antony Comstock qui prévoyait des peines de prison à qui ferait la promotion du codom. Nous sommes alors en 1929, la crise économique bat son plein, ce qui n'empêche nullement les premiers distributeurs de préservatifs de voir le jour aux Etats-Unis, alors que le pourcentage de caoutchouc peu fiable présent sur le marché avoisine 50%.

En 1930, la fabrication de latex liquide remplace le caoutchouc crêpe. Aujourd'hui encore, le latex liquide est à la base de la fabrication des préservatifs.

En 1932, une usine de préservatifs Durex, spécialisée dans la technique relativement nouvelle du latex, est construite à Hackney.

Les fabricants se livrent, jusqu'au début de la Seconde Guerre mondiale, à une " guerre des gangs " sans merci, au goût de délation, racket et insultes en tous genres. Cinq cents millions de préservatifs se vendront toutefois, en 1937, sur l'ensemble du territoire américain. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le caoutchouc venant à manquer, "Youngs" investira 250 000 $ pour tenter, en vain, de réaliser un préservatif en nylon.

La seule usine américaine de caoutchouc venait d'être bombardée à Pearl Harbour par les Japonais. Quatre mois plus tard, la fabrication de préservatif cesse. Pendant ce temps, les combats se poursuivent et les préservatifs font partie

35

intégrante du paquetage des militaires américains, mais aussi allemands. La Grande Guerre avait servi d'exemple. L'impératrice Augusta-Victoria avait alors interdit la capote dans le paquetage militaire contre l'avis pourtant expert du général Von Bissing, et la syphilis avait ainsi désarmé de nombreux combattants. Durant le second conflit mondial, mode d'emploi et textes sur l'hygiène furent joints aux préservatifs.

L'utilisation la plus étonnante du condom, durant cette période, se fera lors du débarquement américain baptisé "Opération Torch" à Alger, Oran et Casablanca le 8 novembre 1942, et le 6 juin 1944 en Normandie. Couvrant le canon des fusils, le préservatif protège les armes du sable et de l'eau. Comble de la sophistication, cette " fleur au fusil " était le seul et le plus simple élément protecteur qu'il n'était pas obligatoire de retirer pour " tirer un coup " ! Mais ne soyons pas naïfs, les préservatifs avaient tout de même pour vocation de permettre aux soldats d'aller régulièrement "aux putes" avec une capote en poche ou, à défaut, un ensemble "pro-kit ", (coton et chlorure de mercure) à utiliser après coup, "après le coup" comme cela se disait à l'époque.

Les prostituées avaient, elles aussi, tout intérêt à se protéger car, victimes d'une maladie transmissible sexuellement, elles étaient punies, les militaires risquant quant à eux une mise à pied.

Enfin, le préservatif servit aux marins de toutes les mers pour mettre à l'abri de l'eau rations alimentaires, allumettes ou cigarettes. L'idée fut reprise, plus tard, par les passeurs de drogue, appelés " fourmis " dans l'argot des professionnels. L'héroïne est enfermée dans de la cellophane, entourée de chatterton et enfilée dans une capote lubrifiée. L'ensemble séjournera dans l'anus du trafiquant durant son voyage.

En 1950, et essentiellement dans le sud des Etats-Unis, vingt-cinq mille distributeurs automatiques sont installés dans les toilettes publiques ou station-service, remplaçant le plus souvent des distributeurs de lames de rasoir qu'il fallut adapter.

En 1957, le tout premier préservatif lubrifié est lancé au Royaume-Uni.

En 1961, la marque DUREX commercialise le premier préservatif lubrifié.

La France, n'autorise la publicité sur le préservatif qu'en 1987, sous réserve d'obtention d'un visa de la part de l'Agence de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé, au même titre qu'un médicament.

36

Les années 1990, permettent aux nouvelles technologies une amélioration considérable du préservatif et la production de modèles beaucoup plus sophistiqués que ceux que connaissaient nos ancêtres. La dernière nouveauté est l'AVANTI de DUREX, fabriqué à partir d'un type de polyuréthane unique, le DURON, qui est deux fois plus résistant que le latex et permet d'obtenir un film plus fin afin d'augmenter les sensations.

XXIème Siècle.

Actuellement, le seul moyen contraceptif efficace pour l'homme et la femme, reste le préservatif. Mais ce dernier risque bien d'évoluer avec la mise au point en novembre 2000 par Michel Bergeron - Professeur à l'Université de Laval au Québec - d'un gel contraceptif inodore, incolore et imperceptible, protégeant contre les MST et même le virus du sida. Ce gel, baptisé "préservatif invisible", est composé de deux ingrédients : un gel polymère (liquide à la température extérieure, mais qui se gélifie à température corporelle) combiné d'un germe comme le sulfate de sodium laurylé. Pour l'instant, la méthode testée sur des souris a donné de bons résultats.

L'avenir nous dira si ce gel est applicable à l'homme.

Types de préservatifs (selon les genres)

Il existe deux types de préservatifs, nous basant sur les types de sexe.

A. Préservatif masculin (Condom) voir ci-dessus

B. Préservatif féminin (Femidom) :

Le préservatif féminin avait été proposé, en France, au début du 20e siècle comme contraceptif. Un préservatif féminin en polyuréthane, mis au point en 1992, a été commercialisé en France en 1999. Il reste peu connu et peu utilisé. Il est relativement coûteux en dehors de programmes sanitaires publics ou associatifs, et de distributions gratuites ponctuelles.

Avantage de l'utilisation des préservatifs

Certaines études montrent que l'utilisation systématique du préservatif masculin réduit d'environ 80 % le risque de transmission du HIV. En principe, le préservatif féminin, utilisé de façon correcte et systématique, est à même d'assurer une protection contre les infections au moins égale à celle du préservatif masculin. Pour les femmes, le risque d'infection par le HIV lors d'un rapport sexuel réceptif vaginal, estimé à 1 pour 1 000 sans préservatif, deviendrait environ 0,2 pour 1000 avec utilisation d'un préservatif.

Les principaux avantages du préservatif féminin en polyuréthane sur le

37

préservatif masculin sont la possibilité d'insérer et de retirer le préservatif à distance du rapport sexuel ; le moindre risque de glissement accidentel, s'il est mis en place correctement ; l'absence de pression sur le pénis, plus réceptif aux sensations ; une meilleure résistance ; l'absence de détérioration par la chaleur et l'humidité.

Le préservatif féminin donne plus d'autonomie aux femmes s'il est facilement disponible et à un coût similaire à celui du préservatif masculin.

CONTRE-INDICATIONS ET EFFETS « NEFASTES » RAPPORTES DES PRESERVATIFS16

Les inconvénients du préservatif féminin sont : les difficultés lors de son insertion, liées à la présence des anneaux ; son aspect inhabituel et poisseux en raison du lubrifiant ; sa taille ; une sensation de froid ; des difficultés à le faire accepter par le partenaire. Certains utilisateurs déplorent le bruit du polyuréthane au cours des rapports sexuels ; pour d'autres la lubrification est jugée excessive. Un des obstacles majeurs à son usage courant réside aussi dans son prix de vente, en général beaucoup plus élevé que celui du préservatif masculin en latex

Un obstacle à l'utilisation du préservatif masculin serait qu'il diminue les sensations de plaisir chez les hommes et chez les femmes, d'autant plus que le préservatif serait plus épais. Certains auteurs suggèrent que l'emploi d'un lubrifiant hydrosoluble améliore la sensibilité.

L'usage simultané d'un préservatif masculin et d'un préservatif féminin est déconseillé, car la friction risque de faire glisser le préservatif masculin du pénis, de pousser l'anneau extérieur du préservatif féminin dans le vagin, ou de déchirer les préservatifs.

Le latex des préservatifs masculins a été mis en cause dans des réactions d'allergie : l'origine allergique n'est parfois pas reconnue car la symptomatologie est souvent fruste, notamment chez la femme où un prurit vaginal (apparaissant 30 à 60 minutes après un rapport sexuel) est parfois pris à tort pour une vaginite. Quelques cas de manifestations générales graves ont été rapportés.

Dans l'ensemble des études sur le préservatif féminin en polyuréthane, il n'a pas été signalé d'effets indésirables locaux sérieux après un recours répété à ce type de préservatif, en dehors des désagréments gênant l'acceptation (surtout des douleurs pour la femme ou pour l'homme).

16 Préservatifs féminins et masculins, Idées-Forces tirées de la Revue Prescrire. Mise à jour au N°282 (Avril 2007).

17 Idem

38

Quelques incidents mécaniques ont été rapportés lors de l'utilisation du préservatif féminin, tels qu'un glissement de l'anneau externe dans le vagin, ou un passage du préservatif hors du vagin.

Praticité, dispositifs médicaux et réglementation17

Il est important de faire une démonstration de mise en place du préservatif. Un entraînement préalable est à conseiller éventuellement, afin de limiter autant que possible les erreurs de manipulation et la gêne lors des premières utilisations. L'inexpérience des utilisateurs est le principal facteur favorisant la rupture des préservatifs masculins.

Pour sortir le préservatif masculin de son emballage individuel, le mieux est de déchirer ce dernier avec les mains, et non des ciseaux ou les dents. Au cours des manipulations, il importe de faire attention aux ongles et aux bagues susceptibles d'érafler le latex.

Le préservatif est à placer à l'extrémité de la verge en érection, la partie enroulée vers l'extérieur. Il faut ensuite le dérouler jusqu'à la base de la verge ; le mettre en place après l'avoir déroulé n'est pas évident et risque de créer des zones d'étirement. Après éjaculation, le mieux est que l'homme se retire en maintenant la base du préservatif masculin avant d'ôter le préservatif et de le jeter.

Il existe depuis 1985 une norme de qualité des préservatifs masculins (norme NF), à laquelle tous les préservatifs masculins distribués en France doivent satisfaire. La mention de la norme NF sur l'emballage de ces préservatifs est obligatoire en France.

Les préservatifs masculins sont conçus pour l'usage unique et leur réutilisation est à éviter absolument, même à l'occasion de rapports sexuels rapprochés.

Les préservatifs en latex sont à conserver dans un endroit frais et sec, en évitant l'exposition au soleil, ainsi que le stockage prolongé dans la boîte à gants de la voiture, dans les poches intérieures des vêtements, etc.

En raison de son coût élevé, le préservatif féminin est parfois réutilisé, bien qu'il soit un dispositif à usage unique. Diverses études ont évalué les conséquences des procédures de lavage, séchage, désinfection : l'usage unique reste préférable, mais une réutilisation n'est pas totalement exclue dans certains contextes.

39

Le préservatif féminin, destiné à être introduit dans le vagin, est formé d'une poche de polyuréthane transparent, munie de deux anneaux souples : l'un des anneaux, de 5 cm de diamètre environ, libre à l'intérieur de la poche, facilite son insertion et en maintient le fond contre le col de l'utérus ou les culs-de-sac vaginaux ; l'autre anneau, de 7 cm de diamètre environ, soudé à l'entrée de la poche, doit se placer à l'extérieur du vagin, recouvrant la vulve et permettant de maintenir le préservatif en place.

40

CHAPITRE DEUXIEME :

MATERIELS ET METHODOLOGIE DE RECHERCHE

1-CADRE D'ETUDE :

L'enquête s'est déroulée à l'Institut Supérieur des Techniques Médicales de

Goma.

L'Institut Supérieur des Techniques Médicales de Goma, « ISTM-Goma » en sigle, fonctionne depuis le 27 mai 1999 date de sa création. Il est l'émanation du CIDEP/Nord-Kivu, restructuré pendant cette période c'est-à-dire en 1999. L'ISTM-Goma est une institution publique créée par l'Arrêté Départemental n°182 du 27 mai 1999.

Il est situé en République Démocratique du Congo, Province du Nord-Kivu, Ville de Goma dans la Commune de Goma, Quartier Katindo Gauche sur la route qui mène vers le musée actuellement appelé Gouvernorat. Il fonctionne dans le grand bâtiment « Campus du Lac » au rez-de-chaussée.

L'ISTM organise le cycle de graduat et celui de licence.

Il organise les sections et options suivantes :

- Gestion des institutions de santé

- Santé publique

- Techniques de laboratoire

- Sciences infirmières

- Accoucheuse

- Pédiatrie

- Kinésithérapie

- Nutrition

- EASI

2- TYPE D'ETUDE ET PERIODE D'ETUDE :

Il s'agit d'une étude transversale descriptive et analytique sur les connaissances, attitudes et pratiques des étudiants de l'ISTM-Goma face à l'utilisation des

41

préservatifs dans la lutte contre les IST/VIH/sida en milieu universitaire cas de l'ISTM.

Notre étude s'est déroulée sous forme d'enquête du 05 février au 05 Juillet 2014. 3- POPULATION D'ETUDE ET ECHANTIONNAGE :

La population cible était constituée des étudiants de deux sexes, fréquentant l'ISTM-Goma et inscrit au programme des premières et troisièmes années de graduat et deuxièmes années de licence.

En vue de faire l'échantillonnage et, dans le but de préserver la sensibilité de certaines données, nous avons fait recours au logiciel statistique d'échantillonnage qui nous a reproduit la taille de notre échantillon à partir des effectifs de notre population d'étude. Notre population d'étude est constituée de 1039 étudiants.

C'est ainsi que nous avons utilisé G*Power3.1.9.2 ; confirmé par l'échantillonnage en ligne18, tiré de la taille de notre population totale, à un degré de confiance de 95%. Pour le calcul de la taille de l'échantillon, nous lançons le logiciel ou nous ouvrons la page d'échantillonnage ; dans celle-ci, nous introduisons la taille totale de notre population d'étude, puis nous définissons la marge d'erreur ainsi que le niveau de confiance ; en validant, la taille de l'échantillon est automatiquement donnée. Dans notre cas ici présent, le résultat nous a donné 281 comme taille de l'échantillon.

3.1. Critères d'inclusion :

Etaient inclus dans notre étude les étudiants :

- de deux sexes régulièrement inscrits à l'ISTM-Goma au cours de l'année académique 2013-2014 ;

- inscrits au programme des premières et troisièmes années de graduat et ceux des deuxièmes années de licence ;

- volontaires pour participer à notre étude ;

3.2. Critères de non inclusion :

Ont été exclus de notre étude les étudiants :

- ne fréquentant pas l'ISTM-Goma au cours de l'année 2013-2014 ;

- étudiants de promotions autres que celles reprises dans les critères d'inclusion ; - non volontaire de participer à notre étude ;

18 https://fr.checkmarket.com/ressources-etudes-de-marche/taille-de-lechantillon/ consulté le 15/06/2014 à 01h16'

42

Au total 281 étudiants ont été retenus comme échantillon de notre étude. De ces 281 étudiants, signalons qu'il y a eu des non-réponses représentant 3 cas ; ce qui a réduit la taille de notre échantillon à 278 étudiants.

4. DEROULEMENT DE L'ENQUETE :

La demande d'attestation de recherche à notre section nous a permis de mobiliser les étudiants de l'ISTM-Goma ; cible de notre étude.

Nous avons pris contact avec quelques chefs de promotions et brigadiers que nous avons formés. Ces derniers ont constitué notre équipe d'enquêteurs.

Avant le début de l'enquête proprement dite, les enquêteurs expliquaient aux enquêtés les objectifs de cette étude tout en insistant sur le fait de la confidentialité des résultats de l'enquête qui constituait une inquiétude pour certains d'entre eux. Enfin de commun accord avec les participants un questionnaire était distribué à chacun des étudiants ciblés.

4.1. Conception des fiches d'enquête :

Elles ont été conçues et élaborées sur la base de nos objectifs et ce questionnaire a fait l'objet d'un pré test.

4.2. Collecte des données :

Elle a été rendue possible grâce à des questionnaires individuels comportant trois parties dont : les données sociodémographiques, les connaissances sur le préservatif et les attitudes et pratiques vis-à-vis du préservatif.

Elle consistait à l'administration d'un questionnaire d'enquête qui devrait être complété par l'enquêté lui-même ; selon sa volonté de participer à la réalisation de notre étude.

Nous avons respecté la confidentialité et l'anonymat dans les résultats (réponses) aux moments de l'administration du questionnaire.

5. MATERIELS :

Pour l'accomplissement de notre travail, nous avons mis à la disposition de nos enquêteurs :

- Des questionnaires d'enquête imprimés et agrafés ;

- Des stylos ;

- Des crayons ;

- Des étuis pour le soin du questionnaire ;

- Des préservatifs à distribuer aux enquêtés ;

- Le transport ;

43

- Un mini-ordinateur pour la saisie de différentes données à la fin de chaque journée.

6. TRAITEMENT ET ANALYSE DES DONNEES :

Les données recueillies ont été analysées dans le logiciel « statistical package for social sciences » SPSS18 et traitées par l'utilisation de Microsoft Excel 2007.

7. VARIABLES ETUDIEES :

? Les aspects socio-démographiques :

- L'âge,

- Le sexe,

- La religion,

- L'état civil,

- Le degré d'étude ;

? Les connaissances sur le préservatif :

- son utilité,

- son mode d'emploi,

- types

? Les comportements sexuels face aux préservatifs pour éviter les IST :

- L'utilisation ou non du préservatif,

- Le degré d'utilisation,

- Le moment de début d'utilisation,

- La position en cas de refus de port par son/sa partenaire sexuel /lle,

- La cause de non utilisation du préservatif,

? La relation entre la présence des IST et l'utilisation ou non des préservatifs.

8. CONSIDERATIONS ETHIQUES ET DEONTOLOGIQUES :

Au cours de cette enquête, nous avons obtenu le consentement de chaque enquêté. Nous avons respecté sa dignité, sa liberté, son droit d'accepter ou de ne pas accepter à participer à l'enquête.

44

CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION DES RESULTATS

III.1. Données socio-démographiques

Tableau 1. Répartition de nos enquêtés selon l'âge

Dans le tableau ci-dessous, nous répartissons les enquêtés

d'âge.

par tranches

Ages (ans)

Effectifs

Pourcentage

=20

40

14,4

 

21-25

159

57,2

26-30

69

24,8

=30

10

3,6

 

Total

278

100,0

 

L'âge de nos enquêtés est caractérisé par la population se trouvant dans la tranche allant de 21 à 25 ans ; cette tranche représentant, à elle-même, 159 sujets sur un total de 278 répondants soit 57,2%.Les étudiants de plus de 30 ans étant les moins représentés avec 10 cas soit 3,6%.

Tableau n°2. Répartition des enquêtés selon le sexe

Nos enquêtés (répondants) sont présentés dans le tableau suivant en fonction de leur sexe biologique.

Sexe Effectifs Pourcentage

MASCULIN

181

65,1

FEMININ

97

34,9

Total

278

100,0

Au vu de ce tableau, nous remarquons que les étudiants du sexe masculin sont les plus atteints par notre enquête avec 181 sujets sur 278 soit 65,1% des cas.

45

Tableau n°3. Répartition des enquêtés selon le Statut matrimonial Les états-civils de nos répondants sont présentés comme suit :

Etat civil Effectifs Pourcentage

CELIBATAIRE

207

74,5

MARIE (E) - Union libre

71

25,5

Total

278

100,0

En lisant le tableau ci-dessus, nous constatons que les célibataires enquêtés représentent 74,5% des cas ; les mariés et ceux vivant en union libre constituent 25,5% des cas.

Tableau n°4. Répartition des enquêtés selon le niveau d'étude (cycle)

Les effectifs des étudiants qui ont constitué notre échantillon se répartissent comme-suit dans le tableau.

 

Effectifs

Pourcentage

Graduat

218

78,4

Licence

60

21,6

Total

278

100,0

Interprétant les données de notre enquête relatives au niveau d'étude, nous trouvons que les étudiants du premier cycle (G1 et G3) ont représenté 78,4% ; ceux du deuxième cycle (L2) représentant 21,6% ; toutes sections confondues.

46

Tableau n05. Répartition des enquêtés selon la croyance religieuse

 

Effectifs

Pourcentage

CATHOLIQUE

84

30,2

PROTESTANTE

104

37,4

MUSULMANE

22

7,9

EGLISE DE REVEIL

8

2,9

KIMBANGUISTE

27

9,7

ADVENTISTE

14

5,0

AUTRES

19

6,8

Total

278

100,0

Il ressort de ce tableau que les croyants protestants sont les plus représentés de nos enquêtés avec un effectif de 104 sur un total de 278 soit 37,4% ; suivis des catholiques qui représentent 30,2%.

Les croyants adventistes occupent l'avant dernière place avec 5% et, enfin, ceux des églises de réveil représentent 2,9% de nos répondants.

III.2. Connaissances sur le préservatif

Tableau n06. Effectifs des enquêtés selon la connaissance du préservatif

 

Effectifs

Pourcentage

OUI

262

94,2

NON

16

5,8

Total

278

100,0

Partant de ce tableau, signalons que plus de 94% de nos répondants ont déclaré avoir des connaissances relatives au préservatif. Environ 6% seulement de nos répondants ont déclaré ne pas connaître le préservatif.

47

Graphique n°1. Représentation (des effectifs) des enquêtés selon la source d'information sur le préservatif

Il ressort de ce graphique que la majorité de nos répondants ayant des connaissances sur le préservatifs, les ont eues par l'occasion des enseignements tirés à l'école (24,5%), auprès des amis (23,7%), de la part de leurs partenaires sexuels (24,1%) ainsi que par le canal des médias (21,2%) ; ceux qui apprennent de leurs parents ou d'un autre membre de famille ne représentent que 0,7% de nos répondants.

Tableau n°7. Le nombre (de types) de préservatifs connus par les enquêtés

 

Effectifs

Pourcentage

Un seul type

65

23,4

Deux types

197

70,9

Total

262

94,2

Indéterminé (Ind)

16

5,8

Total

278

100,0

48

Près de 3/4 de nos répondants ont dit connaître deux types de préservatifs, soit 70,9% ; 23,4% ont avoué ne connaitre qu'un seul type de préservatif ; et 5,8% se sont abstenus de réponde à cette question.

Tableau n08. Répartition des enquêtés selon les types de préservatifs connus

 

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage
valide

Indéterminés

16

5,8

 

Masculin

65

23,4

24,8

Masculin +Féminin

197

70,9

75,2

Total

278

100,0

100

Environ 75,2% de nos répondants connaissant le préservatifs avouent connaitre le préservatif masculin (condom) et le préservatif féminin (femidom) ; 24,8% disent ne connaitre que le condom.

Tableau n09. Avis des enquêtés sur la protection du préservatif contre les IST

 

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage valide

Oui

256

92,1

97,7

Non

6

2,2

2,3

Total

262

94,2

100,0

Indéterminés

16

5,8

 

Total

278

100,0

 

Il ressort de ce tableau que la quasi-totalité de nos répondants connaissant le préservatif, reconnaissent que ce dernier protège des infections sexuellement transmissibles : 256 étudiants soit 97,7%. Seuls 6 étudiants enquêtés et connaissant le préservatif déclarent que le préservatif ne protège pas contre les infections sexuellement transmissible soit 2,3%.

49

Tableau n°10. Répartition des enquêtés selon l'apprentissage du port du préservatif

 

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage
valide

Oui

222

79,85612

84,73282

Non

40

14,38849

15,26718

Total

262

94,2446

100

Ind.

16

5,755396

 

Total

278

100,0

 

Au vu de ce tableau, 84,7% de nos répondants ont déclaré avoir appris à mettre le préservatif ; 15,3% autres disent n'avoir pas appris à porter le préservatif.

Tableau n°11. Avis des enquêtés sur la réutilisation du préservatif

 

Effectifs

Pourcentage

Non

265

95,3

Indéterminés

13

4,7

Total

278

100,0

La totalité de nos répondants connaissant le préservatif nous ont déclaré que l'on ne peut pas utiliser le préservatif dans plus d'une relation sexuelle.

III.3. Attitudes et Pratiques face aux préservatifs

Tableau n°12. Répartition des enquêtés selon l'utilisation du préservatif

 

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage
valide

Oui

220

79,13669

83,96947

Non

42

15,10791

16,03053

Total

262

94,2446

100

Ind.

16

5,755396

 

Total

278

100,0

 

De ce tableau, nous trouvons que 4 étudiants sur 5 utilisent le préservatif dans les rapports sexuels ; soit 84% contre 16% d'étudiants qui ne l'utilisent pas dans les relations amoureuses.

50

Tableau n°12.a. Utilisation du préservatif et données socio-démographiques

Effectif

 
 
 
 
 
 
 
 

Utilisez-vous le
préservatif ?

Oui Non

Pourcentage khi-deux

d'utilisation

Total

Age (ans)

= 20

23

10

33

69,6969697

 
 

21-25

132

22

154

85,71428571

 
 

26-30

58

10

68

85,29411765

 
 

= 31

8

2

10

80

 

Total

 

221

44

265

 

5,33

SEXE

MASCULIN

154

17

171

90,05847953

 
 

FEMININ

67

27

94

71,27659574

 

Total

 

221

44

265

 

15,453

ETAT CIVIL

CELIBATAIRE

157

37

194

80,92783505

 
 

MARIE (E) -

64

7

71

 
 
 

Union libre

 
 
 

90,14084507

 

Total

 

221

44

265

 

3,186

CROYANCE

CATHOLIQUE

62

21

83

74,69879518

 

RELIGIEUSE

PROTESTANTE

84

15

99

84,84848485

 
 

MUSULMANE

20

0

20

100

 
 

EGLISE DE

6

1

7

 
 
 

REVEIL

 
 
 

85,71428571

 
 

KIMBANGUISTE

22

2

24

91,66666667

 
 

ADVENTISTE

13

0

13

100

 
 

AUTRES

14

5

19

73,68421053

 

Total

 

221

44

265

 

13,762

Environ 70% des étudiants enquêtés et utilisant le préservatif déclarent qu'ils le font depuis plus de 2 ans ; seuls 8,1% ont commencé à l'utiliser il y a de cela 6 mois.

51

Tableau n013. Répartition des enquêtés selon le degré (fréquence) d'utilisation du préservatif

Tableau croisé Si oui, à quelle occasion ? * Utilisez-vous le préservatif ? Effectif

 

Utilisez-vous le
préservatif ?

%

Oui

Si oui, à quelle Régulièrement/Systématiquement

occasion ?

Rapport sexuel occasionnel

51

116

23,2

52,7

à la demande du (de la) partenaire sexuelle (lle)

53

24,1

Total

220

100

Plus de la moitié de nos répondants utilisant le préservatif ont déclaré l'utiliser en cas de rapport sexuel occasionnel dont 116 étudiants sur 220 soit 52,7% ; 53 étudiants soit 24,1% ne l'utilisent que lorsque leur partenaire sexuel demandait son port ; près d'un quart des étudiants enquêtés avouent utiliser systématiquement le

préservatif soit 23,2%.

Tableau n014. Répartition des enquêtés selon (la période) le début d'utilisation du préservatif

Tableau croisé Depuis combien de temps utilisez-vous le préservatif ? * Utilisez-vous le préservatif ?

Effectif

 

Utilisez-
vous le
préservatif
?

 
 

Oui

%

Depuis combien de Moins de 6 mois

18

8,1

temps utilisez-vous Il y a 1 an

30

13,6

le préservatif ? Il y a 2 ans

20

9,0

Depuis longtemps (plus de 2 ans)

153

69,2

Total

221

100

52

Graphique n02. Représentation des utilisateurs des préservatifs (%) selon la source d'approvisionnement

La pharmacie est le lieu d'approvisionnement en préservatif de la plupart des étudiants soit environ 50% de nos répondants ; l'hôpital représente 22,37% d'approvisionnement des étudiants en préservatif. Les étudiants s'approvisionnent auprès d'un distributeur officiel à 18,72% et 2,28% de nos répondants disent avoir comme source de préservatif le kiosque du quartier.

Tableau n015. Répartition des enquêtés selon l'imposition du préservatif

Imposez-vous l'utilisation du préservatif lors des rapports sexuels à vos partenaires sexuels ?

 

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage
valide

Oui

149

53,6

63,7

Non

64

23,0

27,4

Mon/ma partenaire sait que c'est la coutume

21

7,6

9,0

Total

234

84,2

100,0

Indéterminés

44

15,8

 

Total

278

100,0

 

53

De nos répondants, 149 étudiants sur un total de 234 soit 63,7% confirment que lors des relations sexuelles, ils imposent l'utilisation du préservatif à leur partenaire ; 64 répondants soit 27,4% disent ne pas l'imposer aux partenaires et 21 répondants soit 9% déclarent que leurs partenaires savent que l'utilisation du préservatif est une coutume (habitude).

Tableau n°16. Attitude des enquêtés en cas de refus d'utilisation du préservatif par le/la partenaire sexuel /lle

Q. Lorsque votre partenaire sexuel refuse l'utilisation du préservatif ; que faites-vous ?

 

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage
valide

J'annule le rapport

128

46,0

57,9

Je consomme l'acte sans préservatif

47

16,9

21,3

Indifférent (Tout dépend de sa position)

46

16,5

20,8

Total

221

79,5

100,0

Indéterminés

57

20,5

 

Total

278

100,0

 

Eu égard aux données de ce tableau, nous trouvons que plus de la moitié soit 57,9% de nos répondants utilisant le préservatif dans les rapports sexuels optent pour l'annulation du rapport si le partenaire refuse l'utilisation du préservatif ; 21,3% disent qu'en cas de refus de l'utilisation du préservatif par leur partenaire, ils consomment l'acte sans protection ; et 20,8% déclarent qu'ils sont indifférents face à ce refus.

54

Tableau n°17. Enquêtés et désagrément dans l'utilisation du préservatif

Q. Avez-vous déjà connu un désagrément dans l'utilisation du préservatif ?

 

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage valide

Oui

76

27,3

34,4

Non

145

52,2

65,6

Total

221

79,5

100,0

Indéterminés

57

20,5

 

Total

278

100,0

 

76 étudiants parmi nos répondants soit 34,4% utilisant le préservatif disent avoir déjà connu un désagrément dans l'utilisation du préservatif ; 145 autres soit 65,6% déclarent n'avoir jamais connu de désagrément lors de l'utilisation du préservatif.

Tableau n°18. Répartition des enquêtés victimes d'un désagrément selon le type de désagrément connu

Tableau croisé Si oui, lequel ? * Avez-vous déjà connu un désagrément dans l'utilisation du préservatif ? Effectif

 

Avez-vous déjà connu un
désagrément dans
l'utilisation du préservatif ?

Total

% Oui

Oui

Non

Si oui,

lequel ? CHATUIEMENT

0

1

145

0

145

1

1,3

DECHIRURE

50

0

50

65,8

GLISSEMENT

14

0

14

18,4

PANNE

11

0

11

14,5

D'ERECTION

 
 
 
 

Total

76

145

221

100

Des 221 étudiants répondants utilisant le préservatif, 76 déclarent avoir déjà connu un désagrément dans son utilisation. De ces 76, 50 étudiants soit 65,8% déclarent être victime d'une déchirure du préservatif en plein acte ; 18,4% victimes d'un glissement du préservatif ; 14,5% d'une panne d'érection et 1,3% soit un de nos répondants déclare avoir senti des chatouillements après utilisation du préservatif.

55

Graphique n°3. Représentation de l'attitude des utilisateurs de préservatifs face à la déchirure du préservatif

Au vu de ce graphique, nous trouvons qu'environ 60% de nos répondants n'ont jamais connu de panne de nature déchirure du préservatif ; 17,2% déclarent retirer d'abord les fragments du préservatif ; 12% disent qu'en ce cas, ils mettent fin à l'acte ; et 0,45% continue sans mesure de protection.

Tableau n°19. Avis des enquêtés sur l'utilisation des préservatifs dans la lutte contre les IST

Q. Etes-vous favorable à l'utilisation des préservatifs dans la lutte contre les IST ?

 

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage
valide

Oui

218

78,4

79,0

Non

58

20,9

21,0

Total

276

99,3

100,0

Système manquant

2

,7

 

Total

278

100,0

 

56

Il ressort de ce tableau que plus de 3/4 de nos enquêtés représentant 79% soit 218 répondants sont favorables à l'utilisation des préservatifs dans la lutte contre les IST ; 21% se disent non favorables à son utilisation dans la lutte contre les IST.

Tableau n°19.a. Acceptation du préservatif et sexes dans la lutte contre les IST Effectif

Etes-vous favorable à l'utilisation des préservatifs dans la lutte contre les IST ?

Total

 

SEXE

 

Total

MASCULIN

FEMININ

Oui

147

71

218

Non

32

26

58

 

179

97

276

Les données de ce tableau nous prouvent que les étudiants sont, apparemment, plus favorables à l'utilisation du préservatif dans la lutte contre les IST par rapport aux étudiantes. Néanmoins la différence de perception et acceptation du préservatif ne peut pas s'évaluer par le seul pourcentage ; c'est ainsi que nous avons approfondi par le calcul du test khi-deux de Pearson et dont les résultats sont présentés dans le tableau ci-dessous.

Tests du Khi-deux

 

Valeur

ddl

Signification
asymptotique
(bilatérale)

Signification
exacte
(bilatérale)

Signification
exacte
(unilatérale)

Khi-deux de Pearson

3,020a

1

,082

 
 

Correction pour la continuitéb

2,507

1

,113

 
 

Rapport de vraisemblance

2,948

1

,086

 
 

Test exact de Fisher

 
 
 

,090

,058

Association linéaire par linéaire

3,009

1

,083

 
 

Nombre

d'observations valides

276

 
 
 
 

57

Tableau n°20. Répartition des enquêtés selon le motif de non utilisation du préservatif

 

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage
valide

Le préservatif diminue la sensibilité/plaisir Refus du/de la partenaire

Je perds l'érection en mettant le préservatif (panne d'érection Inaccessibilité au préservatif

Ma croyance me l'interdit Total

Système manquant

40

7

2

5 51 105 173

14,4

2,5

,7

1,8 18,3 37,8 62,2

38,1

6,7

1,9

4,8

48,6

100,0

Total

278

100,0

 

En lisant ce tableau, nous trouvons que 48,6% de nos répondants n'utilisant pas le préservatif disent ne pas le faire car leur croyance les interdit ; 38,1% avancent comme motif que le préservatif diminue la sensibilité/le plaisir ; et 1,9% disent perdre l'érection en mettant le préservatif.

Tableau n°21. Répartition des enquêtés et IST Q. Avez-vous déjà contracté une IST ?

 

Effectifs

Pourcentage

Oui

135

48,6

Non

143

51,4

Total

278

100,0

De tous nos répondants, 135 soit 48,6% déclarent avoir déjà contracté une IST, et 143 répondants soit 51,4% disent n'avoir jamais contracté une IST.

58

Tableau n°21.a. Utilisation des préservatifs et IST Effectif

 
 
 

R de
Pearso

n

Khi-
deux
de

 

Utilisez-vous le

 
 

Pearso

 

préservatif ?

 
 

n

 

Oui

Non

Total

 
 

Avez-vous déjà Oui

114

15

129

 
 

contracté une IST ? Non

107

29

136

 
 

Total

221

44

265

0,130

4,49

Nous constatons que la corrélation est faible car R est inférieur à 1.

La dépendance entre la survenue d'une IST et l'utilisation du préservatif s'avère positive car la valeur du x2cal=4,49>x2tab=3,84.

59

CHAPITRE QUATRIEME : DISCUSSION DES RESULTATS

IV.1. Enquêtés selon les données sociodémographiques

Au total, 97 étudiantes sur les 278 ont été concernées par l'enquête, soit 34,9 % ce qui donne un sexe ratio de 1,87. (Tableau n°2)

Nous constatons que 3/4 de nos enquêtés soit 74,5% sont des célibataires. (Tableau n°3)

La majorité de notre cible est constituée par les étudiants du graduat qui représentent 78,4% ; ceux de licence représentant 21,6%. (Tableau n°4)

La tranche d'âge la plus représentative est celle de 21-25 ans qui prend un effectif supérieur à la moitié de nos répondants. Elle représente 57,2% de nos répondants. La tranche d'âge la moins représentée est celle de plus de 30 ans avec 3,6%. (Tableau n°1)

La religion protestante est la plus représentée dans notre population d'étude. Elle représente 37,4% suivie de la religion catholique avec 30,2%. (Tableau n°5)

IV.2. Connaissance des enquêtés sur le préservatif

La quasi-totalité des étudiants constituant notre population d'étude connaissent le préservatif, ils représentent 94,2% (Tableau n°6). Nos résultats sont supérieurs à ceux de l'URD de l'université de Loméen 2010 qui conclut que la majorité de ses enquêtés connaissent l'existence des IST à 72%.

La majorité des étudiants déclarent avoir connu le préservatif par le canal des enseignements reçus à l'école (26%), partenaires sexuelles (25,6%), amis (25,2%), médias (22,5%) et parent/familier (0,8%) (Graphique n°1).

Plus de la moitié (3/4), soit 75,2% de nos répondants nous ont déclaré connaitre deux types de préservatifs : le masculin (condom) et le féminin (femidom) ; et environ 25% reconnaissent avoir connu un seul type de préservatif ; le masculin.

La quasi-totalité (97,7%) déclare que le préservatif protège des infections sexuellement transmissibles contre 2,3% qui nous ont dit que le préservatif ne protège pas des IST (Tableau n°9). Nos résultats sont légèrement supérieurs à ceux trouvés dans l'enquête menée par le Réseau Ouest et Centre Africain de Recherche

60

en Education (ROCARE)19 en Mars 2007 qui stipula que 91,7% des étudiants déclarèrent que le préservatif protège des IST et VIH/SIDA.

Vu les résultats trouvés ci-haut, il sied de signaler que notre première hypothèse est acceptée car la quasi-totalité des étudiants nous ont déclaré connaître les préservatifs et leurs avantages ; ici la lutte contre les infections sexuellement transmissibles.

La totalité de nos répondants qui se sont exprimés sur la réutilisation du préservatif ont dit que le préservatif est à usage unique (Tableau n°11). Ce résultat est dans le même sens que celui trouvé dans l'étude CAP réalisée par le Dr. F.Toudeft en Algérie qui trouva que 75% des étudiants déclaraient que le préservatif est à usage unique.20

3/4 de nos répondants ont dit connaître deux types de préservatifs : le condom et le femidom, soit 75% ; près de 25% ont avoué ne connaitre qu'un seul type de préservatif. (Tableaux n°7 et n°8)

Environ 85% de nos répondants avouent avoir appris le port du préservatif contre seulement 15 qui nous ont dit n'avoir jamais été initiés au port du préservatif. (Tableau n°10)

IV.3. Attitudes et pratiques des étudiants face au préservatif

De notre étude, il ressort que 83,4% des répondants utilisent le préservatif dans leurs relations sexuelles ; résultat strictement évolué par rapport à celui trouvé par MIZABA MAKELELE en 2006 qui trouva que seuls 64.1% des étudiants ciblés étaient utilisateurs des préservatifs. Les étudiants utilisent le préservatif à 90% et les étudiantes l'utilisent à 71,3%. Dans la vérification de notre cinquième hypothèse relative à l'influence des données sociodémographiques sur l'utilisation des préservatifs (Tableau n°12.a), nous trouvons après analyse du khi-deux de Pearson qu'il y a une dépendance (degré de dépendance élevé) entre l'utilisation des préservatifs et le sexe car le test donne x2cal=15,453>x2tab=3,84. Nos résultats de distinguent un peu de ceux trouvés par Sobze Martin Sanou et coll. qui trouvèrent que 76% utilisent le préservatif, contre 24%.

19 ROCARE : Perceptions, Attitudes et Pratiques face au VIH/SIDA dans les universités de Ouagadougou, de bobo-dioulasso et de Koudougou : la réponse de l'intelligentsia burkinabé est-elle adéquate ?; Mars 2007, p31.

20 Dr.F.Toudeft : Etude sur les connaissances, attitudes et comportements des jeunes universitaires en matière de l'infection à VIH/SIDA : Evaluation des actions de proximité ; 2010, p20.

61

Quant à l'influence de l'âge sur l'utilisation des préservatifs, signalons que cela n'a pas été prouvé par les tests statistiques parce que le résultat obtenu est tel que la valeur du khi-carré nous conduit à accepter l'hypothèse selon laquelle il n'y a pas de dépendance entre la variable et le phénomène d'étude. Ainsi donc x2cal=5,3<x2tab=7,8. Il en est de même pour l'état civil, celui-ci n'ayant pas d'influence sur l'utilisation des préservatifs. La valeur du test étant identique à celle trouvée à la variable âge.

Plus de la moitié des enquêtés disent utiliser le préservatif dans des rapports sexuels occasionnels (52,7%) ; environ un quart de notre population d'étude disent qu'ils n'utilisent le préservatif qu'à la demande de leurs partenaires sexuels, environ 1/4 aussi déclarent utiliser le préservatif systématiquement (23,2%) (Tableau n°13). Notre résultat est strictement différent de celui trouvé dans la 3e enquête nationale sur la santé des étudiants en France21 qui aboutît au résultat tel que 78% des étudiants utilisaient systématiquement le préservatif lors des rapports sexuels occasionnels ; dans leur enquête, seuls 3% déclaraient ne pas utiliser le préservatif. Dans l'enquête faite par le ROCARE ; le pourcentage des étudiants utilisant le préservatif dans des relations sexuelles occasionnelles s'élève à 96,5% dans 3 universités de Burkina Faso ; un pourcentage strictement supérieur à celui que nous venons de trouver dans nos enquêtes.

Ce résultat conduit au rejet de notre deuxième hypothèse stipulant que les étudiants n'utiliseraient des préservatifs que lors des relations sexuels habituelles (de routine) et non lors des relations occasionnelles.

Le pourcentage des étudiantes (25,4%) utilisant systématiquement le préservatif est légèrement supérieur à celui des étudiants (22,2%). Dans la vérification de notre troisième hypothèse stipulant que les étudiants utiliseraient les préservatifs par rapport aux étudiantes, nous avons effectué la comparaison des moyennes. Il en est ressorti que les étudiants utilisent les préservatifs à 90% contre 71,3% des étudiantes ; ce qui confirme notre troisième hypothèse. (Tableau n°12.a)

69,2% de nos enquêtés utilisent les préservatifs depuis longtemps (plus de deux ans) (Tableau n°14), les résultats d'enquête prouvent que 70% des étudiants le font depuis longtemps contre 67% des étudiantes.

21 LMDE Santé des Etudiants : 3èmeEnquête Nationale sur la Santé des Etudiants, novembre2010-janvier2011.

62

Comparant le degré d'imposition de l'utilisation des préservatifs selon le sexe ; nous trouvons que les étudiantes (75%) exigent plus l'utilisation des préservatifs à leurs partenaires sexuels que les étudiants (58,6%) ; 65,6% des étudiantes déclarent annuler le rapport sexuel au cas où leurs partenaires sexuels refusaient l'utilisation des préservatifs, tandis que les étudiants ne l'annulent qu'à 54,5% (Tableaux n°15&16).

En cas de désagrément dû à l'utilisation du préservatif (de nature déchirure), 2 étudiantes sur 10 retirent les fragments ; la situation étant presque la même chez les étudiants. La déchirure reste le désagrément le plus constaté par les étudiants soit 65,8% des désagréments déclarés (Tableau n°18 et Graphique n°3).

Les étudiants (82,1%) sont plus favorables que les étudiantes (73,2%) à l'utilisation des préservatifs dans la lutte contre les IST ; du point de vue pourcentage du tableau 19.a.

Statistiquement, pour vérifier la différence de perception et acceptation du préservatif dans les deux sexes, nous avons utilisé le test khi-deux de Pearson qui nous conduit au résultat selon lequel il n'y a pas de différence statistique car x2cal=3,020<x2tab=3,84 conduisant au rejet de notre quatrième hypothèse. (Tableau n°19.a)

Pour ce qui est de la corrélation entre l'utilisation des préservatifs et les IST, nous avons vérifié en utilisant le coefficient de corrélation (R) de Pearson. Ce test nous prouve que la corrélation est faible (R=0,130). Cette corrélation est confirmée par le test x2 qui conduit à prouver qu'il y a dépendance entre la survenue d'une IST et l'utilisation des préservatifs (x2cal=4,49>x2tab=3,84) ; ce qui valide notre 6e hypothèse bien que la corrélation soit faible. (Tableau n°21.a).

Nous constatons que 1 étudiant sur 2 utilisant le préservatif s'approvisionne à la pharmacie (49,32%) ; 22,37% ont comme source d'approvisionnement en préservatifs la structure sanitaire ; 18,72% tirent les préservatifs des distributeurs officiels ; 7,31% y accèdent par le canal des amis et, 2,28% se procurent les préservatifs au kiosque du quartier (Graphique n°2).

Les motifs du rejet de l'utilisation des préservatifs sont entre autres l'interdiction de la croyance qui occupe la place la plus importante (48,6%) de nos répondants et la diminution de la sensibilité/plaisir rapportée par 38,1% des étudiants comme motif de non utilisation (Tableau n°20).

63

En vu de tester le lien entre la religion et l'utilisation des préservatifs, nous avons fait recours au test khi-deux de Pearson. Après test, nous avons constaté que la valeur du x2cal=13,762>x2tab=12,59 ; ce qui confirme la dépendance entre la religion et l'utilisation des préservatifs ; confirmant ainsi notre 5e hypothèse par rapport à la religion. (Tableau n°12.a)

Environ 4/5 de nos répondants déclarent être favorables à l'utilisation des préservatifs dans la lutte contre les IST et VIH/SIDA. Seuls 21% déclarent ne pas en être favorables. (Tableau n°19)

64

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Nous voici au terme de notre mémoire traitant des connaissances, attitudes et pratiques des étudiants de l'ISTM-Goma relatives à l'utilisation des préservatifs dans la lutte contre les infections sexuellement transmissibles.

Cette étude nous a permis de comprendre beaucoup de paramètres des CAP adoptés par les étudiants.

Elle avait pour objectifs :

- Décrire le profil socio-démographique de nos enquêtés et vérifier leur influence sur l'utilisation des préservatifs ;

- Déterminer le niveau de connaissance et les attitudes des étudiants sur l'utilisation des préservatifs dans la lutte contre les IST et VIH/SIDA ;

- Vérifier depuis combien de temps les étudiants utilisent les préservatifs ;

- Enumérer les conséquences évoquées par les non utilisateurs quant aux IST ; - D'identifier la proportion des étudiants qui utilisent systématiquement le

préservatif par rapport à ceux qui l'utilisent occasionnellement.

La plupart des hypothèses que nous avons formulées ont été vérifiées ; certaines par la comparaison des moyennes, et, d'autres par le test khi-deux de Pearson. Cette vérification nous a conduit aux résultats ci-après :

? La quasi-totalité des étudiants constituant notre population d'étude connaissent le préservatif ; 94,2% de nos enquêtés.

? Plus de la moitié des enquêtés disent utiliser le préservatif dans des rapports sexuels occasionnels (52,7%).

? Il n'y a pas de différence statistique entre le degré d'utilisation des préservatifs chez les étudiantes (67%) et chez les étudiants (70%).

? Les étudiants (82,1%) sont légèrement favorables que les étudiantes (73,2%) à l'utilisation des préservatifs dans la lutte contre les IST ; du point de vue

65

pourcentage du tableau. Statistiquement, il n'y a pas de différence de perception et acceptation du préservatif dans les deux sexes.

? Le sexe et la religion ont une influence sur l'utilisation des préservatifs ; tandis

que l'influence de l'âge et de l'état-civil n'ont pas été prouvées statistiquement. ? Une corrélation faible existe entre l'utilisation des préservatifs et la survenue

des IST.

Par ailleurs, au niveau des connaissances et croyances, nous avons noté un niveau élevé car les variables utilisées nous indiquent une bonne connaissance des étudiants sur le préservatif qui induit dans une certaine proportion un changement de comportement sexuel.

Les principaux facteurs d'exposition qui forgent les Connaissances, Attitudes et Pratiques des étudiants de l'ISTM-Goma sont l'école, le partenaire sexuel, l'ami et le média, désignés par les membres de notre échantillon comme étant les moyens par lesquels ils entendent parler ou voient les publicités sur la lutte contre les IST.

C'est en accordant une priorité spéciale aux jeunes que l'on parviendra à influer sur le cours de l'épidémie. La communication pour le changement des comportements permettra d'obtenir des avantages pendant toute la vie, à la fois pour prévenir les IST/VIH et atténuer la stigmatisation qui en serait associée. Le défi consiste à promouvoir des programmes efficaces qui encouragent les jeunes étudiants à faire face aux IST/VIH de toutes les manières possibles. Dans tous les pays où la transmission du VIH a reculé, c'est parmi les jeunes que les progrès les plus spectaculaires ont été enregistrés.

Cependant, pour gagner en efficacité, la riposte au SIDA et autres IST doit évoluer :

? Nous devons avoir des services à l'écoute des jeunes et qui offrent le traitement des IST et un accès aisé aux préservatifs, aident les jeunes à se sentir responsables de leur sexualité et de leur santé reproductive. Les services de conseil et de dépistage du VIH volontaires et confidentiels permettent aux jeunes de connaître leur sérologie VIH et d'adopter des comportements responsables, qu'ils soient ou non infectés ;

66

? Nous devons prêter tout particulièrement attention aux jeunes vulnérables (sexuellement actifs) et à ceux qui sont particulièrement exposés au risque d'infection ;

? Que les étudiants participent à l'élaboration et la mise en oeuvre des programmes de prévention et de prise en charge du VIH et du SIDA pour son efficacité.

67

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1. Dr.F.Toudeft : Etude sur les connaissances, attitudes et comportements des jeunes universitaires en matière de l'infection à VIH/SIDA : Evaluation des actions de proximité ; 2010.

2. ROCARE : Perceptions, Attitudes et Pratiques face au VIH/SIDA dans les universités de Ouagadougou, de bobo-dioulasso et de Koudougou : la réponse de l'intelligentsia burkinabé est-elle adéquate ?; Mars 2007.

3. Sylvie CAVROT PEPERSTRAETE et Coll. : Dossier sur les infections sexuellement transmissibles, Promotion 2008-2011.

4. URD (2006) «Prévalence du VIH chez les jeunes, connaissances attitudes et pratiques en matière de VIH/SIDA auprès de la population générale au Togo et sur la disponibilité et l'accès au préservatif» ; Rapport d'étude, Lomé, Mars 2011.

5. LMDE Santé des Etudiants : 3èmeEnquête Nationale sur la Santé des Etudiants, novembre2010-janvier2011.

6. Médecins d'Afrique : « Sensibilisation VIH à Goma/ Nord Kivu dans le cadre de la Journée Mondiale de Lutte contre le VIH », Rapport d'activités, Décembre 2011.

7. ONUSIDA ; Rapport sur l'épidémie mondiale de SIDA ; 2009.

8. ONUSIDA ; Rapport sur l'épidémie mondiale de SIDA ; 2013.

9. PNMLS : LUTTE CONTRE LE VIH ET LE SIDA EN RDC, REALISATIONS ET DEFIS, 2008.

10. PNMLS : Rapport d'activité sur la riposte au VIH/SIDA en RD Congo, 2012.

11. Préservatifs féminins et masculins, Idées-Forces tirées de la Revue Prescrire. Mise à jour au N°282 (Avril 2007).

12. Province du Nord-Kivu : Document de stratégie de réduction de la pauvreté, décembre 2005.

13. http://www.leroidelacapote.com/history.php

14. https://fr.checkmarket.com/ressources-etudes-de-marche/taille-de-lechantillon/

15. MIZABA MAKELELE Bernard : Utilisation des préservatifs en milieu

universitaire, cas de la faculté de Médecine de l'UNIGOM, TFC, 2006-2007, Inédit.

16. Prof MAKELELE, cours de pathologies infectieuses et parasitaires, D1 UNIGOM, inédit.

68

TABLE DES MATIERES

DEDICACE i

REMERCIEMENTS ii

SIGLES ET ABREVIATIONS iii

RESUME iv

SUMMARY vi

Liste des tableaux et graphiques viii

INTRODUCTION 1

0.1. Problématique 1

0.2. HYPOTHESES 4

0.3. OBJECTIFS DU TRAVAIL 5

0.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET 5

0.5. DELIMITATION DU SUJET 6

0.6. SUBDIVISION DU SUJET 6

0.7. DIFFICULTES RENCONTREES 7

CHAPITRE I. REVUE DE LA LITTERATURE ET GENERALITES SUR LES INFECTIONS

SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES, LE VIH/SIDA ET LES PRESERVATIFS 8

I.1. REVUE DE LA LITTERATURE 8

I.2. LES MALADIES SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES 10

A) les virus 11

1) Hépatite B 11

2) Hépatite C 11

3) Herpès génital 12

4) Papillomavirus HPV 12

5) Le cytomégalovirus 14

B) Bactéries 16

1) Syphilis 16

2) Gonocoque 18

3 ) Chlamydiose 19

4) Lymphogranulomatose vénérienne 20

5) Candida albicans 21

C) Parasites 22

69

1) Trichomonas : 22

2) Oxyurose Vulvaire : 23

I.3. GENERALITES SUR L'INFECTION A VIH ET SIDA 23

3.1. Historique 24

3.2. Aspects fondamentaux 24

3.3. Physiopathologie 26

3.4. Epidémiologie 27

3.5. Histoire naturelle de l'infection à VIH 27

3.6. Aspects cliniques du Sida avéré 29

3.7. Diagnostic biologique de l'infection à VIH 31

I.4. GENERALITES SUR LES PRESERVATIFS 31

CHAPITRE DEUXIEME : 40

MATERIELS ET METHODOLOGIE DE RECHERCHE 40

CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION DES RESULTATS 44

III.1. Données socio-démographiques 44

III.2. Connaissances sur le préservatif 46

III.3. Attitudes et Pratiques face aux préservatifs 49

CHAPITRE QUATRIEME : DISCUSSION DES RESULTATS 59

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 64

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 67

TABLE DES MATIERES 68

ANNEXES A

TECHNIQUES POUR METTRE/PORTER UN PRESERVATIF A

A. Préservatif féminin A

B. Préservatif masculin D

Questionnaire d'enquête E

ANN lE

A

TECHNIQUES POUR METTRE/PORTER UN PRESERVATIF

A. Préservatif féminin

? Ne jamais réutiliser un préservatif. Pour chaque rapport et pour chaque

partenaire, il faut en prendre un nouveau.

? Ne jamais utiliser un préservatif masculin et féminin en même temps.

? Ouvrir délicatement l'emballage. Il existe souvent une encoche prévue à cet effet. Attention aux ongles, dents ou objets coupants qui pourraient déchirer le préservatif.

? Il y a aux extrémités du préservatif un anneau externe, à l'entrée, et un anneau interne, au fond. L'anneau externe est plus grand et plus fin que l'anneau interne.

? Choisissez une position confortable avant de mettre en place le préservatif : debout avec une jambe sur une chaise, accroupie ou couchée. Ce préservatif peut se mettre plusieurs heures avant le rapport sexuel (cela lui permet de bien adhérer aux parois du vagin).

B

? Tenez l'anneau interne qui se trouve au fond du préservatif en le pressant entre le pouce et l'index.

? Sans le relâcher, introduisez soigneusement l'anneau interne dans le vagin et veillez à ce que le préservatif ne soit pas tordu.

? Mettez l'index à l'intérieur du préservatif et poussez l'anneau interne aussi loin que possible. L'anneau externe doit rester en dehors du vagin et recouvrir correctement la région des lèvres.

C

? Guidez avec la main le pénis de votre partenaire à l'intérieur du préservatif. Vérifiez que le pénis n'entre pas à côté du préservatif.

? Après le rapport, il est inutile que l'homme se retire avant la fin de l'érection.
Pour retirer le préservatif, il faut tordre l'anneau externe et tirer doucement.

? Le préservatif est à usage unique. Jetez-le à la poubelle et non dans les toilettes.

D

B. Préservatif masculin

· Le pénis doit être en érection pour permettre le bon port du préservatif

· Faire attention à la manière dont on retire le préservatif de son emballage. Les ongles, les dents, les bagues peuvent l'abimer et le déchirer.

· Les préservatifs sont conçus avec ou sans réservoir. Vérifier le sens du déroulement. Pincer le bout du préservatif pour chasser l'air en le mettant.

· En tenant le bout du préservatif, dérouler le préservatif jusqu'à la base du pénis.

· Si tu n'arrives pas à le dérouler, c'est probablement que tu l'as mis à l'envers. Si c'est le cas, recommence avec un autre préservatif, parce qu'il peut y avoir maintenant du liquide séminal à l'extérieur.

· Vérifier que le préservatif est en place pendant que vous faites l'amour et retire-toi après avoir éjaculé ...

· ... soigneusement, tiens fermement en place le bord du préservatif à la base de ton pénis pour bien contrôler la sortie.

· Noue le préservatif et jette-le dans une poubelle, pas dans les toilettes.

E

Questionnaire d'enquête QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

Introduction:

Nous sommes étudiant finaliste de Licence en Santé Publique (ISTM) entrain de mener une étude sur les connaissances attitudes et pratiques, des étudiants de notre institution, relatives à l'utilisation des préservatifs dans la lutte contre les IST et VIH/SIDA. L'étude a pour objectif d'identifier le niveau de savoir, savoir-faire et savoir-être face aux IST/VIH/SIDA dans le milieu universitaire. Vous trouverez une série de questions ci-dessous. Quelques-unes sont très intimes et sont de fois difficiles à répondre. Mais soyez rassuré, ce questionnaire est anonyme et strictement confidentiel. Cependant la qualité de l'étude dépendra fortement de la sincérité de vos réponses. Votre participation à l'étude est volontaire. Vous encerclerez l'assertion qui correspond le plus à chaque question.

Nous vous remercions pour votre participation.

I. Données sociodémographique

DSD1. Votre âge : / /ans

DSD2. Votre sexe : 1. Masculin 2. Féminin

DSD3. Etat civil : 1. Célibataire 2. Marié(e) et Union-libre 3. Veuf/ve 4. Divorcé (e)

DSD4. Promotion : 1. G1 2. G3 3.L2

DSD5. Section suivie : 1. EASI 2. SI 3. SAPU 4. GIS 5. KINE

DSD6. Religion : 1. Catholique 2. Protestante 3. Musulmane 4. Eglise de

réveil 5. Kimbanguiste 6. Adventiste 7. Autre :

II. Connaissance sur les Préservatifs

Q1. Connaissez-vous le préservatif ?

1. Oui 2. Non

Q2. Si oui, par quelle occasion l'avez-vous connu ?

1. Ami 2. Partenaire sexuel (lle) 3. Parent/familier 4. Médias
5. A l'école

Q3. Combien de types de préservatifs connaissez-vous ?

1. Un type 2. Deux types 3. Trois types 4. Plus de 3 types

Q4. Lequel/Lesquels ?

Q5. Les préservatifs protègent des IST/VIH

1. Oui 2. Non

Q6. Avez-vous appris comment porter le préservatif ?

1. Oui 2. Non

Q7. Peut-on réutiliser un préservatif pour deux rapports rapprochés ?

F

1. Oui 2. Non

III. Attitudes et Pratiques face aux préservatifs

Q8. Utilisez-vous le préservatif ?

1. Oui 2. Non(allez à Q17)

Q9. Si oui, à quelle occasion ?

1. Régulièrement/Systématiquement

2. Rapport sexuel occasionnel

3. A la demande du (de la) partenaire sexuel (lle)

Q10. Depuis combien de temps utilisez-vous le préservatif ?

1. Moins de 6 mois 2. Il y a 1 an 3. Il y a 2 ans

4. Depuis longtemps

Q11. Où vous procurez-vous des préservatifs ?

1. à la pharmacie 2. Auprès d'un distributeur officiel 3. à l'hôpital

4. au kiosque du quartier 5. Chez un ami

Q12. Imposez-vous l'utilisation du préservatif lors des rapports sexuels à vos partenaires ?

1. Oui 2. Non 3. Mon/ma partenaire sait que c'est la coutume.

Q13. Lorsque votre partenaire sexuel refuse l'utilisation du préservatif ; que faites-vous ?

1. J'annule le rapport

2. Je consomme l'acte sans préservatif

3. Indifférent (Tout dépend de sa position)

Q14. Avez-vous déjà connu un désagrément dans l'utilisation du préservatif ?

1. Oui 2. Non

Q15. Si oui, lequel ?

Q16. En cas de déchirure du préservatif, que faites-vous ?

1. Retirer d'abord les fragments

2. Continuer en mettant un autre

3. Continuer sans plus mettre un autre

4. Mettre fin à l'acte

5. Cela ne m'est jamais arrivé

Q17. Etes-vous favorable à l'utilisation des préservatifs dans la lutte contre les IST ?

1. Oui 2. Non

Q18. Si vous n'utilisez pas le préservatif ; quelle en est la cause ?

1. Le préservatif diminue la sensibilité/plaisir

2. Refus du/de la partenaire

3. Je perds l'érection en mettant le préservatif (panne d'érection)

4. Inaccessibilité au préservatif

5. Ma croyance me l'interdit

Q19. Avez-vous déjà contracté une IST ?

1. Oui 2. Non

Merci beaucoup pour votre contribution à notre travail !






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle