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Rentabilité des banques commerciales en R.D. Congo. Une analyse économétrique en données de panel.

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par Rolly KOLI
Université de Kinshasa - Licence 2013
  

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SECTION III. INTERPRETATION DES RESULTATS ET VALIDATION DES

HYPOTHESES

3.1. Interprétation des résultats

L'investigation économétrique nous a permis de mettre en évidence les facteurs favorables et défavorables à la rentabilité des banques.

Nos résultats économétriques indiquent qu'il existe une relation négative entre la taille de la banque (TB), et la rentabilité des banques (ROA). Une hausse de la valeur des actifs de 1% entraînerait une dégradation des rendements bancaires d'environ 0, 0269 point de pourcentage des actifs ou 2,69%.

La tendance à améliorer le niveau d'économies d'échelle est source de charges et à tendance à diminuer les profits. Les économies d'échelle ont des effets stimulants sur les profits des petites banques et un impact négatif sur la profitabilité des banques à grande taille comme celles qui composent notre échantillon42.

La rentabilité des banques (ROA) est affectée négativement par les capitaux propres (RCP). Selon nos estimations le ratio RCP a un effet statistiquement négatif sur la rentabilité des actifs (ROA). Toute augmentation des capitaux propres d'un point de pourcentage des actifs induirait une baisse de la rentabilité bancaire d'environ 0,1061 point de pourcentage des actifs (soit 10,61%).

La réglementation prudentielle internationale qui oblige les banques commerciales à augmenter leurs volumes des capitaux pour prévenir le risque de l'insolvabilité a dégradé le volume des crédits accordés aux agents économiques et donc la marge des intérêts perçue et par ricochet la rentabilité des banques.

42 D'autres auteurs (voir par exemple, ROUABAH, 2006) estiment cependant que la taille n'est pas une source d'économie des coûts, soutenant ainsi que les grandes banques sont sujettes à des inefficacités d'échelle.

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La théorie financière associe le risque de faillite aux banques moins capitalisées. Théoriquement, les banques les mieux capitalisées accèdent facilement aux fonds de financement sur le marché parce qu'elles sont moins risquées et plus solvables (MANSOURI et al, 2008).

En fait, la réglementation prudentielle impose aux banques un niveau minimum de couverture des emplois par des ressources stables.

Cependant, la politique de surcapitalisation a provoqué une dégradation de la rentabilité des banques de notre échantillon.

Les résultats de notre modèle empirique montrent que le volume des crédits accordés (RCA) est négativement favorable à la rentabilité des banques.

Toute augmentation des crédits accordés d'un point de pourcentage des actifs induirait une baisse de la rentabilité bancaire d'environ 0,02090 point de pourcentage des actifs soit 2,09%.

Comme les banques sont obligées de détenir des fonds en vue de subvenir à la rescousse d'elles même en cas d'une crise. Cela freinent la croissance du crédit pour reconstituer des volants de fonds propres (FMI, 2012) et cela impacte négativement la rentabilité des banques. Cela peut être également dû à la qualité des actifs (crédits non performants) ce qui confirme le rapport du FMI que les crédits non performants ont négativement affecté la rentabilité des banques de l'Afrique subsaharienne. (FMI, 2012)

Par ailleurs, le ratio de liquidité, calculé en rapportant les dépôts aux crédits (dépôts/crédits), reste toujours supérieur à 100%, ce qui montre que les banques opérant en RDC ont pu faire face aux demandes de remboursement des déposants.

Les banques hésitent à distribuer des crédits par crainte de ne pas recouvrir les fonds distribués et tomber ainsi dans la crise d'illiquidité. La nature des dépôts à majorité de courte durée oblige les banques à ne pas prendre le risque de s'engager dans des financements à moyen et à long terme et à assurer des fonds de garantie afin de pouvoir faire face à d'éventuelles faillites.

En ce qui concerne les variables macro-économiques, la croissance économique et l'inflation semblent affecter positivement le rendement sur actifs des banques composant notre échantillon.

Une augmentation de la croissance du PIB réel par tête de 1% induirait une amélioration de la rentabilité bancaire de 0,59 point de pourcentage des actifs soit 5,93%. La croissance économique (LPIBH) du pays a d'importantes incidences positives, sur la performance des secteurs d'activité, y compris le secteur bancaire.

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Quant à la variable taux d'intérêt, une hausse du taux d'inflation d'un point de pourcentage entraînerait une amélioration du rendement bancaire de 0,00177 point de pourcentage des actifs soit 0,18%.

Les tensions inflationnistes produisent une extension et une surévaluation des charges bancaires, mais ce sont les déposants et les emprunteurs qui supportent de telles charges en dernier ressort. L'inflation entraîne plus de charges d'investissement mais également des taux de crédit élevés et donc plus de revenus d'intérêt et de profits.

L'étude empirique de l'impact de l'environnement macro-financier sur la rentabilité des actifs des banques commerciales congolaises de notre échantillon a également induit des résultats suivants :

Par rapport à nos estimations, la taille du secteur bancaire (RTSB) n'est pas favorable à l'augmentation des profits bancaires, Comme on peut le comprendre, une hausse de l'actif consolidé des banques commerciales d'un point de pourcentage du PIB entraînerait une baisse de la rentabilité (ROA) d'environ 0,00426621 point de pourcentage des actifs soit 0,427%.

La concurrence qui reflète en d'autres termes la taille du secteur bancaire, pousse aussi à rechercher des niveaux d'efficience, ce qui limite la montée de rentabilité des banques.

Pour ce qui est de la concentration bancaire (RCB), en effet, selon nos estimations empiriques, une intensification de la concentration d'un point de pourcentage du total des actifs du système bancaire entraînerait une dégradation de la rentabilité des banques d'environ 0,605267 point de pourcentage des actifs.

L'occupation de la part majeure du marché bancaire par un nombre restreint d'acteurs bancaires a donc un effet négatif sur les profits bancaires en RDC.

Tableau 3.6.Classement des banques selon le critère de la performance structurelle (fixed effets cross

Effets spécifiques fixes

 

BIAC

-0.925375

BCDC

2.995038

Rawbank

0.962881

Trust Merchant Bank

-0.500639

BIC

-0.221506

Procredit bank

-2.310400

En ce qui concerne l'activité bancaire en RDC, pour l'échantillon considéré, nous constatons dans ce tableau que la BCDC est plus efficace en termes de la contribution structurelle de la rentabilité car son coefficient spécifique est

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positif de 2,9950 suivi de la RAWBANK avec un coefficient de 0.962881, le reste des banques (BIAC, TMB, BIC et PCB) sous études n'est pas efficace en termes de la rentabilité car leurs coefficients sont négatifs.

3.2. Validation des hypothèses de travail

3.2.1. Première hypothèse (H01)

L'investigation empirique a donné les résultats suivants :

? la contribution négative de la taille de la banque à l'augmentation de la rentabilité des banques commerciales.

? la contribution négative des capitaux propres à l'élévation de la rentabilité des banques commerciales.

? la contribution négative des crédits accordés à l'accroissement de la rentabilité des banques commerciales.

? l'apport négatif de la taille du secteur bancaire à la progression de rentabilité des banques commerciales.

? la contribution négative de la concentration bancaire à l'expansion de la rentabilité des banques commerciales.

Nous acceptons donc l'hypothèse H01 que les caractéristiques de la banque et du secteur bancaire seraient les principaux facteurs explicatifs de la rentabilité des banques.

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein