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Analyse des opérations bancaires de la banque centrale du Congo.

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par John KIZIR
Université Protestante au Congo - Diplôme de Graduat en Administration des Affaires et Sciences économiques 2013
  

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a) Définition

Chaque banque commerciale, en tant que personne morale ouvre un compte auprès de la banque centrale de son siège social, comme exactement chaque particulier, en tant que personne physique, ouvre un compte auprès d'une banque commerciale. Et comme tout particulier, elle a besoin du concours de la banque centrale, dans des conditions évidemment différentes et à un certain niveau.

En effet, les banques financent une partie de leurs opérations grâce aux dépôts de la clientèle. Cette ressource n'est pas toujours suffisante. Aussi, les établissements de crédit sont obligés de s'adresser à la banque centrale directement ou indirectement par l'intermédiaire du marché33(*). Le refinancement, c'est le fait pour un établissement financier d'obtenir de la monnaie de la banque centrale soit en empruntant de l'argent sur le marché monétaire pour couvrir ses déficits de trésorerie, soit en remplaçant des créances concernant des clients pour l'obtention des liquidités. Ce dernier moyen est directement utilisé entre les banques et la banque centrale en contrepartie d'un prix limité par celle-ci34(*).

b) Le taux directeur

Il existe un taux de refinancement qui est le principal taux directeur d'une banque centrale. Il est fixé au jour le jour par cette dernière. Le taux d'intérêt du marché de refinancement au jour le jour des banques est dirigé par la banque centrale. D'où son nom de « taux directeur »35(*).

Ce taux permet de réguler l'activité économique par l'apport ou le retrait de liquidités sur le marché. Dans le premier cas, lorsqu'il y a ralentissement de l'activité économique, la banque centrale baisse son taux directeur pour que les banques se refinancent à coût faible. Il y a par conséquent hausse des possibilités de crédit vis-à-vis de la clientèle des banques. Dans le second cas, la banque centrale souhaite que les banques obtiennent difficilement des liquidités (inflation, croissance trop forte de l'économie), elle hausse alors le taux d'intérêt. Les banques se refinancent à un coût élevé, entraînant ainsi une baisse des possibilités de crédit vis-à-vis de leurs clients36(*).

c) Le crédit de dernier ressort

Lorsque les banques ne peuvent pas se prêter entre elles en interbancaire, elles recourent en dernier ressort auprès de la banque centrale. Le crédit que l'institut d'émission accorde aux banques est appelé « crédit de dernier ressort ». Les banques font un ultime recours à la banque centrale pour obtenir du crédit. On dit aussi que la banque centrale accorde du  « crédit de réserve ou de dernière instance37(*) ».

Ce concept représente la capacité d'une banque centrale à maintenir la confiance en intervenant dans les systèmes de paiement et en fournissant les liquidités immédiates face à des créances dévalorisées, le but visé étant d'assurer la pérennité et la stabilité du système financier face au risque de faillite bancaire. Cette fonction de « prêt en dernier ressort » est essentielle et indispensable pour le bon fonctionnement du système financier d'un pays. Il s'agit :

Ø Premièrement, d'un mécanisme permanent d'octroi de liquidité aux institutions qui participent au système de paiement dont le solde est temporairement déficitaire en fin de journée, l'objectif étant de faciliter les règlements au sein de ce système ;

Ø Deuxièmement, d'une aide d'urgence dans des circonstances exceptionnelles, à des institutions jugées solvables mais qui connaissent des problèmes de liquidité ;

Ø Troisièmement, d'une action visant à stabiliser le système financier dans son ensemble par l'injection des liquidités sur le marché38(*).

Une banque centrale accorde du crédit aux banques par le truchement du réescompte et de l'avance garantie39(*).

a) Le réescompte : c'est la méthode classique de crédit aux banques qui consiste en l'achat par la banque centrale des effets de commerce détenus par les banques commerciales. L'opération se traduit par l'achat des effets de commerce à leur valeur nominale moins l'intérêt suivant le taux de réescompte.

Pour qu'ils soient admis au réescompte, la banque centrale exige que les effets de commerce soient :

Ø A courte échéance ;

Ø Emis pour financer une opération commerciale ;

Ø Signés par trois personnes notoirement solvables ou une banque.

Ch. GAVALDA et J. STOUFFLET disent que c'est une technique de mobilisation très sûre du point de vue juridique et elle présente une grande rigidité puisque le banquier cède l'effet d'une manière définitive et doit acquitter les intérêts jusqu'à l'échéance, même s'il n'a besoin de fonds que pour un temps limité40(*).

b) L'avance en compte : la banque centrale peut accorder des avances en compte aux banques. Ces avances sont généralement garanties par le nantissement (la mise en gage) d'effets de commerce (lettre de change, billet à ordre) ou titres publics. Parfois, elles sont garanties par de l'or ou des devises étrangères à recevoir.

II.1.3. La Régulation de la liquidité bancaire

La banque centrale tient dans l'économie le rôle de l'autorité monétaire. Elle doit donc veiller à l'expansion de la liquidité bancaire pour éviter tout déséquilibre entre la quantité de monnaie et le volume de la production, susceptible d'entraîner soit l'inflation soit la déflation. L'intervention de la banque centrale en tant qu'autorité monétaire s'intègre dans le cadre de la politique monétaire adoptée. Celle-ci s'entend comme l'ensemble des décisions prises par les autorités monétaires pour agir sur l'économie par l'intermédiaire de la monnaie41(*).

La banque centrale dispose à cet effet de deux types d'instruments de contrôle de l'expansion de la quantité de monnaie en circulation :

Ø Les instruments portant sur le coût du crédit ;

Ø Les instruments portant sur le volume des liquidités des banques.

* 33 NSOULI Marwan M., op. cit., p. 145-148.

* 34 DHORDAIN R. et CLODONG O. (1994), cités par MONTASSEL Ghazal El A., op cit. p.44.

* 35 Http : fr.wikipedia.org/les banques centrales

* 36 GUISSOU C., Analyse du mécanisme de refinancement par le marché monétaire des établissements de crédit de l'espace UEMOA, Mémoire de Master en Finances, Ecole Supérieure de Dakar, 2008.

* 37 MABI MULUMBA E., cours de Théories monétaires, UNIKIN, 2010-2011, p.73

* 38 La politique relative aux prêts de dernier ressort de la Banque du canada, citée par GAUDRON P. et LE CARPENTIER-MOYAL S., op. cit., p. 112-113

* 39 MABI MULUMBA E., op. cit., p.74

* 40 GAVALDA Ch. et STOUFFLET J., cités par MARWAN M. NSOULI, op. cit., p. 148

* 41MABI MULUMBA E., op. cit. p.114-115.

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