WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Le terrorisme dans les relations internationales contemporaines.

( Télécharger le fichier original )
par Amadou Maliki
Université Africaine de Technologie et de Management  - Licence en Relations internationales 2014
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Paragraphe 2 : La politique étrangère des grandes puissances

Au lendemain des événements du 11 septembre 2001, la Maison Blanche a choisi « la lutte contre le terrorisme » comme étant le principe majeur de sa politique étrangère... tout en oubliant que cette politique est accusée d'être la cause principale du terrorisme. Un simple regard depuis la fin de la deuxième Guerre Mondiale jusqu'à nos jours conduit à constater la réalité de cette politique totalement agressive. Les occidentaux, pour ceux qui ne l'auraient pas encore compris, sont les leaders par excellence du monde dit « libre ». Ce sont eux qui accordent la confiance ou la retirent, donnent leur aval ou le refusent à telle ou telle alliance, telle organisation internationale, quelques que soient les parties contractantes. Leurs services de renseignements ont participé, toujours au nom du sacro-saint principe de la « sécurité nationale américaine », au renversement de régimes réformateurs et démocratiques issus du suffrage universel au Guatemala, en République dominicaine, au Brésil, au Chili, en Grèce, en Indonésie, en Bolivie, en Haïti. Ces mêmes services américains et

55 Delphine P. 50 fiches pour comprendre la géopolitique, édition SEPEC, 2010, p. 158.

56 Le Hezbollah signifie parti de Dieu en Arabe. Il fut fondé en 1982 et possède une branche armée sous le nom d'Al muqwana al islamiyya qui veut dire résistance islamique.

57 La majorité des pays européens ainsi que les USA, l'ont inscrit sur la fameuse liste noire.

58 Ce financement cesse en janvier 2014 lorsque ce groupe entre en guerre avec les autres groupes rebelles syriens du Front Islamique, du Front Al Nosra qui sont aussi des groupes terroristes sunnites habillé sous le nom de rebelles.

37

Maliki Amadou

Malikiamadou007@ymail.com

Tel : 00227 80 69 11 21 /// 00229 66 25 14 60

européens ont contribué à des actions de déstabilisation, contre des gouvernements légitimes à Cuba, en Angola, au Mozambique , en Ethiopie , au Cambodge, au Timor Oriental , au Liban , au Pérou , Congo démocratique (ex-Zaïre) , au Yémen du sud , aux Iles Fidji...Parallèlement, les grandes puissances ont, depuis la fin de la seconde Guerre Mondiale, mené des interventions militaires directes, terrestres ou aériennes, contre le Viêt-Nam, le Laos, le Cambodge, le Liban, Grenade, Panama, la Libye, la Somalie, l'Irak, la Syrie. La liste est appelée, aujourd'hui encore, à s'allonger. Ainsi, depuis la fin de la seconde guerre mondiale et jusqu'à la veille de la deuxième guerre du golfe, les Etats-Unis ont dépensé 2000 milliards de dollars pour entraîner, former et équiper des armées étrangères dans 80 pays avec comme conséquences, directes ou indirectes, l'organisation de soixante-quinze coups d'Etats et des dizaines de guerres civiles provoquant la mort de certaines de milliers de personnes ! En parallèle à ces investissements dans les industries de mort et de déstabilisation, les grandes puissances se créent sans relâche des « ennemis », qu'ils diabolisent à l'extrême pour justifier leurs ingérences militaires, leurs invasions, les coups d'Etat qu'ils fomentent, les guerres civiles qu'ils déchaînent. Les exemples illustrant cette stratégie sont nombre et divers. Peu n'importe que le pays proclamé ennemi soit réformiste, démocrate, socialiste, communiste ou islamiste... il faut l'abattre !59.Les grandes puissances occidentales ont ainsi adoptés une politique de « deux poids deux mesures » (A) et une politique d'ingérence (B) dans le but satisfaire leurs intérêts.

A: Une politique de deux poids deux mesures

«We are the indispensable nation... We stand tall and hence see further than other nations ». Ce discours qui est attribué à Madeleine Albright, l'ex-secrétaire américaine d'Etat à l'extérieur, veut dire «Nous sommes la nation indispensable...nous sommes haut et voyons donc plus loin que les autres»60.La politique étrangère suivie par la Maison Blanche et ses alliés de l'Europe, depuis plusieurs années, donne l'image d'une politique arrogante :

- Qui intervient dans l'ensemble du monde pour préserver son intérêt national. Ce dernier suppose même le soutien aux pires dictatures : Allende, le shah d'Iran, Saddam Hussein, les Talibans...

59 Revue : Afrique-Asie, n° 140, mai 2001.pp.12- 18 voir aussi : Le courrier international n°540- 18 mars 2001. « Comment les néoconservateurs pèsent sur la politique étrangère américaine » Patrick Jarreau in http// www.miftah.org

60Reglobalisation de la globalisation Mahdi Al Mandjra. Edition Ezzaman, rabat.1999. p.12

38

39

Maliki Amadou

Malikiamadou007@ymail.com

Tel : 00227 80 69 11 21 /// 00229 66 25 14 60

- Qui ne respecte pas ses engagements internationaux. Notant ici projet NMD (National Missile Défense) qui va en contradiction totale avec le traité américano-soviétique ABM de 1972.

- Qui impose ses politiques et ses visions au monde entier. On peut citer, à ce titre, son opposition aux questions débattues à la Conférence mondiale contre le racisme à Durban 2001, son rejet total du protocole de Kyoto de décembre 1997 (qui vise à contraindre légalement la plus part des pays riches à limiter leur émissions de gaz à effet de serre) et la compagne menée par elle contre la Cour Pénale Internationale mais aussi contre la Cour de Justice Internationale.

- Qui ignore les instances internationales et vide les règles plus élémentaires de droit international. En outre, dans ce cadre, la guerre « unilatérale » et « illégitime » contre L'Iraq en printemps 2003.Dick Cheney et Nicolas Lehman, les principaux faucons de l'administration américaine actuelle, avaient, dès 1990, écrit un document dans lequel ils exposaient leur vision agressive du rôle global des Etats-Unis. L'élément central en était une vision de l'Amérique comme puissance hégémonique mondiale, qui devait façonner (c'est à dire initier), les événements plutôt qu'y réagir après coup et empêcher tout autre pays de défier leur domination. Même par la force (guerre) si nécessaire. Pour ses alliés, ils suivent tous la même politique, celle de semer le chaos parfois en armant les groupes terroristes. En effet, « Souvenons-nous que les gens contre qui nous nous battons aujourd'hui, nous les avons créé il y a 20 ans. Nous avons fait cela parce que nous étions enfermés dans un conflit avec l'Union Soviétique qui a envahi l'Afghanistan et nous ne voulions pas qu'ils contrôlent l'Asie Centrale. » C'est en ces termes, qu'en Juillet 2013, Hilary Clinton dévoile les relations établies entre les Etats-Unis et Al Qaida61.Ainsi, l'argent que distribue l'ISI62 aux factions de la résistance provient de plusieurs pays du Golfe et de la CIA. Zbigniew Brezinski, membre du Conseil de sécurité nationale du gouvernement Carter, est à l'origine de l'implication du puissant service de renseignement américain dans le conflit afghan. La « compagnie » envoie au Pakistan des instructeurs, de l'argent et du matériel. Au cours des années 1980, plus de deux millions de dollars sont ainsi offerts aux rebelles afghans, principalement aux Islamistes. Outre l'argent, des équipements militaires sont aussi fournis à la guérilla, toujours par l'entremise de l'ISI. Pour la seule année 1987, plus de 65.000 tonnes d'armes et de munitions égyptiennes et chinoises sont achetées par des intermédiaires de la CIA, livrées à l'ISI puis distribuées à la résistance par les soins du service de renseignement pakistanais. Très logiquement, les

61AQMI : histoire, réseau et structure par LES EQUIPES DE LA CMAIS

OCTOBRE 2013, téléchargé en PDF

62 Inter- Services Intelligence (ISI), le service de renseignement extérieur pakistanais appuyé par le CIA.

Maliki Amadou

Malikiamadou007@ymail.com

Tel : 00227 80 69 11 21 /// 00229 66 25 14 60

Islamistes sont les mieux dotés. La CIA n'exerce aucun ne contrôle sur la répartition de cette aide. Elle délègue les pleins pouvoirs à l'ISI. Le service américain est souvent considéré comme responsable de la montée en puissance des islamistes afghans, responsable de la naissance d'Al-Qaïda. En réalité, la responsabilité en revient au Pakistan.

Mais il est indéniable que la CIA a manqué de clairvoyance à long terme, tout en faisant preuve d'incompétence et de laxisme. La livraison d'environ mille missiles Stinger en est la meilleure illustration63. A ce sujet, Xavier Raufer déclare : « l'histoire de l'aide apportée par les Etats-Unis et leurs complices saoudiens au Jihad afghan est bien connue. Disons que l'exécutif américain n'a pas vu assez tôt - n'a pas vu du tout même, avant l'irréparable - que ses alliés d'hier étaient devenus ses pires ennemis »64.Cette politique d'arrogance encoure ou motive les extrémistes à faire entendre leurs voix par la violence et des actes terroristes parce que le terrorisme est à la fois un mode d'expression et un mode d'action au service d'une cause. Mode d'expression sans dialogue possible et mode d'action aveugle selon les uns, rhétorique d'une justice pour laquelle les dommages collatéraux sont inévitables selon les autres65... Abdul Rahman Kader, fils d'un lieutenant de Ben Laden rapporte l'ambiance et les propos de son père suite aux tragédies du 11 septembre 2001 : « Quand on a découvert les images, tout le monde riait. (...) Il me disait qu'ils devaient frapper l'Amérique. (...) Il répondait alors : ces innocents paient des impôts et le gouvernement, avec, achète des armes pour tuer des musulmans. Nous frappons l'économie américaine et il y a des dommages collatéraux.»66.Le soutien des américains et leurs alliés au terrorisme n'est plus à cacher avec le cas d'Al Qaeda et surtout du conflit syrien et l'avènement de l'Etat Islamique.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots"   Martin Luther King