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Le système financier face au développement économique de la RDC de 1980 à  2013. Quelle efficacité du système financier ?

( Télécharger le fichier original )
par Justin ABUDI
Université Catholique du Congo - Licence 2016
  

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IV.2.2. Analyse de la relation de causalité entre le système financier et le développement économique

Cette étape consiste à rechercher le lag optimal et à procéder à l'analyse proprement dite de la relation causale.

a) Recherche du lag optimal pour les quatre variables

L'estimation des Vecteurs Autorégressifs à la première et la deuxième différence permet de déterminer le lag optimal en considérant les critères d'Akaike (AIC) et de Schwarz (SC). Dans un modèle autorégressif, la détermination du lag nous permet de déterminer décalage optimal. Le lag optimal est repris dans le tableau suivant :

 Lag

LogL

LR

FPE

AIC

SC

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

0

-650.9959

NA 

 1.92e+12

 45.31006

  45.59295*

1

-604.6929

 70.25289

 1.00e+12

 44.59951

 46.57973

2

-574.6654

 33.13379

 2.15e+12

 45.01141

 48.68896

3

-500.6830

  51.02237*

  4.88e+11*

  42.39193*

 47.76682

Le lag optimal est de 3 (Annexe B.1).

b) Analyse de la causalité

Une variable a une relation de causalité sur une autre, si la prédictibilité de cette dernière est améliorée lorsque l'information relative à la première variable est incorporée dans l'analyse40(*). Il existe deux types de test de causalité : celui de Granger et celui de Sims. On a appris que Granger se base sur la passé, c'est-à-dire une variable cause l'autre au sens de Granger si et seulement si la prise en compte des informations passées de la variable X permet d'améliorer l'explication de Y. Dans le cas d'espèce de la République Démocratique du Congo, il s'agit d'une relation de causalité entre le développement économique et le développement financier. Les hypothèses sont posées de la manière suivante :

H0 : la variable ne cause par l'autre

H1 : la variable cause l'autre.

Les résultats nous permettant d'accepter ou de rejeter nos hypothèses sont repris dans le tableau suivant :

Tableau n°8 : tableau d'analyse de la causalité

Hypothèse nulle

Probabilité

Décision

 DINV ne cause pas DDPIBHB

0.8272

H0 acceptée

 DPT ne cause pas DDPIBHB

0.1023

H0 rejetée

 CDRT ne cause pas DDPIBHB

0.8017

H0 acceptée

 TXINFL ne cause pas DDPIBHB

0.0139

H0 rejetée

 DDPIBHB ne cause pas TXINFL

0.0044

H0 rejetée

 PFN ne cause pas DDPIBHB

0.0047

H0 rejetée

 DDPIBHB ne cause pas PFN

0.0405

H0 rejetée

 DPT ne cause pas DINV

0.2153

H0 acceptée

 CDRT ne cause pas DINV

0.9154

H0 acceptée

 CDRT ne cause pas DPT

0.9274

H0 acceptée

 DPT ne cause pas CDRT

0.7868

H0 acceptée

 PFN ne cause pas CDRT

0.9598

H0 acceptée

INST ne cause pas DPT

0.0607

H0 rejetée

Source : Elaboré par l'auteur sur base des résultats en Annexe B.2

Au décalage 3 et au seuil de 10 %, l'analyse de la causalité nous révèle que l'épargne à un lien de causalité avec le PIB par habitant. Cette causalité est justifiée par une la valeur de la probabilité associée à la relation qui est égale 0,1023. Statistiquement, ont peur dire qu'une modification de l'épargne entraine, de facto, une modification du PIB. Pour sa part, la profondeur financière a également une causalité bidirectionnelle avec le PIB par habitant, tout comme l'inflation. Et donc, une modification de la profondeur financière entraine une modification du PIB comme une modification du PIB entraine celle de la profondeur financière. Cette situation est la même entre le PIB et l'inflation. Il existe également une relation causale qui va de l'instabilité politique vers l'épargne institutionnelle. (Annexe B.2.)

Contrairement à notre chemin de causalité défini dans le tableau n°4, nos résultats nous présentent un chemin de causalité qui va au sens :

Figure I.2. Chemin de causalité entre le système financier et le développement

TXINFL

PIBHB

DPT

PFN

INST

Source : élaboré par l'auteur

En principe, l'épargne institutionnelle doit permettre l'allocation des crédits qui à leur tour permettraient de financer les investissements qui agiraient par ricochet sur la croissance et le développement économique. Pour notre cas, on a pu voir que les crédits ne sont pas la conséquence des dépôts et n'ont pas d'impact sur l'investissement et la croissance. Ce qui relève un certain doute sur l'efficacité du système financier de la RDC. Ceci montre qu'en réalité, l'intermédiation financière a des problèmes en RDC par ce qu'elle repose sur le fait que les banques doivent collecter l'épargne pour la transformer en crédit de sorte que celui-ci, alloué aux investissements, permettent la croissance. En effet, la croissance elle-même est un phénomène de long terme ayant une dépendance envers l'investissement, tout comme l'investissement est un phénomène dont la rentabilité se mesure à long terme. Pour être authentique, elle requiert des ressources durables. Pour le cas de la RDC, on a constaté que la masse de l'épargne collectée par le système bancaire est essentiellement constituée des dépôts à vue (soit prêt de 87 %). Ce qui ne peut pas permettre de financer des vrais investissements rentables de long terme. Ce schéma nous révèle une relation de causalité entre l'instabilité politique et le développement économique en passant par l'épargne. Et donc, déjà à ce niveau, l'on peut bien émettre un avis sur l'efficacité du système financier. Mais fort est besoin de déterminer, le sens de la causalité afin de porter un jugement motivé sur l'efficacité du système financier de la RDC. D'où il convient de procéder à une analyse de la régression. Pour se faire, nous allons sélectionner les variables ayant une causalité avec le PIB par habitant et en déterminer le sens puis le degré de la relation.

* 40 MULUMBA K, M : L'Assurance : Catalyseur du développement économique, modèle de référence et application au cas de la RDC, Thèse de Doctorat en Sciences économiques et de gestion, UCL, 2011, p.132

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