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La problématique de l`insertion professionnelle des diplomés de l`eau à  Kinshasa.

( Télécharger le fichier original )
par jeancy konde yombola
kinshasa - sciences economie 2013
  

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III.2. PERCEPTION DU MARCHE DU TRAVAIL DE KINSHASA

Cette section présente les points de vue de nos enquêtés. Il s'agit de leur lecture de la situation qu'ils vivent.

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Graphique 3.13 : Facteurs qui handicapent l'insertion professionnelle

des diplômés universitaires

45 40 35 30 25 20 15 10

5

0

 
 
 

R1 R2 R3 R4 R5 R6 R7

Source : Auteur

Note: R1: Supériorité du nombre d'universitaires par rapport à la demande du marché ; R2 : Inadéquation entre la formation universitaire et les besoins des entreprises ; R3 : Le niveau de la productivité à l'embauche qui ne correspond pas au salaire payé par les employeurs ; R4 : discrimination à l'embauche ; R5 : manque d'expériences professionnelles ; R6 : Manque de moyens financiers pour rechercher l'emploi ; R6 : Autre.

Sur 130 diplômés universitaires enquêtés, la discrimination à l'embauche vient en première position et est considérée par 40 individus, soit 30,7% de diplômés universitaires, comme étant le facteur qui handicape le plus leur insertion sur le marché du travail. Alors que 36 individus, soit 27,6%, affirment que leur offre sur le marché du travail est supérieure par rapport à leur demande. De ce fait, ils s'insèrent difficilement. Il y a 20 diplômés de l'ESU, soit 15,3%, qui pensent que c'est l'inexistence ou le manque d'expériences professionnelles qui compliquent cette insertion ; 10 individus, soit 7,6%, estiment plutôt que c'est le niveau de la productivité à l'embauche qui ne correspond pas au salaire payé par les employeurs, 9 diplômés, soit 6,9%, tiennent compte de l'inadéquation entre la formation

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universitaire et les besoins des employeurs en personnel formé, c'est-à-dire la formation qu'ils reçoivent à l'université ne correspond pas aux exigences des employeurs en personnel formé et les 9 autres pensent que c'est à cause de manque d'emploi qu'ils n'arrivent pas à s'insérer sur le marché du travail et enfin 4,6%, soit 6 diplômes, avancent comme raison qu'ils manquent de moyens financiers pour rechercher activement et efficacement l'emploi.

Graphique 3.14 : Moyens d'augmenter l'employabilité

50 45 40 35 30 25 20 15 10

5

0

 
 
 

R1 R2 R3 R4

Source : Auteur

Note : R1 : Réaliser des formations complémentaires ; R2 : Effectuer un stage professionnel non rémunéré ; R 3 : Réaliser une formation professionnelle recherchée par les entreprises ; R 4 : Autres.

L'observation de ce graphique montre que 35,3% réalisent des formations complémentaires pour augmenter leur chance de trouver un emploi. Pour ce faire, ils apprennent : l'informatique, la langue anglaise, la télécommunication, suivre les séminaires, lecture des livres etc. Alors que 32,3% préfèrent effectuer un stage professionnel non rémunéré dans le but d'accroitre leur employabilité et 28,4% de diplômés optent à réaliser une formation professionnelle recherchée par les

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entreprises. Parmi les 3,8% diplômés restants, 2,3% font recours aux manuels des tests d'aptitude les plus fréquents lors de concours d'embauche et 1,5% diplômés préfèrent effectuer un stage professionnel rémunéré.

De ce qui précède, nous remarquons que plus les diplômés universitaires sont en situation de chômage, plus ils s'instruisent dans le but d'accroitre leur chance de trouver l'emploi. Il ressort qu'ils apprennent plus la langue anglaise et l'informatique car dans le processus de recrutement, les employeurs se basent plus à la connaissance de ces deux éléments.

Graphique 3.15 : Critères de recrutement de la main d'oeuvre

100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0

 
 
 

R1 R2 R3 R4

Source : Auteur

Note : R1 : Expérience professionnelle ; R2 : Qualités personnelles ; R3 : Diplôme ; R4 :

Autre.

La lecture de ce graphique montre que 72,3% de l'échantillon pensent que les employeurs embauchent plus les candidats qui ont l'expérience professionnelle. Pourtant, 13, 8% estiment que les employeurs recrutent plus ceux qui ont les qualités personnelles et 7,6% jugent que le diplôme constitue un critère primordial dans le

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processus de recrutement. Enfin, 6,1% diplômés restants avancent comme critère : les relations personnelles.

Parmi ces trois critères classiques d'embauche (l'expérience professionnelle, les qualités personnelles et le diplôme), nous constatons que, dans la ville de Kinshasa, les employeurs se basent de moins en moins sur le diplôme. Pour ce faire, certains d'entre eux acceptent d'effectuer les stages professionnels non rémunérés en raison d'accroitre leur expertise dans tel ou autre domaine.

Graphique 3.16 : Raison de non recherche d'emploi

60 50 40 30 20 10

0

 
 
 

R1 R2 R3 R4 R5 R6

Source : Auteur

Note : R1 : Il n'existe pas d'emploi ; R2 : Ne sait pas comment rechercher un emploi ; R3 : Ne pense pas pouvoir obtenir de travail ; R4 : N'en a pas besoin ou n'a pas envie de travailler ; R5 : Attend la réponse à une demande d'emploi ; R6 : Autre.

Il se dégage à la lecture de ce graphique que 43% de diplômés enquêtés ne recherchent pas d'emploi parce qu'ils attendent la réponse à une demande d'emploi introduite au sein des entreprises, tandis que parmi les 12,3% diplômés, 7,6% ne recherchent pas d'emploi parce qu'ils veulent travailler pour leur propre compte et 4,6% n'en recherchent pas parce qu'il n'y a pas assez d'emploi correspondant à leur

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domaine d'étude. Autrement dit, ils préfèrent trouver un emploi correspondant à leur domaine d'étude. 10,7% diplômés de l'ESU ont choisi involontairement de ne pas travailler parce qu'il n'existe pas d'emploi, alors que 2,3% ne pensent pas pouvoir obtenir de travail. 31,5% de diplômés restants sont indifférents.

La plupart de diplômés universitaires qui attendent la réponse à une demande d'emploi ne sont plus motivés pour rechercher l'emploi parce que leur mode de recherche d'emploi est basé plus sur les relations personnelles. Pour ce faire, ils préfèrent ne pas supporter les coûts pour rechercher l'emploi car ils sont sûrs d'une suite favorable eu égard à leur demande d'emploi. Pour ceux qui avancent des raisons involontaires de ne pas rechercher l'emploi, le marché du travail kinois est caractérisé par le désengagement de l'Etat, concernant son organisation. Néanmoins, nous pensons que, plus le gouvernement définit une réelle politique de promotion de l'emploi, plus le taux de chômage dans la ville de Kinshasa pourrait diminuer.

Le graphique ci-dessous présente les différents types d'emploi occupés par 52% de diplômés universitaires enquêtés.

Graphique 3.17 : Types d'emploi occupés

25 20 15 10 5 0

 
 
 

R1 R2 R3 R4 R5 R6 R7

Source : Auteur

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Note : R1 : Administration publique ; R2 : Entreprise publique ou Para-publique ; R3 : Société privée ; R4 : PME ; R5 : Micro-entreprise ou à votre compte ; R6 : Entreprise associative (coopérative, syndicat, etc.) ; R7 : Indifférent.

Sur 52% de diplômés universitaires employés, 33,8% travaillent dans l'administration publique, 27,9% se retrouvent dans une grande société privée et ceux qui sont dans une micro-entreprise ou à leur propre compte représentent 14,7%. Il s'en suit que, 8,8% diplômés sont indifférents, 7,3% travaillent dans une petite et moyenne entreprise(PME), 5,8% occupent un emploi dans une entreprise publique ou para-publique. Enfin 1,4% est dans une entreprise associative (coopérative, syndicat, etc.). Moins nombreux sont des jeunes qui travaillent dans l'administration publique ou au sein des entreprises publiques. Ce qui justifie ce faible taux soit 5,8% des diplômés universitaires qui travaillent dans des entreprises publiques, alors que ceux qui sont vieux (33,3%) se retrouvent plus dans l'administration publique. Par contre, les jeunes diplômés universitaires se concentrent plus dans des sociétés privées et ceux qui ne veulent pas être pris en charge par les mécanismes de prise en charge collective des personnes sans emploi qui sont d'ailleurs peu existants, préfèrent travailler pour leur propre compte.

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Graphique 3.18 : Canaux de recherche d'emploi

50 45 40 35 30 25 20 15 10

5

0

 
 
 

R1 R2 R3 R4 R5 R6 R7 R8

Source : Auteur

Note : R1 : Relations personnelles ; R2 : Directement auprès des employeurs ; R3 : Petites annonces ; R4 : ONEM ; R5 : Concours ; R6 : Internet ; R7 : Autres services de placement.

Nous constatons que dans leur recherche du travail, les diplômés universitaires (travailleurs 45,5% ou chômeurs 34,6%) font principalement recours aux relations personnelles. C'est-à-dire ils usent de leurs relations pour trouver du travail. En effet, certains d'entre eux sont recommandés par leurs parents, tandis que d'autres par leurs amis, etc. L'usage massif de cette voie subjective de recherche d'emploi peut être source de nombreux maux tels que le découragement de ceux qui n'ont pas des relations pouvant les aider à s'insérer, la discrimination, l'asymétrie de l'information, et dans une certaine mesure elle peut favoriser la corruption. Du reste, 23% de chômeurs et 7,3% de diplômés qui travaillent vont directement auprès des employeurs pour rechercher l'emploi et ceux qui font usage de concours en représentent 25% pour ceux qui travaillent et 16,1% pour des chômeurs. L'internet est, pour 5,8% travailleurs et 14,6% qui sont en situation de chômage comme un moyen de recherche d'emploi. Ce faible taux d'utilisation d'internet se justifie du fait

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que la plupart de diplômés universitaires ne maitrisent pas la manipulation de l'outil informatique ; ce qui leur motivent à suivre des formations pour l'apprendre en vue d'augmenter leur chance de trouver l'emploi. Ainsi, 2,9% de travailleurs et 6,1% de diplômés universitaires chômeurs utilisent ONEM alors que 2,9% de travailleurs également et 5,3% de diplômés chômeurs emploient les petites annonces pour rechercher l'emploi. Ce taux qu'accusent les agences de placement provient sans doute de leur faible connaissance et couverture géographique. Ceci explique une forte désinformation dans le marché d'emploi au sein de la ville de Kinshasa et donc en RDC. De ce fait, beaucoup de diplômés universitaires apprennent des formations complémentaires qui ne correspondent pas aux exigences des entreprises. Le chômage frictionnel ne peut que s'installer. 8,8% de diplômés universitaires employés pensent avoir trouvé leur emploi grâce à leurs efforts personnels et 1,4% d'entre eux avait recouru aux autres services de placement.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld