WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Gestion agricole.

( Télécharger le fichier original )
par Luvagho KAMBALE
Institut superieur de developpement rural de goma - LICENCIE EN ENVIRONNEMENT EN DEVELOPPEMENT DURABLE 2013
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

 
 
 
 
 

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR,
UNIVERSITAIRE ET RECHERCHE SCIENTIFIQUE

« E.S.U .R.S »

ANALYSES ET RECHERCHES

 

IMPACT DE LA GESTION DU SOL SUR LES
PRODUCTIONS AGRICOLES DANS LE
TERRITOIRE DE LUBERO
« Cas de la Cité de Kayna »

Contact

Présenté par

KAMBALE LUVAGHO Justin

Licencié en développement rural.

Spécialisation, Expert et Consultant en :
Environnement et développement durable, Agriculture durable, Etude des Impacts
environnementaux des projets de développement, Taxiconomie, Education mésologique,
Sylviculture durable, Agriculture écologique et Hydraulique rurale.

: - e-mail : justinluvagho@yahoo.fr, aspdeasbl@gmail.com

- Téléphone mobile : +243 997 187 866, +243 825-309-914

Août 2014

 
 
 

EPIGRAPHE

« La difficulté n'est pas de faire des enfants

mais de les nourrir »

Thomas Robert Malthus

II

DEDICACE

Avous tous qui avez fait preuve d'affection envers nous, que Dieu nous accorde longévité, vie et prospérité.

Justin LUVAGHO

III

SIGLES ET ABREVIATIONS

% : Pourcentage

APAD : Association des Personnes Appuyant au Développement

APETAMACO : Association des Petits Eleveurs, Tanneurs et Maroquiniers du Congo

CEBCE : Communauté des Eglises Baptiste au Congo de l'Est

CEPAC : Communauté des Eglises Pentecôtistes au Congo

CS : Centre de Santé

CT : Chef des Tavaux

EP : Ecole Primaire

EVT : Evapotranspiration

FAO : Food Agriculture Organisation

FOPAC : Fédération des Organisations des Producteurs Agricoles du Congo

IFDC : International Fertilisation Dévelopment Catalist

ISDR-GL : Institut Supérieur de Développement Rural des Grands Lacs

Nb : Noté Bien

OGM : Organisme Génétiquement Modifié

ONG : Organisation Non Gouvernementale

pH : Potentiel Hydrogène

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

Pv : Procès-Verbal

RDC : République Démocratique du Congo

RFI : Radio France Internationale

SYDIP : Syndicat des Paysans

TDR : Technicien en Développement Rural

TFC : Travail de Fin de Cycle

- 1 -

0. INTRODUCTION

0.1 ETAT DE LA QUESTION

Dans un contexte global marqué par la construction de nouveaux équilibres géopolitiques, de profondes mutations démographiques, l'évolution accélérée des nouvelles technologies et les incertitudes relatives aux incidences du changement climatique, il peut paraître surprenant d'engager une réflexion prospective sur le très long terme, a fortiori lorsque cette réflexion porte sur la question du sol. Avant nous, d'autres chercheurs ont portés leurs attentions sur la gestion du sol d'une manière ou d'une autre, c'est ainsi que les bibliothèques dénoncent dans leurs anales des divers travaux y relatifs :

Joseph MWISHA RUPIA (2010) tourne ses réflexions sur la préoccupation de savoir pourquoi la régression du secteur agricole dans le groupement Mupfuni Shanga. Il souligne que cette baisse touche les revenus des ménages car 99% des populations de ces groupements tirent leurs ressources vitales dans l'exploitation de sol. En outre, il souligne que les mauvaises pratiques agricoles, l'explosion démographiques conduisent la dégradation de la qualité physique et chimique du sol ; ce qui amène une infertilité grandissante de sol. Il suppose que si les ONGs, les associations et le gouvernement participent activement dans la lutte contre la pauvreté dans ce milieu, ils ne s'accentuent pas sur l'encadrement des masses paysannes, la sensibilisation sur le planning familial, la lutte contre les conflits pourraient aider à améliorer les conditions de vie des populations et ainsi relancer la production agricole avec une gestion judicieuse du sol qui est une base de vie de ces populations.

Pour PATHI SALUMU (2006) soulève que la population du Manièma ne vit que de l'agriculture et se pose des problèmes d'une faible production agricole causée par l'absence des infrastructures routières et l'insécurité grandissante dans le milieu. Il propose que la relance de l'agriculture, le rétablissement de la sécurité ainsi que l'aménagement des routes de dessertes agricoles puisse améliorer la vie de la population de cette province.

Ebenmayer (1976) a évalué les causes de la dégradation des sols et le cycle de la constitution du sol dans les écosystèmes forestiers. Il a pu démontrer qu'une grande proportion des nutriments prélevés au sol annuellement par l'arbre, y est retournée par la litière annuelle. Il a aussi pu établir qu'une interruption de ce cycle par l'exploitation des litières comme fourrage pour les animaux domestiques, pratique assez commune en Europe par exemple, récolte de débris (branches, brindilles, bois morts) pour avoir de l'énergie, causait une détérioration de la croissance forestière. Une loi fut alors adoptée en Allemagne afin d'interdire cette pratique néfaste au développement des écosystèmes forestiers.

- 2 -

En outre, Plamondon (2009) signale que certaines actions anthropiques dégradent le sol et considère qu'elles constituent la principale cause de réduction de la fertilité des sols et du rendement suite à la perte de la matière organique et des nutriments surtout concentrés dans la couche supérieure du sol.

Mc Kinnon et al., (1990) soulignent que ce phénomène, de mise à nu du sol qui empêche la forêt de se rajeunir naturellement ainsi que de continuer à remplir ses fonctions, est accentué dans le Mayombe congolais notamment dans la Réserve de Biosphère de Luki où l'écosystème forestier subit une sérieuse dégradation suite à la pression démographique.

Pour Messager MWENGE SYALI.K. (2011), dans son travail intitulé «Etude des causes de la baisse de production agricole dans la partie Sud de Lubero, cas du groupement ITALA » parle de baisse de la production agricole. Il estime que les perturbations saisonnières et l'attaque de la culture de Manioc par la Mosaïque sont les causes de cette baisse. Néanmoins, il s'est limité à la vulgarisation des techniques agricoles durables mais n'ayant pas pris en compte la vulgarisation des intrants agricoles appropriées résistants aux attaques, aux bactéries et aux maladies cryptogamiques dans la région qui serait aussi l'une des stratégies pour relancer la production agricole du groupement ITALA.

KAMBALE MATANDIKO (2010) dans son TFC intitulé « Analyse des pratiques agro écologiques par la population de Lubero et son impact sur la production, cité de Lubero » stipule que les mauvaises pratiques agricoles conventionnelles influencent les agriculteurs suite à une intense promotion des ONGs et Associations agricoles seraient par conséquent à la base de la baisse de la production agricole dans la cité de Lubero. A cela s'ajoute le changement climatique qui influence négativement la production agricole et oblige les paysans à recourir aux agro systèmes. Il propose la vulgarisation des techniques agricoles durables et surtout agrobiologique orientée vers le marché comme une des stratégies pour relancer la production agricole. Cependant, il n'a pas parlé des techniques éventuelles qui pourront être utilisées pour accroître les capacités des vulgarisateurs des différentes institutions locales pour une adoption d'une agriculture durable et soutenue dans la région.

Dans le cadre de notre travail, nous essaierons de voir les causes de la dégradation du sol et leurs répercussions sur les productions agricoles en cité de Kayna et envisager des mesures d'amélioration.

- 3 -

0.2 PROBLEMATIQUE

La remise en cause de l'agriculture moderne productive au niveau mondial, ainsi que l'émergence de nouvelles tendances sociales dans la population, amènent des bouleversements dans les paysages ruraux des pays développés ainsi que ceux en voie de développement. La relance de la production agricole enfin de lutter contre les nouveaux enjeux ; ceux de la faim et de la sous-alimentation fait preuve de l'importance accordée à l'agriculture.

Depuis l'histoire de temps, l'homme moderne, l'homo sapiens étant l'homme peu nombreux et ayant vécu en harmonie avec la nature ; ceux-ci ont profondément changé avec la révolution industrielle et agricole au Néolithique ; avec l'élimination de certaines maladies, ce qui a favoriser l'explosion démographique, la découverte des certaines ressources, ce qui a favorisé l'industrialisation, le changement climatique, la régression de la végétation, l'extinction de certains mammifères,...( Adolphe Sètondji AVOCANH, 2007).

Le sol étant une dégradation de la roche mère ; c'est une ressource à qui nous dépendons pour la survie. Actuellement, avec la poussée démographique, il est sujet à des nombreuses dégradations dont la surexploitation, la pollution. De ce fait, différents processus peuvent contribuer à la dégradation des sols : l'érosion, la salinisation, la contamination, le drainage, l'acidification et la disparition de la structure, texture et profil du sol, la latéritisation ou encore la combinaison de ces facteurs, mais le plus important phénomène de dégradation est l'érosion accélérée ; ce qui affecte négativement la production agricole et la vie des milieux des personnes dans le monde.

Les habitants les plus vulnérables de la région sont ceux qui vivent dans les zones rurales car leur poids politique est très limité, ils sont généralement éparpillés, et les communications sont difficiles. Par conséquent, ils ne peuvent guère compter que sur leurs propres moyens et sont soumis aux aléas du climat, la faim, la sécurité alimentaire,...(PNUD/FAO, 2013).

Il est à noter que la conservation des sols se réfère à un ensemble de pratiques de gestion des sols qui altèrent au minimum sa composition, sa structure et sa biodiversité naturelle et le préservent de l'érosion et de la dégradation. Ces techniques regroupent les techniques de travail superficiel, le semis sous mulch, le semis direct, la non-incorporation des résidus de cultures et les couverts végétaux.

En Europe, on observe des résidus des pesticides, ce qui altère la production du sol, la qualité des eaux ; ainsi, le cycle de production est limité. En outre, à causes des irrigations abondantes, il se remarque aussi la formation des ravines, une forme grave d'érosion des sols, est un processus naturel qui peut être fortement accéléré par les activités humaines telles que

- 4 -

le déboisement, le surpâturage et des pratiques agricoles inadaptées. L'érosion réduit les aptitudes des sols à conserver l'humidité et entraîne des particules avec les eaux de ruissellement. Ces processus destructeurs se développent à un rythme croissant sur tous les continents car la surpopulation et l'industrialisation soumettent les sols à rude épreuve. (Jean Pierre KABULU DJIBU, 2006).

Dans le monde entier, les soucis de l'amélioration des conditions de vie et de répondre aux nouveaux impératifs ; ceux de la lutte contre la faim sont loin d'être débouché aux résultats satisfaisants ; ainsi, l'agriculture est la base de toutes les activités de l'homme depuis son apparition. Il sied de signaler que les types et formes de dégradation des sols dépendant du mode d'exploitation, de la forme du relief et des altitudes mais les conséquences de la salinisation des sols sont relativement bien connues bien que les mécanismes ne soient pas toujours clairement identifiées (Tyagi, 1996) ; l'exemple le plus frappant de cette forme de dégradation et qui affecte défavorablement la production agricole est le Niger où les conséquences de l'alcalinisation des sols sur l'évolution des propriétés physicochimiques et leur impact sur la productivité des systèmes de culture ont été étudiés sur le périmètre de Lossa destiné à la polyculture irriguée sur les terrasses du fleuve Niger (Marlet, 1996 ; Marlet et al,1998). Les potentialités de ces sols apparaissent limitées à cause de leur alcalinité et de leur solidité.

En dehors de l'Ouganda, les terres arables représentent seulement 4 à 10 pour cent de la superficie de la corne de l'Afrique. La plupart des pauvres sont concentrés dans les écosystèmes arides et semi-arides; la croissance démographique les a forcés à cultiver de façon plus intensive des terres de plus en plus marginales, et le sol a moins de possibilités de se régénérer. En Éthiopie, par exemple, près de 40 pour cent des foyers d'agriculteurs ont moins de 0,5 hectare de terre, et plus de 60 pour cent moins d'un hectare pour nourrir une famille de six à huit personnes, ce qui exposent ces terres à une surexploitation et une dégradation due à l'utilisation excessive des engrais, la non mise en jachère,....

L'exploitation excessive de ces écosystèmes fragiles a entraîné une réduction de la biomasse, de la biodiversité, de la pédogèse et de l'infiltration d'eau, augmenté le ruissellement et favorisé l'érosion du sol. Cela aggrave encore la dégradation de l'environnement et la faiblesse de la productivité de l'agriculture, et renforce donc la pauvreté et l'insécurité alimentaire.

Éliminer l'insécurité alimentaire dans la corne de l'Afrique étant l'objectif primordial des chefs d'Etats et des gouvernements de la région des grands lacs, mais les réalités sont loin d'être observés car les habitants les plus vulnérables de la région sont ceux qui vivent dans les zones rurales. Delà, la régression et la dégradation du sol est surtout le plus affecté. Ils donnent l'exemple de l'Ouganda où les terres arables représentent seulement 4 à 10 pour cent

- 5 -

de la superficie de la corne de l'Afrique. La plupart des pauvres sont concentrés dans les écosystèmes arides et semi-arides; la croissance démographique les a forcés à cultiver de façon plus intensive des terres de plus en plus marginales, et le sol a moins de possibilités de se régénérer (Patrick MUDERHWA MUTABESHA, 2009).

La majorité des habitants de la région vivent à la fois d'agriculture et d'élevage. Dans cette région, l'agriculture n'est pas considérée par les habitants simplement du point de vue de la production alimentaire, mais également comme la plus importante des activités pour le développement économique national et en tant que mesure de conservation de l'environnement liée à la lutte contre la désertification (Mémento de l'Agronome, 2002).

L'agriculture revêt des formes extrêmement simples dans cette région alors qu'elle occupe une place de prépondérance dans l'économie et la survie des familles.

Bien que l'agriculture constitue un moyen essentiel de promotion économique des ménages Africains et ceux de la région de grand lacs, la situation alimentaire laisse à désirer si l'on doit considérer la consommation moyenne journalière d'aliment par habitat ne représentant que 80% de minimum recommandé soit un déficit de 20% par jour. La dégradation du sol par l'érosion, la monoculture, la salinité, tels sont les problèmes qui ne font que diminuer la fertilité du sol et le rendement agricole (Mémento de l'Agronome, 2002).

C'est ainsi que l'Afrique du Sud avait enregistré une baisse sensible de 30% de sa production des haricots secs, dont la culture est supplantée par celle du maïs et des graines oléagineuses ( www.ecp.congo.com).

En RDCongo, les cultures produisent trop peu, les producteurs font difficilement vivre, leurs familles et n'arrivent pas à produire un surplus qui serait transformé en argent pour subvenir aux besoins primaires des ménages. En plus, l'archaïsme de techniques agricoles congolaise avec plus de 70% des populations qui vivent dans le monde rural dont leurs outil principal d'exploitation du sol est la houe ; ce qui conduit à une surexploitation des ressources naturelles, aux techniques telles que l'agriculture sur brulis ; le bilan des éléments nutritifs du sol congolais par le recouvrement végétatif. Il est mis à nu et fragilisé , exposé au vent, aux pluies, les activités humaines,.... ; d'où, on assiste à un sol improductif avec une perte de plus de 80% de l'horizon A (pédogèse) qui est une couche superficielle regorgeant la majeure partie des nutriments.

Le Nord-Kivu, région montagneuse jadis grenier agricole et capital de la fertilité agricole, actuellement, sa production se vit régressé suite aux troubles, l'exode rural, l'explosion démographique, la non maitrise de certaines techniques culturales ; ce qui altère la structure et textures de terres agricoles. Il sied de signaler que la cité de Kayna se trouvant dans le territoire de Lubero l'un des territoires productifs de la province en produits vivriers

- 6 -

est loin d'occuper cette place préchéancier actuellement à causes de la dégradation des sols agricoles. L'appauvrissement des sols par des exploitations incomplètement compensées par des restitutions entraine la diminution progressive de la fertilité du sol dans la cité de Kayna d'autant plus grave qu'elle se produit dans d'autres régions et groupement avec un accroissement démographique rapide ; ce qui affecte profondément la production agricole même si les populations fournissent d'efforts pour relacer l'agriculture avec des moyens et techniques rudimentaires, leurs misère ne fait que s'empirer.

Face à cette situation, plusieurs questions nous arrivent :

1) Quelles sont les causes de la dégradation des sols dans la cité de Kayna ?

2) Quelles sont les conséquences de cette dégradation sur le plan socio-économique et environnemental ?

3) Quelles sont les stratégies pour atténuer les effets de la dégradation et reconstituer la pédogèse des terres agricoles de la cité ?

0.3 HYPOTHESES

Considérant les questions nous posées à la problématique, les hypothèses suivantes ont été émises:

1) Les causes de la dégradation des sols seraient les mauvaises techniques culturales (monoculture, mauvaises associations des cultures, la non application de la jachère, ....), la déforestation, la surexploitation des sols, le surpâturage, l'érosion, les pluies acides,....

2) Les conséquences de la dégradation des sols seraient la baisse de la production agricole, la malnutrition, l'exode rural, la multiplication des conflits fonciers, la dégradation des écosystèmes forestiers, ....

3) Les stratégies en mettre en place seraient la vulgarisation des nouvelles techniques de conservation du sol telles que la culture de couverture, la reconstitution, la pratique des amendements organiques, les associations des cultures, la lutte contre l'érosion, l'agroforesterie ; cela par la création d'un centre d'encadrement et de vulgarisation, la revitalisation du métier noble des moniteurs agricoles qui sont les interlocuteurs permanents des agriculteurs, le financement du développement de l'agriculture, le crédit agricole grâce à la banque agricole.

- 7 -

O.4. Objectifs du travail

O.4.1 Objectif global

Ce travail vise à améliorer la reconstitution des sols agricoles dans le but d'accroître la production agricole dans la cité de Kayna pour une amélioration optimale des conditions de vie socio-économiques de la population.

0. 4.2 Objectifs spécifiques

D'une façon plus spécifique, il s'agit de :

? Identifier les causes motivationnelles de dégradation du sol dans notre milieu d'étude, ? Relever les différents impacts et conséquences de cette dégradation sur le plan de gestion durable de sols, la survie des ménages et de la production agricole,

? Proposer des pratiques agricoles durables appropriées et le bien fondé sur le plan social, économique et environnemental,

0. 5 Choix et intérêt du sujet

0.5.1. Choix du sujet

Rêvant et constatant à notre inquiétude un problème de mégestion des sols agricoles qui sont des terres pourvoyeurs en produits vivriers, de rente et d'élevage dans le territoire de Lubero en général et en cité de Kayna en particulier, nous avons estimés qu'il est nécessaire de réfléchir sur cette situation problème pour tous, qui pousse une famine généralisante, une recrudescence de la production et une perte généralisante des sols arables nourricières dans la Province du Nord-Kivu en général et particulièrement en territoire de Lubero, cité de Kayna. 0.5.2. Intérêt du sujet

Personnellement, ce travail est pour nous un espace d'approfondissements et de réflexion sur les pratiques agricoles et la gestion des sols enfin de rendre disponible des données nécessaires qui serviront non seulement aux autres chercheurs qui viendront après nous, mais aussi aux ONGs et Associations oeuvrant dans le cadre de la relance de la production agricole et d'intensification des activités agricoles en territoire de Lubero en vue d'une bonne et de la promotion de l'agriculture durable, orientée et appropriée.

Sur le plan socio-économique ; ce travail tient à montrer aux populations le bien-fondé de la conservation de la fertilité des sols pour une relance de la production en conciliant la protection de l'environnement et l'agriculture qui est le poumon de la relance de l'économie du pays, de la Province du Nord-Kivu et de la cité. Les différentes stratégies d'amélioration, de fertilisation, de protection, de préservation et de conservation des sols que nous aurons proposées permettront aux paysans d'avoir un outil utile pour les bonnes pratiques agricoles durables.

- 8 -

Sur le plan scientifique : ce travail vise à élaborer une base des données disponible et permanent qui pourra faciliter tous nos prédécesseurs chercheurs intéressés à notre domaine d'étude (une bibliothèque).

0.6 Délimitation spatiale, temporelle et dans la matière

Ce travail concerne la cité de Kayna se trouvant dans le territoire de LUBERO, Province du Nord Kivu en RDCongo. Il s'étend sur une période allant de Juin 2009 à Juin 2014.

Dans la matière, ce travail s'intéresse à fouiller les éléments des cours et publications ayants train à l'agriculture, à la pédologie et à la protection de l'environnement.

0.7. Subdivision du travail

En dehors de la partie introductive et la conclusion générale, notre travail s'axera sur trois chapitres, à savoir :

? Le premier chapitre porte sur la présentation sur le milieu d'étude et les généralités sur le sujet ;

? Le deuxième s'axe sur la présentation, l'analyse et discussion des résultats de l'enquête, et enfin ;

? Le troisième qui est le dernier se focalise sur le projet de développement qui pourra être exécuté pour contourner les problèmes liés à la dégradation des sols dans la cité de Kayna enfin de relancer la production agricole.

- 9 -

CHAP.I. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE ET
GENERALITES SUR LE SUJET

I.1 DESCRIPTION DU MILIEU D'ETUDE

I.1.1 ASPECT GEOGRAPHIQUE

Le groupement Itala l'un des groupements composants la chefferie de Batangi, cité de Kayna territoire de Lubero, province du Nord-Kivu en République Démocratique du Congo.

La cité de Kayna a la forme d'un coeur et présente des limites naturelles très facile à répertorier à partir des cours d'eau qui la délimitent.

? Au Nord : par la Valée de Kasando à la frontière avec la cité de Kirumba. La rivière Kasando prend source dans la vallée de Kasando et jette ses eaux dans la rivière LUHOLU à l'extrême Nord-Ouest ;

? Au Sud : par la vallée de KITOKWE. La rivière Kahuru déverse ses eaux dans le LUHULU à l'extrême Sud-Ouest.

? A l'Est par la grande rivière KYAHULWA.

? A l'Ouest par la grande rivière de LUHOLU.

La cité de Kayna est administrativement composée de 8 quartiers : MIKUNDI, KALEKO, MAKASI, UHURU, SHABANUDU, IRAMBA, NYAMIINDO et LUMUBA.

I.1.2 CLIMAT

La cité de Kayna jouit d'un climat tempéré avec une altitude qui va de 1745 m à 1750 m. elle connaît un alternance de deux saisons : une saisons sèche de 6 mois qui va de Janvier , Mars, Septembre, Octobre et Novembre et une autre saisons pluvieuse de 6 mois qui ava aussi de Février, Mai, Avril, Juillet, Aout et Décembre, mais l'exception est observée cette année 2014 où presque toute l'année a été sèche. Quant à la vérification de la température, elle oseille entre 20 et 28°C.

Il est constaté qu'une forte sécheresse qui n'a présenté que quelque jours pluvieuses au mois de Novembre pendant les élections du 28 Novembre 2011 et cet écart de température a beaucoup joué sur les cultures et occasionne la diminution des produits agricoles (Source : Service ces de l'agriculture, cité de Kayna).

I.1.3. Relief

La cité de Kayna est bâtie sur des plateaux constituant des savanes herbeuses, à moindre partie. Elle constitue un milieu favorable à la conservation et à la libre circulation surtout dans la partie Ouest constituant le Paysannat. Il revient au service de l'urbanisation de

- 10 -

suivre l'épanouissement de la cité au respect d'ouvertures de la ville pré-annoncée de Kayna (ville de LUHOLU); car, il s'agit d'un sol sablo-argileux.

Végétation

C'est une savane herbeuse dont la paille forme l'ancienne végétation. L'initiation de la

culture de l'arbre du genre Eucalyptus est née des agronomes pour maintenir
l'environnement en cité de Kayna.

I.1.4 HYDROGRAPHIE

Deux principales rivières sont aux extrêmes dont la LUHIOLU à l'Ouest et la KYAHULWA à l'Est. Il n'y a que des petits ruisseaux dans la vallée de la cité non seulement de Kayna mais aussi de Kirumba, Kanyabayonga et les villages environnantes peuvent être électrifiés à partir des chutes LWAVULANZIRA sur la rivière LUHOLU.

I.1.5 Historique et population de la cité de Kayna

La cité de Kayna est une ancienne agglomération de la chefferie de Batangi, groupement Itala. Son appellation originale est KAVALE. Le soir autour du feu ou souvant lorsque des anciens se rencontrent à l'occasion d'un ver de bière KASIKSI, MANDALE,...

Lorsqu'ils veulent parler des origines lointaines de la cité de Kayna, soudain, ils parlent d'un certain KAVALE, comme première habitant de cette contrée. Il était un autochtone, marchant des laines sauvages ESYONGINGA, ces lianes se trouvaient en abondance dans ce milieu. Ainsi, un jour à la recherche des lianes et raphia fort affamé et fatigué, il s'endormit sur une petite termitière jadis existant dans l'actuelle parcelle qui abrite l'Office de Poste et Télécommunication Congo One. Après, il y trouva ce genre de petite termitière en ce lieu de KAKINA-KA-LUKINGA pour retenir définitivement le nom de Kayna cela se passant après la guerre de soumission dans le territoire de Lubero reconnu ou district du Kivu, province de CONSTERMANS Ville par l'ordonnance n° 97/AI/MO du 10 Octobre 1926 et rattaché au district de KIBALI-ITURI, province du Haut Congo par l'arrêté royale du 5 Février 1933 mis en vigueur le 1èr Juillet 1935.

Vers 1970, Kayna a été une grande agglomération et par son influence et importance ; c'est bien lui qui a donné naissance aux deux cité KIRUMBA et KANYABAYONGA.

En vue de ces agglomérations, les fils de MWAMI KINAHWA ont voulu s'approprier de la gestion de ces agglomérerions qui a donné naissance à deux conflits au point où on a observé à des incendies des maisons, des tueries,...

La situation devenue presque c'est ainsi que pour parer à ces grands conflits, l'administration politique de la République à jouer bon de détacher ces agglomérations de la grande chefferie

- 11 -

de Batangi pour en faire des cités. D'où l'ordonnance n° 87/238 du 29 Juin 1987 portant création et délimitation des cités dans la région du Kivu, au vue de cette ordonnance, les fils de Mwami pensaient qu'ils vont jouir encore de la gestion de ces cités, raison pour laquelle, eux-mêmes , il sont donné les limites chacun à ce qui le concerne (Documents officiels relatifs aux résolutions du conflits des limites, cité de Kayna, Kirumba et Kanyabayonga, 2005).

I.1.6 Aspect socioculturels

? Position ethnique

La cité de Kayna est composée en grande partie d'une seule tribu qui reste dominante.

La population établie dans ce pays est essentiellement de la tribu Nande qui occupe 95% de

la population, le 5% des populations est constitués des Hundes, Nyanga.

Répartition de la population de Kayna

Tableau de la population de Kayna par sexe

Catégorie

Pop congolaise

Pop etrangere

Total

1

Hommes

11994

-

11994

2

Femmes

13361

-

13361

3

Garons

5909

-

5909

4

Filles

6888

-

6888

TOTAL

38152

-

38152

I.1.7 Aspect social ? Santé

Nom de la structure

Gestionnaire

Adresse

Ouverture

Observation

1

Hôpital Général de Kayna

Etat

Q.KALEKO

1964

Viable

2

CS Nyamiindo

CBCA

Q.Nyamiindo

1980

Actif

3

Centre de santé Kayna

Adventiste

Q.IRAMBA

1986

Actif

4

Poste de santé TUUNGANE

Croix Rouge

Q.UHURU

-

Fermé

5

Poste de santé Kyatenga

CEBCE

Q.IRAMBA

-

Actif

- 12 -

6

Centre Nutritionnel

LWF/ONG

Q.UHURU

2007

Fermé

7

Clinique vétérinaire

APETAMACO

W. KALEKO

-

Inactif

Commentaire :

Les trois dernières structures semblent disparaitre sans aucun officiel. Toutefois, c'est à signaler que si les cinq premières sont reparties viables et active c'est parce qu'elles ont de fois été appuyé par certaines ONG humanitaires et internationales ayant les déplacés de guerre dans leurs objectifs.

? ECOLES

Nom de l'école

Cycle

Effectifs total

G

F

Gestionnaire

1

EP KAYNA

 

930

449

481

Conventionnée Catholique

2

EP NYAMIINDO

 

462

242

220

Conventionné prot CBCA

3

EP KIBANDA

 

234

127

107

Conventionné catholique

4

EP KASANDO II

 

766

372

394

Conventionné catholique

5

EP KILAMBO

 

492

294

198

Conv. Prot CEPAC

6

EP MASIKA

 

425

212

213

Conventionné Catholique

7

EP KIVISIRE

 

340

132

158

Conv. Prot CBCA

8

EP KITOBINDO

 

239

140

99

Conventionné Catholique

9

EP KYATENGA

 

367

199

168

Conv.Prot CBCE

10

EP BUSENYERWA

 

235

98

137

Conv. Adventiste

11

EP BIKOROMBI

 

383

187

196

Non conventionné

- 13 -

12

EP SHABANDU

 

320

224

245

Conv. Catholique

13

EP PETIT D'ALZON

 

469

146

174

Conv. Anglican

14

EP MIKUNDI

 

159

69

90

Conv. Islamique

15

INST KIVUGHA

LONG

357

192

165

Conv. Prot CBCA

16

INST BUSENYERWA

LONG

287

134

153

Conv. Adventist

17

INST KAYNA

LONG

493

216

177

Conventionné catholique

18

INST KYATENGA

LONG

324

153

177

Con Prote CEBCE

19

INST KILAMBO

LONG

391

283

108

Con.Prot CEPAC

20

INST St Augustin

LONG

912

25

137

Conv. Catholique

21

INST ITM BUSENYE

LONG

62

20

42

Conventionné Adventiste

22

INST SHIRIKA

LONG

95

52

43

Conventionné Islamique

23

INST UFUNUO

LONG

146

73

73

 

24

INT RWENZORI

LONG

40

29

11

 

? Langues

La population tant composée majoritairement de peuples de la tribu Nande quo est un peuple bantou, le Kinande reste une langue prédominante pour communiquer et rester en contact avec les populations venant d'ailleurs, le munande s'adonne à la laqué nationale parlée à l'Est du Congo : le Swahili.

Le Swahili est apprise à l'école, en famille et dans les centres d'alphabétisation. Elle est plus parlée dans les localités et cités se trouvant le long des routes que celles de l'intérieur, le français reste la langue officielle et de bureau selon les lois du pays.

- 14 -

I.1.8 Aspect Economique

La cité de Kyna est une région à vocation agropastorale. Sa population est essentiellement agricole, les activités comme le commerce, l'artisanat, la pêche, l'élevage y sont pratiquées également.

I.1.8.1.L'agriculture

L'agriculture est définie comme étant la domestication des plantes et animaux pour le bien être de l'homme, son alimentation (Microsoft Encarta Op. Cit). C'est sous cette définition que la population de cette entité perçoit et s'en occupe, gère différemment les productions selon l'importance que chaque ménage tient à son travail avec une majorité de 98% des populations actives aux travaux champêtres pour satisfaire à ses besoins alimentaires, mais aussi pour permettre de satisfaire aux autres besoins, la population utilise une partie de sa production à la consommation immédiate et une autre est vendue localement ou exporté.

L'importance de l'agriculture comme art de cultiver la terre et de faire pousser les plantes n'est plus à démontrer aux yeux du monde étant une source principale des revenus paysans. Elle est caractérisée par les cultures vivrières et pérennes que voici :

? Le manioc (Manihot esculenta crontz)

Cette culture annuelle dont le semis se réalise au mois de février qui correspond à la saison B et se récolte au mois de février de l'année suivante ; parfois les semis suivants se font au mois d'Août de l'année de la précédente récolte.

Ses feuilles vertes sont consommées sous forme de légume, et les racines se développent en tubercules qui constituent l'alimentation de base pour la population paysanne. Actuellement, cette culture est victime d'une grave maladie virale « la Mosaïque Africaine » qui a sensiblement diminué, le rendement et le coût de vente qui a chuté, ce qui occasionne une famine généralisée face à cette diminution. Certaines organisations de la région ont songé à disponibiliser des nouvelles variétés des boutures qui sont entrain d'être introduites. Dès leurs avènements, la récurrence du rendement agricole au niveau des familles ayant bénéficiées de ses nouvelles variétés commence à se faire voir mais le coût du marché décourage parfois les agriculteurs. En dehors de cela, la disponibilisation des boutures à tous les paysans ne s'est pas encore intensifié.

? Le haricot (Phaseolus vulgaris.L)

C'est une culture du type légumineuse produite dans la cité de Kayna et ses environs et qui contribue a constitué le revenu des paysans agricoles dans le milieu. Etant dans la famille de phasédeas, le haricot se réjouit d'un climat sans trop se gêner avec des précipitations abondantes dans un sol ferralitique sain. Il est souvent cultivé en association avec le maïs (Zea

- 15 -

Mays), le manioc (Manihot esculenta crontz) qu'il soit volubile ou nain et cela en deux saisons :

- Première, le semis se réalise en fin février et début mars puis le récolte au mois de juin et juillet ;

- Deuxième saison, le semis se fait en fin Août pour récolter en Décembre et janvier.

Bien que le haricot soit la légumineuse la plus importante en superficie récoltée dans notre pays, son rendement reste encore faible dans les familles paysannes des milieux ruraux ; environs 800Kg/ha alors qu'il dépasse les 1500 Kg/ha en culture intensive. L'une des principales voies d'intensification de cette culture est l'amélioration variétale, les techniques de culture et les traitements des cultures qui contribuent à l'accroissement de la productivité.

? Le Maïs (Zea Mays) qui est une plante cultivée dans la région tropicale en saison humide. C'est une plante de la famille des amylacés qui mesure 2 à 8 m de hauteur selon les zones de culture et l'espèce cultivée à une température moyenne de 16°à 30°C. Elle se cultive dans le groupement MUSINDI en raison de sa forte altitude. La sélection massale des épis, des graines de semence se fait par l'étalage de la plante. Ces graines sont déposées dans un milieu de température situé entre 58°à 63° est surtout d'une façon traditionnelle au toit et étalage des cuisines.

Cette graminée se cultive surtout en deux saisons en association avec le manioc (Manihot esculenta crontz) et le haricot (Phaseolus vulgaris.L), et qui atteint sa maturation à

une période de quatre mois. Le maïs contient d'amidon, de sucre et des matières grasses. Les

épis secs sont transformés pour la fabrication de la boisson locale appelée « MANDALE et le KINDINGI/RUTUKU ». Le maïs est parfois cultivé comme alimentation pour le porc qui est

un animal concurrent de l'homme. Le maïs est souvent attaqué par les maladies suivantes : le charbon, le champignon, le Diplodea maïdis, Calendra orzaya, Calendri maïdis,.... Ses maladies virales attaquent les autres cultures comme le blé (Triticum aestivum Spp), le soja (Glycine Spp), l'arachide (Arachis hypogea Spp), le riz (Oryza sativa L),....

? Patate douce (Ipomoea batatas L.), Elle est très répandue et intervient en grande partie dans l'alimentation humaine et des animaux (porc, chèvre, cochon d'inde, lapin.....). Elle est souvent concurrente de la pomme de terre (Solanum tuberosum L) et de manioc (Manihot esculenta crontz), mais sa production à chutée à cause de l'infertilité des sols car elle est la culture le plus grand consommateur du NPK et facilite ainsi l'appauvrissement du sol. Dans sa consommation, elle s'accompagne surtout du haricot (Phaseolus vulgaris.L), feuille de manioc, riz (Oryza sativa L),... soit en elle seule.

- 16 -

· Le café (Coffeal)

Le café est la seule culture industrielle reconnue et pratiqué en grande échelle dans la cité de Kayna. Il produit deux fois par an ; en Avril et Septembre. La variété la plus rependue est l'arabica. Elle se cultive dans les champs environnant la ville et surtout c'est son des vielles plantations de la colonisation. Le prix du Kg à sensiblement baissé depuis un certain temps découragent ainsi les personnes pratiquant cette culture. En plus de cela, la demande de l'exportation des pays voisins qui jadis été des importateurs a depuis lors des grands producteurs et conduit à une autonomie de production. Les maladies cryptogamiques tels que le Tracheomylose caféière, le champignon,... et le manque d'encadrement des paysans en matière de vulgarisation des techniques et méthodes appropriées à la culture du café particulier conduit à une baisse de la production ; l'insuffisance des produits phytosanitaires, la substitution des plantations (champs) caféière par des plantations des cultures vivrières, la baisse du coût de production, le vieillissement des cultures et des plantations,.... conduits à une baisse de la production de cette culture et cela affecte les vies des manages.

· Le bananier (Musa paraditisia L) est une culture qui se cultive en grande partie dans la cité de Kayna. On ne voit parcelle sans plantule de banane. On en distingue les variétés suivantes :

- Bananiers plantains ;

- Le Musa spientium (o'mutimo) ;

- Le Musa paraditiala (o'butsipa) qui est l'une des variétés prédominantes à cause de son intervention pour la production de la boisson locale « bière KASIKSI » en y extrayant du jus qui est ensuite soumis à une fermentation.

I.1.8.2. L'élevage

En plus de l'activité agricole, les peuples de la cité de Kayna s'adonnent également à l'élevage de petit bétail. La chèvre et la poule constituent les deux animaux de référence dans les rites coutumiers ; cas de la dot, au palabre, reconnaissance et autres.

En général, l'élevage dans la cité de Kayna est du type extensif et connaît un certain nombre des problèmes notamment : le manque d'un encadrement technique aux éleveurs, les conflits d'espaces entre éleveurs et agriculteurs, le manque des vaccins à administrer aux bêtes, abattage incontrôlés, attaque des maladies tels que : la fièvre aphteuse, le charbon, la brucellose, le PPCB, les maladies en tiques, verminoses qui ne sont pas soignés, insuffisance des vétérinaires,... . ; ceci pousse a plus de 90% de la population de ne pas élever plus de 10 à 18 têtes des bétails dans une exploitation familiales pour les poules, chèvres, canards, moutons,...., mais l'élevage intensif se pratique dans les fermes, clapiers, poulailles, .... en plus des ces problèmes précités, l'insécurité récurrente occasionné par les militaires loyales et

- 17 -

déloyales non contrôlés dans la région pousse à ce que la population ne se mobilise pas à l'élevage.

I.1.8.3. Commerce et industrie

Le peuple Nande voué d'un esprit de zèle au travail, reconnu comme grand agriculteurs, éleveurs ; ils sont aussi réputé comme des grands commerçants dans la région du Nord Kivu, en RDCongo et même en Afrique ; cela grâce à l'esprit de coopération de ce peuple avec les pays Africains et Asiatiques qu'ils se taillent cette place de commerçants de référence de la sous-région de grands lacs.

Le commerce est une activité qui prospère dans la cité de Kyna à cause de l'inter coopération et de l'échange des produits qui s'effectuent dans cette région. La cité de Kyna pour prouver une place prépondérante ou de préchéancier en travers les atouts et acquits que regorge cette cité en matière commerciale à cause de son marché qui très fréquenté dans la région.

Appart les produits agricoles vendues dans le centre marché, on retrouve par ici par là des boutiques et des étalages au bord de la route, avec de produits manufacturés provenant de l'Ouganda, du Kenya, du Rwanda, Butembo, Goma, Asie,.... Les entreprises de transformation des productions agricoles sont presque inexistantes car les petites entreprises qui existaient ont tombés déjà en faillite. Actuellement, ce sont les moulins hydromécaniques à carburant et les moulins hydrauliques implantés pour moudre la farine.

En revanche, le milieu présente plusieurs atouts favorables au développement des industries ; tels que les cultures industrielles, les cours d'eaux et rivières pouvant recevoir et suscités les bailleurs des fonds et investisseurs pour la production du courant électrique qui est une ressource disponible mais constituant un besoin aigu et prioritaire des populations du milieu. I.1.8.5. Transport et communication

Les communications sont des diverses formes car les routes relient les cités et localités voisines et l'extérieur. La technologie faite par les maisons Zain (Airtel), Vodacom, Tigo et CCT (Orange) fait à ce qu'il ait une intense communication. Le groupement MUSINDI est ainsi arrosé par les radios locales, nationales et internationales parmi lesquelles nous citons: la radio OKAPI, RCSL, Congo One, Katoyo de kasugho, Radio Communautaire de kipese,

KINGIZI FM, MASIA, R.F.I

I.1.9 Le mouvement associatif dans la cité de Kayna

- APETAMACO : Association des Petits Eleveurs, Tanneurs et Maroquiniers du Congo situé en Afrique Centrale, à RDCongo, province du Nord Kivu, territoire de LUBERO ; Cité de Kayna. Elle est une association sans but lucratif et intervient dans la sécurité alimentaire, en agriculture et en élevage.

- 18 -

Perspective d'avenir : elle a comme perspective d'avenir d'élever le niveau de vie de la population par la multiplication des géniteurs et leur distribution aux vulnérables. Difficulté : elle a comme difficulté le manque de financement et l'insécurité dans les zones d'intervention.

- APAD : Association des Personnes Appuyant au Développement. Elle est une association sans but lucratif situé en Afrique Centrale, à RDCongo, province du Nord Kivu, territoire de LUBERO ; Cité de Kayna.

Perspective d'avenir : limiter les problèmes alimentaires

Difficulté : manque de financement et l'insécurité dans les zones d'intervention.

- SYDIP une association sans but lucratif situé en Afrique Centrale, à RDCongo, province du Nord Kivu, territoire de LUBERO ; Cité de Kayna.

Vision : élever la production agricole

Difficulté : elle a comme difficulté le manque de financement et l'insécurité dans les zones d'intervention.

I.2 GENERALITES SUR LE SUJET

I.2.1 Définition des concepts

Dans cette section, nous élucidons les concepts qui font l'objet de notre travail enfin de faciliter une appréhension accessible à tout le monde dans le contexte de notre étude. a) Impact : se définit comme étant une influence, un effet sur quelque chose. Dans notre travail, il désigne l'influence de la gestion de la fertilité du sol sur la production agricole.( Disco Larousse de poche, 2012).

b) Sol

Le sol c'est la dégradation de la roche mère. Elle se compose des plusieurs couches horizontales nommés horizons. Ces couches ne sont pas toutes visitées par des racines, s'il s'agit d'un sol cultivé au niveau où s'arrêtent les nutriments, les instruments de labour le plus profond et les micro-organismes. L'horizon A est l'horizon proche de la surface est en générale riche en matière organique, tandis que l'horizon C est surtout minéral et possède une composition très voisine de la roche initiale. Un sol évolué et associé à un couvert végétal dense, qui l'entretien par recyclage de la matière organique. A ce stade, le sol comporte un horizon B qui correspond à l'accumulation des niveaux lessivés (entraînement mécanique depuis la surface). Le sol constitue le support pédologique de la plante et sa base de vie et de production (Michel TUKA, 2013).

- 19 -

Les premiers contacts avec une des principales méthodes d'étude du sol, l'observation des courbes de profil du sol ; s'il ne vous procure pas pour l'instant que des réponses sommaires ; nous amènes cependant à comprendre les définitions scientifiques du sol :

? L'agrologie : Etymologiquement (Alger= champ cultivé et logos=discours, traité). L'agrologie s'intéresse avant tout à des couches cultivables où peuvent s'enfoncé les instruments de culture. Cette couche (la terre arable, cultivable) est d'environ 30Cm de profondeur (Microsoft Encarta 2009).

La définition agrologique du sol reflète de la roche mère qui est une couche superficielle de l'écorce terrestre qui grâce à sa structure meuble d'assurer un développement normal des végétaux cultivés et non cultivés.

? La pédologie : Est une science moderne des sols, vient alors compléter l'agrologie en donnant un sens à la succession des couches du sol, en expliquant leurs origines et en précisant leurs influences sur la fertilité du sol.

La pédologie retrace l'histoire du sol et prévoit son avenir. Si l'agrologie considère un peu le sol comme point de vue tout différents, pour les scientifiques, le sol est une formation naturelle qui sont de support à la vie végétale de sol agricole, celui qui est cultivé par l'homme, situé au carrefour des sciences de la terres et des sciences de la vie. Elle étudie les sols dans leurs globalités, que ce soit leur formation et leur évolution (pédogenèse), leurs propriétés physiques morphologiques, chimiques, biologiques et minéralogiques ; ainsi que leur répartition à la surface du globe. Les études pédologiques permettent ainsi de classer les sols, notamment en fonction de leur texture. Par ailleurs, les études concernant l'interaction de sols avec le climat, la flore et la faune sont fondamentales pour la préservation de l'environnement naturel (Microsoft Encarta 2009 Op. cit.).

? Pédogèse : correspond à une couche superficielle de la terre obtenue par la désagrégation de la roche mère qui s'aménise progressivement et qui constitue un milieu favorable pour la vie des animaux (micro-organismes, virus et bactéries) et des végétaux qui participent à son enrichissement vital (Autotrophes).

? Pédogenèse : correspond à une science de la terre qui incluse l'ensemble des phénomènes physiques, chimiques et biologique liés à la formation, transformation du sol dès son existence des sols et à leur évolution.

? Pédoécoclimatique : correspond à un terme complexe constitué des préfixes ayant trains aux bases de l'agriculture :

- Pédo : préfixe lié au sol ;

- Eco : préfixe lié à la science qui étudie les conditions d'existences des êtres vivants animaux et végétaux en fonction du milieu naturel où ils vivent ;

- 20 -

- Climatique : c'est un adjectif relatif au climat.

Bref : Pédoécoclimatique correspond aux études des conditions ayant train au sol, à l'écologie et au climat pour une rentabilité de l'agriculture et une adaptation des plantes (Cultures).

c) Conservation des sols : Conserver un sol, consiste à défendre le sol contre les érosions et les pertes de la production du sol dues soit par des activités anthropiques, des pluies acides, la déforestation, soit aux vents, soit aux cours d'eaux en réalisant à la fois :

? Sa conservation matérielle : Elle aide à un apport et usage des matériaux culturaux de ses éléments protecteurs du sol contre les divers aléas qui peuvent occasionné sa perte due soit au vent, érosion, infertilité,.... Cette conservation s'axe surtout à la conservation de la texture, structure et profil du sol par l'entretien des microorganismes utiles pour la reconstitution physique, chimique et biologique.

? Conservation technique : C'est par l'utilisation des techniques appropriées durables de protection du sol. Elle peut se faire par des rotations des cultures, des mises en jachère complète, l'agroforesterie, les engrais verts et engrais vert dérobée, les fumures organiques, les résidus des récoltes,.... favorisant la capacité de résistance, de constitution et de protection autant que la fertilité (KAMBALE MATANDIKO, 2010).

d) Dégradation des sols

Baise de la qualité et altération des propriétés du sol. Différents processus peuvent contribués à la dégradation des sols : l'érosion, la salinisation, la contamination, le drainage, l'acidification et la disparition de la structure, texture et profil du sol, la latérification ou encore la combinaison de ces facteurs, mais le plus important phénomène de dégradation est l'érosion accélérée. Il s'agit d'une disparition progressive du sol causée par l'eau, le vent et les mouvements de masse ou plus localement de l'action des véhicules, du piétinement des hommes et des animaux. Dans certaines dispositions des horizons supérieures des sols qui renferment la matière organique et ces substances nutritives, ainsi que l'amincissement du profil des sols réduisent les rendements agricoles sur des sols dégradés.

e) La fertilisation du sol

La fertilisation est l'aptitude d'un sol à produire des récoltes en fonction de ses intrinsèques et des techniques culturales utilisées :

? Fertilisation actuelle : Aptitude à produire dans les conditions actuelles de culture, qui se mesure par le rendement actuellement obtenu.

? Fertilisation potentielle : Aptitude à produire dans des conditions optimales de nutritions (par la suite de l'action de l'homme sur les facteurs modifiables de la fertilité), qui se mesure par le rendement maximum (Michel TUKA, 2013).

- 21 -

f) L'agriculture :

Se définit comme étant un ensemble des activités destinées à tirer de la terre de la production des animaux et végétaux utiles à l'homme, notamment sur le plan alimentaire. Elle tire ses origines à la naissance de la sédentarisation de l'homme par la domestication des plantes et des animaux est cela à l'époque préhistorique. Son origine est généralement assimilée à la période Néolithique. Elle correspond à l'abandon de la vie nomade du chasseur-pêcheur-cueilleur au profit d'une vie sédentaire, au développement des peuplements permanents et à la création des premiers ustensiles de cuisson et de stockage des aliments. Le début de l'agriculture que l'on appelle « la révolution néolithique » se sont produits il y a 10000 ans dans le proche orient avec le premier village de l'agriculture où on pratique déjà la culture de blé et de la lentille, et l'élevage de la chèvre, du mouton, et du porc (Microsoft Encarta 2009 op.cit). Elle coïncide avec l'architecture des maisons, elles sont désormais construites en pierres et en brique cuites. Le passage de la vie sédentaire justifie cette nouvelle pratique surtout au néolithique il y'a 7000 à 1000 ans au proche orient, 6000 à 9000 ans en Amérique du Sud et Amérique du Centre (Microsoft Encarta 2009 Op.cit).

? Agro écologie ou agriculture écologique : Est une pratique agricole mise sur pied par les agriculteurs enfin de permettre d'accroître le rendement agricole en minimisant le coût de production par le respect des normes environnementales et diminuer ainsi les risques écologiques. Cette agriculture s'attelle par l'utilisation des pratiques agro écologiques durables, appropriées et soutenues.

? Agrobiologie ou agriculture biologique : Agriculture biologique, agriculture qui assure

la production d'aliments avec des méthodes de culture respectueuses des équilibres écologiques en excluent l'utilisation des pesticides, d'engrais chimiques de synthèse et d'OGM (Organismes Génétiquement Modifiés).

? Agro écosystème : C'est le fait que l'agriculteur modifie le milieu naturel en vue d'en

tirer une production agricole soutenue, viable et appropriée suite aux conditions éco climatiques défavorables à l'agriculture. Cette pratique contribue à l'accroissement de la production agricole socio-économique durable.

? Agrologie :

Science qui a pour objectif les connaissances des terrains et des sols en vue de leurs exploitations agricoles.

« Agrologie » est donc l'ensemble des connaissances techniques et pratiques relatives à l'agriculture. Toute personne exerçant une activité destinée à tirer de la terre les productions des animaux et des végétaux utiles à l'homme, notamment sur le plan alimentaire. Agriculteur

- 22 -

donc est toute personne dont le métier est de cultivé la terre, de pratique de l'élevage (KAMBALE MATANDIKO, 2010, Op.Cit).

? Exploitation agricole : Est une mise en valeur d'un bien par le travail productif en vue d'un profit correspondant en l'organisation, en lots ou en parcelles de la surface cultivable disponible. La production agricole s'analyse ainsi comme le résultant d'une création de richesses obtenues à partir de la terre, fourni par l'homme.

? Production agricole : Correspond à la création de bien et service par une activité agricole correspondant à l'organisation, en lots ou en parcelles (stockage) de la production agricole. La production agricole s'analyse ainsi comme le résultat d'une création des richesses obtenues à partir d'un travail de la terre, fourni par l'homme. A cela se distingue :

? Production agricole de rente : sont des productions agricoles dont le revenu périodique provenant des intérêts des biens et capitaux placés à toute ressource autre que la culture professionnelle pratiquée habituellement.

? Production agricole vivrières : c'est une production qui constitue ou fournie une alimentation principale.

? Production agricole maraîchères : sont des productions agricoles qui ses pratiquent dans des zones humides (marécages) ayant comme humus principale la tourbe. Ses cultures sont surtout les légumes et les primeurs.

g) Intensification agricole : correspond à un renforcement et une augmentation des activités agricoles plus productives enfin d'accroître le rendement ou de résoudre un problème d'ordre cultural.

h) La couverture pédologique, c'est une couche de terre en général meuble et peu épaisse (quelques centimètres à quelques mètres), le sol recouvre une grande partie des continents : on parle de couverture pédologique (Castillon et al., 2007).

I.2.2 Théories sur la gestion du sol

Dans la biosphère, les éléments sont l'objet d'échanges en permanence entre les différents compartiments. Le sol étant la dégradation de la roche mère, elle constitue une base vitale pour la croissance des plantes et une niche écologique pour les matières organiques. Elle est un une ressource phare ; est donc, elle nécessite une projection. Actuellement, les estimations optimistes évaluent à 41 millions de Km2 des terres cultivables, alors que la surface que dispose chacun pour habiter et satisfaire des besoins primaires qui sont déjà insuffisantes. Selon des études de la FAO qui démontrent que plusieurs auteurs concluent que la terre est déjà trop peuplée pour fournir à tous les hommes un régime alimentaire riche car déjà en 1971 chaque être humain ne disposait que de 0,38 Ha des terres cultivables, cela étant

- 23 -

fort insignifiant si l'on sait que la ration quotidienne d'un Français est estimé à 0,8 Ha et que la production de 3000Kcal nécessiterait à chaque individu 0,6Ha (MAFUKO 2012). Si la situation se présente ainsi sur le plan mondial alors que la RD Congo qui dispose de plus de 80 millions d'ha des terres arables dont moins de 10% est exploités ; ce qui entraine des pénuries et surexploitation ; d'où la baisse de la production, la rareté des terres, .... Cela pousse plusieurs chercheurs de prédire que dans les années avenirs, on assistera en RD Congo et plus particulièrement au Nord-Kivu on assistera à des migrations des peuples à la recherche des terres arables ; ce qui est une réalité dans notre milieu d'étude ; la cité de Kayna où des populations migrent à la recherche des terres arables car ceux disponibles sont devenues improductifs suite à une mauvaise exploitation avec une perte considérable des éléments nutritifs pour la croissance et la fructification des plantes. Il est en signaler ici que Seize éléments sont indispensables pour la croissance et la fructification des plantes et quelques autres éléments sont utiles pour certaines espèces. Tous les autres éléments chimiques peuvent se trouver dans les plantes, mais ils ne sont pas indispensables à leur croissance. S'ils sont trop abondants, ils peuvent devenir toxiques. Le sol absorbe les éléments utiles à la constitution des tissus végétaux et font généralement barrière pour les éléments trop abondants ou toxiques. Néanmoins, des différences sensibles entre espèces et cultivars sont connues quant à la tolérance aux ions calcium, sodium, aluminium, ammonium, nickel, etc.

La rhizosphère, zone du sol au contact de la racine, est modifiée par l'absorption de certains éléments minéraux, par la modification des teneurs en O2 et par l'excrétion de substances organiques. La croissance des racines permet d'explorer progressivement tout le sol. Quand la croissance s'arrête, la mobilisation des minéraux par les racines est ralentie ou arrêtée. Les champignons associés aux racines, les mycorhizes, favorisent l'absorption de minéraux peu mobiles, comme le phosphore. Les besoins des plantes varient au cours du cycle. Pour les variétés à haut rendement, ils sont très importants au moment de la formation des organes de stockage et un complément d'engrais est toujours nécessaire pour que les variétés améliorées expriment tout leur potentiel, ce qui n'est pas toujours intéressant sur le plan économique.

Il sied de noter que différents processus peuvent contribuer à la dégradation des sols dont l'érosion, la salinisation, la contamination, le drainage, l'acidification, la latérisation et la disparition de la structure du sol, la surexploitation, ou encore la combinaison de ces facteurs.

Le plus important phénomène de dégradation est une érosion accélérée. Il s'agit d'une disparition progressive du sol causée par l'eau, le vent et des mouvements de masse ou, plus localement, du piétinement des hommes et des animaux. Dans certaines zones, elle peut être

- 24 -

considérée comme grave, mais, surtout, ses effets cumulés et à long terme sont extrêmement préoccupants. La disparition des horizons supérieurs des sols, qui renferment la matière organique et les substances nutritives, ainsi que l'amincissement du profil des sols réduisent les rendements agricoles sur des sols dégradés. C'est le phénomène le plus fréquent dans la cité de Kayna avec une perte de plus de 70% de terres arables ; ce qui amène une perte significative du rendement agricole. Outre l'érosion, la salinisation est la concentration de taux de sel, du sodium par exemple, anormalement élevés dans les sols en raison de l'évaporation. Elle est fréquemment liée à l'irrigation et provoque la mort des végétaux et la déstructuration des sols (MUZAMA, 2009).

Les causes fréquentes de pollution ou contamination sont les déchets agricoles et les boues d'épuration, qui peuvent renfermer de fortes teneurs en métaux lourds. Des sols peuvent également être contaminés par des isotopes radioactifs provenant des essais d'armes nucléaires et sur une superficie moindre mais préoccupante dans la zone concernée par l'accident de la centrale nucléaire de Tchernobyl en 1986. La contamination peut également être due à d'autres déchets chimiques ou à des sous-produits de processus industriels.

Certains sols sont naturellement acides (sols sulfatés acides des mangroves, nombre de sols tropicaux) mais peuvent s'acidifier encore en raison des pluies acides ou du dépôt sec de gaz et de particules acides. Les pluies acides ont un pH inférieur à 5,6. Les principales sources d'acidité dans l'atmosphère sont les quantités croissantes de dioxyde de soufre et d'oxydes d'azote dégagées par l'incinération de combustibles fossiles.

La disparition de la matière organique en raison de l'érosion et de l'oxydation dégrade le sol et plus particulièrement ses aptitudes agricoles. Une réduction de la matière organique affaiblit, en outre, la stabilité des agrégats organo-minéraux qui, sous l'effet de la pluie, peuvent se dissocier. Ce phénomène peut conduire à la formation de croûtes de battance, qui imperméabilisent la surface, freinent l'infiltration de l'eau dans le sol et augmentent les risques de ruissellement et d'érosion hydrique ( www.senegaldeveloppement.org).

II.2.2.1 Les fonctions du sol

La couverture pédologique assume par rapport aux besoins et à la santé des hommes quatre groupes de fonctions essentielles :

? Des fonctions biologiques

Le sol abrite partiellement ou complètement de nombreuses espèces animales et végétales ; de nombreux cycles biologiques incluent le sol. Par ailleurs, l'activité biologique du sol est essentielle à sa construction, à son fonctionnement, à sa fertilité : agrégation, porosité, disponibilité des éléments nutritifs, etc. Le sol n'existe pas sans activités biologiques abondantes et diversifiées (Michel TUKA, 2010, Op.Cit).

- 25 -

> Des fonctions alimentaires

Le sol produit et contient tous les éléments nécessaires à la vie1 ; il accumule puis met à la disposition des plantes et des animaux la majeure partie de ces éléments. Il joue le rôle d'un garde-manger, plus ou moins grand et plus ou moins rempli. Une grande partie de ce que les plantes mangent, boivent, respirent, vient du sol et les plantes utilisent, directement ou indirectement, la totalité de l'épaisseur du sol, jusqu'à plusieurs mètres de profondeur.

> Des fonctions d'échange et de filtre

Le sol est un milieu poreux traversé en permanence par des flux hydriques et gazeux.

L'eau des puits et des sources a préalablement traversé le sol ; la porosité du sol en influence l'alimentation. Par ailleurs, le sol est un filtre : l'eau, en le traversant, se transforme ; la qualité chimique et biologique des eaux dépend des propriétés des sols. Le sol est également en échange constant avec l'atmosphère.

> Des fonctions de matériau et de support

Le sol est souvent matériau de construction : sable, argile, cuirasse ferrugineuse, croûte calcaire. Il est à la fois support et matériau de bâtiments, de routes, de barrages, de canaux ou de poteries. Beaucoup de minerais viennent du sol et non des roches : bauxite (aluminium), fer, or ; ces minerais sont présents, en faible quantité, dans les roches ; l'altération les concentre dans les sols.

Au total, pour les sociétés humaines, le sol est source de vie. Par l'intermédiaire des plantes, des animaux, de l'eau, des minerais, le sol nourrit les hommes, leur santé et leurs activités en dépendent. Il est donc essentiel, pour tous, de savoir le connaître et de savoir l'utiliser.

II.2.2.2 Regarder le sol dans le contexte du milieu rural

Nul besoin d'être spécialiste pour remarquer que le sol change d'un paysage à l'autre et qu'il change d'un endroit à l'autre d'un même paysage : les morphologies superficielles, les épaisseurs, les morphologies internes visibles sur les coupes, les humidités, tout cela se modifie ; ces variations se font en fonction des autres composantes du milieu : le climat, le relief la végétation, la roche, etc. (Memento de l'agronome).

a) Constitution du sol

Le sol, ressource renouvelable, se fait à partir de la roche sous-jacente, la roche-mère, qui s'altère, se transforme sous l'effet des actions conjuguées de la vie, de l'eau, de l'air.

Les sols sont donc différents selon les roches, les climats, les végétations, les reliefs, et les sociétés humaines qui en vivent. En particulier, la potentialité du sol par rapport à la vie résulte de la richesse des roches, de l'agressivité du climat qui appauvrit plus ou moins vite le

- 26 -

sol, des érosions naturelles qui rajeunissent en permanence les sols appauvris par la vieillesse6, de l'histoire des activités humaines.

b) La couverture pédologique et la fertilité

L'organisation morphologique des sols est un élément fondamental de leur fertilité : elle exprime de multiples aspects (physiques, chimiques, biologiques) des relations possibles entre la plante et le sol ; de surcroît, elle est par elle-même un facteur fondamental de la fertilité des sols : l'organisation morphologique influence grandement le développement des plantes, par elle-même et par son action sur les autres aspects de la fertilité.

L'organisation morphologique est également, d'une façon plus générale, un élément fondamental du comportement des sols ; elle exprime et elle influence les modes de circulation des eaux et les comportements mécaniques.

Les mesures physico-chimiques et mécaniques sont évidemment nécessaires pour vérifier et compléter les observations et interprétations structurales. Cependant, ces mesures n'ont de sens que si elles sont faites sur des matériaux déjà observés et interprétés morphologiquement.

c) Les organisations élémentaires du sol

Pour découvrir le sol, il faut d'abord le regarder puis l'analyser. La découverte et l'étude de la couverture pédologique passent obligatoirement par l'ouverture de fosses.

L'observation d'une fosse donne le profil vertical du sol à cet endroit. Chaque fosse est donc une unité d'observation, que l'on appelle le profil.

II.2.2.3 Comment améliorer la fertilité du sol

Quatre procédés concours à l'amélioration de la qualité du sol :

- Les apports de matières organiques : fumiers, composts, résidus de récoltes, engrais verts ; la matière organique, par elle-même, par son complexe adsorbant, par l'activité biologique qu'elle favorise, est de loin le meilleur artisan d'une bonne stabilité structurale ;

- Les alternances de cultures permettant des alternances de types d'enracinement ;

- Un travail du sol qui aère sans tasser ;

- La saturation du complexe adsorbant en Ca++ (idéal = 80 % du complexe en Ca ; le reste en Mg+, K+, Na+, NH4 +, H+).

a) L'altération des roches et des minéraux

Les sols se forment à partir des roches par altération de celles-ci et de leurs minéraux. L'altération correspond à :

? La désagrégation des roches : il s'agit de phénomènes de fissuration, de séparation les uns des autres des minéraux constitutifs des roches ; une porosité nouvelle prend naissance ;

- 27 -

> La dissolution et l'entraînement par les eaux des constituants des roches : tous les constituants sont plus ou moins solubles. Parmi les constituants les plus fréquents dans les roches, les plus rapidement solubles sont les calcaires, les moins rapidement solubles étant les hydroxydes de fer et les hydroxydes d'aluminium. Les silicates (argiles, quartz) se dissolvent plus vite qu'on ne le pense en général, surtout dans les régions chaudes et humides : au cours de la transformation d'une roche en sol, il y a toujours perte importante de silice. Au total le matériau sol, qui naît de ces phénomènes de dissolution et d'entraînement vers les nappes phréatiques et les rivières des éléments dissous, est beaucoup plus poreux et beaucoup moins dense que la roche d'origine : on passe d'une densité voisine de 2,65 (roche) à une densité de l'ordre de 1,5 (sol) ;

> La genèse de minéraux nouveaux : les minéraux appauvris par l'hydrolyse se

transforment. Une partie des éléments dissous par l'hydrolyse se recombine et cristallise au lieu d'être entraînée vers les nappes et les rivières. Le tout donne naissance à des minéraux nouveaux dits minéraux secondaires. Les principaux minéraux secondaires des sols sont des argiles, des oxydes et hydroxydes de fer ou d'aluminium, de la calcite, du gypse, la taille de ces minéraux étant toujours très fine. L'orientation et la vitesse des dynamiques d'altération sont fonction des conditions hydriques, des conditions de température à l'intérieur des sols, des activités biologiques animales et végétales sur et dans les sols, des matières organiques se formant dans les sols. Les altérations varient donc beaucoup selon les situations climatiques etu topographiques, selon les roches, selon les activités humaines. Ainsi s'explique une partie de la diversité pédologique, aux échelles locales et continentales.

b) Les principaux effets de l'altération

y' Elle ameublit les matériaux des roches, facilitant ainsi le développement de la vie ;

y' Elle affine et façonne les particules issues des roches : il y a ainsi genèse de galets, de graviers, de sables et surtout de particules limoneuses et argileuses qui vont constituer le complexe adsorbant du sol ;

y' Elle libère les constituants contenus dans les roches : cations et anions, hydroxydes, carbonates, sels, argiles ; une partie de ces constituants46, stockée par le complexe adsorbant, est réutilisée par les plantes au fur et à mesure de leurs besoins nutritifs.

c) Les êtres vivants et les matières organiques

La vie est moteur de la formation des horizons pédologiques. Ces horizons regorgent des êtres vivants ; végétaux et animaux. Ils creusent des galeries, donc fabriquent les porosités. Ils lient des particules entre elles, donc fabriquent des agrégats et des traits

- 28 -

pédologiques. Ils dissolvent des minéraux et provoquent la formation de nouveaux minéraux :

calcite, hydroxydes, argiles (P. Dugué, In Mémento de l'agronome, 2012).

d) Les matières organiques

Elles se décomposent plus ou moins vite au sein du sol sous l'effet de mécanismes

chimiques et biologiques. Avant de disparaître, les matières organiques s'accumulent,

principalement dans les couches superficielles. Elles peuvent cependant migrer profondément

dans les sols : il en existe toujours un peu sur toute l'épaisseur du sol, jusqu'au contact avec la

roche-mère.

L'expression matière organique désigne différents types de composés carbonés et azotés.

On les distingue selon leur facilité à se minéraliser ou à former des complexes stables avec la

fraction argileuse, selon leur caractère plus ou moins acide, etc. Dans toutes les couvertures

pédologiques, les matières organiques jouent des fonctions importantes :

? Elles participent de l'altération des roches et des minéraux ;

? Elles facilitent ou retardent, selon les cas, la migration des constituants ;

? Elles facilitent l'agrégation des constituants et la porosité des assemblages ;

? Elles sont sources d'aliments pour les plantes, elles retiennent, puis redonnent aux

? Plantes, l'eau et les éléments fertilisants.

Nb : Tous cela influent sur la production agricole, il faut une certaine technicité pour

améliorer et préserver la fertilité des sols car c'est à eux que nous dépendons.

II.2.2.4 Prévention de la dégradation et réhabilitation des sols.

La prévention de la dégradation par une gestion appropriée des ressources et des systèmes techniques de production apparaît comme la méthode la moins coûteuse et la plus efficace. Pour ce faire, il est nécessaire de disposer d'une ressource en eau suffisamment abondante et d'une possibilité de lessivage efficace des sols. Dans les rares situations où la lixiviation des sels peut être assurée par le drainage naturel du milieu (nappe suffisamment profonde et sols perméables), un système de drainage n'est pas utile. Sous submersion (riziculture irriguée), la gestion du drainage superficiel semble en mesure d'assurer l'évacuation des eaux et des sels excédentaires par diffusion à partir de la solution du sol. La mise en place d'un système de drainage souterrain pourrait néanmoins devenir indispensable dans le cadre d'une diversification des systèmes de culture en présence d'une nappe superficielle. L'apport de matière organique ou d'engrais acidifiants contribue à neutraliser de l'alcalinité. La qualité du travail du sol et du planage sont des éléments primordiaux permettant d'éviter la concentration des sels sur les points hauts (Michel TUKA, 2010).

- 29 -

La réhabilitation des sols alcalins et sodiques est extrêmement difficile et coûteuse en raison du pouvoir tampon exercé par le sol (stockage d'alcalinité sous forme de minéraux ou d'alcalinité résiduelle sous forme d'échangeable) et de la difficulté de lessiver de tels sols imperméables. La bonification des sols dégradés ne pourra être obtenue que sur la durée par une somme de techniques physiques (sous-solage), chimiques (amendements) et biologiques (activité biologique, enracinement) associées au lessivage ; des cultures aquatiques comme le riz ou le bourgou apparaissent comme un moyen privilégié en raison de leur faible sensibilité à la dégradation et des opportunités de lessivage qu'elles procurent. Il est en signaler que l'impact de la dégradation des propriétés physico-chimiques des sols et l'influence de différentes techniques de prévention et réhabilitation sont présentés. Ces résultats sont discutés de façon à préciser la pertinence de différentes mesures de gestion conservatoire de la fertilité des sols liées à la gestion du système hydraulique et des systèmes de culture, ou à la mise en place d'un dispositif de suivi (observatoire).

II.2.2.4.1 Prévention de l'érosion

L'érosion étant le phénomène le plus important de dégradation des sols, nous devons prévenir.

L'érosion correspond au transport et à l'accumulation des particules de sol arrachées.

En zone tropicale, ce transport est dû à différents facteurs :

? Le ruissellement des eaux pluviales ou fluviales : il s'agit alors de l'érosion hydrique; ? Le vent violent : il s'agit de l'érosion éolienne ;

? L'utilisation d'outils aratoires : il s'agit de l'érosion mécanique sèche.

a) L'érosion éolienne

Elle concerne principalement les zones arides et semi-arides (pluviométrie inférieure à 600 mm). Le transport éolien s'effectue selon trois modes :

? La reptation des particules de sol les plus lourdes (les sables grossiers). Les particules roulent sur la surface du sol sur de courtes distances. Ce phénomène concerne de grandes quantités de matériaux qui aboutit à la formation de dunes qui réduisent la production agricole par l'ensablement des bas-fonds et des oasis ;

? La saltation correspond au déplacement par petits sauts sur quelques mètres de particules moins lourdes, comme les sables fins et moyens. Ce phénomène participe aussi à la formation de dunes ;

? La suspension est le mode de transport des particules fines (poussières) sur de grandes distances. Du fait des petites quantités transportées, ce phénomène n'est guère préjudiciable à l'agriculture.

- 30 -

L'érosion éolienne est un phénomène encore mal connu, difficile à maîtriser. La plantation de brise-vent et la fixation des dunes par des graminées et des arbustes résistants à la sécheresse figurent parmi les principales techniques de lutte contre ce type d'érosion.

b) L'érosion hydrique

L'érosion hydrique dépend de l'intensité du ruissellement des eaux de pluie. Le ruissellement en nappe correspond à une mince lame d'eau qui couvre une grande étendue de sol. En se déplaçant, elle entraîne de fines particules de sol. Le ruissellement peut se concentrer en filets et en ruisseaux du fait du relief. L'érosion correspond alors à un transport de particules plus grosses et plus lourdes. Il se créé alors un réseau de rigoles et de ravines qui s'agrandit à chaque pluie par érosion régressive ou remontante.

Aux phases d'arrachement et de transport des matériaux du sol suit une phase d'accumulation lorsque la vitesse du ruissellement diminue. L'accumulation ou le dépôt des particules transportées se localise surtout dans des zones basses. Ce phénomène peut entraîner par exemple l'ensablement des rizières de bas-fond.

c) L'érosion mécanique sèche

L'érosion mécanique sèche correspond à l'arrachement et au transport de particules de sol du fait de la gravité et de l'utilisation d'outils aratoires (manuels ou tractés). Ce processus où l'eau n'intervient pas est peu connu, peu étudié et rarement quantifié.

Cette forme d'érosion concerne les régions de montagne à forte pente comme en

Equateur, au Rwanda ou en Algérie. Dans ces conditions, un labour peut entraîner 10

t/ha de terre et un simple sarclage manuel environ 1 t/ha. L'intensité du déplacement de terre dépend de plusieurs facteurs : le type d'outil (la charrue transporte plus de terre qu'un outil à dents), la fréquence de passage des outils, l'orientation du travail par rapport à la pente, et la pente.

II.2.2.4.2 Les facteurs favorisant l'érosion

La vitesse du vent et l'agressivité des pluies constituent des causes de l'érosion sur lesquelles il est difficile d'agir directement (Michel TUKA, 2010, Op.cit).

. Trois facteurs principaux favorisent l'érosion :

? L'état du couvert végétal est le principal déterminant de l'érosion. La couverture végétale du sol permet de limiter le ruissellement et donc l'érosion hydrique ;

? La topographie du terrain : d'une part la vitesse du ruissellement et donc l'érosion augmentent avec la pente ; d'autre part, plus le terrain est long dans le sens de la pente, plus le ruissellement se concentre ;

- 31 -

? L'état de surface du sol, qui dépend du microrelief dû aux pratiques culturales (travail

du sol, sarclo-buttage), de la texture et de la structure de l'horizon de surface et de sa teneur en matière organique. Un horizon superficiel tassé avec une faible macroporosité ne laisse s'infiltrer qu'une faible quantité d'eau, ce qui favorise le ruissellement.

Cette hiérarchisation, issue d'observations et de mesures dans des parcelles expérimentales, permet de comprendre que l'érosion hydrique ne concerne pas seulement les zones de montagne. Ainsi, avec une pente faible de 1 % à 2 %, des pertes en terre de 14 à 20 t/ha/an sur sol nu, et de 4 à 6 t/ha/an dans une parcelle cultivée traditionnellement, ont été observées en Afrique soudano-sahélienne. Ces pertes sont inférieures à 1 t/ha/an dans une jachère herbacée. Un sol nu est particulièrement sensible à l'érosion. Cette situation peut correspondre à une parcelle sans végétation ou à une culture en tout début de développement végétatif. Dans ces conditions, tout obstacle qui réduit la vitesse du ruissellement (diguettes, cordons pierreux, fascines, cultures en billons perpendiculaires à la pente) limite l'érosion. De même, les techniques culturales qui augmentent la rugosité du sol limitent le ruissellement et par conséquent l'érosion : labour motteux, buttage, etc.

Le ruissellement et l'érosion hydrique

À l'échelle de la parcelle cultivée, le ruissellement correspond à une perte en eau. Cela peut avoir des effets néfastes sur l'alimentation hydrique des cultures. Des coefficients de ruissellement de 30 % sont fréquents en zone sahélo-soudanienne. Dans le cas d'une pluie de 20 mm, favorable par exemple au labour ou au semis, la perte en eau correspond à 6 mm. Ainsi, 14 mm seulement sont disponibles pour la culture. À l'échelle du bassin versant, les pertes en eau sont plus élevées en haut de pente et le long des glacis ; inversement, des excès d'eau correspondant à l'engorgement des sols ou la formation de nappes d'eau libre en surface sont observés en bas de pente. L'excès d'eau entraîne l'asphyxie des cultures et donc une perte de production.

Le ruissellement et l'érosion peuvent entraîner l'arrachement des jeunes plants ou une mauvaise levée de la culture par le transport des semences. Dans les zones d'accumulation, les plantules peuvent être enfouies par les matériaux transportés et mourir. Ces phénomènes sont la cause d'une faible densité de la culture, préjudiciable à rendement.

La perte en terre et en éléments nutritifs est la conséquence la plus grave de l'érosion.

Au fil des ans, les parcelles érodées s'appauvrissent, le taux de matière organique de l'horizon de surface et sa teneur en éléments minéraux s'amenuisent.

- 32 -

II.2.2.2 Les techniques de protection des terres et de l'environnement

a) L'agroforesterie

Le terme agroforesterie est une traduction d'un néologiste anglais datant des années 1970.

Il peut prêter à confusion car l'agroforesterie moderne diffère fortement de la foresterie en ce

que les arbres n'occupent généralement que moins de 20 à 30% de la surface agricole utile.

Elle incluse trois systèmes :

? L'agrosylvopastoralisme ;

? L'agro sylvicole et

? Le sylvo pastoralisme.

1. L'Agro sylvicole : est un aménagement mixte du sol pour produire du bois et des produits agricoles.

2. Le Sylvopastoralisme : le système associe les cultures pérennes. exemples le palmier à huile, le café, le cacao,... et l'élevage des bovins ou caprins. Les déjections des animaux sont des fertilisants naturels du sol.

3. L'Agrosylvopastoralisme : il vise à un aménagement du sol pour produire du bois, des produits agricoles et de l'élevage.

Avantages écologiques des écosystèmes agroforesteries

· Elle permet de recréer les conditions favorables aux cultures pérennes comme le café, le cacao,...

· Le recyclage de substances nutritives (les feuilles, fleurs, fruits, branches des arbres) qui tombent sur le sol qui les décomposent.

· La modification du microclimat pour réduire les températures extrêmes, pour accroître l'humidité, diminuer la vitesse du vent et pour réduire l'impact des gouttes de pluies, réduire les évapotranspirations (EVT).

· La quantité d'adventices est réduite,

· La protection contre l'érosion grâce aux racines vivace des arbres, ces racines stabilisent les sols, pénètrent dans les sols particulièrement compacts et peuvent aussi améliorer la perméabilité ;

· La diminution du déboisement car les végétaux naturelles sont utilisées comme combustibles, bois de construction,....

Quelques essences agro forestières :

Le Thitonia diversifolia, le Cassia de surea, le Lupin, Lupin mucuna, le Pueraria, Crotalaria ochroleuca, Pennecetum clandestnum, les Brachiaria riziziesis, le Tripsacum

- 33 -

laxum, Gwatemala granss, le Chlariss gayana, le Stylosantes giyanensis, le Treffle geant, Cordia abyssinica, Accacia albida, le Caccia spectabilis,....

NB : les Eucalyptus, les Pins, le Cyprès,... ne sont pas à recommander dans les cultures car épuisent complètement le sol. Ils sont bons pour la fixation des pistes ou de reboisement des zones les plus dégradées n'ayant pas des vocations agricoles et pour les sols trop acides enfin de réduire l'acidité (KAMBALE LUVAGHO Justin, 2012).

b) Rotation des cultures

La rotation des cultures est une technique qui consiste à faire succéder sur une surface donnée des plantes aux caractéristiques et aux exigences différentes et ce pendant le plus nombre d'années possibles (DAGADI 2011.op.cit).

L'approche industrielle et chimique à beaucoup d'inconvénient si bien qu'un nombre croissant de producteur agricole prend maintenant conscience des limites de l'approche industrielles. Ils sont de plus en plus nombreux à remettre en gestion les monocultures et à diversifier leurs activités agricoles qui leurs permettent d'intégrer dans une exploitation la rotation des cultures pour faire la rotation de culture. Il faut que sa soit des plantes qui ont des exigences différentes et des familles différentes.

C. L'association des cultures

En industrialisant son agriculture, l'homme n'étant pas en mesure d'évaluer les conséquences de ses gestes ; une évolution principalement par les contraintes économiques a conduit à la création des systèmes écologiques d'une pauvreté désolante. L'approche écologique en agriculture favorise la création des milieux tout à fait différents dans l'agriculture par son action diversifiée et enrichit le milieu. Il le nourrit tout à nourrissant chaque écosystème étant caractérisé par les organismes vivants qui évoluent. C'est un milieu qui favorise l'essence des maillons constituant le niveau trophique de la chaîne alimentaire.

D. Assolement

C'est une pratique culturale qui consiste à la répartition des cultures sur les différentes parcelles d'une exploitation par laquelle on cherche à associer le respect des règles de rotation, la diminution des risques, la satisfaction des marchés à celle des besoins des animaux.

E. La jachère

C'est une pratique purement empirique qui consiste à laisser en répond des terres labourables temporairement selon un système de rotation régulière de cultures. La jachère à pour fonction de reconstituer le fertilité et les réserves du sol (texture, éléments organiques, eaux). Après l'exécution de nos activités pendant une certaine durée, le champ peut rester en

- 34 -

l'état (jachère morte) ou être labouré sans être ensemencé (jachère travaillée), la préparation de la terre (labours, hersages, scarifiage) permettant de détruire les mauvaises herbes et d'ameublir le sol pour élever son taux d'humidité ou pour favoriser la nitrification.

F. La culture sur courbe de niveau

La culture sur courbe de niveau consiste à faire une culture sur de points ayant un même altitude des pratiques de culture enfin de réduire l'érodibilité et l'érosivité du sol. Elle se pratique sur des terres en pente. Les courbes de niveau constituent l'une des méthodes permettant de donner une représentation en trois dimensions de la surface terrestre sur une carte en deux dimensions. C'est cette méthode qui est utilisée de préférences sur les cartes ou plan topographiquement accidentés car toute fois, les courbes de niveau sont souvent combinées avec des méthodes plus qualitatives telles que l'application des couleurs a l'estompage des versants. Le nombre des courbes de niveau dépend de l'équidistance c'est- à -dire la valeur de la dénivellation qui les séparent et de l'écartement du terrain : plus la pente est raide, et plus les courbes de niveau sont rapprochées, quel que soit l'échelle et l'équidistance choisie (Microsoft Encarta 2009. Op. cit).

G. Les engrais verts

Les engrais verts sont une technique de culture qui consiste à enfouir les cultures herbacées avant floraison pour constituer de l'engrais. Elles peuvent se cultivé en association avec la culture ; Ce que nous appelons engrains verts dérobés où peuvent se cultivé après récolte pour garder et protéger les champs où soit peut se cultivé comme une culture alternative dans une exploitation agricole pour reconstitué et restitué les éléments nutritifs perdues.

H. Les amendements organiques : consiste à faire un apport en matière organique décomposée. Ils deviennent possible de fabriquer des engrais artificielles ; contrairement aux engrais naturels comme le fumier déjà couramment utilisé mais empiriquement employé contenant des éléments minéraux nécessaires aux plantes afin d'enrichir des sols pauvres, mais l'un des problèmes majeurs qu'offre ces mandements organiques ; C'est l'insuffisance des débris quantitativement, le transport car elle se fait d'une façon manuelle.

I. Le labourage

Le labourage constitue la première phase de préparation de la terre par la culture ; bien fait permet l'aération des sols et une bonne infiltration des eaux de pluies. Il est effectué horizontalement par rapport à la pente pour réduire l'érosion par les eaux courantes. Il est traditionnellement réalisé avec la houe qui ouvre le sol et retourne la terre ; les mauvais herbes enfouit sont ainsi détruites et le sol est aéré. Il permet aussi d'établir une surface de terre fine laissant pénétrer l'eau de pluie et favorable à la réception des graines et à leurs

- 35 -

germination. Cependant, en particulier si la couche de terre arable est peu épaisse, des labours trop profonds et prolonger pendant des nombreuses années peuvent endommagés le sol.

De nos jours, nombreux agriculteurs pratiquent un labour minimal et peu profond afin de préserver la terre. Les matières végétales qui restent après la récolte sont ainsi enfouies mourir profondément ; ce qui permet de mieux conserver l'humidité de surface et de protéger le sol contre l'érosion.

La charrue est le principal outil mécanique du labourage, peut être utilisée pour des taches directes du creusement d'un simple sillon ou retournement complète des terres à des profondeurs variables, généralement entre 15 et 20 cm.

Les autres techniques écologiques sont : les cultures itinérantes, les cultures sur des terrasses progressives, les cultures sur des bandes alternées, le biodynamique, les pratiques des pallies et mulch, la pratique des litières et de couverture du sol, les haies vives, le calendrier agricole (climogramme), le compost, le fumier, l'humus,....

Il est en signaler que les exigences de la politique agricole commune des années 2000 ont profondément modifié le soutien à l'agriculture. Les agriculteurs sont désormais tennis de respecter certaines normes environnementales de base pour pouvoir bénéficier des aides publiques. Ils sont également soumis à respecter des principes de pollueur -payeur. Au-delà des normes de base, ceux qui mettent en oeuvre des techniques plus favorables à l'environnement et à respecter la nature. Comme l'agriculture écologique peut recevoir une aide supplémentaire, mais cela n'a rien d'automatique. Ce sont les mesures agro-environnementales qui proposent de rémunérer les agriculteurs souscrivant à des engagements allant en delà des bonnes pratiques agricoles. Ces exigences sont :

? L'amélioration de la production agricole par la création d'un écosystème favorable à l'agriculture composé des essences fixatrices d'azote par le rhizobium ;

? Permet de promouvoir des techniques de conservation des sols qui se réfère à un ensemble

des pratiques de gestion des sols qui altèrent au minimum sa composition, sa structure et sa biodiversité naturelle et le préservant de l'érosion et de la dégradation. Ces méthodes regroupent des techniques de travail superficiels, tels que : le semis sous malch, le semis direct et la non incorporation des résidus de culture et les couverts végétaux.

Ces techniques doivent être accompagnées d'un labour adapté qui a notamment pour objectif de désherber une parcelle avant l'implantation de la culture suivante. A l'origine, le labour était superficiel, mais actuellement le labour est devenu plus profond avec l'avènement de la mécanisation dans les années 50 (Mathieu calame, manifeste pour une agriculture biologique ; Op.cit).

- 36 -

Les agriculteurs pratiquent des techniques culturales simplifiées étant confrontés à des problèmes de désherbage, notamment en France dès 1990 s'est vue d'une intensifié des techniques durables.

? Les bénéfices de conservation de sols : les techniques agro écologique doivent permettre d'obtenir des récoltes à une durée courte et éradiquer les causes profondes de la dégradation des sols pour atténuer les impacts qui peuvent en surgir telles que l'érosion qui est une perte de sol qui sont estimer en moyennes 17tonnes par hectares et pour que la reconstitution naturelle du sol est à 1 tonne par hectare et par an. Les bénéfices des techniques de conservation des sols permettent :

- de lutter contre le transport des produits phytosanitaires et des engrais vers des eaux de surface pour diminution du ruissellement ; l'augmentation de la fixation des produits par la végétation et par les colloïdes du sol et l'augmentation de leur dégradation ;

- économie d'énergie fossile par la réduction de la consommation du carburant, - l'augmentation de la biodiversité et de la faune en développant le premier

niveau de la chaîne alimentaire (autotrophes) qui sont les premiers maillons de

la chaîne alimentaire.

- La lutte contre l'effet de serre ; les végétaux constituent des puits à oxygènes grâce à la séquestration du carbone.

II.2.2.2.3 Impact des pratiques agricoles sur la production agricole

L'agriculture loin d'être un retour au passé, permet d'expérimenter des pratiques qui jadis étaient des pratiques rentables protectrices et non destructrices de l'environnement ; actuellement, certaines pratiques sont mise en application dans des contextes économique, écologiques et environnementales sans autant tenir compte des répercutions qu'offrent ces pratiques sur le sol qui est une ressource pourvoyeur des ressource et de production ; et sur l'environnement elle-même par des pollutions et sur l'homme lui-même qui est la finalité de manipulation des dernières productions provenant de ses services tels que la contamination par la manipulation des pesticides, l'altération des aliments produits,..... (KAMBALE LUVAGHO Justin, 2012, Op.Cit).

Bref : La vitalité des derniers services fournis.

Cela n'étant pas durable c'est -à-dire sans tenir compte des besoins des générations présentes et avenir sans compromettre ses bases de production qui est le sol.

- 37 -

L'agriculture constitue un maillon favorable pour la production et la maximisation de cette même production mais en cas des mauvaises applications et associations, elle présente et manifeste des impacts et pertes irrémédiables pour les récoltes et pour sa base de survie de production qui est le sol.

Une fois les pratiques agro écologiques sont mal appliqués, les impacts peuvent en résulte sont :

? Il peut y avoir compétition entre les essences et les cultures cultivées pour les substances nutritives et l'eau ;

? L'exploitation des arbres peut endommager les récoltes,

? Lorsque la densité n'est pas respecter, l'humidité peut être augmente ; ce qui favorise le parasitisme par des champignons et bactéries,

? Les écosystèmes écologiques empiriques exigeants des complexités entre espèce moins facile à expérimenter et à analyser que dans la monoculture.

Les essences à privilèges dans des écosystèmes écologiques sont surtout des types légumineux fixateurs d'azote par le rhizobium avec enracinement profond et résistant dans un sol pauvre.

L'exigence même de l'agriculture implique la recherche de méthodes pour accroître la production quantitativement tant qualitativement. Très tôt ont été inventé, puis progressivement améliorer des outils destinés au travail de la terre (semis, labour,...), il est possible d'améliorer durablement la sécurité alimentaire et réduire la pauvreté par l'intensification agricole dans la sous-région. L'utilisation de la combinaison des essences avec des cultures et des amendements à d'autres pratiques de protections et de conservation du sol permet d'augmenter le rendement des cultures tout en protégeant la base de l'environnement (IFD CATALIST. Op.Cit).

Dans l'ensemble, l'intensification agricole dans notre milieu d'étude est handicapé par une mauvaise utilisation des essences graminées non légumineuses qui effluent sur la production agricole et sur la gestion des terres, ma moindre productions de engrais organiques et des amendements du sol.

Dans la deuxième conférence de son cours aux agriculteurs, Rudolph Steinev affirme qu'une agriculture saine devrait pouvoir produire tout ce dont elle a besoin (Mathieu Calame, une agriculture pour le XXIéme siècle. op.cit). Ainsi, constituer un écosystème complémentaire diversifié, le plus autonome possible sur le plan de la fumure, des semences, écologiques et des fourrages constitue une des bases fondamentales de l'agriculture durable.

L'introduction de la diversité dans le monde végétal comme les haies vives, bandes fleuries ; arbres fruitiers, amendements des zones de compensation écologique,... et les soins

- 38 -

aux oiseux et aux auxiliaires comme les nichoirs, points d'eau pour l'abrèvement et servant d'écotone, d'arbres pour les insectes (présence de niches,....) sont indispensables pour créer des conditions équilibrer.

L'association d'un élevage d'espèces animales (bovins, porcs, volailles, abeilles, moutons, ....) adapter au lieu tant en nombre qu'en diversité, mais aussi aux productions végétales (prairies, céréales, cultures légumineuses, arboricultures fruitiers, sylvicultures, essences fourragères,.....) est essentiel dans une démarche d'agriculture écologique favorisant une complexité et un dynamisme entre les écosystèmes. Cela permet d'obtenir une fécondité naturelle pour l'agriculture, un tissu rural vivant et de des paysages harmonieux et diversifiées.

Bref : pour clore cette section, signalons que la gestion de la dégradation des sols influent favorablement sur la production agricole car la pédogèse couche productrice du sol disparue suite à des nombreux facteurs comme l'érosion, la salinité, le dénudement, les mauvaises pratiques agricoles (DAGADI, Op.cit).

- 39 -

CHAP. II. PRESENTATION, ANALYSE ET
INTERPRETATION DES RESULTATS DE L'ENQUÊTE

II.1 Introduction

Pour rendre un travail scientifique plus objectif, le chercheur doit aller recueillir les informations relatives à sa recherche auprès de la population concernée par son étude dans le but de trouver une solution à un problème scientifique. C'est ainsi que notre travail s'oriente dans le territoire de LUBERO, spécialement dans la cité de Kayna. Par ce travail, nous avons voulu analyser l'impact de la dégradation des sols sur la production agricole et l'amélioration des conditions de vies des populations.

Dans cette partie, nous allons présenter les préalables des informations recueillies sur terrain, leurs caractéristiques socio-économiques et environnementales ; et démontré le mode de sélléctionnement.

II.2 Objectifs de l'enquête

Notre enquête se propose les objectifs ci-après :

> Vérifier nos hypothèses ;

> Identifier les causes de la dégradation des sols dans la cité de Kayna ;

> Déterminer et analyser les conséquences qui s'y rapportent ;

> Aider chaque personne à voir les faits, la réalité du problème ;

II.3 Méthodes et techniques d'enquête

II.3.1 Méthodes

Telle que définie par Roger PINTO et Madeleine GRAWITZ, elle est l'ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les démonter et les vérifier.

Pour ce faire, nous nous sommes servi ces méthodes suivantes :

> La méthode comparative : elle est comprise comme celle qui cherche à comparer deux faits, deux réalités tous différentes en vue d'en tirer des éléments bénéfiques adaptés à une situation, à un environnement. Elle nous a permis de comparer différentes fluctuations des productions agricoles et altération de la qualité du sol dans la cité de Kayna durant la période de notre étude.

> La méthode descriptive : quant à elle, elle cherche à décrire les faits et les situations telles qu'ils existent ainsi que les phénomènes sociaux. Avec cette méthode, nous avons obtenus une description monographique de notre milieu d'étude par ses différents aspects (géographiques, sociaux, économiques).

- 40 -

? La méthode analytique : celle-ci nous a permis de décrire et d'analyser les différentes données issues des réponses de nos enquêtés sur la question de la baisse de la production agricole dans la cité de Kayna.

III.3.2 Techniques

1. Questionnaire d'enquête

Il nous a servi d'outil important pour la conception des questions auxquelles devraient répondre les différentes catégories de nos enquêtés afin de recueillir leurs avis sur les pratiques de la gestion de la fertilité des sols et son impact sur la production agricole. Pour ce faire, notre questionnaire avait deux types de questions : ouvertes et fermés. L'un de ce questionnaire étant adressé aux populations locales dont l'économie est basé sur la fouille de la terre, le deuxième aux autorités locales et administratives de la cité de Kayna et le tout dernier aux membres des associations et ONG oeuvrant dans le domaine de la promotion de l'agriculture de la cité en vue de relancé la production agricole.

2. Interview

Cette technique nous a permis de nous entretenir oralement avec les personnes enquêtées en vue de recevoir des informations relatives aux pratiques de la protection des sols et son impact sur la gestion durable des sols.

3. Observation

C'est une technique qui nous a permis de vivre les réalités sur terrain par une observation directe de la praticabilité des pratiques de gestion des sols dans la cité de Kayna et en déduire ses impacts sur la production agricole.

4. Echantillonnage

Il a toujours été considéré comme un segment ou un sous ensemble d'une population reprenant les caractéristiques sur lesquels porte l'enquête.

Notre échantillon est constitué des personnes dont leurs économie est basée sur le sol dans la cité de Kayna, des autorités locales administratives et aux membres (chefs) des associations et ONG agricoles dans le groupement.

Nous estimons avoir atteint toutes les couches de la population dans la cité de Kayna; ce qui explique la représentativité de notre échantillon. Nous considérons que le choix de ces enquêtés ont été tiré d'une manière aléatoire orientée et sélective et cela par rapport à notre objectif d'analyse et de recherche par ce qu'il nous a permis de nous rendre compte de la situation des pratiques agro-écologiques et voir directement leurs influence sur la production agricole et la gestion durable des sols.

NiX100

N

Fi= Fi= effectif ou fréquence relative Fi,
FI= effectif ou fréquence absolue N, Ni= effectif ou fréquence totale Ni

- 41 -

1. Identité des enquêtés

Tableau N° 02 : Répartition des enquêtés selon l'âge

Question

Réponse

Fréquence

%

Quel est votre âge ?

Entre 31 à 45 ans

35

36,8

Entre 18 à 20 ans

20

21,1

Entre 21 à 30 ans

17

17,9

Entre 46 à 60 ans

15

15,8

61 et plus

08

8,4

Total

95

100

Source : nos enquêtes sur terrain, mai 2014

Commentaire :

Au vue de ce tableau, il convient de préciser que 35 personnes soit 36,8% ont un âge varient entre 31 et 45 ans, 21,1% de nos enquêtés soit 20 personnes ont un âge varient entre 18 à 20 ans, 17,9 % soit 17 personnes varie entre 21 à 30 ans, 15 personnes soit 15,8% le leur varie entre 46 à 60 ans et 8 personnes, le leur varie entre 61 et plus. Donc, il sied de constaté que la majorité de nos enquêtés sont des adultes actifs et responsables et dont leurs activités principales c'est l'exploitation du sol.

Tableau N° 03: Nos enquêtés selon leurs sexes

Question

Réponse

Fréquence

%

Quel est votre sexe ?

Masculin

50

52,6

Féminin

45

47,4

Total

95

100

Source : nos enquêtes sur terrain de Mai 2014

Commentaire :

Ce tableau ci- haut montre que 50 personnes sont du sexe masculin et 45 ont un sexe féminin. Ces informations nous confirment que en cité de Kayna s'est sont plus les hommes que sont engager dans les travaux champêtres.

- 42 -

Tableau n° 05: Répartition des enquêtés selon l'Etat civil

Question

Réponses

Fréquences

Pourcentage

Quel est votre Etat civil ?

Marié

60

63,2

Célibataires

35

36,8

Total

95

100

Source : nos enquêtes sur terrain, Mai 2014

Commentaire : Au vu de ce tableau, nous constatons que 60 enquêtes soit 63,2% sont des Mariés et 35 enquêtés soit 36,8% sont des Célibataires. De ce fait, les mariés sont plus soucieux des questions se rapportant à la terre car c'est à elles d'où ils tirent une source de vie grâce à son exploitation.

Tableau n° 06: Répartition des enquêtes selon la profession

Question

Réponses

Fréquences

Pourcentage

Quelle est votre profession ?

Agriculteur

55

57,9

Enseignant

15

15,8

Etudiant

12

12,6

Agronomes

8

8,4

Agent de l'Etat

5

5,3

Total

95

100

Source : nos enquêtes sur terrain, Mai 2014

Commentaire : A la lumière de ce tableau, nous remarquons que 55 personnes soit 57,9% de nos enquêtés sont des cultivateurs, 15 personnes soit 15,8% sont des enseignants. En outre, 12 personnes soit 12,6% sont des étudiants, 8 personnes soit 8,4% sont des agronomes et enfin 5 personnes soit 5,3% sont des agents de l'Etat. De ce fait, la majorité de nos enquêtés sont des agriculteurs ayant un intérêt particulier à la protection et conservation du sol qui est leurs base de survie.

Tableau n° 07: Répartition des enquêtés selon l'ancienneté dans le milieu

Question

Réponses

Fréquences

Pourcentage

Depuis quand êtes- vous installés dans la cité de Kayna ?

Moins d'une année

2

2,1

1 à 5 ans

8

8,4

5 à 10 ans

20

21

Plus de 10 ans

65

68,5

Total

95

100

Source : nos enquêtes sur terrain, Mai 2014

- 43 -

Commentaire : La lecture de ce tableau fait comprendre que plus de 68,5% de nos enquêtés ont une ancienneté de plus de dix ans dans le milieu ; ce qui expliquent leurs précisions des réponses sur les questions ayant trait à l'agriculture et la gestion des sols dans la cité de Kayna.

Tableau n° 08: Possession d'un champ

Question

Réponses

Fréquences

Pourcentage

Avez-vous un champ pour l'exploitation agricole ?

Oui

95

100

Non

-

-

Total

95

100

Source : nos enquêtes sur terrain, Mai 2014

Commentaire : Eu égard aux données de ce tableau, nous constatons que 95 personnes soit 100% de nos enquêtés ont un champ d'exploitation pour l'agriculture ; cela prouve en suffisance que leurs intérêt est crucial en matière des questions agricoles.

Tableau n° 09: Des cultures pratiquées dans le milieu

Question

Réponses

Fréquences

Pourcentage

Quelles sont les principales cultures pratiquées dans votre champ et dans le milieu ?

Maïs

5

5,3

Haricots

16

16,8

Patate douce

9

9,5

Manioc

65

68,4

Total

95

100

Source : nos enquêtes sur terrain, Mai 2014

Commentaire : Au vu de ce tableau, nous constatons que 5 enquêtés soit 5,3 pratiquent régulièrement la culture du maïs, 16 soit 16,8% eux pratiquent le haricot, 9 soit 9,5% pratiquent la patate douce et enfin 65 soit 68,4% pratiquent le manioc. Donc la prédominance de la culture du manioc est constatée dans la région.

Tableau n° 10: Des méthodes culturales

Question

Réponses

Fréquences

Pourcentage

Les méthodes culturales sont-elles modernes ou traditionnelles ?

Moderne

5

5,3

Traditionnelle

90

94,7

Total

95

100

Source : nos enquêtes sur terrain, Mai 2014

Commentaire : la lecture de ce tableau fait comprendre que la majorité de nos enquêtés pratiquent une agriculture traditionnelle sans aucune mesure d'encadrement et de suivi. Signalons que là, la houe reste l'outil principal de travail sans application des techniques de

- 44 -

protection des sols telles que la culture sur des courbes de niveau, les amendements organiques, les assolements, les associations des cultures ; ce qui occasionne une perte significative de la pédogèse ; couche fertile et nourricière de nos terres agricoles.

Tableau n° 11: Problèmes rencontrées dans la pratique de l'agriculture

Question

Réponses

Fréquences

Pourcentage

Quels sont les problèmes majeures que vous rencontrez dans la pratique de l'agriculture ?

Dégradation des sols

38

40

Baisse de la production

25

26,3

Insuffisance des terres arables (infertilité des sols)

17

17,9

Manque des intrants améliorés

15

15,8

Total

95

100

Source : nos enquêtes sur terrain, Mai 2014

Commentaire : La lecture de ce tableau fait entendre que 38 enquêtés soit 40% parlent de la dégradation progressive des terres agricoles, 25 enquêtés soit 26,3% parlent de la baisse de la production agricole suite des mauvaises techniques de gestion de la fertilité des sols , 17 enquêtés soit 17,9% signalent l'insuffisance des terres arables comme difficultés majeure suite à une dégradation significative des terres à cause des mauvaises techniques agricoles, et enfin 15 enquêtés soit 15,8% parlent de l'insuffisance des intrants agricoles résistants aux attaques et champignons, bactéries.

Tableau n° 12: Des bénéfices tirés dans l'agriculture

Question

Réponses

Fréquences

Pourcentage

Quelles sont les intérêts que vous avez déjà tirés dans l'agriculture ?

Satisfaction des besoins

alimentaires

25

26, 3

Payements des frais scolaires et des soins de santés

15

15,8

Avoir une petite économie

5

5,3

Tous les besoins vitaux

50

52,6

Total

95

100

Source : nos enquêtes sur terrain, Mai 2014

Commentaire : A la lumière de ce tableau, nous constatons que 25 enquêtés soit 26,3% tirent dans leurs petite agriculture la satisfaction des besoins alimentaires, 15 enquêtés soit 15,8% le payement des frais scolaires te de santé ; 5 enquêtés soit 5,3% une petite économie et enfin 50 enquêtés parlent qu'ils tirent dans leurs petite agriculture la satisfaction tant soit peu des tous les besoins vitaux.

- 45 -

Tableau n° 13: Des causes de la dégradation des sols agricoles

Question

Réponses

Fréquences

Pourcentage

Quelles sont les causes principales de la dégradation des sols ?

Les mauvaises pratiques agricoles

55

57,9

Surexploitation

25

26,3

L'érosion

13

13,7

Explosion démographique

2

2,1

Total

95

100

Source : nos enquêtes sur terrain, Mai 2014

Commentaire : Au vu de ce tableau, constatons que 55 enquêtés soit 57,9% parlent eux des mauvaises pratiques agricoles, 25 enquêtés soit 26,3% disent que la surexploitation des sols est à la base de la dégradation des sols ; 2 enquêtés soit 2,1% soulèvent l'explosion démographique et enfin 13 enquêtés soit 13,7% parlent des érosions qui menacent les terres surplombant des collines (adrets et ubacs) ; cela de trois types : les érosions hydriques causés par les eaux de ruissèlement, les érosions éoliennes causés par le vent et enfin les érosions mécaniques causés par le labour qui ne respecte par le courbe de niveau ou le positionnement perpendiculaire à la pente.

Tableau n° 14: De l'impact de cette dégradation sur la production agricole.

Question

Réponses

Fréquences

Pourcentage

Quel (s) est (sont) l'(les) impact(s) de la dégradation des sols agricoles sur la production ?

Infertilité des sols

30

31,6

Baisse de la production agricole

27

28,4

Faible revenu de la population

22

23,2

Exodes rurales

16

16,8

Total

95

100

Source : nos enquêtes sur terrain, Mai 2014

Commentaire : Eu égard aux résultats dont nous avons recueillis sur terrain, nous constatons que 30 enquêtés soit 31,6% parlent de l'infertilité des sols , 27 enquêtés soit 28,4% soulèvent la baisse de la production agricole , 22 enquêtés soit 23,2% soulèvent le faible revenu de la population car nombreux de ces populations tirent leurs revenus de l'exploitation des terres (agriculture et élevage); et enfin 16 enquêtés soit 16,8% parlent de l'exode rural et la fuite des cerveau suite à la précarité des conditions de vie dans le milieu rural.

- 46 -

Tableau n°15: Des stratégies pour une gestion des sols

Question

Réponses

Fréquences

Pourcentage

Que proposez-vous pour qu'il y ait une bonne gestion de la gestion des sols agricoles enfin d'améliorer les conditions de vie ?

La vulgarisation des nouvelles techniques agricoles

73

76,9

La pratique de l'agro écologie

14

14,7

La formation des moniteurs agricoles

8

8,4

Total

95

100

Source : nos enquêtes sur terrain, Mai 2014

Commentaire : Au vu de ce tableau, nous constatons que la majorité de nos enquêtés veulent la vulgarisation des nouvelles techniques agricoles soit 76,9% pour une amélioration des conditions de vie des populations par une gestion durable de la fertilité des sols ; 14,7% veulent la pratique de l'agriculture écologique et enfin 8,4% veulent la formation et revitalisation du rôle du moniteur agricole qui est l'interlocuteur permanent de l'agriculteur. II. Questionnaire adressées aux autorités locales

Tableau n° 16 : Présentation des enquêtés par structure

Question

Réponses

Fréquences

Pourcentages

Dans quelle structure appartenez-vous ?

Chef coutumier

8

53,3

Préfet des études

6

40

Chef de cité

1

6,7

Total

15

100

Source : Nos enquêtes sur terrain, Mai 2014

Commentaire : A la lecture de ce tableau, nous constatons que 53,3% sont des chefs coutumiers, 40% des agents éducatifs (enseignants, préfets), 6,7% de nos enquêtés sont des agents de l'Etat du premier degré.

Tableau n°17 : De la durée de vie dans la cité

Question

Réponses

Fréquences

Pourcentages

Depuis combien de temps habitez-vous dans ce milieu ?

Plus de 10 ans

11

73,3

6 à 10 ans

3

20

1 à 5 ans

1

6,7

Total

15

100

Source : Nos enquêtes sur terrain, Mai 2014

- 47 -

Commentaire : Nous constatons que sur 15 enquêtés, 73,3% de nos enquêtés ont une durée de plus de 10 ans dans la cité de Kayna, 3 enquêtés soit 20% ont une durée allant de 6 à 10 ans et enfin, un enquêtés soit 6,7% une durée de allant de 1 à 5 ans.

Tableau n° 18: Des intérêts offerts par l'agriculture dans ce milieu

Question

Réponses

Fréquences

Pourcentages

Quels sont les intérêts de l'agriculture dans ce milieu ?

Satisfaction des besoins alimentaires

8

53,4

Payement des frais scolaires et soins de santé

5

33,3

Avoir un investissement

2

13,3

Total

15

100

Source : Nos enquêtes sur terrain, Mai 2014

Commentaire : Nous remarquons que sur 15 enquêtés, 8 soit 53,4% disent que l'agriculture contribue à satisfaire les besoins alimentaires ; 5 soit 33,3% disent qu'il contribue au payement des frais scolaires et santé ; 2 soit 13,3% disent avoir un investissement comme intérêt tiré de l'agriculture. D'emblée, il serait probable que la majorité de nos enquêtés tirent la satisfaction de leurs besoins primaire dans l'exploitation de la terre.

Tableau n° 19: De la sensibilisation de la population sur la gestion du sol

Question

Réponses

Fréquences

Pourcentages

Sensibilisez-vous la population sur la gestion du sol ?

Oui

9

60

Non

6

40

Total

15

100

Source : Nos enquêtes sur terrain, Mai 2014

Commentaire : A la lecture de ce tableau, nous constatons que 9 enquêtés soit 60% disent avoir sensibilisé la population sur la gestion du sol et 6 soit 40% n'appliquent pas cette sensibilisation. Tout porte à croire que des séances de sensibilisation sont entreprises par les autorités locales pour une conservation du sol alors que les réalités papales sur terrain montrent le contraire car les résultats sont décevants.

- 48 -

Tableau n° 20: Des méthodes culturales utilisées

Question

Réponses

Fréquences

Pourcentages

Quelle méthode culturale est prédominante dans ce milieu?

Incinération et agriculture itinérante sur brulis

8

53,3

Défrichements

4

26,7

Labour et pseudo labour

3

20

Total

15

100

Source : Nos enquêtes sur terrain, Mai 2014

Commentaire : Au vu de ce tableau, nous constatons que 53,3% de nos enquêtés disent que l'incinération et l'agriculture itinérante sur brûlis sont des pratiques en prédominance dans le milieu ; 26,7% eux parlent de défrichement des forêts et enfin 20% parlent du labour et pseudo labour. Ces propos confirment nos observations sur terrain car l'incinération et les pratiques sur brûlis sont prédominantes et destructrices de l'environnement.

Tableau n° 21: Difficultés majeurs rencontrées de l'agriculture

Question

Réponses

Fréquences

Pourcentages

Quelles sont les

difficultés majeures
de l'agriculture ?

Baisse des productions agricoles

7

46,7

Dégradation du sol

5

33,3

Manque des semences améliorées

2

13,3

Insuffisance des terres cultivables

1

6,7

Total

15

100

Source : Nos enquêtes sur terrain, Mai 2014

Commentaire : Eu égard aux données de ce tableau, nous constatons que 46,7% parlent de la baisse des productions agricoles ; 33,3% disent que la dégradation progressive des sols, 13,3% parlent du manque des semences améliorées comme problème rencontrées par les agriculteurs et enfin 6,7% des enquêtés font référence à l'insuffisance des terres arables. Tableau n° 22: Causes principales de la dégradation des sols

Question

Réponses

Fréquences

Pourcentages

Quelles sont les causes principales de la dégradation des sols ?

Les mauvaises pratiques et

techniques agricoles

5

40

Les érosions

4

26,7

Surexploitation

3

20

L'explosion démographique

2

13 ,3

Total

15

100

Source : Nos enquêtes sur terrain, Mai 2014

- 49 -

Commentaire : A la lecture de ce tableau, nous constatons que 40% disent que les mauvaises pratiques et techniques agricoles, 26,7% parlent de l'érosion, 20% de nos enquêtés disent que la surexploitation des terres est à la base de la dégradation des terres agricoles; et enfin 13,3% parlent de l'explosion démographique. De ce fait, la majorité de nos enquêtés confirment que les mauvaises techniques agricoles sont à la base de la dégradation du sol.

Tableau n°23 : De l'impact de cette dégradation

Question

Réponses

Fréquences

Pourcentages

Quel est l'impact de cette dégradation sur la production agricole ?

La baisse progressive de la production

7

46,7

L'infertilité de sols

4

26,7

La pauvreté accentuée des populations

3

20

Exode rural et fuite des cerveaux

1

6,6

Total

15

100

Source : Nos enquêtes sur terrain, Mai 2014

Commentaire : A la lecture de ce tableau, nous constatons que 46,7% de nos enquêtés parlent de la baisse progressive de la production agricole ; 20% parlent de la pauvreté grandissante dans le milieu ; 26,6% parlent de l'infertilité des sols et enfin 16,7% parlent de l'exode rural et fuite des cerveaux. La baisse progressive de la production agricole est l'impact principal de la dégradation du sol, ce qui amène à donner l'importance et la motivation même de notre étude.

Tableau n°24 : Des propositions pour une meilleure gestion des sols agricoles dans la cité de Kayna

Question

Réponses

Fréquences

Pourcentages

Qu'envisagez-vous pour qu'il y ait une meilleure gestion des sols agricoles dans la cité de Kayna enfin de relancer la production agricole et améliorer les conditions des vies des populations ?

La vulgarisation des nouvelles techniques agricoles

7

46,7

La formation des agronomes et moniteurs

4

26,6

La pratique de l'agriculture

écologique

3

20

Le renforcement des capacités des populations

1

6,7

Total

15

100

Source : Nos enquêtes sur terrain, Mai 2014

Commentaire : A la lecture de ce tableau, nous constatons que 46,7% proposent la vulgarisation des nouvelles techniques agricoles ; 26,6% envisageant la formation des

- 50 -

agronomes et moniteurs agricoles, 20% envisagent la pratique de l'agriculture écologique et enfin 6,7% proposent le renforcement des capacités des populations.

II.4 INTERPRETATION DES RESULTATS

Au cours de notre enquête effectué dans la cité de Kayna en territoire de Lubero sur le sujet « impact de la gestion du sol sur la production agricole dans le territoire de Lubero, cas spécifique de la cité de Kayna » ; dans cette enquête, nous avons acquis des données enrichissant nos études et investigations.

Dans notre étude, nous avons analysé d'une façon judicieuse et ludique la problématique de la gestion des sols sur les productions. Il est à signaler que pour la maximisation des informations, nous avons adressé un questionnaire à la population locale de la cité de Kayna dont sons économie est basée sur l'exploitation des sols; le deuxième est adressé aux autorités locales.

S'agissant des causes de la dégradation du sol, il s'observe que selon nos enquêtés ; 55 personnes soit 57,8% affirment que les mauvaises pratiques agricoles est la cause principale de la dégradation des sols ; en outre, 25 personnes soit 26,3% parlent de la surexploitation des sols, 13 personnes soit 13,6% parlent des érosions et enfin 2 personnes soit 2,1% parlent de l'explosion démographique comme base de la dégradation des sols est cela dans le tableau n° 13. Il est à noter que 6 personnes soit 40% des enquêtés de la deuxième catégorie affirment quant à eux les mauvaises pratiques agricoles est la cause primordiale de la destruction du sol dans le tableau n° 22 ; eu égard à ce qui précède, il s'avère impérieux et indispensable que les agronomes vulgarisent les nouvelles techniques agricoles enfin de redonner la vie aux pauvres paysans.

Il revient à signaler que l'impact de cette dégradation sur les productions agricoles ; selon nos enquêtés, 27 personnes soit 28,4% affirment qu'il y a une baisse de la production ; 22 personnes soit 23,1% parlent d'un faible revenu de la population ; 30 soit 31,5 % disent que l'infertilité des sols et enfin 16 personnes soit 16,8% parlent de l'exode rural et la fuite des cerveaux étant de l'impact de cette dégradation et cela dans le tableau n° 14. Cela nous amène à conclure que nos hypothèses ont été confirmées.

Aussi, 7 personnes parmi les autorités locales soit 46,6% affirment que la baisse de la production est l'impact de cette dégradation ; 4 personnes soit 26,6% parlent de l'infertilité des sols ; 3 personnes soit 20% disent que la pauvreté de la population et 1 personne soit 6,6% dit que l'exode rural comme l'impact de la dégradation des sols sur les productions agricoles te cela dans me tableau n° 23 ; de ce qui précède, il sied de relancer et de redonner le métier

- 51 -

de pauvres paysans par un accompagnement judicieux en vue de leurs redonner un souffle de vie.

Bien que la cité de Kayna soit un lieu à vocation agricole et que cette activité constitue la première source de revenu ; il faut entreprendre des méthodes qui pourront amener et garantir l'équilibre écologique ; la gestion et reconstitution de la pédogèse ; c'est-à-dire promouvoir et améliorer le social et l'économie de la population. c'est dans cette optique d'idée que notre enquête s'est focalisé dans le but d'atténuer ou de minimiser les différentes atteintes faites au sol suite à une perte significative de la pédogèse ; c'est ainsi que différentes solutions ont été proposées, à cet effet, 73 personnes soit 76,6% proposent la vulgarisation des nouvelles techniques agricoles tandis que 14 personnes soit 14,7% parlent de la vulgarisation des pratiques agro écologiques et 8 personnes soit 8,4% disent de la formation des agronomes et moniteurs de terrain qui sont des interlocuteurs permanents des agriculteurs pour améliorer la situation et cela dans le tableau n° 15 et 24 .

Quand nous analysons ces données d'une manière scientifique, il revient à signaler que la cause principale de la dégradation du sol est les mauvaises pratiques agricoles telles que l'agriculture itinérante sur brulis, ce qui confirme notre première hypothèse de départ dans les tableau n° 13 et 22; ainsi que l'impact de cette dégradation étant la baisse de la production agricole confirmant notre deuxième hypothèse dans le tableau n° 14 et 23 ; pour la solution à ce problème, il s'observe que la vulgarisation des nouvelles techniques agricoles sera une arme efficace pour reconstituer les terres agricoles et relancer la production agricole dans la cité de Kayna.

II.5 Difficultés rencontrées

Tout au long de nos recherches, nous nous sommes heurtés aux diverses difficultés

notamment :

? Les fatigues lors des voyages ou descente sur terrain dues au mauvais état des certains tronçons routiers,

? Les difficultés liées à l'insuffisance des moyens financiers pouvant couvrir nos besoins sur terrain,

? Les fortes pluies qui ont endurcies le voyage sur terrain,

? La non maitrise parfaite de la langue locale ; qui nous amenait à chercher parfois des interprètes ;

? Les voyages nocturnes, ceci nous mettait en insécurité et surtout qu'avec la situation actuelle que traverse la région.

- 52 -

Toutes ces difficultés ne nous ont pas empêché de travailler avec aisance de nos efforts ; néanmoins elles ne nous ont pas empêchées de travailler, avons décidé comme un martyr de la science d'arriver aux nobles objectifs nous assignés.

II.6 CONCLUSION PARTIELLE

Nous voici au terme de notre deuxième chapitre sanctionné par nos enquêtes sur terrain qui nous a permis d'analyser la problématique de la gestion des sols sur les productions agricoles dans la cité de Kayna.

Pour notre recherche, nous nous sommes servi des outils essentiels dont le questionnaire d'enquête, l'interview, l'observation et enfin l'échantillonnage.

S'agissant des causes de la dégradation des terres agricoles, il s'observe que selon nos enquêtes ; 55 personnes soit 57,8% de la première catégorie et 6 personnes soit 40% de la deuxième catégorie affirment que les mauvaises pratiques agricoles est la cause principale de la dégradation des sols dans le tableau 13 et 22.

Pour minimiser cette dégradation ; 73 personnes soit 76,8% de la première catégorie et 7 personnes soit 46,6% de la deuxième catégorie proposent la vulgarisation des nouvelles techniques agricoles dans le tableau n° 15 et 24.

Etant un véritable paysan pilote que nous avons jugé bon d'apporté un souffle à la gestion durable du sol agricole et c'est pourquoi, la mise en place d'un projet de vulgarisation des nouvelles techniques agricoles dans la cité de Kayna comme arme efficace pour pallier tant soit peu à cette crise.

- 53 -

Chap. III. PROJET DE DEVELOPPEMENT

« PROJET DE CREATION D'UN CENTRE DE VULGARISATION DES NOUVELLES TECHNIQUES AGRICOLES DANS LA CITE DE KAYNA »

III.1 Introduction

Vu la place que l'agriculture occupe dans le développement de l'humanité ; elle nécessite une promotion en améliorant le structure du sol par l'application des techniques agricoles et intrants appropriées, l'amélioration des semences et la formation de ces producteurs qui tirent profit de leurs activités. La population de la cité de Kayna et ses environs est majoritairement agricultrice, les cultures pratiquées dans cette contrée du pays sont nombreuses, mais les principales sont : le maïs, le manioc, la patate douce, le haricot, la banane et quelques arbres fruitiers et légumineuses.

Cependant, ces derniers sont contrés à des difficultés liées d'une part au manque d'accompagnement, d'encadrement et de formation autour des pratiques inadéquates quotidiennes dans l'agriculture qui les amènent à une chute (recrudescence) vertigineuse de la production agricole et les conséquences liées à la destruction des écosystèmes terrestres que notre existence en dépend.

Eu égard à ce qui précède, il serait souhaitable d'améliorer et de professionnaliser les exploitations agricoles de cette population en vue de l'aider à sortir de cette misère occasionnant des conséquences graves et favorisant les sous développement et la destruction de la structure pédologique (pédogèse) par des techniques agricoles inappropriées, la construction d'un centre d'encadrement et de vulgarisation des techniques culturales et intrants agricoles appropriées sur laquelle porte ce chapitre apparaît comme cerveau moteur entraînant l'amélioration des connaissances de la population cultivatrice par la réorientation de la politique agricole commune et la politique du marché, la redynamisation du rôle éminent des moniteurs et vulgarisateurs du milieu.

Dans la stratégie de développement rural, ce présent projet tentera d'apporter une solution aux problèmes liés à la conservation de la fertilité du sol pour favoriser un développement équilibré socialement, économiquement et écologiquement.

- 54 -

III.2 Identification du projet

Un projet de développement est un ensemble complet d'activités qui nécessitent une consommation des ressources limitées (humaines, matérielles, financière,....) et dont on attend des résultats, revenues ou autres avantages monétaires ou non pour l'amélioration des conditions de vie des populations concernées (KINYATA R., ISDR/GL, 2013).

Le projet est une préfiguration d'un objectif choisi à réaliser par une action menée comprenant une certaine combinaison des voies et moyens et commandée par la prévision.

Au fait, le projet est un ensemble d'activités qui donnent prépondérance aux objectifs immédiats et précis, solution partielle à des problèmes fondamentaux.

Au fait, le projet cherche à améliorer le profond changement de la population dans une région en visant en même temps les bien être socio environnemental de la population par la consommation durable et rationnelle des ressources naturelles. Il cherche à corriger les atteintes faites aux écosystèmes en se basant sur les moyens disponibles, soit en créant des nouvelles structures.

III.3 Objectifs du projet

III.3.1 Objectif global

Notre projet vise un objectif global qui est celui d'accroître la production agricole par la mise en place des nouvelles techniques agricoles basées sur la protection et la conservation de la fertilité du sol.

III.3.2 Objectifs spécifiques

· Vulgariser les nouvelles techniques agricoles,

· Vulgariser les techniques modernes de protection du sol,

· Fabriquer localement l'engrain organique (montrer à la population les intrants agricoles disponibles localement),

· Sensibiliser les populations sur les techniques agricoles durables,

· Former les moniteurs et vulgarisateurs agricoles à prendre en considération les pratiques agricoles durables ;

· Construire un centre de vulgarisation, d'encadrement et d'accompagnement en vue des formations continues et l'essai d'adaptation des semences améliorer.

- 55 -

III.4 Localisation et durée du projet

III.4.1 Localisation

Le projet sera implanté dans la cité de Kayna, Territoire de LUBERO, Province du Nord Kivu en RD Congo.

III.4.2 Durée

Le présent projet de développement s'étend sur une période de trois (3) ans allant de décembre 2014 à décembre 2017.

III.5 Nature et cadre juridique du projet

III.5.1 Nature du projet

Ce projet est une action communautaire qui vient répondre aux problèmes socio économiques et environnemental des populations de la cité de Kayna.

Il est à caractère social à ce sens qu'il veut contribuer à l'amélioration des conditions de vie des agriculteurs d'autant qu'il vise l'éducation-formation de ces derniers et cette activité aura un impact économique dans la communauté car il vise l'accroissement de la production agricole par la gestion durable et rationnelle de la fertilité du sol.

III.5.2 Cadre juridique

Ce projet est juridiquement du type concerté du fait que l'intervention de certaines institutions locales ; nationales et internationales y sera importante et sollicitée.

III.6 Acteurs et bénéficiaires du projet

III.6.1 Acteurs du projet

Notre projet a comme acteur principal toute la population vivant dans les enclaves du de la cité de Kayna (agriculteurs, les chefs coutumiers et les autorités politico-administratives) y compris la main d'oeuvre technique étrangère engagées dans la réussite de ce projet comme : ? Un Technicien de Développement Rural sera directement le coordonnateur du projet,

? Le Gouvernement congolais,

? La participation des bénéficiaires directs estimées à 5%,

? Les partenaires ou bailleurs de fonds.

- 56 -

III.6.2 Bénéficiaires

III.6.2.1 Bénéficiaires directs

D'une manière directe, notre projet s'adresse aux personnes s'occupant de l'agriculture dans la cité de Kayna. Parmi les bénéficiaires de cet encadrement car la protection des écosystèmes et la relance de la production agricole est une affaire de tous.

III.6.2.2 Bénéficiaires indirects

Est bénéficiaire indirect de ce projet toutes la population de la province du Nord Kivu et tous les acteurs qui de façon directe ou indirecte sont impliquées et consomment les services de ce projet. A titre exemplatif, nous pouvons citer : la population environnante de la cité, les commerçants des produits agricoles, la tâche de réalisation incombe aux personnes recrutés d'une part dans la cité. Donc la population bénéficiaire par la compétence et les motivations personnelles et d'autres parts dans la ville de Goma et Butembo.

III.7 Stratégies du projet

C'est l'ensemble d'activités ou d'actions pour atteindre. La mission spécifique de ce

projet est de renforcer les compétences techniques viables, rentables par une adoption d'une agriculture durable, rentables et soutenues ; et la vulgarisation des intrants agricoles pour un accroissement de la production. Voici les différentes stratégies que va poursuivre ce projet pendant sa mise en oeuvre :

1. Rechercher les Financements,

2. Louer et Equiper le Bureau,

3. Recruter te Engager le Personnel,

4. Former le Personnel,

5. Acheter la Parcelle,

6. Construction du Bâtiment (centre),

7. Acheter un Champ Pilote,

8. Boiser le Champ Pilote,

9. Sensibiliser et/ou Vulgariser la Population Cible,

10. Suivre les Activités,

11. Evaluer les Activités.

- 57 -

III.8 Etude du projet

III.8.1 Opportunité du projet

Au cours de nos enquêtes, nous avons noté multiples problèmes auxquels se heurtent la cité de Kayna suite au niveau de la dégradation du sol qui occasionne une recrudescence de la production agricole dans la région suite à une agriculture inappropriée et le non accompagnement des populations agricultrices par des agronomes privés qu'Etatiques.

Ce projet est opportun car il vient résoudre le problème de la recrudescence de la production agricole, du changement climatique et de la dégradation des écosystèmes est surtout le sol faisant défaut aux différentes pratiques et occupations de la population de la cité de Kayna.

III.8.2. Pertinence du projet

La pertinence d'un projet est sont aptitude à répondre justement et précisément à un besoin ressenti.

Ce projet est conçu après les constants des faits dans les pratiques culturales de la population de la cité de Kayna.

Ce projet vient palier aux problèmes de dégradation du sol causée par la mise en culture dans le milieu. Le projet vient former et vulgariser aux agriculteurs l'adoption des techniques culturales soutenables, non seulement pour l'augmentation de la production agricole et la conservation de la fertilité du sol. Notre projet est réaliste car il cherche tant soit peu l'introduire des pratiques agraires dans le génie agricole de la population de la cité celles favorisant l'exploitation durable et rationnelle des ressources naturelles.

III.8.3. Etude de la faisabilité technique, socio-économique et financière

Ce projet est faisable dans la mesure où la population générale de notre aire de recherche est consciente que l'agriculture du milieu est confrontée aux problèmes de déséquilibre d'ordre écologique et est dépourvue de l'information sur les pratiques agricoles durables et viables.

III.8.3.1 faisabilité technique

La faisabilité technique de ce projet est d'autant réelle, qu'actuellement dans le milieu on y rencontre beaucoup des techniciens agronomes. Une bonne coordination et organisation de ce projet permettront la réalisation de ce projet. Autres ces impératifs, l'accessibilité totale de la cité par des rues et ruelles (tronçons) permettra l'effectivité de ce projet.

- 58 -

III.8.3.2 Faisabilité socio économique

La faisabilité socio-économique est possible du fait que les agriculteurs sont habilités à travailler en groupe, adoptent les conseils des techniciens et utilisent l'argent issu de la production agricole en faisant des cotisations pour développer ce projet. Par ailleurs, l'obtention du financement de ce projet est probable du fait que le choix de ces bailleurs de fonds sont motivés par le réalisme de ce projet.

III.8.3.3 Faisabilités matériels

La faisabilité matérielle de ce projet relève de la présence de la quasi-totalité des ressources disponibles dans notre milieu d'exécution à l'estard des terres disponibles, des matériaux de construction.

Enfin, sur le plan socio-économique, ce projet étant d'une grande importance à tel point qu'il contribuera à l'amélioration des conditions de vie de riverains et devra accroître l'économique des ménages une fois la terre est disponible pour l'agriculture donne un rendement espéré.

III.9 Opérationnalisation du projet

La construction du centre d'encadrement et de formation sera implantée dans la cité de Kayna qui est un milieu chevauchant tout au long de la route Goma- Butembo d'autant plus que c'est d'abord un milieu en vocation agro pastoralisme et c'est un milieu en voisinage des autres cités et agglomérations qui sont des bénéficiaires indirects. Pour ce fait, nous avons songé à la construction d'un centre puisque ce centre fera une formation et encadrement des paysans pilotes (moniteurs et vulgarisateurs) qui nous permettront d'adapter les cultures aux conditions pédoécoclimatiques après étude préalable.

Durant une durée indéterminée, mais avec des échéances de planification des programmes de trois ans. C'est ainsi qu'avec la construction de ce centre, nous allons faire l'étude du milieu et voire lesquelles semences peuvent s'adapté et réussir facilement aux conditions du milieu.

C'est après que nous ayons très bien maîtrisé le milieu donc à partir de décembre 2014 ; que nous pouvons voire comment doter notre centre de vulgarisation d'un espace d'insémination artificielle et de vulgarisation.

Retenons que notre projet collaborera avec les ONG et Associations oeuvrant dans le domaine agricole durable dans le milieu.

- 59 -

9.1. Organigramme et Fonctionnement

a) Organigramme

Un organigramme est une représentation schématique des différents services ou postes d'une organisation.

Assemblée Générale

Conseil d'Administration

Commission de contrôle

Direction du projet

 
 
 
 
 
 
 

Service de

Service d'étude et de

Service de

Secrétariat et

formation et information

 

programmation des activités

 

vulgarisation

 

comptabilité

 
 

Groupe de contact

Moniteurs

Représentation de la Populations

B. Fonctionnement

1. Assemblée Générale : elle est l'organe qui détermine et oriente la politique du centre. Elle comprend tous les membres effectifs.

2. Le conseil d'Administration : c'est l'organe d'étude, l'évaluation et conception. Il peut nommer ou révoquer le Directeur de projet et son équipe.

3. Le Directeur de projet : il est permanant et assure l'exécution et coordonne les activités du projet. Il a en son sein plusieurs services qu'il supervise : ? service de formation et information : ce service s'occupe de la programmation et formation permanente des animateurs locaux mais aussi des membres de l'association et des activités qui se déroulent au sein du projet,

- 60 -

· service d'étude et programmation des activités ; ce service est purement technique. Il supervise le conseil de suivi qui est un service de contrôle du suivi. Les activités du centre dans tout son rayon d'action.

· Service de vulgarisation : ce service est purement technique. Il consiste en la descente sur terrain pour matérialiser le service de formation et information et information. sur terrain, ce service va rencontrer le groupe de contact jouant le rôle du comité de développement. Dans ce groupe de contact, le moniteur va jouer le rôle d'encadrement des agriculteurs. Enfin, la population cible est la base qui doit être actrice de son propre développement.

· Service comptable : il tien le secrétariat et la comptabilité des projets. Il est dirigé par un A2, A1 de la section commerciale et Administrative.

III.10 Planification des intrants

Cette partie est très importante dans la conception de notre projet. Elle sonne la

logique du déroulement des opérations du projet. Dans cette section, le projet sera inventorier

c'est-à-dire toutes les activités que le projet effectuera afin de permettre sa bonne réalisation.

Intrant 1. Rechercher les Fonds

- Cible : partenaire et bénéficiaires

- Echéance : de décembre 2014 au 1ér Mars 2015

- Responsable ; le coordonnateur

- Durée : 3 mois

- Réalisateur : coordonnateur, partenaire et population bénéficiaire

- Activités : * plaidoyer et contact des partenaires

- Sous activités : contact avec les autorités politico-administratives et les

partenaires du projet

- Evaluation : le coordonnateur et l'équipe managérial du projet

- Supposition : * Que le bailleur de fond acceptent facilement le projet

* Que le frein soit débloqué en temps

* Que le bailleur de fond trouve un intérêt général de la part de

la population bénéficiaire

- 61 -

Intrant 2 : Louer et Equiper le Bureau

- Cible : administration du projet et organisation

- Echéance : du 01 Décembre 2014 au 30 Mai 2015

- Durée : 6 mois

- Responsable : coordonnateur

- Activités : tenir l'administration et le suivi courant du projet

- Sous activités : mobiliser les contributions locales enfin de capitaliser les efforts de la

population

- Ressources :

* humaines : équipe cadre et managérial du projet,

* financières : participation locales, frais de location, frais d'achats matériels

de bureau

* matériels : différents documents et matériels administratifs du bureau

- Conditions préalables :

* Que le bâtiment soit situé dans un milieu proche de notre milieu cible,

* Que le coût de location soit abordable

* Que la gestion courante du projet soit bien faite.

Intrants 3 : Recruter et Engager le Personnel

- Cible : animateurs, formateurs, moniteurs, vulgarisateur et paysans pilotes,

- Echéance : du 1 Avril 2015 au 15 Avril 2015

- Durée : 15 jours

- Responsable : le chef de centre et directeur du projet

- Réalisation : chef de centre chargé de formation, vulgarisation, le coordonnateur ; la

population.

- Conditions préalables :

* Que les candidats qui répondront à l'offre soient compétents et vouer d'un

sens de travailler en équipe (groupe),

* Que la population et les moniteurs vulgarisateurs soient suffisamment

sensibilisés,

* Que les paysans pilotes libèrent les candidats pour la formation vulgarisation

* Que les gestionnaires du centre soient en franche collaboration avec toute

l'équipe

* Que la présence du centre n'apparaît pas comme concurrente aux autres ONG

- 62 -

- Ressources :

* Humaines : TDR chef du centre, agent de formation et vulgarisation,

moniteurs,

* Matérielles : moyens de communication et transports

*Financière : frais de formation

- Activités :

* Lancer les offres à divers groupes d'encadrement et confessions religieuses

* Accueillir les candidats au centre

* visiter les chefs et groupes qui délèguent les candidats

*Loger les candidats

*Passation en revue des conditions préalables pour le recrutement des

candidats

- Evaluation : le directeur du centre, le chef de centre au début de la formation

vulgarisation.

Intrant 4 : Former le Personnel

- Cible : moniteurs, animateurs, vulgarisateurs, paysans pilotes

- Echéance : du 15 Avril 2015 au 30 décembre 2017

- Durée : toute la durée du projet

- Responsable : le chef de centre et directeur du projet, services techniques (formation et

animation), experts à la formation.

- Réalisation : chef de centre chargé de formation, vulgarisation, le coordonnateur ; la

population.

- Conditions préalables :

* Que le personnel formé soit voué d'un esprit de responsabilité, de

crédibilité et d'honnêteté,

* Que le personnel soit compétent.

* Que la population et les moniteurs vulgarisateurs soient suffisamment

sensibilisés,

* Que les paysans pilotes libèrent les candidats pour la formation

vulgarisation

* Que les gestionnaires du centre soient en franche collaboration avec toute

l'équipe

* Que la présence du centre n'apparaît pas comme concurrente aux autres

ONG

- 63 -

- Activités :

* Lancer les offres à divers groupes d'encadrement et confessions religieuses

* Accueillir les candidats au centre

* visiter les chefs et groupes qui délèguent les candidats

* Loger les candidats

* Passation en revue des conditions préalables pour le recrutement des

candidats

- Evaluation : le directeur du centre, le chef de centre au début de la formation

vulgarisation, les experts et les bailleurs de fonds.

Intrant 5 : Acheter la Parcelle

- Cible : chefs terriers du groupement

- Echéance : du 15 janvier au 1 Mars 2015

- Durée : 15 jours

- Responsable : coordonnateurs, secrétaire comptable, population locale et le chef du

groupement

- Activités : plaidoyer auprès des chefs terriers

- Ressources : * Humaines : personnels du projet et la population bénéficiaires

* financières : frais de fonctionnement du projet, transports et

communication

- Conditions préalables :

* Que le terrain soit disponible au lieu supposé,

* Que les dimensions du terrain correspondent au plan de construction

du centre

* Que la population soit totalement mobilisée

- Evaluation : le coordonnateur, partenaires et populations locales

- Moyens de vérifications : documents cadastrales ; chèques bancaires, reçus, livre de

caisse, descentes sur terrain, relevé cartographiques du terrain et PV de

constant de lieu des techniciens cadastrales

Intrants 6 : Construire le Centre

- Cible : implantation du bâtiment

- Echéance : du 05 Mars au 05 juillet 2015

- Responsable : coordonnateur

- Durée : 4 mois

- Réalisateurs : coordonnateur ; maçons ; aides maçons, charpentiers, agents plombiers

- 64 -

- Ressources nécessaires :

* matériels et matériaux de construction

* main d'oeuvre

* agent de construction

- Sous activités :

* achat matériel et matériaux de construction

* transport et achat des matériaux et matériels

* équipement du centre

* travaux de finissage et relance des activités

- Evaluation : le coordonnateur et les constructeurs feront l'évaluation

- Supposition :

* Que le terrain soit disponible

* Qu'il n'y ait plus de l'insécurité dans la région,

* Que les travaux de construction soient permanents et rapides,

* Que les matériels soient là en temps,

* Que la gestion et le suivi soient très rigoureux.

Intrant 7 : Acheter le Champ Pilote

- Cible : chefs terriers et autorités politico-administratives

- Echéance : du 15 janvier au 1 Mars 2015

- Durée : 15 jours

- Responsable : coordonnateurs, secrétaire comptable, population locale et le chef du

groupement

- Activités : plaidoyer auprès des chefs terriers

- Ressources : * Humaines : personnels du projet et la population bénéficiaires

* financières : frais de fonctionnement du projet, transports et

communication

- Conditions préalables :

* Que le terrain soit disponible au lieu supposé,

* Que les dimensions du terrain correspondent au plan de construction

du centre

* Que la population soit totalement mobilisée

- Evaluation : le coordonnateur, partenaires et populations locales

- 65 -

5.2.8 Intrant 8 : Boiser la Parcelle

- Cible : agronome du projet

- Echéance : du 1 Mars 2015 au 30 Décembre 2017

- Durée : toute la duré du projet

- Activités : achat semences, aménagement de la parcelle, mise des pare feu et clôture,

mises en place des planches, fabrication du compostage, achat sachets à

polyéthylène et autres équipements

- Ressources :* Humaines : agronomes, moniteurs, vulgarisateurs et paysans pilotes,

population cible

* financières : frais disposé à l'achat des matériels et équipements des

agents de terrain (animateurs, agronomes et vulgarisateurs),

* matériels : semences, houes, pioches, râteau, bêches

- Conditions préalables :

* Que la mise en boisement correspond avec la saison culturale,

* Que les agents de terrain jouent pleinement de leurs rôles

* Que les conditions pédo éco climatiques permettent la croissance

rapide des essences

* Que la population trouve un avantage particulier aux essences et

intrants agricoles à vulgariser

- Evaluation : le coordonnateur, chef de services techniques, bailleurs de fonds,

population

5.2.9 Intrants 9 : Sensibiliser et/ou Vulgariser

- Cible : agriculteur former

- Echéance : toute la durée du projet

- Responsable : le chef du service d'animation, de sensibilisation et mobilisation

- Evaluation : le coordonnateur, les animateurs et les agriculteurs est cela se fera à la fin

de chaque campagne culturale

- Activités au niveau du centre :

* suivi des moniteurs dans leurs activités et au sein de leurs groupes de

contacts et groupes cibles grâce à une correspondance et aux visites,

* recyclage en cas de besoin

- Sous activités : champ école, transport des matériels et équipement

- 66 -

- Conditions préalables :

* Que le personnel soit a mesure de travailler avec et pour la population

concernée,

* Que les membres de l'équipe reflètent les qualités de bon vulgarisateur

* Que les vulgarisateurs formés soient motivés pour l'exécution de ce qu'ils ont

appris,

* Que les intrants a vulgarisées soient disponibles et adaptés aux conditions du

milieu

* Que les moniteurs ne soient pas écartés de leurs groupes de contacts,

* Que les groupes de contacts acceptent facilement les semences et les mettent

au champ

* Il faut que la période de distribution des intrants coïncident avec la saison

culturale,

* Que les moniteurs soient innovateurs pleins d'esprits de créativité et

entrepreneurs,

* Que les moniteurs aient assez de savoir-faire et de savoir être

* Que la population soit réceptive aux innovations proposées par les moniteurs.

- Moyens de vérifications :

* Le rapport du moniteur,

* Le carnet de bord du vulgarisateur

*Les rapports des groupes de contacts

Intrant 10 : Suivre les Activités

- Cible : s'assuré si la formation des vulgarisateur et leur présences sur terrain ont

suscité des changements dans le domaine économique, agricole, social et sur

l'environnement des populations locales

- Chaque mission d'évaluation dure 15 jours après quatre mois et commence chaque fin

du 15 du mois correspondant à la date du suivi ;

- Echéance : après chaque année, trimestre, saison culturale

- Responsable : le chef de centre et les bailleurs de fonds

- Conditions préalables :

* Que les paysans pilotes et les populations bénéficiaires acceptent la mission

des experts pour l'évaluation

- Ressources :* Humaines : - un délégué des bailleurs de fonds,

- les responsables du centre

- un TDR ayant participé à la conception du projet

- 67 -

* matériels : - fiches d'évaluation

- salle de réunion

- moyens de déplacement

- logement

* financières : - frais de mission

- fonctionnement du matériel roulant

- Activités ; - réunions avec les vulgarisateurs formées et avec la population bénéficiaire

- appréciation de l'efficacité des vulgarisateurs

- programmer les sessions de recyclages nécessaires

- Evaluation : auto- évaluation de la mission d'évaluation par l'équipe des experts

Intrant 11 : Evaluer les Activités

- Cible : vérifier l'impact des activités réalisées en faveur de la population

- Echéance : tous les trois mois à dater du début du projet

- Responsable : coordonnateur, bailleur de fond

- Réalisation : chef du service technique, commission de contrôle et les bailleurs de

fond.

- Ressources : * humaines : coordonnateur, consultas, chef de service techniques, le

secrétaire comptable et la commission de contrôle

* matériels : motos, groupe électrogène, machine calculatrice, base de

donné du centre, pièces et documents comptables ;

* financières : frais d'achat carburant et restauration, pérdième

- Moyen de vérification : rapport et observations, pièces et documents comptables,

descentes sur terrain, pv de constant des différentes missions effectués,

enquête auprès des bénéficiaires

- Suppositions : * Que l'évaluation soit faites par les experts du domaine avec

objectivité,

* Que le coût soit abordable

III.11 Programmation des activités

Le tableau ci après nous présente la durée du déroulement de toutes les activités du

projet. Nous allons établir un timing de réalisations des activités selon leur succession. C'est

un échéancier du temps qu'on appelle aussi planning ou programme opérationnel ou même

chronogramme ou tableau de Gant. Nous allons y mentionner clairement les activités pleines

et celles à temps partiels.

En principe, par mois, par trimestre.

20

14

2015

68

Tableau N° 25. Tableau de programmation des activités/Diagramme de Gantt

- Rechercher les Fonds

- Louer et Equiper le Bureau

- Recruter et Engager le Personnel

- Former le Personnel

- Acheter la Parcelle

- Construire le Bâtiment

- Acheter un Champ Pilote

- Boiser la Parcelle

- Sensibiliser et/ou Vulgariser la Population Cible

- Suivre les Activités - Evaluer les Activités

Légende : Activités discontinues

xxxx Activités continues ++++ Activités intermittentes

2016

2017

D

J

F

M

A M

J

J

A

S

O

N

D

J

F

M

A

M

J

J

A

S

O

N

D

J

F

M

A

M

J

J

A

S

O

N

D

x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x

+ + + + + + +

+ + + + + + +

x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x

Timing

Activité

69

III.12 Budgétisation du projet

Tableau N° 26 : Intrant 1 : Recherche des Fonds

Activités

Coûts en $

01

Etablissement du plan de travail

150

02

Contacts et plaidoyers

115

03

Saisie des documents

45

Total

310

Tableau N° 27: Intrant 2 : Location et Equipement du Bureau

Locations et désignations matérielles

Coût en $

Total

01

Location mensuelle du bureau

20

120

02

Tables

15

45

03

Chaises

10

75

04

Agrafeuses

5

8

05

Classeurs

18

72

06

Stylos et papiers

15

15

07

Autres

38

38

Total

121

373

Tableau N° 28 : Intrant 3 : Recrutement du Personnel

Activités

Coûts

total en $

01

Affichages et établissement des documents de recrutement

25

25

02

Test

40

40

03

Perdième des agents

250

500

04

Restauration des agents de dépouillement des résultats

180

180

Total

495

745

70

Tableau N°29: Intrant 4 : Formation du Personnel

Désignation

Quantité

P.U en $

P. Total en $

01

Marqueurs

15

05

7.5

02

Demi-brouillons

50

08

40

03

Stylos

20

6

120

04

Papiers diplicateur

8

60

480

05

Cahier ministre

10

07

7

06

Latte

7

08

5.6

07

Boite de craies

4

5

20

08

Boite d'agrafe

5

-

08

09

Classeurs

-

8

120

10

Sceau et tambo

1

10

20

11

Groupe électrogène

1

1200

1200

12

Ordinateur

6

650

3900

13

Photocopieuses

2

450

900

14

Imprimante

2

240

4800

15

Magnétophone

1

25

25

16

Télévision

2

140

140

17

Projecteur diapositive

1

500

500

18

Appareil photo

2

140

280

19

Camera beng

2

400

800

20

Mini bibliothèque

-

-

1200

21

Papier pelures

-

-

85

22

Tableau noir

8

40

320

Total

 
 

144291

71

Tableau N° 30 : Intrant 5: Achat de la Parcelle

Activités

Coût estimatif

Coût total

01

Achat parcelle

3500

3500

02

Communication et transport

150

150

03

Frais d'entretien et aménagement de la parcelle

289

289

04

Autres

167

167

Total

4106

4106

Tableau N° 31 : Intrant 6 : Construction du Centre

Désignation

Quantité

P.U en $

P.T en $

01

Briques

60000

0.2

12000

02

Sacs ciments

210

22

4620

03

Pierres

55 m3

50

360

04

Tôles

120

18

2160

05

Sables

90 m3

-

480

06

Planches

-

-

350

07

Echaffaudages

-

-

1820

08

Portes

26

70

672

09

fenêtres

14

-

2500

10

Fer à béton

-

-

4965

11

Clous

85

3

600

12

Matériels de plomberie

-

-

385

13

Peinture

-

-

250

14

Vitres

-

-

350

15

Manoeuvres

-

-

845

Total

 
 

21357

72

Tableau N° 32 Intrant 07 : Achat et Boisement du Champ Pilote

Activités

Coûts

01

Semences

3578

02

Compostages

250

03

Entretien planches

135

04

Sachets à polyéthylène

1244

05

Perdième hommes jours

390

06

Autres

874

Total

6471

Tableau N° 33 Intrant 08: Equipement des Agents de Vulgarisation/Sensibilisation

Désignation

Nombres

P.U en $

P. total en $

01

Paire de botte

26

20

520

02

Imperméable

26

20

520

03

Casquette

26

15

300

04

Cartable

26

10

260

05

Fiches

-

-

100

06

Techniques

-

-

120

07

Fiches descriptives des postes

-

-

180

08

Tableau Noir par supervision

-

22

220

Total

 
 

1812

Tableau N° 34 : Intrant 09 : Suivre les Activités

Activités

Nombre de fois

Coût estimatif

01

Descentes des suivis

Par suivi

280

02

Communication et transport

Idem

80

03

Rapport et PV

Idem

120

Total

 

480

73

Tableau N° 35: Intrant 10 : Evaluation

Activités

Coût estimatif

01

Experts

3500

02

Logements et transport

2010

03

Restauration et communication

1769

04

Documents

250

Total

7529

Tableau N° 36: Estimation du Personnel

Désignation

Nombr e

Sal/ Mois

1ere

année

2éme

année

3eme année

Total

01

TDR

02

250

6000

12000

18000

18000

02

Séc. Comptable

01

150

1800

3600

10800

10800

03

Formateurs vulgarisateurs

03

200

86400

172860

345600

345600

04

Moniteurs et superviseurs

40

120

5760

115200

172800

172800

05

Huissiers

01

80

1200

2400

4800

4800

06

Sentinelle

01

100

960

1920

5760

57600

Total

48

 
 
 
 

609600

Tableau N° 37 : Salaire du Personnel Temporaire

Désignation

Nombre

Salaire

journalier en $

Salaire mensuel

01

Ingénieur maçon

01

06

160

02

Macon

20

05

2800

03

Aide maçon

12

03

1008

04

Menuisiers et charpentiers

10

06

1680

Total

43

 

5656

Tableau N° 38 : Estimation Coût du Matériel Roulant

Désignation

Nombre

P.U en $

P.T

01

Moto XL 125

4

1500

6000

02

Vehicule pagero

2

45000

90000

03

Velo

20

130

2600

Total

26

 

98600

74

Tableau N° 39 : Estimation du Coût de Fonction du Matériel Roulant

Désignation

Quantité

Dépenses/Mois

1 ère année

2eme

année

3eme année

Total

01

Carburant

10001

65

780

1560

3120

3120

02

Lubrifiant

2001

25

300

600

900

900

03

Réparation et

entretien

-

20

96

192

384

384

Total

 
 
 
 
 

4404

Tableau N° 40 : Matériel et Fournitures du Bureau

Désignation

Nombres

Prix unitaire

Total

01

Tables de bureau

8

5

40

02

Etagères simples et armoires

25

50

1250

03

Chaises

16

15

240

04

Bancs

04

5

20

05

Marfa

120

10

1200

Total

 
 

2750

Tableau N° 41 : Matériels Aratoires

Désignation

Nombres

P.U en $

P. Total en $

01

Houes

250

15

3750

02

Machettes

125

12

1500

03

Arrosoirs

38

23

874

04

Pulvérisateurs

17

8

136

05

Broute

22

56

1232

06

Bêches et pioches

10

5

50

07

fourches

10

5

50

08

Râteaux

10

5

50

09

Coupe-coupe

22

14

308

10

Binettes

10

8

80

11

Semences

-

4500

4500

12

Vulgarisation/Essai

-

1280

1280

Total

 
 

13810

75

Tableau N° 42 : Tableau Récapitulatif du Budget

Désignation

P.T

01

Budgétisation des intrants

187474

02

Salaire du personnel

609600

03

Estimation personnelle temporaire

5656

04

Estimation du coût de matériels roulants

98600

05

Estimations du coût de fonctionnement des matériels roulants

4408

06

Matériels et fournitures du bureau

2750

07

Mobiliers et matériels de formation

144291

08

Matériels aratoires

13810

 

Sous total

1066589

 

Imprévus (10%)

106658.9

Total

1173248

III.13 Rentabilité du projet

Dans la planification, on prend soins de justifier les avantages attendus du projet car ils sont importantes sources de motivation pour réaliser le projet. Ici, allons distinguer la rentabilité financière de la rentabilité économique.

? La rentabilité financière évalue ce que le projet rapporte comme gain à celui qui l'à initie. C'est -à-dire combien il gagne comme profit net. Quant à notre projet, sa rentabilité financière n'est pas aisément perceptible d'autant plus qu'il est plus orienté vers le caractère social ; c'est-à-dire l'amélioration des conditions de vie des agriculteurs,

? La rentabilité économique vise à évaluer les avantages du projet dans le milieu ;, dans la collectivité où il se réalise c'est-à-dire ce que le projet rapporte à la population, à l'environnement où il se réalise. Quand à notre projet, la rentabilité économique est d'une manière générale, la formation des agriculteurs du groupement, l'augmentation et la multiplication des sources de production par la disponibilisation des intrants et techniques agricoles dont l'absence ou l'insuffisance limite l'application des thèmes de vulgarisations et la modernisation de l'agriculture. L'auto promotion de la population à travers les différentes formations et pratiques agricoles va conduire à l'amélioration du bien être de l'environnement est surtout du sol, de l'emploi, de l'alimentation du cadre de vie favorable.

76

III.14 : CADRE LOGIQUE DU PROJET

LH

LV

Résumé Narratif

Indicateurs objectivement vérifiables

Moyens de vérifications

Conditions préalables

Objectif global

Accroître la production agricole par la vulgarisation des techniques et intrants agricoles durables et soutenues en protégeant la fertilité du sol de la cité de Kayna

L'augmentation de 85% de la production agricole de la cité de kayna se verra améliorer pendant l'exécution de ce projet

- Enquêtes dans le milieu, - Interview auprès de la population,

- Descente sur terrain, - Rapport d'évaluation.

 

Objectifs spécifiques

- Animer, sensibiliser et conscientiser les agriculteurs, - Favoriser l'amélioration de la production agro écologique, - Apprendre à la population cible des techniques agricoles rentables,

- Aider les bénéficiaires à connaître les ressources disponibles localement, - Former les moniteurs et vulgarisateurs agricoles, Construire un centre de vulgarisation dans la cité

A la fin du projet un moniteur et vulgarisateur formé se verront animé et assisté 200 à 450 agriculteurs pendant la durée du projet

- Fiche de suivi,

- Visites aux champs écoles,

- Observations,

- Rapports des moniteurs/ Vulgarisateurs,

- Comptes rendues des réunions des services, - Rapport de formation et du conseil de suivi,

- Témoignage et groupe de contact

- Que les agriculteurs participent activement aux activités du projet, - Que la sécurité soit garantie dans le milieu, - Que les champs écoles soient favorables aux cultures,

-Que les différentes fasse de vulgarisation soient prises en comptes

intrants

- Rechercher les Fonds - Louer et équiper le bureau - Recruter et engager le personnel

- Former le personnel

- Plaidoyer et recherche des financements : 310 $

- Fraies de location et équipement du bureau : 373 $

- Offres et affiches, listes définitives des candidats : 745 $

- Protocoles d'accords - Chèques et bordereau - Documents comptables, listes définitives des encager, rapports du chef de projet

- Que la finance soit délivrée en temps, - Que les vulgarisateurs et moniteurs formé en temps,

- Que la population

77

 

- Acheter la parcelle

- Matériels de formation et perdieme des agents : 144291$

- Descentes sur terrain, enquêtes, rapports et

s'auto approprie le projet,

 

- Construire le centre

- Matériels de sensibilisation et transports :

documents comptables

- Que la gestion du

 

- Acheter le champ pilote, - Boiser la parcelle

- Sensibilisation et/ou

1812 $

- Documents des chefs terriers : 4106$

- Matériels et matériaux de construction :

Descentes sur terrain, enquêtes, ...

projet soit transparente et viable,

 

vulgarisation de la population cible

- Suivi les activités

21357 $

- Matériels et intrants agricoles de peuplement : 6471 $

 
 
 

- Evaluer les activités

- Descentes sur terrain : 480 $ par saison culturale

 
 
 
 

- Experts et encadrements des personnels

 
 
 
 

d'évaluation : 7529 $

 
 

Extrants

- Fonds obtenus

- Démarrage proprement dit des activités du

- Rapport du Directeur de

- Que les différents

 

- Bureau loué et équipé

- Personnel recruté et engagé

- Personnel Formé

- Parcelle Acheté

- Centre construit

projet

- Les vulgarisateurs formes,

- Les agriculteurs motivés et adhèrent aux

idéologies du centre,

- L'accompagnement des agriculteurs sur

projet, - Documentation synthèses des activités du projet, - Comptes rendus des

équipes fassent ce qui leur est demandé sur terrai,

- Que les moniteurs et vulgarisateur affichent

 

- Champ pilote acheté

- Parcelle boisée

- Population sensibilisée et/ou

terrain,

- Essai et vulgarisation des nouveaux intrants agricoles est fait.

réunions des services des services,

Rapport de formateurs et

un bon comportement envers les agriculteurs, - Que les différents

 

vulgarisée

- Les activités suivies

- Les activités évaluées

 

conseil de suivi, - Palmarès de formation, - certification de formation,

- visite sur terrain.

étapes du projet se face comme prévue,

- Que la construction du centre se fait comme prévu

78

II. source des financements

Notre projet sera financé par le bailleur extérieur avec 703948.7 $ soit 60%, le Gouvernement congolais à 410636.8 $, soit 35 % et le 5% soit 58662.4$ comme contribution locale a partir des cotisations des membres, les ressources locales ainsi que les réserves. Le projet sera soumis pour financement extérieur des partenaires aux développements tels que le PNUD et les autres agences qui sont des institutions qui s'intéressent à ce genre des projets.

III. Conditions de succès :

Pour que notre projet ait du succès, nous allons détenir le moindre compte des aspirations individuelles de la population vers une plus grande liberté d'expression et vers des marges d'initiatives plus étendues car dit- on les contraintes librement débattus puis acceptés par un groupe de travail en vue de réaliser un projet qui lui tient en coeur, sont vraisemblablement moins frustrantes pour les participants que celles qui seraient imposées sans possibilité préalable.

79

CONCLUSION GENERALE

Nous voici arriver au terme de notre étude qui a porté sur «impact de la gestion du sol sur les productions agricoles dans le territoire de Lubero, cas spécifique de la cité de Kayna » en Province du Nord Kivu en RDC.

Bien que l a cité se situe en cheval sur l'équateur, avec comme climat équatorial qui connaît une alternance des saisons (pluvieuse et sèche), ce milieu est confronté au problème de recrudescence de productions agricoles et la dégradation du sol à qui nous dépendons.

La régression de la productivité de la cité se manifeste par des pratiques itinérantes qui conduit à la dégradation du sol par des techniques inappropriés ( mauvaise rotations et associations des cultures, culture sur brulis et des méthodes non protectrices ; l'explosion démographique, le lotissement des terrains en parcelles, la non disponibilisation des intrants agricoles, les maladies cryptogamiques et attaques et d'autre part par la non maîtrise des techniques agricoles durables ) est aussi à la base de la baisse de la production.

Les mauvaises techniques culturales dans le milieu, la perte du pédogèse, la présence cuirasses latéritiques causées par le rayonnement solaire direct au sol, ..., toutes ces conséquences n'aboutissent à la chute de la production agricole et le changement climatique. Toutes les techniques, études ont montré clairement le lien qui existe entre le les pratiques agricultures durable et le la production agricole qui jouent sur les capacités agronomiques des terrains.

La population augmente à un rythme exponentiel contrairement aux ressources du milieu comme stipule l'économiste MALTUS et cela à un rythme arithmétique cependant sur un espace statique (qui n'augmente pas). A l'estard de l'augmentation de la population la dégradation du sol aussi est un mouvement trop dynamique puis qu'il traverse même les frontières nationales d'un pays.

Compte tenu des enjeux que courent les agriculteurs de la cité, la professionnalisation de l'agriculture par la création d'un centre d'encadrement agricole durable est une armée efficace pour contribuer à la relance de la production agricole du de la cité et la gestion durable du sol.

80

Pour vérifier cette hypothèse nous avons fait recours aux méthodes et techniques dont voici les unes :

? La méthode historique, descriptive, analytique ;

? La technique de questionnaire, d'interview libre ; documentaire et d'observation

Ce pour quoi après l'analyse et interprétation des enquêtes sur terrain ; les résultats des dernières ont confirmé les hypothèses du travail.

Le coût total du projet est estimé à 1173248 dollars Américains, Etant donné que notre projet est à caractère social, sa rentabilité financière n'est pas directement visible, compte tenu de ses effets qui sont lents et se font observés à moyen ou à long terme.

Nous sommes très convaincus que ce travail vient apporter une contribution aux problèmes de la relance de la production du groupement et de la gestion durable de la fertilité du sol en particulier dans la cité de Kayna, en territoire de Lubero, dans la province du Nord Kivu en RDCongo.

N'ayant pas abordé tous les aspects de notre problématique, nous demandons à d'autres chercheurs de nous suivre dans l'objet de compléter et/ou vérifier les résultats de nos enquêtes.

81






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci