WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La place de la communication.

( Télécharger le fichier original )
par Luvagho KAMBALE
Institut superieur de developpement rural de goma - LICENCIE EN ENVIRONNEMENT EN DEVELOPPEMENT DURABLE 2013
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, UNIVERSITAIRE ET
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
« E.S.U .R.S »

INSTITUTS SUPERIEURS TECHNIQUES

INSTITUT SUPERIEUR DE DEVELOPPEMENT RURAL DE GOMA

ISDR-GOMA

B.P 232 GOMA

Cours de Communication et développement

Sujet :

- La place de la communication dans le processus de la protection de l'environnement

- En quoi le déficit communicationnel ou informationnel peut être à la base du développement ou du sous développement

- Proposer un model communicationnel

Dispensé par CT Egard MAHUNGU Chef de Travaux

Présenté et défendu par Ass Ir Justin KAMBALE LUVAGHO

Spécialisation, Expert et Consultant en :
Environnement et développement durable, Agriculture durable, Etude des
Impacts environnementaux des projets de développement, Taxiconomie,
Communication Environnementale, Sylviculture durable, Agriculture
écologique et Hydraulique rurale. Contact : - e-mail :
justinluvagho@yahoo.fr, aspdeasbl@gmail.com

Téléphone mobile : +243 997 187 866

Niveau : A0

Option : Environnement et Développement Durable

Ass I

gmail.com

Année Académique 2013- 2014

Téléphon

1

O. INTRODUCTION

Les connaissances, l'environnement et l'information sont indispensables aux populations pour répondre avec succès aux opportunités et défis des changements sociaux, économiques et technologiques, incluant ceux qui aident à améliorer la productivité agricole, la sécurité alimentaire, la protection de l'environnement et les moyens d'existence ruraux.

Pour être utile, les connaissances si elles concernent les innovations environnementales, les derniers résultats des recherches scientifiques, ou les questions politiques pressantes doivent être communiquées efficacement aux populations et aux institutions. La Communication pour le développement est donc une composante fondamentale de toute initiative de développement.

La Communication pour le développement étant considérée comme un processus social fondé sur le dialogue et qui fait appel à une vaste gamme d'outils et de méthodes. La Communication pour le Développement est à la recherche de changements à différents niveaux y compris celui de l'écoute, de la mise en confiance, du partage du savoir et des compétences, de la mise en oeuvre de politiques, de discussions et d'apprentissage pour favoriser des changements profonds et significatifs.

Le processus Communication au Développement va au-delà de la diffusion de l'information pour faciliter la participation active et le dialogue entre les parties prenantes. Il accentue l'importance de la prise de conscience, les dimensions culturelles du développement, les savoirs locaux, l'apprentissage fondé sur l'expérience, le partage de l'information et la participation active des populations rurales ainsi que des parties prenantes dans la prise de décisions.

Dans le processus Communication au Développement les médias et les outils vont des médias ruraux et des groupements sociaux traditionnels à la radio rurale pour le développement de la communauté, aux modules vidéo et multimédias pour la formation des agriculteurs en passant par l'Internet pour mettre en relation les chercheurs, les éducateurs, les vulgarisateurs et les parties prenantes dans le continuum d'innovations environnementales. Comme dans la formation des cadre en développement rural qui sont considéré comme des interlocuteurs permanents des populations rurales et surtout en matière de protection, amélioration et valorisation des écosystèmes forestiers, il nous à été impérieux de suivre un cours de Communication et développement car ce dernier temps la communication est

Ass Ir Justin KAMBALE LUVAGHO Spécialisation, Expert et Consultant Contact : - e-mail : justinluvagho@ yahoo.fr, aspdeasbl@gmail.com Téléphone mobile : +243 997 187 866, +243 896636164

Page 1

2

devenue une entorse (échec) pour la plus part des projets de développement et surtout dans la protection de l'environnement.

Dans ce travail, nous allons nous attelé sur la place de la communication dans le processus de gestion de l'environnement, l'impact du déficit communicationnel et informationnel sur le développement ou le sous-développement et enfin l'adaptation d'un model pour une bonne communication.

I. La place de la communication dans la gestion de l'environnement.

La recherche pour le développement, tout comme la réalisation d'initiatives et de projets de protection de l'environnement dépendent de la participation effective des populations. Toute intervention visant une amélioration réelle et durable des conditions de vie des populations est vouée à l'échec si les gens ne la prennent pas en charge. Mais de quelle participation parle-t-on? De quelle façon est-elle comprise et pratiquée? Les communautés locales sont-elles simplement consultées ou mobilisées lors d'activités particulières, ou participent-elles vraiment à la prise de décision concernant la planification et la mise en oeuvre de ces initiatives de protection de l'environnement?

Ces questionnements nous aident à cerner le degré de participation véritable de la démarche. En même temps, ils soulèvent à leur tour la question du degré de communication véritable entre, d'une part, les conservateurs et ami (e)s de la nature, et les agents de développement et, d'autre part, les populations locales.

En effet, la manière avec laquelle le conservateur (ami(e)s de la nature ou l'agent de développement approche une communauté locale, l'attitude avec laquelle il interagit avec les groupes, la façon dont il recueille et partage l'information, l'espace qu'il ouvre afin que les membres de la communauté participent effectivement à la prise de décision, tout cela détermine le degré de participation dans le processus de protection, amélioration et préservation des écosystèmes ou l'activité de développement.

La communication participative pour la protection de l'environnement est au coeur de ce défi de facilitation d'une participation véritable. Elle consiste à amener les membres des communautés et leurs partenaires à collaborer aux initiatives de développement ou à la recherche participative pour le développement.

Il s'agit d'un outil, non d'une recette qu'on peut appliquer aveuglement. Dans chaque contexte, il est important d'adapter la démarche aux besoins des communautés et aux ressources dont on dispose.

Ass Ir Justin KAMBALE LUVAGHO Spécialisation, Expert et Consultant Contact : - e-mail : justinluvagho@ yahoo.fr, aspdeasbl@gmail.com Téléphone mobile : +243 997 187 866, +243 896636164

Page 2

3

De même, la communication est indispensable, mais à elle seule ne suffit pas : elle doit être accompagnée des ressources humaines, financières et matérielles nécessaires au bon déroulement de l'initiative. De la même façon, ces ressources ne sont pas suffisantes s'il n'y a pas de communication pour faciliter et encourager la participation communautaire, et pour accroître le sentiment d'appropriation de l'initiative de protection, amélioration et préservation des écosystèmes pour le développement.

Ce travail n'est qu'un point de départ à la pratique de la communication participative pour la protection de l'environnement. Il doit être adapté à chaque contexte par les principaux intervenants engagés dans les activités de protection de l'environnement pour le développement. La démarche présentée ici demande à être enrichie de l'expérience et des leçons apprises dans les communautés pauvres riveraines des écosystèmes forestiers qui, au moyen des processus de communication participative, s'approprient les initiatives de protection de l'environnement pour le développement harmonieux, intégré et intégral.

Cette communication peut jouer plusieurs fonctions :

I.1 Communication pour un changement de comportement habitudes et moeurs

La communication étant considérée comme un processus qui consiste à échanger des idées ou des informations avec soi-même ou avec un ou plusieurs personnes, afin d'apporter le savoir, le savoir-faire et le savoir-être nécessaires pour un changement de comportement.

La communication ne se limite pas à l'échange d'informations, d'idées, de sentiments, mais vise à faire adopter par la population cible un nouveau comportement qui contribuera à améliorer sa condition de vie, sa santé mais aussi celle des écosystèmes. La communication est un échange d'informations entre un émetteur et récepteur à travers un canal pour faire passer un message afin de convaincre, persuader, motiver, rassurer en vue d'un changement de comportement qui se traduira par l'effet du message sur le récepteur.

Cela nous amène a illustré le schéma de la communication qui se présente comme suit :

Message

Récepteur

Emetteur

Canal

Feedback Effet

Emetteur : Il transmet le message.

Message : C'est le contenu de l'information.

Ass Ir Justin KAMBALE LUVAGHO Spécialisation, Expert et Consultant Contact : - e-mail : justinluvagho@ yahoo.fr, aspdeasbl@gmail.com Téléphone mobile : +243 997 187 866, +243 896636164

Page 3

4

Canal : C'est le moyen ou la méthode utilisé pour transmettre le message.

Feedback : Retour de l'information. Permet de contrôler que le message est bien reçu. Récepteur : C'est celui qui reçoit le message.

Effet : C'est l'impact recherché ou le changement de comportement recherché.

Dans plusieurs exemples, nous allons nous appuyé sur le contexte de la gestion de l'environnement et des ressources naturelles ; toutefois, si la définition du développement dénote des communautés soucieuses de prendre part aux processus qui conduisent à ce progrès, quel sens donner au qualificatif « participatif » accolé ici à la notion de communication pour le développement ? Tant que la participation des populations ne sera pas acceptée universellement comme le premier élément essentiel à leur développement, il convient de réitérer encore et encore que la communication associée au développement se doit d'être participative.

Traditionnellement, dans le contexte de la gestion des ressources naturelles tout comme dans d'autres domaines, beaucoup d'efforts de communication se sont concentrés sur la diffusion de connaissances et de conseils techniques ou encore sur la persuasion visant la modification de comportements. Toutefois, le transfert de l'information par des experts en direction des communautés de base, effectué selon une intervention du haut vers le bas, n'a pas donné les résultats escomptés. L'expérience a démontré qu'au contraire il est beaucoup plus efficace de recourir à des stratégies de communication appropriées pour donner aux communautés locales la capacité :

? De discuter des problèmes et des pratiques de gestion des ressources naturelles (ou

de tout autre secteur de développement) ;

? De cerner et d'analyser les problèmes et les besoins et d'en déterminer la priorité ;

? De concevoir et d'implanter des initiatives de développement concrètes pour

remédier à ces problèmes ;

? D'acquérir les connaissances nécessaires pour implanter ces initiatives ;

? D'évaluer et de faire le suivi des efforts fournis et de planifier les prochaines étapes.

Ce processus de communication réunit les membres des communautés et les intervenants (les experts, les membres des communautés, les vulgarisateurs agricoles, les organisations non gouvernementales, les services de soutien technique) dans un dialogue et un échange d'idées sur les besoins, les objectifs et les actions à entreprendre pour mettre en oeuvre le développement.

Ass Ir Justin KAMBALE LUVAGHO Spécialisation, Expert et Consultant Contact : - e-mail : justinluvagho@ yahoo.fr, aspdeasbl@gmail.com Téléphone mobile : +243 997 187 866, +243 896636164

Page 4

5

Pour que la communication puisse faciliter la participation communautaire, il faut d'abord et avant tout que les chercheurs, les agents de développement et les intervenants communautaires qui l'utilisent s'efforcent de renforcer la capacité des individus et des groupes communautaires à mener à terme ces tâches. Ce travail est une introduction aux concepts et à la méthodologie qui faciliteront la mise en oeuvre de ce processus est surtout dans le domaine de protection, amélioration et gestion de l'environnement.

Il vise à soutenir les équipes d'intervenants au développement afin d'améliorer la communication à double voie avec les communautés locales et les intervenants et de lier les efforts des intervenants au développement à une démarche appropriative vécue par les communautés.

Bref, la communication participative dans la gestion de l'environnement est un outil de travail efficace qui peut faciliter les processus de développement communautaire et de protection, amélioration et préservation des écosystèmes pour le développement durable. Elle vise à faciliter la participation de la communauté à leurs propres initiatives de développement grâce à l'utilisation de diverses stratégies de communication.

II. Les déficits communicationnels et informationnels comme moteur du développement ou du sous-développement

Les déficits communicationnels ou informationnels se traduisent comme suit dans la démarche de certains chercheurs et spécialistes qui rédigent des essais traitant de la communication pour le développement sans nécessairement être engagés dans des projets sur le terrain. D'un autre côté, la plupart des praticiens de la communication connaissent bien les hauts et les bas de l'action sur le terrain mais ne publient que rarement leurs réflexions et expériences.

Pour certains, la communication renvoie à l'idée de médias, l'idée principale de ce travail, à savoir que la communication est un outil facilitant le processus du développement, peut paraître insolite. Tel n'est pas le cas pour celles et ceux qui voient dans le développement l'accomplissement des membres d'une communauté engagés dans des actions destinées à améliorer leurs conditions de vie. La communication nourrit alors l'interaction qui doit se développer parmi toutes les parties en cause, si l'on veut trouver les consensus nécessaires rendant possible l'atteinte des objectifs fixés. Il en découle que la communication s'intègre ainsi au processus du développement même et que les intervenants qu'il s'agisse de membres

Ass Ir Justin KAMBALE LUVAGHO Spécialisation, Expert et Consultant Contact : - e-mail : justinluvagho@ yahoo.fr, aspdeasbl@gmail.com Téléphone mobile : +243 997 187 866, +243 896636164

Page 5

6

de la communauté ou d'intervenants deviennent dès lors des communicateurs pour le développement.

La communication est une composante essentielle de la recherche et du développement participatifs. Tout intervenant en développement qui travaille avec une communauté est également un agent de communication. La façon d'approcher une communauté locale, l'attitude adoptée dans l'interaction avec les membres de cette communauté, le degré de compréhension de leurs problèmes et la façon de les approcher, la manière de recueillir l'information et de la partager, tout cela implique une manière d'établir un processus de communication.

Le concept de communication du développement est né dans le contexte de la contribution apportée par les médias et les communications au développement dans les pays du tiers-monde. Dans les années 1950 et 1960, plusieurs organismes de développement international tels l'UNESCO, l'Agence Américaine pour le Développement International (USAID), l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO), le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et l'UNICEF ont subventionné de nombreux projets exploitant les médias à des fins de communication, d'information ou d'éducation, en vue de faciliter le développement. Ils ont ensuite fait la promotion de la communication pour faciliter l'implantation de projets de développement.

Quant à l'expression « communication pour le développement », selon le Clearinghouse for Development Communication, elle aurait d'abord été employée aux Philippines dans les années 1970 par le professeur Nora Quebral pour qualifier les procédés de transmission et de communication des nouvelles connaissances dans le domaine de l'environnement rural. Le champ a ensuite été étendu à tous ceux qui cherchaient à améliorer les conditions de vie des plus démunis. À la même époque, Erskine Childer a ardemment défendu le concept de «développement support communication» au PNUD, en insistant sur l'importance d'avoir une composante communication dans chaque projet de développement.

La communication à un grand rôle dans le processus de développement mais elle n'est pas une panacée et elle présente certaines limites tels que :

II.1 Les limites de la communication participative pour le développement

Puisqu'elles soutiennent les initiatives communautaires, ces activités de communication ont un effet direct sur la participation communautaire au développement local. Même lorsque la

Ass Ir Justin KAMBALE LUVAGHO Spécialisation, Expert et Consultant Contact : - e-mail : justinluvagho@ yahoo.fr, aspdeasbl@gmail.com Téléphone mobile : +243 997 187 866, +243 896636164

Page 6

7

qualité des activités de communication reste à désirer, on peut observer leurs retombées sur le ralliement des efforts locaux autour d'un problème de développement et de ses solutions.

Indépendamment de la façon dont elles sont menées et de leurs résultats, ces activités de communication pour le développement font prendre conscience aux gens que leurs problèmes ne sont pas insurmontables et qu'ils peuvent eux aussi passer à l'action plutôt que de demeurer des victimes passives.

L'expérience nous a aussi appris qu'il y a des limites à utiliser la communication pour faciliter le développement. D'une part, toute action a nécessairement une portée limitée : elle s'inscrit souvent dans un continuum à long terme. Le changement demande du temps et la mise en oeuvre continue de processus souvent complexes.

Les efforts de développement que la communication participative soutient ont également besoin de ressources financières et matérielles, et, dans plusieurs cas, d'un certain niveau de pouvoir politique. Là où la situation le permet, la communication peut rassembler ces conditions et les placer au service d'une activité de développement donnée. S'il n'y a pas de moyens d'implantation concrets, ou s'il n'y a pas de certitude de pouvoir se les procurer, il faut alors reconnaître que la communication à elle seule ne suffira pas à atteindre les objectifs de développement fixés.

D'autre part, il y a des limites en termes d'aptitudes et de compétences qu'il faut considérer. Les communautés peuvent arriver à accomplir un certain nombre de choses seules, avec leurs propres ressources. Par contre, dans certains cas, d'autres personnes doivent participer et un nombre de conditions doivent être remplies. Enfin, il y a certaines situations sur lesquelles les communautés locales n'ont aucun pouvoir direct (par exemple, les lois et les politiques) et face auxquelles elles doivent développer des stratégies à plus long terme.

Les intervenants doivent donc aider les communautés à fixer des objectifs et des échéanciers réalistes pour la mise en oeuvre des actions retenues. Les résultats des activités de développement n'apparaissent généralement pas immédiatement. Pourtant, les premiers pas vers le développement sont clairs pour tous : la conviction de pouvoir réellement changer quelque chose, le refus d'être constamment les victimes de la situation et l'émergence d'un sentiment de confiance en soi.

Enfin, la participation elle-même n'est pas une panacée ou une formule magique. D'une part, elle demande beaucoup de temps et d'engagement pour y arriver. D'autre part,

Ass Ir Justin KAMBALE LUVAGHO Spécialisation, Expert et Consultant Contact : - e-mail : justinluvagho@ yahoo.fr, aspdeasbl@gmail.com Téléphone mobile : +243 997 187 866, +243 896636164

Page 7

8

elle peut également susciter de nombreuses frustrations, puisqu'elle permet l'expression de points de vue souvent divergents. Il faut pouvoir reconnaître ces limites, tout en sachant que le développement durable est impensable sans elle.

Les premiers modèles de développement étaient définis surtout selon des variables économiques. On croyait qu'une fois acquise la richesse affecterait automatiquement le bien-être et le niveau de vie d'une société. De même, la communication était considérée comme un procédé de diffusion de l'information. Par exemple, dans le domaine de la gestion des ressources naturelles, on mettait l'accent sur la diffusion d'informations sur les problèmes courants et leurs solutions techniques. Les efforts visaient à pousser vers les communautés des solutions éprouvées en station expérimentale ou dans d'autres contextes, sans réaliser que les problèmes n'étaient pas définis pareillement dans tous les milieux et que les solutions devaient également tenir compte de leur potentiel d'adoption par les communautés.

Ces pratiques n'ont généralement obtenu que peu de résultats. Depuis ce temps, les modèles de développement et de communication ont considérablement évolué. Nous en sommes venus à voir le développement comme un projet global dont les sociétés sont responsables. On a compris qu'on ne pouvait pas implanter le développement dans un mouvement de l'extérieur vers l'intérieur ; chaque société doit définir son propre modèle de développement à la lumière de son contexte, de son système de valeurs, de sa culture et des ressources disponibles. Le principe tient aussi pour les groupes au sein d'une communauté

donnée. Les gens doivent être actifs au coeur du processus de développement. Du côté communicationnel, cette vision du développement implique que l'accent est mis sur la facilitation de la participation.

On a aussi appris que le développement ne relève pas simplement de questions financières ou matérielles : il implique les notions de liberté, de distribution équitable des revenus, d'ouverture politique, d'accès à l'éducation, etc.

La participation est une clé dans le processus de définition et de réalisation du développement. Cependant, malgré l'évolution de notre compréhension des rouages du développement, plusieurs intervenants adoptent encore des approches verticales. Ce sont eux qui cernent le problème de développement à régler, qui dégagent les solutions potentielles et qui instaurent la mise à l'essai ou le plan d'implantation : ils gèrent le processus du début à la fin. La communication participative pour le développement adopte un autre point de vue et propose d'associer les membres des communautés ainsi que les autres parties prenantes

Ass Ir Justin KAMBALE LUVAGHO Spécialisation, Expert et Consultant Contact : - e-mail : justinluvagho@ yahoo.fr, aspdeasbl@gmail.com Téléphone mobile : +243 997 187 866, +243 896636164

Page 8

9

concernées dans les phases de définition, planification, implantation et évaluation des initiatives de recherche ou de développement.

La communication étant un outil influençant le développement ou le sous-développement, la prudence est d'une importance capitale ; sur cès, il faut :

II.1.1 Aller à la rencontre des autorités traditionnelles et civiles

Dans la plupart des cas, une rencontre avec les autorités établies dans la communauté fait partie des conditions pour y accéder. Il faut rendre visite aux autorités tant traditionnelles que civiles, les informer sur le projet d'intervention, demander leur coopération et comprendre leurs points de vue et leurs positions. Il faut mener ces visites avec respect et modestie, plutôt qu'avec l'autorité de quelqu'un qui peut avoir à sa disposition des ressources importantes. De plus, il est fortement conseillé de se faire accompagner et présenter par une personne issue de la communauté.

II.1.2 Déterminer le rôle du chercheur ou de l'agent de développement

Comme nous l'avons déjà mentionné, dans le contexte de la communication participative pour le développement, l'intervenant est un acteur du processus de communication; à ce titre, il doit être conscient de sa façon d'interagir avec les autres, car son attitude influencera le degré de participation à la recherche ou à l'initiative de développement qui est considérée. Dans cette perspective, il est important de faciliter un processus de communication à double voie : l'équipe de recherche ou les travailleurs en développement pressentent la communauté par l'intermédiaire des dirigeants et des groupes locaux, et inversement la communauté entre en contact avec les intervenants. Ce processus devrait être mené dans l'intention d'établir un dialogue sur l'initiative proposée et non pas dans le but de solliciter uniquement la collaboration des membres de la communauté.

II.1.3Attitudes et perceptions

Plusieurs intervenants ont été habitués à percevoir les membres des communautés comme les bénéficiaires des résultats de recherche ou des activités de développement. Si l'on veut modifier les manières de faire, il faut d'abord modifier cette perception. Le premier pas est donc de percevoir les membres des communautés comme des intervenants dans le processus que l'on tente de structurer. Ainsi, l'approche d'une communauté doit se faire avec la participation directe de ses membres, perçus à titre de participants-intervenants dans les étapes du projet global.

Ass Ir Justin KAMBALE LUVAGHO Spécialisation, Expert et Consultant Contact : - e-mail : justinluvagho@ yahoo.fr, aspdeasbl@gmail.com Téléphone mobile : +243 997 187 866, +243 896636164

Page 9

10

II.1.4 Éviter le piège des attentes trop élevées : Lorsqu'ils discutent de leur mandat avec les membres des communautés, les intervenants doivent aussi être conscients du risque de nourrir des attentes trop élevées. Afin de contrer ce risque, il faut être très clair dans l'explication du mandat et aborder tant les aspects négatifs que les aspects positifs de l'intervention, tout en amenant les membres des communautés à participer à des retombées dans la planification des activités.

Il sera souvent utile également d'aborder les questions de l'intervention à court et à moyen terme. Dans plusieurs cas, les gens ont tendance à se désintéresser d'une intervention de développement lorsqu'ils ne voient aucun résultat concret à court terme.

Enfin, il faut discuter des avantages financiers et matériels liés à la participation à des activités de recherche ou de développement. Tout d'abord, il vaut mieux utiliser un autre terme que le mot «projet». Lorsque des intervenants extérieurs se rendent dans une communauté pour y parler d'un projet, plusieurs s'imaginent à tort qu'il s'agit d'une occasion de gagner des sommes d'argent importantes ou d'obtenir des avantages ou des biens matériels. Or c'est rarement le cas. Ces questions devraient être abordées dans les premières étapes de la relation avec la communauté.

Il faut aussi que les parties se mettent d'accord sur ce qui mérite compensation et sous quelle forme celle-ci devrait être donnée. Les chercheurs et les agents de développement doivent être très clairs à ce propos afin de ne pas créer des attentes trop élevées dans la communauté.

Les caractéristiques religieuses et culturelles d'une communauté, ainsi que leurs habitudes de discussion et de prise de décision peuvent varier énormément d'une région à une autre, en particulier lorsqu'il s'agit de groupes sociaux (les femmes et les enfants, par exemple) ou ethniques précis. Il est très important de définir ces éléments culturels pour chacun des groupes engagés dans le processus de communication. Mais, encore une fois, il faut du temps pour pouvoir reconnaître et comprendre ces éléments dans un contexte où trop souvent les jours de présence sur le terrain sont comptés.

La résistance au changement et la force des habitudes, des moeurs et des tabous locaux sont d'autres aspects culturels qui peuvent devenir d'importants obstacles à une initiative de développement. Il est essentiel de comprendre leur influence dans la vie courante et d'en tenir compte.

Ass Ir Justin KAMBALE LUVAGHO Spécialisation, Expert et Consultant Contact : - e-mail : justinluvagho@ yahoo.fr, aspdeasbl@gmail.com Téléphone mobile : +243 997 187 866, +243 896636164

Page 10

11

Certaines équipes de travail envoient quelques-uns de leurs membres vivre dans les communautés locales et participer directement aux activités sociales et économiques, c'est l'application de la méthode MAPR (Méthode Accélérée de Recherche Participative) dans la récolte des données. D'autres vont recruter des personnes «antennes » dans les localités. Cela peut faire toute la différence dans la compréhension réciproque entre la communauté et les intervenants. Il est aussi recommandable de rendre visite aux anciens du village et de réunir le plus de renseignements possibles en fréquentant les groupes communautaires. Encore une fois, cela doit être prévu au départ d'une intervention.

II.1.5 Utiliser la langue locale

Les barrières de langues entre les intervenants et les membres des communautés sont une autre frontière à franchir. S'affilier un animateur parlant les langues locales est une nécessité : les discussions doivent avoir lieu dans la langue de ceux dont on veut faciliter la participation. Encore une fois, cela peut paraître une évidence, mais on assiste trop souvent à des rencontres, ateliers ou réunions qui ont lieu dans les langues officielles plutôt que locales. Il y a aussi la question du niveau de langue : comment aborder le sujet, quel vocabulaire adopter, quelles comparaisons faire, etc. La perception d'un thème de discussion sera différente d'un groupe à un autre et d'un endroit à un autre.

II.1.6 Le facteur temps

La participation exige un changement d'attitude non seulement de la part des chercheurs et des agents de développement, mais aussi de la part des membres de la communauté. S'ils veulent réellement participer, ils doivent transformer leur vision d'eux-mêmes, en passant d'une attitude passive (attendre les intervenants qui viendront de l'extérieur) à une attitude active, c'est-à-dire le désir de s'aider eux-mêmes. Mais cette métamorphose ne se fait pas en quelques jours ou quelques semaines. Elle exige beaucoup de temps.

En plus du changement d'attitude, la participation exige que les membres des communautés développent des aptitudes pour contribuer efficacement aux initiatives de développement ou de recherche, et en toute confiance. Cela aussi demande un apprentissage et une pratique, particulièrement dans les milieux où l'on trouve peu de précédents de participation communautaire à la prise de décision.

Enfin, dans certains contextes, les membres des communautés sont très influencés par les tendances du marché et l'intérêt individuel passe avant l'intérêt de la communauté. Cette

Ass Ir Justin KAMBALE LUVAGHO Spécialisation, Expert et Consultant Contact : - e-mail : justinluvagho@ yahoo.fr, aspdeasbl@gmail.com Téléphone mobile : +243 997 187 866, +243 896636164

Page 11

12

réalité est souvent reliée à la rupture des systèmes de croyances traditionnelles. Les individus chercheront à exploiter les ressources à court terme pour en tirer profit sans considérer les conséquences liées au mode d'exploitation. S'ils veulent réellement voir des améliorations, les gens doivent réapprendre à travailler dans un cadre communautaire. Ce processus, également, ne se fait pas de manière automatique et demande du temps.

Par conséquent, les attentes relatives au niveau d'atteinte des objectifs de recherche ou de développement doivent être mesurées et tenir compte de tous ces facteurs liés au temps.

II.1.7 Approfondir sa compréhension du contexte local

Comme nous l'avons vu, la connaissance du contexte local va de pair avec l'approche d'une communauté. Il y a toutefois quelques considérations précises à garder en tête. Pour faciliter la communication et la participation dans une communauté, il faut d'abord et avant tout connaître le contexte local dans lequel on a choisi de travailler. Ce processus implique également la collecte de données, de connaissances et de renseignements reliés au problème qui correspond au mandat du chercheur ou de l'agent de développement.

Traditionnellement, la communication était utilisée pour faire passer un message. Or, il s'agit plutôt ici d'inverser le processus : jusqu'à quel point l'intervenant comprend-il bien le contexte dans lequel il s'apprête à travailler, et les gens avec qui il s'apprête à collaborer? II.1.8 Situer l'intervention dans l'histoire de la communauté

Tout d'abord, il ne faut pas perdre de vue qu'une intervention communautaire se situe dans une dimension temporelle. Il est donc important, pour l'intervenant qui s'apprête à travailler avec une communauté locale, de réaliser que les actions qu'ils posent s'insèrent dans le contexte d'interventions de développement passées et présentes qui ont eu lieu (ou non) dans une communauté ou une région donnée.

Certaines de ces initiatives ont peut-être été menées par des ONG ou des organisations internationales, d'autres peuvent avoir été des initiatives de développement locales instaurées par des groupes ou des organismes communautaires.

Il sera utile de connaître l'historique des interventions ainsi que les groupes ou les personnes qui y ont participé, non seulement pour développer une synergie potentielle mais aussi pour comprendre l'attitude des communautés et des autres parties prenantes face à cette nouvelle intervention.

Ass Ir Justin KAMBALE LUVAGHO Spécialisation, Expert et Consultant Contact : - e-mail : justinluvagho@ yahoo.fr, aspdeasbl@gmail.com Téléphone mobile : +243 997 187 866, +243 896636164

Page 12

13

II.1.9Recueillir et partager l'information

Les méthodes de recherche classiques tendent à être extractives. Les chercheurs ont reçu une formation qui leur apprend à recueillir des données au tout début d'une initiative de recherche. De la même façon, les agents de développement ont appris à recueillir des renseignements dans le but de soutenir la planification de leur projet.

Cependant, les intervenants qui adoptent l'approche de la communication participative pour le développement devraient chercher à recueillir et partager l'information avec les membres des communautés et les autres parties prenantes. Le but de cette pratique est de les associer aux étapes de l'intervention de manière à ce qu'ensemble intervenants et membres des communautés participent au processus de production et de partage des savoirs.

Le partage de l'information concernant le contexte local ou le problème de développement permettra aux intervenants de confirmer leur compréhension des renseignements fournis par les membres de la communauté, et, en retour, donnera à ces derniers une vision plus globale de leur collectivité grâce à l'assemblage de toutes ces connaissances. Cette vision plus globale aidera également l'intervenant à faciliter la participation des individus dans le processus d'identification du problème ou de l'objectif commun, et de l'établissement d'un plan d'action.

II.1.10 Utiliser les techniques de recherche participative

Plusieurs chercheurs et agents de développement, notamment dans le domaine de l'environnement et de la gestion des ressources naturelles, sont familiers avec l'emploi des techniques de recherche participative. Ces dernières permettent de rassembler dans un temps court, avec les participants des communautés locales, le plus de renseignements possible sur le caractère des ressources naturelles de la région ainsi que des renseignements de nature sociale, politique ou économique le tout dans le but de planifier un projet de recherche ou de développement.

Ces techniques peuvent consister en la réalisation d'une carte collective de la communauté, la reconstitution d'une ligne de temps retraçant son historique, la production d'une grille de priorités, des promenades d'observation, l'utilisation de diagrammes de Venn, la courbe de tendance, la constitution de calendriers saisonniers, etc.

Ces techniques, qui permettent de recueillir un ensemble d'informations utiles en peu de temps, sont également des modes efficaces pour faciliter la participation des membres de la communauté. Il arrive cependant que ces techniques soient employées de façon plus

Ass Ir Justin KAMBALE LUVAGHO Spécialisation, Expert et Consultant Contact : - e-mail : justinluvagho@ yahoo.fr, aspdeasbl@gmail.com Téléphone mobile : +243 997 187 866, +243 896636164

Page 13

14

restrictive lorsqu'elles ne sont pas bien comprises par les participants et qu'elles ne soient utilisées par les intervenants que dans le but de recueillir des renseignements. Or, l'idée principale derrière de ces techniques de recherche participative est de recueillir de l'information rapidement avec la participation des membres de la communauté et de la partager afin que toutes les parties puissent s'approprier l'intervention et participer aux processus d'analyse et de prise de décision. Si les choses ne se passent pas ainsi, et si les intervenants recueillent ces renseignements sans nourrir le processus d'appropriation, la technique est alors mal appliquée. Les intervenants croient alors procéder de façon participative alors que dans les faits, cette participation demeure artificielle.

II.1.11 La connaissance globale du contexte local

La connaissance globale du contexte local peut inclure la création de cartes des ressources naturelles et des pratiques de gestion des ressources naturelles, mais devrait aussi aller beaucoup loin. Il s'agit de connaissances générales sur la communauté et ses environnements géographique, écologique, démographique, linguistique, religieux, culturel, historique, économique, social, sur le style de vie, les pratiques éducatives, les aspirations des individus et plus encore.

Plus précisément, l'intervenant devrait pouvoir répondre aux questions suivantes :

· Quelle est l'histoire de cette communauté locale?

· Quels sont les groupes qui la constituent, quelles en sont les principales caractéristiques et quelle est la nature de leurs relations?

· Quelles en sont les institutions politiques, sociales et administratives?

· Quel est le lien qui existe entre cette communauté et les autorités locales, provinciales ou nationales?

· Quelles sont les relations de pouvoir et les conflits - s'il y en a - à l'intérieur de la communauté?

· Quelles en sont les principales activités socio-économiques?

· Qu'en est-il des questions de santé et d'éducation?

· Quels sont les principaux problèmes et initiatives de développement?

· Quelles sont les principales habitudes et croyances liées au domaine d'intervention?

Ass Ir Justin KAMBALE LUVAGHO Spécialisation, Expert et Consultant Contact : - e-mail : justinluvagho@ yahoo.fr, aspdeasbl@gmail.com Téléphone mobile : +243 997 187 866, +243 896636164

Page 14

15

· Etc.

II.1.12 Recueillir de l'information concernant la communication

Dans cette étape préliminaire de la recherche, il faut également s'efforcer de circonscrire les groupes composant la communauté. Il est important de ne pas considérer les membres d'une communauté comme un groupe homogène. Il est préférable également, après une première rencontre avec la communauté, de planifier des rencontres particulières avec des représentants des groupes et de leur demander leurs propres points de vue sur le sujet traité.

De plus, parallèlement aux activités conçues pour recueillir des renseignements généraux sur la communauté, les chercheurs et agents de développement devraient également rassembler de l'information sur les aspects de communication. Les renseignements suivants seront très utiles à l'élaboration future d'une stratégie de communication qui viendra appuyer l'intervention de recherche ou de développement :

· Comment classer et décrire les groupes qui constituent la communauté locale?

· Quelles sont les principales caractéristiques de chacun de ces groupes et l'état des relations qu'ils entretiennent?

· Quelles sont les principales habitudes et croyances à propos de la gestion des sols et de l'eau (ou de tous les autres sujets reliés à la recherche ou aux interventions de développement)?

· Quelles sont les canaux de communication interpersonnelle utilisés dans la communauté (par exemple pour les points de vue exprimés par les porte-parole de la communauté et les opinions échangées entre les gens dans des lieux précis)?

· Quels sont les canaux institutionnels (les associations locales ou les institutions qui jouent un rôle prépondérant dans la diffusion de l'information) utilisés localement pour échanger des idées et des points de vue?

· Quels sont les médias modernes ou traditionnels utilisés?

II.1.13 Obtenir l'information fiable

Dans bien des cas, certains membres des communautés, en particulier les plus pauvres, vont dire ce qu'ils croient que l'intervenant veut entendre, plutôt que de donner leur point de vue. C'est pourquoi il est utile de valider ces renseignements et de mettre au point des stratégies adaptées à certains groupes précis. Ainsi, on obtiendra souvent des réponses plus fiables de la part de fermiers pauvres si ce sont d'autres fermiers et non des intervenants extérieurs qui discutent avec eux.

Ass Ir Justin KAMBALE LUVAGHO Spécialisation, Expert et Consultant Contact : - e-mail : justinluvagho@ yahoo.fr, aspdeasbl@gmail.com Téléphone mobile : +243 997 187 866, +243 896636164

Page 15

16

II.1.14 Développer la collaboration et les partenariats

Les premières étapes du processus (l'approche d'une communauté, la collecte et le partage de données) sont aussi une occasion d'identifier les personnes-ressources ainsi que les organismes qui travaillent dans la même région afin de les amener à participer aux étapes subséquentes. Il peut s'agir, par exemple, d'une ONG de la même communauté, d'une troupe de théâtre, d'une station de radio rurale, etc. Il est préférable de contacter ces personnes-ressources au début d'une intervention, lorsqu'ils sentent qu'ils peuvent jouer un rôle dans la conception de l'intervention. Plus tard, ils auront tendance à se percevoir plutôt comme des contractants engagés par un projet, plutôt que comme des partenaires à cette intervention. II.1.15 Bâtir une relation de confiance

Enfin, il faut insister, dans cette première étape, sur l'importance de développer une relation de confiance et un climat de collaboration entre les intervenants et la communauté. C'est cette relation qui permettra par la suite de soutenir la motivation et les efforts visant la mise en oeuvre de l'initiative de développement choisie.

Les premières activités d'une intervention sont souvent menées avec un enthousiasme qui décroît par la suite. Il faut être conscient que celles-ci ne sont que les premières étapes d'un long processus qui exige une attention et un dévouement constants. En ce sens, la collecte préliminaire des données est une façon d'entamer le dialogue avec la communauté, de faire participer ses membres, ainsi que les personnes-ressources au processus et de bâtir cette relation de confiance. Plus tard, à l'étape de l'implantation de l'intervention, il sera important de maintenir la motivation et l'intérêt des participants. Cette relation de confiance sera alors essentielle à la poursuite de l'engagement communautaire dans l'intervention.

II.1.16 Amener les collaborateurs à participer à la planification de l'initiative de communication

Les partenariats avec les services techniques locaux et les projets et organismes de développement ne se développent pas automatiquement; ils sont tributaires d'une culture de la collaboration. On cherche à obtenir des échanges à double voie : d'un côté, des personnes-ressources compétentes contribueront aux activités de communication afin de soutenir l'initiative de développement dans leur domaine de spécialisation et, de l'autre, cette collaboration leur permettra souvent de réviser leur approche auprès de certains groupes locaux.

Ass Ir Justin KAMBALE LUVAGHO Spécialisation, Expert et Consultant Contact : - e-mail : justinluvagho@ yahoo.fr, aspdeasbl@gmail.com Téléphone mobile : +243 997 187 866, +243 896636164

Page 16

17

Encore une fois, il faut apprivoiser une nouvelle dynamique de relation. La collaboration est souvent perçue comme une occasion d'offre de service. C'est pourquoi il est préférable d'éviter le terme de «projet» puisque ses connotations sur le terrain évoquent des gains matériels et financiers importants.

Les partenaires doivent aussi se familiariser avec les rôles joués par l'équipe qui entreprend les activités de communication, et ils doivent bien comprendre les raisons pour lesquelles on les approche. En outre, ils doivent reconnaître les avantages qu'ils peuvent tirer de ce partenariat et connaître les limites des activités de communications. Il faut aussi négocier les conditions qui entoureront la mise en application du partenariat et bien délimiter le rôle de chacun des partenaires avant de commencer à travailler. Enfin, il faut établir un contact avec les partenaires pendant l'étape de la planification afin que les points de vue de chacun puissent être intégrés dans la préparation et l'implantation des stratégies choisies. Les différents aspects de la stratégie de communication (les objectifs, l'approche privilégiée, les ressources techniques et financières requises) doivent aussi être révisés avec chaque personne-ressource. À cette étape, on peut également établir les possibilités de contribution des partenaires (par exemple leur participation à certaines activités ou encore des ressources matérielles : essence, rafraîchissements, cassettes, etc.).

Le but de cette étape n'est pas de chercher à obtenir la contribution ponctuelle des personnes-ressources, mais plutôt de les amener à participer à titre de collaborateurs dans l'initiative globale. Il est important d'engager ces collaborations dès le départ de l'intervention pour convaincre les partenaires potentiels à participer à l'élaboration de la stratégie de communication et aux discussions qui y ont trait. Cela est particulièrement important lorsqu'il s'agit de représentants des services gouvernementaux, des médias ou des personnes-ressources qu'on veut attirer comme collaborateurs dans l'initiative de développement.

III. Le model communication adapté au contexte actuel du milieu

Partant du model communicationnel à adopté, avons jugé adapter et favorable le model. Pour illustré, nous avons jugé favorable et adapté le model de W.Schramm qui stipule que la communication se passe entre les medias de masse et les auditoires. Il souligne en disant que les groupes des émetteurs et récepteurs ont tous deux la même capacité d'interprétation, la même capacité d'encodage, de décodage,.... Suivant les réalités que nous vivons dans le domaine de communication environnementale, avons jugé favorable l'utilité du

Ass Ir Justin KAMBALE LUVAGHO Spécialisation, Expert et Consultant Contact : - e-mail : justinluvagho@ yahoo.fr, aspdeasbl@gmail.com Téléphone mobile : +243 997 187 866, +243 896636164

Page 17

18

model de W.Schramm qui nous est favorable dans la réussite de la protection et préservation rationnelle et durable de l'environnement.

CONCLUSION GENERALE

Nous pouvons affirmer sans crainte de nous tromper que cette analyse sur la place de la communication dans le processus de protection de l'environnement et sur les déficits communicationnels et informationnels comme base du développement ou du sous-développement a connu un franc succès. Dans cette analyse, avons émis des idées selon lesquelles la communication occupe une place de préchéance dans le processus de protection de l'environnement et que les déficits communicationnels ou informationnels peuvent être à la base du développement ou du sous développement selon les adaptations et les illusions que le communicateur fait murir dans les mentalités des interlocuteurs et que si elles ne sont pas réalisables, elles seront à la base du sous développement ; et si elles sont adaptés aux conditions socioéconomiques et problèmes réels du milieu, on peut trouver une solution favorable et ainsi motiver, accélérer le processus de développement de cette communauté.

Pour clore ce travail, quelles que soient la pertinence et la validité de nos constats et idées émises sur la place de la communication dans le processus de protection de l'environnement, les déficits communicationnels et informationnels comme base du développement ou du sous-développement et enfin le model adapté au contexte ; quelle que soit leur précision ; leur proximité de l'observable ; elles ne peuvent à elles seules suffire à définir un schéma communicationnel et informationnel éxostif dans le développement ou du sous développement ou de donner une place préchéanciée de la communication dans le processus de protection de l'environnement elle ne peuvent à elles seules suffire à définir l'organisation d'un dispositif concrètement applicable et rentable susceptible d'en vérifier la validité et la pertinence. Cette continuité en lié la base théorique et la mise en oeuvre réside dans un aboutissement de performance. Il est temps de renouveler nos efforts concerté en vue de les relever. « La route est longe, mais nous allons toujours dans la bonne direction ».

Ass Ir Justin KAMBALE LUVAGHO Spécialisation, Expert et Consultant Contact : - e-mail : justinluvagho@ yahoo.fr, aspdeasbl@gmail.com Téléphone mobile : +243 997 187 866, +243 896636164

Page 18






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry