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Rentabilité des banques commerciales en R.D. Congo. Une analyse économétrique en données de panel.

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par Rolly KOLI
Université de Kinshasa - Licence 2013
  

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Chapitre premier : CADRE CONCEPTUEL ET

REVUE DE LA LITTERATURE

L

es travaux de JUGLAR (1860), Summer WILLIAM (1896), AUREUS (1939), GERSCHENKRON (1962), COLLING (1962), RONDO Cameron (1967), Hubert BONIN (1992) constituent une référence dans l'histoire des banques et de la finance.

Pour RONDO (1967), la prolifération du nombre et de la variété des institutions financières, et la croissance du ratio monétaire mais aussi des actifs bancaires sur l'output total seraient une caractéristique universelle du processus de développement économique.10

Sur ce, nous allons d'abord présenter le cadre conceptuel en vue de bien situer le système bancaire et mieux cerner le concept de la banque, ensuite nous allons évoquer la littérature théorique et empirique sur la rentabilité des banques.

SECTION I. CADRE CONCEPTUEL

I.I. DEFINITIONS DES CONCEPTS

I.I.1. Une vue d'ensemble du système financier11

Le système financier englobe les marchés, intermédiaires, sociétés, et toutes les autres institutions qui mettent en oeuvre les décisions financières des ménages, des entreprises et des gouvernements.12

Ross LEVINE (2005) montre que le système financier met essentiellement en jeu le traitement de l'information et la baisse des coûts de transaction et identifie cinq fonctions majeures des systèmes financiers13 :

10 Cité par PASCAL DE LIMA, Économie bancaire et croissance économique, Dunod, Paris, 2012,

11 Christian BIALÈS, l'intermédiation financière, P4 Voir www.Christian-Biales.net

12 BODIE ZVI et MERTON Robert, Finance, Edition Nouveaux Horizons, Paris, 2008, P27

13 LEVINE cité par Pierre JACQUET, Jean-Paul POLLIN, Systèmes financiers et croissance, Document de Recherche n° 2007-23, laboratoire d'économie d'Orléans, P86.

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1. La facilitation des échanges de biens et services

2. La mobilisation et la collecte de l'épargne

3. La production d'information sur les investissements envisageables et l'allocation de l'épargne

4. La répartition, la diversification et la gestion du risque

5. le suivi des investissements en exécution et le contrôle de la gouvernance

1.1. La facilitation des échanges de biens et services

Le système financier facilite les échanges de biens et services en réduisant les coûts de transaction et d'accès à l'information associés à ces échanges.

Son rôle se compare à celui de la monnaie, qu'il approfondit, notamment en facilitant les paiements et en apportant une dimension inter-temporelle par l'accès au crédit.

1.2. La mobilisation et la collecte de l'épargne

Le rôle du système financier dans la mobilisation et la collecte de l'épargne se comprend aisément car il permet en effet de constituer un stock de ressources financières à partir de la contribution non coordonnée d'un grand nombre d'épargnants, Il assure aussi une fonction essentielle de garant de la confiance nécessaire pour que chaque épargnant soit prêt à confier son épargne.

1.3. La production d'information sur les investissements envisageables et l'allocation de l'épargne

Le problème d'asymétrie de l'information est ici déterminant, car seul le débiteur potentiel connaît a priori sa capacité à rembourser un emprunt. L'acquisition de cette information de la part des créanciers est coûteuse. Elle est essentielle pour que le système financier soit capable d'orienter l'épargne vers les utilisations les plus rentables.

1.4. La répartition, la diversification et la gestion du risque

Les systèmes financiers facilitent également la gestion et la diversification du risque en permettant aux épargnants de détenir des portefeuilles d'actifs diversifiés14. Cela permet à des agents averses au risque d'être prêt à investir dans des projets plus risqués, dont la rentabilité est plus forte.

14 Cette diversification consiste en général à investir simultanément dans des secteurs différents faisant face à des chocs non corrélés. LEVINE (2005) souligne aussi la possibilité de diversification inter-temporelle du risque.

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La gestion du risque est appréhendée en fonction de la liquidité, c'est-à-dire de la possibilité de convertir des instruments financiers en pouvoir d'achat prévisible dans des délais brefs.

1.5. le suivi des investissements en exécution et le contrôle de la gouvernance

Le système financier exerce également une fonction de contrôle de la gouvernance des entreprises. Cette fonction, cependant, butte sur le traitement d'une information très asymétrique.

Ce phénomène d'asymétrie d'information est un obstacle sérieux à la conclusion des opérations de financement parce qu'il engendre deux types de difficultés : L'asymétrie de l'information entraîne deux types de problèmes : l'anti sélection qui survient avant la transaction, et le risque moral qui se produit après la transaction. L'anti-sélection renvoie au fait que les mauvais risques de crédit sont ceux qui ont le plus de chance d'être financés par des prêts, et le risque moral renvoie à la situation où l'emprunteur s'engage dans des activités indésirables du point de vue du prêteur.

L'une des fonctions essentielles de tout système financier consiste donc à apporter des solutions à ces problèmes. Cela passe par un cadre juridique qui préserve au mieux les apporteurs de capitaux; par des règles qui garantissent la qualité et la bonne diffusion des informations utiles aux investisseurs ; par une organisation des marchés de capitaux qui assure des échanges équitables.

2. Finance directe et indirecte

La fonction d'intermédiation peut être réalisée de deux manières principales. La première manière de relier prêteurs et emprunteurs est appelé finance directe ; dans la finance directe, les emprunteurs obtiennent directement des capitaux de la part des prêteurs en leur vendant des titres (ou instruments financiers) sur le marché financier.

La seconde manière de relier prêteurs et emprunteurs est appelée finance indirecte ou finance intermédiée. Dans ce cas, les emprunteurs obtiennent des fonds en s'adressant à des intermédiaires financiers (en particulier les banques) qui leur consentent des prêts.

Les prêteurs quant à eux prêtent leur argent non pas directement aux agents à besoin de financement mais aux intermédiaires financiers, spécialement sous forme de dépôts.

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Source : F. MISHKIN et al. Monnaies, banques et marchés financiers, 7ème éd., Ed. Pearson Education, Paris, 2004, P 112

Figure 1.1. Finance directe et indirecte

.

Le financement intermédié ou finance indirecte, fait intervenir par définition des institutions ad hoc pour servir d'intermédiaire entre les agents à besoin de financement et ceux à capacité de financement.

3. Le système bancaire

Etant donné les relations financières qu'entretiennent les banques au sein du système bancaire, la faillite d'une banque peut entraîner par effet d'entraînement ou de dominos, celles d'autres banques qui, faute d'avoir été remboursées par la banque défaillante, seraient à leur tour incapables de faire face à leurs engagements.

Ce scénario, catastrophe pour le système bancaire, aussi appelé risque systémique, entraînerait une contraction immédiate des crédits et une entrée en crise économique du pays faute de financements. Les banques sont obligées donc à respecter certains ratios financiers afin de limiter ce risque. Le plus connu est le ratio d'adéquation des fonds propres, le ratio Mac Donought (anciennement ratio Cooke), récemment remis à jour dans le cadre des directives Bâle II, qui oblige les banquiers à détenir un niveau de fonds propres minimum pour assurer leurs engagements.

Pour pallier ce risque, certains pays organisent un fonds interbancaire de garantie, permettant de rembourser les clients de la banque.

L'industrie bancaire présente aujourd'hui un visage radicalement différent. Cette mutation s'explique par trois facteurs essentiels15.

15 Laurence SCIALOM, Economie Bancaire, la découverte & syros, Paris, 2004, p5

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Tout d'abord, les innovations majeures dans le domaine des traitements et la circulation de l'information ont été un vecteur puissant d'évolution des métiers bancaires. Deuxièmement, la dérèglementation et le développement corrélatif des marchés financiers ont fortement conditionné la transformation de l'activité des banques. Et Enfin, la globalisation financière a poussé à l'internationalisation des banques. L'ensemble de ces facteurs doit s'interpréter comme un accroissement de la concurrence dans le secteur bancaire.

L'éventail des produits financiers disponibles sur le marché, s'est considérablement élargi. Ainsi en 1980, une poignée des pays seulement, dont les anglo-saxon avait créé des marché des titres à court terme « Bon de trésor négociable émis par le trésor public, le certificat de dépôt émis par les banques et le billet de trésorerie émis par les entreprises ». Dix ans plus tard, les pays ne disposant pas d'un tel marché de titres monétaires font figure d'exception.

La possibilité pour les banques d'engager des opérations sur titres a été considérablement élargie dans la plupart des pays. Ces réformes ont favorisé un développement considérable des marchés financiers. Cette évolution reflète des fortes modifications des comportements des agents non financiers tant en matière de placement de la part des ménages que de financement de la part des entreprises. Ces transformations ont évidemment un impact majeur sur l'activité des banques.

La Banque

Une banque est un intermédiaire financier spécifique. Elle est un intermédiaire financier dans la mesure où sa fonction traditionnelle est d'octroyer des crédits et de collecter des dépôts.

Elle prête à moyen et long terme et emprunte à court terme. Mais sa spécificité tient à son pouvoir de création monétaire. L'octroi de crédit par une banque ne se fait pas sur la base des ressources préexistantes. La banque ne se contente pas de transformer les caractéristiques d'une épargne préformée. Elle crée par le crédit un dépôt bancaire au bénéfice de l'emprunteur. Les banques ne se contentent de recycler des ressources qu'elles ont préalablement collectées.

Elles prêtent des sommes qui viendront ensuite se déposer dans leurs comptes. Les banques font ainsi des paris sur des projets industriels, elles anticipent sur des profits à venir. Ces paris sont fondés sur une évaluation de la qualité des projets.

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Le risque de non remboursement d'un crédit repose sur des paramètres non maitrisables par l'emprunteur comme l'état de la conjoncture présente et future, mais également sur les qualités intrinsèques du projet qui souvent ne sont pas quantifiables et sur la solvabilité présente et à venir de l'emprunteur lui-même. La collecte des informations sur l'ensemble de ces paramètres est coûteuse pour l'intermédiaire financier.

L'émergence des institutions financières peut alors être présentée comme, le fruit de leur capacité supérieure à celle du marché à réduire ces asymétries d'information. La banque dispose d'un avantage additionnel du fait de la multiplicité des services financiers qu'elles rendent à leurs clients et qui est source de recoupement d'information en particulier. Leur fonction de tenue des comptes et d'appréciation fondamentale de la qualité spécifique de l'emprunteur. Le passé de la relation de crédit, les mouvements et soldes des différents comptes que la banque gère, les éventuels accidents de paiement constituent autant d'information internes à la banque et non transmissibles au marché. L'information acquise par les banques sur les débiteurs est donc privative alors que l'information qui véhicule sur les marchés financiers est collective au sens d'accessible à tous.

3.1. Rôles de la banque :

3.1.1. La gestion des moyens de paiement

- Les banques enregistrent les flux monétaires entre les agents et gèrent le système Comptable.

- Elles servent d'intermédiaires pour les opérations de change.

- Elles assurent la gestion des dépôts à vue et mettent à la disposition toutes sortes de modalités de règlement : chèques, virements, cartes de crédit, etc. Ces moyens de paiement rapides et fiables sont autant d'instruments qui facilitent les transactions et favorisent l'activité économique.

- Elles remplissent le rôle de conservation des valeurs (or, titres, etc.).

3.1.2. La transformation des échéances

- Mobiliser des ressources auprès des agents à capacité de financement et accorder des financements aux agents à besoin de financement, par l'octroi de crédits ou l'achat de titres.

- Convertir des dépôts à court terme et liquides collectés auprès d'une multitude d'épargnants en financements à long terme pour la réalisation de projets d'investissement d'envergure.

- Participer à la mutualisation et à la diversification des risques. En centralisant les transactions, permet d'économiser aux agents non financiers les coûts de transaction.

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3.1.3. Le conseil et l'expertise

Parmi tous les métiers de la banque, les activités de conseil sont celles qui connaissent aujourd'hui l'essor le plus important, en particulier du fait de la complexité croissante des opérations financières.

Ces conseils s'exercent dans des domaines très variés qui touchent à la gestion de trésorerie, à la gestion des risques, en passant par l'assurance, la fiscalité et l'ingénierie financière.

L'expertise sur l'activité de prêts : sélection des emprunteurs et surveillance de leur comportement notamment en cas de défaillance (réduction des asymétries d'information).

3.1.4. Le relais de la politique monétaire

La politique monétaire passe par le contrôle des taux directeurs, taux que les banques répercutent sur le coût des financements. Par ailleurs, les banques interviennent de façon directe dans la mise en oeuvre de la politique économique en étant parmi les plus importants souscripteurs d'emprunts d'État.

Les banques créent de la monnaie scripturale à l'occasion d'une opération de crédit à court et moyen terme.

3.1.5. La diversification des risques

Pour la diversification des risques, Les banques assurent des rendements sûrs aux déposants en mutualisant les risques productifs des entreprises. La diversification des risques est intéressante non seulement pour l'épargnant qui en règle générale n'aime pas le risque mais également pour l'économie tout entière.

3.1.6. Le Recyclage des liquidités

Les banques non seulement exercent le « commerce de l'argent », mais sont également les organismes qui produisent de la monnaie, selon l'adage « les crédits font les dépôts » contrairement à d'autres intermédiaires financiers où « les dépôts font des crédits ». Donc, tout crédit accordé par une banque augmente la masse monétaire en créant un dépôt bancaire (monnaie scripturale) de montant équivalent, et tout crédit remboursé réduit la monnaie en circulation. Les banques jouent un rôle économique très important.

Elles contribuent (de même que les marchés financiers) à orienter l'argent de ceux qui en ont momentanément de trop vers ceux qui en ont besoin et présentent des garanties suffisantes. Elles ont un grand rôle dans la sélection des projets en fonction de leurs perspectives économiques.

16 SPINDLER Jacques, Contrôle des activités bancaires et risques financiers, Edition Economica, Paris, 1998, P67.

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Leur rôle peut être comparé à celui du coeur dans un corps humain qui distribue le sang riche en oxygène vers les organes.

3.1.7. La résolution des problèmes d'asymétrie d'information

Si on laisse un instant de côté la fonction de production de moyens de paiement, le rôle d'une banque ne peut donc se comprendre qu'en réponse aux imperfections de marché, et notamment aux asymétries d'information qui caractérisent le marché du crédit.

Dans cet ordre d'idées, une première justification provient de la production d'information sur les emprunteurs. Le prêt est une opération complexe qui nécessite un recueil, traitement et transfert d'informations entre les parties.

Or, comme pour la majorité des activités de production d'information, des rendements croissants existent (économies d'échelle) poussant à la spécialisation de certains prêteurs (banque) qui collectent l'épargne des autres et opèrent une sélection des emprunteurs pour leurs comptes.

Une seconde raison des banques découle de l'existence de coûts associés à l'observation des résultats d'un projet. Il est difficile pour un particulier de vérifier les dires d'un emprunteur qui se déclarerait dans l'incapacité de rembourser un emprunt.

Cette opération est plus facile pour une banque qui dispose (parfois simplement comme une menace) de la possibilité de mettre en oeuvre une procédure de faillite coûteuse pour l'entreprise.

3.1.8. L'effet de levier

Les banques empruntent parfois de l'argent pour acheter des actifs fixes afin d'amplifier les plus-values (ou moins-values) potentielles d'un investissement.

3.2. Typologie des banques

Dix à quinze ans plus tard, face à la globalisation financière et au développement des marchés financiers, l'inflation de vocabulaire n'a d'égale quelquefois que son imprécision : banque universelle ou spécialisée, banque de gros ou de détail, banque d'entreprise ou de particulier, banque de réseaux ou de marché, banque de proximité, mais aussi banque globale, banque généraliste, banque universelle productrice ou distributrice, banque à guichets ou sans guichet, à distance par correspondance directe, voir cyberbanque, banque multimédia, banque digitale ou virtuelle, etc.16

17 DHAFER Saidane, la nouvelle banque : métiers et stratégies, revue banque édition, PARIS, 2006, P77.

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Il existe divers types des banques à savoir :

1. La banque centrale

2. La banque universelle

3. Banque commerciale

4. banque de financement et d'investissement

5. Autres types des banques

A. La banque centrale

Appelée aussi la banque des banques, qui a pour rôle de réglementer et de superviser les opérations de différentes banques, en veillant notamment à leur solvabilité à l'égard des déposants de manière générale ; de superviser la production de la monnaie par ces banques et d'en réguler l'usage par le biais de taux d'intérêt directeurs. La théorie économique y voit un moyen de réguler la croissance, via l'incitation à l'épargne ou à la consommation, et d'agir sur l'inflation.

B. La banque universelle

Adjectif constamment employé mais rarement précisé. Banque apte à accomplir toutes les activités, tant au niveau national qu'international, liées au métier de la finance, en anglais fuel service bank dont l'activité est le global banking.

Il désigne un intermédiaire financier bancaire pouvant offrir l'intégralité de l'éventail des services financiers : collecte de dépôts, octroi de crédit, opération sur titres, prise de participation dans les entreprises y compris non financiers au système des banques spécialisées.

C. Banque commerciale ou banque de détail17 :

Appelée aussi banque de dépôts, Il s'agit de l'activité de base de la plupart des établissements de crédit. Elle recouvre la collecte de dépôts de la clientèle au travers des produits d'épargne, l'octroi de crédits, la vente de produits d'assurance classique et la gestion des moyens de paiements.

La base traditionnelle de clientèle est constituée de particuliers, de professionnels (professions libérales et de petites entreprises). Elle correspond également à la banque de réseau et de proximité (retail banking). Dans les grandes banques, son périmètre géographique est très vaste. Il concerne l'activité domestique mais aussi l'activité internationale.

On parle de banque de détail dans la mesure où les opérations portant sur des faibles montants unitaires.

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Son activité repose sur des back offices.18 Le réseau s'appuie sur une segmentation de la clientèle : particuliers et entreprises. Pour mieux répondre à ses besoins, la stratégie commerciale repose sur le marketing et commercial de proximité.

Elles évoluent grâces aux guichets traditionnels : se rendre aux agences pour effectuer ses transactions. Elle a l'avantage que la banque à distance « on line » n'a pas. L'une d'elles correspond à son incapacité à commercialiser tous les produits et tous les services bancaires. La vente de certains produits bancaires exige un contact personnalisé fondé sur une relation de proximité réelle et non virtuelle. On a également :

a. Banque multicanal et la banque en ligne (e-banking)

Avec la généralisation des micro-ordinateurs, des nouvelles technologies et d'internet, les clients des banques ont désormais les moyens de s'informer rapidement et de comparer les prix et la qualité des services financiers proposés ; les banques utilisent l'internet comme vitrine exposant l'offre de produits sans réelle interactivité.

La banque multicanal est source de création de valeur et d'amélioration de la productivité. Elle améliore aussi la qualité, l'efficacité et la rapidité des opérations courantes à faible valeur ajouté. Elle vise également le développement d'outils de contrôle de gestion permettant une meilleure évaluation du prix de service, un meilleur calcul de sa rentabilité aussi une meilleure évaluation de la valeur futur du client.

b. banque en ligne

Elle utilise le mode de gestion externalisée : une banque « classique » de mettre à la disposition de ses clients un certain nombre de sévices bancaires. Ces services peuvent constituer en des opérations bancaires de base : consultation de compte, commande de chéquier, ordre de bourse, ordre de virement, etc.

Du point de vue actionnarial, on a :

? Une banque mutualiste est un système très développé en Europe continentale. Elle est possédée par des sociétaires qui sont souvent ses clients. C'est un régime qui provient de l'esprit coopératif initié notamment par le milieu agricole (voir coopérative et mutualité, voir également caisse d'épargne).

? Il existe néanmoins des systèmes mixtes de banques mutualistes ayant une partie de leur capital sous forme d'actions cotées en bourse.

18 Plates-formes de production centralisées et standardisées au niveau du siège et au service de tout le réseau de la banque (front office). Ces plates-formes traitent par exemple de la gestion des crédits ou des moyens de paiement et des stratégies commerciales et marketing.

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? C'est le cas en France du crédit agricole, lequel par ailleurs

est propriétaire du LCL (crédit lyonnais)

? Les banques des Landesbanken est d'origine Allemande du fait de la nature particulièrement fédérale de l'Etat, l'actionnaire principal est un land, et dont le statut est en train de changer pour se conformer aux règles de la concurrence en Europe.

D. Banque de financement et d'investissement

La banque de gros ou « wholesale bank » ou encore « haute banque » porte sur les opérations interdépendantes de grandes envergures destinées à des grands clients.

La banque de gros concerne aussi dans une certaine mesure, la gestion d'actif, des titres et d'assurances dont les produits sont au croisement de la banque de gros et de la banque de détail. Les banques d'affaires sont des banques qui se financent sur les marchés de capitaux. Elles se consacrent traditionnellement à deux activités complémentaires : des opérations de financement et de prestation de services (ingénierie financière, rapprochement d'entreprise, etc.) pour une clientèle de grandes entreprises industrielles et commerciales , et la gestion pour le compte d'un portefeuille de participation.

Leur champ d'application porte sur le financement, l'investissement et le conseil dans trois domaines : haut de bilan, investissement sur le marché financier et le financement du commerce international.

Au niveau mondial, elle enregistre un ROE compris entre 15 et 20%, très rentable. Elles interviennent en :

V' Haut du bilan : conseil et corporate finance19 correspond à l'activité dévolue au « global investment banking » : des opérations d'expertise et de conseil à forte valeur ajoutée pour une clientèle corporate de grandes entreprises et pour clientèle d'institutionnelles. Rassemble la fusion acquisition, mandat de conseil à l'achat ou à la vente, conseil en privatisation, il s'agit ensuite de structuration d'opération de marché ou « equity capital market », introduction en bourse, augmentation de capital, émission d'obligation ;

V' Prestation via le marché de capital : répondent aux besoins des

clients émetteurs et investisseur en produits d'obligations et actions.

19 Opérations liée à la stratégie de l'entreprise portant sur la mobilisation du capital. Elles relèvent d'un processus qui met en réalité les financements. L'acquisition et l'investissement.

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Ces opérations concernent la création de produits sur mesure comme les obligations, les titrisations, les services de notation, les crédits syndiqués propose à ses clients la solution d'optimisation des structures de bilan, la levée sur le marchés de capitaux, la gestion des risques de marché et divers produits d'investissement.

? Financement : correspond au montage à la structuration et à la distribution de financement complexes et innovants : financement avec LBO, financement d'optimisation et d'actifs, leasing20. Il peut porter sur des financements sectoriels spécifiques : media, télécom, projets maritime et aéronautique. Ce métier regroupe aussi au niveau mondial toutes les activités liées aux échanges internationaux aussi bien en matière de financement (crédit à l'exportation offert par les trades centers) que de services (conseil, appui technique documentaire, émission de garanties internationales).

Actuellement, on remarque de plus en plus que les banques de détail, et d'investissement sont des simples filiales de groupes bancaires diversifiés, qui souvent s'occupent aussi d'assurance et d'autres activités financières. Fréquemment, ceux-ci rattachent à la filiale banque d'investissement les activités dites de banque d'affaires.

Par banque de développement, il faut entendre une institution de crédits à moyen et long terme. L'activité principale de ce type d'institution est l'octroi des prêts dont le terme est de deux ans minimum.

Ces prêts concernent généralement le financement de l'équipement industriel ou rural, le financement de la recherche et développement, etc.21

E. Autres types des banques

i. Banque parallèle : ce terme désigne essentiellement les établissements
financiers non bancaires qui pratiquent ce que les économistes appellent la transformation des échéances. Pour les banques commerciales, cela consiste à utiliser des dépôts, normalement à court terme, pour financer des prêts à plus longue échéance. Les banques parallèles font à peu près la même chose.

20 Leverage buy-out : financement avec effet de levier d'acquisition d'une entreprise par ses dirigeants (buy in) ou par des financiers (buy out) moyennant un apport en capital et en emprunt.

21 KABUYA KALALA, Cours d'Economie bancaire, notes de cours, L1 économie monétaire, FASEG, Université de Kinshasa, , juin 2007, p29

22 LAURA E. KODRES, Qu'entend-on par banques parallèle ?, finance et développement, Washington, juin 2008, p42

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Elles mobilisent (ou empruntent pour l'essentiel) des fonds à court terme sur le marché monétaire et les utilisent pour acheter des actifs à plus longue échéance. Mais comme elles ne sont pas soumises à la règlementation bancaire traditionnelle. 22

Du point de vue de la spécialisation dans un segment d'activité, il y a lieu ici de remarquer qu'il existe des banques spécialisées dans un segment d'activité spécifique :

ii. banques spécialistes du crédit à la consommation ;

iii. banques spécialisées dans la gestion de fortune,

iv. banque spécialisée dans le crédit immobilier,

v. banques spécialisées dans le crédit-bail aux entreprises,

vi. banques spécialisées dans le financement d'une activité économique particulière (agriculture, restaurants, commerce de l'art, pétrole, etc.)

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry