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La gestion du contentieux fiscal au Sénégal.

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par Miguel Alaba
udb - master2 en droit de là¢â‚¬â„¢ingénierie financiere et fiscal 2015
  

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CONCLUSION

Aujourd'hui, l'économie, assiette de l'impôt, bouge et se restructure profondément sous l'effet d'une mondialisation pressante. Le droit fiscal aussi. Le droit du contentieux fiscal se réinvente sous l'effet de ces multiples facteurs socio-économiques et devient complexe et problématique pour le justiciable confronté à l'identification de ses droits, de la procédure à observer et du pouvoir réel du juge.

Tel que défini dans notre étude, le contentieux fiscal est le lieu des oppositions formelles entre l'administration fiscale et le contribuable. C'est un ensemble des règles juridiques qui régissent la solution, par divers recours, des litiges relatifs à l'imposition, à la restitution et au recouvrement de l'impôt ainsi que les décisions administratives détachables des impositions refusant ou accordant des régimes fiscaux. Les particularités procédurales qui caractérisent le contentieux fiscal sénégalais sont nombreuses. Elles concernent les formes de recours, l'effet des recours, généralement non suspensif des actes d'imposition ou des titres de poursuite, la charge de la preuve dans le contentieux fiscal. Pour chaque étape du contentieux fiscal, il existe des particularités qui ne facilitent la tâche ni du contribuable, ni celle du professionnel de la fiscalité et du droit.

A travers notre recherche, nous avons constaté que la complexité fiscale n'est pas la seule cause du contentieux. Même si son labyrinthe réglementaire est l'une des causes principales, d'autres causes telles que l'incivisme fiscal entrent aussi en jeu. Aussi, la proposition de la promotion du civisme fiscal au Sénégal en même temps que la continuation de la simplification fiscale nous est parue judicieuse. En effet, en promouvant le civisme fiscal et en simplifiant les procédures fiscales, on poussera le contribuable sénégalais à participer de manière volontaire et honnête aux recettes fiscales. De plus, par le contentieux fiscal, la « justiciabilité » des droits du contribuable vis-à-vis du fisc peut être vérifiée. Par « justiciabilité », on entend la possibilité pour un droit d'être effectivement défendu devant une justice réellement indépendante qui se doit de lui assurer la protection effective. Mais, le déséquilibre entre les parties au contentieux fiscal au Sénégal étant encore réel, il nous est paru judicieux de proposer des moyens pouvant rétablir de façon partielle cet équilibre. Et ce, par la spécialisation du juge au procès fiscal et la limitation de l'intervention du fisc dans ce dernier.

Si, le rééquilibrage du rapport entre les parties au contentieux fiscal est louable parce qu'il s'inscrit dans la perspective de garantir au contribuable sénégalais un contentieux fiscal équitable, mais il ne faut pas se faire d'illusions sur les chances d'un rééquilibrage total. Le titulaire de la souveraineté, l'État, a un souci légitime de garantir la perception des prélèvements. Ce souci lui confère des prérogatives et privilèges ycompris devant le juge qui, à son tour, se doit d'arbitrer entre la nécessité de lutter impitoyablement contre la fraude fiscale d'un côté et l'exigence, non moins sacrée, de liberté individuelle et de sécurité juridique d'un autre côté.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon