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Mobilisation de l'épargne et mécanismes de refinancement.

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par Christopher Jr MUKOKA
Université Protestante au Congo - Licence 2016
  

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1.2.2. Dettes

C'est la possibilité pour une institution de contracter un prêt auprès d'un tiers afin de soit investir pour renforcer ses capacités infrastructurelles soit pour refinancer son portefeuille pour l'accroître.

1.2.2.1. Epargne

L'épargne définit l'action de mettre une partie du revenu courant de côté, afin de la consommer ou l'investir ultérieurement. L'argent épargné peut soit être gardé à la maison, soit être déposé sur un compte d'épargne ou encore investi dans différents types de capital. L'épargne sous forme monétaire est un moyen parmi d'autres de gérer les liquidités du ménage. (DDC, 2004)

Christopher MUKOKA BETUKUMESO

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Il est établi que les ménages pauvres sont prêts à déposer leur épargne financière auprès d'établissements financiers lorsqu'il existe des formules d'épargne qui leur conviennent.5

a) Motivations de l'épargne

Comprendre les raisons qui poussent les ménages pauvres est indispensable pour élaborer des produits d'épargne adaptés à leurs besoins.

La plupart d'études sur le comportement d'épargne des ménages pauvres de par le monde semblent s'accorder sur les différents motifs d'épargne. Seules les approches et les terminologies diffèrent.

Voici les quatre motifs qui ont particulièrement retenu notre attention (DDC, 2004 :10):

- Réduire leur vulnérabilité

Les personnes à faible revenu vivent constamment dans l'incertitude quant à leur capacité de couvrir tous les besoins de consommations de base de leur famille. Cette incertitude est exacerbée par le contexte socio-économique des pays en voie en développement dont l'une des caractéristiques essentielles est l'insuffisance d'infrastructures de base.

Dans ce sens, l'épargne est une sorte d'assurance pour les cas d'urgence tels que les mauvaises récoltes, les maladies et la perte d'emploi.

L'épargne leur permet alors d'équilibrer leur flux de liquidité.

- Accumuler des sommes forfaitaires

Les ménages peuvent, par des ponctions régulières de leur revenu, constituer un fonds à de nombreuses fins parmi lesquelles :

- Couvrir des dépenses relatives aux besoins du cycle de vie : mariage, enterrement, etc.

- Augmenter son capital: investir dans une formation (capital humain), investir dans une machine (capital physique) pour augmenter le revenu du ménage, investir dans des biens de luxe (capital social6) ;

- Léguer de l'argent à des tiers

5 Stratégie de mobilisation de l'épargne : leçons tirées de l'expérience de quatre institutions.

6 Capital social dans le sens du statut que l'on a dans la société.

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Il peut s'agir, comme à KINSHASA, d'un cas classique concernant un citadin qui économise pour envoyer de l'argent à ses parents restés au village.

L'on peut considérer également, l'éventualité où un parent souscrit à un plan d'épargne pour son fils qui vient de naître.

- Obtenir ou rembourser un crédit

Ce motif est souvent cité dans les études empiriques sur l'épargne des ménages pauvres dans les institutions financières formelles et informelles.7

L'on considère souvent ce motif comme étant la raison principale pour laquelle les pauvres épargnes en microfinance.

Notamment, parce que bon nombre d'institution (Coopérative surtout) impose comme condition d'avoir un historique d'épargne avant d'avoir un crédit.

b) Facteurs incitatifs

Il est flagrant que les ménages sont disposés à déposer leurs épargnes auprès d'établissements financiers lorsque les formules d'épargne sont adaptées à leurs besoins.

Des éléments qui affectent la décision d'ouvrir un compte épargne, nous pouvons évoquer (CGAP, 1998) :

- La sécurité de l'épargne et la confiance en le dépositaire ;

- La liquidité : il est particulièrement important pour les ménages pauvres de pouvoir disposer rapidement de leurs fonds en cas d'urgence ;

- Les coûts de transactions : le temps nécessaire pour se rendre à l'établissement financier, attendre son tour et accomplir les formalités peut représenter un coût tel que le rendement de l'épargne devient négatif, même s'il est positif en apparence, ce qui incite les petits épargnants à se tourner vers le secteur informel ;

- Le taux d'intérêt réel : Bien que l'on ait constaté que les ménages ruraux épargnent même si les rendements réels dans le secteur informel sont négatifs, l'expérience d'un grand nombre de pays montre que la demande de produits d'épargne par tous les épargnants, y compris les pauvres, augmente avec les taux d'intérêt.

c) Mobilisation de l'épargne

La mobilisation de l'épargne va de la collecte de l'épargne jusqu'à sa transformation

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7 Pour plus de détails voir Rutherford (2002), Goldstein et Barro (1999), Dauner (1998).

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en crédit. Elle peut aider les institutions financières à développer leur portefeuille de prêt et élargir leur rayon d'action avec comme corollaire plus d'indépendance à l'égard des bailleurs de fonds.

Dans de nombreux pays, les institutions de microfinance ne sont pas autorisées à mobiliser l'épargne même si elles ont une licence en tant qu'institutions financières et supervisées par les autorités responsables.

La réglementation de la BCC, par exemple, interdit aux `'entreprise de microcrédit» de collecter l'épargne.

Dans bien des cas, les ménages pauvres ont plus besoin des services d'épargne que de services de crédit. Il se peut, en particulier, que les plus démunis recourent à l'épargne avant d'avoir un besoin effectif de crédits.

De plus, les dépôts des particuliers sont une source de financement plus stable que d'autres et moins couteuse aussi.

Toutefois ces coûts financiers plus faibles peuvent être contrebalancés par le coût relativement élevé de la mobilisation et de l'administration de petits dépôts.

d) Type d'épargne

L'épargne peut être divisée en deux catégories : l'épargne obligatoire (ou forcée), l'épargne volontaire (dépôts à vue et à terme).

L'épargne obligatoire est liée au crédit et sert de garantie. Bien qu'elle contribue à promouvoir le comportement d'épargne dans le chef des ménages, elle augmente le coût d'emprunt effectif pour le client.

Cette épargne forcée pourrait ne pas être perçue comme un service en soi, mais une partie du crédit. Il peut être, par conséquent, difficile pour l'institution de faire ultérieurement la transition vers des services d'épargne volontaire (Robinson, 1997).

En ce qui concerne les `'dépôts à vue», ils sont davantage en adéquation avec les besoins des ménages très pauvres. En effet, ceux-ci recherchent prioritairement des services d'épargne accessibles, flexibles et très liquides. Ces petits dépôts permettent à l'institution de mobiliser des montants importants sur une base stable, bien que les coûts administratifs soient très élevés (exacerbés par la fréquence des transactions).

Les dépôts à terme, par ailleurs, peuvent également mobiliser des sommes considérables de la part des particuliers à revenus moins modestes ou des institutionnels.

Ils ont l'avantage d'avoir un coût administratif réduit, bien que les coûts financiers soient plus élevés. En effet les épargnants de cette catégorie sont plus sensibles au taux d'intérêt.

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e) Exigences et Facteurs de succès pour l'institution

On peut citer :

- Le niveau de formalité : il faut remplir les conditions requises par la réglementation en vigueur ;

- La Gestion professionnelle et la viabilité financière : L'institution doit posséder les ressources financières et le savoir-faire (informatisation du SIG) nécessaires afin de traiter un plus grand volume de transactions moins prévisibles ;

- L'image et l'accessibilité : l'institution qui veut capter l'épargne doit refléter une image de sécurité (coffre-fort, bâtiment sécurisé) et d'accessibilité (heures d'ouverture, emplacement, unités mobiles) ;

- Les contrôles interne et externe : les IMF devraient développer des mécanismes de contrôle interne efficaces conduits par une unité spéciale de supervision et de contrôle. Ces contrôles doivent être combinés avec les services d'un auditeur externe.

- Une offre diversifiée : pour prendre en compte la diversité des besoins, la gamme des produit devraient inclure, d'une part, des produits très liquides à taux d'intérêt

bas et, d'autre part, des dépôts à terme avec des taux d'intérêts plus élevés.

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