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Impact de la dette publique sur l'investissement privé au Sénégal.

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par Bruno Fagbon Bilivogui
Université Cheickh Anta Diop de Dakar - DEA en Macroéconolmie Appliquée 2011
  

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Section 3 : Recommandations de politiques économiques

Nous venons d'établir à travers les résultats économétriques que l'investissement privé est influencé positivement par les variables, investissement public, produit intérieur brut, termes de l'échange et crédit à l'économie. Par contre, le taux d'intérêt réel exerce une influence négative sur l'investissement privé, mais aussi la dette extérieure influence négativement l'investissement à partir d'un certain seuil.

Ces résultats que nous venons d'obtenir, nous permettent de tirer un certains nombres d'implications en terme de politiques économiques parmi lesquelles nous avons :

-la politique en matière d'investissement public ;

- la politique d'offre

-la politique de gestion de la dette;

-la politique de promotion du secteur privé ;

-et enfin la politique de diversification de l'offre et des produits à l'exportation.

? La politique en matière d'investissement public

Notre étude a conclu l'existence d'un effet de complémentarité entre l'investissement public et l'investissement privé au Sénégal. Nous suggérons des mesures permettant de renforcer d'avantage la relance des dépenses d'investissement public afin de stimuler l'investissement privé.

Pour ce faire, les investissements publics doivent être orientés et ciblés afin qu'ils continuent de jouer son rôle de complémentarité ou de support à l'investissement privé. Cela suppose une intervention de l'Etat doit être dirigé dans les dépenses d'investissement ayant des effets à court et à long terme comme l'éducation, la santé, les infrastructures de bases (routes, chemin de fer, installation rurale hydraulique...).

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Ce rôle crucial des infrastructures publiques a été d'ailleurs reconnu par le NEPAD6, un autre accent particulier devrait être mis sur la question de l'efficience de ces investissements notamment dans les méthodes de passation de marché public et le contrôle d'exécution, en évitant des pratiques de corruption.

Par ailleurs, l'investissement pourra jouer un rôle très fort dans la réalisation de la réduction des disparités de développement économique et social entre les régions. L'Etat doit aussi orienter sa politique d'investissement dans les régions les moins dépourvues de capital d'infrastructures, cela nécessitera une analyse des besoins aux regards de la spécificité régionale. Car la façon dont sont définis les besoins en infrastructure de développement, de même que leur nature ont des implications directes sur ce qui sera construit, mais également sur les investissements qui sont consacrés.

Toutefois, le choix d'emplacement des investissements productifs peut avoir un effet sur la rentabilité économique et sociale du secteur privé.

Cependant, au regard de la mondialisation, un autre élément important est le capital qui doit désormais être pris en compte dans la réalisation des investissements publics. Dès lors que le capital humain constitue l'un des principaux facteurs déterminants des investissements étrangers s'avère vrai, les décideurs publics désormais doivent s'investir dans le domaine de la formation professionnelle et technique. C'est-à-dire ils doivent consacrés les dépenses d'investissement dans l'expansion des ressources humaines plus précisément à travers les politiques d'éducation et de formation capable d'entrainer une meilleure adéquation entre la formation et l'emploi .

Enfin, l'état doit poursuivre sa politique de désengagement dans le secteur productif, cela lui permettra d'éviter de concurrencer le secteur privé, auquel il doit donner l'opportunité de jouer pleinement son rôle.

? la politique d'offre

Nous avons remarqué dans l'estimation qu'une hausse du produit intérieur brut influence positivement l'investissement privé à court et à long terme au Sénégal. Donc toute recommandation de politique, doit être orienté dans le sens d'accroître la production.

6 NEPAD : Nouveau programme de Partenariat Africain pour Le Développement

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En effet, il s'agira essentiellement de la bonne gestion macroéconomique et le renforcement de la capacité de production de l'économie. Ce renforcement passe nécessairement par la mise en place de politique macroéconomique et structurelle intégrant celle commerciale, fiscale contribuant à un environnement stable favorable à l'activité économique.

Par ailleurs, l'Etat pourra également accroître le PIB doit s'investir à travers des politiques de la demande et augmenter la capacité de production, pour cela il faut :

-améliorer les formalités administratives ;

-diminuer les coûts des facteurs techniques de production ; -allègement des charges fiscales.

Enfin, il est toute fois reconnu que les pays ayant une bonne politique macroéconomique et des structures favorables au fonctionnement du marché peuvent connaître une croissance souple et stable. Ceci nécessitera également une amélioration de l'environnement des affaires et la bonne gouvernance.

? la politique de gestion de la dette

Etant donné que le résultat de notre étude ressort que le Sénégal ne peut avoir un problème de sa dette lorsqu'elle dépassé le seuil de 57% du PIB. Ainsi, une gestion efficace de sa dette permettra de réduire au minimum l'exposition de ce risque et surtout d'éviter de le plonger à nouveau à une crise sa dette, qu'il avait connu au cours des années 1980.

Situation qui a permis le Sénégal et tant d'autres pays africains a bénéficié de l'initiative des pays pauvres très endettés (IPPTE) .Toutefois compte tenu des programmes mis sur pieds par le gouvernement sénégalais, il fut franchir le point d'achèvement en 2004, cela lui a conduit à bénéficier en 2006 de l'allègement de la dette multilatérale par le FMI, la BM et la BAD, il ya lieu de rappeler que ces institutions ont annulé en dehors des échéances courantes respectivement 67,4 milliards, 841,1 milliards de FCFA de leurs créances.

Cette initiative a été sans constation une grande opportunité pour le gouvernement sénégalais, car cette assistance a permis au pays non seulement de devenir solvable tout en lui

ouvrant des perceptives de croissance économique à long terme, mais aussi de consacrer des ressources ainsi épargnées à des investissements productifs et à des fins de réductions de la pauvreté.

De ce qui suit, le gouvernement du Sénégal doit prendre en compte dans la gestion de sa dette, l'orientation des emprunts vers les investissements productifs plutôt que les utiliser à des fins de remboursement du service de la dette ou de financements des importations.

Enfin, le renforcement des capacités des acteurs dans le processus d'endettement et de la gestion est aussi nécessaire dans les domaines suivants :

-la formulation et la mise en oeuvre des stratégies annuelle d'endettement ; -l'analyse et le suivi de l'efficacité des financements ;

- les financements innovateurs tels que les partenariats public-privé

Aussi, le Sénégal doit renforcer son secteur financier dans la mobilisation de l'épargne intérieure ceci pour limiter l'appel à l'épargne extérieure. Il doit développer des actions et stratégies de stimulation de la croissance économique basée sur les exportations de biens et services.

? la politique de promotion du secteur privé

Les résultats de l'estimation révèlent l'effet négatif du taux d'intérêt réel sur l'investissement privé au Sénégal. Ces résultats soulèvent la question sur le rôle des institutions financières et de la politique économique sur l'investissement et la croissance. Cette variable est aujourd'hui considérée comme un facteur prioritaire dans les décisions d'investissement engagées par le secteur privé. Suivant les résultats obtenus, toute hausse de ce taux se traduit par une baisse de l'investissement à court et à long terme.

En effet, les décideurs doivent instaurer des mesures suivantes : une plus grande implication et un rôle accru des structures financières dans le processus de développement ; un contrôle de la Banque centrale pour éviter l'existence de monopole des institutions financières sur la politique des taux ; mettre en place une mesure de promotion et de mobilisation de l'épargne nationale pour alimenter le crédit et ; enfin mettre en place des interfaces entre les institutions financières et les investisseurs.

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Quant au crédit à l'économie, du fait de son influence positif sur l'investissement privé doit jouer un élan de pourvoyeur de ressources pour le secteur privé. Dans ce cas les décideurs doivent :

-revoir le système financier pour rendre d'avantage accessible le crédit aux PME7, créateur d'emploi ;

-renforcer la capacité des banques commerciales en matière de prêts afin de leur permettre d'exploiter les marchés financiers nationaux ;

-et enfin, développer les crédits pour le moyen et long terme.

? la politique de diversification de l'offre et des produits à l'exportation.

La nécessité d'une intensification des efforts pour redynamiser la production arachidienne et sa transformation s'impose, en raison des externalités considérables issues des secteurs à forte valeur ajoutée. Aussi l'intensification et la diversification des produits d'exportation est indispensable.

En effet, la faiblesse du developpement industriel du Sénégal devrait contraindre le gouvernement à la création d'entreprise dans les secteurs à forte valeur ajoutée (c'est-à-dire la transformation des produits primaires en vue de leurs exportations) et ceci en partenariat avec le secteur privé. L'augmentation du volume des exportations ainsi que leur diversification permettra au Sénégal de disposer des devises nécessaires au remboursement de sa dette et de disposer de ressources supplémentaires.

Ensuite, la politique de promotion et la diversification des exportations existant déjà au Sénégal telle que, l'arachide, le coton, le phosphate éviterait de dépendre d'un produit dont la chute des cours impact sérieusement l'économie du pays.

Enfin, il faut également rétablir la compétitivité de l'économie sénégalaise, qui s'exprime en termes de coût, de qualité, d'environnement, d'offre, de facteurs de production, d'encadrement de l'activité économique. Pour cela des mesures suivantes seront nécessaires : la suppression des obstacles à la concurrence ; assurer les conditions d'une fourniture efficace

7 PME : les petites et moyennes entreprises

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et moins couteuses d'électricité, de l'eau, et des télécommunications ; une amélioration de la reforme du régime du commerce extérieur...

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo