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Rites traditionnels en pays Degah. Regard anthropologique sur le Gbà¶nnචdans le village de Motiamo.

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par KOUASSI MALIRET KOUAKOU
EFAC/INSAAC - Master professionnel 2015
  

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2. Les origines sociales de l'évènement

En considérant seulement ses fondements culturels, on peut considérer le Gbônnô comme une cérémonie rituelle ou un simple culte traditionnel. Mais en réalité, cette célébration se veut aussi un phénomène social et un évènement d'animation culturelle aux origines sociales. Plusieurs facteurs témoignent de cette évidence. Il s'agit notamment de la reprise de la vie sociale après les rites funéraires et l'accueil du nouvel an. Chez les Dègah, la mort ou la séparation définitive d'avec un être cher est un évènement douloureux qui a besoin de la solidarité des autres. C'est ainsi que toute la communauté se mobilise pour soutenir les familles endeuillées lors des funérailles. Cette mobilisation vise le réconfort des personnes touchées par le deuil. Pour ce faire, un soutien moral est nécessaire pour atténuer la douleur. C'est pourquoi des danses et chants sont généralement organisés au lendemain des funérailles pour détendre l'atmosphère et permettre de reprendre la vie avec courage et espoir.

A Motiamo, il se trouve que la période des grandes funérailles communautaires coïncide avec la célébration du nouvel an. Dès lors, l'occasion est toute trouvée pour organiser des festivités et des animations populaires non seulement pour détendre après la douleur des funérailles, mais aussi et surtout accueillir avec joie la nouvelle année qui commence.

Aussi, du fait de leurs lieux de résidence souvent éloignés en raison des nombreux voyages qu'ils entreprennent à la recherche d'un mieux-être hors du village, les populations se retrouvent difficilement. A cet effet, la seule occasion pour elles de se revoir apparait l'opportunité des grandes funérailles marquant la fête du nouvel an. C'est alors que prend forme le phénomène des retrouvailles annuelles dans le village. C'est à cette occasion que les populations se donnent généralement rendez-vous pendant l'année, aussi bien pour leurs affaires privées que pour les problèmes d'intérêts familiaux et communautaires. D'ailleurs, ce moment se veut même une obligation pour chacun de se rendre au village.

Le Gbônnô est en effet l'occasion des règlements de problèmes de familles dans le village, les réunions entre parents pour des conseils, etc. Pour la circonstance, chaque membre de la famille doit être présent. Des messages d'interpellations sont envoyés aux absents sans motifs et aux personnes qui ne viennent pas régulièrement au village par l'intermédiaire de leurs plus proches parents ou cohabitants. Ces moments de retrouvailles permettent de renforcer les liens et de maintenir la cohésion dans la famille, car c'est l'occasion pour tous les membres de la famille et du village de se connaitre en tant que parents, frères et soeurs, cousins et cousines, neveux et nièces, etc.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams