WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Une agriculture urbaine durable à  Kigali.

( Télécharger le fichier original )
par Felicien SEBUHINJA
Universite du Maine - Master 2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

V.4.1.1. Des surfaces agricoles à enjeux prioritaires :

- parcelles présentant des bonnes conditions d'exploitation : surfaces mécanisables

et facilement accessibles,

- grands blocs d'exploitations, vierges de toute construction,

- pâturages de proximité aux abords des lieux de traite,

- parcelles incluses dans le périmètre AOC viticole.

V.4.1.2. Des surfaces agricoles à enjeux forts :

- surfaces présentant des conditions d'exploitation plus difficiles (terrains pentus ou difficilement mécanisables du fait de la présence d'arbres ou de talus),

- îlots d'exploitation de petites surfaces, isolés ou à proximité de grands ensembles déjà urbanisés et répondant à une logique d'urbanisation à moyen terme.

V.4.1.3.Des surfaces agricoles à enjeu faible ou nul :

- parcelles totalement enclavées dans des zones bâties,

- terrains utilisés à des fins privatives (jardins...), situés à l'intérieur ou en limite de secteurs déjà urbanisés et répondant à une logique d'urbanisation à court terme.

V.4.2. Les questions agricoles dans les schémas d'aménagement

Les questions agricoles sont abordées dans les schémas d'aménagement sous deux angles différents, qui méritent d'être distingués (Certu et al., 2008) :

21

- celui de l'espace agricole comme structurant le territoire avec sa dimension multifonctionnelle qui croise le paysage, l'identité, l'environnement, les loisirs... et

- celui de l'agriculture comme activité économique qui porte le regard sur les exploitations agricoles, les filières, le foncier, la pérennité des structures...

Un diagnostic agricole est toujours nécessaire. Deux approches peuvent être utilisées pour appréhender la question agricole lors du diagnostic agricole (Certu et al., 2009) :

- L'approche à dominante technico-économique porte un regard centré sur l'activité des exploitations agricoles du territoire et leurs contraintes propres, notamment spatiales (organisation du parcellaire, déplacements agricoles...), saisonnières... Elle réalise un état des lieux par filière et ne doit pas omettre de considérer l'amont et l'aval des différentes filières car le poids en emplois de l'agroalimentaire et des services liés à l'agriculture est souvent supérieur à celui des emplois agricoles directs. Cette approche identifie les forces et faiblesses des filières dans leur globalité, éventuellement les liens entre filières (productions végétales-alimentation animale...) pour réussir à considérer l'économie agricole dans son ensemble.

- L'approche à dominante territoriale croise le regard agronomique sur les bassins de production, les terroirs (AOC...) ou des petites régions agricoles et le regard géographique sur les systèmes d'exploitation (ex : lien entre la vallée, les coteaux et les alpages en agriculture de montagne). Ce type de diagnostic, dégage des unités agro-paysagères qu'il faut mettre en lien avec les autres usages de l'espace (loisirs, production d'eau potable, gestion des risques d'incendie, d'inondation...). Cette approche pose la question de l'échelle pertinente pour traiter de l'agriculture dans un schéma d'aménagement et du niveau de précision nécessaire dans le diagnostic: en fonction des problématiques locales, certains constats vaudront pour tout le territoire mais certaines zones à la sensibilité particulière pourront mériter des études plus précises du parcellaire ou sur les mutations du bâti agricole par exemple.

Qu'il comporte une entrée à dominante territoriale ou technico-économique, le diagnostic agricole tiendra à :

- relier l'agriculture au territoire (toutes les facettes reliant l'agriculture à la ville sont traitées, les réalités vecues par les agriculteurs:[pression foncière, difficultés de déplacement,...] et les ressentis [hypersensibilité des voisins aux nuisances agricoles, invasion du territoire agricole par les pratiquants de loisirs verts...] sont ressortis.

- poser les bases du dialogue: il identifie les leviers d'actions mobilisables par le schéma d'aménagement, mais les acteurs doivent aussi prendre conscience des limites de l'outil de

22

planification : tous les enjeux relevés ne pourront trouver leur réponse dans le schéma, mais pourront déboucher sur des actions complémentaires.

- aboutir aux enjeux qui seront traduits dans le projet d'aménagement et de développement durable (PADD). Dans ce projet, les textes à portée juridique normative cèdent de plus en plus la place à des textes à portée politique déterminant des objectifs à poursuivre. Il appartiendra ensuite au Document d'Orientations Générales (DOG) de traduire ce PADD dans des prescriptions respectueuses de la loi.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo