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Theme : la vie communautaire et le problème de la déscolarisation des filles dans la commune de Sinendé.

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par Moussa TAMOU YATAOU
Université Nationale dà¢â‚¬â„¢Abomey-Calavi Bénin - Maîtrise es sociologie-anthropologie 2006
  

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2/ ETAT DE LA QUESTION

La question de la déscolarisation encore désignée sous les termes de déperdition scolaire ou de non maintien de la scolarité a fait l'objet de plusieurs recherches à divers niveaux.

Au niveau régional, elle constitue une préoccupation majeure de grandes organisations sous régionales qui s'associent dans la recherche de solutions appropriées au phénomène. Ainsi, depuis 1990 à la conférence de Jomtien (Thaïlande), la scolarisation des filles mobilise les différents acteurs impliqués dans les systèmes éducatifs. Des programmes pour la promotion de la scolarisation des filles ont été mis en oeuvre dans maints pays. Au Forum mondial de l'éducation organisé par l'UNESCO et tenu à Dakar (Sénégal) en avril 2000, le rapport des travaux fait remarquer la marginalisation des filles par rapport à la scolarisation. Ce rapport précise que 60% des enfants non scolarisés des pays en développement sont des filles.

A l'échelon national, chaque gouvernement est conscient de l'ampleur prise par le phénomène de la déscolarisation, particulièrement celle des filles, et veille à l'application des mesures prises pour le freiner. La Table ronde du secteur de l'éducation tenue à Cotonou en décembre 1996 indique qu'au niveau national, et en 1996, l'effectif total des élèves au primaire, était de 719 130 dont 457 178 garçons contre 261 952 filles avec un ratio par rapport au total de 0,36(MENRS-DAPS-SSGI & PROJET CLEF).

Au plan local, plusieurs recherches de terrain menées par des chercheurs de tous ordre ont permis de suivre l'évolution du phénomène dans l'espace et dans le temps. Cela a également permis de mieux appréhender quelques facteurs et fondements socio-anthropologiques de la déscolarisation dans leur spécificité géographique et culturelle. En 2001 par exemple, en comparant les départements du Bénin, il ressort que le Mono vient en tête avec un taux brut de 96,95%, l'Atlantique avec un taux de 85,69%, ensuite le Zou avec 82,57%, l'Ouémé 80,40%, l'Atacora 65,55% et le Borgou vient en dernière position avec un taux de 58,04%(SSGI/DPP/MEPS 2002). Tous les chercheurs dans ce domaine s'accordent sur le fait que la déperdition scolaire concerne aussi bien les garçons que les filles. Mais les différents résultats d'enquêtes révèlent que les abandons scolaires sont plus nombreux chez filles et varient d'une localité à une autre. En général lorsqu'il est question de scolarisation, les écarts entre les chiffres sont défavorables au sexe féminin. Au cours des années 2002 - 2004, il a été recensé au Bénin, 1 233 214 écoliers dont 717077garçons et 516137 filles (41,85%). Le taux net de scolarité pour la même période était de 83,6% pour les deux sexes, 96,69% pour les garçons contre 70,51% pour les filles (UNESCO-iipe/2005/O. AKPAKA et A. GNIMADI).

A la rentrée 1994-1995, la commune de Sinendé comptait 2700 écoliers dont 1838 garçons et 862 filles (32%). Le taux brut de scolarité était de 24,5% pour les deux sexes, 32,8% pour les garçons et 14,9% pour les filles. (UNESCO-iipe/2005/O. AKPAKA et A. GNIMADI). Signalons que, même si ces chiffres, n'expriment pas clairement le phénomène de déscolarisation des filles, ils représentent des indicateurs qui font ressortir l'aspect genre de la problématique de scolarisation et de sa variation dans l'espace et dans le temps.

Toujours dans la commune de Sinendé, et dans la période 1999-2000, on avoisinait déjà la parité dans les effectifs des classes dans les écoles : globalement 45% de filles contre 55% de garçons. Entre les classes de CI et celles du CE2, cette tendance est renversée dans le rapport-billan intitulé  "scolarisation de la fille : la réussite de Sinendé au Bénin"(UNESCO-iipe/2005/ O. AKPAKA et A. GNIMADI). Mais dans cette même période le seul collège de la commune comptait pour la classe de 6èm, 244 élèves dont 55filles soit 22,5%.(circonscription scolaire de Bèbèrèkè-Sinendé. Sept-2000). Sur les 55 filles, seulement 04 filles soit 1,64% de l'effectif total et 7,27% du total des filles (enquête de terrain), provenaient des écoles des localités environnantes du chef lieu de la commune.

On remarque ainsi qu'il existe vers la fin du cycle primaire un écart d'effectif non seulement entre les filles et les garçons mais aussi entre les filles du centre de la commune et celles de ses localités périphériques. Pour mieux comprendre cette déperdition importante dans les effectifs féminins à la fin du cycle primaire, l'hypothèse suivante servira de fil conducteur. 

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