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Agriculture et croissance inclusive.

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par Joël Madue wanet
Université de Kinshasa - licencié en économie publique 2014
  

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4.2.1.5. La nécessité de la mécanisation et des fertilisants

L'introduction progressive de la mécanisation telle que les tracteurs, outils divers, moteurs et pompes, matériel d'irrigation,

28Voir Désiré GAIGNEAUX : « AGRICULTURE PREMIER IMPERATIF DU EVELOPPEMENT »p.p.141 Editions Universitaires, 115, Rue du Cherche-Midi, Paris 6.

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tuyauteries, dans les travaux des champs est une des conditions nécessaires pour l'augmentation substantielle de la production des vivres. Ce qui aura pour conséquence la diminution sensible des congolais qui souffrent de la faim, de la malnutrition. La préoccupation majeure de l'économie nationale est entre autres l'accroissement des disponibilités agricoles. Pour atteindre cet objectif, il est impérieux de transformer rapidement les méthodes d'agriculture, aboutir à une élévation de la productivité. La mécanisation est un des moyens le plus efficace pour réussir l'augmentation sensible du rendement des cultures vivrières. Pour la RDC, le tracteur occupe le premier rang dans l'ensemble des équipements mécaniques agricoles. A l'heure actuelle, le paysan congolais armé de sa houe et de sa hache peut mettre plus d'un moins pour défricher un champ d'à peine 2 hectares. Le tracteur mettra à peine un seul jour pour défricher un champ d'une superficie de 10 hectares.29

Il y a là un progrès à la base de deux résultats positifs. Le premier est l'allègement très sensible de la pénibilité des travaux des champs. Le deuxième résultat est l'éventuel enrichissement financier de l'agriculteur qui, au lieu de se contenter de cultiver un champ d'une superficie d'à peine la moitié d'un hectare de superficie, sera encouragé, toutes proportions gardées, d'étendre son champ même au-delà de 5 hectares, voire plus. Il y a cependant un problème, celui du coût d'un tracteur. Le paysan ne dispose pas de moyens financiers pour l'acquérir, même s'il fait partie d'un grand nombre d'agriculteurs regroupés dans une coopérative agricole. Ce qui d'ailleurs ne répond pas à la mentalité bantou. D'où la nécessité de mettre en oeuvre une politique agricole efficace par l'achat des tracteurs. On répartit les milieux ruraux en districts agricoles spécialisés. Selon les spéculations et on relie entre eux ces différents districts par des routes de desserte agricole, par des moyens de transport réguliers et logistique. Ceci pour rendre facile l'utilisation des tracteurs. Ces derniers resteront la propriété de l'Etat. Ils auront pour

29 Voir plus haut Désiré GAIGNEAUX Op.cit. p.p.65.

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tâche les défrichements des lopins de terre des paysans et ce gratuitement. Mais lors d'opérations de récoltes et de ventes de celles-ci, l'Etat aura droit de récupérer un petit pourcentage sur le résultat obtenu en produits ou en monnaie afin d'assurer l'entretien des équipements.

Cependant, pour la transformation et la modernisation de l'agriculture paysanne, le tracteur seul ne suffit pas. Il faut qu'il soit accompagné de l'utilisation des engrais et des pesticides. Ces derniers sont la clé de l'accroissement de la productivité, facteur capable d'assurer des surplus et d'aider les agriculteurs de pratiquer une politique d'épargne. A la date d'aujourd'hui, dans les milieux ruraux, une superficie cultivée produit par hectare à peine 500 à 600 kg. En épandant des engrais sur le même champ, on obtient facilement 5 à 7 tonnes par hectare. Dans les environs de Kinshasa une plantation de 10.000 hectares de maïs. Avec le recours d'engrais, on espère obtenir 10 tonnes de maïs par hectare.

Néanmoins, avec la volonté et l'ambition de l'Etat, on peut se passer en partie des engrais chimiques qui coûtent cher et utiliser en leur lieu et place des ressources locales (les engrais organiques) : le « guano ». Toutes les grottes congolaises en renferment, plus spécialement dans le Bas-Congo et la Province Orientale. Le guano - excréments humains, a servi de fertilisant pendant des décennies et a contribué à la richesse de la Chine en faisant rebondir la productivité de la production vivrière de ce dernier.

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