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TITRE DU SUJET :
« LA MECANISATION AGRICOLE DANS LE RUSHURU
: DEFIS ET PERSPECTIVES »
Par
Ir Justin KAMBALE LUVAGHO
Grade de développement rural, Environnement
et développement rural
Institut Supérieur de Développement Rural des
Grands Lacs « ISDR-GL » Campus de Goma
2013-2014
Spécialisation, Expert et Consultant en
:
Environnement et développement durable, Agriculture
durable, Etude des Impacts environnementaux des projets de
développement, Taxiconomie, Education mésologique, Sylviculture
durable, Agriculture écologique et Hydraulique rurale.
Contact : - e-mail :
justinluvagho@yahoo.fr,
aspdeasbl@gmail.com --
Téléphone mobile : +243 997 187 866
______________________
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i
EPIGRAPHE
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« Développement durable » RIO DE
JANEIRO
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ii
DEDICACE
Avous tous qui avez fait preuve d'affection envers
nous, vous et moi, que Dieu nous accorde longévité et
prospérité.
Ala famille KATAMWEYA et LUVAGHO ;
Atoute personne, amis, amies et connaissances qui ont
participé à la
correction des manuscrits ; trouvera dans l'existence de ce
travail un motif de satisfaction, que l'on éprouve pour une tache
accomplie.
Atous les lecteurs.
KAMBALE LUVAGHO Justin
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iii
REMERCIEMENT
La vie sur la terre est une école de perpétuel
apprentissage où l'homme se fait et se refait avec le concours de son
entourage.
Néanmoins, la conscience humaine n'est pas la
réussite suprême de l'évolution, plutôt au dire du
philosophe F.NIETLSCIX « la vie entière serait possible dans la
conscience où elle se réfléchit comme dans un miroir
». Cette conscience se traduit par le bon sens qui pour René
DESCARTE « c'est la chose la mieux partagée aux monde ».
Ainsi l'homme se définie par sa globalité, il
est à la fois tout entiers corps et tout entier conscience. De ce fait,
l'homme est un être relationnel ; c'est cette idée qui à
laissée déclarer par des termes quasi semblables à
l'Allemand MARTIN HEIDEGGER que « l'homme est un moi avec d'autre au monde
» et bien d'autre auteurs ont suggérer même que « nul
n'est un île ». A cela s'ajoute les dires de John Donne que «
aucun homme n'est une île Complet en soi même ; chaque humain est
une partie du continent, une partie du tout ». C'est dans cette
perspective que naît le sentiment de reconnaissance pour un bienfait
obtenu d'un autre.
A cet égard, nos pauvres mots de remerciement seront
exprimer à tous ceux qui de prêt ou de loin ont contribué
à la réalisation de ce travail.
De prime abord, saluons la bienveillance du créateur
Dieu tout-puissant ; maître de la vie et de l'histoire de qui nous tirons
tout souffle de vie.
Nos remerciements valent tout droit aussi aux autorités
académiques et administratives, ainsi qu'au corps professoral de
l'institut supérieur de développement rural des grands lacs pour
les enseignements nous fournis jusqu'ici.
Nous dressons singulièrement nos sentiment de gratitude
à nos très chers oncles KAKULE KATAMWEYA Zédekias et
KAKULE KATAMWEYA Maisha nos tuteurs ; pour le sacrifice qu'ils endurent en vue
de nous scolariser et nous redonner ainsi le chaleur paternelle. Notre mot de
reconnaissance à nos grands frères, soeurs et petits pour leurs
aimables accompagnements, soutiens et conseils. Que tous reçoivent
simplement l'expression renouvelée de notre péluante
gratitude.
En fin, nous aurons pus énumérer les Noms de
tous nos bienfaiteurs, mais la modestie nous contraint de le taire sans
totalement les oubliés. Leurs apports resteront à jamais graver
en lettre d'or dans notre coeur.
Somme toute, s'il y avait d'autres mots plus appropriés
et très significatifs pour mieux
exprimer notre reconnaissance ; nous l'aurions faits, toute
fois, le vocable qui traduit Concrètement le devoir impérieux qui
nous incombe, c'est « MERE ».
KAMBALE LUVAGHO Justin
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iv
SIGLES ET ABREVIATIONS
$ : Dollars américains
% : Pourcentage APAV:
APETAMACO : Ass : Assistant CAPSA:
CARG : Conseils Agricoles Ruraux de Gestion
CCP : conseil consultatif provincial
CEDERU: Centre de Développement Rural
COOCENKI :
DSCRP : Document stratégique de Croissance et de
Réduction de la Pauvreté
Éd : édition
FAGOP: Foire Agricole
FAO: Food and Agriculture Organisation ou Fonds des nations unies
pour
l'alimentation et l'agriculture.
Ir : Ingénieur
ISDR-GL : Institut Supérieur de développement Rural
des grands-lacs
ITAV: Institut des techniques animales et
Végétales
Km : Kilomètre carré
LOFEPACO: Ligue de la femme paysanne au Congo
N° : Numéro
OMD : Objectif du Millénaire pour le
Développement
OMS: Organisation Mondiale de la Santé
ONG: Organisation Non Gouvernementale
Op cit : déjà cité (opere citaro)
Prof: Profésseur
RDC : République Démocratique du Congo
SADC :
UCG: Université Catholique de Graben
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v
RESUME
Le gouvernement congolais à travers son plan de
mécanisation du secteur agricole dans le pays, a procédé
en 2009 à la distribution de 700 tracteurs aux agriculteurs des
différents milieux à vocation agricole, dans le but d'augmenter
la productivité agricole, afin de diminuer la carence en produit
vivrier. Dans notre travail de mémoire, orienté à
l'étude de l'impact socio-économique de cette mécanisation
dans le territoire de Rutshuru : cité de Kiwanja, avons remarqué
qu'une importante partie de la population cultivatrice de ce milieu n'utilisent
pas ces engins agricoles dans leurs champs, tout simplement parce que les
modalités d'accession aux engins est non adaptée au niveau de vie
des agriculteurs. Soit 27% de cette population accède à ces
outils, contre 73% qui se retrouvent dans l'incapacité d'y
accéder. Ce qui ne permet pas à la majeure des agriculteurs
d'être stable socio-économiquement, voilà pourquoi la
pauvreté persiste dans ce milieu malgré cette innovation dans le
secteur agricole.
Cependant, pour les usagés des machines agricoles qui
intéressent notre sujet de recherche, selon ces derniers il y a eut
amélioration de leur condition de vie parce qu'ils parviennent à
nourrir leurs familles, à leurs faire soigné, à scolariser
les enfants et certains arrivent même à épargner.
Alors, nous pensons à notre niveau qu'il est
impérieux d'envisager des mesures pouvant améliorer d'avantage la
mécanisation agricole, dans ce milieu et surtout afin de permettre
à la majeure partie d'agriculteurs de mécaniser leurs champs tout
en abandonnant les vielles pratiques. Pour y parvenir, les mesures suivantes
présentées dans divers aspects, constituent une piste de sortie
de la situation malheureuse que traversent ces agriculteurs :
? Commencer par résoudre la question foncière
car l'on ne peu pas prétendre pratiquer l'agriculture sas pour autant
avoir un terrain ;
? Renforcer et encadrer cette mécanisation tout en
projetant les objectifs clairement définis (priorité) et mettre
à leurs disposition des fonds nécessaire pour leurs
accompagnement et intégrer les femmes dans organes décisionnels
de la politique agricole car sont elles qui s'occupent principalement des
activités de champ ;
? Encadrer la jeunesse dans le secteur agricole car elle
dispose d'atouts indéniables : la force physique, les capacités
d'apprentissages, etc.
? Développer une politique de la valorisation des
récoltes par le conditionnement et l'écoulement à un prix
normal et favoriser l'évacuation des récoltes, de
l'intérieur vers les grands centres par entretient régulier des
routes dessertes agricoles.
- 1 -
INTRODUCTION
0.1. ETAT DE LA QUESTION
La révolution agricole revêt des aspects
multiformes, car elle affecte
tous les cadres sociaux, économiques, techniques et
écologiques de l'agriculture traditionnelle ; mais elle se heurte
à la résistance obstinée des anciennes pratiques, issues
d'un empirisme séculaire. L'effet fondamental de la révolution
agricole fut d'accroître radicalement la productivité de la
culture et de l'élevage et par là, de développer largement
la production de denrées alimentaires et de matières
premières d'origine agricole. Cependant, dans les pays en
développement celle-ci ne répond pas souvent aux attentes des
populations rurales. C'est ainsi que quelques idées fortes tirées
dans certains ouvrages nous ont confirmé cette inquiétude :
? HUNTER.G, (1971) dans son ouvrage «
La modernisation des sociétés rurales
» montre qu'il faut accorder une attention soutenue
au problème agricole car l'agriculture est véritablement au
centre des préoccupations des pays en développement. Selon lui,
70 à 90% de leur population vit dans des villages ou des bourgs et des
domaines disséminés pratiquant directement l'agriculture ou
l'élevage ou travaillant au service des propriétaires. Il
envisage une analyse systémique du problème et considère
que la société agricole doit être conçue sous
l'angle d'un ensemble vivant. En conséquence, l'étude du
changement dans l'agriculture est inséparable de celle d'autres
éléments non économique de la vie sociale.
? Pol Charles, au cours d'un échange
« Comment développer l'agriculture en RDC P
» Des scientifiques congolais et belges
réfléchissent sur le sujet en Belgique : Journal parut
à Kinshasa/ Economie(2010) www
digitalcongo.net, P1, dans son
intervention, il a circonscrit un aperçu du secteur agricole en
République démocratique du Congo précolonial et post
colonial. Cet ancien agronome des huileries du Congo-belge, critiquant la
pratique d'agriculture et d'élevage « d'autosuffisance » qui
n'était à mesure de nourrir une grande partie du pays.
Après un parallélisme entre la politique agricole avant
l'indépendance et celle d'après l'indépendance, Pol
Charles a fait savoir qu'il se situe dans le camp de toute personne qui
prône une relance active et durable de
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l'agriculture en RDC. Une relance, a-t-il fait savoir, dont la
République démocratique du Congo a besoin pour atteindre les
objectifs du millénaire pour le développement. Il faut tout
mettre en oeuvre pour réduire l'extrême pauvreté ainsi que
la faim, a-t-il recommandé. Selon lui, la RDC occupe la septième
place dans le rang des pays pauvres, alors qu'il regorge un potentiel agricole
énorme. La RDC comporte à l'état naturel 90 pour cent de
son sol qui n'est pas mis en valeur, a-t-il ajouté, avant de faire
remarquer que ce qui empêche la RDC à décoller n'est rien
d'autre que l'absence de la bonne gouvernance.
? NYAHUTWE(2012), dans son cours
intitulé « Approche systémique des problèmes
ruraux », stipule que l'insuffisance ou la rareté des terres
fertiles et la médiocrité de la qualité des techniques
culturales, justifient une large part de la crise de l'agriculture qui occupe
pourtant, plus de 70% de la population dans les pays en développement.
Cependant, il pense que tous projets de développement devraient viser
l'amélioration des techniques culturales de façon à
accroitre la productivité agricole.
? Partenariat Wallonie-Rdcongo, secteur agricole, Kin,
12-20 décembre 2004, démontre que la RDC comporte
à l'état naturel 90 pour cent de son sol qui n'est pas mis en
valeur. Mais aussi ce dernier demeure l'un des pays au monde qui, dispose d'une
terre hyper fertile et où l'on peut cultiver pendant toute
l'année. Elle a donc cette vocation. Ainsi l'agriculture paysanne occupe
70% de la population active.
0.2. PROBLEMATIQUE
L'approvisionnement alimentaire mondial est déjà
soumis à une pression importante : plus de 800 million de personnes
soufrent de la faim chaque jour et un nombre croissant de gens dans les pays en
voie de développement adoptent un régime plus occidental, plus
riche en viande, qui nécessite plus de grains, d'eau par calorie que
leurs régimes traditionnels. Une nouvelle source de tension potentielle
se fait aujourd'hui sentir : les inquiétudes à propos des
changements climatiques poussent de plus en plus des nations à
s'intéresser à la conversion des cultures synthétiques
vers
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celles durables comme alternative aux combustibles fossiles
(Etat de la planète, magazine n° 32, Juillet/ Août 2008).
Au cours du dernier quart de siècle dans de nombreuses
régions du monde, la population traverse une situation grave,
liée à l'évolution technologique accentuée, qui met
cette dernière dans des conditions inacceptables. Aujourd'hui la
population mondiale continue à croître. Comptant 6 milliards
d'habitants en 1999, elle franchit le seuil de 7 milliards en 2011, soit un
gain d'un milliard en 12 ans, et le 8ème milliard devrait être
atteint en 2025, soit dans 14 ans. La croissance démographique
décélère pourtant : ayant atteint un maximum de plus de 2%
par an il y a cinquante ans, elle a diminué de moitié depuis
(1,1% en 2011) et devrait continuer de baisser jusqu'à la quasi
stabilisation de la population mondiale dans un siècle autour de 9
à 10 milliards d'habitants (Rapport UNFPA sur la population,
décembre 2011).
La population de la planète dépasse actuellement
le cap des 6 milliards d'humains, disposant chacun de quelque 2 700 calories
par jour, alors qu'en 1950, elle était d'environ 2,5 milliards de
personnes disposant de moins de 2 450 calories (J. ULYEL ALI-PATHO, 2011).
C'est dire, qu'en 50 ans, l'augmentation de la production agricole mondiale a
été 1,6 fois plus importante que la production totale atteinte en
1950, après 10 000 ans d'histoire agraire.
Vu ce qui précède, l'homme a fait recours
à la modernisation de ce domaine faisant ainsi appel aux techniques
d'innovation, c'est ainsi que la mécanisation agricole va voir le jour.
La mécanisation de l'agriculture est un phénomène
récent, qui a commencé dans les régions où
existaient déjà de grandes exploitations, comme la Beauce ou le
Soissonnais en France, ou la grande plaine du Nord. Ce processus, qui ne s'est
achevé que dans les années 1960, a entraîné partout
dans l'Union européenne une baisse de la population agricole active, qui
aujourd'hui dépasse rarement 5% de la population active globale, ainsi
que des rendements et une production croissants (Microsoft Encarta, 2010).
L'agriculture intensive a permis, au cours du 20e
siècle, d'augmenter très fortement les rendements et par voie de
conséquence la production agricole, et de diminuer
corrélativement les coûts de production. Les gains
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de productivité réalisés ont
autorisé la très forte diminution de la population agricole dans
les pays développés (elle ne représente plus que 2
à 3 % de la population active), en répondant aux besoins
alimentaires et de fibre (coton) de la population agricole et non agricole et
en trouvant de nouveaux marchés via l'exportations massive d'une partie
de la production, contribuant parfois à corriger, en partie au moins,
les déséquilibres alimentaires existant sur la planète,
mais parfois en les accentuant en cassant les marchés locaux non
concurrentiels. L'industrialisation agricole a fait reculer la
pénibilité des conditions de vie et de travail des agriculteurs,
souvent en augmentant leurs revenus, mais avec une forte perte d'emploi
agricole.
L'intensification de l'agriculture datant des années
1960 à 1980 est aussi connue sous le terme de révolution verte.
Elle a assuré la sécurité alimentaire, tant en
quantité qu'en qualité, des pays développés et a
contribué à améliorer l'approvisionnement de certains pays
en voie de développement, notamment l'Inde.(Microsoft encarta, 2010)
Les pays dits en voie de développement n'ont souvent
pas pu bénéficier des avantages ou des richesses
espérées permises par l'agriculture moderne. Les raisons les plus
citées en sont des sols et climat souvent défavorables,
l'insuffisance d'eau, de capital financier, de formation adaptée et dans
un certain nombre de pays de conditions politiques, économiques ou
juridiques défavorables, ou les déséquilibres induits par
certaines taxes ou protection de marchés, ou surtout par les subventions
massives donnée à l'agriculture industrielle des pays riches. La
mécanisation et la motorisation ont joué un grand rôle dans
l'évolution des agricultures du monde.
En Afrique au sud du Sahara, cette région se
caractérise en effet au sein des agricultures familiales par une
mobilisation très forte du travail manuel, par une progression lente de
l'utilisation des animaux de trait et par un très faible recours
à la motorisation (la plus faible proportion par rapport aux autres
régions du monde). Alors que la motorisation a été une
révolution agricole importante pour les agricultures productivistes des
pays développés.
Faisant du développement de l'agriculture, une des
priorités de sa feuille de route pour la nouvelle année, le
gouvernement congolais (Congo BRAZA), dans cette lancée, va doter la
société Agri-Congo, spécialisée dans la
vulgarisation des techniques agricoles modernes, de nouveaux
matériels
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techniques. Un développement qui passe
inévitablement par la mécanisation de l'agriculture, et c'est en
ce sens que les autorités ont vite réagi et lancé l'appel
d'offre pour la fourniture de ces équipements. De nombreuses
sociétés ont répondu à cet appel d'offre de
fournitures à savoir HSIET Congo Développement, ENCO, RITA &
Services et SOVEMAC qui ont soumissionné. Parmi les fournitures on a
quatre groupes électrogène de 20 Kva chacun, 10 motopompes de 42
m3, du matériel agricole et des équipements de travail pour le
personnel. Cette dotation de matériels apportera un gain
conséquent, et de ce fait améliorer le rendement et la
productivité de Agri-Congo. Créée en 1986 pour
l'approvisionnement des centres urbains en produits agricoles, notamment de
maraîchage, Agri-Congo est devenu aujourd'hui un pionnier incontournable
du secteur agricole et de l'économie congolaise. Pour étendre son
champ d'actions, elle est représentée dans plusieurs villes du
pays, et s'est ajoutée comme mission la formation des jeunes aux
métiers agricoles. A cet effet Agri-Congo a déjà
formé plus de 2.000 maraîchers dans la capitale. 130 milliards de
F CFA (253 millions de dollars), tel est l'équivalent en besoins
alimentaires, qu'importe chaque année le Congo pour compléter la
production locale. Avec Agri-Congo, l'objectif du gouvernement est d'inverser
cette tendance et d'assurer une certaine autosuffisance alimentaire dans le
pays (Meyya Furaha, 2012).
Certes, notre pays a des fortes potentialités
agricoles, il a donc cette vocation. Ainsi l'agriculture paysanne occupe 70% de
la population active, alors qu'il regorge un potentiel agricole énorme.
La RDC comporte à l'état naturel 90 pour cent de son sol qui
n'est pas mis en valeur. Mais aussi ce dernier demeure l'un des pays au monde
qui, dispose d'une terre hyper fertile et où l'on peut cultiver pendant
toute l'année (Partenariat Wallonie-rdcongo, op. cit).
Ce qui est contradictoire, c'est de constater que dans ce
même pays dit à vocation agricole, un pays bien placé, au
regard de sa position géostratégique. Et que par
conséquent, il doit être en mesure de nourrir des milliers de
personnes à travers le monde. Le comble de l'horreur est que le nombre
de personnes souffrant de malnutrition dans ce pays est très
élevé. Il touche près de 16 millions d'habitants, a cela
révélons la dépendance
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extérieure accentuée de la RDC sur le plan
alimentaire. Rappelons que la RDC importe, en moyenne, 150.000 tonnes de
poissons congelés et 80.000 tonnes de poulets et autres vivres
surgelés par an. Avant son accession à la souveraineté
internationale si nous faisons un recours à l'histoire du pays, la
particularité ne permettait rien qu'au secteur agricole congolais
d'intervenir à la hauteur de 43% de ses recettes d'exportation. Une
production qui faisait du Congo-Belge, le 2ème producteur mondial de
l'huile de palme, derrière le Nigeria et avant l'Indonésie et la
Malaisie. Aujourd'hui notre pays la RDC n'apparait plus sur les listes des
producteurs Africains des produits vivriers, nous nous demandons parfois si
cela est due à la non mécanisation de cette agriculture ou soit
à un manque d'organisation ? Dans les années 65, le secteur
agricole a été oublié sinon abandonné du moins
sacrifié par les différents gouvernements au profit des
activités lucratives immédiates du secteur minier, plus
particulièrement le cuivre avec la Gécamines, lequel d'ailleurs
ne sera performant qu'en 1967, car sa bonne production évaluée
à plus de 400.000 tonnes de cuivre, sera en hausse, grâce à
l'augmentation du cours mondial de ce métal rouge-brun dans les
années 70. Pour l'agriculture, c'est un véritable manque à
gagner et une baisse de niveau de vie sinon une paupérisation des
paysans délaissés à leur triste sort. Un constat
malheureux paraît au grand jour, en effet, quelques années
après, l'agriculture congolaise perdra ses lettres de noblesse. Certes,
les différentes instabilités sociopolitiques à savoir les
mutineries des années 1960, les sécessions territoriales celles
du Katanga et du Sud-Kasaï, des rebellions armées, les pillages
dans Kinshasa (1991 et 1993), les contestations, les massacres de populations
occasionnés par les deux guerres d'agression de 1996 et 1998. Tous ces
faits endogènes ont sérieusement affecté les
infrastructures et les productions agricoles (M. MAKAMBO,
2007).
Eu égard de ceux qui précèdent, le
gouvernement congolais a décidé de faire de l'agriculture un
domaine prioritaire pour atteindre les objectifs du millénaire de
développement, déjà 150 participants composés des
ministres provinciaux de l'agriculture, des inspecteurs du secteur agricole,
des fermiers et des paysans, ont participé au forum sur la
mécanisation agricole
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de la RDC qui s'est tenu du 17 au 21 janvier 2011 à
Lubumbashi dans la province du Katanga. Pendant quatre jours, ces
différents délégués avaient réfléchi
sur la mécanisation agricole de la RDC, mais les violons étaient
loin de s'accorder, car ce sujet est toujours au centre d'une vive controverse.
Certains spécialistes estiment qu'il faut aller par palier en
commençant par la petite avant la grande mécanisation, d'autres
pensent qu'il faut utiliser la traction bovine ,etc. (Article publié par
le journal la voix du paysan congolais, 2012).
La mécanisation agricole en RDC est un sujet qui
partout dans le pays anime les débats entre citoyens, encore une fois la
stratégie de mécanisation agricole de la Rd Congo a
été validée, mercredi 16 mars 2011, dans la salle de
conférence de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) à
l'issue d'un atelier initié par l'Organisation des Nations Unies pour
l'alimentation et l'agriculture (FAO). Les participants, les agents de la FAO,
les cadres du ministère de l'Agriculture, le représentant de la
présidence de la république et les partenaires techniques ont
projeté un texte fixant les objectifs de la stratégie. Signalons
que cette stratégie est accompagnée d'un plan d'action : ces
objectifs généraux de la stratégie de mécanisation
agricole sont de 5 ordres. Il s'agit d'améliorer la
sécurité alimentaire par l'intensification de la production
agricole et l'extension des terres agricoles ; améliorer les revenus des
paysans et des acteurs opérant dans la filière du machinisme
agricole ; alléger les travaux pénibles de la femme en
développant des équipements adaptés aux travaux agricoles
; promouvoir l'emploi en milieu rural en développant la fabrication du
matériel agricole et les différents services d'appui ; enfin
appuyer la protection de l'environnement.
En ce qui concerne le besoin en équipements agricoles,
il est envisagé d'introduire 2000 tracteurs par an à moyen terme
pour atteindre les 8000 tracteurs par an à long terme compte tenu du
potentiel agricole. En matière de motoculteurs, il est envisagé
de couvrir les besoins théoriques de 10.000 motoculteurs annuellement.
La traction animale n'a pas été animale, ainsi on prévoit
5000 charrues, 5.000 herses, 5.000 charrettes, 5000 jougs
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complets. Le plan d'action comporte 15 projets. Le premier
programme, par exemple, comprend 4 projets et a pour objectif de renforcer les
structures de l'Etat, en les dotant de moyens d'orienter, d'analyser, de suivre
et d'évaluer les différentes actions relatives à la
mécanisation agricole (Journal le phare ,2011 op. cit).
L'agriculture du Nord Kivu est généralement de
type traditionnel, c'est-à-dire que c'est la houe qui reste l'outil
principal de la production. Même si le gouvernement central venait de
doter la province de 40 tracteurs pour la mécanisation (modernisation)
de l'agriculture en 2009, elle reste encore traditionnelle. Le territoire de
Rutshuru, notre milieu d'étude d'une façon générale
mais particulièrement la cité de Kiwanja connaît des
problèmes graves liés à la pratique agricole qui est
généralement traditionnelle. Cette mécanisation agricole
est-elle une réalité en territoire de Rutshuru ? Au moment
où la production agricole de petits producteurs agricoles est
insignifiante, il est difficile de parler de la mécanisation agricole.
Pour dire que la mécanisation agricole dans le Nord-Kivu
généralement et particulièrement le territoire de Rutshuru
notre milieu d'étude, spécifiquement la cité de Kiwanja
est un besoin réellement ressenti par les producteurs agricoles parce
que c'est à partir de cette pratique que l'on peut envisagé une
relance agricole, c'est par cette pratique innovante que la population paysanne
pourra amélioré son niveau de vie socio-économique mais
aussi conserver son environnement, si seulement elle se fait d'une
manière durable ; et surtout que ce milieu est caractérisé
par la sous production causée généralement par les
mauvaise pratiques agricoles réputées traditionnelles, car
lorsque le sur brûlis est encore d'application dans ce milieu, c'est
toujours la dégradation de l'écologie; même si à
cela s'ajoute la perturbation climatique et l'insécurité. Il est
donc impérieux de promouvoir une amélioration des systèmes
culturaux et de favoriser cette mécanisation agricole qui s'installe
déjà.
Devant la complexité de la situation et le dilemme
entre produire suffisamment pour faire face au défit alimentaire par la
mécanisation agricole d'une part, et d'autre part celui de maitriser les
engins techniques et
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commerciaux, on pourrait envisager quelques pistes de
solutions qui seront durables. Nous, souciant de la protection et conservation
de la nature et partisan de l'exploitation rationnelle des ressources
naturelles en général, des pratiques agricoles en particulier
dans la cité de Kiwanja, les questions qui suivent conduiront notre
recherche et traduisent notre préoccupation :
Pourquoi la mécanisation agricole dans la cité
de Kiwanja, alors que sa production agricole reste insignifiante, malgré
la volonté et la politique gouvernementale d'accompagnement de ce
secteur a travers sa modernisation depuis 2009 ?
Quelles seraient les répercutions de cette
mécanisation sur la vie socio-économique des communautés
paysannes ?
Quelles seraient les stratégies et mesures pouvant
assoir la mécanisation effective de l'agriculture dans la cité de
Kiwanja en vu d'une exploitation durable de l`agriculture ?
O.3. HYPOTHESE
L'hypothèse d'un travail est une proposition des
réponses à la question posée.
? Selon le Robert méthodique (1990) :
l'hypothèse est une proposition de réponse relative à
l'explication du phénomène naturel et qui doit être
vérifiée par les faits, (Robert méthodique 1990).
? Selon R.PINTO et M.GRAWITZ (1971) :
l'hypothèse est une proposition ou réponse provisoire à la
question posée, elle est généralement
considérée comme une transposition directe d'une proposition
théorique dans le monde empirique.
? Selon le professeur KISANGANI ENDANDA :
l'hypothèse est une réponse provisoire à une question
posée dans la problématique, réponse qui peut être
confirmée ou infirmée après qu'on ait étudié
le fait.
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- 10 -
L'hypothèse est le point de départ d'une
démonstration à partir de laquelle on se propose d'aboutir
à la conclusion. Ainsi, pour notre travail, les hypothèses
suivantes peuvent être envisagées :
L'intensification de l'agriculture dans notre milieu
d'étude devrait assurer la sécurité alimentaire, tant en
quantité qu'en qualité, contribuer à améliorer les
conditions socio-économiques des paysans et écologiques de la
cité par sa surproduction ; cependant, cela n'a pas réussi
certainement du fait que les petits producteurs seraient exclus à la
planification de celle-ci ;
Cette mécanisation de l'agriculture apporterait des
solutions à des nombreux problèmes paysans, ce qui permettrait
aux communautés rurales d'être stable socio-économiquement,
du fait que la production agricole augmenterait suffisamment, il y aurait
diminution progressive de la main d'oeuvre, bref, la suppression des vielles
pratiques agricoles au profit de celles modernes et ;
Les stratégies d'adopter une meilleure politique
agricole axée sur l'amélioration des conditions de travail, de
gestion, la responsabilisation des agriculteurs des engins agricoles seraient
des mesures atténuantes aux problèmes agricoles et la formation
ainsi que l'organisation de la communauté paysanne de Rutshuru/Kiwanja
sur les questions du développement agricole, par les techniques
innovantes tout en leurs montrant son impact sur le social, l'économie
et l'écologie.
0.4. OBJECTIFS DU TRAVAIL
? Objectif principal (global) : l'objet
principal ou global de notre travail est de contribuer à la promotion de
la mécanisation et à la gestion durable des pratiques agricoles
paysannes.
? Objectifs spécifiques : c'est
l'ensemble d'actions pratiques à entreprendre dans le but d'atteindre
l'objectif global d'une étude donnée par rapport à un
problème dans un milieu. (RUREMESHA, 2008).
Ainsi dans notre travail, nous envisageons :
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- 11 -
· Identifier les causes majeures entravant la
mécanisation agricole dans la cité ;
· Déterminer les difficultés majeures
liées à la pratique agricole dans la cité de Kiwanja et
ses alentours ;
· Analyser l'impact de l'utilisation de la
mécanisation agricole dans la cité ;
· Proposer de solutions pouvant améliorées la
mécanisation agricole dans notre milieu d'étude.
0.5. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Un sujet du travail scientifique qui dénote d'une
importance d'intérêt réel ne vaut point la valeur
d'être traité. L'intérêt de ce sujet ne fait preuve
d'aucun doute car il apparaît, évident et manifeste en ce sens
qu'il va apporter une information à tout lecteur sur la
problématique de la mécanisation agricole dans notre pays et
particulièrement en cité de Kiwanja. Ceci pour mettre à
claire les nuages planant sur cette matière.
Face à notre inquiétude et
l'insécurité alimentaire qui s'annonce dans la cité de
Kiwanja, malgré les efforts du gouvernement et des agriculteurs qui
modernisent déjà ce secteur, moteur de tout développement,
avons estimé qu'il est nécessaire de réfléchir sur
cette situation malheureuse pour tous, ceux la qui ne récolte pas assez
de production.
L'intérêt de notre travail est double ;
théorique et pratique :
Au niveau théorique : nos recherches constitueront une
banque de donnés ou un document de référence pour d'autres
chercheurs qui désireront approfondir ce sujet ;
Sur le plan pratique ; les différentes
stratégies d'amélioration du mode d'exploitation agricole que
nous aurons proposées permettront aux paysans cultivateurs d'avoir un
outil de recours pour la bonne pratique agricole afin de bien
récolté après avoir travaillé la terre. Ceci pour
la relance de l'économique de la cité, du territoire en
particulier, de la province et du pays en général, par la
mécanisation de l'agriculture.
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- 12 -
0.6. DELIMITATION SPACIO- TEMPORELLE
Toute étude qui se veut scientifique doit être
circonscrit dans un cadre géographique et Historique bien
déterminé. Au plan spatial, l'étude porte sur la
cité de Kiwanja. Elle constitue le champ de nos investigations relatives
à la mécanisation agricole. L'espace temporel retenu porte sur la
période allant de 2003 à nos jours. Ainsi, nous ne pouvons pas
prétendre de notre part avoir résolu toutes les controverses
autour de la problématique de la mécanisation agricole dans notre
milieu d'étude.
0.7. METHOES ET TECHNIQUES UTILISEES
0.7.1 Méthodes
Pour l'élaboration d'un travail comme c'est le cas, il
nous appartient d'observer une règle de conduite qui nous donne les
méthodes à suivre. La méthode est un outil de la
pensée qui amène tout homme scientifique à la solution
d'un problème, à rechercher la vérité pour la
communiquer en suite à autrui.
? Dictionnaire Larousse de poche publiée en
1954 à Paris ; (( La méthode c'est une marche
raisonnée pour arriver à un but ; marche rationnelle de l'esprit
pour arriver à la vérité. »
? BANGI. K, 2008 ; (( La méthode est
constituée de l'ensemble des opérations intellectuelles par
lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités
qu'elle poursuit les démontre et les vérifies »
Cela étant, pour ce qui nous concerne, nous avons
exploité les méthodes suivantes :
? La méthode analytique
Nous a permis de tirer l'échantillon
représentatif et calculer l'indice du pourcentage, d'analyses les
donnés récoltées et dégager le résultat de
notre recherche ou étude.
? La méthode statistique
Cette méthode est la démarche par la quelle les
données récoltées sont organisées sous forme des
tableaux, graphiques et courbes en vue de mieux les interpréter.
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- 13 -
? La méthode d'enquête
Celle-ci nous a permis d'interroger un certain nombre des
personnes et certains agents des ONG, capable de répondre suffisamment
sur l'objet de notre étude.
0.7.2 Techniques
? Dictionnaire HACHETE publié à Paris,
2003 ; (( Une technique quant à elle est l'ensemble de moyens
ou de procédés mise en oeuvre dans un métier, un art ou
une activité ».
? M. GRAWITZ (1964) : la
technique est définie comme (( outil qui permet au chercheur de
récolter et de traiter les informations nécessaire à
l'élaboration d'un travail scientifique »
Ainsi dit pour vérifier les faits et pour
concrétiser notre étude, nous nous appuyons sur les techniques
suivantes :
0.7.2.1. Technique documentaire
Elle a consisté à l'exploitation et à la
consultation des certains ouvrages, notes des cours Mémoires, les
rapports des certains ONG ayant trait à notre travail pour faire un
travail scientifique.
0.7.2.2. Technique d'interview
Cette dernière nous a aidés à
s'entretenir avec la population, le staff dirigeant du milieu et les animateurs
de quelques ONG qui interviennent dans le milieu et nous avons recueilli des
informations et leurs points de vue.
0.7.2.3. Technique du questionnaire
Cette technique nous a permis d'élaborer des questions
pour retrouver les réalités du terrain face à notre
sujet.
0.7.2.4. Technique d'observation
Cette technique nous a permis de constater une certaines
réalité et la vivre en témoin oculaire.
- 14 -
0.7.2.5. Technique d'échantillonnage
Comme nous ne pouvons pas atteindre toutes les couches
composantes de cet univers, cette technique nous a conduits à une
sélection valide des données fiables à partir d'un
échantillon, représentatif de l'univers de notre
investigation.
0.8. DIFFICULTES RENCONTREES
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0.9. PRESENTATION SOMMAIRE DU TRAVAIL
Hormis la partie introductive et la conclusion
générale, notre travail est subdivisé en quatre chapitres
:
? Le premier chapitre porte sur la présentation de la
cité de Kiwanja;
? Le deuxième chapitre a trait à la
généralité sur la mécanisation agricole;
? Le troisième concerne l'analyse et
interprétation des résultats de l'enquête ;
? Le quatrième chapitre est consacré aux
stratégies.
- 15 -
CHAPITRE I MONOGRAPHIE DE LA CITE DE KIAWANJA
I.1 HISTORIQUE
La cité de Kiwanja a été
créée par l'ordonnance n° 87- 328 du 29 Juin 1987et dont
l'exécution juridictionnelle est intervenue en 1988 portant sa
création avec 9 quartier dont 3seulement sont opérationnels
actuellement.
Avant 1987 Kiwanja était une localité du
groupement Bukoma en collectivité de Bwisha. La dénomination
de Kiwanja se justifie même étant sur son aspect physique faisant
partie des grandes plaines de Rutshuru et aérodrome dans ce milieu.
En 1925, les colons belges choisissant l'endroit situé
un peu à l `écart de la population locale, c'est pourquoi cette
raison que celui-ci portera le nom Kiwanja en swahili pour signifier «
terre plane », elle est située : y' Longitude Est 29°
y' Latitude Sud 1°, 9°
y' Altitude moyenne 1125m-1135m
I.2 SITUATION GEOGRAPHIQUE
I.2.1 Localisation
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- 16 -
La cité de Kiwanja est située à l'Est de
La République Démocratique du Congo dans la province du
Nord-Kivu, Territoire de Rutshuru. Elle est située à 5 km du
bureau du territoire et au carrefour des axes routiers Kiwanja Goma (62km) et
Kiwanja Butembo (5249km). Sa superficie est estimée à plus de
3,14km2. Elle est limitée :
· Au Nord : par le ruisseau NYONGERA
· Au Sud : par le marais MUTONGURA
· A l'Est : par la colline MUNANIRA
· A l'Ouest : par le ruisseau KABANDA vers les champs de
MULALA (sud) en passant par le large de la concession de la prison NYONGERA
(Nord). Suivant le polygone de 6 quartiers non opérationnels de la
cité de Kiwanja, les limites qui les séparent se constantes de la
manière suivantes :
· Au Nord jusqu'au nord-ouest : le ruisseau NYONGERA qui
traverse la route Kiwanja ISHASHA, le ruisseau séparant la cité
de la rivière MUSIGIRIZA. Une ligne au large de la concession
plantée des arbres qui séparent cette dernière avec la
cité vers l'ouest.
· De l'Ouest à la fin de cette ligne de la
concession de la prison de NYONGERA, une autre ligne droite va vers le marais
MUTONGERA
· De l'Ouest au Sud, une ligne droite converge vers
l'ancienne résidence de Mr Charles
· Du Sud à l'Est, une ligne droite de l'ancienne
résidence de Mr Charles jusqu'au terrain de l'ISP Rutshuru Dr
RHUBUZIZI
· A l'Est une ligne du terrain de l'ISP Rutshuru
jusqu'à la plantation de Mr Derby. Delà une descente qui
mène vers la borne fontaine dont à sa diagonale la Rivière
MUSUBIRIZA. De cette borne fontaine, il y a une montée sur la ligne
droite qui sépare la cité de la plantation Nyongera jusqu'aux
Eucalyptus situés aux environs de 200m de la source Nyongera KASASA.
I.2.2 Climat et relief
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- 17 -
Sous ce point signalons que la cité de Kiwanja a
tempéré Subéquatorial caractériser par une plaine,
c'est-à-dire elle est plinienne du Sud au Nord-Ouest. Elle fait partie
de la grande plaine alluviale de Rutshuru dans le graben occidental
africain.
Toute fois nous avons deux collines séparées
après une dépression, à l'Est ou au Sud qui sont :
NYOOGERA et MUNANIRA. Le climat qui règne à Kiwanja est
alterné par deux saisons :
? Saison A : mi-juillet
? Saison B : mi-février
I.2.3 Saison et précipitation
Les pluies sont inégalement reparties sur toute
l'année. Cette répartition inégale des pluies explique
l'existence de deux saisons culturales dans la cité de Kiwanja. La
température est presque élevée toutes les années,
supérieure à 20°C. La moyenne des températures
annuelle est de 28°C.
I.2.4 L e sol
La cité de Kiwanja est généralement
constituée des sols argileux, formés par les centres volcaniques
qui renferment un secret cultural important. Ils sont souvent submergés
par les alluvions des ruissellements. Ceux-ci sont agents de construction du
substrat des certains endroits. Les sols de Kiwanja ne s'écartent pas et
n'ont plus des caractéristiques des sols congolais composé de
sable, d'argile et limon (Rapport de service de l'agronomie, cité de
Kiwanja 2012)
I.2.5 Végétation et faune
La végétation de la cité de Kiwanja est
dominée par une formation mixte des tapis d'herbes, des graminées
et d'autres genres d'herbes. L'équilibre écologique rompu par la
mise en culture de la création des paysannats des caféiers (vers
1958) et l'extension des villages ont affectés la
végétation de Kiwanja. Actuellement, nous y observons quelques
herbes en fonction des saisons culturales et quelques arbres plantés par
AJAKR et KACHECHE.
La faune était jadis riche en petit et gros
mammifères aussi qu'en carnivores (éléphant, buffles,
antilopes, sanglier, panthères, lions, renards, etc.), qui
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- 18 -
n'existent plus actuellement. (Rapport de service de
l'agronomie, cité de Kiwanja).
I.2.6 Hydrographie
Dans la dépression qui sépare la colline
NYONGERA de la colline MUNANIRA, ruisselle le cours d'eau MUSINGIZA ou KILABU
qui va vers le Nord à travers la cité et sépare le
quartier MABUNGO du quartier BUTURANDE. En aval ce cours d'eau a sur
creusé une profondeur de plusieurs mètres, vers l'Est le ruisseau
KASASA source d'eau Potable, cette source d'eau potable forme la limite
naturelle entre la cité et le groupement Bukoma. Pendant la saison
pluvieuse, le ruisseau MUSINGIRIZA devient un véritable torrent recevant
les eaux en provenance des collines. Ses eaux ont réussi à
creuser une gorge allant de 8à12m de profondeur sur son parcours dans la
cité de Kiwanja, ceci est dû au sol alluvial qu'il traverse.
(Rapport de service de l'agronomie, cité de Kiwanja 2000).
I.3 Aspect politico-administratif
La cité de Kiwanja compte 9 quartiers selon
l'ordonnance loi n 87/138 du 29 Juin1987 portant statut de la création
et délimitation de la cité en république
démocratique du Congo à son article 2. Actuellement, la
cité fonctionne avec 3 quartiers :
? Quartier MUBANGO, étant premier en superficie il
compte 5 cellules et 14 avenues. Ces cellules sont : cellule Virunga, Mobutu,
Lumumba, Mikeno, Rugabo II ;
? Quartier BUTURANDE, 2ème en superficie, il
compte aussi 5 cellules et 50 avenues. Ces cellules sont : cellule Mapendo,
Buturande, Offices II, Marché et Office.
? Quartier BUZITO, le 3eme en superficie, il compte
à son sein 4 cellules et 41 avenues ; ces cellules sont : Mapendo,
Kinshasa, Bukavu et Butembo. En totalité, la cité de Kiwanja
compte 14 cellules et 105 avenues.
Tableau n°1 succession des chefs de cité de
Kiwanja
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- 19 -
|
N°
|
Noms des chefs
|
Période de règne
|
|
O1
|
MASHAGALIRO NYAMUGUSHA
|
1987-1990
|
|
02
|
KAMANZI RUSENGZO
|
1990- 1996
|
|
03
|
LEON BARIYANGA RUTUHE
|
1996 -1998
|
|
04
|
KAMBERE KASEREKA KAUKA
|
1998 - 2002
|
|
05
|
LEON BIRINYANGA RUTUHE
|
2002 - 2005
|
|
06
|
NZABA MATARO
|
2005 - 2008
|
|
07
|
J. LOUIS MUSUBAHO KULU
|
2008 - 2010
|
|
08
|
ALPHONSE MAHANO ZINYWABANZI
|
JUN 2010 Jusqu'aujourd'hui
|
(Source : archive du bureau de la cité de
Kiwanja 2012).
20
ORGANIGRAMME DE LA CITE DE KIWANJA
ADMINISTATION DE LA CITE
SECRETARIAT
SERVICE ADMINISTRATIF
SERVICE TECHNIQUES
|
ETAT- CIVIL
|
COMPTABILITE
|
TRIBUNALE
|
POLICE CITE
|
AGRI/ ELEV
|
ENVIR
|
HYGIENE PUBLIQUE
|
MINE
|
ECOM
|
DVPT
|
|
CUL. ART
|
|
COND FEMMES
|
|
QUARTIER BUTURANDE
|
QUARTIER BUZITO
|
QUARTIER MABUNGO
|
|
|
|
|
|
|
|
CELL.
BUTURAND
|
CELL.
BUTURAND
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
CELL. OFFICE
|
CELL. BUTEMBO
|
CELL. MUPENDO
|
CELL. KINSHASA
|
CELL. BUKAVU
|
CELL. MIKEN
|
CELL. MOBUTU
|
CELL. LUMUMB
|
CELL. VIRUNGA
|
|
AVENUE S
|
AVENUE S
|
AVENUE S
|
AVENUE S
|
AVENUE S
|
AVENUE S
|
AVENUE S
|
AVENUE S
|
AVENUE S
|
AVENUE S
|
AVENUE S
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
NYUMBA 10
|
NYUMBA 10
|
NYUMBA 10
|
NYUMBA 10
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NYUMBA 10
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NYUMBA 10
|
NYUMBA 10
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NYUMBA 10
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NYUMBA 10
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NYUMBA 10
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NYUMBA 10
|
Ass Ir Justin KAMBALE LUVAGHO, Contact :
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+243 997 187 866
Ass Ir Justin KAMBALE LUVAGHO, Contact :
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21
I.4 Aspect Démographique
I.4.1. Superficie et population
Une caractéristique des pays du tiers monde
étant l'accroissement rapide de
la population, la cité de Kiwanja enregistre sur une
superficie d'environ
3,14km2, une population de 67582
habitants, selon le recensement de la
population en fin d'année 2011. La densité de la
population dans la cité de
Kiwanja est de 13.14 habitants/km2
? Quartier Buturande : 23432,
? Quartier Buzito : 13523 et
? Quartier Mabungo: 30627
I.4.2 Evolution de la population de la cité de
KIWANJA.
Tableau n°2
|
Année
|
Effectif de la
population
|
|
2002
|
34006
|
|
2003
|
34800
|
|
2004
|
35960
|
|
2005
|
382117
|
|
2006
|
40864
|
|
2007
|
42364
|
|
2008
|
43509
|
|
2009
|
44612
|
|
2010
|
66188
|
|
2011
|
67582
|
Source : rapport de service de l'état
civil de Kiwanja 2002-2011
I.5 Aspect socioculturel
I.5.A aspect Social
A. Education
Dans la cité de Kiwanja, l'éducation est
l'instruction des jeunes et adultes sont assurées. Ce qui fait la
fierté de la population de cette cité, il existe plusieurs
écoles maternelles, primaires et secondaires qui sont
conventionnées et celles non conventionnées ainsi que les
Instituts supérieurs qui s'implantent progressivement dans cette
cité.
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22
Tableau Synoptique, des écoles dans la cité
de Kiwanja Tableau n°3 : Ecole maternelle
|
N°
|
Dénomination
|
Quartier
|
Réseau
|
|
1
|
FAIDA
|
BUTURANDE
|
CBCA
|
|
2
|
BARAKA
|
MABUNGO
|
PRIVEE
|
Tableau n°4 : Ecoles
primaires
|
N°
|
Dénomination
|
Quartier
|
Réseau
|
|
1
|
BUKOMA
|
BUTURANDE
|
CATHOLIQUE
|
|
2
|
MUHOKONZI
|
BUTURANDE
|
CADAF
|
|
3
|
KIWANJA
|
BUTURANDE
|
CBCEA
|
|
4
|
KIWANJA CITE
|
BUTURANDE
|
OFFICIEL
|
|
5
|
LWESHE
|
BUTURANDE
|
CBCEA
|
|
6
|
BISHENYI
|
BUTURANDE
|
CEPAC
|
|
7
|
AKILI
|
BUTURANDE
|
PRIVE
|
|
8
|
KACHEMU
|
MABUNGO
|
CATHOLIQUE
|
|
9
|
MABUNGO
|
MABUNGO
|
CBCE
|
|
10
|
KIMBANGU
|
MABUNGO
|
KIMBANGUISTE
|
|
11
|
BARAKA
|
MABUNGO
|
PRIVE
|
|
12
|
TUNDA
|
BUZITO
|
ISLAMIQUE
|
|
13
|
BUZITO
|
BUZITO
|
CBCE
|
|
14
|
MOKELA
|
BUZITO
|
ANCLICAN
|
|
15
|
FAIDA
|
BUTURANDE
|
CBCA
|
Tableau n°5 : Ecoles
secondaires
|
N°
|
Dénomination
|
Quartier
|
Réseau
|
|
1
|
JIKAZE
|
BUTURANDE
|
CATHOLIQUE
|
|
2
|
BUTURANDE
|
BUTURANDE
|
CBCA
|
|
3
|
MABUNGO
|
MABUNGO
|
CEBCE
|
|
4
|
KIWANJA CITE
|
BUTURANDE
|
OFFICIEL
|
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23
|
5
|
WANDA
|
MABUNGO
|
KIMBANGUISTE
|
|
6
|
KANABA
|
BUTURANDE
|
CEPAC
|
|
7
|
LWESHE
|
BUTURANDE
|
PRIVE
|
|
8
|
MAMBO
|
BUZITO
|
PRIVE
|
|
9
|
KASASA
|
MABUNGO
|
ADVENTISTE
|
|
10
|
PENUEL
|
BUZITO
|
PRIVE
|
|
11
|
ISHANGO KAHEMBE
|
BUTURANDE
|
PRIVE
|
Tableau n°6 : Enseignement Supérieur et
Universitaire.
|
N°
|
Dénomination
|
Quartier
|
Réseau
|
|
1
|
ISDR/GL
|
BUTURANDE
|
PRIVE
|
|
2
|
UNIGEL
|
MABUNGO
|
PRIVE
|
|
3
|
ISC
|
MABUNGO
|
PRIVE
|
B. Santé
La santé des paysans et surtout celle de leurs enfants
est médiocre car une grande partie d'agriculteurs vendent en grande
quantité leurs récoltes pouvant leurs servir pour une bonne
alimentation mais reste avec quantité insignifiante. La cité de
KIWANJA est sous l'administration sanitaire de la zone de santé de
RUTSHURU.
Tableau n°7 : Centres de santé
|
N°
|
Centres de santé
|
Lieu/quartier
|
Réseau
|
|
1
|
SAINT PAUL
|
BUTURANDE
|
CATHOLIQUE
|
|
2
|
UMOJA
|
BUTURANDE
|
COMMUNAUTAIRE
|
|
3
|
BUTURANDE
|
COMMUNAUTAIRE
|
CBCA
|
|
4
|
MABUNGO
|
MABUNGO
|
CEBCE
|
Tableau n°8 : Postes de santé
|
N°
|
Poste de santé
|
Quartier
|
Réseau
|
|
1
|
SAINT PAUL
|
MABUNGO
|
-
|
|
2
|
FARAJA
|
BUTURANDE
|
-
|
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24
|
3
|
MWANGAZA
|
BUTURANDE
|
-
|
|
4
|
KAMBALI
|
BUTURANDE
|
-
|
|
5
|
FAMILLE
|
BUTURANDE
|
-
|
|
6
|
CCEPA
|
BUTURANDE
|
-
|
C. Les ONGs et organisations de développements
Dans cette cité, il existe plusieurs associations de
développement qui interviennent dans différents domaines, dans le
but d'amélioration de la vie de cette population. Voici le tableau des
associations et coopératives opérationnelles :
Tableau n°9 : Associations et Coopératives
Organisationnelles
|
N°
|
Dénomination
|
Siege social
|
Rayon d'action
|
Mode de
gestion
|
Objet social
|
1.
|
AVEKWA
|
Kiwanja
|
Nord Kivu
|
Promotion
|
Vente de Kiwanja
|
2.
|
AFEDEOKI
|
Kiwanja
|
Territoire de Rutshuru
|
Promotion
|
promouvoir les
veuves e
l'agriculture
|
3.
|
APAI
|
Kiwanja
|
Territoire de Rutshuru
|
Promotion
|
promouvoir la
culture du café
|
4.
|
PHARNOKI
|
Kiwanja
|
Territoire de Rutshuru
|
Promotion
|
promotion de la
pharmacie
|
5.
|
AVED
|
Kiwanja
|
Territoire de Rutshuru
|
Promotion
|
promotion des
vendeurs de divers articles
|
6.
|
PEMISA
|
Kiwanja
|
Kiwanja
|
Promotion
|
promotion de
retournés congolais
spontanés de
l'Ouganda
|
7.
|
|
AJEDERU
|
Kiwanja
|
Nord Kivu
|
Promotion
|
promotion des
jeunes pour le
développement de Rutshuru
|
|
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25
8.
|
LSC
|
Kiwanja
|
Territoire de Rutshuru
|
Promotion
|
promouvoir la ligue
féminine pour la culture du manioc
|
9.
|
AAP
|
Kiwanja
|
Territoire de Rutshuru
|
Promotion
|
Promotion de la paix
dans la cite de Kiwanja
|
10.
|
CEDERU
|
Kiwanja
|
Nord Kivu
|
Promotion
|
Promotion pour le
développement
intégral de Rutshuru
|
11.
|
ACCO/MOTO
|
Kiwanja
|
Nord Kivu
|
Promotion
|
promouvoir
l'éducation des
conducteurs des
motos
|
12.
|
ACCOPRED
|
Kiwanja
|
Territoire de Rutshuru
|
Promotion
|
promouvoir le coupe et couture
|
13.
|
ACCOVEP
|
Kiwanja
|
Territoire de Rutshuru
|
Promotion
|
promotion des
vendeurs des
poissons
|
14.
|
ADEFIME
|
Kiwanja
|
Territoire de Rutshuru
|
Promotion
|
encadrement des
filles mères
|
15.
|
AJAKAR
|
Kiwanja
|
Nord Kivu
|
Promotion
|
encadrement des
amis de la recherche
pour le développement
|
16.
|
DORIKA
|
Kiwanja
|
Nord Kivu
|
Promotion
|
promotion de
l'éducation
|
17.
|
|
CHLOR PHARDIP
|
Kiwanja
|
Territoire de Rutshuru
|
Promotion
|
promotion du
respect des
instructions pour la
revente et des
produits et les
|
|
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|
|
|
|
|
dépôts des produits pharmaceutiques
|
18.
|
ADOSARU
|
Kiwanja
|
Territoire de Rutshuru
|
Promotion
|
encadrement des
femmes pour le développement intégral
|
19.
|
ADOSARU
|
Kiwanja
|
Territoire de Rutshuru
|
Promotion
|
encadrement des
donneurs du sang
|
20.
|
CEREBA
|
Kiwanja
|
Nord Kivu
|
Promotion
|
recherche e
éducation de base
|
21.
|
CIPSOPA
|
Kiwanja
|
Nord Kivu
|
Promotion
|
intervention e
promotion participante
|
22.
|
TUJITEGEMEYE
|
Kiwanja
|
Territoire de Rutshuru
|
Promotion
|
promouvoir la
culture et l'élevage
|
23.
|
REFECO
|
Kiwanja
|
Territoire de Rutshuru
|
Promotion
|
promouvoir le
développement de la femme congolaise
|
24.
|
UFEMCO
|
Kiwanja
|
Nord Kivu
|
Promotion
|
promouvoir l'union
des femmes
musulmanes pour le développement
|
25.
|
UWAKI
|
Kiwanja
|
Nord Kivu
|
Promotion
|
promotion de l'union
des femmes cultivatrices
|
26.
|
|
SAP
|
Kiwanja
|
Nord Kivu
|
Promotion
|
encadrer les
syndicalistes des
cultivateurs
|
|
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27
I.5.2. ASPECT CULTUREL
A. Religion
La cité de Kiwanja a une population majoritairement
chrétienne et islamique.
B. Habitat
Les services ci-après ne sont plus administrativement et
techniquement contrôlés par la cité depuis que le
territoire est déconcentré Il s'agit de : - Transport et
communication
- Sport et loisir
- Energie
- Cadastre, urbanisme et habitat
- Mines et géologies
- Culture et art
- Sports et loisirs
- Hygiène publique et assainissement
I.6. ASPECTS ECONOMIQUES
Pour se procurer un bien, plusieurs liaisons s'avèrent
indispensables. A la base de toute population, les facteurs naturels
combinés avec l'effort humain et le capital s'intègrent en
proportion variée. Les activités économiques et
financières peuvent être classifiées en activités
nette enfin une activité financière (rapport annuel de bureau de
la cité de Kiwanja 2009) I.6.1. Agriculture
L'agriculture est une des principales et la plus ancienne
activité de l'homme. L'importance accordée à l'agriculture
est justifiée par le fait qu'elle permet la satisfaction des besoins de
première nécessité dont dépend de la vie humaine,
animale et d'autres besoins. Economiquement, l'agriculture est le secteur
exploité par la majorité de la population pour plusieurs raisons
:
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28
? Assurer les besoins alimentaires de la population locale et
l'approvisionnement de ses environnants ainsi que des villes et
? Cette agriculture constitue une source nécessaire
d'investissement productif tel que le commerce formel ou informel,
l'épargne, la scolarisation des enfants, la construction des abris, etc.
Dans la cité de Kiwanja, il n'y a pas assez de champs, ceux-ci se
trouvent dans des agglomérations voisines et la plupart d'entre ces
champs sont les concessions de l'Etat (concession NYONGERA KAHUKA appartient
aux privés, société CAPAC avec la plantation KATEMBO
comportant les caféiers) dont les terres cultivables sont prise en
location les paysans citadins agriculteurs payent une redevance.
Ainsi, les principales cultures pratiquées par la
population de la cité de Kiwanja sont : le soja (Glycine max (L.)
Merr), maïs (Zea mays), haricots (Phaseolus
vulgaris), riz (Oryza sativa L), le sorgho (Sorghum
bicolor), le manioc (Manihot esculanta), l'arachide (Arachis
hypogaea), patate douce (Ipomea batas), etc.
I.6.2. L'élevage
En plus de l'activité, la population de Kiwanja
s'adonne également à l'élevage de petits bétails et
celui de gros bétails est plus qu'inexistant dans la cité. Parmi
les animaux élevés, nous pouvons citer : le lapin, les ovins,
quelques têtes des bovins, les poules, les dindons, les canards, les
pigeons,... suite à l'insécurité l'élevage est
presque disparu. Signalons que l'élevage du parc n'est pas beaucoup
pratiqué suite à la température très
élevée et ceci justifierait la divagation des bêtes dans l
cité.
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29
Tableau n°10: Recensement de gros et petit
bétails
|
Bovidés
|
Caprides
|
Ovidés
|
Suidés
|
Canidés
|
Cobayes
|
Singes
|
Gallinacés
|
Canards
|
Pigeons
|
Dindons
|
Pelides
|
Lapins
|
|
16
|
2 438
|
60
|
28
|
43
|
5 432
|
-
|
3 756
|
234
|
60
|
4
|
11
|
53
|
Quartier BUTURANDE
|
Bovidés
|
Caprides
|
Ovidés
|
Suidés
|
Canidés
|
Cobayes
|
Singes
|
Gallinacés
|
Canards
|
Lapins
|
Pigeons
|
Dindons
|
Pelides
|
|
-
|
1 898
|
38
|
8
|
26
|
6 237
|
-
|
2 371
|
209
|
14
|
32
|
-
|
13
|
Quartier BUZITO
|
Bovidés
|
Caprides
|
Ovidés
|
Suidés
|
Canidés
|
Cobayes
|
Singes
|
Gallinacés
|
Canards
|
Lapins
|
Pigeons
|
Dindons
|
Pelides
|
|
17
|
1 752
|
8
|
12
|
4
|
4 484
|
-
|
1 859
|
198
|
20
|
16
|
-
|
15
|
Total général
|
Bovidés
|
Caprides
|
Ovidés
|
Suidés
|
Canidés
|
Cobayes
|
Singes
|
Gallinacés
|
Canards
|
Lapins
|
Pigeons
|
Dindons
|
Pelides
|
|
33
|
4 336
|
106
|
48
|
73
|
16 153
|
-
|
7 986
|
642
|
87
|
108
|
4
|
39
|
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30
I.6.3. Chasse
La classe est aussi une activité
rémunératrice dans la cité et concerne surtout les petits
gibiers. Cette chasse s'effectue dans les brousses vers les exploitations
agricoles et quelque fois à la limite de la cité. Mais aussi il
est important de signaler que certains chasseurs dépassent cette limite
et se livrent au braconnage en plein parc. Ce qui est parfois à la base
des conflits entre les habitats limitrophes du parc avec le gestionnaire de
cette espace protégée qui est le parc.
