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à‰tude des mutations dans la gestion de l'élevage bovin (communauté rurale de Guédé village).

( Télécharger le fichier original )
par Sidaty Sow
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Master2 en gestion et developpement des espaces ruraux 2013
  

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II. Les stratégies des éleveurs pour une prise en charge alimentaire des bovins.

1. Le parcours journalier des aires de pâturages de la zone waalo et l'achat de vaine pâture aux agriculteurs des périmètres irrigués.

Rappelons que la prise en charge alimentaire des bovins avant l'aménagement hydro-agricole de la vallée du fleuve Sénégal était basée sur un système de transhumance périodique entre le jeeri, où le pâturage est abondant jusqu'à la fin des récoltes des champs de décrue, marquant un replie du cheptel bovin dans le waalo, à la quête des vaines pâtures disponibles.

Dans la partie waalo, la mutation dans l'accès aux nourritures du cheptel bovin est liée à l'intégration dans l'appropriation et l'exploitation des pasteurs peulh aux périmètres irrigués, issus des aménagements agricoles conçus par la SAED.

Présentement, les activités des peulh du waalo ne se résument seulement au pastoralisme ; ils sont devenus des agro-pasteurs car disposant des exploitations agricoles dans les périmètres irrigués. En guise d'illustration, on peut citer les villages de Diambo-diaobé et de Dioundou-décollé qui sont des villages d'éleveurs disposant des superficies agricoles, arrosées par le canal de Ngalenka. Ainsi, le bétail est conduit par le berger le matin dans les aires de pâturages qui se trouvent d'une part aux abords des exploitations agricoles et d'autre part dans les terres non cultivées de waalo. Les bovins sont accompagnés d'un berger veillant aux tentatives de divagation des troupeaux, dans les surfaces cultivées et qui les ramènent le soir à la maison pour la complémentation.

Retour du cheptel le soir pour la complémentation.

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Aires de pâturages de la zone waalo

Lieu d'abreuvement du cheptel (toufdé)

1

Troupeaux bovin sous la conduite d'un berger

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Figure 5 : Schéma descriptif de la prise en charge alimentaire quotidien des bovins (source : enquête de terrain, projet ESCAPE, 2013).

Le schéma ci dessus, montre la routine quotidienne du cheptel bovin à la quête de pâturage dans la zone waalo. La complémentation est de la paille de riz, des drèches de tomates et d'ognons que l'éleveur rapporte des champs qu'ils exploitent dans les périmètres irrigués. Le transport de ces résidus de récolte se fait en charrette, ou par voiture et sont déposés dans une clôture en grillage ou sous un hagard.

1.2. L'achat des projets de vaine pâture après récolte, dans les périmètres irrigués ou dans les champs de décrue.

L'achat de la vaine pâture constitue l'une des mutations remarquables dans l'accès aux pâturages. Les agriculteurs des périmètres irrigués ne libèrent plus gratuitement leurs champs après récolte, permettant l'accès des troupeaux aux résidus des récoltes ainsi qu'à la fertilisation naturelle des sols par les déjections animales. Actuellement, les résidus de récolte sont monnayés avec les éleveurs de la zone waalo pour prendre en charge le cheptel bovin. Ainsi, les témoignages des éleveurs soutiennent la rupture de complémentarité et de solidarité entre éleveurs et agriculteurs, à la recherche de revenus agricoles. Ainsi, Moussa Ndiaye éleveur au village de Namardé, qualifie le système d'élevage bovin dans la zone waalo, d'un « élevage de poche », du fait des investissements importants des éleveurs pour satisfaire le bétail et témoigne que : « j'ai acheté un projet de vaine pâture qui va durer 2à 3mois avec un coût de 300.000FCA pour nourrir mes bovins ». Ainsi, après l'achat de cette parcelle des résidus de récolte, l'éleveur y conduit chaque matin ses bovins.

Photo 1 : cheptel bovin dans un projet de vaine pâture, acheté par un éleveur à Diambo

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(Source : enquête de terrain, projet ESCAPE, 2013).

Ce système de gestion est le plus souvent utilisé par des agro-pasteurs dont le cheptel bovin dépasse rarement 50 UBT .Ceux qui ont un cheptel élevé c'est-à-dire supérieure à 50 UBT, ont tendance à transhumer vers le jeeri ou le ferlo. Les éleveurs ne pourront supporter l'investissement d'achat des résidus de récolte pour un cheptel bovin très nombreux ; le cheptel est conduit avec un membre de la famille accompagné de sa femme et de ses enfants chargés de la gestion des troupeaux bovins ou un seul berger qui logera chez une famille d'accueille ayant un lien de parenté avec sa famille d'origine. Ainsi, ce cheptel issu de la zone humide, entre donc dans une zone géographique à caractère typiquement pastoral et dont l'alimentation du bétail dépend de la couverture du tapis herbacé, qui varie en fonction de la pluviométrie.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci