III.5. La trypanotolérance
La trypanotolérance peut être définie
comme une aptitude, génétiquement déterminée,
à limiter l'ampleur et la fréquence des parasitémies et
à faire preuve d'une sensibilité réduite aux effets
pathogènes des trypanosomes.
La trypanotolérance est observée chez les
ruminants sauvages, les races de taurins (Bos taurus taurus), moutons
et chèvres de petite taille (moutons et chèvres Djallonké,
chèvres guinéennes, chèvres de Casamance) en contact
permanent, depuis des milliers années avec des glossines
infectées par des trypanosomes. Elle existe également chez
certains équins (poneys Kirdi).
III.6. Diagnostic
Le diagnostic peut porter sur un prélèvement de
sang, de ganglion lymphatique, de liquide céphalorachidien, de
sécrétions génitales, sur un calque d'organe, etc., et
être réalisé selon les cas, à l'état frais,
ou sur du matériel biologique fixé ou ayant été
congelé. Chez les chevaux, les prélèvements sont
réalisés à la veine jugulaire (tube sous vide de 5-10
ml).
Les prélèvements sanguins doivent être
conservés au frais avant leur traitement ou la préparation des
diverses techniques présentées ci-après (ou au sec dans le
cas des papiers filtres).
III.6.1. Diagnostic de terrain
Les signes cliniques qu'on peut observer sont variables
suivant les espèces animales et suivant les trypanosomes en cause. Les
principaux signes sont la fièvre (intermittente) qui est liée aux
périodes de multiplication active de trypanosomes. L'anémie est
fréquente ainsi que l'amaigrissement.
III.6.2. Diagnostic de laboratoire
Le diagnostic parasitologique peut être
réalisé sur les glossines.
Cependant, dans cette partie non exhaustive, nous ne
traiterons que des examens réalisés sur le terrain dans le cadre
de notre travail.
III.6.2.1. Examens parasitologiques
Il existe plusieurs techniques de diagnostic parasitologique
de la trypanosomose. La mise en évidence effective des trypanosomes dans
les préparations obtenues à partir de sang de l'animal
infecté est la méthode classique pour le diagnostic de la
trypanosomose animale africaine. En dépit de la mise au point de
techniques modernes plus sensibles, cette méthode demeure la plus
importante. Aussi est-on à la recherche d'un test le plus sensible
possible tout en restant facile à réaliser sur le terrain et peu
onéreux, à savoir :
· La microscopie directe : - Frottis
· Les techniques de concentration :
- Centrifugation en microtubes capillaires à
hématocrite ; - Buffy Coat.
· 40
Détection d'anticorps
41
- Elisa
III.6.2.1.1. La microscopie directe III.6.2.1.1.1. Le
frottis sanguin III.6.2.1.1.1.1. Matériels
· Tube sous vide(Venoject) avec anticoagulant (EDTA,
héparine)
· Lames
· Microscope optique
· Pipette
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