I.6.4. Le commerce et l'industrie
Aux carrefours des axes routiers la cité de Kiwanja
occupe une position favorable pour une stratégie commerciale. Par
Georges Pierre l'expression de toute cité accompagne de l'implantation
d'une infrastructure commerciale économique et sociale adoptée
aux exigences de la population qu'on est-il donc pour la cité de Kiwanja
? (MANGOLA, Géographie, classe de 5e nouveau programme)
A Kiwanja les produits entrant dans le commerce sont surtout
les produits agricoles (farine de manioc, soja, haricot, maïs, riz, pomme
de terre, banane, tomate, ...) ces produits proviennent des champs locaux ou
souvent importé des localités voisines BUKOMA, BUSANZA, JOMBA,
BWEZA, KIBUMBA, ... Les poissons importés de Vitshumbi, Nyakakoma, et
Uganda sont très vendus.
A part le commerce des denrées alimentaires, la
population de Kiwanja fait aussi le commerce des produits manufacturés
de consommation courante. Il se fait au grand marché central des petits
commerçants ambulants propriétaires de kiosques et des boutiques.
Les articles vendus sont notamment exercés par les habitants de tous les
sexes et des âges : les assiettes, savons, sels, sucres, machettes,
houes, souliers, huiles,... ces produits sont importés de Butembo, Goma,
Bukavu, Uganda, via Bunagana. Quelques pharmacies où se vendent les
produits pharmaceutiques y sont aussi observable. Ce commerce est surtout de
subsistance, les bénéfices contribuent la ration
journalière, la scolarisation des enfants, l'achat des produits des
soins sanitaires (idem)
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31
L'industrie dans la cité de Kiwanja est encore
rudimentaire d'entrepreneurs de fonds et surtout des ressources
énergétiques insuffisantes. La rentable industrie y est absente
alors que la main d'oeuvre reste abondante.
Toutefois, nous y observons quelques machines pour la
transformation des céréales en farine, de boulangerie. On y
rencontre aussi les artisans rarement associés et travaillant
individuellement des couturiers, des cordonniers, les menuisiers, les
garagistes, les forgerons, les photographes,
...
I.6.5. Transport et communications ?
Transport
La cité de Kiwanja est traversée par la
grand-route à moitié asphalté (en destruction)
Goma-Butembo via Rwindi et Vitshumbi. Elle est aussi traversée par la
route secondaire vers Ishasha-Uganda. Les principales rues permettent la
circulation entre les différents quartiers, ces rues sont moins
entretenues et sont bourreuses en saison pluvieuse, certaines d'entre elles
sont interrompues par la rivière Kilabu et sont jointes des petits ponts
en bois. Les transports des charges et marchandise aussi que les voyageurs pour
les marchés lointaine sont assurés par les camions, les voitures,
les motos, les petit charges sont transportées au dos un à la
tête, celle les plus lourdes sont assurées par des tortu nettes
(Chukudu) ou vélos. Les moyens de transport et communication sont les
éléments indispensables au développement économique
d'une ville d'une région d'un pays. Les moyens de transport à
KIWANJA sont toujours difficiles.
? Communication
La télécommunication dans la cité de
KIWANJA est presque à la vie. Nous avons à KIWANJA quelques
stations téléphoniques, plusieurs personnes possèdent
déjà de diverses marques de téléphones et
portatifs. Les réseaux Vodacom, Supercel, Airtel, cet sont
opérationnels dans cette cité. Il ya aussi des
téléphones mobiles. Deux radios COMMUNAUTAIRES USHIRIKA et RACUNM
de CBCA.
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32
? Activités artisanales
Jadis, elles n'étaient pas développés
mais aujourd'hui, elles pourraient être développées
grâce à la conférence de la paix, la sécurité
et développement du Nord-Kivu, la population va commencer à se
regrouper pour créer les activités d'apprentissages pour
différents métiers comme à forger, tisser les nattes,
fabriquer les brasserons, fabrication des pains, fabrication de l'huile de
russins appelé « mbarika » utiliser comme
médicament...
D'une manière globale, la population de la cité
de vit des produits venant de leurs champs mais aussi les boutiques, les
kiosques, les publiphones, les secrétariats publiques, les restaurants,
les boucheries, les salons de coiffure, les coopératives des finances,
les papeteries, les buvettes, les pharmacies, les maisons de lait, les stations
d'essence et mazout, sont en train d'y être érigés. Une
association de vendeurs des divers encadre ces commerçants aux fins des
résoudre les difficultés dans l'exercice de leurs
métiers.
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33
CHAPITRE II : CADRES CONCEPTUELS ET THEORIQUES
Pour une meilleure compréhension de notre sujet et de
son contexte, il est important de clarifier les différents concepts
couramment utilisés dans ce travail. En plus nous allons
présenter la théorie sur la mécanisation agricole.
II.1. DEFINITION DES CONCEPTS
1. Analyse
C'est une décomposition d'une substance en ses
principes constituants (Dictionnaire LAROUSSE, 2006).
Selon grand Robert : l'analyse est une décomposition,
une opération intellectuelle consistant à décomposer une
oeuvre, un texte en ses éléments essentiels, afin d'en saisir les
rapports et de donner un schéma de l'ensemble.
2. Agriculture
Ensemble des activités destinées à tirer
de la terre les productions des animaux et des végétaux utiles
à l'homme, notamment sur le plan alimentaire. Elle tire son origine,
à la naissance de la culture des plantes et de la domestication des
animaux à l'époque préhistorique. L'origine de
l'agriculture est généralement assimilée à la
période du néolithique.
Elle correspond à l'abandon de la vie nomadique du
chasseur-cueilleur au profit d'une vie sédentaire, au
développement de peuplements permanents et à la création
des premiers ustensiles de cuisson et de stockage des aliments. Les
débuts de l'agriculture, que l'on appelle parfois la «
révolution néolithique », se sont produits
il y a environ 10 000 ans au Proche-Orient, 8 000 ans en Chine et sans doute
quelques milliers d'années plus tard en Europe. (Microsoft Encarta,
2009).
? Agrologie : la science qui a pour objet la
connaissance des terrains et des sols en vue de leur exploitation agricole.
Agrologie : est donc l'ensemble de connaissances théoriques et pratiques
relatives à l'agriculture.
34
? Agriculteur : Toute personne dont le
métier est de cultiver la terre, de pratique l'élevage.
? Production agricole : Correspond à
l'organisation, en lots ou en parcelles, de la surface cultivable disponible
utilisée pour la production agricole. La production agricole s'analyse
ainsi comme le résultat d'une création de richesses obtenue
à partir d'un travail de la terre, fourni par l'homme.
? L'exploitation agricole : toute
activité productive consistant à combiner différents
facteurs de production (l'ensemble des matériaux et des ressources
utilisées), dans des proportions variables, créant ainsi de
nouvelles richesses économiques. Correspond donc à
l'organisation, en lots ou en parcelles, de la surface cultivable disponible
utilisée pour la production agricole. (Microsoft Encarta, op. cit).
? Le machinisme agricole désigne
l'ensemble des doctrines politiques, économiques ou industrielles visant
à développer l'utilisation des machines ou d'instruments
mécaniques en remplacement de la main-d'oeuvre ou pour augmenter la
productivité de l'homme dans la réalisation des
différentes tâches agricoles.
Le machinisme agricole, en tant que doctrine, a pu se
développer avec l'invention de la machine à vapeur et la
disponibilité du charbon, puis du moteur à combustion interne.
Il a été dopé par les inventions
mécaniques faites pour la Première Guerre mondiale. Les
fabricants de matériel militaire (chars d'assaut et véhicules du
Génie en particulier) se sont reconvertis après guerre dans le
domaine du machinisme agricole et forestier, pendant que les fabricants de
poudre et explosifs se convertissaient à la fabrication massive
d'engrais à base de nitrates et que certains fabricants d'armes
chimiques se reconvertissaient dans l'industrie naissante des biocides
agricoles (insecticides notamment).
?
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35
· Le Tracteur, véhicule
automoteur, conçu pour entraîner des machines ou de lourdes
charges. Les tracteurs sont utilisés en agriculture, dans le
bâtiment, dans les travaux publics et pour des services
spécialisés dans l'industrie, les gares de fret, les
entrepôts. En agriculture ; véhicule motorisé conçu
pour remorquer des machines ou de lourdes charges.
· La motorisation agricole, englobe
tout ce qui concerne l'emploi des moteurs pour effectuer les travaux agricoles
:
- les tracteurs avec leurs équipements et les automoteurs
;
- les motoculteurs et autres engins spécialisés
;
- les moteurs pour entraîner les machines
utilisées à poste fixe ou portées à dos d'homme.
En 1997, plus de 80 % des 26 millions de tracteurs agricoles
sont utilisés en Amérique du Nord, en Europe et en Asie.
L'Afrique et l'Amérique du Sud n'en comptent que 1,8 million (6 %).
(Mémento d'agronome)
· La Charrue, outil agricole
utilisé pour labourer et retourner la terre. Important outil agricole,
la charrue a été utilisée dès les âges
préhistoriques. Les premières charrues étaient
vraisemblablement des branches d'arbre en forme de fourche, dont l'une des
extrémités servait à creuser le sol, l'autre faisant
office de poignée. Cet outil pouvait être poussé ou
tiré à l'aide de cordes. Ce genre de charrue rudimentaire ou
araire est encore utilisé de nos jours sur des sols meubles dans
certains pays du tiers-monde.
· La Herse, instrument composé
d'un châssis métallique rigide ou articulé
hérissé de dents, traîné ou roulé par un
attelage ou un tracteur pour briser les mottes après le labourage et
avant les semis ou les plantations.
· Le Hersage, action de briser à
la herse les mottes de la terre labourée, avant les semis ou la
plantation.
· Herser, travailler superficiellement
(une terre) avec une herse.
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36
· Le semoir : machine agricole
constituée d'un long réservoir sur roues et d'un dispositif
servant à brasser et à distribuer les grains sur le sol.
· Semer : répandre ou mettre en
terre (une graine ou des graines).
· Sarcloir : petite charrue à
dents d'acier acérées qui sert à aérer la terre et
à arracher les mauvaises herbes.
· Sarcler : débarrasser (un
terrain) des mauvaises herbes à l'aide d'un outil ou d'une machine.
· Sarclette : petit outil
utilisé pour aérer la terre et arracher les mauvaises herbes.
· La moissonneuse : machine agricole
servant à récolter les céréales.
· Moissonneur : personne qui fait la
récolte (des céréales).
· Vitiviniculture : ensemble des
activités liées à l'exploitation de la vigne et à
la fabrication du vin.
II.2. THEORIES SUR LA MECANISATION AGRICOLE
La population de la planète dépasse
actuellement le cap des 6 milliards d'humains, disposant chacun de quelque 2
700 calories par jour, alors qu'en 1950, elle était d'environ 2,5
milliards de personnes disposant de moins de 2 450 calories. C'est dire, qu'en
50 ans, l'augmentation de la production agricole mondiale a été
1,6 fois plus importante que la production totale atteinte en 1950,
après 10 000 ans d'histoire agraire. Ce gigantesque bond en avant de la
production vivrière est dû aux facteurs suivants:
· généralisation dans les pays
développés de la révolution agricole contemporaine
(motorisation, mécanisation à grande échelle,
sélection, utilisation de produits chimiques, spécialisation), et
de son extension dans quelques secteurs limités des pays en
développement;
· extension plus large, dans les pays en
développement, de la révolution verte (sélection de
variétés de céréales et de quelques autres plantes
domestiques à haut rendement potentiel, adaptées aux
régions
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37
chaudes, et utilisation de produits chimiques), forme de
révolution agricole contemporaine sans moto mécanisation
lourde;
? extension des superficies irriguées, qui sont
passées de quelque 80 millions d'hectares en 1950 à environ 270
millions d'hectares aujourd'hui;
? augmentation des superficies de terres arables et de
cultures permanentes, qui sont passées dans le même temps de
quelque 1 330 millions à plus de 1,5 milliard d'hectares ;
? développement, dans les régions les plus
densément peuplées du monde et dépourvues de nouvelles
terres à défricher ou à irriguer, de formes d'agricultures
mixtes (combinant cultures, arboriculture, élevages et, parfois,
pisciculture) à biomasse utile très
élevée.
Toutefois, ces grandes avancées agricoles ne sauraient
faire oublier que la majorité des agriculteurs du monde ne disposent que
d'un outillage strictement manuel très peu efficace, ainsi que de
plantes et d'animaux domestiques qui n'ont guère
bénéficié de la sélection. Elles ne doivent pas non
plus nous faire oublier que ces agriculteurs sous-équipés, peu
performants et pauvres sont soumis à la concurrence toujours plus vive
d'autres agriculteurs bien équipés, plus productifs, et qu'ils
sont exposés à la baisse tendancielle des prix agricoles
réels qui se poursuit depuis des décennies, ce qui condamne des
couches sans cesse renouvelées de paysans peu performants à un
appauvrissement extrême allant jusqu'à la faim et à l'exode
vers des villes elles-mêmes sous-équipées et
sous-industrialisées.
Le triomphe de la révolution agricole contemporaine ici,
l'essor de la révolution verte, l'extension de l'irrigation, les
défrichements et le développement de formes d'agricultures mixtes
à biomasse utile élevée là, la stagnation et
l'appauvrissement ailleurs, tels sont les mouvements contrastés et
contradictoires de la modernisation agricole dans la seconde moitié du
XXe siècle, et ils soulèvent plusieurs questions:
? Quels étaient les niveaux d'équipement et de
productivité des différentes agricultures du monde en 1950, et
à quelle explosion des
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38
inégalités de productivité les 50
dernières années de modernisation agricole ont-elles conduit?
? Quels ont été les moyens, les étapes et
les mécanismes économiques du développement de la
révolution agricole contemporaine dans les pays
développés, et quelles en ont été les
conséquences écologiques, démographiques,
économiques et sociales?
? Quelles sont les limites de la révolution agricole
contemporaine et de la révolution verte dans les pays en
développement? Quels sont les mécanismes d'appauvrissement et
d'exclusion de la paysannerie sous-équipée dans ces mêmes
pays? Quelles sont les autres formes de modernisation agricole en cours dans
les pays en développement et dans les pays développés?
? Quel est le bilan de la production agricole et de la
consommation alimentaire mondiale à l'issue de ce demi-siècle de
modernisation, et quelles perspectives peut-on envisager à ce sujet pour
les décennies à venir?
En 1950, l'agriculture mondiale comptait 700 millions
d'actifs, et utilisait moins de 7 millions de tracteurs (4 millions aux
États-Unis, 180 000 en Allemagne de l'Ouest et 150 000 en France) et
moins de 1,5 million de moissonneuses-batteuses. Aujourd'hui, pour 1,3 milliard
d'actifs agricoles, elle compte 28 millions de tracteurs et 4,5 millions de
moissonneuses-batteuses, matériels qui sont principalement
concentrés dans les pays développés4. En 1950
toujours, on n'utilisait guère que 17 millions de tonnes d'engrais
minéraux, soit quatre fois plus qu'en 1900, mais huit fois moins
qu'aujourd'hui. Quant aux aliments concentrés pour le bétail, on
utilisait, en 1950, 30 de millions de tonnes d'équivalent-tourteaux,
soit six fois moins qu'aujourd'hui.
D'autre part, même si la sélection
méthodique de variétés de plantes et de races d'animaux
domestiques à haut rendement potentiel avait commencé depuis des
décennies, cette sélection était encore peu
avancée, portait sur un nombre limité d'espèces, et la
majorité des agriculteurs du monde utilisaient toujours des
variétés et des races de pays. Enfin, en 1950, même
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39
si les produits de traitement utilisés étaient
déjà très variés, ils l'étaient beaucoup
moins qu'aujourd'hui où l'on utilise environ 80 matières actives
pour les insecticides, 100 pour les fongicides et 150 pour les
herbicides5 (Index phytosanitaire
ACTA, 1999.); tous ces produits font l'objet d'études
toxicologiques très importantes.
En 1950, les rendements moyens des cultures étaient de
l'ordre de 1 000 kg/ha pour le blé, 1 500 kg/ha pour le maïs, 1 600
kg/ha pour le riz-paddy et 1 100 kg/ha pour l'orge, et ils ne
dépassaient guère ceux du début du siècle. Depuis
lors, ces rendements ont doublé ou triplé. De manière
analogue, le rendement moyen en lait par vache laitière n'atteignait pas
2 000 litres par an en France par exemple, alors qu'il est d'environ 5 600
litres aujourd'hui6 (FAO.
1954.).
? Ces chiffres donnent une idée du chemin parcouru en
50 ans, mais ils ne permettent pas d'appréhender l'évolution des
inégalités de productivité du travail entre les
différentes agricultures du monde, en fonction de leurs niveaux
d'équipement et d'utilisation des intrants. Pour cela, il faut faire
l'analyse économique comparée des principaux systèmes de
production existant à chaque époque.
? Au milieu du XXe siècle, après des milliers
d'années d'histoire agraire très différente d'une
région à l'autre, les peuples du monde se sont retrouvés
héritiers de niveaux d'équipement agricoles très divers et
ils pratiquaient des systèmes de production très
inégalement productifs. La figure 18 illustre ces
inégalités en comparant la productivité nette accessible
pour chacun de ces systèmes. Comme le montre cette figure, ces
systèmes peuvent être classés, par ordre de
productivité nette croissante, de la manière suivante:
o les systèmes de culture manuelle, dont la
productivité nette maximale est de l'ordre de 1 000 kg
d'équivalent-céréales par travailleur;
o les systèmes à jachère et culture
attelée légère (araire, bât, etc.), dont la
productivité nette maximum est de l'ordre de 2 000 kg par
travailleur;
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o les systèmes à jachère et culture
attelée lourde (charrue, charrette, etc.), dont la productivité
nette maximum est de
l'ordre de 3 500 kg par travailleur;
o les systèmes de culture irriguée à
deux récoltes par an avec traction animale, dont la productivité
nette est du même ordre de grandeur;
o les systèmes sans jachère avec culture
attelée lourde, dont la productivité nette est de l'ordre de 5
000 kg par travailleur;
o les systèmes sans jachère avec culture
attelée mécanisée, dont la productivité nette est
de l'ordre de 10 000 kg par travailleur;
o les premiers systèmes de culture moto
mécanisée (moto-mécanisation I), dont la
productivité nette maximum dépassait déjà 30 000 kg
par travailleur.
Ainsi, en 1950, le rapport de productivité entre les
systèmes de culture manuelle les moins performants du monde et les
systèmes moto mécanisés les plus performants était
de l'ordre de 1:309(M. Mazoyer et L. Roudart. 1998).
À la fin du XXe siècle, après 50
années supplémentaires d'histoire agraire, la productivité
de la culture manuelle, qui est toujours la moins performante et la plus
répandue dans le monde, est encore de l'ordre de 1 000 kg
d'équivalent-céréales par travailleur, alors que la
productivité nette de la culture la plus lourdement moto
mécanisée et utilisant le plus d'intrants dépasse 500 000
kg.
II.2.1 Evolution et état actuel de la
mécanisation agricole dans le monde
A. Les mécanismes économiques de
développement de la révolution agricole contemporaine
Pour franchir toutes les étapes de la révolution
agricole contemporaine et constituer les exploitations
spécialisées les plus hautement équipées, les
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mieux dimensionnées et les plus productives
d'aujourd'hui, il a fallu que deux ou trois générations
d'agriculteurs s'occupent sans cesse d'écarter les productions devenues
moins rentables pour développer la production la plus rentable, qu'ils
adoptent semences et nouveaux intrants et qu'ils s'attachent à les
combiner de manière à maximiser la marge par unité de
surface; il a fallu également qu'ils achètent l'un après
l'autre les nouveaux équipements moto mécaniques les plus
performants et qu'ils s'agrandissent de manière à maximiser la
superficie par travailleur. Par exemple, les exploitations
céréalières les mieux situées d'Europe du
Nord-Ouest, équipées des matérielles motos
mécaniques les plus récents et les plus performants, en sont
arrivées aujourd'hui à des niveaux de capital fixe et de
superficie de l'ordre de 300 000 dollars (valeur du matériel neuf) et de
200 ha, par actif permanent, et elles en sont arrivées à des
niveaux de productivité nette (amortissements et entretien des
matériels déduits) de l'ordre de 60 000 dollars par actif
permanent. Dans la plupart des autres systèmes de production
spécialisés issus de la deuxième révolution
agricole, les niveaux maximaux de capitalisation et de productivité
accessibles par actif sont du même ordre de grandeur. Mais
productivité n'est pas revenu: pour calculer le revenu net
d'exploitation par actif permanent, il faut encore déduire de la
productivité nette les intérêts des capitaux
empruntés, les fermages des terres prises en location et les
impôts, et il faut ajouter les éventuelles subventions. Ainsi, un
céréaliculteur des plus performants, travaillant seul,
endetté à hauteur de 300 000 dollars au taux de 5 pour cent et
prenant à bail ses 200 ha à raison de 150 dollars par hectare,
disposerait d'un revenu avant impôts et subventions de l'ordre de 15 000
dollars par an.
Et surtout, il faut souligner que les exploitations ayant
atteint de tels niveaux de capitalisation, de superficie et de
productivité sont très minoritaires: la majorité des
exploitations a des niveaux de capitalisation, de superficie, de
productivité et de revenu par actif inférieurs de plus de
moitié à ceux qui viennent d'être
présentés.
Dans les pays développés, un revenu net par
travailleur de 15 000 dollars par an correspond à peu près au
salaire annuel (cotisations sociales
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comprises) d'un travailleur peu qualifié. C'est dire
que si le revenu net par travailleur d'une exploitation agricole est
égal à ce seuil, alors cette exploitation peut renouveler tous
ses moyens matériels et rémunérer sa main-d'oeuvre au prix
du marché, mais elle ne dispose pratiquement d'aucune marge pour faire
des investissements supplémentaires.
Si le revenu par travailleur est supérieur à ce
seuil, alors l'exploitation dispose d'une capacité d'auto-investissement
net, et généralement aussi de possibilités d'emprunt,
grâce auxquelles elle peut capitaliser pour accroître sa
productivité et son revenu; et elle peut le faire d'autant plus que les
niveaux de capitalisation et de revenu préalablement atteints sont plus
élevés.
Mais si le revenu net par travailleur est inférieur
à ce seuil de renouvellement-capitalisation, alors l'exploitation ne
peut pas, tout à la fois, renouveler ses moyens de production et
rémunérer sa force de travail au prix du marché. En fait,
une telle exploitation est en crise: elle ne peut survivre qu'en
sous-rémunérant sa main-d'oeuvre ou en ne renouvelant que
partiellement ses moyens de production, ce qui fait progressivement baisser sa
productivité. Toutefois, la rémunération du travail doit
rester supérieure à un seuil de survie, ou revenu minimum, en
dessous duquel un exploitant ne peut plus répondre aux besoins
essentiels de sa famille et est contraint d'abandonner son exploitation. Entre
seuil de renouvellement et seuil de survie, on trouve
généralement des exploitations dotées d'équipements
moto mécaniques moyennement puissants, obsolètes et relativement
usés, des exploitations sans projet et sans repreneur en tant que
telles, mais dont les moyens de production utiles pourront néanmoins
être acquis lors de la cessation d'activité de l'exploitant, par
une ou plusieurs exploitations en développement du voisinage.
Le mouvement de développement inégal et
cumulatif des exploitations assez capitalisées et productives pour se
situer au-dessus du seuil de renouvellement d'un côté, et le
mouvement d'appauvrissement et d'élimination des exploitations
situées en dessous de ce seuil d'un autre
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côté, se sont produits et reproduits tout au long
de la révolution agricole, les exploitations ayant le moins investi et
progressé à chaque étape se trouvant
reléguées et éliminées à l'étape
suivante, alors que les plus capitalisées et les plus productives
continuaient leur progression. Ainsi, de proche en proche, la majorité
des exploitations existantes en 1950 a disparu, et seule une minorité
d'entre elles a franchi toutes les étapes conduisant aux plus hauts
niveaux de capitalisation et de productivité observables
aujourd'hui11 (M. Mazoyer et L. Roudart. 1998).
Si l'on comprend bien les mécanismes de capitalisation
et de développement inégal cumulatif des exploitations
situées au-dessus du seuil de renouvellement, il reste à
expliquer par quels mécanismes économiques une majorité
d'exploitations ayant d'abord progressé et atteint un certain niveau de
capitalisation et de productivité ont ensuite été
reléguées en dessous du seuil de renouvellement, puis
éliminées.
Pour qu'une exploitation arrivée au-dessus du seuil de
renouvellement, à un moment donné, se retrouve ensuite en dessous
de ce seuil, il faut nécessairement, si sa productivité technique
ne diminue pas, soit que sa productivité économique se trouve
réduite par une évolution défavorable des prix des
produits ou des intrants agricoles, soit que le seuil de renouvellement, qui
est commandé par le niveau des salaires sur le marché du travail,
se trouve relevé, ou les deux à la fois.
Or, précisément, ces deux
phénomènes ont bien eu lieu, avec beaucoup d'ampleur, au cours du
dernier demi-siècle. Depuis 1950, en effet, les prix réels des
denrées agricoles ont très fortement baissé en tendance.
Cela provient du fait qu'au cours des cinq dernières décennies,
dans les pays développés, les gains de productivité
agricole ont été supérieurs à ceux des autres
secteurs. Par ailleurs, jusqu'aux années 80, dans ces mêmes pays,
le salaire réel des travailleurs peu qualifiés a augmenté,
du fait que les gains de productivité réalisés dans
l'ensemble de l'économie ont été affectés non
seulement à la rémunération et à l'accumulation du
capital, mais aussi pour une part à l'augmentation de la
rémunération du travail et du pouvoir
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d'achat. Il faut remarquer que ce double mouvement
d'abaissement des prix agricoles réels et de relèvement du seuil
de renouvellement des exploitations ne s'exerce pas seulement au
détriment des exploitations sous-équipées: il s'exerce
aussi, dans chaque région, au détriment des productions et des
combinaisons productives les moins rentables compte tenu des conditions
écologiques et économiques locales.
B. Les conséquences de la révolution
agricole
Au-delà de ces caractéristiques techniques et
économiques propres, la révolution agricole a aussi
impliqué toute une série de mutations connexes,
écologiques, démographiques, économiques et culturelles,
de grande envergure.
? Mutations écologiques.
La spécialisation a impliqué un immense
mouvement de redistribution spatiale et de regroupement par région des
grandes cultures ici, des herbages et des élevages là, de la
viticulture, des cultures légumières, florales ou autres, des
friches et des boisements ailleurs. Ainsi, les écosystèmes
cultivés d'aujourd'hui ne ressemblent guère aux
écosystèmes de polyculture/élevage d'autrefois, dans
lesquels chaque territoire villageois, et même chaque territoire
d'exploitation, était composé de terrains à usages
différenciés (terres à céréales et autres
cultures de plein champ, pâtures, prés de fauche, bois, jardins,
vignes, vergers, etc.), dont chacun supportait un peuplement
végétal et animal différent.
Les écosystèmes cultivés d'aujourd'hui
sont plus simples et plus uniformes: les champs de blé ou les champs de
maïs, ou bien les vignes, ou encore les pâturages et les troupeaux,
se succèdent parfois sans discontinuer sur des centaines de
kilomètres, et même les cultivars et les races utilisés
varient peu. Par ailleurs, mieux nourris et mieux protégés,
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cultures et élevages sont plus vigoureux et
généralement plus denses qu'autrefois.
Des difficultés économiques dans une
exploitation peuvent empêcher de maintenir la productivité des
ressources naturelles.
En contrepartie, la flore et la faune sauvages sont
considérablement appauvries (plus de chardons, de ravenelles, de
coquelicots, de bleuets, peu d'insectes, d'oiseaux et de rongeurs). L'usage de
fortes doses d'engrais et de produits de traitement, l'épandage massif
des déjections des gros effectifs d'animaux concentrés sous un
même toit, provoquent en certains lieux des pollutions minérales
et organiques, en particulier des pollutions des eaux de surface et des eaux
souterraines, et parfois même une altération des produits
alimentaires eux-mêmes (excès de nitrates dans les légumes,
pesticides sur les fruits, hormones et antibiotiques dans les viandes).
Les niveaux de concentration des activités et les
niveaux d'utilisation des intrants économiquement optimums, dans la
structure de prix relatifs qui a prévalu jusqu'à maintenant,
dépassent fréquemment les seuils de tolérance
écologique et de risque alimentaire socialement acceptables. Or, les
opérations de dépollution coûtent
généralement très cher à la collectivité,
alors que la limitation par voie réglementaire des pratiques, optimales
d'un point de vue microéconomique mais polluantes, réduit
nécessairement la productivité agricole. Produire un
environnement et des denrées de qualité répondant aux
nouvelles attentes de la société aura donc un coût, qu'il
faudra payer d'une manière ou d'une autre.
? Mutations démographiques.
Par ailleurs, le remplacement de la plus grande partie de la
main-d'oeuvre agricole par des machines, l'augmentation de la superficie par
travailleur et la réduction concomitante du nombre d'exploitations ont
généralement entraîné un exode agricole très
important, l'exode rural étant en outre alimenté par la
réduction des activités connexes (artisanat et commerce en amont
et en aval, et services publics). Ainsi, avec 100 à 200 ha
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par travailleur en grande culture, 200 à 1 000 ha en
élevage extensif, on aboutit, sans même compter les régions
de déprise complète, à des densités de population
agricole très faibles, inférieures à cinq habitants et
parfois même à un habitant par kilomètre carré, ce
qui rend très difficile le maintien des services (poste, école,
commerces, médecin, pharmacie) et de la vie sociale locale.
À l'opposé, il est des régions où
la spécialisation a conduit à des densités de population
agricole et rurale égales et parfois même très
supérieures à celles d'autrefois. Avec moins de 5 ha par
travailleur en vitiviniculture de qualité, et avec moins de 1 ha par
travailleur en cultures légumières sous serre ou en cultures
florales, on aboutit à des densités de population qui vont de
plusieurs dizaines à plusieurs centaines d'habitants par
kilomètre carré.
? Mutations économiques.
Les gains de productivité résultant de la
révolution agricole ont été si énormes qu'ils ont
permis de libérer la grande majorité de la main-d'oeuvre
précédemment employée dans l'agriculture. Celle-ci a
fourni les gros bataillons de travailleurs nécessaires à
l'industrie et aux services en plein essor durant les 30 ans de
l'après-guerre. Depuis le milieu des années 70, par contre, la
croissance économique se ralentissant, la poursuite de l'exode agricole
a contribué, entre autres, à gonfler le chômage. D'un autre
côté, les gains de productivité, agricoles et autres, ont
permis la réduction du temps de travail, l'abaissement de l'âge de
la retraite et l'allongement de la scolarité. Finalement, dans les pays
développés, une population agricole active réduite
à moins de 5 pour cent de la population active totale suffit à
nourrir toute la population.
? Mutations culturelles.
Comme les nouveaux moyens de production sont, dans une large
mesure, mis au point et produits hors des exploitations agricoles et de leur
environnement immédiat, dans des organismes de
recherche-développement
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et dans des entreprises industrielles et de services
relativement concentrées, la formation des agriculteurs et des autres
travailleurs agricoles ne passe plus seulement par l'apprentissage à la
ferme, mais elle est de plus en plus tributaire des systèmes de
formation et d'information techniques et économiques, publics ou
privés. Les patrimoines culturels ruraux, autrefois localement produits
et transmis, cèdent la place à une culture générale
assez uniforme, diffusée par l'école et par les médias12
(M. Mazoyer. 1999).
Ces vastes mutations écologiques,
démographiques, économiques et culturelles montrent à quel
point la révolution agricole a aujourd'hui triomphé dans les pays
développés. Mais, si on porte le regard plus loin, on voit qu'il
n'en va pas de même dans les pays en développement. Certes, la
moto mécanisation, les variétés et les races à haut
rendement potentiel, les engrais, les aliments concentrés pour le
bétail, les produits phytosanitaires et la spécialisation ont
aussi pénétré dans ces pays, mais le plus souvent de
manière très limitée et incomplète.
II.2.2 Visions de la RDC sur la mécanisation
agricole
Le secteur agricole est en pleine mutation à travers la
mécanisation, le désenclavement des petits producteurs et
l'augmentation de la surface moyenne des terres cultivables. La
mécanisation agricole est l'une des réponses que l'Etat congolais
apporte à la question de l'amélioration des rendements et de
l'investissement public, le gouvernement prend la mesure des limites des
operateurs et producteurs congolais, l»objectif étant de rendre
compétitive l'agriculture nationale et renouer avec l'autosuffisance
alimentaire.
a. Vision de la RDC pour un développement
durable du secteur agricole
La lutte contre la pauvreté passe essentiellement par
la relance du secteur agricole, auquel on reconnaît, une capacité
de création d'emplois que l'on ne retrouve pas dans les autres secteurs.
En effet, il est démontré qu'une augmentation de 10 % de la
production agricole peut se traduire par une diminution de 7 % du nombre de
personnes vivant sous le seuil de la pauvreté. Par la relance du secteur
agricole, le Gouvernement entend créer des richesses en milieu rural par
une agriculture compétitive reposant sur la
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promotion de petites et moyennes entreprises agricoles,
d'élevage et de pêche animées par des professionnels. Il
s'agit d'opérer une transformation structurelle du secteur agricole. Une
telle mutation ne peut être obtenue que par:
· Une recherche agricole à grande échelle;
· La diffusion des innovations technologiques
respectueuses de l'environnement;
· L'affectation des budgets adéquats dans le
contexte de la décentralisation;
· La mise en oeuvre du plan de restructuration des
services du Ministère de l'Agriculture et du Développement
Rural;
· La promotion des systèmes financiers
adaptés à la nature des activités du secteur agricole;
et
· L'expansion de l'infrastructure publique dans le but
de viabiliser les sites de production.
La vision ci-dessus est en cohérence avec la vision
25/26 du Document de Stratégie de Croissance et de Réduction de
la Pauvreté (DSCRP).
b. Objectif de la Note de Politique Agricole
L'objectif global visé par la mise en oeuvre de la
Note de Politique Agricole est de contribuer à la réalisation de
la sécurité alimentaire. Cet objectif rejoint les
préoccupations du Gouvernement; il est aussi conforme au premier
Objectif du Millénaire pour le Développement (OMD). Il s'agit de
réduire de 50 % le nombre de personnes souffrant de la malnutrition,
d'ici 2015. L'on vise ainsi un développement agricole durable,
susceptible de sauvegarder le patrimoine productif, lequel constitue le socle
de la relance de l'économie nationale.
c. Quant aux objectifs spécifiques
Il se réfère aux contraintes identifiées
lors de l'examen du secteur agricole. A cet égard, les objectifs
spécifiques suivants sont visés:
· Améliorer l'accès aux marchés et
la valeur ajoutée des productions agricoles;
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· Améliorer la productivité du secteur
agricole: production vivrière, horticole et légumière,
halieutique et d'élevage;
· Promouvoir des systèmes financiers
décentralisés qui s'adaptent à la nature des
activités du secteur agricole;
· Renforcer les capacités techniques et
organisationnelles des institutions publiques et privées d'appui
à la production agricole.
d. Stratégie pour un développement
durable du secteur agricole
La réalisation des objectifs de la politique agricole
repose sur les stratégies d'ordre général et celles
d'ordre spécifique. Les principales stratégies d'ordre
général retenues sont:
· Maintien de la sécurité, respect des
lois, mise en oeuvre des mesures qui garantissent une concurrence loyale dans
tous les aspects de l'économie en général et en
particulier dans le secteur rural;
· Stabilisation de l'environnement
macro-économique;
· Réhabilitation et expansion de l'infrastructure
économique;
· Protection de l'environnement et de la base productive
afin de garantir aux générations futures une capacité de
production et de développement durables;
· Affectation d'une portion des recettes
générées par l'exploitation des ressources non
renouvelables, notamment minières, au développement du secteur
agricole, de façon à permettre au Gouvernement d'appliquer
aisément la déclaration de Maputo;
· Elaboration, adoption et application d'un code
agricole permettant une mise en valeur harmonieuse du territoire national;
· Actualisation de la loi foncière en vue de
sécuriser les investissements et de garantir une exploitation
rationnelle des ressources naturelles.
Concernant les stratégies spécifiques, le
Ministère de l'Agriculture a opté d'organiser la production
vivrière, animale et halieutique dans les bassins de production. Ces
bassins sont des entités logées dans les axes de
développement, caractérisées par un potentiel agricole
élevé, une densité suffisante de population et un
accès élargi aux marchés. Les stratégies de
développement du secteur agricole et rural pour la République
Démocratique
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du Congo, visant des résultats à court et moyen
terme seront, de façon prioritaire, mises en oeuvre dans ces zones, car
elles disposent d'un plus haut potentiel de croissance. Dans ce contexte et en
se situant dans la dynamique de la décentralisation, les
stratégies spécifiques s'articulent comme suit:
? Amélioration de l'accès aux marchés et aux
services connexes;
? Utilisation des technologies et des intrants agricoles
améliorés en vue d'accroître la productivité du
secteur agricole;
? Amélioration de l'accès aux services
financiers. Il s'agit d'appuyer des dispositifs de prêts à la
production agricole en vue de soutenir des activités à forte
valeur ajoutée. Ainsi, les agriculteurs pourraient accéder aux
crédits à l'exploitation permettant d'accroître
l'utilisation des engrais et des semences améliorées ainsi que
l'acquisition des équipements;
? Renforcement des capacités institutionnelles et des
ressources humaines;
? Renforcement de la bonne gouvernance. La mauvaise
gouvernance constituant un obstacle fondamental au développement global
de la République Démocratique du Congo et surtout au
développement du secteur agricole.
Les stratégies ci-dessus sont assorties d'actions
prioritaires. Il s'agit de:
1. Renforcer les capacités de production des petits
producteurs et des groupes vulnérables en leur facilitant l'accès
à des facteurs de production dans le court terme (saisons agricoles
prochaines) pour leur permettre de réduire les contraintes auxquelles
ils font face. Il s'agit de leur faciliter, par exemple, l'accès
à des semences de qualité, des boutures résistantes aux
maladies et insectes nuisibles ;
2. Améliorer les services agricoles de base,
l'infrastructure d'appui à la production et à la
commercialisation en vue de viabiliser les sites de production et de
réduire les pertes après récolte ;
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51
Tableau n°11 : Plan de
répartition des 700 tracteurs à travers les provinces
|
Province
|
Tracteurs prévus
|
Service National
|
Reste Province
|
|
Kinshasa
|
75
|
20
|
55
|
|
Bas-Congo
|
65
|
15
|
50
|
|
Bandundu
|
65
|
5
|
60
|
|
Equateur
|
50
|
10
|
40
|
|
Kasaï Occident.
|
60
|
-
|
60
|
|
Kasaï Orient.
|
60
|
10
|
50
|
|
Katanga
|
120
|
20
|
100
|
|
Maniema
|
45
|
-
|
45
|
|
Sud-Kivu
|
40
|
-
|
40
|
|
Nord-Kivu
|
40
|
-
|
40
|
|
Province Orient.
|
80
|
-
|
80
|
|
Total
|
700
|
80
|
620
|
Le Ministre de l'agriculture, 2009 (
www.rdc-agriculture.com)
3. Supprimer les entraves artificielles au commerce
intérieur tout au long de la chaîne alimentaire pour rattacher les
petits exploitants aux marchés; il s'agit de la suppression des
obstacles administratifs au transport et au commerce des facteurs de production
et des produits agricoles ;
4. En vue de sécuriser la fonction semencière
et attirer les investissements dans le secteur agricole, il convient
d'accélérer l'adoption, dans les meilleurs délais, de la
loi semencière et le Projet de loi portant Code Agricole ;
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52
5. Le financement du secteur agricole ne
bénéficie pas d'un financement susceptible de lui permettre de
jouer le rôle qui lu est reconnu dans le développement
économique et social. Il convient, à cet effet, de finaliser
l'élaboration du cadre de dépenses à moyen terme pour ce
secteur, de façon à doter le Gouvernement d'un outil de
programmation budgétaire à actionner à partir de
l'exercice 2010. Cet outil permettra ainsi au Gouvernement d'opérer des
alignements budgétaires qui prennent en compte la déclaration de
Maputo, à savoir consacré 10 % du budget de l'Etat au secteur
agricole ;
6. Appuyer le programme de décentralisation du
gouvernement par l'élaboration des programmes détaillés de
développement agricole et rural au niveau des provinces et la
préparation des études telles que la diversification des
filières d'exportations agricoles, le développement de la
production animale et de la pêche, la gouvernance foncière, la
promotion de l'intermédiation financière rurale et de la micro
entreprise en vue du renforcement de la sécurité alimentaire et
de combattre la pauvreté. Pour ce faire, une concertation et un
échange d'information entre les principaux acteurs du secteur devraient
s'opérer au sein des conseils agricoles provinciaux qui seront
installés dans le cadre de la décentralisation.
7. Mettre en place un système d'information agricole
et réaliser des études appropriées servant de base de
décisions pour les pouvoirs publics, le secteur privé et la
société civile ;
8. Trouver les mécanismes pour améliorer les
conditions de travail des fonctionnaires (encadreurs, enseignants, chercheurs :
salaires décents, équipements adaptés...) ; promouvoir et
renforcer les organisations professionnelles agricoles ; revitaliser les
écoles, universités et centres de formation dans les secteurs de
l'agriculture, de l'élevage, de la pêche, de l'industrie et de
l'artisanat, et la transformation agroalimentaire;
9. L'aide alimentaire devrait être adéquatement
ciblée; le Gouvernement et les partenaires devraient s'assurer que cette
aide n'ait pas un impact négatif sur la production et la consommation
agricole ;
10. Accélérer l'adoption du Code Agricole,
conçu sur le modèle du code minier. Ce document facilite un
accès équitable de tous les agriculteurs
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53
au capital foncier. Il permet de réduire le dualisme
entre la loi foncière et les us et coutumes et assure aussi la
protection de la propriété privée contre les vols et les
pillages.
En se situant dans la dynamique de la
décentralisation, les stratégies spécifiques suivantes
seront mises en oeuvre.
1. Amélioration de l'accès aux marchés
et aux services connexes. Il est admis que l'accès aux marchés
locaux, sous régionaux, régionaux et internationaux constitue des
sources de croissance. A ce titre, l'Etat s'emploiera à supprimer les
obstacles à la circulation routière et sur les voies d'eau
(fleuve Congo et différentes rivières). L'expansion des
infrastructures routières sera entreprise en vue de désenclaver
les bassins de production. Des réflexions seront organisées au
niveau local dans le but d'asseoir des mécanismes appropriés
permettant une gestion efficace et efficiente des infrastructures
routières. Un des paramètres qui garantissent l'accès aux
marchés est la compétitivité des produits. En vue de
procurer une grande valeur ajoutée aux différentes productions,
il sera envisagé l'organisation des centres de groupage, l'implantation
des unités de stockage, de transformation et de conservation des
productions agricoles et de pêche. Parallèlement à la mise
en place de différentes infrastructures ci-dessus, l'Etat appuiera la
promotion des systèmes d'information sur les marchés et les prix.
L'amélioration de l'accès aux marchés dépend dans
une large mesure, du dynamisme des acteurs impliquées dans la
réalisation des infrastructures y afférentes. Ainsi des dialogues
seront organisés entre les représentants de l'Etat, de la
société civile, du secteur privé et des
représentants des organisations à la base en vue d'opérer
des choix stratégiques les plus indiquées dans ce domaine. De
façon indicative, l'on pourra explorer les possibilités
d'accéder aux technologies simples, actuellement disponibles dans les
Pays d'Asie tels que les Philippines le Vietnam et autres.
2. Utilisation de techniques appropriées de production
et des intrants améliorées. Le choix à opérer vise
l'amélioration de la productivité du
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54
secteur agricole de façon durable. Dans ce domaine,
l'Etat après avoir ciblé les spéculations
stratégiques, est appelé à mettre en oeuvre des programmes
d'approvisionnement et de distribution des intrants en vue de soutenir la
production de ces spéculations. Il s'agit d'arrêter en
concertation avec les provinces, les objectifs de production et de terminer les
besoins, en outillage, en engrais, en semences et boutures
améliorées, en reproducteurs améliorés, en intrants
de pêche et d'aquaculture. A cette catégorie de besoins,
s'ajoutent ceux relatifs aux technologies appropriées, à savoir :
tracteurs, équipement de traction animale, motoculteurs, etc. La
maîtrise de l'eau par des aménagements hydro-agricoles augmente la
production de riz et des cultures maraîchères. Le Pays mettra
ainsi progressivement en valeur le potentiel d'irrigation dont il dispose et
qui est évalué à 4 millions d'hectares.
3. Amélioration de l'Accès au financement rural
et aux services connexes. Il s'agit d'appuyer des dispositifs de prêts
à la production agricole en vue de soutenir des activités
à forte valeur ajoutée. Ainsi, les agriculteurs pourraient
accéder aux crédits à l'exploitation ; ce qui permettre
d'accroître l'utilisation des engrais et des semences
améliorées ainsi que l'acquisition des équipements.
4. Renforcement des capacités institutionnelles et des
ressources humaines. Dans le souci de compléter le groupe des
stratégies n°2 le Gouvernement central, en concertation avec les
Gouvernements Provinciaux déterminera, pour chacune des
spéculations stratégiques les besoins en formation des ressources
humaines, à savoir : des chercheurs, des techniciens et des agents de
vulgarisation. Un programme de formation sera ainsi élaboré et
mis en oeuvre. A ce sujet, le Gouvernement pourra explorer les
opportunités qu'offrent le Pays (Universités, Institutions
supérieures d'Enseignement Agricole, centres de recherche agricole et
Initiatives privées), les Institutions régionales et celles des
Pays Asiatiques.
5. Amélioration de l'environnement des politiques et
renforcement de la bonne gouvernance. La bonne gouvernance élaboration
et mise en oeuvre de politiques publiques saines et de mesures destinées
à assurer l'efficacité, la transparence et la
responsabilité est un problème trans-
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55
sectoriel qui touche chaque aspect du développement
national. L'importance de la bonne gouvernance pour le développement
économique est largement reconnue depuis une décennie. La
mauvaise gouvernance est un obstacle fondamental pour le développement
global non seulement de la RDC, mais aussi et surtout du secteur agricole. Il
significatif que le Gouvernement de la 3ème République ait
annexé à son programme, adopté le 6 février 2007,
un « contrat de bonne gouvernance ».
Les actions prioritaires
Dans le contexte actuel de la crise alimentaire, il est
indiqué d'entre prendre les actions prioritaires suivantes :
1. Renforcer les capacités de production des petits
producteurs et des groupes vulnérables en leur facilitant l'accès
à des facteurs de production dans le court terme (saisons agricoles
prochaines) pour leur permettre de réduire les contraintes auxquelles
ils font face. Il s'agit de leur faciliter, par exemple, l'accès
à des semences de qualité, des boutures résistantes aux
maladies et insectes nuisibles ;
2. Améliorer les services agricoles de base,
l'infrastructure d'appui à la production et à la
commercialisation en vue de viabiliser les sites de production et de
réduire les pertes après récolte ;
3. Supprimer les entraves artificielles au commerce
intérieur tout au long de la chaîne alimentaire pour ;
4. Favoriser par un cadre législatif et
réglementaire pour l'émergence d'un secteur privé
compétitif, capable de prendre en charge certaines tâches
autrefois dévolues au Ministère de l'Agriculture (distribution
des intrants et semences, mécanisation agricole...) ;
5. Appuyer le programme de décentralisation du
gouvernement par l'élaboration des programmes détaillés de
développement agricole et rural au niveau des provinces et la
préparation des études telles que la diversification des
filières d'exportations agricoles, le développement de la
production animale et de la pêche, la gouvernance foncière, la
promotion de l'intermédiation financière rurale et de la micro
entreprise en vue du renforcement de la sécurité alimentaire et
de la réduction de la pauvreté ; Pour de faire, une concertation
et un échange d'information entre les
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56
principaux acteurs du secteurs devrait s'opérer au sein
des conseils agricoles provinciaux qui seront installés dans le cadre de
la décentralisation ;
6. Mettre en place un système d'information agricole
et réaliser des études appropriées servant de base de
décisions pour les pouvoirs publics, le secteur privé et la
société civile ;
7. Trouver les mécanismes pour améliorer les
conditions de travail des fonctionnaires encadreurs, enseignants, chercheurs
(salaire décent, équipements adaptés...); promouvoir et
renforcer les organisations professionnelles agricoles ; revitaliser les
écoles, universités et centres de formation dans les secteurs de
l'agriculture, l'élevage, la pêche, l'industrie et l'artisanat de
transformation agro- alimentaire ;
8. Respecter les accords de Maputo (SADC) : consacrer 10 % du
budget de l'Etat au secteur agricole. Par ailleurs, les bailleurs de fonds se
sont également engagés (table ronde agricole nationale du 19-20
mars 2004) à consacrer au développement rural, en RDC, 10 % de
leur budget ;
9. Compte tenu des potentialités agricoles du pays, il
est indiqué de passer des actions d'urgence au développement
structurel (abandonner les politiques à court terme de dons d'intrants,
réserver l'assistance humanitaire aux seules populations
déplacées, inciter les agences d'aide alimentaire à
acheter les vivres de première nécessité en RDC...) ;
10. L'aide alimentaire devrait être adéquatement
ciblée ; le Gouvernement et les partenaires devraient s'assurer que
cette aide n'ait pas un impact négatif sur la production et la
consommation agricole
11. Elaborer un code agricole spécifique, notamment
sur le modèle du code minier, avec un accès automatique à
tous les agriculteurs. Il est indispensable de réduire le dualisme entre
la loi foncière et les us et coutumes, par la vulgarisation de la loi
sur le terrain et son application concertée. Il s'agit aussi d'assurer
la protection de la propriété privée contre les vols, les
pillages et violations foncières.
II.2.3 Situation agricole dans le Kivu/Rutshuru
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57
L'agriculture est la base fondamentale du développement
du territoire de Rutshuru, de la province et de la RDC en
générale. Elle nécessite un accompagnement minutieux pour
sa promotion. C'est pourquoi il faut une politique agricole
élaborée avec la participation de toutes les parties prenantes en
vue d'asseoir une agriculture qui soutient le développement.
Depuis mai 2009, la population de Goma assiste à
l'arrivée des tracteurs destinés à la mécanisation
agricole de la province. Déjà, lors du défilé du 30
juin 2009, 40 tracteurs ont été présentés à
la Foire Agricole de Goma (FAGOP). Ces derniers sont distribués dans
l'optique de matérialiser la relance de l'agriculture afin de contribuer
à la réalisation de la sécurité alimentaire et
à la lutte contre la pauvreté. Ces tracteurs sont destinés
aux sites disposant des aptitudes nécessaires pour rentabiliser leur
usage, et leur gestion a été confiée à des
attributaires professionnels de la filière semencière, à
des structures à vocation autogestionnaires (coopératives,
organisations paysannes, ONGD, etc.), à des grands fermiers
disposés à répondre aux demandes des tiers, à des
organisations confessionnelles et à des entreprises agroalimentaires qui
s'orientent vers la production vivrière. Ces différentes
catégories d'attributaires ont soumis leur demande au comité de
pilotage de la mécanisation agricole mis en place par le conseil
consultatif provincial(CCP) qui, dans un premier temps, a reparti les tracteurs
aux organisations ci-dessous réparties par territoire :
? Beni : VAD/Nobili(1), LOFEPACO(2), APADER(1), APAV(1),
UCG(1), ISDR/Beni (1), soit 9 tracteurs ;
? Lubero: ITAV/Butembo (1), CAPSA/Luotu (1), APETAMACO(2),
soit 4 tracteurs ;
? Rutshuru: UVDS(1), COOCENKI(1), CEDERU/Kibututu(2),
CAPSA/Kahunga(1), ASMADI, BPD/Nyamilima(1), TPD(1), soit 7
tracteurs ;
? Masisi: ACOOGENOKI (1), CAGEL (1), UPADERI(1), soit 3
tracteurs ;
? Walikale: GEAD (2), Espace Montagnard(1), SDD/8ème
CEPAC/Pinga(1), CAPSA/Chambucha(1), soit 5 tracteurs.
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Ces tracteurs sont soumis à un contrat programme
saisonnier de 250 ha, qui regroupera les producteurs et productrices dans un
bassin de production autour d'une filière porteuse, c'est-à-dire
une culture à haut rendement pouvant rentabiliser la mécanisation
agricole. Une formation a été organisée à Goma par
le Ministère provinciale de l'Agriculture à l'intention des
tractoristes et des gestionnaires des organisations
sélectionnées, sur la maintenance des tracteurs, la gestion du
charroi et la politique nationale de mécanisation agricole. La remise
des tracteurs s'est faite après leur essai en champs à Luhonga
à une trentaine de kilomètres de Goma.
Les tracteurs sont en train d'être distribués
dans les différents sites, où ils sont bien accueillis par les
Conseils Agricoles Ruraux de Gestion (CARG) qui vont en assurer le suivi, fixer
et publier les frais de participation, décider de l'ouverture d'un
compte bancaire où seront rassemblés les frais de participation,
ainsi que de l'affectation des recettes réalisées selon les
grandes rubriques suivantes : paiement de l'équipage, carburant et
lubrifiant, maintenance, fonds de réserve, etc.
Les attributaires feront régulièrement rapport
aux CARG sur les réalisations et les impacts de ce nouveau programme.
Une sensibilisation doit encore être réalisée afin
d'organiser les filières agricoles autour des tracteurs.
La participation du Gouvernement central, mais aussi du
provincial, ainsi que celle des attributaires dans le démarrage de ce
programme doit être saluée.
Cette agriculture sera le moteur du développement des
autres secteurs économiques notamment l'industrie et la
commercialisation pour fournir suffisamment d'emplois ; mais à l'heure
actuelle elle occupe une grande partie de la population sans influencer
significativement les paramètres macro économiques.
Cette situation interpelle toute conscience enfin qu'un
changement positif soit provoqué et soutenu pour permettre le
déclenchement d'une nouvelle ère qui prend en compte la
diversité et considère les apports de tout un chacun comme une
potentialité à transformer en richesse. Il faut
forcément
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impliquer toutes les forces et énergies dans une
politique qui se voudra équilibrée et encourageant les
innovations. Les partenaires au développement accompagneront la
formulation et la mise en place de plan de développement
décentralisé et selon la constitution.
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60
Tableau n°12 : tableau synoptique de
l'évolution de la production agricole à Rutshuru de 2008 à
2009
|
N°
|
Culture vivrières
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
|
Superficie
|
Tonne
|
Superficie
|
Tonne
|
Superficie
|
Tonne
|
Superficie
|
Tonne
|
|
1
|
Manioc
|
11668
|
128621
|
16644
|
59016
|
19896
|
72284
|
19896
|
79284
|
|
2
|
Pomme de terre
|
6171
|
35208
|
2997
|
10066
|
4408
|
25153
|
4408
|
35253
|
|
3
|
Patate douce
|
5420
|
60756
|
5511
|
10774
|
4382
|
66294
|
4382
|
69017
|
|
4
|
Igname
|
2017
|
29684
|
126
|
3980
|
126
|
3982
|
126
|
1058
|
|
5
|
Colocase/ taro
|
2017
|
16970
|
12932
|
62622
|
4369
|
57479
|
4368
|
68807
|
|
6
|
Haricot
|
49280,8
|
12431
|
61516
|
57401
|
6182
|
58492
|
61981
|
78093
|
|
7
|
Arachides
|
1405
|
172
|
5616
|
5052
|
4946
|
2626
|
4044
|
42462
|
|
8
|
Soja
|
14790
|
8
|
4003
|
4244
|
15140
|
25163
|
658
|
267
|
|
9
|
Petit pois
|
673
|
16
|
713
|
228
|
814
|
261
|
658
|
267
|
|
10
|
Maïs
|
28836
|
426
|
21050
|
43050
|
51470
|
75081
|
51670
|
541485
|
|
11
|
Riz/Paddy
|
15400
|
-
|
3138
|
3125
|
3125
|
3125
|
136925
|
541485
|
|
12
|
Sorgho
|
17786
|
5
|
28439
|
76092
|
22950
|
56117
|
26952
|
58360
|
|
13
|
Bananiers
|
9040
|
23040
|
18984
|
117227
|
7096
|
46985
|
10000
|
20796
|
|
14
|
Huile de palme
|
|
|
228
|
19416
|
236
|
19682
|
223
|
20600
|
|
15
|
Canna à sucre
|
|
|
1174
|
16272
|
898
|
1614
|
1068
|
16020
|
Source : IPAPEL rapport annuelle (2008, 2009,
2010 et 2011).
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61
CHAP.III : PRESENTATION ET DISCUSSION DES RESULTATS DE
L'ENQUETE
III.1. PRESENTATION DE L'ENQUETE
III.1.1. Définition
Selon le petit « LAROUSSE » illustre l'enquête
comme étant une étude d'une question réunissant des
témoignages, des expériences et des documents. L'enquête
que nous avons menée dans la cité de Kiwanja concernait l'impact
socio-économique la mécanisation agricole.
III.1.2. Objectifs de l'enquête
Notre enquête sur terrain a comme objectifs :
- Vérifier notre hypothèse face aux
réalités pratiques du terrain ;
- Apprécier le système agricole dit
mécanisé ;
- Aider chaque cultivateur à bien évaluer son
investissement dans la
mécanisation agricole ;
- Déterminer et analyser les avantages et
conséquences qui s'y
rapportent ;
- Proposer des solutions durables à des problèmes
lies à cette
mécanisation a travers quelques stratégies.
III.1.3 Démarche et outils de l'enquête
a) Questionnaire
Il nous a servi d'outil important pour la conception des
questions auxquelles devraient répondre les différents
cultivateurs de la cité afin de recueillir leurs avis sur l'impact
socio-économique de la mécanisation agricole dans leur milieu.
Pour ce faire, nous avons tenu compte des avis des
cultivateurs ayant mécanisé leurs champs pour aboutir aux
objectifs fixés par notre étude.
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62
b) Observation
Nous avons observé les différents
problèmes que traversent les cultivateurs dans la mécanisation de
leurs champs. Cet outil nous a permis de recueillir des données par
simple observation.
c) Interview
Cette technique nous a permis de nous entretenir oralement
avec nos enquêtés en vue de recevoir d'eux les informations
relatives à l'accès aux engins agricole. La question a
été posée dans le but d'avoir des connaissances sur un
fait.
d) Dépouillement
Le dépouillement est une opération qui consiste
à analyser les phénomènes observés les informations
récoltées en suivant un certain ordre d'interprétation que
soit exemple d'ambigüité. Dans la recherche scientifique,
après avoir récolté les données, le chercheur
intelligible doit organiser ces données (informations reçues)
afin de les rendre plus intelligibles aussi pour d'autres purement
scientifique. C'est pour cela que nous avons fait le pointage des
résultats d'une question à une autre. Les tableaux ci-dessous
constituent la synthèse de considération de 380 personnes
interrogées dans la cité de Kiwanja, il n'y avait que 17
questions en tout, pour aboutir aux buts.
III.1.4. Population d'étude et la taille de
l'échantillon
a. Population : Pour L. D'HINNUNT, la
population c'est l'ensemble des éléments parmi lesquels on aurait
pu choisir l'échantillon c'est-à-dire l'ensemble des
éléments qui possèdent les caractéristiques qu'on
veut observer. Ces caractéristiques ont des traits communs qui sont en
fait des paramètres d'appréciations.
b. Echantillonner : C'est choisir un petit
nombre d'individus appartenant au groupe de manière que l'on puisse
valablement affirmer que les caractéristiques observées sur ce
petit nombre d'individus sont représentatives du groupe.
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c. Echantillon : Est un groupe d'individus
ou d'objets qui sont supposés représenter l'ensemble de tous les
individus ayant les caractéristiques communes.
d. Echantillon : G. DE LANSHEERE :
définit l'échantillon comme un moyen de choisir un nombre
limité d'individus, d'objets ou d'événements dont
l'observation permet de tirer des conclusions appréciables à la
population totale à un certain degré de confiance.
Pour le cas d'espèce, la population
enquêtée a été tirée dans 3 quartiers
constituant la cité de Kiwanja située dans le groupement de
Bukoma en collectivité de Bwisha, territoire de Rutshuru, Province du
Nord-Kivu en République Démocratique du Congo.
Pour ce qui concerne la détermination de
l'échantillon représentatif, plusieurs procédures
universelles à utiliser sont reconnues. Nous nous sommes
référés à la table d'échantillon de
LUNCH cité par (2011). Cette table stipule que
·Quand l'univers d'étude est inferieur ou égal
à 100 000 individus, on déduit à un échantillon de
10% avec une marge d'erreur de 5%· en utilisant la formule
suivante :
N Z2 p (1-p)
n =
Nd2+Z2 p (1-p)
N Z2 p.q
n =
Nd2 + Z2 p.q
n = taille de l'échantillon
N = population totale (10%)
Z = confiance statistique(1,96)
p = estimation statistique (0,5)
q = (1-p)
d = marge d'erreur (5% ou 0,05)
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64
Etant donné que la population totale de la Cité de
Kiwanja est de 67582 habitant, estimant que 50% soit
33791habitant de la population est majeure, avons
procédés comme suit pour trouver la taille de
l'échantillon : 33791 x (1,96)2 x 0,5 x 0,5
n =
33791 x (0,05)2 + (1,96)2 x 0,5 x 0,5
n = 379,8 qui nous donne 380 après
arrondissement par excès.
III.2. ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS DE
L'ENQUETE
Nous nous sommes intéressés sur les
différentes questions posées dans le questionnaire et leurs
réponses en vue d'analyser et interpréter les résultats.
Pour arriver à une interprétation scientifique de nos
données nous
nous sommes servis de cette formule. =%
- Fréquence ou effectif : c'est le nombre des fois
qu'apparaît une
même réponse ;
- N c'est le nombre total de la population
enquêtée
- % c'est le pourcentage obtenu après calcul
Les résultats de notre enquête sont regroupés
dans les tableaux suivants :
1. Identification des enquêtés
Tableau n°13 : Répartition des
enquêtés selon le sexe
|
Sexe
|
Fréquence
|
%
|
|
Masculin
|
36
|
36
|
|
Féminin
|
64
|
64
|
|
Total
|
100
|
100
|
Source : Notre enquête juillet 2012
Commentaire : Ce tableau nous montre qu'il y a 64%
d'enquêtés de sexe féminin qui ont contribué
à notre échantillon d'étude contre 36% de sexe masculin.
Cela est dû au fait que dans nos communautés respectives sont
surtout les femmes qui s'occupent des travaux champêtres tandis que les
hommes s'y intéressent moins.
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65
Tableau n°14 : Répartition
d'enquêtés par Etat-civil
|
Question
|
Réponses
|
Fréquence
|
%
|
|
Quel est votre
|
Marié (e)
|
38
|
38
|
|
Etat civil ?
|
Veuf (e)
|
11
|
11
|
|
Célibataire
|
4
|
4
|
|
Divorcé (e)
|
17
|
17
|
|
Séparé (e)
|
20
|
20
|
|
Total
|
100
|
100
|
Source : Notre enquête juillet 2012
Commentaire : Il ressort de ce tableau que le nombre de
mariés est très élevé soit 38% soit 38 sur 100 de
personnes enquêtées, 17% de la population ciblée sont veuf
(ve), 20% sont divorcé (e), 11% sont célibataire et 4% sont
séparé.
Tableau n°15 : Profession
exercée
|
Question
|
Réponses
|
Fréquence
|
%
|
|
Quelle est la
|
Cultivateur
|
66
|
66
|
|
profession que
vous exercez
|
Commerçant et
cultivateur
|
11
|
11
|
|
dans votre vie
courante ?
|
Enseignant et
cultivateur
|
23
|
23
|
|
Total
|
100
|
100
|
Source : Notre enquête juillet 2012
Commentaire : Le tableau ci-haut tracé nous signale que
66% de la population cible s'occupe de l'agriculture principalement, 23%
représente la couche d'enseignant cultivateurs et 11% représente
les commerçants cultivateurs.
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+243 997 187 866
66
Tableau n°16 : Tranche d'âge des
enquêtés
|
Question
|
|
Réponses
|
Fréquence
|
%
|
|
Quel
|
âge
|
avez-
|
Entre 18 et 25 ans
|
12
|
12
|
|
vous ?
|
|
|
Entre 26 et 35 ans
|
23
|
23
|
|
|
|
Entre 36 et 45 ans
|
50
|
50
|
|
|
|
46 ans et plus
|
15
|
15
|
|
|
|
Total
|
100
|
100
|
Source : Notre enquête juillet 2012
Commentaire : Au vue de ce tableau, il convient de
préciser que l'âge de 50% de nos enquêtés soit 50
personnes varient entre 36 et 45 ans, 23 personnes soit 23% entre 26 et 35 ans,
15% soit 15 personnes entre 46 ans et plus et 12% soit 12 personnes entre 18 et
25 ans.
Tableau n°17 : Tranche d'âge des
enquêtés
|
Question
|
Réponses
|
Fréquence
|
%
|
|
Quel est votre
|
Sans niveau
|
4
|
4
|
|
niveau d'étude ?
|
Etude primaire
|
8
|
8
|
|
Etude secondaire et humanité
|
48
|
48
|
|
Etude supérieure et universitaire
|
40
|
40
|
|
Total
|
100
|
100
|
Source : Notre enquête juillet 2012
Commentaire : Ce tableau stipule que sur 48 personnes
enquêtés, 50% soit 48 personnes ont un diplôme d'Etat, 4%
soit 4 personnes sont sans niveau donc leur niveau d'étude est mal
défini, 40% soit 40 personnes ont un diplôme de gradué ou
de licencié et 8% soit 8 personnes n'ont qu'un certificat de fin
d'étude primaire.
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67
2. Question proprement dites
Tableau n°18 : Possession de champ
|
Question
|
Réponses
|
Fréquence
|
%
|
|
Avez-vous un
|
Oui
|
100
|
100
|
|
champ à
|
Non
|
0
|
|
|
cultiver ?
|
Total
|
100
|
100
|
Source : Notre enquête juillet 2012
Commentaire : Ce tableau montre que tous nos
enquêtés ont chacun un champ où il pratique
l'agriculture.
Tableau n°19 : Mode d'acquisition de
terrain
|
Question
|
Réponses
|
Fréquence
|
%
|
|
Comment l'avez-
|
Par location
|
53
|
53
|
|
vous obtenu ?
|
Champ familial
|
39
|
39
|
|
Champ privé
|
8
|
8
|
|
Total
|
100
|
100
|
Source : Notre enquête juillet 2012
Commentaire : 53 personnes soit 53% de nos enquêtés
louent le champ qu'ils exploitent pour une saison culturale, 39
enquêtés soit 39% exploitent le champ familial et 8 personnes soit
8% exploitent leurs champs privés. Tableau n°20 :
Type d'exploitation
|
Question
|
Réponses
|
Fréquence
|
%
|
|
Comment
|
Mécaniquement
|
27
|
27
|
|
l'exploitez-vous ?
|
Traditionnellement
|
73
|
73
|
|
Total
|
100
|
100
|
Source : Notre enquête juillet 2012
Commentaire : En analysant les donnes du tableau ci-haut
tracé, nous constatons que 27 agriculteurs soit 27% sur 100 cultivateurs
pratiquent la mécanisation agricole sur leur terrain d'exploitation, par
contre 73 cultivateurs sur 100 soit 73% constituant la majorité de nos
enquêtés, continuent à cultiver traditionnellement leurs
champs.
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68
Tableau n°21 : Les outils utilisés en culture
traditionnelle (ceux cultivant traditionnellement)
|
Question
|
Réponses
|
Fréquence
|
%
|
|
Traditionnellement,
quels sont les
outils que vous
|
- Houe, machette,
hanche, pioche, râteau, etc.
|
42
|
57,5
|
|
utilisez dans vos
champs ?
|
- Houe, machette et hanche
|
8
|
10,9
|
|
- Houe et machette
|
15
|
20,5
|
|
- Houe
|
8
|
10,9
|
|
Total
|
73
|
100
|
Source : Notre enquête juillet 2012
Commentaire : Le tableau ci-haut tracé, en l'analysant
montre que 57,5% de nos enquêtés prouvent que les outils
traditionnellement utilisés dans la pratique agricole à Kiwanja
sont la houe, la machette, la hanche le pioche et le râteau, 20,5% disent
que la houe et la machette constituent les outils traditionnellement
utilisés en agriculture dans leur milieu, 10,4% montrent que la houe,
machette et hanche sont les outils utilisés dans les champs dans la
cité, enfin 10,4% n'utilisent que la houe comme outil pour cultiver
leurs champs.
Tableau n°22 : les outils utilisés dans la
mécanisation (tracteur) à Kiwanja
|
Question
|
Réponses
|
Fréquence
|
%
|
|
Quels sont les
|
La charrue seulement
|
8
|
29,6
|
|
outils utilisés
dans la
|
La charrue, la herse, et le semoir
|
15
|
55,5
|
|
mécanisation
|
La traction animale
|
0
|
|
|
agricole à
|
Autre : charrue et houe
|
4
|
14,8
|
|
Kiwanja
|
Total
|
27
|
100
|
Source : Notre enquête juillet 2012
Commentaire : Ce tableau montre que sur 27 usagés des
engins agricoles, 8 soit 29,6% affirment que la charrue est le seul outil
utilisé dans leurs champs lors des travaux de mécanisation
agricole en cité de Kiwanja, 15 soit
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69
55,5% par contre montrent que la charrue, la herse et le
semoir constituent les outils principaux utilisés dans leurs champs
comme engins et 4 soit 14,8% disent la charrue est souvent
complétée par la houe suite aux insuffisances de cette
dernière lors du labour. Quand à la traction animale, elle n'est
pas utilisée comme outil de la mécanisation dans la
cité.
Tableau n°23 : Accessibilité aux
engins
|
Question
|
Réponses
|
Fréquence
|
%
|
|
Avez-vous accès
|
Oui
|
27
|
100
|
|
aux engins ?
|
Non
|
0
|
|
|
Total
|
27
|
100
|
Source : Notre enquête juillet 2012
Commentaire : Nous constatons que le tableau ci-haut
tracé, indique à 100% que l'accessibilité des agriculteurs
aux engins est favorable pour tous. Tableau n°24 : Les conditions
d'accessibilité
|
Question
|
Réponses
|
Fréquence
|
%
|
|
Quelles sont les
conditions
requises pour
accéder aux
|
- Avoir au moins un ha comme champ et payement cash des frais
;
|
19
|
70,3
|
|
engins ?
|
-Payement d'avance ;
|
8
|
29,6
|
|
-Payement après
récolte et
|
0
|
|
|
- Gage
|
0
|
|
|
Total
|
27
|
100
|
Source : Notre enquête juillet 2012
Commentaire : Ici le tableau démontre a travers nos
enquêtés qu'il faut avoir au moins un terrain d'un ha et avoir
payé cash les frais exigés pour accéder aux engins tel que
prouvé par 19 personnes soit 70,3%, mais aussi avoir un ha comme terrain
plus le paiement de l'avance par rapport aux frais exigés par les
gestionnaires, prouver par 8 personnes soit 29,6%. A ce niveau, il n'y a pas
d'obstacle car ils ont accès.
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70
Tableau n°25 : La somme engagée aux
travaux
|
Question
|
Réponses
|
Fréquence
|
%
|
|
A combien revient le coût total des
|
De 100 à 250$
|
18
|
66,6
|
|
dépenses affectées dans les opérations
|
De 260 à 500$
|
9
|
33,3
|
|
mécaniques pour la production agricole
|
De 510 à 100$
|
0
|
|
|
par saison culturale et par ha ?
|
Total
|
27
|
100
|
Source : Notre enquête juillet 2012
Commentaire : Au vue de ce qui est présenté dans
le tableau ci-haut, 18 personnes enquêtées soit 66,6% nous disent
que le coût total affecté dans une opération
mécanique pendant une saison culturale par ha varie entre 100 à
250$, tandis que 9 personnes soit 33,3% répondant à la même
question démontrent qu'il varie entre 260 à 500$.
Tableau n°26 : Avantage de la mécanisation
agricole
|
Question
|
Réponses
|
Fréquence
|
%
|
|
Comparativement à la
pratique traditionnelle, celle mécanique est-elle
|
-Elle réduit le temps de travail et permet de vaquer
à d'autres occupations ;
|
23
|
85,1
|
|
avantageuse pour
|
-Elle augmente le rendement ;
|
1
|
3,7
|
|
vous ?
|
-Non, elle implique une charge
additionnelle des pratiques traditionnelles
|
3
|
11,1
|
|
Total
|
27
|
100
|
Source : Notre enquête juillet 2012
Commentaire : La mécanisation agricole est avantageuse
pour les cultivateurs, tel que démontré à 85,1% soit 23
agriculteurs sur 27 dans le tableau présenté dessus du fait
qu'elle réduit le temps de travail selon ces derniers et permet de
vaquer à d'autres occupations, une personne sur 27 soit 3,7% dit qu'elle
augmente le rendement et par contre 3 enquêtés soit 11,1% disent
qu'elle n'est pas avantageuse pour eux car elle implique une charge
additionnelle des pratiques agricoles traditionnelles.
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71
Tableau n°27 : La
rentabilité ou revenu
|
Question
|
Réponses
|
Fréquence
|
%
|
|
En termes de
revenu, les pratiques agricoles
|
-Elles permettent de couvrir les charges
d'exploitation agricole (investissement),
les besoins familiaux (alimentation, scolarité,
soins de sante) et d'épargner ;
|
15
|
55,5
|
|
mécanisées sont-elles rentables ?
|
-Elles permettent de couvrir les charges d'exploitation
agricole ainsi les besoins familiaux ;
|
9
|
33,3
|
|
-Non, nous parvenons seulement à
récupérer le coût de l'investissement
|
3
|
11,1
|
|
-Non, nous n'y gagnons rien car nous ne parvenons pas à
récupérer même les frais dépensés.
|
0
|
|
|
Total
|
27
|
100
|
Source : Notre enquête juillet 2012
Commentaire : 15 enquêtés soit 55,5% montrent
qu'en termes de revenu, cette pratique agricole est rentable du fait ils
parviennent à couvrir les charges d'exploitation agricole
(investissement), les besoins familiaux (alimentation, scolarité, soins
de sante) et d'épargner, 9 enquêtés soit 33,3%
démontrent que cette pratique permet à ce qu'ils puissent couvrir
les charges d'exploitation agricole ainsi les besoins familiaux sans
épargner, par contre 3 cultivateurs soit 11,1% montrent que la
mécanisation agricole n'est pas rentable par simple fait qu'ils
parviennent seulement à récupérer le coût de
l'investissement.
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72
Tableau n°28 : Les problèmes lies à la
mécanisation agricole
|
Question
|
Réponses
|
Fréquence
|
%
|
|
Quels sont les problèmes
que vous confrontez par
rapport à la
|
-Manque des pièces de rechange,
insuffisance des techniciens qualifiés localement
pour l'entretient et suivi des machines en cas de panes occasionnelles et
insuffisance d'espace culturale ;
|
9
|
33,3
|
|
mécanisation agricole ?
|
-Problèmes liés à l'inaccessibilité
aux
engins par manque de l'argent cash de location ou avance ;
|
7
|
25,9
|
|
-Insuffisance d'outil nécessaire tel que la charrue et
manque d'autres tels que la moissonneuse et le sarcleur ;
|
4
|
14,8
|
|
-La mauvaise gestion des tracteurs par
les responsables, favoritisme envers certains et injustice
envers les autres;
|
5
|
18,5
|
|
-Le coût très élevé des
opérations de la mécanisation, etc.
|
2
|
7,4
|
|
Total
|
27
|
100
|
Source : Notre enquête juillet 2012
Commentaire : 33,3% de nos enquêtés disent qu'il
y a manque des pièces de rechange, insuffisance des techniciens
qualifiés localement pour l'entretient et suivi des machines en cas de
panes occasionnelles et insuffisance d'espace culturale, 25,9% disent qu'il y a
problèmes liés à l'inaccessibilité aux engins par
manque de l'argent cash de location ou avance, 14,8% autres disent qu'il y a
problème d'insuffisance d'outil nécessaire tel que la charrue et
manque d'autres tels que la moissonneuse et le sarcleur, 18,5% disent qu'il y a
la mauvaise gestion des tracteurs par les responsables, favoritisme envers
certains et injustice envers les autres, enfin 7,4% soit 2
enquêtés montrent que le coût des opérations de la
mécanisation très élevé.
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73
Tableau n°29 : Suggestions pour une
mécanisation agricole durable
|
Question
|
Réponses
|
Fréquence
|
%
|
|
Par rapport aux problèmes
constates, que proposerez-vous pour la réussite
ou l'amélioration
de cette
|
-La sensibilisation et formation des
agriculteurs sur l'importance de la mécanisation
agricole, la formation des
techniciens qui vont chaque fois entretenir les machines et
de rendre
disponible les pièces de rechange localement ;
|
12
|
44,4
|
|
mécanisation
dans la cité de Kiwanja ?
|
-Augmentation et renforcement
d'équipement existant de préférence par
les machines modernes et adaptés au milieu ;
|
8
|
29,6
|
|
-Assurer le suivi de l'utilisation de ces machines par les
détenant car ils ont tendance à favoriser catégorie de
gens ;
|
4
|
14,8
|
|
-Equilibrer le coût de location des
machines adapté aux moyens du paysan et qu'il puisse
payer chaque fois une petite avance et le reste après récolte.
|
3
|
11,1
|
|
Total
|
27
|
100
|
Source : Notre enquête juillet 2012
Commentaire : 12 enquêtés soit 44,4% montrent
qu'il faut une sensibilisation et formation des agriculteurs sur l'importance
de la mécanisation agricole, la formation des techniciens qui vont
chaque fois entretenir les machines et de rendre disponible les pièces
de rechange localement, 8 enquêtés soit 29,6% : que l'on augmente
et renforce d'équipement existant de préférence par les
machines modernes et adaptés au milieu, pour 4 enquêtés
soit 14,8% : que l'on assure le suivi de l'utilisation de ces machines par les
détenant car ils ont tendance à favoriser catégorie de
gens et pour 3 enquêtés soit 11,1% qu'il ait équilibre du
coût de location des machines, adapté aux moyens du paysan et
qu'il puisse payer chaque fois une petite avance et le reste après
récolte.
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74
3. Discussion et interprétation des
résultats
Au cours de nos enquêtes effectuées dans 3
quartiers constituant la cité de Kiwanja située dans le
groupement de Bukoma en collectivité de Bwisha, territoire de Rutshuru,
Province du Nord-Kivu, sur le sujet : « Impact
socio-économique de la mécanisation agricole » nous
constatons que la majeure partie de la population du milieu vie principalement
de l'agriculture comme affirme le tableau n°15 , cependant seulement 27%
de cette population pratique la culture mécanisée selon le
tableau n°20 et malheureusement la production agricole reste insignifiante
par rapport à la demande et aux objectifs fixés par le
gouvernement lors du dispatching des engins.
Mais aussi nous avons remarqué que la culture que la
culture mécanisée est appréciée par les
usagés des machines du fait qu»elle réduit le temps de
travail et permet aux cultivateurs d'entreprendre d'autres occupations tel que
précise 23 cultivateurs sur 27 dans le tableau n°26 et permet
à 15 cultivateurs soit 55,5% de couvrir les charges d'exploitation
agricole ainsi que les besoins familiaux et d'épargner quelque somme
selon le tableau n°27. Ce qui affirme notre deuxième
hypothèse tout en infirmant la première.
4. Conclusion partielle
Au terme de l'enquête effectué dans la
cité de Kiwanja dans le cadre des recherches de notre travail de fin du
deuxième cycle sur : « Impact socio-économique de la
mécanisation agricole ».
Après la présentation, l'analyse et la
discussion des résultats de nos enquêtes menées, nous
affirmons objectivement que les stratégies d'adapter une meilleure
politique agricole axée sur l'amélioration des conditions de
travail, de gestion, la responsabilisation des agriculteurs des engins
agricoles seraient des mesures alternantes aux problèmes agricoles ainsi
que la formation et l'organisation de la communauté paysanne de Kiwanja
sur les questions du développement agricole, par les techniques
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75
durables; affirmant notre troisième par12
enquêtés soit 44,4% de cultivateurs soit la majorité nous
soutiennent dans le tableau dernier.
CHAPITRE IV : LES STRATEGIES POUR L'MELIORATION DE
L'AGRICOLE DANS NOTRE MILIEU D'ETUDE
IV.1. De l'accès à la terre en RDC
L'accès à la terre en RD CONGO est une des
questions à la une. En effet le problème se pose en termes de
gestion c'est-à-dire la propriété et de
responsabilité dans l'octroi du pouvoir de jouissance. Le dualisme se
vit dans le régime foncier avec d'une part la responsabilité
coutumière et d'autre part administrative. La gestion coutumière
de la terre dans l'oralité rend le cadre très complexe et
favorise la manipulation des parties contractuelles et la cupidité de
l'une ou l'autre partie qui peut vendre la terre sans que toutes s'y accordent
et cela engendre des conflits entre les chefs terriens et l'exploitant.
Le cadre législatif aussi complexe, les services
cadastraux et les tribunaux très coûteux et longues
procédures d'enregistrement ne facilitent pas l'accès aux
producteurs agricoles locateurs. La pression démographique et les
mouvements des populations viennent aggraver la situation dans la partie Est du
pays suite aux guerres successives qu'ont connus les pays des Grands Lacs, la
RDC étant le pays ayant présenté des possibilités
pour accueillir les réfugiés et leur permettre des conditions de
vie décentes, celles-ci est entrain de subir les conséquences qui
se soldent par une guerre. Dans les zones minières et d'exploitation du
bois, les intérêts des agriculteurs sont mis en jeu par le fait
que ces autres exploitants sont couverts par le code minier, code forestier et
les licences d'exploitation, des titres qui accordent peu ou pas
d'intérêts aux problèmes des agriculteurs rencontrés
dans le périmètre ou carré minier ou de bois
précieux. Dans d'autres endroits les pygmées s'intéressent
de plus en plus à l'agriculture étant donné que leur
milieu écologique est entrain d'être détruit par les
différentes catégories d'usagers des terres. Leurs
réclamations et revendications doivent être prises
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76
en compte dans la gestion des conflits fonciers. Il est
essentiel de rétablir leurs droits dans les écosystèmes
forestiers pour leur faciliter la vie et protéger cette catégorie
de la population menacée. Des conflits sont devenus permanents dans les
localités riveraines des parcs nationaux suite à la pression
démographique et la faible productivité des lacs envoisinant.
D'autre part, il n'existe pas de plan d'aménagement de
territoire. Ce qui crée des confusions dans les compétences des
gestionnaires. Eu égard à ce qui précède, la
société civile a tenté d'agir dans les limites de ses
compétences et des moyens humains, matériels et financiers dont
elle dispose mais ses efforts n'ont pas suffit étant donné que le
problème très institutionnel, nécessite aussi des
solutions qui engagent l'Etat. Des actions de réconciliation, de
sensibilisation de la population sur la loi foncière congolaise et la
gestion coutumière des terres en certains endroits, les tentatives de
glissement de la population par les églises et la décision
individuelle des producteurs, l'entreprise des activités
économiques non agricoles sont autant tentatives de solutions pas
forcément durables. L'adoption du Code agricole par le Gouvernement en
Septembre 2009, permet d'espérer la mise en place de comités
fonciers provinciaux qui prennent en compte les réalités de
chaque province, et l'adoption application de chartes foncières
locales.
Quelques alternatives :
? revisiter la loi foncière congolaise et
élaborer des édits pour une sécurisation des
producteurs.
? mettre en place une politique agraire tenant compte de la
dimension culturelle et coutumière et la protection des
communautés locales.
? accélérer le processus d'élaboration
des chartes foncières locales ;
? installer les commissions foncières provinciales et
locales, pour équilibrer les rôles du pouvoir coutumier et de
l'Etat, dans la gestion des terres, afin d'éviter l'acquisition
illégale des titres fonciers, Etablir une reconnaissance juridique d'un
contrat d'exploitation signé entre le terrien et le producteur dans les
limites lui reconnues.
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77
? révision des limites des aires
protégées et des divers codes forestier, minier et code agricole
pour une harmonisation des textes dans le respect des intérêts des
uns et des autres.
? développer le secteur industriel et les autres
activités para- agricoles comme l'élevage en stabulation, la
pêche, la pisciculture, l'apiculture, et l'artisanat pour l'absorption
d'une fraction de la population dans ces activités et dégonfler
ainsi l'agriculture.
? développer des programmes d'intensification agricole
favorisant l'exploitation des superficies réduites.
A. De la modernisation de l'agriculture
L'agriculture congolaise telle que menée actuellement
est un héritage
de la tradition. Basée sur une très faible
planification ; elle servait avant tout à l'autoconsommation
étant donné que les besoins vitaux étaient encore
limités et l'influence du modernisme ne se manifestait pas encore. A
l'époque la natalité était encore faible, scolarité
des enfants non préoccupante, sans opérations d'échanges
économiques avec l'étranger, etc.
L'agriculture étant reconnue depuis comme un secteur
économique sur lequel repose le développement, elle
nécessite d'être soutenue et modernisée pour qu'elle
contribue au revenu national.
Le renforcement et l'encadrement des filières avec une
identification des producteurs par spéculation et superficies
cultivées, sont nécessaires pour que les activités
agricoles soient menées en toute conscience pour une rentabilité
évidente. Le secteur agricole regorge des ressources humaines qui
fournissent un volume de travail insuffisant avec une faible production.
Des objectifs clairs à suivre avec des indicateurs
précis en ce qui concerne l'augmentation des superficies
emblavées, l'augmentation des rendements agricoles ; l'augmentation de
la plus value des productions, par la transformation, le stockage, le
conditionnement
La mécanisation agricole, la facilitation du
financement, l'organisation des marchés locaux et l'élimination
des tracasseries liées à l'exportation sont autant des pistes
d'amélioration.
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Pour moderniser l'agriculture, il faut faire d'elle une
activité intéressante c'est-à-dire
rémunératrice. Pour cela il est nécessaire de
réaliser ce qui suit :
· faire un état des lieux de l'agriculture dans
chaque province pour identifier les besoins d'accompagnement selon les
réalités contextuelles de chaque milieu. Une identification des
structures paysannes est aussi importante pour une planification selon les
avantages comparatifs dans les différents territoires et secteurs selon
leurs atouts ; consolidés en plans provinciaux
· une cartographie participative permettant une
meilleure répartition des terres (zonage agricole) par entité de
base, accompagnée d'une cartographie précise des actions des
partenaires techniques et financiers
· investir dans le secteur agricole selon ses besoins et
faire une planification axée sur les résultats..
· Renforcement des capacités institutionnelles et
économiques des structures étatiques et celles de la
société civiles impliquées dans l'accompagnement
agricole.
· le soutien à la bonne gouvernance qui permette
une collaboration étroite entre l'Etat et les producteurs a l'instar des
CARG qui viennent d'être installés, la protection de
l'environnement, amélioration de l'accès aux marche et
organisation des filières par spéculation en cours
(filières café- cacao). Une bonne collaboration, un partenariat
entre les agriculteurs et les universités pour la recherche et
l'accompagnement technique peut être fructueuse. Une recherche
agronomique dont les objectifs sont déterminés par les
organisations paysannes
· formation technique des producteurs dans des centres
spécialisés au niveau des collectivités et groupements,
des formations pratiques de type école aux champs qui répondent
aux besoins techniques des producteurs et favorisant l'accroissement de la
production dans des conditions écologiques.
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? création des champs écoles dans l'optique de
la production et non de démonstration. Ces centres seront dotes des
outils appropriés pour l'intensification agricole.
? intégration des sujets agricoles dans les formations
scolaires pour susciter chez les enfants l'intérêt d'entreprendre
dans l'agriculture, promouvoir des projets agricoles dans les écoles,
revoir les contenus de cours, former à l'entreprenariat
? organiser l'approvisionnement en intrants agricoles de
qualité et faciliter l'accessibilité par les producteurs au
matériel adapté et allégeant leur travail.
? Organiser les filières vers les marchés
cibles, le transport des produits, l'amélioration des systèmes de
conditionnement et transformation des produits agricoles.
? promouvoir les pratiques d'une agriculture
respectueuse de l'environnement pour sa rentabilité et sa
durabilité et compte tenu de l'enjeu du réchauffement climatique
qui se précise (agroforesterie).
B. De l'encadrement de la jeunesse en milieu rural, en
RDC
Dans le secteur agricole L'encadrement des jeunes dans le
secteur agricole est une des pistes qui peuvent aider le pays à sortir
de la crise alimentaire. Les jeunes disposent d'atouts indéniables ;
comme la force physique, le goût de l'argent dans leurs activités,
les capacités d'apprentissage, la volonté de présenter un
travail bien soigné, le besoin de faire la différence dans les
initiatives... Les projets d'encadrement agricoles dans les écoles
suscitent de l'engouement de la part des jeunes et doivent être
encouragés, comme les activités agricoles de colonies de vacances
en vue de payer le minerval.
L'agriculture devient de plus en plus modernisée avec
la mécanisation et le pays s'ouvre progressivement aux pays
étrangers avec beaucoup de possibilités d'échanges
commerciaux avec des productions plus diversifiées, chose qui
intéresse les jeunes et leur procurant un revenu. Les jeunes
préfèrent les activités qui rapportent rapidement.
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C .De l'encadrement de la jeunesse en milieu rural, en
RDC
Dans le secteur agricole, l'encadrement des jeunes dans le
secteur agricole est une des pistes qui peuvent aider le pays à sortir
de la crise alimentaire. Les jeunes disposent d'atouts indéniables ;
comme la force physique, le goût de l'argent dans leurs activités,
les capacités d'apprentissage, la volonté de présenter un
travail bien soigné, le besoin de faire la différence dans les
initiatives...
L'agriculture devient de plus en plus modernisée avec
la mécanisation et le pays s'ouvre progressivement aux pays
étrangers avec beaucoup de possibilités d'échanges
commerciaux avec des productions plus diversifiées, chose qui
intéresse les jeunes en leur procurant un revenu. Le milieu rural est
dépourvu de beaucoup de choses et représente un marché
potentiel important ; le développement des activités artisanales
(et l'organisation du marché de ces produits) peuvent être
encouragées pour absorber une portion des jeunes dans ces
activités et lutter ainsi contre l'oisiveté et la pauvreté
en milieu rural. Les activités ayant train a l'amélioration de
l'habitat, l'alphabétisation fonctionnelle, la menuiserie, des
activités de couture, de fabrication des objets d'art, la forge, la
tannerie et maroquinerie, la mécanique... sont tant d'activités
et services que les jeunes peuvent entreprendre, et que la population rurale
(et urbaine) peut consommer pour son bien être.
D. De la prise en compte la dimension genre dans la
politique agricole de la RDC.
La prise en compte de l'approche genre dans la politique
agricole repose sur 3 dimensions principales pour un changement profond
et une transformation dans les normes et les pratiques
qui gèrent la société congolaise tout
entière étant donnée que notre façon de penser et
d'agir les hommes envers les femmes et vice versa n'a pas accordé
d'intérêt sur les valeurs de l'égalité des chances
et de l'équité pour un développement durable. Partout les
femmes ont été discriminées d'une façon ou d'une
autre et on ne lui reconnaît pas une considération égale
à celle de son homologue masculin ni sa participation dans les
activités de développement au sein du
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ménage comme dans toute la communauté en tant
que mère qui donne la vie aux hommes et aux femmes, comme épouse
et conseillère de son mari, en tant que citoyenne du pays ayant des
droits et des devoirs envers son pays. Elle est une actrice importante qui
nécessite d'être soutenue dans ses initiatives et assainir ses
conditions de travail pour qu'elle produise mieux et bénéficie
des résultats de son travail. Les femmes étant une
catégorie majoritaire dans la population (plus ou moins 52 %), celles-ci
ont une force de frappe dans les initiatives de développement et il est
difficile de mener des activités sans tenir compte de leurs besoins et
de leur participation.
La RDC étant en phase de réforme ou
restructuration, tous les décideurs sont appelés à saisir
cette opportunité pour réorienter les politiques dans le sens du
respect du contenu de notre constitution qui soutient tant la parité et
la non discrimination. L'intégration de l'approche genre étant un
processus tient compte des dimensions ci-après :
a. la dimension technique : l'attention est
prêtée à la planification, aux mesures d'application d'une
politique ou d'une loi, à la composition de la structure de
l'exécutif d'une institution, dans l'allocation des ressources
(accès à la terre, formation, outils matériels,
financement, expertise...). Notre politique agricole doit examiner les
problèmes des producteurs sous ces aspects et identifier les
problèmes spécifiques des femmes et de leurs organisations qui
peuvent constituer un obstacle dans leur participation aux décisions
techniques et l'accès aux programmes agricoles. Le suivi et
l'évaluation des activités prévues doit montrer que les
producteurs et productrices ont bénéficie d'une
amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
b. la dimension politique : notre politique
genre doit tenir compte des lois en vigueur dans notre pays notamment en
rapport avec la constitution qui reconnaît l'égalités des
droits économiques, politiques et sociaux et culturelle a tous les
congolais et faisant partis des groupes régionaux, les accords pour la
promotion et la protection des droits des femmes doivent être prises en
compte. Le ministère du genre doit participer ou être
consultée sur cette question pour orienter l'équipe
rédactrice sur la vision qu'il a pour promouvoir le genre dans
l'agriculture et les femmes paysannes en
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particulier. Les décisions politiques agricoles doivent
être concertées en y associant les hommes et les femmes. Le
renforcement du leadership féminin dans ce domaine doit être
prévu pour renforcer les capacités des femmes dans la prise des
décisions après les avoir formées sur les orientations
agricoles.
c. La dimension culturelle revient à
vulgariser la politique agricole auprès des acteurs hommes et femmes
pour susciter leur participation à la concrétisation de la vision
du gouvernement dans le secteur agricole. Il faut mettre en place un
système d'information sur les activités agricoles tout en
montrant la nécessite d'une bonne coopération entre les
agriculteurs hommes et femmes, en évitant les pratiques discriminatoires
; pour améliorer les conditions de vie des agriculteurs et
agricultrices et lutter efficacement contre la faim et la pauvreté dans
le pays qui caractérisent la population congolaise et un problème
qui nous concerne tous.
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CONCLUSION GENERALE
Au terme des recherches scientifiques effectuées dans
la cité de Kiwanja/ Rutshuru, dans le cadre d'enrichir notre travail de
fin du deuxième cycle intitulé : « Impact
socio-économique de la mécanisation agricole »,
nous avons constatés que la majeure partie de la population du milieu
vie principalement de l'agriculture comme affirme le tableau n°15,
cependant seulement 27% de cette population pratique la culture
mécanisée et malheureusement la production agricole reste
insignifiante par rapport à la demande et aux objectifs fixés par
le gouvernement lors du dispatching des engins. Mais aussi, avons
remarqués que la culture mécanisée est
appréciée par les usagés des machines du fait qu»elle
réduit le temps de travail permettant aux cultivateurs d'entreprendre
d'autres occupations tel que précise 23 cultivateurs sur 27 dans le
tableau n°26 et permet à 15 cultivateurs soit 55,5% de couvrir les
charges d'exploitation agricole ainsi que les besoins familiaux et
d'épargner quelque somme selon le tableau n° . Ce qui affirme notre
deuxième hypothèse tout en infirmant la première.
Eu égard de ceux qui précèdent,
après la présentation, l'analyse et la discussion des
résultats de nos enquêtes menées à travers les
méthodes et techniques analytique, statistique, d'enquête,
documentaire, d'interview, de
questionnaire, d'observation et d'échantillonnage ,
nous affirmons objectivement que les stratégies d'adapter une
meilleure politique agricole axée sur l'amélioration des
conditions de travail, de gestion, la responsabilisation des agriculteurs des
engins agricoles seraient des mesures alternantes aux problèmes
agricoles ainsi que la formation et l'organisation de la communauté
paysanne de Kiwanja sur les questions du développement agricole, par les
techniques durables; affirmant notre troisième 44,4% de cultivateurs
nous soutiennent dans le tableau dernier.
Bref, la mécanisation de l'agriculture est la base
fondamentale du développement de la cité de Kiwanja, du
territoire de Rutshuru mais aussi de la RDC. Elle nécessite cependant un
accompagnement minutieux pour sa promotion. C'est pourquoi il faut une
politique de la mécanisation agricole élaborée avec la
participation de toutes les parties prenantes en vue d'asseoir une agriculture
qui soutient le développement. Cette agriculture sera le
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moteur du développement des autres secteurs
économiques notamment l'industrie et la commercialisation via sa
mécanisation, pouvant fournir suffisamment d'emplois; mais à
l'heure actuelle elle occupe une grande partie de la population sans toute fois
influencer significativement les paramètres macro économiques.
Cette situation interpelle toute conscience enfin qu'un changement positif soit
provoqué et soutenu pour permettre le déclenchement d'une
nouvelle ère qui prend en compte la diversité et considère
les apports de tout un chacun comme une potentialité à
transformer en richesse. Il faut forcément impliquer toutes les forces
et énergies dans une politique qui se voudra équilibrée et
encourageant les innovations.
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BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. Partenariat Wallonie-Rdcongo, secteur agricole, kin, 12-20
Dec, 2004, p10.
2. Brian Halweil, Etat de la planète,
magazine n 32, Juillet/ Août 2008.
3. GRAWTS, 1971 Méthodes de recherche en science
sociale, 4e ed, Paris Dallag, p289.
4. DE LANSHEERE G. Introduction à la recherche en
éducation, Armant Bourrelier, Paris, 1974.
5. L. D'HINNUNT, Concepts et méthodes
statistiques, Tome 1 et 2, éd Laboi, Paris
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