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Analyse de la stratégie de mobilisation des recettes minières à  la direction générale des mines et de la géologie.

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par Germain Assamam BIMIZI
ISM Adonai Togo - Master II  2016
  

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CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA DIRECTION GENERALE DES MINES ET DE LA GEOLOGIE

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Afin d'assurer un bon suivi et une bonne compréhension de ce mémoire aux différents lecteurs qui s'y intéresserons, il est impérieux de présenter la structure qui sert de cadre à ce mémoire pour sa bonne connaissance et pour la maitrise de son environnement immédiat. Pour ce faire, ce chapitre se propose de faire un bref aperçu historique, une présentation du cadre institutionnel et organisationnel et parler des activités qui relèvent de la compétence de la Direction Générale des Mines et de la Géologie qui est aussi le service où nous travaillons.

Section 1 : HISTORIQUE

Dans le souci de mettre en place une structure locale pouvant prendre le relais des différentes missions géologiques et minières étrangères qui se sont succédées pendant la période coloniale, la direction des mines et de la géologie a été créée en 1953 par la Métropole Française.

Elle avait pour mission, à cette époque, de faire la promotion des indices miniers auprès des grands groupes métropolitains. C'est dans ce cadre que de 1953 à 1959, a eu lieu une reprise des travaux sur le fer de Bassar par le Bureau Minier de la France d'Outre-Mer (BUMIFOM), sur la bauxite du mont Agou, sur la chromite du mont Ahito par la compagnie Pechiney, sur le rutile et sur les phosphates. Il y a eu également des travaux sur le plan géologique notamment des levés conduisant à la production des cartes géologiques. Tous ces travaux, au cours de cette période, ont été généralement l'oeuvre des géologues expatriés au nombre desquels on peut citer AICHARD (1962) qui a effectué des levés systématiques sur l'ensemble du territoire togolais et SLANSKY (1962) qui a entrepris l'étude détaillée du bassin sédimentaire côtier du Benin et du Togo dont les travaux ont abouti en 1962 à la publication d'une carte géologique de l'ensemble du bassin sédimentaire côtier du Benin et du Togo.

Après l'indépendance du Togo, de 1963 à 1970 s'est déroulé un vaste projet d'exploration géologique, hydrogéologique et minière avec le financement et l'encadrement de ce qu'on appelait le Fonds Spécial des Nations Unies.

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A partir de 1970, l'exploration géologique et minière a connu l'implication des premiers géologues togolais avec l'appui sporadique des géologues du BRGM-France (Bureau de Recherches Géologiques et Minières) sous financement extérieur. Ainsi entre les années 1965 et 1984, dans le cadre des travaux de prospection, de nombreux levés géologiques de détail sont effectués, entre autres, par le géologue togolais LAWSON (1965) dont les travaux ont porté sur les régions de Meliendo-Ahito-Djéti. PERE (1969) a travaillé sur la cartographie de la région de Kpalimé ; HONNYIGLO (1971) a effectué des levés dans la région d'Alokoégbé ; AGBODJAN (1972) a effectué des levés dans les régions de Nyitoé-Woukpé et d'Amouéssoukopé. Ces travaux resteront non publiés. Cependant, l'important travail du compatriote SIMPARA (1978) de l'université du Benin portant sur "l'étude géologique et structurale des unités externes de la chaine panafricaine (600 Ma)5 des Dahomeyides dans la région de Bassar a été publié.

L'Etat togolais a commencé à financer les travaux d'exploration géologique et minière à partir de 1983. C'est dans cette optique qu'à la fin de l'année 1984, le Gouvernement Togolais décide d'un vaste programme de cartographie géologique devant aboutir en moins de deux années à doter le Togo d'une couverture régulière de cartes géologiques à 1/200 0006 ( soit 5 feuilles relatives aux 5 régions économiques du Togo) et de produire à l'issue de ce travail une carte géologique du Togo à 1/500 000.

Il est important de rappeler qu'à cette époque, la direction des mines et de la géologie n'était pas la seule structure de l'Etat togolais qui s'occupait des questions géologiques et minières.

