WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Appui de l'union européenne à  la réforme du secteur de sécurité en république démocratique du Congo de 2003 à  2015.

( Télécharger le fichier original )
par Paul SAMANGUA OKITALANGE
Université de Kisangani - Licence 2016
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

c. Développement d'un plan de reforme contrôlé par les congolais

Malgré la prise de conscience de la nécessité d'une reforme des forces de sécurité et de la justice depuis les dialogue inter congolais, aucune vision globale congolaise de la RSS ne s'est dégagée avant la première tentative organisée lors de la table ronde sur la RSS de février 2008. Depuis, aucun plan stratégique global de la RSS n'a suivi; laissant aux différents acteurs le champ libre de s'organiser sans définir les indépendances pouvant conduire à une RSS avec des plans sectoriels évoluant dans différents sens.

Parallèlement à cette inexistence d'une vision globale de la RSS dans le pays, plusieurs autres facteurs entrent en ligne de compte, notamment le rôle de plus en plus prépondérant de la coopération multilatérale et bilatérale et aussi le manque des ressources tant financières qu'humaines. La volonté politique et les enjeux sécuritaires dans les provinces de l'Est, dominées par des guerres successives impliquant des groupes armés congolais et étrangers contre les FARDC, constituent des facteurs supplémentaires non négligeables76(*).

En ce qui concerne les acteurs multilatéraux, et principalement de système des Nations Unies et de l'UE, ceux-ci accordent une assistance multidimensionnelle (technique, matérielle, organisationnelle, ...) aux forces de sécurité du pays. Mais il s'agit souvent d'une transplantation des expériences implémentées dans d'autres pays, sans pris en compte efficace des spécificités locales. En fait, la RSS a été souvent perçue par certains acteurs multilatéraux comme faisant partie de la coopération bilatérale. Dans certains domaines ces expériences ont montré leurs limites. Ainsi la mise en oeuvre du programme national de DDR s'est heurtée à des difficultés majeures pour les prévisions budgétaires relatives au transport des combattants dans leurs milieux respectifs de réinsertion.

Quant à la coopération bilatérale, au delà de la visibilité recherchée par le pays donateurs, les références pour la RSS s'inspirent de leurs propres pays. L'assistance donnée au pays a travers la coopération bilatérale privilégie très peu la concertation avec les autres acteurs et est donc l'occasion d'une dispersion des énergies et des ressources.

Une des conséquences de cette faiblesse de la coordination entre différents acteurs de la coopération, est que la RSS est presque soumise à un ballottement dans tous les sens. En guise, d'exemple pour la police, plusieurs pays ont accordé une assistance technique à cette structure en suivant leurs propres expériences, ce qui a pour effet le manque d'uniformité dans les formations dispensées.

* 76 ICG, Congo : une stratégie globale pour désarmer les FDLR, Rapport Afrique n°. 151.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway