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La problématique de l`insertion professionnelle des diplomés de l`eau à  Kinshasa.

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par jeancy konde yombola
kinshasa - sciences economie 2013
  

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CONCLUSION GENERALE

Dans notre étude, nous avons cherché à découvrir les facteurs qui handicapent le plus l'insertion professionnelle des diplômés de l'ESU à Kinshasa.

Pour mener cette étude, le premier chapitre a consisté à définir les différentes théories relatives à l'insertion professionnelle en vue d'asseoir notre analyse sur une base théorique solide. En plus, dans le deuxième chapitre il a été question de présenter le marché du travail en RDC tout en nous focalisant sur la situation des diplômés universitaires au sein de ce marché. Pour ce faire, nous avons utilisé les résultats des enquêtes 1-2-3 effectuées en 2004-2005 et celles réalisées en 2012.

Nous nous sommes intéressé dans le troisième chapitre à confronter les différentes théories développées au premier chapitre aux faits, lesquels faits sont relatifs aux congolais et à la ville de Kinshasa. Pour ce faire, à partir de notre propre enquête réalisée en 2015 auprès des diplômés de l'ESU ( travailleurs ou chômeurs) de Kinshasa, nous avons procédé à la méthode descriptive pour présenter la manière dont les diplômés de l'ESU s'insèrent sur le marché du travail d'une part et la technique économétrique en construisant un modèle probit, dans le souci de déterminer les variables qui présentent plus d'attrait d'autre part.

Les résultats obtenus par les études descriptives ont indiqué que la discrimination à l'embauche et le nombre croissant des diplômés universitaires sur le marché du travail sont considérés par la plupart de ces diplômés, soit respectivement 30,7% et 27,6%, comme étant les facteurs qui handicapent le plus leur insertion professionnelle. Autrement dit, si les diplômés universitaires de Kinshasa s'insèrent sans succès dans le marché d'emploi, c'est à cause de la discrimination dans le processus de recrutement de la main d'oeuvre, d'une part, et leur offre qui est beaucoup plus élevée par rapport aux postes vacants au sein de ce marché, d'autre part.

Ces diplômés (43%) ne recherchent pas volontairement l'emploi parce qu'ils attendent la réponse à une demande d'emploi introduite au sein des entreprises. De

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En outre, l'option privilégiée par ces diplômés (travailleurs 45,5% ou chômeurs 34,6%), dans leur quête d'emploi est la mobilisation des réseaux de solidarité familiale et des relations personnelles. Notons que l'usage massif de ce mode subjectif de recherche d'emploi peut être source de nombreux maux tels que le découragement de ceux qui n'ont pas des relations pouvant les aider à s'insérer, la discrimination, l'asymétrie de l'information, et dans une certaine mesure elle peut favoriser la corruption. En plus, 23% de travailleurs et 7,3% de diplômés qui sont des chômeurs pensent rechercher l'emploi en allant directement au près des employeurs et ceux qui font usage de concours en représentent 25% de travailleurs et 16,1% de chômeurs. L'internet est considéré comme moyen de recherche d'emploi par 5,8% travailleurs et 14,6% chômeurs. Ce faible taux d'utilisation d'internet se justifie du fait que la plupart de ces diplômés ne maitrisent pas encore la manipulation de l'outil informatique. Il y a 2,9% de travailleurs et 6,1% de chômeurs qui utilisent l'ONEM et 2,9% de travailleurs également et 5,3% de chômeurs emploient les petites annonces pour rechercher l'emploi. Signalons que ce faible taux qu'accusent les agences de placement provient sans doute de leur faible connaissance et couverture géographique. Ceci explique le manque de transparence d'information au sein du marché du travail à Kinshasa et donc en RDC. Le chômage frictionnel ne peut que s'installer. Peu des diplômés recherchent l'emploi par leurs efforts personnels.

Dans le même ordre d'idées, 35,3% de ces diplômés réalisent des formations complémentaires, alors que 32,3% préfèrent effectuer un stage professionnel non rémunéré dans le but d'être plus attractive sur le marché du travail et 28,4% optent à réaliser une formation professionnelle recherchée par les entreprises.

Les diplômés de l'ESU pensent que Les employeurs se basent de moins en moins sur le diplôme (7,6%) qu'à l'expérience professionnelle (72,3%) et les qualités personnelles (13,8%).

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ce fait, ils ne sont plus motivés de rechercher l'emploi car ils sont sûrs qu'ils seront embauché en utilisant les relations personnelles comme leur mode de recherche d'emploi et 7,6% ne recherche pas d'emploi parce qu'ils veulent travailler pour leur propre compte. 17,6% avançant des raisons involontaires telles que : il n'existe pas d'emploi, il n'y a pas assez d'emploi correspondant à mon domaine d'étude, ne pense pas pouvoir obtenir du travail. Ce qui affirme les résultats des enquêtes 1-2-3 réalisées en 2012 selon lesquels prés de 5 millions de personnes sont inactives du fait qu'ils sont découragés par ces raisons involontaires.

Sur 52% des diplômés universitaires employés, 27,9% travaillent dans des sociétés privées, alors que ceux qui ne sont plus jeunes (33,8%) se retrouvent confinés dans l'administration publique. 14,7% sont dans une micro-entreprise ou à leur propre compte et 5,8% occupent un emploi dans une entreprise publique. Ce faible pourcentage se justifie du fait que les jeunes diplômés universitaires sont moins insérés dans des entreprises publiques.

Les résultats de l'analyse économétrique à son tour montrent que la variable Age est significative au seuil de 5% et affecte d'une manière positive l'insertion professionnelle. En plus, la variable instruction est significative au seuil de 10% et augmente la chance de s'insérer dans le marché du travail. Ce qui soutient la théorie du capital humain qui stipule que plus les individus investissent dans leur propre capital humain, plus ils accroissent aussi leur productivité de travail et donc leur revenu. En ce qui concerne la variable formation complémentaire, elle est significative au seuil de 1% et augmente aussi la chance d'insertion professionnelle. D'autre part, La variable trappe à l'inactivité est significative au seuil de 10% et réduit la chance d'insertion professionnelle. Ce qui respecte la théorie selon laquelle, l'employabilité est une fonction décroissante à l'ancienneté au chômage. Enfin, la variable expérience professionnelle facilite l'insertion professionnelle. Ce qui indique sa significativité au seuil de 1%. Alors que les variables telles que : sexe, université de formation, Etat civil, nombre d'enfant, ne sont pas statistiquement significatif et à

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l'exception de nombre d'enfant, les variables restantes impactent négativement l'insertion professionnelle.

L'instruction complétée par des formations complémentaires a formé la variable interaction qui est statistiquement non significatif. Ainsi, à cause de manque d'information qui caractérise le marché du travail kinois, la plupart de diplômés universitaires réalisent des formations complémentaires qui ne cadrent pas aux exigences du marché du travail. Ce qui crée un obstacle d'insertion.

Au vu de toutes les contraintes aux quelles les diplômés de l'ESU font face quant à leur insertion professionnelle, la présente étude suggère qu'un grand intérêt soit accordé à :

? Combattre la discrimination dans le processus de recrutement de la main d'oeuvre ;

? La mise en place d'une réelle politique de promotion de l'emploi pour résoudre l'épineux problème de chômage de masse en général et celui des diplômés universitaires vu leur nombre dans ce marché en particulier ;

? Mettre en avant plan le concours comme mode de recherche d'emploi au détriment des relations personnelles ;

? Promouvoir les agences de placement en vue de faciliter la transparence d'information dans ce marché, afin de résoudre le problème de chômage frictionnel ;

? Etablir le partenariat Université-Entreprise en vue de faciliter l'adéquation entre ces deux institutions.

La présente étude a eu pour unités d'observation les diplômés de l'ESU de la ville de Kinshasa ce qui paraît réducteur si l'on veut proposer des solutions en matière d'emploi pour l'ensemble des diplômés universitaires de la RDC. Par conséquent, une étude similaire menée dans les autres provinces du pays serait d'un

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intérêt non négligeable. Elle contribuera non seulement à dégager d'autres facteurs qui défavorisent l'insertion professionnelle des diplômés de l'ESU dans le marché du travail mais proposera également les solutions à résoudre l'épineux problème de chômage en général et celui des diplômés de l'ESU en particulier.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille