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La vulnérabilité des ressources en eau aux impacts des changements climatiques dans le bassin versant du Bani à  Douna.

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par Sidiki BOIRE
Bamako - Maîtrise en Géographie, Option: Aménagement du territoire 2007
  

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Tableau n°4: Profondeurs moyennes des puits par période:

Périodes

Profondeurs moyennes

Humides

7 m

Sèche

15,5 m

Tableau n°5 : Nombre de puits fonctionnels et non fonctionnels par villages

Villages

Puits fonctionnels

Puits non fonctionnels

Total

Touna

53

17

70

Bougoula

19

7

26

Gnonsira

11

4

15

Gouan

7

2

9

Somassoni

16

6

22

Koumazana

10

3

13

Total

116

39

155

Dans ces villages, il y a au total 155 puits dont 116 fonctionnels et 39 complètement abandonnés pour non disponibilité d'eau, soit une réduction de 25%.

Ces abandons ne sont pas remplacés par de nouvelles réalisations, car les habitants de la zone disent - ils, sont découragés par la profondeur énorme des puits. Ces profondeurs qui étaient en moyenne 7 m sont passées à 15,5m.

Nous concluons que l'eau devient de plus en plus rare. En effet, les points d'eau servant de providences traditionnelles des habitants sont anéantis.

Cet état de fait a amené les autorités du pays à faire appel aux bailleurs de fonds internationaux pour la réalisation des hydro-pompes. C'est ainsi que vers les années 1970, cent trente un (131) forages ont été réalisés dans la zone, sous la responsabilité de Mali Aqua viva. Ces forages avaient des profondeurs variant entre 40 et 60 m et fournissaient 1 à 5 m3 d'eau par heure pendant 10 à 12 heures par jour et étaient censés approvisionner une population de 4 550 personnes. Mais le goulot d'étranglement de ce projet était que, les populations devaient payer 50% du coût de réalisation, les frais de réparation et d'entretien des pompes. Une situation intenable par une population à faible revenu. Actuellement d'autres projets oeuvrent dans la zone, avec des conditions assez supportables. On a au moins un point d'eau d'approvisionnement pérenne et sûr dans chaque village de la zone. Mais, les frais d'entretien et de réparation reviennent toujours à la charge des bénéficiaires.

III-1- 3-1-2. La sensibilité de l'agriculture :

L'agriculture au Moyen Bani est du type agro-pastoral. Elle occupe 90% de la population. Les spéculations portent sur les cultures vivrières (mil, sorgho, maïs, riz etc.) et s'étalent sur 79% des superficies cultivées. Les productions sont destinées à la consommation locale et le surplus est le plus souvent écoulé sur les marchés hebdomadaires locaux.

Une bonne agriculture demande une bonne pluviométrie. Depuis le début des années 1969, le moyen Bani connaît une baisse pluviométrique qui ne permet pas de garantir un rendement satisfaisant. Ce qui a généralisé une autre stratégie consistant à augmenter les superficies cultivées pour atteindre, quel qu'en soit le rendement, un minimum garanti. C'est ainsi que les aires exploitées sont passées de 18 500 ha en 1987 à 72 000 ha en 2000 soit une hausse de 289,3%.

Le déficit pluviométrique a occasionné l'abandon de la culture du riz. Car disent les agriculteurs les étangs, les mares et les plaines d'inondations ne sont plus alimentées.

Alors, les agriculteurs du moyen Bani se contentent des cultures sèches comme le mil, le sorgho, le maïs, etc. De 1987 à 2000, le rendement de ces cultures sèches ne cesse de connaître des fluctuations, tantôt excédentaire, tantôt déficitaire, mais jamais garanti, dans la mesure où le parcours de leur cycle végétatif se heurte le plus souvent à des conditions pluviométriques médiocres (déficit et mauvaise répartition des pluies dans le temps et dans l'espace).

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"Ceux qui rĂªvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rĂªvent de nuit"   Edgar Allan Poe