En effet en 1961, avec la mise en exploitation des phosphates de Kpogamé-Hahotoé, l'industrie minière commence à jouer un rôle primordial dans l'économie de la République togolaise. Désireux d'élargir ses bases économiques, le Gouvernement Togolais lance en 1963, avec l'appui technique et financier des Nations-Unies, un vaste programme de recherches géologiques et minières. Ce projet financé par le PNUD fonctionnera de 1963 à 1970 et sa première réalisation sera la création en 1968 d'un organisme spécialisé pour la recherche minière : le Bureau National de Recherches Minières (BNRM). Le BNRM a été rattaché depuis ce temps à la direction des mines et de la géologie. De nombreux travaux de prospection ont été conduits par le BNRM sur toute l'étendue du territoire nationale permettant la mise en évidence de nouveaux indices.

5 Million d'année

6 Échelle à laquelle la carte géologique a été produite.

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Malgré la présence des deux structures nationales chargées des questions des mines, le Togo a aussi sollicité les organismes des pays frères de la sous-région ouest africaine et de la Métropole avec lesquels il a collaboré. Dans cette optique entre 1977 et 1978, une association entre le BNRM (Lomé), OBEMINES (Cotonou) et le BRGM-France réalise, sur financement de la coopération française dans le cadre du Conseil de l'Entente, les levés de la carte géologique à 1/200.000 couvrant la République du Togo et la République Populaire du Benin entre les 9e et 10e parallèles7. La feuille de Kara, correspondant au territoire togolais couverte par ces travaux sera éditée en 1984. Entre novembre 1985 et février 1986, les équipes du BNRM-BRGM8 (Nigéria) Ltd font les levés au sud du 8e parallèle jusqu'à la limite nord du bassin sédimentaire côtier et produisent les feuilles Atakpamé et Lomé. Pour la feuille Lomé, le rendu cartographique du bassin sédimentaire côtier est obtenu à partir de la synthèse réalisé par MONCIARDINI (1985) et des derniers travaux de prospection pour les tourbes effectués par MARTEAU (1986) et TCHOTA (1986). Les deux cartes ainsi que leur notice sont disponible vers la fin de l'année 1986.

De février à juillet 1985, une équipe du BNRM avec la collaboration des géologues de l'Office de la Recherche Scientifique et Technique d'Outre-Mer (ORSTOM) et de l'université du Bénin, effectue le levé de la feuille Sokodé. La carte éditée accompagnée de la notice explicative est disponible fin 1986.

A la demande de la direction des mines et de la géologie et du BNRM, le BRGM-France réalise, entre 1984 et 1986, à partir des données de surface provenant des forages hydrauliques et des forages pétroliers off-shore une synthèse du bassin sédimentaire côtier.

Plus tard en 1995, par le biais d'une réforme impulsée par le nouveau directeur, la Direction Générale des Mines et de la Géologie (DGMG) a vu le jour à la place de la direction des mines et de la géologie et du Bureau National de Recherches Minières.

Depuis sa création, la DGMG s'occupait aussi des questions pétrolières jusqu'en janvier 2011 où elle a été scindée en deux avec la création d'une Direction Générale des Hydrocarbures qui a été transformée quelques années plus tard en Direction des Hydrocarbures. Cette nouvelle direction a pris en compte le volet qui concerne l'exploration pétrolière et les questions de contrôle de qualité des produits pétroliers importés sur le territoire togolais. Elle s'occupe de

7 Portion de terre du pays correspondant à la partie couverte par les travaux de levé.

8 Equivalent du BRGM au Nigéria (Geological and Mining Research Bureau)

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la réglementation du secteur de commercialisation des produits pétroliers et du gaz sur toute l'étendue du territoire national.

Ainsi depuis l'année 2011 jusqu'à nos jours, la Direction Générale des Mines et de la Géologie s'occupe exclusivement des questions géologiques et minières. Elle est par ailleurs, en étroite relation avec les Directions Régionales des Mines et de la Géologie (DRMG) avec lesquelles elle coordonne ses activités à l'intérieur du pays. Les DRGM sont en réalité des représentations de la Direction Générale des Mines et de la Géologie à l'intérieur du pays.

Après ce bref historique de la Direction Générale des Mines et de la Géologie, la section suivante sera consacrée à l'organisation mise en place en son sein pour faciliter l'exécution des missions et activités dont elle est investie.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle