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Système bancaire et lutte contre le blanchiment de capitaux en R.D. Congo.

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par Don José MUANDA NKOLEwa YAHVE Jphn LOFUMBWA
ULg-ISC - Master professonnel en Droit et Gestion dà¢â‚¬â„¢Entreprise 2014
  

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1.4.5. Contrôle bancaire efficace et transparent

Une stratégie de contrôle effective s'appuyant sur la technologie de l'information devient un facteur de compétition décisif pour les prestataires de services financiers. A côté de l'observation des directives légales sont décisives la flexibilité et une charge de frais et du temps réduite pour le maintien et la mise à jour des procédés de contrôle contre le blanchiment d'argent. L'hypothèse consistant à renforcer le contrôle bancaire nous paraît la plus efficace si elle est accompagnée d'un réelle politique d'endiguer le blanchiment de l'argent sale (des capitaux). Car le contrôle bancaire en RD Congo paraît d'après nos enquêtes, très fragile au point où les agents contrôleurs de la BCC, se livrent plus à la corruption qu'à la sévérité et à la déontologie de leur professeur. La BCC semble avoir perdu son autorité de régulateur et de superviseur des institutions de crédits conformément aux attributions lui octroyées par différents textes juridiques.

1.4.6. Cellule de renseignements Financiers de la BCC

L'article 17 de la loi n° 04/016 du 19 juillet portant lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, stipule cependant : « Une Cellule des Renseignements Financiers, dotée d'une autonomie financière, d'un pouvoir de décision propre et placée sous la tutelle du Ministre des Finances, est créée et organisée dans les conditions fixées par un décret présidentiel. La mission de la Cellule des Renseignements Financiers est de recueillir et de traiter les renseignements financiers sur les circuits de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme ». Mais nous avons l'impression que cet organisme subit des pressions politiques qui l'entravent de réaliser ses missions anti-blanchiment. Notre hypothèse se confirme donc dans la mesure où la lutte contre le blanchiment des capitaux en RD Congo s'avère effritée (fragilisée et inefficace). Un autre volet de notre hypothèse est que l'indépendance de la BCC étant virtuelle que réelle, il semble très difficile que la cellule de renseignements financiers (CRF), étant un service au sein de la BCC, ne soit dotée des capacités juridiques et autonomes de lutter contre le blanchiment des capitaux et le financement de terrorisme.

De nombreux rapport des ONG internationales et locales font mention de complicité entre Kinshasa et les groupes rebelles dans les guerres asymétriques qui favorisent le blanchiment des capitaux dans la Ville- province de Kinshasa. (Amnesty International, 2013. p. 23.-53). Cette affirmation reste difficile à affirmer d'autant plus que la BCC, Autorité de tutelle des banques privées est des informations essentielles portant sur des transactions illicites en monnaie étrangères notamment le dollar américain dans ce circuit où prédomine la présence militaire au plus haut niveau. Aussi, pensons que la conformité du dispositif national aux normes internationales est très importante dans la lutte contre ce crime économique transfrontalier.

En effet, la conformité du dispositif national aux normes internationales en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme fait l'objet d'évaluation, selon une méthodologie uniforme appliquée à tous les pays, de la part du Comité contre le Terrorisme relevant du Conseil de Sécurité des France et du Groupe d'Action Financière International pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, constitué en 2004 et dont le Royaume du Maroc est l'un des Etats fondateurs. Cette évaluation constitue déjà un élément essentiel dans l'appréciation, faite par le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale, de la stabilité économique et financière et partant, influe sur la notation attribuée au Maroc par les agences spécialisées.

En République Démocratique, le titre II de la loi sous examen porte sur la prévention et de la détection du blanchiment de capitaux. Ce titre comporte les dispositions générales relatives à la prévention d'actes constitutifs de l'infraction de blanchiment et à celles relatives à leur détection. Au nombre des mesures arrêtées pour la prévention de l'infraction du blanchiment de capitaux, figurent notamment, la fixation des seuils pour les transactions en espèces et l'obligation de vigilance à charge des établissements de crédit et autres personnes physiques ou morales assujetties. S'agissant de la détection, le législateur institue une Cellule des Renseignements Financiers, chargée de la collecte, de l'analyse et du traitement des déclarations de soupçon dans les conditions et suivant les modalités fixées par la présente loi. Le présent IV de la loi précitée prévoit des mesures conservatoires et répressives tant pour l'infraction de blanchiment de capitaux que pour celle de financement du terrorisme. Les mesures conservatoires sont notamment, la saisie et le gel des biens ou avoirs appartenant aux personnes physiques ou morales impliquées comme auteurs, co-auteurs ou complices des infractions prévues par la présente loi. S'agissant des mesures répressives, elles sont au nombre de trois :

· la servitude pénale qui, toutes infractions à la présente loi confondues, varie d'un minimum de deux ans à un maximum de vingt ans ;

· l'amende pénale dont le taux varie selon l'infraction concernée et suivant la gravité des faits ;

· la confiscation des biens considérés comme instruments ou produits des infractions à la présente loi.

La loi n° 04/016 du 19 juillet portant lutte contre le blanchiment des capitaux et institue les mesures préventives contre le financement du terrorisme, prévoit même la Coopération Internationale au motif que le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme ont en commun leur caractère de phénomène transnational nécessitant, de ce fait, une étroite collaboration entre Etats. Ainsi, cette loi sans préjudice des accords de coopération déjà existant, répond à cette préoccupation en abordant les questions relatives à :

· l'entraide judiciaire entre les services compétents de différents Etats ;

· l'extradition des délinquants présumés coupables ou condamnés aux fins, selon le cas, de procéder aux enquêtes, de les juger ou de leur faire purger les peines prononcées à leur encontre

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo