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Mécanisation agricole.

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par Luvagho KAMBALE
Institut superieur de developpement rural de goma - LICENCIE EN ENVIRONNEMENT EN DEVELOPPEMENT DURABLE 2013
  

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c. Quant aux objectifs spécifiques

Il se réfère aux contraintes identifiées lors de l'examen du secteur agricole. A cet égard, les objectifs spécifiques suivants sont visés:

· Améliorer l'accès aux marchés et la valeur ajoutée des productions agricoles;

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· Améliorer la productivité du secteur agricole: production vivrière, horticole et légumière, halieutique et d'élevage;

· Promouvoir des systèmes financiers décentralisés qui s'adaptent à la nature des activités du secteur agricole;

· Renforcer les capacités techniques et organisationnelles des institutions publiques et privées d'appui à la production agricole.

d. Stratégie pour un développement durable du secteur agricole

La réalisation des objectifs de la politique agricole repose sur les stratégies d'ordre général et celles d'ordre spécifique. Les principales stratégies d'ordre général retenues sont:

· Maintien de la sécurité, respect des lois, mise en oeuvre des mesures qui garantissent une concurrence loyale dans tous les aspects de l'économie en général et en particulier dans le secteur rural;

· Stabilisation de l'environnement macro-économique;

· Réhabilitation et expansion de l'infrastructure économique;

· Protection de l'environnement et de la base productive afin de garantir aux générations futures une capacité de production et de développement durables;

· Affectation d'une portion des recettes générées par l'exploitation des ressources non renouvelables, notamment minières, au développement du secteur agricole, de façon à permettre au Gouvernement d'appliquer aisément la déclaration de Maputo;

· Elaboration, adoption et application d'un code agricole permettant une mise en valeur harmonieuse du territoire national;

· Actualisation de la loi foncière en vue de sécuriser les investissements et de garantir une exploitation rationnelle des ressources naturelles.

Concernant les stratégies spécifiques, le Ministère de l'Agriculture a opté d'organiser la production vivrière, animale et halieutique dans les bassins de production. Ces bassins sont des entités logées dans les axes de développement, caractérisées par un potentiel agricole élevé, une densité suffisante de population et un accès élargi aux marchés. Les stratégies de développement du secteur agricole et rural pour la République Démocratique

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du Congo, visant des résultats à court et moyen terme seront, de façon prioritaire, mises en oeuvre dans ces zones, car elles disposent d'un plus haut potentiel de croissance. Dans ce contexte et en se situant dans la dynamique de la décentralisation, les stratégies spécifiques s'articulent comme suit:

? Amélioration de l'accès aux marchés et aux services connexes;

? Utilisation des technologies et des intrants agricoles améliorés en vue d'accroître la productivité du secteur agricole;

? Amélioration de l'accès aux services financiers. Il s'agit d'appuyer des dispositifs de prêts à la production agricole en vue de soutenir des activités à forte valeur ajoutée. Ainsi, les agriculteurs pourraient accéder aux crédits à l'exploitation permettant d'accroître l'utilisation des engrais et des semences améliorées ainsi que l'acquisition des équipements;

? Renforcement des capacités institutionnelles et des ressources humaines;

? Renforcement de la bonne gouvernance. La mauvaise gouvernance constituant un obstacle fondamental au développement global de la République Démocratique du Congo et surtout au développement du secteur agricole.

Les stratégies ci-dessus sont assorties d'actions prioritaires. Il s'agit de:

1. Renforcer les capacités de production des petits producteurs et des groupes vulnérables en leur facilitant l'accès à des facteurs de production dans le court terme (saisons agricoles prochaines) pour leur permettre de réduire les contraintes auxquelles ils font face. Il s'agit de leur faciliter, par exemple, l'accès à des semences de qualité, des boutures résistantes aux maladies et insectes nuisibles ;

2. Améliorer les services agricoles de base, l'infrastructure d'appui à la production et à la commercialisation en vue de viabiliser les sites de production et de réduire les pertes après récolte ;

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Tableau n°11 : Plan de répartition des 700 tracteurs à travers les provinces

Province

Tracteurs prévus

Service National

Reste Province

Kinshasa

75

20

55

Bas-Congo

65

15

50

Bandundu

65

5

60

Equateur

50

10

40

Kasaï Occident.

60

-

60

Kasaï Orient.

60

10

50

Katanga

120

20

100

Maniema

45

-

45

Sud-Kivu

40

-

40

Nord-Kivu

40

-

40

Province Orient.

80

-

80

Total

700

80

620

Le Ministre de l'agriculture, 2009 ( www.rdc-agriculture.com)

3. Supprimer les entraves artificielles au commerce intérieur tout au long de la chaîne alimentaire pour rattacher les petits exploitants aux marchés; il s'agit de la suppression des obstacles administratifs au transport et au commerce des facteurs de production et des produits agricoles ;

4. En vue de sécuriser la fonction semencière et attirer les investissements dans le secteur agricole, il convient d'accélérer l'adoption, dans les meilleurs délais, de la loi semencière et le Projet de loi portant Code Agricole ;

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5. Le financement du secteur agricole ne bénéficie pas d'un financement susceptible de lui permettre de jouer le rôle qui lu est reconnu dans le développement économique et social. Il convient, à cet effet, de finaliser l'élaboration du cadre de dépenses à moyen terme pour ce secteur, de façon à doter le Gouvernement d'un outil de programmation budgétaire à actionner à partir de l'exercice 2010. Cet outil permettra ainsi au Gouvernement d'opérer des alignements budgétaires qui prennent en compte la déclaration de Maputo, à savoir consacré 10 % du budget de l'Etat au secteur agricole ;

6. Appuyer le programme de décentralisation du gouvernement par l'élaboration des programmes détaillés de développement agricole et rural au niveau des provinces et la préparation des études telles que la diversification des filières d'exportations agricoles, le développement de la production animale et de la pêche, la gouvernance foncière, la promotion de l'intermédiation financière rurale et de la micro entreprise en vue du renforcement de la sécurité alimentaire et de combattre la pauvreté. Pour ce faire, une concertation et un échange d'information entre les principaux acteurs du secteur devraient s'opérer au sein des conseils agricoles provinciaux qui seront installés dans le cadre de la décentralisation.

7. Mettre en place un système d'information agricole et réaliser des études appropriées servant de base de décisions pour les pouvoirs publics, le secteur privé et la société civile ;

8. Trouver les mécanismes pour améliorer les conditions de travail des fonctionnaires (encadreurs, enseignants, chercheurs : salaires décents, équipements adaptés...) ; promouvoir et renforcer les organisations professionnelles agricoles ; revitaliser les écoles, universités et centres de formation dans les secteurs de l'agriculture, de l'élevage, de la pêche, de l'industrie et de l'artisanat, et la transformation agroalimentaire;

9. L'aide alimentaire devrait être adéquatement ciblée; le Gouvernement et les partenaires devraient s'assurer que cette aide n'ait pas un impact négatif sur la production et la consommation agricole ;

10. Accélérer l'adoption du Code Agricole, conçu sur le modèle du code minier. Ce document facilite un accès équitable de tous les agriculteurs

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au capital foncier. Il permet de réduire le dualisme entre la loi foncière et les us et coutumes et assure aussi la protection de la propriété privée contre les vols et les pillages.

En se situant dans la dynamique de la décentralisation, les stratégies spécifiques suivantes seront mises en oeuvre.

1. Amélioration de l'accès aux marchés et aux services connexes. Il est admis que l'accès aux marchés locaux, sous régionaux, régionaux et internationaux constitue des sources de croissance. A ce titre, l'Etat s'emploiera à supprimer les obstacles à la circulation routière et sur les voies d'eau (fleuve Congo et différentes rivières). L'expansion des infrastructures routières sera entreprise en vue de désenclaver les bassins de production. Des réflexions seront organisées au niveau local dans le but d'asseoir des mécanismes appropriés permettant une gestion efficace et efficiente des infrastructures routières. Un des paramètres qui garantissent l'accès aux marchés est la compétitivité des produits. En vue de procurer une grande valeur ajoutée aux différentes productions, il sera envisagé l'organisation des centres de groupage, l'implantation des unités de stockage, de transformation et de conservation des productions agricoles et de pêche. Parallèlement à la mise en place de différentes infrastructures ci-dessus, l'Etat appuiera la promotion des systèmes d'information sur les marchés et les prix. L'amélioration de l'accès aux marchés dépend dans une large mesure, du dynamisme des acteurs impliquées dans la réalisation des infrastructures y afférentes. Ainsi des dialogues seront organisés entre les représentants de l'Etat, de la société civile, du secteur privé et des représentants des organisations à la base en vue d'opérer des choix stratégiques les plus indiquées dans ce domaine. De façon indicative, l'on pourra explorer les possibilités d'accéder aux technologies simples, actuellement disponibles dans les Pays d'Asie tels que les Philippines le Vietnam et autres.

2. Utilisation de techniques appropriées de production et des intrants améliorées. Le choix à opérer vise l'amélioration de la productivité du

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secteur agricole de façon durable. Dans ce domaine, l'Etat après avoir ciblé les spéculations stratégiques, est appelé à mettre en oeuvre des programmes d'approvisionnement et de distribution des intrants en vue de soutenir la production de ces spéculations. Il s'agit d'arrêter en concertation avec les provinces, les objectifs de production et de terminer les besoins, en outillage, en engrais, en semences et boutures améliorées, en reproducteurs améliorés, en intrants de pêche et d'aquaculture. A cette catégorie de besoins, s'ajoutent ceux relatifs aux technologies appropriées, à savoir : tracteurs, équipement de traction animale, motoculteurs, etc. La maîtrise de l'eau par des aménagements hydro-agricoles augmente la production de riz et des cultures maraîchères. Le Pays mettra ainsi progressivement en valeur le potentiel d'irrigation dont il dispose et qui est évalué à 4 millions d'hectares.

3. Amélioration de l'Accès au financement rural et aux services connexes. Il s'agit d'appuyer des dispositifs de prêts à la production agricole en vue de soutenir des activités à forte valeur ajoutée. Ainsi, les agriculteurs pourraient accéder aux crédits à l'exploitation ; ce qui permettre d'accroître l'utilisation des engrais et des semences améliorées ainsi que l'acquisition des équipements.

4. Renforcement des capacités institutionnelles et des ressources humaines. Dans le souci de compléter le groupe des stratégies n°2 le Gouvernement central, en concertation avec les Gouvernements Provinciaux déterminera, pour chacune des spéculations stratégiques les besoins en formation des ressources humaines, à savoir : des chercheurs, des techniciens et des agents de vulgarisation. Un programme de formation sera ainsi élaboré et mis en oeuvre. A ce sujet, le Gouvernement pourra explorer les opportunités qu'offrent le Pays (Universités, Institutions supérieures d'Enseignement Agricole, centres de recherche agricole et Initiatives privées), les Institutions régionales et celles des Pays Asiatiques.

5. Amélioration de l'environnement des politiques et renforcement de la bonne gouvernance. La bonne gouvernance élaboration et mise en oeuvre de politiques publiques saines et de mesures destinées à assurer l'efficacité, la transparence et la responsabilité est un problème trans-

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sectoriel qui touche chaque aspect du développement national. L'importance de la bonne gouvernance pour le développement économique est largement reconnue depuis une décennie. La mauvaise gouvernance est un obstacle fondamental pour le développement global non seulement de la RDC, mais aussi et surtout du secteur agricole. Il significatif que le Gouvernement de la 3ème République ait annexé à son programme, adopté le 6 février 2007, un « contrat de bonne gouvernance ».

Les actions prioritaires

Dans le contexte actuel de la crise alimentaire, il est indiqué d'entre prendre les actions prioritaires suivantes :

1. Renforcer les capacités de production des petits producteurs et des groupes vulnérables en leur facilitant l'accès à des facteurs de production dans le court terme (saisons agricoles prochaines) pour leur permettre de réduire les contraintes auxquelles ils font face. Il s'agit de leur faciliter, par exemple, l'accès à des semences de qualité, des boutures résistantes aux maladies et insectes nuisibles ;

2. Améliorer les services agricoles de base, l'infrastructure d'appui à la production et à la commercialisation en vue de viabiliser les sites de production et de réduire les pertes après récolte ;

3. Supprimer les entraves artificielles au commerce intérieur tout au long de la chaîne alimentaire pour ;

4. Favoriser par un cadre législatif et réglementaire pour l'émergence d'un secteur privé compétitif, capable de prendre en charge certaines tâches autrefois dévolues au Ministère de l'Agriculture (distribution des intrants et semences, mécanisation agricole...) ;

5. Appuyer le programme de décentralisation du gouvernement par l'élaboration des programmes détaillés de développement agricole et rural au niveau des provinces et la préparation des études telles que la diversification des filières d'exportations agricoles, le développement de la production animale et de la pêche, la gouvernance foncière, la promotion de l'intermédiation financière rurale et de la micro entreprise en vue du renforcement de la sécurité alimentaire et de la réduction de la pauvreté ; Pour de faire, une concertation et un échange d'information entre les

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principaux acteurs du secteurs devrait s'opérer au sein des conseils agricoles provinciaux qui seront installés dans le cadre de la décentralisation ;

6. Mettre en place un système d'information agricole et réaliser des études appropriées servant de base de décisions pour les pouvoirs publics, le secteur privé et la société civile ;

7. Trouver les mécanismes pour améliorer les conditions de travail des fonctionnaires encadreurs, enseignants, chercheurs (salaire décent, équipements adaptés...); promouvoir et renforcer les organisations professionnelles agricoles ; revitaliser les écoles, universités et centres de formation dans les secteurs de l'agriculture, l'élevage, la pêche, l'industrie et l'artisanat de transformation agro- alimentaire ;

8. Respecter les accords de Maputo (SADC) : consacrer 10 % du budget de l'Etat au secteur agricole. Par ailleurs, les bailleurs de fonds se sont également engagés (table ronde agricole nationale du 19-20 mars 2004) à consacrer au développement rural, en RDC, 10 % de leur budget ;

9. Compte tenu des potentialités agricoles du pays, il est indiqué de passer des actions d'urgence au développement structurel (abandonner les politiques à court terme de dons d'intrants, réserver l'assistance humanitaire aux seules populations déplacées, inciter les agences d'aide alimentaire à acheter les vivres de première nécessité en RDC...) ;

10. L'aide alimentaire devrait être adéquatement ciblée ; le Gouvernement et les partenaires devraient s'assurer que cette aide n'ait pas un impact négatif sur la production et la consommation agricole

11. Elaborer un code agricole spécifique, notamment sur le modèle du code minier, avec un accès automatique à tous les agriculteurs. Il est indispensable de réduire le dualisme entre la loi foncière et les us et coutumes, par la vulgarisation de la loi sur le terrain et son application concertée. Il s'agit aussi d'assurer la protection de la propriété privée contre les vols, les pillages et violations foncières.

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"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"