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Connaissances, attitudes et pratiques de la planification familiale chez les adolescents en milieux scolaires dans la ville de Douala.

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par Briot Bilongo Plong
Université de Douala - doctorat médecine  2013
  

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REPUBLIQUE DU CAMEROUN
Paix - Travail - Patrie
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MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT
SUPERIEUR
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UNIVERSITE DE DOUALA
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FACULTE DE MEDECINE ET DES SCIENCES
PHARMACEUTIQUES
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REPUBLIC OF CAMEROON
Peace - Work - Fatherland
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MINISTRY OF HIGHER EDUCATION
************
UNIVERSITY OF DOUALA
*****************
FACULTY OF MEDECINE
AND PHARMACEUTICAL SCIENCES
**************************

Année/Year : 2012 - 2013

CONNAISSANCES, ATTITUDES, PRATIQUES

DE LA PLANIFICATION FAMILIALE PAR LES

ADOLESCENTS EN MILIEU SCOLAIRE A

DOUALA.

THESE DE DOCTORAT EN MEDECINE
(DIPLÔME D'ETAT)

Présentée et soutenue publiquement
Le 04 juillet 2013

Par :

BILONGO PLONG Briot

DIRECTEUR JURY :

Pr BEYIHA Gérard

Président : Pr BELLEY PRISO Eugène

CO-DIRECTEUR Rapporteur : Dr DISSONGO Jean II

Dr DISSONGO Jean II Menbres : Dr ESSOMBA BIWOLE Martin

Dr NGABA Guy Pascal

Thèse de doctorat en médecine présentée et soutenue par BILONGO PLONG Briot Page i

Connaissances, Attitudes et Pratiques de la planification par les adolescents en milieu scolaire à Douala

SOMMAIRE

DEDICACE . iii

REMERCIEMENTS iv
LISTE DU PERSONNEL ADMINISTRATIF ET ENSEIGNANT DE LA FACULTE DE

MEDECINE ET DES SCIENCES PHARMACEUTIQUES ...v

SERMENT D'HIPPOCRATE xi

LISTE DES ABREVIATIONS ..xii

LISTE DES FIGURES ..xiii

LISTE DES TABLEAUX ..xiv

RESUME xvi

SUMMARY xix

INTRODUCTION 2

1. ENONCE DU PROBLEME 4

2. OBJECTIFS .6

2.1. Objectif général 6

2.2. Objectifs spécifiques 6

3. REVUE DE LA LITTERATURE 8

3.1. Définitions des termes 8

3.2. Rappels anatomiques et physiologiques 11

3.3. Généralités sur la planification familiale 18

3.4. Les méthodes de planification familiale .25

3.5. Santé de la reproduction des adolescents 32

4. MATERIEL ET METHODES 37

4.1. Type d'étude .....37

4.2. Cadre d'étude 37

4.3. La période d'étude .37

4.4. Echantillonnage ..38

4.5. Techniques et outils de collecte ..39

4.6. Techniques et outils de traitement ..40

4.7. Considération éthiques 41

4.8. Matériels 41

5. RESULTATS 43

6. DISCUSSIONS 61

Thèse de doctorat en médecine présentée et soutenue par BILONGO PLONG BRIOT Page ii

Connaissances, Attitudes et Pratiques de la planification par les adolescents en milieu scolaire à Douala

7. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

.67

REFERENCES

70

ANNEXES

..73

Annexes 1 : Autorisation du délégué des enseignements secondaires du Wouri

74

Annexes 2 : Clairance éthique

.75

Annexes 3 : Consentement parental

76

Annexes 4 : Questionnaire

..78

Annexes 5 : Liste des établissements de l'étude

.81

Annexes 6 : Extrait du discours du président de la république

82

Thèse de doctorat en médecine présentée et soutenue par BILONGO PLONG BRIOT Page iii

Connaissances, Attitudes et Pratiques de la planification par les adolescents en milieu scolaire à Douala

DÉDICACES

? Au Seigneur DIEU TOUT PUISSANT, grâce à qui ce travail a pu être réalisé. ? A mon feu grand pére NGNEGUE Daniel.

? A mon grand frére NGNEGUE PLONG Gael Martial.

Thèse de doctorat en médecine présentée et soutenue par BILONGO PLONG BRIOT Page iv

Connaissances, Attitudes et Pratiques de la planification par les adolescents en milieu scolaire à Douala

REMERCIEMENTS

Je tiens ici à exprimer ma sincère gratitude aux personnes qui ont permis que ce

travail soit réalisé .
·

A Monsieur le Doyen de la faculté de médecine et des sciences pharmaceutiques, le

Professeur MOUELLE SONE pour son abnégation au travail.

Malgré les grandes responsabilités qui sont les votres, vous n'avez jamais manqué d'ardeur

au travail pour assurer une formation adéquate de médecins et de pharmaciens performants.

Recevez ma pleine reconnaissance et ma gratitude perpétuelle.

Au Professeur BEYIHA Gérard ; pour avoir accepté de diriger cette thése.

Malgré vos nombreuses sollicitations, vous m'avez transmi le sens pratique des

connaissances. Par votre attitude vous nous avez montré le chemin pour devenir un grand

Homme. Recevez l'expression de ma profonde gratitude.

Au Docteur DISSONGO Jean II ; pour votre disponibilité.

Votre ardeur au travail, votre souci de clarté et de précision m'ont guidé tout au long de

cette thése. Recevez ma pleine reconnaissance et ma gratitude.

Aux Honorables membres du jury qui, en dépit de leurs lourdes tâches ont acceptés

de juger notre travail. Nous serons heureux de recevoir des remarques et des enseignements à

cette occasion

Au Personnel Administratif et Enseignant de la Faculté de Médecine et des Sciences

pharmaceutiques

Aux responsables des établissements ayant participés à l'étude ; pour leur constante

sollicitude. Je ne saurais vous dire toute ma considération.

A Mon Père et à Ma Mère pour votre présence et votre affection tout au long de cette

formation. Puisse ce travail vous donner pleine satisfaction.

A Monsieur et madame MVOUGAH pour leur soutien continu.

Mes remerciements vont aussi à l'endroit .
·

A Monsieur et madame NGNEMBA pour leur soutien continu.

A Mes soeurs Stell, Fany et Gaetane pour leur soutien continu.

A mes amis et camarades de promotion. Par votre comportement et vos actes vous

avez permis que ces 7 années soient agréables.

A tous ceux qui de près ou de loin ont contribués à la réalisation de ce travail, pour

leurs conseils, leur expertise, leur disponibilités, et leur soutien multiforme.

Trouvez ici l'expression de ma profonde reconnaissance.

Connaissances, Attitudes et Pratiques de la planification par les adolescents en milieu scolaire à Douala

REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON

Paix -Travail - Patrie

 

Peace - Work - Fatherland

UNIVERSITE DE DOUALA

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FACULTE DE MEDECINE ET DE FACULTY OF MEDICINE AND

SCIENCES PHARMACEUTIQUES PHARMACEUTICAL SCIENCES

CELLULE INFORMATIQUE COMPUTER UNIT

LISTE DU PERSONNEL ADMINISTRATIF DE LA FACULTE DE MEDECINE ET
DES SCIENCES PHARMACEUTIQUES

Année académique 2012 / 2013

1- Responsables administratifs

Pr MOUELLE SONE Albert Doyen

Pr BEYIHA Gérard Vice Doyen chargé de la Scolarité, des

Statistiques et du Suivi des Etudiants

Dr ADIOGO Dieudonné Vice - Doyen chargé de la Recherche et

Coopération

M NGASSA Martin Chef de la Division Administrative et

Financière

M KENENG SAMBA Bienvenu Parfait Chef de la Cellule Informatique

Dr ETOH Marie Annie Chef de Service des Diplômes,

Programmes et Recherche

Mme MOUNDJONGUE BILONG Louise Chef de Service de la Scolarité, des

Statistiques et du Suivi des Etudiants

M. PETEGOU Philippe Chef de Service de l'Administration

Générale et du Personnel

M. MOUKOKO ENYAMBE André Chef de Service Financier

M KATANYE Pierre Pépin Chef de Service du Matériel et de la

Maintenance

M. MPONDO Albert Emile Chef de la Sous-Cellule de la

Thèse de doctorat en médecine présentée et soutenue par BILONGO PLONG BRIOT Page vi

Connaissances, Attitudes et Pratiques de la planification par les adolescents en milieu scolaire à Douala

Maintenance du Parc informatique

Mme NGOLLE NGANG Mathilde Mireille Chef de la Sous-Cellule Ingénierie

Logicielle et Administration des Bases de Données

M. NONO Emmanuel Comptable Matières

Connaissances, Attitudes et Pratiques de la planification par les adolescents en milieu scolaire à Douala

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FACULTE DE MEDECINE ET DES FACULTY OF MEDICINE AND

SCIENCES PHARMACEUTIQUES PHARMACEUTICAL SCIENCES

CELLULE INFORMATIQUE COMPUTER UNIT

PERSONNEL ENSEIGNANT
(ANNEE ACADEMIQUE 2012 / 2013)

a) Professeur

1. EBANA MVOGO Côme Ophtalmologie

b) Maîtres de Conférences

1. BEYIHA Gérard Anesthésie/Réanimation

2. MOUELLE SONE Albert Cancérologie

3. MPONDO MPONDO Emmanuel Albert Pharmacie

c) Chargés de Cours

1. ADIOGO Dieudonné Bactériologie/Virologie/Immunologie

2. BONNY BONNY Aimé Cardiologie

3. DISSONGO Jean II Santé publique

4. EBOUMBOU MOUKOKO Else Carole Parasitologie

5. ESSOLA Basile Chirurgie digestive

6. ESSOMBA BIWOLE Martin Biophysique/ Cancérologie

7. ESSOMBA MANY Antoine Achille Chirurgie Viscérale

8. ETANG épouse TOUKO Josiane Désirée Parasitologie

9. KOLLO Basile Santé publique

10. KUETE Thomas Parasitologie

11. LEMOGOUM Daniel Cardiologie

Connaissances, Attitudes et Pratiques de la planification par les adolescents en milieu scolaire à Douala

12. MAPOURE NJANKOUO Yacouba Neurologie

13. MBATCHOU NGAHANE Bertrand Hugo Pneumologie

14. MOBY MPAH Edouard Hervé Chirurgie urologique

15. MOTAH Mathieu Neurochirurgie

16. MVE KOH Valère Salomon Gynécologie obstétrique

17. NDOUMBE Aurélien Neurochirurgie

18. NGABA Guy Pascal Mycologie

19. NGATCHOU DJOMO William Chirurgie cardiovasculaire

20. NGO SACK Epouse MAKAK Françoise Hématologie / Biologie

21. NGUEFACK Epouse TCHENTE Charlotte Gynécologie

22. NNANGA NGA Pharmacie

23. NOAH NOAH Dominique Gastro-entérologie

24. OMGBWA EBALLE André Ophtalmologie

25. OWONA MANGA Léon Jules Epidémiologie

26. TEMFEMO Abdou Physiologie

d) Assistants

1. ATANGANA Paul Jean Adrien Histologie Anatomopathologiste

2. AZOUMBOU MEFANT Thérèse Radiologie et Imagerie Médicale

3. BITA FOUDA André Arsène Epidémiologie

4. BITCHONG EPOUSE EKONO Claire Françoise Pneumo-phtisiologie

5. DAKAM William Biochimie

6.

DONGHO TSAKEU Eveline Epouse NGOUADJEU

Hématologie clinique

7. DOUMBE Jacques Narcisse Neurologie

8. EKONO Michel Roger Guy Gynécologie obstétrique

9. ENGBANG NDAMBA Jean Paul Chirurgie Oncologie

10. EPACKA Née EWANE LOBE Marielle Endocrinologie/Physiologie

11.

ESSAMA ENO BELINGA Lawrence Epouse BELL

Odontologie et Chirurgie maxillo-faciale

12.

Thèse de doctorat en médecine présentée et soutenue par BILONGO PLONG BRIOT Page viii

ESSOMBA Nöel Emmanuel Epidémiologie

13. ESSOME Henri Gynécologie obstétrique

Connaissances, Attitudes et Pratiques de la planification par les adolescents en milieu scolaire à Douala

14. ESSONO MVOA Emmanuel Parasitologie

15. EYA'ANE MEVA François Chimie inorganique

16. FANNANG Simone Véronique Chimie organique

17. FOUDA BEKOLO Fabien Chirurgie générale

18. HALLE née MAFFOSSOG Marie Patrice Néphrologie

19. JON Jean Louis Psychiatrie

20. KEDY MANGAMBA Christiane Epouse KOUM Pédiatrie

21. KIDIK POUKA Marie-Catherine Pharmacologie

22. KOE NGONO Annie Gisèle Médecine du Travail

23. KOUBE Juliette Biologie végétale

24. KOUO NGAMBY Marquise Epidémiologie

25. LOE Epouse ETAME Gisèle Marie Marguerite Pharmacie

26. MBALLA AMOUGOU Jean Claude Radiologie et Imagerie Médicale

27. MBONDJI WONJE Christelle Biochimie

28. MBOSSO TEINKELA Jean Emmanuel Chimie organique

29. NDA MEFO'O Jean Pierre Microbiologie

30. NDJEMAI HAMADOU NKONDJIO Médard Biologie animale

31. NDO Cyrille Biologie animale

32. NGANGO NGA MESSI Liliane Néphrologie

33. NGENE Jean Pierre Pharmacologie

34. NGOMBA Armelle Viviane Epidémiologie

35. NGOULE Charles Christian Pharmacie

36. NGUEMFO Edwige Laure Physiologie animale

37. NIDA Martine Calixte Dermatologie

38. NJALL BIKOK Née POUTH Clotilde Anesthésie Réanimation

39. NJIFOU NJIMAH Amadou ORL

40. NSANGO Sandrine Evelyne Biologie moléculaire

OKALLA Née EBONGUE NGOLE ESSON

41.

Cécile

Bactériologie/Virologie

Thèse de doctorat en médecine présentée et soutenue par BILONGO PLONG BRIOT Page ix

42. PENDA Ida Calixte Pédiatrie

Connaissances, Attitudes et Pratiques de la planification par les adolescents en milieu scolaire à Douala

43. TSIAGADIGUI Jean Gustave Chirurgie orthopédie

44. VANDI Déli Pharmacie

45. YAPNA Epouse KWAMOU Diane Béatrice Chimie organique

46. YINYANG Jacques Pharmacie

47. ZE Jean Jacques Pneumologie Phtisiologie

e) Coordonnateurs de niveaux

1. Dr ESSOMBA BIWOLE Martin Coordonnateur Médecine 1

2.

Dr OKALLA Née EBONGUE NGOLE ESSON

Coordonnateur Médecine 2

Cécile

3. Dr MOBY MPAH Edouard Hervé Coordonnateur Médecine 3

4. Dr MAPOURE NJANKOUO Yacouba Coordonnateur Médecine 4

5. Dr MOTAH Mathieu Coordonnateur Médecine 5

6. Dr NGABA Guy Pascal Coordonnateur Médecine 6

7. Pr BEYIHA Gérard Coordonnateur Médecine 7

8. Dr NGOULE Charles Christian Coordonnateur Pharmacie 1

9. Dr LOE Epouse ETAME Gisèle Marie Marguerite Coordonnateur Pharmacie 2

10. Dr KIDIK POUKA Marie-Catherine Coordonnateur Pharmacie 3

11. Dr VANDI Déli Coordonnateur Pharmacie 4

12. Dr NNANGA NGA Coordonnateur Pharmacie 5

13. Pr MPONDO MPONDO Emmanuel Albert Coordonnateur Pharmacie 6

Thèse de doctorat en médecine présentée et soutenue par BILONGO PLONG BRIOT Page x

Connaissances, Attitudes et Pratiques de la planification par les adolescents en milieu scolaire à Douala

SERMENT D'HIPPOCRATE

Au moment de l'admission

comme membre de la profession médicale,

Je m'engage solennellement à consacrer toute ma vie au service de l'humanité.

Je réserverai à mes maitres le respect et la gratitude qui leurs sont dus.

J'exercerai consciencieusement et avec dignité ma profession.

La santé du malade sera ma première préoccupation.

Je garderai les secrets qui seront confiés.

Je sauvegarderai par tous les moyens possibles l'honneur et la noble tradition de la

profession médicale.

Je ne permettrai pas que les considérations d'ordre religieux, racial, politique, et

social aillent à l'encontre de mon devoir vis-à-vis du malade.

Je respecterai du plus haut degré de la vie humaine et dès sa conception ; même sous

des menaces, je n'utiliserai point mes connaissances.

Je m'engage solennellement sur mon honneur et en toute liberté à garder

scrupuleusement ces promesses.

Déclaration de Genève.

Thèse de doctorat en médecine présentée et soutenue par BILONGO PLONG BRIOT Page xi

Thèse de doctorat en médecine présentée et soutenue par BILONGO PLONG BRIOT Page xii

Connaissances, Attitudes et Pratiques de la planification par les adolescents en milieu scolaire à Douala

LISTE DES ABREVIATIONS

CAP : connaissances, attitudes et pratiques

CCC : communication pour le changement de comportement

Cf : confère

COC: contraceptif oraux combinés

CIC : contraceptif injectable combinés

CIP : contraceptif injectable à seul progestatif

PSP : pilule à seul progestatif

DIU : dispositif intra utérin

DS : déviation standard

EDSC : enquête démographie et de santé du Cameroun

FNUAP : fonds des nations unies pour la population

FSH: follicule stimulating hormone

HCG: hormone chorionique gonadotrophique

HRP: human reproductive Project

ISG : interruption spontanée de grossesse

IST : infection sexuellement transmissible

IVG : interruption volontaire de grossesse

LH : luteinising hormone

MAMA : méthode de l'allaitement maternelle et de l'aménorrhée

OMD : objectif du millénaire pour le développement

OMS : organisation mondiale de la santé

PF : planification familiale

PNUD : programme des nations unies pour le développement

RESAR : réseau africain de recherche en santé de reproduction

SIDA : syndrome de l'immunodéficience acquise

VIH : virus d'immunodéficience humaine

Thèse de doctorat en médecine présentée et soutenue par BILONGO PLONG BRIOT Page xiii

Connaissances, Attitudes et Pratiques de la planification par les adolescents en milieu scolaire à Douala

LISTE DES FIGURES

Figure1 : Répartition des adolescents suivants leurs origines

Figure 2 : Argent de poche par mois suivant le sexe

Figure 3 : Répartition suivants l'adhésion aux clubs

Figure 4 : Répartition de l'exposition aux médias suivant le sexe

Figure 5: La proportion adolescents ayant déjà entendus parlés de planification familiale

Figure 6 : Répartition des définitions de la planification familiale suivant le sexe

Figure 7 : Lien entre niveau de prime mensuel et connaissance de la définition du PF

Figure 8 : Lien entre niveau scolaire et connaissance de la PF

Figure 9: Répartition des méthodes de contraception connue

Figure 10 : Répartition des niveaux de connaissance suivant le sexe

Figure 11 : Répartition des raisons poussant aux relations sexuelles précoces

Figure 12: Répartition des raisons poussant aux relations sexuelles précoces suivant le sexe

Figure 13: le désir d'information sur la PF

Figure 14: Répartition des attitudes suivant le sexe

Figure 15 : Répartition des attitudes pour tous les adolescents

Figure 16 : Relative à l'activité sexuelle des adolescents suivant le sexe en pourcentage

Figure 17 : Représentation de la proportion d'adolescent sexuellement actif et inactif

Figure 18 : Répartition des raisons qui motivent absence de contraception

Connaissances, Attitudes et Pratiques de la planification par les adolescents en milieu scolaire à Douala

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : La pilosité pubienne (garçon et fille) selon Tanner.

Tableau II : Le développement mammaire selon Tanner.

Tableau III : Le développement des organes génitaux externes du garçon selon Tanner.

Tableau IV : Evolution de la contraception au Cameroun.

Tableau V : Efficacité des contraceptifs .

Tableau VI : Répartition des adolescents suivant la classe.

Table VII : Répartition des adolescents suivant leurs religions.

Tableau VIII : Répartition des adolescents suivant leur statut matrimonial

Tableau IX : Répartition des adolescents suivant leur statut familial.

Tableau X : Appartenance à un club ou groupe social.

Tableau XI : Exposition aux média.

Tableau XII : Répartition des sources d'information sur la PF.

Tableau XIII : Répartition des adolescents suivant qu'ils trouvent un avantages à la PF.

Tableau XIV : Répartition des différentes définitions de la PF.

Tableau XV : Répartition de la définition exacte suivant la classe.

Tableau XVI : Répartition des niveaux de connaissance.

Tableau XVII : Réponses à la question peut-on tomber enceinte aucour du premier rapport sexuel

Tableau XVIII : Répartition des attitudes par rapport à la PF.

Tableau XIX: Récapitulatif en rapport avec l'âge du premier rapport sexuel.

Tableau XX : Méthodes contraceptives utilisées.

Tableau XXI : Répartition suivant que les pratiques sexuelle des adolescents des adolescents

sont favorables ou pas.

Thèse de doctorat en médecine présentée et soutenue par BILONGO PLONG BRIOT Page xiv

Thèse de doctorat en médecine présentée et soutenue par BILONGO PLONG BRIOT Page xv

Connaissances, Attitudes et Pratiques de la planification par les adolescents en milieu scolaire à Douala

RESUME

Thèse de doctorat en médecine présentée par BILONGO PLONG Briot Page xvi

Connaissances, Attitudes et Pratiques de la planification par les adolescents en milieu scolaire à Douala

RESUME

Chaque jour près de 800 femmes meurent dans le monde de suite de grossesse ou d'accouchement, 50% de ces décès surviennent en Afrique. Le Cameroun a adhéré au 5e objectif du millénaire pour le développement(OMD) qui vise à réduire de 3/4 la mortalité maternelle de 1990 à 2015, soit atteindre 330 décès pour 100 000 accouchements. Seulement, la mortalité maternelle au Cameroun en 2011 était de 782 décès pour 100 000 accouchements.

Ce retard pousse à la réflexion sur les déterminants des décès maternels, en Afrique et au Cameroun en particulier. Dans le cadre de cette réflexion, il est important de s'intéresser à la santé de reproduction, dont le rôle est de permettre de mener une vie sexuelle responsable, afin que chaque personne soit capable de procréer selon son choix et d'utiliser les méthodes contraceptives c'est à dire avoir accès à la planification familiale(PF).

S'agissant du PF, EDS-MICS 2011 nous a permis de relever que les tranches d'âges où la contraception est la moins utilisée soit 15% sont, 15- 19 ans et 45- 49 ans cette dernière tranche est constituée de femmes à la fin de leur vie reproductive. Selon une étude menée dans 11 pays d'Afrique subsaharienne, par la population référence bureau les auteurs ont trouvés que 38 à 68% des femmes qui requièrent les services hospitaliers, à cause de complications des suites d'un avortement, sont des adolescentes.

Cette étude a donc été menée pour évaluer les connaissances, les attitudes et les pratiques en matière de planification familiale des adolescents en milieu scolaire à Douala en vue de proposer une réponse adaptée à cette cible. Les données ont été collectées à l'aide d'un questionnaire auprès des adolescents, de 15 -19 ans tirés au sort parmi 30 établissements de la ville de Douala eux même tirés au sort suivant un échantillonnage en grappe à deux degrés de liberté.

Le sexe ratio était de 1, l'âge moyen des adolescents était de 17#177;2,62 ans, 80% était des chrétiens et 18,8% était des musulmans. Par ailleurs 52,38% était originaire de la région de l'ouest et 18,8% était originaire de la région du littoral. Les adolescents recevaient en moyenne 9596,5 FCFA de leurs parents par mois, le média le plus utilisé étant la télévision pour 44,6% des cas. 67,43% de ces adolescents connaissaient au moins une méthode contraceptive, le préservatif en premier pour 67,86% des cas. Ils avaient un niveau de connaissance élevé pour 75,95% d'entre eux, pour certains l'utilisation de méthodes contraceptives étaient susceptibles d'occasionner le cancer, la stérilité, la mort dans 55,40% des cas, l'infidélité pour 32,10% des cas. 96,67% des adolescents avaient une attitude favorable pour la PF, une partie de ceux étant hostile 3/7 avaient en commun des raisons

Thèse de doctorat en médecine présentée et soutenue par BILONGO PLONG Briot Page xvii

Connaissances, Attitudes et Pratiques de la planification par les adolescents en milieu scolaire à Douala

religieuses. Plus de 4/5 des adolescents désiraient plus d'information à ce sujet. Les raisons qui poussent aux relations sexuelles précoces étaient le désir (31,11%), l'influence des amis (9,30%), la pornographie (7,00%).

42,14% d'adolescents ont déclaré être sexuellement actif, âge moyen du premier rapport sexuel était de 16,05#177; 2,89 ans, avec une moyenne 1,87 partenaire par an. 87,57% d'entre eux utilisaient une méthode contraceptive, 64,40% ont déclaré utiliser le préservatif, suivi de la pilule (6,2%). Les pratiques n'étaient favorables que dans 77,23% des cas.

Les adolescents en milieu scolaire urbain à Douala, avaient un niveau de connaissance élevé, avec des pratiques et des attitudes favorables; mais les principaux facteurs limitant étaient la religion, l'accès au média comme source d'information.

L'étude nous a permis de dégager des insuffisances relatives aux connaissances, attitudes et pratiques des adolescents dans la ville de Douala. Des recommandations sont donc formulées en vue de contribuer à l'amélioration de la santé sexuelle et reproductive des adolescents.

V' Renforcer le contrôle sur la distribution de vidéos et films pornographiques,

V' Impliquer les leaders communautaires, religieux, les adultes, les parents, jeunes et adolescents dans les activités de sensibilisation sur la PF.

V' Sensibiliser les adolescents en milieu scolaire par du personnel qualifié.

V' Plan media ciblé sur les adolescents.

V' Réduire la stigmatisation des adolescents en milieu hospitalier.

V' Appuyer la recherche opérationnelle dans le domaine de la santé de la reproduction des jeunes et adolescents pour différents milieux urbain, rural, scolaire, extra scolaire qui pour être efficace devrait être évaluée en continu.

Thèse de doctorat en médecine présentée et soutenue par BILONGO PLONG Briot Page xviii

Connaissances, Attitudes et Pratiques de la planification par les adolescents en milieu scolaire à Douala

SUMMARY

Thèse de doctorat en médecine présentée et soutenue par BILONGO PLONG Briot Page xix

Connaissances, Attitudes et Pratiques de la planification par les adolescents en milieu scolaire à Douala

SUMMARY

Every day more than 800 women die in the world because of pregnancy or birth, 50% of these deaths arise in Africa. Cameroon has subscribed to 5th millennium development objective (MDO) which is to reduce by 3/4 the maternal mortality from 1990 to 2015, thus attending 330 deaths for 100 000 births, only the maternal mortality in Cameroon in 2011 was 782 deaths for 100 000 births.

This lateness pushes to the reflection on the determinants of maternal deaths in Africa and in Cameroon in particular. In the course of this reflection, it is important to be interested in the health reproduction, which the role is to permit to make a responsible sexual life, so as every person should be capable to procreate according to their choice and to use contraceptive methods that is have access to family planning (FP).

Speaking about FP, EDSC 2011 has permitted us to relieve that the age rates where the contraception the least used, that is 15% are 15- 19 years, and 45 -49 years. This last rate is being constituted of women at the end of their reproductive life. According to this study made in 11 countries of sub- Saharan Africa, by Population Reference Bureau, the authors have found that 38- 68% of women requiring the hospital services because of complications due to abortions, being teenagers.

This study has then been done to evaluate the knowledge, the attitudes, and practices in

the subject of family planning concerning teenager in school area of Douala in view to propose an adapted answer to this matter. The data have been collected with the help of a questionnaire from the teenagers of 15 -19 years taken by ballot from 30 schools in the town of Douala, themselves taken by ballot in a following sample grape method at two degrees of liberty.

The sex ratio was of 1, the average age of teenagers of 17#177; 2.62 years, 80% were Christians and 18.8% were Muslims. 52.38% were originated from the West region and 18.8% were originated from the Littoral region. The teenagers received in average 9596.5

FCFA from their parents by month, the media the most used been the television 91.43% of cases. They had a level of knowledge higher by 75.95%, for certain the utilization of contraceptive methods susceptible to cause cancer, sterility, death in 55.40% of case, infidelity for about 32.10%. 96.67% of teenager had a favorable attitude for family planning, a part of those been hostile 3/7 had in common religious reasons. More than 4/5 of teenager desired more information on this subject. The reasons which push to early sexual relations were the desire (31.11%), influence of friends (9.30%), pornographic (7.00%).

Thèse de doctorat en médecine présentée et soutenue par BILONGO PLONG Briot Page xx

Connaissances, Attitudes et Pratiques de la planification par les adolescents en milieu scolaire à Douala

42.14% of teenagers declare being sexually active, the average age of the first sexual act was 16.05#177;2.89 years, with an average partner of 1.87 per year. 87.57% of them used a contraceptive methods, 64.40% have declared using the condom, followed by the pills (6.2%). The practices were favorable just in 77.23% of case.

The teenagers in urban school area in Douala had a high level of knowledge with the practices and a favorable attitude; but the principal factors limiting being the religion, the access to media, as source of information.

The study has permitted to put away relative insufficiencies to knowledge, attitudes and practices of teenagers in the town of Douala. The recommendation is thus formulated in view to contribute at ameliorating sexual health and reproduction of teenager.

V' Reinforce the control on the distribution of videos and pornographic films;

V' Implicate the community leaders , religious, the adult, the parents, youths and teenager in the activities of sensibilization on FP;

V' Sensibilize the teenagers in school area by qualify personnel;

V' Plan media targets on teenager;

V' Reduce the stigmatization of teenager in hospitals;

V' Support the operational research in the domain of reproductive health of youth and teenager; for different urban, rural, non school area which to be more productive must be evaluated in continuity

Thèse de doctorat en médecine présentée par BILONGO PLONG Briot Page 1

Connaissances, Attitudes et Pratiques de la planification par les adolescents en milieu scolaire à Douala

INTRODUCTION

Thèse de doctorat en médecine présentée et soutenue par BILONGO PLONG Briot Page 2

Connaissances, Attitudes et Pratiques de la planification par les adolescents en milieu scolaire à Douala

INTRODUCTION

La population mondiale est de sept milliards d'habitants, ce nombre est en constante augmentation [1]. L'OMS estime qu'un individu sur cinq est adolescent dans le monde et que 85% des adolescents vive dans les pays en développement. Toujours selon la même source, les 2/3 des décès d'adultes sont liés à des conditions ou comportements ayant débuté durant l'adolescence [2]. L'Afrique malgré sa population pauvre n'échappe pas à cette règle, il en est de même au Cameroun où les 15- 24 ans constituent près de la moitié de la population soit 44,6% [3]. L'adolescence est une période de changement dynamique qui correspond à la transition de l'enfance à l'âge adulte et qui est marquée par la maturation affective, physique, et sexuelle. Les habitudes qui sont prises pendant l'adolescence sont lourdes de répercussions chez l'adulte.

A l'échelle mondiale, la puberté apparait à un âge plus précoce qu'avant chez les garçons comme chez les filles[4] ; tandis que les gens tardent d'avantages à se marier, dés lors l'on voit s'allonger la période de temps pendant laquelle, les jeunes adultes sont susceptibles d'avoir des relations sexuelles avant le mariage avec les risques liés aux grossesses indésirées et aux IST( infection sexuellement transmissible) notamment le VIII/SIDA. Au Cameroun 80% des moins de 20 ans sont sexuellement actifs et l'âge du premier rapport sexuel est de 17 ans chez les filles et 18,7 ans chez les garçons. Pour 100 filles de 15 ans, ont compte déjà 7,1 enfants [5].

Les conséquences de cette sexualité naïve sur la population se constatent sur tous les plans. Sur le plan socio- économique, on assiste à un accroissement de la pauvreté du fait des abandons scolaires et des maladies liées à cette sexualité. Sur le plan sanitaire, les grossesses et les accouchements font courir de nombreux risques non seulement aux adolescents mais aussi à leurs enfants. Tout ceci participe du taux de mortalité maternelle du Cameroun qui était de 782 décès pour 100 000 accouchements en 2011, nous éloignant ainsi du 5e objectif du millénaire pour le développement qui est d'atteindre 330 décès pour 100 000 accouchements en 2015 [6]. Or selon OMS un accroissement du planning familial réduirait de 3/4 l'incidence des avortements septiques fléchissant ainsi la courbe de mortalité maternelle [7]. Les adolescents sont plus susceptibles que les adultes à se livrer à des avortements criminels, du fait du manque de moyens et de la stigmatisation, ils sont plus susceptibles que leurs ainés d'être victimes d'avortements septiques, avec le risque de nombreuses complications graves telles que la stérilité ou même la mort. Près de la moitié des nouveaux cas de VIII sont enregistrés parmi les moins de 30 ans, cela traduit des comportements sexuels à risques antérieurs [5].

Afin de sensibiliser pour la vie les adolescents aux risques de la sexualité, pour un changement des comportements à risques, et l'adoption de la planification familiale au quotidien, il faudrait tout d'abord déterminer les connaissances, les attitudes et les pratiques en matière de planification familiale des adolescents : cas du milieu scolaire de la ville de Douala.

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1- ENONCE DU

PROBLEME

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ENONCE DU PROBLEME

Selon OMS l' avortement septique représentent 13%[7] de la mortalité maternelle, de 1990 jusqu'à 2008 on assiste à une réduction de la mortalité liée à l'avortement septique de 69000 jusqu'à 47 000 correspondant à une réduction de la mortalité maternelle de 546 000 en 1990 jusqu'à 358 000 en 2008 [8].

L'enquête démographique pour la santé au Cameroun de 2011 révèle que, une adolescente sur quatre a déjà commencé sa vie reproductive, 21 % ont eu au moins un enfant et 4 % sont enceintes du premier enfant. Dans une étude réalisée par la population référence bureau dans 11 pays d'Afrique subsaharienne, les auteurs ont trouvé que 38 à 68% des femmes requérant des services hospitaliers à cause de complications des suites d'un avortement, étaient des adolescentes [9].

Le consensus général est que les grossesses des adolescents sont dans la majorité indésirées [10] [11] avec un impact sur tous les plans, contribuant tout en se nourrissant de la pauvreté. L'impact le plus visible de la grossesse non désirée réside dans le domaine psychosocial car il contribue à une perte d'estime de soi, l'abandon scolaire, le rejet par la famille, une destruction des projets de vie et le maintien du cercle de la pauvreté [26].

Des études internationales montrent que les enfants nés de mères adolescentes ont plus de chance de développer des problèmes de santé comparé au reste de la population [13]. Des études aux Etats unis [14] et en Afrique du Sud [15] montrent que le petit poids de naissance est plus fréquent chez les adolescentes et représente le 2e facteur de la mortalité chez les enfants de moins de 5 ans après le HIV. [16].

Une des principales causes des grossesses non désirées chez les adolescentes, est l'absence de contraception .En Afrique du Sud l'usage de la contraception a représenté une avancé significative dans les premiers signes de déclin du VIH chez les adolescents ainsi que de la fertilité des adolescents [17].

Malgré le fait que la majorité des grossesses chez les adolescents sont indésirées en Afrique du Sud la moitié des adolescents affirme faire des efforts pour les prévenir, de telle sorte que 66% des grossesses sont secondaires à un échec de méthodes de contraception [18]. Le nombre élevé de grossesses indésirées est dû au fait que les adolescents n'ont pas souvent des informations complètes ou correctes en matière de santé reproductive, de planification familiale. Des appréhensions et des facteurs d'ordre socioculturels, économiques et institutionnels limitent leur accès aux services de planification familiale. La plupart des adolescents trouvent en leurs soeurs, frères et les amis, souvent mal informés, les principales sources d'informations dans le domaine de la planification familiale.

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2- OBJECTIFS

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2- OBJECTIFS

2-1) OBJECTIF GENERAL

Evaluer les connaissances, les attitudes et les pratiques des adolescents en milieu scolaire de la ville de Douala vis-à-vis de la planification familiale.

2-2) OBJECTIFS SPECIFIQUES

1- Déterminer le niveau de connaissances sur la planification familiale, des adolescents en milieu scolaire.

2- Déterminer les attitudes par rapport à la planification familiale des adolescents en milieu scolaire.

3- Déterminer les pratiques en matière de planification familiale des adolescents en milieu scolaire.

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3- REVUE DE LA

LITTERATURE

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3. REVUE DE LA LITTERATURE

3.1. Définition des termes et concepts clés

V' Adolescents : la définition de la période d'adolescence inclue des données culturelles, sociales, et biologiques.

Sur le plan biologique, il s'agit de l'âge chronologique, l'OMS définit l'adolescent comme un individu âgé entre 10 et 19 ans [19].

· Début adolescence: 10 - 13 ans

· Milieu adolescence: 14 - 16 ans

· Fin adolescence: 17 - 19 ans

L'adolescence commence à la puberté avec l'apparition des caractères sexuels secondaires et se termine avec la fin de la croissance. Cette période d'adolescence se caractérise par certaines étapes :

- Une croissance et un développement physique rapide ;

- Une maturité physique, sociale et psychologique progressive

- Les premières expériences de la vie (attraction par le tabac, l'alcool,

sexualité...)

- Une insuffisance de connaissance et de capacité pour faire des choix sains

- Des modes de pensées tendant à faire passer les besoins immédiats avant les

besoins à long terme ;

- L'instauration de comportements qui pourraient rester ancrés toute la vie et

provoquer des maladies qui apparaîtront des années plus tard.

V' Connaissance : La connaissance représente un ensemble de choses connues, du savoir, de « la science ». Elle résulte du traitement intellectuel et de l'appropriation par l'individu des informations qu'il acquiert. [20]

V' Attitudes : est une manière d'être, une posture. Ce sont des tendances, des

« Dispositions à ». Il s'agit d'une variable intermédiaire entre la situation et la réponse à cette situation. Elle détermine et oriente le comportement de l'individu ou des groupes d'individus. L'attitude dépend de plusieurs facteurs

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mais aussi des conditions socio- économiques et culturelles. Elle est acquise et est susceptible au changement. [20]

V' Pratique : ou comportements sont des actions observables d'un individu en Réponse à un stimulus. C'est l'exécution de ce qu'on a assimilé ou conçu. [20]

V' Planification familiale : C'est une entité englobant la prise en charge des IST et de l'infertilité, mais aussi l'offre d'une contraception de qualité quelles qu'en soient les méthodes. [21]

V' Santé de la reproduction : Pour l'OMS, la santé de la reproduction signifie le bien-être, tant physique que mental de la personne pour ce qui concerne l'appareil génital, ses fonctions et son fonctionnement, et pas seulement l'absence de maladies ou d'infirmités. [21]

V' Méthodes contraceptives : Elles se définissent comme un ensemble de techniques et de moyens qui empêchent la conception. Elles se caractérisent par leur efficacité relative, leur innocuité et leur réversibilité. [21]

V' Grossesse précoce : Toute grossesse survenue entre 14-19 ans, avec l'immaturité des organes reproducteurs de la jeune fille et pouvant entraîner des conséquences néfastes sur sa santé. [21]

V' Contraception : la contraception se définit comme toute méthode empêchant de façon temporaire et réversible la survenue d'une grossesse. On exclut ainsi toutes méthodes irréversibles comme la stérilisation ou la ligature des trompes et la vasectomie. [21]

V' Stérilisation : suppression définitive, accidentelle ou intentionnelle de la capacité de procréer par des agents physiques ou chimiques, par l'excision des gonades, la ligature des trompes de Fallope ou des canaux déférents. [21]

V' Vie sexuelle : elle se définit comme les étapes de la vie reproductive. Par exemple les préadolescents sont curieux d'en savoir plus sur la puberté, alors que les adolescents se préoccupent des mutations que subissent leurs corps et leurs expériences sexuelles. [22]

V' Indice de Pearl : c'est la mesure de l'efficacité de la méthode contraceptive qui exprime le taux d'échec en fonction du nombre de grossesse pour 100 femme-année à risque. [23]

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Cet indice r s'exprime par la formule :

Nombre de conception accidentelle× 12 mois

r =

Nombre de mois d'exposition au risque de concevoir

y' Efficacité théorique de la contraception : ou efficacité technique de la contraception. Elle implique l'utilisation d'une méthode de contraception de manière continue suivant les instructions données. [23]

y' Efficacité pratique de la contraception . ou éfficacité d'usage de la contraception. Elle est liée à l'acceptabilité du procédé et à la motivation des individus ou couples qui l'utilisent. [23]

y' Interruption volontaire de grossesse . c'est l'arrêt volontaire d'une grossesse de moins de 12 semaines révolues. [24] Au Cameroun comme dans bien de pays d'Afrique, l'IVG est interdit par la loi.

y' Mortalité maternelle . elle correspond à la notion de « mortalité liée à la grossesse » telle que définie dans la dernière Classification Internationale des Maladies (CIM-10). Selon la CIM-10, un décès lié à la grossesse est défini comme étant le décès d'une femme pendant la grossesse ou dans les 42 jours suivant la fin de la grossesse, quelle que soit la cause du décès (WHO, 2004)

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3.2. RAPPELS ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUES

3.2.1 L'appareil reproducteur masculin

3.2.1.1 Rappels anatomiques

Les organes du système reproducteur masculin sont spécialisés pour la fabrication, la maturation, le transport, des gamètes jusqu'aux organes génitaux féminin. Le système reproducteur mâle est constitué de deux testicules, une série de conduit de glandes accessoires et des structures de soutient.

Les testicules sont des organes ovoïdes de 4- 5cm de long reparti en lobule comportant des tubes séminifères site de multiplication des spermatozoïdes, qui sont transportés vers l'épididyme afin d'y terminer leurs maturations.

Chaque épididyme est un tube enroulé mesurant jusqu'à six mètres de long, il se prolonge vers le haut par le vas déférents.

Le vas déférent ou canal déférent mesurant 45 cm environ, passe dans le canal inguinal, faisant partie du cordon spermatique, pour cheminer en rétro péritonéal. Il rejoint la cavité pelvienne pour se terminer en arrière de la vessie, en formant une ampoule jouxtant la prostate. Il s'unit au canal des vésicules séminales pour former le canal éjaculatoire qui passe à travers la prostate et s'ouvre dans l'urètre.

La vésicule séminale est un organe saculaire mesurant environ 5cm, il enrichit le sperme de son fructose, ses prostaglandines et sert à réguler son ph.

La prostate située juste en dessous de la vessie, entourant l'urètre postérieur, mesurant environ 3- 4cm. Elle contient 40 glandes tubulo alvéolaires environ. Elle enrichie le sperme de sécrétion alcaline et déclenche la motilité des spermatozoïdes.

Les glandes bulbo urétrale de cowper sont des glandes d'environ 1cm, elles émettent un liquide permettant de lubrifier l'urètre pour faciliter le passage du sperme.

Le scrotum enveloppe le testicule.il comprend sept couche dont une musculaire, est appelée dartos et est tapissée de l'intérieur par une séreuse appelée la vaginale, vestige du péritoine.

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Le pénis est chargé de conduire les urines et le sperme, circulant dans l'urètre. Hormis l'urètre, il est constitué de 2 corps caverneux et d'un corps spongieux qui forment le gland à son extrémité distale. Le pénis et le scrotum forment les organes génitaux externes. [25]

3.2.1.2 Rappels Physiologique

Les androgènes (hormones sexuelles mâles) sont des hormones stéroïdes à 19 atomes de carbone, on compte parmi eux la testostérone (T), la5tri-dihydrotestostérone (DHT) et des 17-iétosteroides (DHEA) de moindre action androgénique. Chez l'homme, 95 % de la Testostérone sont sécrétés dans le testicule (A2) et 5% dans la corticosurrénale, chez la femme, elle est sécrétée dans l'ovaire et la corticosurrénale.

La régulation de la production de testostérone s'effectue par la LH dont l'hormone de contrôle est la GnRH qui, comme chez la femme, est libérée par coups (toutes les 1,5 à 2 h) La LH stimule la sécrétion de testostérone dans les cellules interstitielles de Leydig.

La FSH également libérée par l'intermédiaire de la GnRH, stimule la sécrétion d'inhibine dans les cellules de soutien de Sertoli du testicule (A3) et y induit l'expression de la protéine de liaison des androgènes (androgen binding protein = ABP) dont la présence conditionne l'action de la testostérone sur la spermatogénèse.

Outre le rôle important de la testostérone dans la différenciation sexuelle mâle, la spermatogenèse, et la croissance des organes génitaux, prostate et des vésicules séminales, elle contrôle le développement des caractères sexuels secondaires mâles : pilosité, aspect physique, volume du larynx (mue de la voix), activité des glandes sébacées (acné), etc....

De plus, une sécrétion suffisante de testostérone est nécessaire à une libido normale (pulsion sexuelle), à l'aptitude à procréer et à l'aptitude à s'accoupler de l'homme. La testostérone stimule aussi hématopoïèse et a une action anabolisante (sur les tissus), ce qui se traduit normalement par un fort développement musculaire chez l'homme. Au niveau du SNC, la testostérone a de plus une influence sur certains comportements, comme l'agressivité, etc. [25]

Fonction testiculaire.

Dans le testicule, se déroule la formation, en plusieurs étapes (spermatogenèse), des cellules germinales mâles (spermatozoïdes), durant laquelle le testicule est aussi soumis à l'action de la testostérone. La spermatogenèse a lieu dans les tubes séminifères, dont

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l'épithélium germinatif est constitué des cellules de soutien de Sertoli et des cellules germinales. La testostérone est nécessaire à la maturation des spermatozoïdes et à la préparation de l'éjaculation ultérieure. [25]

Spermatogenèse

Les spermatogonies (cellules germinales primaires) qui se sont développées jusqu'à la puberté, subissent une 1e division mitotique. L'une des cellules filles est conservée (contrairement à l'ovogenèse) pendant toute la vie comme réserve de la lignée germinale, l'autre se divise plusieurs fois pour se transformer en spermatocytes de 1er ordre. La 1 division méiotique donne naissance a deux spermatocytes de 2e ordre qui lors de la méiose I I se divisent chacun en 2 spermatides. Ces dernières se différenciant finalement en spermatozoïdes à partir de la 2e division méiotique, les cellules ne possèdent plus qu'un nombre haploïde de chromosomes. [25]

3.2.2 L'appareil reproducteur féminin 3.2.2.1 Rappels anatomiques

Cet appareil est chargé de fabriquer, de porter à maturation et de transporter les gamètes jusqu'au site de fécondation. De fournir un climat favorable pour une croissance optimale du produit de conception et de produire les hormones femelles. Il est composé des gonades, les organes génitaux accessoires internes et externes.

Les ovaires sont des organes pleins, ovoïdes et mesurant environ 2- 3,5 cm. Ils sont tous deux logés dans la dépression appelée fosse ovarienne, située à la paroi latérale de la cavité pelvienne. L'ovaire est constitué par un cortex et une medulla. A la naissance, le cortex ovarien comprend environ un million de follicules primaires. Ces follicules comportent un ovocyte entouré de cellules folliculaires. Les ovocytes subiront uniquement les méioses mais le processus est bloqué pour ne reprendre que pendant la phase pubertaire. Aucun nouvel ovocyte n'est formé, bien au contraire, on note une dégénérescence de plusieurs d'entre eux si bien qu'à la puberté, on en dénombre plus que 400 000 seuls 400 ou 500 follicules seront recrutés pendant toute la période d'activité génitale de la femme.

Chaque trompe de Fallope mesure environ 10 cm de long et 7cm de diamètre, est porté par le ligament large et s'ouvre dans l'utérus et dans la cavité abdominale.

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L'utérus est un muscle creux mesurant environ 7*5*2,5cm, fixé par le ligament rond, le ligament large, le ligament cardinal de l'utérus et les ligaments utéro-sacrés et pubo-cervical. Il est situé au dessus du vagin, en arrière de la vessie et en avant du rectum ; il comprend un col, un isthme et un corps. Sa paroi est constituée par trois couches l'endomètre, le myometre, et la séreuse.

Le vagin est un tube fibro- musculaire mesurant environ 9cm de long situé en retro vésical et retro-urétrale, il est en avant du rectum et relié à ces organes par du tissu conjonctif. Avant l'activité sexuelle, son ouverture antérieure est recouverte par une membrane perforée (hymen) laissant s'écouler les menstrues et il reçoit en arrière le col de l'utérus. Il est tapissé par une muqueuse plissée.

La vulve comporte le mont vénus, les grandes lèvres, les petites lèvres, le clitoris, l'orifice urétral, l'orifice vaginale, les glandes de Bartholin, les glandes de Skene, la fourchette vulvaire postérieure et le vestibule. [25]

3.2.2.2 Rappels physiologiques Le cycle ovarien

Tous les 28 jours en moyenne, une cellule sexuelle fécondable, appelée ovocyte (ou plus communément ovule), est émise par l'un des ovaires : c'est l'ovulation. Celle-ci divise un cycle en deux phases : la phase folliculaire ou pré ovulatoire (durée moyenne de 12 à 17 jours après le premier jour des règles) et la phase lutéale ou post ovulatoire (durée fixe 13 à 14 jours).

Dans l'ovaire, les gamètes sont entourés de cellules avec lesquelles ils forment des follicules ovariens. Tous les follicules ne sont pas au même stade de leur évolution qui comporte schématiquement 3 phases : la croissance folliculaire, l'ovulation et l'évolution du corps jaune. [25]

Au cours de la phase folliculaire, un seul follicule cavitaire (les autres dégénèrent) va continuer à croître et atteindre un diamètre de 16 à 22 mm : il est alors appelé follicule mûr ou follicule de De GRAAF. Le follicule à maturité fait saillie à la surface de l'ovaire. Lors de sa rupture, le gamète est expulsé dans le pavillon de la trompe. Il est entouré de cellules folliculaires et véhiculé dans le liquide folliculaire. Après la rupture du follicule, la cavité se rétracte et les cellules folliculaires se chargent d'un pigment jaune (luteos = jaune).

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Les thèques persistent et se développent. Le follicule se transforme en corps jaune en quelques heures. Ce dernier fonctionne pendant une dizaine de jours et en l'absence de fécondation, il régresse spontanément : un nouveau cycle ovarien commence. [25]

Le cycle utérin

L'utérus est un organe creux formé d'une épaisse couche de muscles lisses, le myometre (myo = muscle) tapissé intérieurement d'une fine muqueuse, l'endomètre (endo = interne). Il communique avec le vagin au niveau du col de l'utérus qui sécrète un mucus appelé glaire cervicale.

Les modifications de l'endomètre utérin. En phase pré ovulatoire ou folliculaire, l'endomètre est détruit en partie et éliminé lors des règles. Par la suite, la muqueuse se répare et s'épaissit progressivement de quelques millimètres (1 à 5mm). Des invaginations en doigt de gant forment des glandes en tubes d'abord droites puis sinueuses, qui donnent un aspect de dentelle après le 14ème jour. De nombreux vaisseaux sanguins se développent et colonisent l'épaisseur de la muqueuse, qui apparaît gorgée de sang en phase post ovulatoire ou lutéale

A la fin de cette phase, s'il n'y a pas eu fécondation, les parois des artères spiralées se rompent, déclenchant une hémorragie qui provoque l'élimination de 4/5 de l'endomètre. [25]

Les modifications de la glaire cervicale

Le col de l'utérus contrôle le passage des spermatozoïdes du vagin, où ils ont été émis au cours d'un, rapport sexuel, à la cavité utérine. Sa muqueuse sécrète un mucus constitué d'un liquide emprisonné dans les mailles d'un réseau de filaments.

Durant la phase pré ovulatoire, la sécrétion de glaire cervicale devient de plus en plus abondante et les mailles du réseau sont de plus en plus larges pour atteindre un maximum au moment de l'ovulation. La dimension des mailles est supérieure au diamètre de la tête des spermatozoïdes uniquement pendant la période ovulatoire. Pendant la phase post ovulatoire, la sécrétion du mucus diminue. Les mailles du réseau de filaments redeviennent serrées et forment ainsi un obstacle au passage des spermatozoïdes.

Ce mucus cervical, aux mailles en général serrées, constitue surtout un obstacle pour les microbes présents dans le vagin. L'élargissement des mailles lors de l'ovulation permet alors le passage des spermatozoïdes.

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Déterminants du cycle ovarien

Les dosages au cours d'un cycle montrent que leur sécrétion est cyclique. Les quantités d'hormones présentent dans le sang sont très faible, puisqu'on les exprime en ng. ml-1 (1 nanogramme = 10-9 g). Les oestrogènes correspondent à un ensemble d'hormones dont la plus active est l'oestradiol. Elles sont sécrétées par la thèque interne et les cellules folliculaires. La progestérone est sécrétée par le corps jaune. Les oestrogènes permettent donc le développement de l'endomètre utérin. La progestérone permet le maintien de la muqueuse qui s'est tout d'abord épaissie sous l'action des oestrogènes. On a montré qu'elle assure également le développement des glandes utérines, ce qui accentue l'aspect dentelle de la muqueuse utérine. La chute des taux d'oestrogènes et de progestérone, due à la régression du corps jaune dans les derniers jours du cycle, explique l'apparition des règles correspondant à la destruction d'une partie de l'endomètre utérin. Ces hormones sont aussi responsables des variations observées au niveau de la glaire cervicale produite par le col de l'utérus.

L'ovaire a un double rôle : Producteur de gamètes femelles, les ovocytes appelés communément ovules et émetteur de messages hormonaux qui varient de façon cyclique : les taux d'oestrogènes et de progestérone conditionnent le cycle utérin et préparent ainsi la procréation.

Les concentrations plasmatiques des hormones ovariennes, associées à l'émission d'un ovocyte à un moment déterminé du cycle conditionnent la réussite de la procréation. On conçoit que ces deux paramètres (taux des hormones, émission d'ovocyte) soient soumis à régulation. On peut donc se demander ce qui détermine le fonctionnement ovarien.

Deux hormones antéhypophysaires contrôlent le fonctionnement cyclique ovarien :

- La FSH (follicule stimulating hormon), stimulant la croissance du follicule et la sécrétion d'oestrogènes dans la première partie du cycle, d'où son nom d'hormone folliculostimulante.

- La LH (Luteinizing hormon) dont le pic de sécrétion vers le 14ème jour du cycle provoque l'ovulation et la transformation du follicule en corps jaune. Elle stimule également la sécrétion de progestérone et d'oestrogènes par le corps jaune. [25]

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3.2.2.3 La puberté

La puberté désigne l'ensemble des phénomènes physiques et psychiques qui définissent le passage de l'état d'enfant à l'état d'adulte aboutissant à l'acquisition de la taille définitive et de la fonction de reproduction. Cette période, qui dure environ 4 ans, se caractérisé par une accélération de la vitesse de croissance contemporaine de l'apparition des caractères sexuels secondaires.

Les différents stades du développement pubertaire sont cotés de 1 (stade pré pubère) à 5 (stade adulte) selon la classification de Tanner. Le développement pubertaire est contrôlé par des facteurs neuroendocriniens et endocriniens. Le déclenchement de la puberté est caractérisé par la réactivation de la fonction gonadotrope après une période de quiescence qui débute au 4-6ème mois postnatal et dure toute l'enfance. [26]

Le développement des caractères sexuels

Le premier signe de puberté est l'augmentation de volume testiculaire vers l'âge de 11,5 ans. Elle est physiologique entre 9,5 ans et 14 ans.

Tableau I : La pilosité pubienne (garçon et fille) selon Tanner

Tableau II : Le développement mammaire selon Tanner

Tableau III : Le développement des organes génitaux externes du garçon selon Tanner

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3.3 GENERALITES SUR LA PLANIFICATION FAMILIALE

3.3.1 Historique

De tout temps, les hommes ont imaginés mille recettes pour essayer de parer aux conséquences indésirées des rapports amoureux :

Introduction dans le vagin de miel ou de pommade à base d'excréments de crocodile en Egypte, du badigeonnage d'huile de cèdre ou un onguent de plomb ou à l'encens mélangé à l'huile d'olive en Grèce. De l'usage d'huiles (safran, acacia, racines de mandragore) mélangées à la pulpe de grenade ou figue pour éviter que le sperme pénètre dans le vagin préconisé par un médecin dans l'antiquité (les prémices des spermicides actuels).

De l'eau froide pour tuer le sperme vivant à l'époque romaine. D'ailleurs chez les nobles un esclave accourait après chaque rapports sexuels pour effectuer une douche vaginale, pratique que l'on rencontre encore ; les « poires ».

Aux tampons occlusifs en laine (principe qui sera à la base du diaphragme), pour fermer le col de l'utérus, étudié par Soranos, le plus brillant gynécologue de l'Antiquité. A l'étude des cycles préconisant l'abstinence juste avant et après les règles, pensant que la femme est fertile à ce moment là, procédé propose par le même Soranos

Aux instructions sur les périodes d'abstinence donnée dans le Kama-Sutra en Inde à partir du 4e siècle (par rapport au soleil, par exemple),

A l'apparition, en Asie au 16 e siècle du préservatif. Les Chinois le fabriquent en papier de soie huilée, les Japonais en écaille de tortue ou en cuir.

En 1564, Gabriel Fallope invente un fourreau de lin « à la mesure du gland » imbibé de décoctions d'herbes astringentes. De nombreux textes du 17ème siècle parlent de sachets péniens. C'est d'ailleurs au milieu de ce siècle qu'aurait vécu le Docteur Condom , médecin de Charles II d'Angleterre. Beaucoup d'interrogations sur l'existence même de ce médecin. Condom (préservatif) vient du verbe latin condere qui signifie, caché, protéger. Louis XIV en commande pour son propre usage. Il se banalise, beaucoup d'hommes les utilisent. Ils sont en boyau animal (pas très confortable) « cuirasse contre le plaisir » dira la marquise de Sévigné. Il faut attendre la Révolution Française puis les moeurs faciles du Directoire pour voir le commerce du préservatif se légalisé. Le latex fut découvert par Charles Goodyear en 1839. Ce n'est qu'en 1870 qu'apparaît le 1 er préservatif sur le marché.

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En 1901, voici quelques noms évocateurs de marques de préservatifs : le crocodile, le rival protecteur, le voluptueux, le bibi, chatouilleur, le porc épic, le velouté, le cristallin. La capote est lavée après chaque utilisation, séchée et talquée.

Au début du 20eme siècle, apparaît la mode des douches vaginales, avec l'invention de la pompe qui propulse dans le vagin, après chaque rapport sexuel, un mélange d'eau et de toutes sortes de produits supposés détruirent les spermatozoïdes (vinaigre, acide citrique, etc. ;;). Le stérilet est mis au point au début du 20eme siècle, mais ne sera utilisé qu'après la seconde guerre mondiale, venant concurrencer la méthode Ogino. Déjà du temps des pharaons, on mettait des pierres dans l'utérus des chamelles pour qu'elles ne soient pas pleines pour la traversée du désert ; on a également retrouvé des stérilets dans les momies égyptiennes.

En 1924, Kiasuku Ogino, médecin japonais, met au point la méthode qui a pris son nom en calculant la période de fécondité au moment de l'ovulation entre le 12eme et le 16eme jour du cycle, et en pratiquant donc l'abstinence pendant cette période.

Des milliers de femmes utilisent ce calendrier Ogino et des milliers de bébé Ogino comme on les appelle, naîtront ; les échecs étant d'environ 40%.

Puis arrive la méthode des températures, méthode Knauss, nom de son inventeur, repérant la montée de la température au moment de l'ovulation. Elle s'avéra être aussi un échec sur le plan contraceptif. Cette méthode est beaucoup plus efficace pour repérer l'ovulation dans une démarche de traitement de stérilité.

En 1912, une infirmière new yorkaise, Margaret Sanger assiste à la mort d'une mère de trois enfants qui avait tenté d'avorter. Elle se mobilise et en 1923 fonde à New York le premier centre de planning. Trois ans plus tard, il en existe 250 aux états unis. En 1951, avec l'aide de cette femme Margaret Sanger, Grégory PINCUS ouvre le premier centre de recherche ou il travaille sur les hormones sexuelles. Son équipe à Mexico met au point une synthèse d'oestrogènes et progestérone qui empêche l'ovulation.

En 1954 les premiers essais à Porto Rico montrent l'efficacité de cette contraception orale. La pilule est née. Elle se nomme l'Enovid. Des effets secondaires importants apparaissent, mais cette méthode étant une grande avancée pour les femmes, les recherches continuent.

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En 1960, aux Etats Unis, la première pilule contraceptive est commercialisée. En France, le pouvoir politique se refuse à l'autoriser. En Chine, dès 1965, elle connaîtra un développement considérable très rapidement. La Grande Bretagne est la première en Europe à l'expérimenter.

En 1961, des françaises, créent dans une quasi-clandestinité, le premier centre de planning familial à Grenoble. On y fait venir de Suisse ou d'Angleterre des diaphragmes et la pilule y fait une timide apparition en 1965. Pour contourner la loi, ses propriétés contraceptives ne sont pas mentionnées. Officiellement, c'est un médicament pour régulariser les règles.

C'est en 1967 que fut votée la loi Neuwirth qui abroge les articles du code de la santé réprimant la propagande anticonceptionnelle, et autorise l'importation, la fabrication des contraceptifs. Cette loi crée les lieux de diffusion de cette contraception : les centres de planification et d'éducation familiale. Mais les décrets d'application ne parurent qu'en 1974, (7 ans pour que les législateurs acceptent cette liberté de choix proposée aux femmes)

Les Françaises ne cesseront de faire pression sur les hommes politiques. Entre 1967 et 1987, le pourcentage de femmes entre 15 et 49 ans prenant la pilule passera de 4 à 30 %.

Les industries pharmaceutiques poursuivront leur recherche, des pilules associant des dosages d'oestrogènes et progestatifs différents seront mis sur le marché. On parle de pilule de 2 ème et 3 ème génération. Les prix augmentent (de 15 Frs (supprimer Adépal) à 50 frs). On assistera au non-remboursement de ces pilules malgré les pressions des associations d'usagers et de professionnels.

En France, le Dépoprovera introduit dans les années 1980 a peu de succès. La perturbation du cycle menstruel est très mal vécue en Europe. Souvent dans les centres de planification, la demande de cette contraception injectable vient de femmes africaines (contraception utilisée fréquemment dans leur pays d'origine.)

Cette méthode était proposée par le corps médical aux femmes qui avaient de grandes difficultés avec les autres contraceptifs. Cela a changé depuis l'arrivée de l'implant contraceptif. Aux Etats Unis, le Norplant, (bâtonnets de silicone implantés sous la peau) est mis sur le marché en 1993, et utilisé comme moyen de pression par le pouvoir législatif ; ainsi les femmes reconnues coupables de violence sur enfant avaient l'obligation de se faire placer ses implants, entraînant une stérilisation forcée de ces femmes pour 5 ans.

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En 1988, apparaîtra le RU 486, pilule abortive. Des recherches ont été effectuées pour utiliser cette molécule comme contraceptif, mais elles seront abandonnées très vite, ne donnant pas de résultats intéressants sur cette indication. Depuis la méthode d'avortement par voie médicamenteuse se développe, et peut maintenant être proposée dans les établissements pratiquant des IVG, ou dans des cabinets médicaux en ville avec des médecins qui ont passé convention avec un centre de référence d'IVG.

L'OMS crée des programmes de recherche sur de nouvelles techniques contraceptives ; (pilule mensuelle, auto injection, vaccin ...)

En juin 1999, un contraceptif d'urgence, "la pilule du lendemain" comme on la nommera à ce moment là est mis en vente sur le marché français, sans prescription médicale. En décembre de la même année, ce contraceptif d'urgence (de rattrapage pourront nous dire) sera disponible dans les infirmeries scolaires et en janvier 2002, un décret permet la délivrance gratuite, pour les mineures, de cette contraception dans les pharmacies. Grande avancée pour les mineures Dans les années 90 apparaît un préservatif féminin, Fémidon dont la commercialisation s'arrêtera vite en France, car peu d'utilisatrices de ce produit. Il réapparaîtra au début des années 2000, mais avec une diffusion restreinte.

Début 2004, deux nouvelles formes de contraception hormonales - le patch et l'anneau vaginal - sont commercialisées. Aux USA la méthode la plus répandue est la stérilisation, 38% des hommes et des femmes y ont recours. [27]

3.3.2 Politiques nationales en matière de planification familiale

Les questions relatives à la reproduction ont été traitées pendant de nombreuses années à partir de programmes intitulés « Santé maternelles et infantile ». Ces programmes étaient essentiellement centrés sur la lutte contre les morbi - mortalités maternelles et infantiles.

La notion d'espacement des naissances était intégrée à ces programmes uniquement dans le souci de préserver la santé de la mère et de l'enfant. Cette régulation de la fécondité reposait alors sur les pratiques de l'abstinence durant le post partum et l'allaitement (MAMA). La question de la planification familiale était rarement incluse. Cette orientation reflétait une vision pro- nataliste des autorités sanitaires et des gouvernements, pour des raisons aussi bien religieuses que démographiques (fortes fécondités par compensation d'une mortalité infantile élevée) ou politiques (besoin de main d'oeuvre).

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A partir des années 1960, l'OMS prône l'évolution du concept de santé maternelle et infantile vers celui de santé de la reproduction. En 1968, une déclaration de l'assemblée de l'OMS stipule que : « chaque famille doit avoir la possibilité d'obtenir des informations et conseils sur les problèmes relatifs à la planification familiale y compris la fécondité et la stérilité...» [21]

Dés cette période, des efforts sont entrepris à l'échelle mondiale pour améliorer les méthodes de planification familiale (efficacité, acceptabilité, coût, sécurité, ....) et en développer de nouvelles (injections, implants, détermination de la période féconde, contraceptifs masculin).

L'OMS crée en 1972 un programme de recherche, de développement et de formation à la recherche en reproduction humaine (HRP). Le HRP est patronné conjointement par le PNUD, le FNUAP et la banque mondiale. Il met l'accent sur la capacité des pays du tiers monde à développer une recherche pluridisciplinaire sur la régulation de la fécondité. C'est dans cette optique qu'est crée en 1989 à Dakar le RESAR qui compte 12 pays dont le Cameroun.

Du fait de la crise économique que le Cameroun traverse depuis 1986/1987, il a été mis en place les programmes d'ajustement structurel et la dévaluation du franc CFA. Lesquels ont eu des effets néfastes d'ordre socio- économique : licenciement massif de personnel, détérioration du tissu social, appauvrissement et rareté de l'emploi, diminution, et insuffisance des ressources dans les secteurs sociaux tels que la santé et l'éducation. [28]

La situation socio- sanitaire se caractérise par : la persistante d'une forte morbidité et mortalité en particulier dans les populations maternelle et infantile, la recrudescence des maladies émergentes : HIV/SIDA, tuberculose,..... ; Le nombre élevé de grossesse non désirées et l'IVG chez les adolescents et jeunes. Situation aggravée par une forte sous utilisation et un sous équipement des formations sanitaires, une insuffisance des médicaments essentiels/contraceptifs, une insuffisance dans l'intégration des activités de santé, un personnel quantitativement et qualitativement insuffisant, peu et mal déployé, une faible implication des populations à la résolution de leurs problèmes de santé.[28]

Au Cameroun, la constitution de la république garantie le droit à la santé. La politique sanitaire se conforme, d'une part, aux grands principes de l'OMS dont le pays est membre, d'autre part à ses réalités socio- économiques et culturelles. Elle est fondée sur le principe de l'universabilité qui fait de la santé un droit fondamental de tous les camerounais.

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Le gouvernement camerounais a ratifié les différentes résolutions des conférences et sommets mondiaux suivant :

· La résolution sur « la santé pour tous en l'an 2000» (Alma- Ata, 1978)

· La charte africaine sur le développement sanitaire (1989)

· L'initiative de Bamako (1987)

· La conférence mondiale sur les droits de l'Homme (Vienne, 1993)

· La CIPD qui défini le concept de santé de la reproduction et à proposer un plan d'action (Caire, 1994)

· La résolution de la 44e session du comité régional africain de l'OMS (Brazzaville, 1994)

· La déclaration de la 4e conférence mondiale sur les femmes (Beijing, 1995)

· Le forum régional sur l'enseignement de la santé, de la reproduction dans les formations sanitaires de l'Afrique centrale et occidentale (Ouagadougou, 1996)

· La résolution 49/128 de la 48e assemblée mondiale de la santé sur les stratégies visant à mettre en oeuvre la santé de reproduction des adolescents (1996). [29]

· Le concept de Santé de la Reproduction, tel que défini par la Conférence Internationale pour la Population et le Développement (CIPD - 1994), a été adopté par le Cameroun au cours du symposium national tenu du 14 au 17 décembre 1999 à Yaoundé.

· Conférence de Maputo du 18 au 22 septembre 2006 regroupant tous les ministres de la santé de l'Union Africaine avec pour thème « « Accès universel aux services intégrés de santé en matière de sexualité et de reproduction en Afrique » »

L'objectif ultime de ce Plan d'action de Maputo est d'amener les gouvernements Africains, la société civile, le secteur privé et tous les partenaires au développement du continent à unir leurs forces et redoubler d'efforts, afin d'assurer ensemble la mise en oeuvre effective de la politique continentale en réalisant l'accès universel à la santé en matière de sexualité et de reproduction d'ici à 2015 dans tous les pays Africains. Cela passe entre autre par le repositionnement de la planification familiale comme volet essentiel pour atteindre les OMD dans le domaine de la santé. [30]

· CARMA (campagne accélération pour la réduction de la mortalité maternelle) concernant tous les états de l'union africaine. La cérémonie de lancement a eu lieu le 08 mai 2010 à Yaoundé.

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La politique nationale de santé de reproduction est compilée dans un document intitulé « « Politiques et normes des services de santé reproduction » » produit par le ministère de la santé publique de novembre 2009 il s'inspire de la stratégie sectorielle de santé (2001- 2015) établit afin atteindre les objectifs du millénaire.

L'une des 8 composants prioritaires de la santé de la reproduction au Cameroun concerne la santé des adolescents et des jeunes. L'un des objectifs majeur consiste à réduire le taux de morbidité et mortalité liée aux IST/VIH SIDA, aux maternités précoces, aux grossesses indésirées, aux avortements, [31] aux travers de:

? Soins préventifs : promotion des comportements sexuels sains, contraception, vaccination

? Prise en charge des problèmes de santé de la reproduction

? Activités promotionnelles

L'importance de la planification familiale au Cameroun est affirmée par le président de la république (Annexes 3) ainsi que par un document intitulé « Pourquoi investir dans la santé de reproduction au Cameroun ? » signé par le ministre de l'économie de la planification et de l'aménagement du territoire, le ministre de la santé publique et le ministre de la promotion de la femme et de la famille. (Annexe 4)

Tableau IV : évolution de la contraception au Cameroun [32]

Année 1991 1998 2004 2011

Tendance de la prévalence contraceptive moderne parmi les femmes en union

4% 7% 13% 14%

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3.4. METHODES DE PLANIFICATION FAMILIALE

La contraception est l'ensemble des techniques ou non qui permettent de dissocier l'acte sexuel de la possibilité de procréation. C'est donc l'ensemble des méthodes qui visent à empêcher la survenue d'une grossesse.

Les méthodes de contraception utilisées sont classées en deux groupes : Les méthodes modernes d'une part et les méthodes naturelles d'autre part.

? Les méthodes modernes sont les suivantes :

o Les méthodes chimiques

o Les méthodes de barrière

o Les DIU (dispositif intra utérin)

o Les méthodes chirurgicales ? Les méthodes naturelles consistent en :

o La méthode d'abstinence périodique

o La méthode de calendrier

o La méthode de température

o La méthode de la glaire cervicale

o Méthode d'allaitement maternel et de l'aménorrhée (MAMA)

3.4.1. Les méthodes modernes

1. Les contraceptifs oraux combinés

Il s'agit de substances contenant de la progestérone et de l'oestrogène à des faibles doses. Elles agissent par inhibition de l'ovulation. L'éfficacité de cette méthode dépend du respect des règles d'utilisation, le risque de grossesse est grand si la femme débute un nouveau paquet au delà de 3 Jours ou si elle manque plus de 3 jours près de la fin ou du début d'un paquet. Pour les utilisatrices usuelles, on a 8 grossesses pour 100 femmes pendant la première année d'utilisation. Si les femmes respectent les prises, on a moins d'une grossesse pour 100 femmes. Cette méthode est indiquée pour toutes les femmes y compris les adolescentes [32].

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2. Les contraceptifs oraux au progestatifs

Il s'agit de substance contenant de petite dose de progestérone comme naturellement chez la femme, ne contenant pas d'oestrogène elles peuvent être administrées pendant allaitement ainsi que chez les femmes pour lesquelles les méthodes à base oestrogène sont contre indiquées. Ces pilule sont encore appelées pilules mini dosées.

L'efficacité chez les femmes allaitantes pendant la première année d'utilisation, pour les utilisatrices usuelles on a 1 grossesse chez 100 femmes, lors d'une utilisation minutieuse moins 1 grossesse pour 100 femmes. Le bénéfice médical est la protection contre les risques de grossesse, il y a pas d'inconvénient connu. Cette méthode est indiqué pour à peu pré toutes les femmes. [32]

3. Les contraceptifs oraux d'urgences

Ce sont des pilules ne contenant que de la progestérone ou de la progestérone et des oestrogènes, encore appelée « pilule du lendemain », indiquées en prévention des grossesses après un rapport sexuel non protégé. Il s'agit par prévention de l'ovulation, n'est pas efficace si la femme est déjà enceinte. Elle doit être administré le plutôt possible jusqu'aux 5 jours qui suit un rapport sexuel non protégé. Pour 100 femmes usant de pilules à base de progestérone, une seule grossesse, s'il s'agissait de pilule à base de progestérone et oestrogène, pour 100 femmes ont obtient 2 grossesses. Cette technique est indiquée en cas de viol, tout rapport sexuel non protégé. [32]

4. Les contraceptifs à base progestatif injectable

Ce sont des substances similaires à des progestatifs naturels correspondant à du depo-medroxyprogesterone acétate (DMPA) et norethisterone enanthate (NET-EN).Contrairement aux contraceptifs injectables mensuellement qui contiennent à la fois des oestrogènes et de la progestérone, ils ne contiennent pas des oestrogènes donc peuvent être utilisés pendant l'allaitement ainsi que par les femmes ne pouvant pas utilisées les méthodes à base oestrogènes. Les progestatifs injectables les plus utilisés sont Depo, Depo- Provera (la plus utilisée au Cameroun), Megeston et Petogen. NET -EN est aussi connu comme norethindrone enanthate, Noristerat et Syngestal. Lors d'une utilisation minutieuse, on a moins de 3 grossesses pour 1000 femmes pendant la première année d'utilisation.

Les bénéfices pour la santé du DMPA sont la protection contre les risques de grossesses, contre le cancer de l'endomètre, la myomatose utérine, les PID symptomatiques, les anémies par carence en fer, les symptômes de l'endométriose. Les bénéfices du NET- EN

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sont la protection contre les risques de grossesses, protection contre les anémies par carences en fer. Cette méthode de contraception est indiquée pour presque toutes les femmes. [32]

5. Les contraceptifs injectables mensuellement

Ils contiennent des oestrogènes et de la progestérone, association de (MPA)/oestradiol cypionate et du norethisterone enanthate (NET-EN)/oestradiol valerate. MPA/oestradiol cypionate est commercialisé sous le nom de Ciclofem, Ciclofemina, Cyclofem, Cyclo-Provera, Feminena, Lunella, Lunelle, Novafem, etc.... NET-EN/oestradiol valerate est commercialisé sous le nom de Mesigyna and Norigynon. Ils agissent en empêchant l'ovulation. Apres la première année utilisation minutieuse, moins de 5 grossesses pour 1000 femmes. [32]

6. Les patchs combinés

Un petit morceau de plastique flexible collé à la peau délivre continuellement des oestrogènes et de la progestérone à travers la peau dans la circulation sanguine. Un nouveau patch est collé toutes les semaines pendant 3 semaines puis la 4e semaine est sans patchs, durant cette semaine la patiente observera ses menstrues. Les noms commerciaux sont Ortho Evra et Evra. Le mode d'action consiste à empêcher l'ovulation. C'est une technique assez récente pour laquelle les études d'efficacité ne sont pas encore disponibles. [32]

7. Les anneaux vaginaux combinés

C'est un anneau flexible placé au fond du vagin qui délivre continuellement de la progestérone et des oestrogènes dans la circulation sanguine. L'anneau est placé pour 3 semaines et retiré la 4e semaine pendant laquelle la patiente aura ses menstrues. Le mode d'action consiste à empêcher ovulation. [32]

8. Les implants

Ce sont de petites baguettes en plastiques qui libèrent dans la circulation sanguine de la progestérone. Ils sont insérés sous la peau du bras par un agent de santé entrainé, ils ne contiennent pas oestrogènes donc peuvent être administrés chez les femmes allaitantes. IL existe plusieurs types :

- Jadelle: 2 bâtonnets, efficace pour 5 ans

- Implanon: 1 bâtonnet, efficace 3 ans (les études sont en cours pour savoir si efficace 4 ans) - Sino-Implant (II), aussi connu comme Femplant, Trust Implant, and Zarin: 2 bâtonnets, efficace 4 ans (peu être prolongé à 5 ans)

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- Norplant: 6 capsules, produites pour 5 ans d'utilisation, méthode la plus utilisée au Cameroun.

Ces implants agissent par épaississement de la glaire cervicale et en empêchant l'ovulation. [32]

9. Les dispositifs intra utérins

Il s'agit d'objet métallique ou non que l'on introduit dans l'utérus capable de délivré des hormones oestroprogestatives.

? Le Tcu-380 : c'est un objet en T comportant des spires en cuivre, flexible, introduit par un professionnel de la santé par voie ascendante. Il agit en rendant impropre aux spermatozoïdes et à l'ovule l'environnement utérin. Moins d'une femme sur 100 tombes enceintes pendant la première année d'utilisation. Il confère une contraception sur 10 ans pouvant aller jusqu'à 12 ans. Cette technique a une action protectrice contre le cancer de l'endomètre, mais de rare cas de PID en cas infection au chlamydia.[32]

? Les DIU au levonorgestrel : il s'agit d'un objet en forme de T en plastique comportant du levonorgestrel qu'il relâché à petite dose en continu. Ils sont insérés par des professionnels de la santé à travers le col de l'utérus, ils sont commercialisés sous le nom de Mirena, ils agissent par inhibition de la prolifération de l'endomètre. Ils confèrent une durée de contraception de 5 ans. On observe moins d'une grossesse sur 100 au bout de la cinquième année d'utilisation. Ce dispositif réduit les symptômes de l'endométriose, et protège contre les PID. [32]

10. La stérilisation féminine

Ce sont des méthodes définitives et irréversibles pour empêcher la conception. Ces méthodes sont adaptées pour les femmes qui ne veulent plus d'autres enfants, il s'agit de la ligature des trompes, qui agit en empêchant l'ovule d'atteindre l'utérus ainsi que les spermatozoïdes d'atteindre l'ovule. Deux techniques chirurgicales habituelles:

? La mini laparotomie qui consiste à réaliser de petites incisions dans l'abdomen aux travers desquelles les trompes de Fallope sont ligaturées et sectionnées.

? Laparoscopie qui consiste à ligaturer et sectionner les trompes au travers de long tubes manipulés depuis l'extérieur.

Pour 100 femmes ayant bénéficiés de la ligature des trompes, on obtient 2 grossesses au bout de 10 ans, Lors de la première année d'utilisation, on obtient 5 grossesses pour 1000 femmes.[32]

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11. La vasectomie

C'est une technique de contraception permanente pour les hommes qui ne veulent plus d'enfant, c'est une technique irréversible d'abord chirurgicale. A travers une petite incision sur le scrotum, l'opérateur localise les deux canaux déférents, ils sont ligaturés puis sectionnés. Le but ici est d'empêcher le transport des spermatozoïdes vers la verge, le sperme est éjaculé mais ne peut engendrer de grossesse. Après cette intervention on obtient 2 à 3 grossesses pour 100 femmes ayant des partenaires ayant bénéficiés d'une vasectomie. [32]

12. Le préservatif masculin

C'est un objet en caoutchouc fin ayant les dimensions d'un pénis en érection, permettant de créer une barrière entre les organes génitaux male et femelle. Il a l'avantage d'assurer une double protection, protection contre les IST et protection contre les grossesses indésirées. Cette méthode est la plus adaptée dans notre contexte, avec les ravages effectuées par la pandémie du SIDA parmi les jeunes. Le préservatif assure une éfficacité tel que pour 100 couples utilisant le préservatif au bout d'un an on observe 15 grossesses. On peut observer des cas d'allergies au latex. [32]

13. Le préservatif féminin

C'est un objet en plastique de forme cylindrique, ayant a ses deux extrémités d'annaux souples permettant de maintenir le cylindre ouvert. Lubrifié il permet a la femme de crée une barrière entre les organes génitaux male et femelle. Il assure une double protection contre les grossesses indésirées ainsi que contre les IST. L'installation de ce dispositif étant considérés comme difficile, c'est une méthode très peu utilisée, mais qui a l'avantage de donner l'initiative à la femme, qui n'a plus besoin que ce soit l'homme qui décide de la protection. Pour 100 couples utilisant le préservatif féminin au bout d'un an, on observe 21 grossesses. [32]

14. Les spermicides

Les spermicides sont des substances, introduites au fond du vagin au plus près du col de l'utérus avant tout rapport sexuel, elles détruisent les spermatozoïdes, il s'agit de substances tels que :

- Nonoxynol-9 la plus utilisée.

- benzalkonium chloride, chlorhexidine, menfegol, octoxynol-9, et sodium docusate.

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Pour 100 femmes utilisant les spermicides au bout d'un an on observe 29 grossesses. Seulement l'usage régulier de Nonoxynol-9 pourrait augmenter le risque de transmission du HIV, on assiste aussi à une augmentation des vaginite ainsi que des infections urinaires. [32]

15. Le diaphragme

C'est une cape en silicone que l'on ajuste sur le col de l'utérus, associer à un spermicide, elle est censée empêcher les spermatozoïdes atteindre l'ovule et de les détruire. Cette technique, utilisée pour 100 femmes qui l'utilisent on observe 16 grossesses, elle a comme effet secondaire de favoriser les vaginites, les infections urinaires, de rare sac de toxics choc syndrom.

16. Les capes cervicales

C'est un objet en latex en forme d'une coupe qui recouvre le col de l'utérus. Fabriqué en différentes tailles, afin de s'adapter au mieux aux dimensions des cols. Pour 100 femmes utilisant cette méthode, on obtient au bout d'un an 32 grossesses. Les effets secondaires sont les même que ceux du diaphragme. [32]

17. Les méthodes naturelles

Il s'agit de méthodes pour lesquelles aucun médicament n'est nécessaire, elles sont basées sur la coopération du partenaire.

? La méthode du calendrier ou méthode Ogino. Elle consiste à déterminer la date prévu de l'ovulation et à éviter tout rapport sexuel durant cette période, qui correspond à 3 jours avant l'ovulation et deux jours après.

? Le coït interrompu : consiste à éjaculer à l'extérieur du vagin. Pou 100 femmes dont les partenaires utilisent cette technique on observe 29 grossesses au bout d'un an.

? Les méthodes basées sur l'observation des signes d'ovulation

o L'observation de la glaire cervicale ou la méthode Billings : pendant la période féconde, elle est plus lâche.

o La surveillance de la température ou méthode des températures : on observe une augmentation de la température lors de l'ovulation

? La méthode MAMA (méthode allaitement maternelle et aménorrhée) :c'est une méthode basée sur les effets temporaires de l'allaitement sur la fertilité. Cette méthode requiert 3 conditions, l'absence de retour des règles, un allaitement maternel exclusif, un nourrisson de moins de 6 mois. On obtient 2 grossesses pour 100 femmes utilisant cette méthode au bout de 6 mois.

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Ces méthodes confèrent l'avantage de n'avoir aucun effet secondaire mais ne protège pas contre les IST. L'éfficacité de ces méthodes est très loin de celle des méthodes artificielles, et reste très variables [32].

Tableau v : Efficacité des contraceptifs : taux d'échec pendant la première année d'utilisation [33]

Méthode

Efficacité théorique

Efficacité pratique

Taux le plus bas dans la littérature

Aucune contraception

85 -89

85- 89

 

Spermicides

3

21- 30

0

Abstinence Périodique

2 9

19- 20

2

Retrait

4

18- 24

7

Cape cervicale

5 6

18

8

Diaphragme

3 6

18

2

Préservatif

2

12- 16

4

DIU

0,8 - 1

4 - 6

0,5

Pilule

0,1

3 -6

0

Progestatif inj

0,3

0,3 - 0,4

0

Stérilisation féminine

0,2

0,4 - 0,5

0

Stérilisation masculine

0,1

0,2

0

 

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3.5. SANTE DE REPRODUCTION DES ADOLESCENTS

3.5.1. La sexualité

La sexualité est l'ensemble des manifestations anatomiques et psychologiques qui sont déterminées par le sexe [34]. S. Freud affirme que la fonction sexuelle de l'homme est liée à ses organes génitaux et embrase l'ensemble de son être dés les premiers instants qui suivent sa naissance jusqu'à la mort. Pour le psychologue autrichien, la libido, c'est-à-dire l'énergie libérée par la pulsion sexuelle, est la force motrice de toutes les sociétés humaines. Dans la plupart des sociétés humaines, en occurrence africaine, avant l'avènement des IST et du SIDA les questions relatives à la sexualité étaient reléguées au rang des non-dits sociaux. Les adolescents sont presque systématiquement exclus des cercles de discussion sur la sexualité.

«Avec le commencement de la puberté apparaissent les transformations qui amèneront la vie sexuelle infantile à sa forme définitive et normale. La pulsion sexuelle était jusqu'ici essentiellement autoérotique; elle va maintenant découvrir l'objet sexuel. Elle provenait de pulsions partielles et de zones érogènes qui, indépendamment les unes des autres, recherchaient comme unique but de la sexualité un certain plaisir. Maintenant, un but sexuel nouveau est donné, à la réalisation duquel toutes les pulsions partielles coopèrent, tandis que les zones érogènes se subordonnent au primat de la zone génitale" [34].

L'adolescence est une phase de la vie où le développent anatomique, physiologique et psychologique, sous l'influence de l'environnement produit des effets variés. Les procédures en santé de la reproduction doivent prendre en compte les différents changements qui s'opèrent car les besoins varient avec ces changements. Pour une meilleure efficacité des interventions, cette phase de la vue est subdivisée en deux périodes.

? Le niveau I concerne les adolescentes âgées de 10 à 14 ans :A cette période, le garçon ou la fille vit un développement anatomique important. Le corps se prépare à la puberté. Il y a apparition progressive des caractères sexuels secondaires. Sur le plan physiologique, le corps de la fille se prépare à la menstruation et sur le plan psychologique, il y a une recherche des modèles de personnes à idéaliser et aux quelles il faut s'identifier. Exceptionnellement à cette période, le garçon ou la jeune fille a eu des rapports sexuels.

? Le niveau II concerne les adolescents âgés de 15 à 19 ans : Les maturations physiologiques et psychologiques se poursuivent. La jeune fille ou le jeune garçon assume le modèle de personnalité auquel il ou elle s'est identifié. A cette phase de la vie, une proposition importante d'adolescent a commence à entretenir des rapports

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sexuels. A la fin de cette période, l'autonomie psychologique s'installe progressivement et le parent a de moins en moins d'influence.

3.5.2. Utilisation des contraceptifs par les jeunes femmes

Au Bangladesh, ou la planification familiale a fait l'objet de politiques depuis les années 70, l'utilisation des contraceptifs est relativement élevé (méthode moderne 31% et 7% pour les méthodes traditionnelles). Les jeunes femmes y ont plus tendances à utiliser des méthodes modernes et placées sous leur contrôle (pilule, injectable, stérilet, transdermique, etc ). C'est dans les pays africains, où la prévention du VIII-SIDA est une prioritée, que l'on enregistre le taux le plus élevé d'utilisation du préservatif. Ce taux n'est pas aussi élevé dans tout le continent qu'en Ouganda qui a focalisé ses efforts sur la sensibilisation du public et la prévention (6% contre 9% pour les autres méthodes confondues). Les pays d'Asie centrale et d'Afrique sub- saharienne ont des taux élevés de non utilisation de contraceptifs (Kazakhstan 95%). [35]

Au Ghana, la majorité des adolescentes (41,1%) n'ont utilisés aucune méthode de contraception aucours de leurs derniers rapports sexuels mais chez ces même adolescents (21,9%) utilise le condom, La méthode abstinence périodique est utilisé pour (16,6%) et la pilule (13,8%). La méthode de contraception la moins utilisé est les contraceptifs injectables (3,6%), le coït interrompu (2,4%), et le préservatif féminin pour (0,5%). [36]

En Afrique du sud (52,2%) des femmes sexuellement actives entre 15 -24 ans utilisent une méthode contraceptive, deux tiers d'entre elles (66,6%) utilisent une méthode hormonale, (26 ,5%) utilisent le préservatif, moins de dix pourcent soit (6,8 %) utilisent le préservatif et une méthode hormonale. On a assisté a une augmentation de l'utilisation des préservatifs, dû à la pandémie du SIDA, (62%) des adolescents ont affirmé utiliser le préservatif en 2006. [37]

L'utilisation de méthodes contraceptives varie selon le statut matrimonial. Les jeunes femmes célibataires utilisent les contraceptifs plus que les femmes mariées, et elles ont beaucoup plus tendance à utiliser des préservatifs que les femmes mariées. [38]

3.5.3. Grossesse chez les adolescentes par région

Chaque année, à l'échelle mondiale prés de 13 millions adolescentes vont donnés naissance, environ 5% des filles âgées de 15 à 19 ans deviennent mères. La proportion des grossesses chez les adolescentes varie par région. L'Afrique a la plus forte proportion d'adolescentes qui deviennent mères (12%), tandis que l'Europe a la plus faible (2%). Les

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adolescents en Amérique du nord ont deux fois plus de chances de devenir mères que les adolescents en Europe (5% par rapport à 2%). [38]

Parmi les adolescentes mères en Afrique au sud du Sahara, on note une grande différence suivant le niveau d'instruction. Plus de la moitié des adolescentes mères n'ont pas le niveau d'éducation secondaire contre 18% environ pour les autres (59% contre 17% en Ouganda et 47% contre 16% au mali). Environ 45% de ces naissances ne sont pas planifiées (Kenya 48%, Zimbabwe 41%). [38]

Au Cameroun (EDS011) une adolescente sur quatre a déjà commencé sa vie reproductive : 21 % ont eu au moins un enfant et 4 % sont enceintes du premier enfant. Estimé à 19,5 ans parmi les femmes de 25-49 ans, l'âge médian à la première naissance n'a pas subi de modification significative des générations les plus anciennes aux plus récentes, passant de 19,4 ans chez les femmes les plus âgées à 19,7 ans chez les plus jeunes. En atteignant 15 ans, 8 % des femmes ont déjà eu au moins une naissance. Cette proportion augmente très rapidement avec l'âge : 55 % ont eu au moins une naissance avant d'atteindre 20 ans et 83 % avant d'atteindre 25 ans. Dans les villes de Douala et Yaoundé 18,2% des adolescentes ont déjà débuté leur vie procréative. [5]

3.5.4. Sources d'information sur la reproduction

Selon une étude canadienne, les adolescents classent les médias en deuxième place comme source d'information au sujet de la sexualité, précédés seulement par les programmes scolaires d'éducation sexuelle. De nombreuses études documentent la susceptibilité des adolescents à l'influence des médias sur les attitudes sexuelles, les valeurs et les convictions. [39]. Suivant l'étude Focus qui compare les résultats de différentes stratégies d'intervention chez les jeunes, révèle que :

? Les programmes scolaires : sur 31 établissements dans 5 pays (Nigéria, Namibie, brésil, Thaïlande, Zimbabwe) ayant bénéficiés d'un programme éducation sur la reproduction, pour 14 études, on a observe un changement de comportement pour 9 d'entre elle. [40]

? Les médias de masses: concernant 6 études rigoureuses menées dans 6 pays (Cameroun, Botswana, Zimbabwe, Afrique du sud, guinée, Paraguay), les média de masse influencent nettement les connaissances, les attitudes mais il y a très peu d'évidence de leurs influences sur les pratiques contraceptives. [40]

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? Les programmes communautaires et pairs éducateurs : Ces initiatives ont permis la réduction des comportements à risque au Nigéria et au Ghana, au Cameroun le programme entre nous jeunes a eu pour effet l'augmentation de l'usage du préservatif, avec une efficacité meilleure en milieu scolaire. Le programme pair éducateur à un défaut du coût, ainsi donc n'est pas soutenable. [40]

? Les programmes avec points focaux : ces programmes ont montré des résultats favorables, mais qui étaient circonscrits à la population exposé et qui ne pouvait être généralisé à toute la population. [40]

Au Ghana les adolescents préfèrent recevoir les informations en matière de santé de reproduction par des professionnels de la santé, leurs enseignants, les media de masse, parce qu'ils les estiment les mieux informés. Les parents et les amis sont les sources les plus communes en matière de sexualité mais ne représentent pas les sources préférées du fait de la peur du jugement dont ils pourraient être victimes. Les filles de même que les garçons peuvent parler de sexualité avec leur mère, mais pour les deux les conversations avec le père étaient moins fréquentes. Les amis sont préférés aux parents du fait de l'absence ou la réduction des jugements. [41]

3.5.5. Les avortements chez les adolescents

La planification familiale chez les adolescents contribue à lutter contre la mortalité maternelle, associée aux avortements septiques. Dans le monde 13% des décès maternels sont associés à des avortements septiques, la réduction de la mortalité maternelle dans le monde est corrélée à la réduction des avortements septiques. En Afrique centrale on a 18 avortements septiques pour 100 grossesses [7]. Dans une étude réalisée par la population référence bureau dans 11 pays d'Afrique subsaharienne, les auteurs ont trouvé que 38 à 68% des femmes requérant des services hospitaliers à cause de complications des suites d'un avortement, étaient des adolescentes [8].

Au Cameroun suivant les résultats EDSC 2011, parmi femmes ayant déjà eu des rapports sexuels, 7 % ont déclaré avoir eu, au moins, un avortement volontaire, 18 % une fausse couche et 5 % au moins un mort-né. La proportion de femmes ayant déclarée avoir eu, au moins, un avortement provoqué a augmenté depuis 2004 (7 % contre 5 %). Néanmoins, il est difficile de savoir si cette augmentation traduit une amplification réelle de cette pratique ou simplement le fait que les femmes en parlent plus facilement. Rappelons que la loi camerounaise interdit l'avortement provoqué. Pour les 15 -19 ans le nombre de grossesses improductives est 0,1%, pour les individus ayant le niveau du second cycle il passe à 0,4%. [5]

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4- MATERIEL ET

METHODES

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4. Matériel et méthodes

4.1. Type d'étude

Notre étude était transversale et descriptive

4.2. Cadre d'étude

Cette étude a été réalisée dans la ville de Douala, capital économique du Cameroun, située dans le golfe de guinée, limitée à ouest par l'océan atlantique. Douala se trouve dans la région du littoral, département du Wouri, s'étend sur 6 arrondissements, peuplée de plus de 4 millions d'habitants en constante augmentation, avec une forte densité de population. Cette population est d'origine diverse, de multiples nationalités cohabitent, dont une forte communauté nigériane, on retrouve aussi des Tchadiens, Centrafricains, Maliens, toutes les régions d'Afriques sont représentées. Douala est une ville économique avec son port qui désert toute Afrique centrale cet essor économique attire de nombreuses populations le plus souvent illettrées, qui s'entassent dans des quartiers populaires. 2 personnes sur 5 vivent en dessous du seuil de pauvreté, les conséquences étant l'insalubrité, la promiscuité permettant émergence d'une promiscuité sexuelle. Celle- ci couplée à la pauvreté sont responsables de la prolifération de nombreuses grossesses indésirées notamment chez les adolescentes, ainsi que des IST dont le VIH/SIDA.

4.3. la période d'étude

Cette étude s'est déroulée pendant une période de 5 mois, du mois de janvier au mois de mai 2013.

4.4. Population d'étude

Cette étude concernait tous les adolescents scolarisés au secondaire dans ville de douala. ? Critère d'inclusion

Nous avons retenu pour notre étude, les adolescents ayant :

- Tous les adolescents vivant dans la ville de Douala scolarisés dans un établissement

d'enseignement secondaire.

- âgé de 15 à 19 ans.

- Tous les adolescents ayant le consentement parental.

? Critère d'exclusion

Ont été exclus de notre étude :

- Tous les questionnaires incomplets.

- Tous les adolescents ayant refusé de participer à l'étude.

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4.5. Echantillonnage ? Taille de l'échantillon

Nous avons réalisé un échantillonnage en grappe à deux degré de liberté de OMS, c'est-

à-dire 210 élèves soit 3O grappes de 7. Dans notre cadre il s'agit donc de 7 élèves dans 30

établissements (cf. annexe 6) seulement afin de rendre notre étude plus sensible nous avons

recruté 14 élèves par établissement soit un total de 420 élèves.

La taille de l'échantillon minimum déterminé suivant la formule Lorenz.

N= PQ (Zá)2/D2

N= taille de l'échantillon

P= prévalence de la connaissance de la planification familiale 80% [43]

Q= 1- P

Zá= ratio critique du seuil de signification= 1.96 pour un taux de confiance de 95%

D= erreur sur la mesure acceptable 5%

N = 246

Ce nombre représentait l'effectif minimum afin de rendre notre étude représentative. ? Technique d'échantillonnage

Nous avons réalisé un échantillonnage en grappe stratifié. Après avoir obtenu la liste des établissements scolaires d'enseignements secondaire autorisés par le ministère des enseignements secondaire à Douala, nous avons réalisés un tirage au sort de 30 établissements, proportionnellement au nombre établissement par arrondissement. Dans chaque établissement nous avons retenus après un tirage au sort une classe de la 3e à la terminale, et dans chaque classe sélectionnée nous avons retenu par un tirage au sort, 7 élèves de sexe distinct afin de respecter l'indice de masculinité de 99,6% pour les 12- 19ans [5]. Le choix des 14 élèves se faisant sur la base d'un tirage au sort, les questionnaires seront remplis par ceux ayant ramenés une fiche de consentement parental. L'enquêteur sera toujours présent afin d'expliquer tous les points d'ombre sur les questionnaires.

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4.6. Techniques et outils de collecte

+ Définition opérationnelle des variables à recueillir

Il s'agissait de recueillir :

> Les variables sociodémographiques : âge, le sexe, statut matrimonial, la région d'origine, statut matrimonial, niveau scolaire, la religion, exposition aux media, le statut familial.

> Les connaissances en matière de planification familiale : il s'agissait de déterminer les connaissances des adolescents sur la définition de la planification familiale, Les avantages et les inconvénients de la planification familiale, les sources d'information sur la planification familiale.

> Les attitudes des adolescents(e) vis-à-vis de la planification familiale : les avis sur la sexualité, l'approbation de la planification familiale, le motif du refus de la planification familiale, le besoin d'informations sur la planification familiale.

> Les pratiques en matière de planification familiale : l'activité sexuelle des adolescents, l'utilisation d'une méthode contraceptive, les motivations de l'adhésion à la planification familiale, le lieu d'approvisionnement en contraceptif.

+ Méthode de recueil des données

> Instrument de recueil des données.

Nous avons élaboré

? un questionnaire comprenant les parties suivantes :

o Les caractéristiques sociodémographiques

o Les connaissances en matière de planification familiale

o Les attitudes en matière de la planification familiale

o Les pratiques en matière de planification familiale ? Une fiche de consentement parental

> Formation des enquêteurs

L'étude a été réalisée par un seul enquêteur, nous même.

> Pré-test de l'instrument de recueil

Le questionnaire a été testé dans un établissement le collège Eteudem et les résultats nous ont permis la finalisation du questionnaire.

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> La collecte des données

Après avoir obtenu l'accord du chef d'établissement nous avons réalisé notre échantillonnage comme d'écrit plus haut et les élèves retenus recevaient une fiche de consentement parental qu'ils devaient faire remplir par l'un des deux parents. Lors de notre 2e passage nous administrions le questionnaire aux élèves ayant ramenés leurs fiches de consentement parental remplies. L'administration du questionnaire se fessait en groupe après des explications, les élèves étant dans des conditions où la confidentialité des réponses pouvait être quarantie, le temps nécessaire pour remplir le questionnaire était en moyenne de 35 minutes.

4.7. Techniques et outils de traitement

Le traitement des données s'est fait par l'établissement de score, le score de chaque adolescent étant égal à la somme des notes obtenu pour les différentes questions dans les différentes parties.

Concernant les connaissances sur la Pf : une définition exacte +1, citer des méthodes contraceptives +1 par réponse, avoir entendu parler de planification familiale +1, si l'on trouve un avantage à la planification familiale +1, donner des avantages de la planification familiale +1 par avantage, peut on tomber enceinte aucour du premier rapport sexuel +1 pour oui, les réponses inexacte donneront 0 point. Le score étant égal à la somme des points obtenus permettra de déterminer trois groupes

· Niveau élevé si score = 3points correspondant à un individu qui connait la définition, qui trouve un avantage de la planification, et qui connait un avantage de la planification familiale.

· Niveau moyen si score [1,3[qui correspond à un individu qui connait soit la définition, soit un avantage, ou qui peut citer un avantage à la planification familiale.

· Niveau faible si score 0 qui correspond à un individu qui ne connait rien de la planification familiale.

Concernant les attitudes sur la Pf : pour un âge idéal pour le premier rapport sexuel > 19 ans correspond à 1 point, dans le cas contraire -1, si l'on trouve un danger aux relations sexuelles précoces +1, dans le cas contraire -1, pour chaque raison donner qui pousse aux relations sexuelles précoces +1, si l'on désire plus information sur la planification familiale +1,dans le cas contraire -1. Le score obtenu permettra de déterminer deux groupes.

· Attitude favorable si score > 0

· Attitude défavorable si score = 0

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Concernant les pratiques sur la Pf : nous avons établi des critères de notation suivant les réponses aux questions. les pratiques sont évaluées chez les sexuellement actif comme suit si aucour des 12 derniers mois élève ayant eu un rapport sexuel on lui attribuait 0 si il a été sexuellement actif +1, si au cour des 12 dernier mois l'élève avait eut plus d'un partenaire il avait -1, si nombre partenaire compris entre 0 et 1 il avait 1points, si utilisation de méthodes contraceptives +2, si pas de méthode -2, pour chaque méthode de contraception citée +1, pour chaque raison de l'absence d'utilisation de méthodes contraceptives +1, si l'âge du premier rapport sexuel < 15 il avait -1, si âge du premier rapport sexuel =15 ans +1, ceci nous permis de considérer deux groupes,

? Pratique favorable si score =0

? Pratique défavorable si score <0

L'analyse des données s'est faite à l'aide du logiciel SPSS et Excel (Microsoft office 2007) afin de rechercher les indicateurs de tendance centrale (moyenne, mode) et les indicateurs de tendance de dispersion (écart type, la variance). La mesure de fréquence a été utilisée pour apprécier le niveau des indicateurs (connaissances, sources d'information, suggestion....) Le test de X2 a été utilisé pour la comparaison des variables qualitatives entre elles et des variables quantitatives continues et qualitatives. Le test de Z nous a aidé à comparer deux proportions avec un intervalle de 5%.

4.8. Considération éthiques

La présente thèse a reçu approbation du comité d'éthique nationale et les enquêtés ne participaient à l'étude qu'avec le consentement parental. La participation à l'enquête était volontaire dans le respect de l'anonymat.

4.9. Matériels

Le matériel nécessaire pour la réalisation de la thèse était constitué de : Papier, stylo, saisie, imprimante, encre, Un ordinateur portable, Connexion internet.

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5- RESULTATS

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5. RESULTATS

5.1. Les caractéristiques sociodémographiques

Les adolescents étaient tous des camerounais, avec un âge moyen de 17, 21 #177;2,62 ans, 17,68#177; 2,55 ans de moyenne chez les filles et 16,75#177;2,68 ans de moyenne chez les garçons.

Tableau VI : Répartition des adolescents suivant la classe

 
 
 

classe

 
 

3e

2nd

1e

Tle

Sexe

 
 
 
 

Fille

57

56

73

24

Garçon

56

54

82

18

Total

111

110

155

42

P> 0,05 ddl= 3 OE= 0,05

Le sexe n'avait pas d'influence sur le niveau scolaire (P> 0,05). La classe la plus représenté était la classe de première, la classe de terminale étant peu représentée du fait de l'âge avancé de ses élèves.

Table VII : Répartition des adolescents suivant leurs religions

 
 

Religion

 
 
 

Chrétiens

Musulmans

Animiste

Autres

Sexe

 
 
 
 

Fille

171

38

1

0

Garçon

165

41

4

0

Total

336

79

5

0

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La religion chrétienne était la plus importante, elle représentait 80% de l'effectif total.

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Tableau VIII : Répartition des adolescents suivant leur statut matrimoniale

 

Statut matrimoniale

 

Célibataire

Marié

Sexe

 
 

fille

207

3

garçon

210

0

Total

417

3

L'ensemble de la population d'adolescent était célibataire pour 99,28%, on retrouvait seulement 3 filles mariés.

Tableau IX : Répartition des adolescents suivant leur statut familial

 
 

Statut familial

 

mono- mère*

mono-père**

Biparentale

Sexe

 
 
 

Fille

61

19

130

Garçon

43

19

148

Total

104

38

178

*monoparentale avec la mère **monoparentale avec le père

Les familles étaient biparentales dans 42,38%, la structure familiale subissant les effets du moderniste avec pré de la moitié des familles monoparentales.

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region d'origine

Sud ouest Sud ouest Nord- ouest Nord Littoral Extrême nord Est Centre

 
 
 
 
 
 
 

Adamaoua

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

0 50 100 150 200 250

effectif

Figure1 : Répartition des adolescents suivant leur origine

La région la plus représenté était l'ouest suivi du littoral mais toutes les régions du Cameroun sont représentées affirmant le caractère cosmopolite de la ville.

Filles Garçons

sexe

argent de poche mensuel

12 000

10 000

4 000

8 000

6 000

2 000

0

Figure 2 : Argent de poche par mois suivant le sexe

Les filles recevaient en moyenne 3000 frs de moins que les garçons.

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Tableau X : Appartenance à un club ou groupe social

Appartenance à un club/groupe

social

Sexe TOTAL

Filles(n) Garçons(n) (n)

160

Oui 74 86

260

Non 136 124

L'adhésion à un club concernait 160 adolescents sur 420 soit 38,05% de notre population totale. Le club de sport était le plus utilisé et comportait une majorité de garçon.

Troupe de théatre

croix rouge association ressortissants village club jeune contre SIDA musique danse Association jeunes du quartier association religieuse

Club sport

club/groupe social

0,00 5,00 10,00 15,00 20,00 25,00 30,00 35,00

pourcentage

Figure 3 : Répartition suivant l'adhésion à un club/ ou groupe social.

Le club de sport était constitué pour prés de 70% de garçons, et les associations à base religieuse comportait pour plus de 60% des filles.

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Tableau XI : exposition aux média

média Effectifs Pourcentage(%)

65,71

Radio 276

91,43

Télévision 384

43,33

Journal 203

Le média le plus utilisé était la télévision pour 91,43% des adolescents.

 

250 200 150 100 50

0

 
 
 

effectif

 

Filles Garçons

 
 
 
 

Radio Télévision Journal

média

Figure 4 : Répartition de l'exposition aux médias suivant le sexe

Les filles et les garçons avaient une adhésion semblable aux média, la télévision représentant le canal de communication le plus utilisé suivi de la radio.

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5.2. Les connaissances sur la planification familiale

20,95

79,05

oui

non

Figure 5: La proportion adolescents ayant déjà entendus parlés de planification familiale Les adolescents avaient entendus parler de planification familiale dans 79, 05% des cas, les filles dans 83,33% des cas et les garçons pour 74,62% des cas.

Tableau XII : répartition des sources d'information sur la PF

Source information

pourcentage(%)

parents

27,11

amis

9,52

école

30,88

radio/télévision

20,11

journaux/magazine

7,18

affiche/journaux

4,31

hôpitaux

0,72

église

0,18

Le moyen d'information sur la planification familiale le plus utilisé est l'école suivi des parents, l'église reste le lieu ou l'on parle le moins de planification familiale.

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Tableau XIII : Répartition des adolescents suivant qu'ils trouvent un avantages à la PF ou pas

Sexe

Avantage à la PF

Fille(%) Garçon(%)

Oui 77,61 85,47

Non 22,39 14,53

Les adolescents ont déclarés trouver un avantage à la planification familiale dans 83,26% des cas, et les garçons (85,47%) semblent trouver plus d'avantage à la planification familiale que les filles (77,61%).

Tableau XIV : Répartition des différentes définitions de la PF

Différente définition Pourcentage(%)

méthode prévention grossesse indésirées 76,20

éviter les IST 12,59

méthode pour éviter rapport sexuel 2,75

moyen pour ne pas tomber amoureux 0,46

je ne sais pas 8,01

La définition exacte de la planification familiale était connue par 76,20% des adolescents ; et 8,01% des adolescents ont déclarés ne pas connaitre de quoi il est question.

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180 160 140 120 100 80

 
 
 

effectif

 
 
 

60 40 20 0

Filles Garçons

 
 
 
 

méthode éviter les IST méthode éviter moyen pour ne je ne sais pas

prévention rapport sexuel pas tomber

grossesse amoureux
indésirées

définition de la PF

Figure 6 : Répartition des définitions de la planification familiale suivant le sexe La connaissance de la définition ne semblait pas être influencée par le sexe.

Tableau XV : Répartition de la définition exacte suivant la classe

connaissance définition de la

classe

 
 

PF Tle(n) 1e(n) 2nd(n) 3e(n)

oui 40 135 85 73

non 2 20 25 38

P = 1,4037E-05 d.d.l =3 á=0,05

Le niveau scolaire en augmentant les définitions exactes étaient plus nombreuses (P< 0,05).

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argent de poche

20.000 - 100.000 10.000 - 20.000 5.000 - 10.000 2.000 - 5.000 0 - 2.000

 

65,00% 70,00% 75,00% 80,00% 85,00% 90,00%

pourcentage de définition exact

Figure 7 : Lien entre niveau de prime mensuel et connaissance de la définition du PF

Le pourcentage de définition exacte évoluait de manière anarchique suivant le montant des primes mensuelles des parents.

0 1 2 3 4 5 6

classe

2nd

Tle

3e

1e

score sur les connaissances

Figure 8 : Lien entre niveau scolaire et connaissance de la PF

On observait une élévation du niveau moyen de connaissance suivant le niveau scolaire.

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preservatif

pilule sterilet

coit interrompu abstinence periodique ligature des trompes

injectable alcool diaphragme spermicide

 
 
 

méthode de contraception

 
 
 
 
 
 
 

0 50 100 150 200 250 300

effectif

Figure 9: Répartition des méthodes de contraception connue

Le préservatif est le moyen de contraception le plus connu suivi de la pilule

Tableau XVI : Répartition des niveaux de connaissance

Niveau de
connaissance

pourcentage(%)

niveau élevé

75,95

niveau moyen

15,24

niveau faible

8,81

Le niveau de connaissance était élevé dans 75,95% des cas.

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Tableau XVII : Réponses à la question peut-on tomber enceinte aucour du premier rapport sexuel

Peut- on tombé enceinte aucour Sexe

du premier rapport sexuel ?

Filles(n) Garçons(n)

Oui 166 164

Non 44 46

Les adolescents ont déclarés à 75% des cas que le premier rapport sexuel peut conduire à une grossesse et cette proportion semble similaire chez les filles comme chez les garçons.

pourcentage

40

90

80

70

60

50

30

20

10

0

filles garçons

Sexe

niveau élevé niveau moyen niveau faible

P= 0,3140281 ddl = 2 á= 0,05

Figure 10 : Répartition des niveaux de connaissance suivant le sexe

Le niveau de connaissance chez les filles et chez les garçons était le même (P< 0,05).

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5.3. Concernant les attitudes sur la planification familiale

Relativement à l'âge idéale du premier rapport sexuel, il était respectivement 18,65 pour les filles et 17,89 ans chez les garçons.

Relativement à l'existence de danger liée aux relations sexuelles précoces les adolescents ont trouvé un danger aux relations sexuelles précoces dans 96,47%.

pression partenaire preuve amour violence sexuelle pauvreté influence des amis tenues indécentes mauvaise éducation mariage précosse

ponographie

alcool curiosité le désir

raisons avancée

0,00 5,00 10,00 15,00 20,00 25,00 30,00 35,00

pourcentage

Figure 11 : Répartition des raisons poussant aux relations sexuelles précoces

Les raisons des rapports sexuels précoces avancées étaient le désir et la curiosité pour plus de 50% d'entre eux.

effectif

160

140

120

100

40

80

60

20

0

raison avancée

Filles Garçons

Figure 12: Répartition des raisons poussant aux relations sexuelles précoces suivant le sexe

Les raisons qui poussent aux relations sexuelles précoces sont en premier le désir suivit de l'influence des amis.

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7,71

92,27

OUI NON

Figure 13: le désir d'information sur la PF

92,27% des adolescents ont déclarés vouloir plus d'information sur la planification familiale.

effectif

250

200

150

100

50

0

fille garçon

sexe

Attitude favorable Attitude défavorable

Figure 14: Répartition des attitudes suivant le sexe

On n'observe pas de différence entre les sexes concernant les attitudes.

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5,24

94,76

Attitude favorable Attitude défavorable

Figure 15 : Répartition des attitudes pour tous les adolescents

Suivant les scores sur les attitudes 94,76% des adolescents ont une attitude favorable vis-à-vis de la planification familiale.

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5.4. La pratique de la planification familiale

 

70 60 50 40 30 20 10 0

 
 
 

effectif

 

Sexuellement actif Sexuellement non actif

 
 
 
 

fille garcon

sexe

Figure 16 : Relative à l'activité sexuelle des adolescents suivant le sexe en pourcentage 42, 14% des adolescents ont déclarés être sexuellement actif. Les filles débutant une activité sexuelle plutôt que les garçons en moyenne 2 ans plutôt, la proportion de fille sexuellement étant plus importante que les garçons.

sexuellement actif

57,86

sexuellement inactif

42,14

Figure 17 : Représentation de la proportion d'adolescent sexuellement actif et inactif

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Tableau XIX: Récapitulatif en rapport avec l'âge du premier rapport sexuel

 
 

Age du premier rapport sexuel

 

Age moyen (année)

Age minimum (année)

Age maximum (année)

Sexe

 
 
 

Fille

16,56#177;3,26

11

19

garçon

15,45#177; 3,49

12

19

Moyenne générale

16,56#177; 3,26

11,5

19

Relativement à l'activité sexuelle des 12 derniers mois. Le nombre de partenaire au cour des 12 derniers mois était en moyenne de 1,87#177;1,84 avec une moyenne de 2,36#177;2,30 chez les garçons et 1,38#177;1,36 chez les filles avec des extrêmes allant de O à 6.

Tableau XX : Méthodes contraceptives utilisées

Méthode contraceptive effectif Pourcentage(%)

abstinence périodique 46 25,99

préservatif 114 64,41

pilule 11 6,21

coït interrompus 3 1,69

autres 3 1,69

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7 6 5 4 3 2 1 0

 
 
 

effectifs

 

Filles Garçons

 
 
 
 

abstinence periodique

après
mariage

jeune age Interdiction Pour les

de la religion prostitués

Je ne sais pas

raisons avanvées

Figure 18 : Répartition des raisons qui motivent absence de contraception

Tableau XXI : Répartition suivant que les pratiques sexuelle des adolescents des adolescents sont favorables ou pas

Pratique favorable Effectif Fréquence(%)

Oui 136 77,23

Non 41 22,67

Les individus sexuellement actifs étaient au nombre de 177, parmi lesquelles 77,23% avaient des pratiques favorables.

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6- DISCUSSIONS

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6- DISCUSSIONS

1. Limites de l'étude et difficultés rencontrées

· Limites de l'étude

Comme toute oeuvre humaine, notre étude n'a pas manqué de limites qui sont de nature à influencer négativement la qualité des données.

? La première est relative à l'aspect rétrospectif de certaines de nos variables en occurrence, celles portant sur l'âge aux premiers rapports sexuels, cette variable pourrait subir l'effet de mémoire. Ces facteurs sont susceptibles d'influer négativement sur la détermination exacte de l'âge médian aux premiers rapports sexuels.

? Enfin, malgré l'utilisation de certains concepts qui sont de nature à atténuer la gêne chez les enquêtés, le caractère tabou de la sexualité est un aspect pouvant influencer leurs disponibilités à fournir des informations sur leurs pratiques réelles. Néanmoins, les informations obtenues se révèlent convergentes aux conclusions de certaines études antérieures, preuve que celles-ci permettent de comprendre le niveau de connaissance et de comportements en rapport avec la Planification familiale.

· Difficultés rencontrées

Aborder un thème aussi sensible que celui de la sexualité, ne peut être exempt de contraintes surtout dans notre société où le sexe est l'aspect le plus intime de la vie privée.

? la recevabilité de l'enquête auprès des adolescents notamment chez les filles. La réticence de ces dernières est due, d'une part au caractère tabou de la sexualité et d'autre part à la gêne lorsqu'on en parle, surtout devant une personne de sexe opposé. Face à cela, l'utilisation des expressions atténuant la gêne et l'explication aux jeunes filles du caractère anonyme et confidentiel de leurs réponses, ont été une attitude favorable pour que celles-ci parlent de leurs pratiques sexuelles. Toutefois, cette stratégie ne s'est pas révélée convaincante devant certaines filles qui ont eu du mal à s'exprimer et d'autres ont même refusées de répondre à nos questions.

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? Enfin, le niveau d'instruction qui avait pour conséquence la compréhension des questions, nous étions obligé d'expliquer individuellement et en groupe certaines questions si nécessaire pendant le remplissage du questionnaire.

2. Les caractéristiques sociodémographiques des populations

Notre étude concernait, 420 adolescents âgés de 15 à 19 ans régulièrement inscrit dans un établissement d'enseignement secondaire autorisé. La majorité des adolescents ayant participé à cette étude résidait dans les arrondissements de Douala 3 et Douala 5. En effet, a eux deux regroupant 70% de l'effectif des élèves soit respectivement 43,33% et 26,26% proportionnellement aux effectifs des établissements scolaires. Le sexe ratio était de 1 se rapprochant du sexe ratio des 12- 19 ans qui est de 0,99 [5].

Les adolescents de la classe de première étaient les plus nombreux les classes de premières ayant les plus grand effectifs, ensuite venait la troisième avec 26,90%, la seconde avec 26,19% et la terminale qui avait l'effectif le plus petit du fait de l'âge avancé de ses élèves. L'âge moyen de ces élèves était de 17,76 ans comparables aux résultats de TANO et al à Abidjan (17,7 ans) [44], SANGARE à Bamako (17,5 ans) [45].

Les élèves issus de la région de l'ouest étaient les plus nombreux (52,38%) suivis du littoral (13,57%), néanmoins toutes les autres régions sont représentées mettant en évidence le caractère cosmopolite de la métropole. L'échantillonnage était assez représentatif avec une distribution des religions au sein de la population proportionnelle aux résultats de l'EDSC 2011 avec 80% de chrétien et 18,8% de musulman. La quasi-totalité des garçons étaient célibataires, par contre on comptait 3 filles mariées soit 1,45% des filles ce qui est comparable aux résultats de TANO et al à Abidjan [44] 1,3% de fille mariées dans la tranche d'âge 13- 19ans. Les familles étaient biparentales dans 66,19% des cas et les familles monoparentales étaient plus fréquemment composées de la mère (73,24%). Les filles recevaient par mois en argent de poche en moyenne 3000frs de moins que les garçons qui recevaient 11 118 frs avec des extrêmes allant de 0 à 100 000frs.

L'appartenance à un club se retrouvait chez 42,85% des adolescents, les clubs les plus fréquentés étaient les clubs de sport à 28,80% où l'on retrouvait une majorité de garçons (80,77%), suivi des associations religieuses à 24,44% composées à majorité de filles (68,18%) ce qui parait inférieur au résultat de LEGLENGUE [46] avec prés de 51,47% appartenant à un club de sport et prés de la moitié affirmant adhérer à une association à base

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religieuse. Cette différence s'expliquerait par le milieu de résidence, en milieu urbain l'engagement confessionnel est moins poussé.

Le média le plus répandu est la télévision 91,43% suivit de la radio 65,71%, les journaux sont utilisés par moins de 50% des adolescents, il n'existe pas de différence significative (P> 0,05) entre les garçons et les filles. Nous n'avons retrouvés aucun adolescent n'utilisant pas de la radio ou la télévision. La totalité des adolescents avait un contact avec les médias, ce qui tient du caractère urbain de Douala contrairement aux résultats de LEGLENGUE [46] ceci pourrait être du au caractère rural de son étude.

3. les connaissances sur la PF

Les élèves avaient entendu parler de planification familiale dans 79,09% contre 99,4%, selon Keita à Bamako [47] SIDIBE et al soit 99,7% [43] et 91,10% selon EDSC 2011, cette différence tient du fait que les campagnes de sensibilisation contre le VIH/SIDA ont accentuées le vocabulaire sur les méthodes de prévention des IST/VIH par le préservatif plutôt que sur la planification familiale. La PF était associée à la prévention des grossesses indésirées dans 76,20% des cas, ce qui se rapproche des résultats trouvés par NZIMA (71,8%) [48], suivis de ceux qui l'assimilent à la prévention des IST (12,56 %).

Quant aux méthodes contraceptives citées, 67,43% connaissaient au moins une méthode de contraception, ce chiffre étant plus élevé que celui de NZIMA 43,80% [48] ce qui pourrait s'expliquer par son échantillon allait de 10 à 19ans. La méthode de contraception moderne la plus utilisée était le préservatif (67,86 %), suivi de la pilule avec 6,21 %, SIDIBE et al [43] ont trouvés respectivement pour le préservatif (96,9%) et la pilule (91,6%). Ces résultats pourraient s'expliquer du fait que ces deux moyens de contraception étaient ceux dont on parle de plus dans les campagnes de sensibilisations, de loin les plus vulgarisés, les plus disponibles (pharmacies, centres de santé, boutiques, distributions gratuites, etc.), ne nécessitent pas une l'intervention de personnel spécialisé et surtout pour le préservatif, il permet de se protéger contre les IST/VIH.

Aucun des adolescents n'a cité l'allaitement maternel comme méthode traditionnelle de PF, ces résultats sont proches de ceux de SIDIBE et al [43] où cette méthode est citée seulement par 0,6% des enquêtés.

Interdit par la loi dans la plus part des pays, dont au Cameroun les statistiques sur l'avortement provoqué manquent. Au Nigeria, 51% des décès maternels qui ont lieu à Lagos sont causés par les avortements [9]. Plus de 3/4 des élèves enquêtés désapprouvaient l'avortement provoqué soit 92,23%, proche des résultats de SANGARE où 97,6% [45] des élèves désapprouvaient l'avortement provoqué. 75,95% des adolescents avaient un niveau de

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connaissance élevé sur la planification familiale, tandis que 91,7% d'élèves approuvaient la planification familiale. Ce qui pourrait témoigner d'une insatisfaction par rapport à l'offre d'information sur la planification familiale.

Parmi les élèves qui trouvaient des inconvénients à la planification familiale, les effets secondaires (stérilité, cancer, mort), la jalousie (infidélité), la stigmatisation étaient les raisons avancées avec respectivement 55,40%, 32,10%, et 12,5%. Les élèves ayant un niveau de connaissance faible sur la planification familiale se retrouvaient à 85,34% dans des quartiers populaires (Ndogpassi, Mabanda), respectivement à Douala 3e et Douala 4e. Ils se constituaient à 78,32% en classe de 3e et seconde ce qui se rapproche des résultats de NZIMA [48] qui établit le lien entre niveau scolaire et connaissance sur la planification familiale ainsi que le lien entre âge et connaissance de la planification familiale.

Le média le plus utilisé est la télévision pour 91,43%. Néanmoins la principale source d'information est l'école à 30,88%, suivi des parents avec 27,11% ce qui justifie de l'écart trouvé par LEGLENGUE [46] entre les adolescents scolarisés et non scolarisés concernant les connaissances sur la planification familiale. Cela pourrait soumettre que les médias de masses ne participent pas assez à promotion du planning familial dans le cadre de la ville de Douala, contrairement au résultat de YEETEY.E et al [35] qui a conclut que les média de masse avait un impact important sur les attitudes et les connaissances de la PF chez les adolescents ceci dépendant de la réalisation de campagnes d'informations dans ces médias.

4. les attitudes sur la planification familiale

L'étude nous permet de constater que les adolescents n'ont pas toujours des attitudes favorables à la planification familiale. L'approbation de la planification familiale est importante, 96,67% approuvent la planification familiale. Il est à noter que parmi 14 élèves ayant une attitude défavorable, on comptait 9 garçons et 5 filles, pas de lien établit avec le sexe (P= 0,86), avec âge (P=0,96) on comptait 6 musulmans pour 5 chrétiens ceci de permettant de soumettre (P=0,002) que la religion musulmane plus que la religion chrétienne pourrait favorisées une attitude défavorable à la planification familiale.

Les raisons avancées aux relations sexuelles précoces étaient le désir (31,11%), l'influence des amis (9,30%) suivit de la mauvaise éducation (9,30%) qui met en avant le rôle des parents, et la pornographie (7,00%). Ces résultats sont proches de ceux de LEGLENGUE [46] chez qui la première cause est le désir pour 29,25% des cas.

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L'âge idéal du premier rapport sexuel est en moyenne de 18,27 ans traduisant la tendance nationale qui est en pratique de 18,35ans (EDS011). Plus de 4/5 des élèves désirent avoir plus d'information sur ce thème soit 85,33%.

5. les pratiques en matière de PF

Les élèves affirmaient avoir eu des relations sexuelles dans 42,14%, SIDIBE 2006 [43] à Bamako a trouvé 59,3%, et KEITA en 2009 (67,6%) [47]. L'âge moyen du premier rapport sexuel se situait à 16,05 ans, soit 16,56 ans chez les filles et 15,45 ans chez les garçons avec une moyenne 1,87 partenaire sur les 12 derniers mois. Ces résultats sont semblable à ceux de SIDIBE et al [43] chez qui l'âge moyen se situait entre 15 et 17 ans, NZIMA [48] à trouvé des résultats semblable avec 15,25 ans chez les filles et 14,8 ans chez les garçons, LEGLENGUE [46] a trouvé une moyenne 2 partenaires au cour des 12 derniers mois.

La différence entre l'âge idéale et l'âge pratique est d'environ 2,26 ans. Ceci peut s'expliquer par l'influence grandissante des amis, les adolescents en grandissant écoutent moins les parents, ceci les poussent ainsi malgré les principes antérieurs à débuter une activité sexuelle. L'usage d'une méthode de planification familiale se faisait dans 87,57 %; l'utilisation du préservatif dans 64,40% semblable au résultat de KEITA (60,6%) [47], la pilule était utilisée dans 6,2% des cas, en augmentation par rapport à EDSC 2011(0,2%) et à NZIMA 0,68% [48]. les méthodes traditionnelles consistaient en l'abstinence périodique dans 26,00% et le coït interrompu pour 1,69%.

L'utilisation du préservatif s'est vulgarisée du fait des nombreuses campagnes de sensibilisation sur les IST notamment le VIH/SIDA. Le pourcentage d'élève ayant entendu parler de la planification familiale était de 79,09% ce qui est inférieur à la proportion d'individus utilisant une méthode contraceptive 87,57 %. Ceux-ci utiliseraient le préservatif (64,40%), motivés surtout par le souci d'éviter une IST, et non pas toujours dans un but contraceptif. Ceci expliquerait 77,23% seulement de pratique favorable pour 87,57% individu utilisant le préservatif.

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7- CONCLUSION ET

RECOMMANDATIONS

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7- CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Au terme de ce travail dont l'objectif était pour nous d'évaluer les connaissances, les attitudes, et les pratiques de la planification familiale chez les adolescents en milieu scolaire à Douala, nous aboutissons aux conclusions suivantes :

· Les adolescents formaient un groupe homogène où l'âge moyen était 17,68#177; 2,55ans, la religion chrétienne pour 80% des cas, célibataire pour 99% des cas. Le média le plus utilisé étant la télévision (91.43%).

· Le niveau de connaissance des adolescents sur la planification familiale est élevé pour la plus part soit 75,95%, Les adolescents ayant un niveau de connaissance faible se recrutant dans des quartiers de bas niveau socioéconomique et dans les niveaux scolaire les plus bas. La principale source d'information sur le PF étant l'école.

· L'attitude vis-à-vis de la planification familiale est favorable dans 97,67%, mais ceux ayant une attitude défavorable le sont surtout pour des raisons religieuses.

· Les pratiques sont favorables en matière de sexualité dans 77,23% des cas seulement, ces pratiques sont motivées souvent par la peur d'IST/SIDA, que par la volonté de contraception.

L'étude nous permet de dégager des insuffisances relatives aux connaissances, attitudes et pratiques des adolescents dans la ville de Douala.

Des recommandations sont donc formulées en vue de contribuer à l'amélioration de la santé sexuelle et reproductive des adolescents, surtout dans le contexte urbain.

Aux autorités administratives

· Renforcer le contrôle sur la distribution de vidéos et films pornographiques,

· Appuyer les prestataires de santé dans les actions de plaidoyer et de sensibilisation sur la santé sexuelle et reproductive.

Aux prestataires de santé :

· Impliquer les leaders communautaires, religieux, les parents, les jeunes et adolescents dans les activités de sensibilisation sur la PF ;

· Plan média ciblé sur les adolescents;

· Sensibiliser les adolescents en milieu scolaire par du personnel qualifié;

· Réduire la stigmatisation des adolescents en milieu hospitalier ;

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Aux autorités socio sanitaires, éducatives, politiques et ONG

? Renforcer les capacités des prestataires de santé dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive avec des programmes ciblés sur les populations à risque des milieux défavorisées.

? Appuyer la recherche opérationnelle dans le domaine de la santé de la reproduction des jeunes et adolescents dans différents milieu rurale, urbain, scolaire, extra scolaire qui pour être efficace devrait être évalué en continu.

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REFERENCES

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36. Panday .S; Makinawane .M; Ranchod .C; Teenager pregnancy in South Africa : with A Specific Focus On School- Going Learners. human science reseach council South Africa, UNICEF, juillet 2009 p31.

37. Faulkenburg J. ; Vadnais D. MEASURE DHS, ORC Macro Beltsville Drive,

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38. Brown JD, Greenberg BS, Buerkel- Rothfuss NL Mass Media, sex and sexuality. Adollesc Med. New-york. Guttmacher institute 2006.

39. James-Traore .T; Magnani .R; Murray .N; Intervention Strategies that Work for Youth: Summary of the FOCUS on Young Adults End of Program Report. Harlington, Family Health International, YouthNet Program 2002.

40. World Health Organization. Unsafe abortion. Global and regional estimates of the incidence of unsafe abortion and associated mortality in 2000. Fourth edition. Geneva, World Health Organization, 2004.

41. Hessburg .L; Awusabo-Asare .K; Kumi-Kyereme. A; Protecting the Next Generation in Ghana: New Evidence on Adolescent Sexual and Reproductive Health Needs, New York: Guttmacher Institute, 2007.

42. Bureau centrale du recensement de la population et de l'habitat du Cameroun. 3e Recensement générale de la population du Cameroun 2005

43. T.SIDIBE, H. SANGHO, M.TRAORE et al. Connaissances, et pratiques des élèves d'un lycée de Bamako en matière de contraception et prévention des IST.2006 malimedical.org

44. TANO-VE A. GOHOU-K.V. OGA A.S. Pratiques sexuelles des adolescents en milieu scolaire en 2003 a Abidjan. Med Trop 2005; 65 : 346-348

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46. LEGLENGUE O. Connaissances, attitudes, pratiques des adolescents en matière de planification familiale : cas de la commune rurale de Niagho au Burkina- Faso Université Cheik Anta Diop de Dakar. 2010.

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Connaissances, Attitudes et Pratiques de la planification par les adolescents en milieu scolaire à Douala

ANNEXES

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Connaissances, Attitudes et Pratiques de la planification par les adolescents en milieu scolaire à Douala

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Connaissances, Attitudes et Pratiques de la planification par les adolescents en milieu scolaire à Douala

Date

Université de Douala

Faculté de Médecine et des Sciences Pharmaceutique

Filière : Médecine

BILONGO PLONG B

Etudiant (EM7) FMSP

CONSENTEMENT PARENTAL

Chers parents,

Dans le cadre d'une étude intitulée «Connaissances, Attitudes et Pratiques en matière de planification familiale chez les adolescents en milieu scolaire de la ville de Douala » en cours, nous sollicitons votre autorisation afin de permettre la participation de votre enfant qui consistera au remplissage d'un questionnaire.

Cette étude permettra d'identifier les déterminants et les facteurs favorisant des grossesses indésirées, et avortements criminels en recrudescences chez les adolescents dans notre société. L'importance de ce problème est indéniable avec des conséquences sur tous les plans : santé, social, économique, et surtout familiales. Ces informations nous permettront de mieux comprendre ce phénomène afin d'établir des moyens de lutte appropriés.

A ce sujet nous vous seront grée de votre consentement éclairé par le remplissage de la fiche ci- joint. L'exploitation de ces données se fera dans le respect de l'éthique et de l'anonymat.

Recevez l'expression de mes sincères salutations.

BILONGO PLONG Briot Etudiant en médicine 7e année

(FMSP)

Thèse de doctorat en médecine présentée et soutenue par BILONGO PLONG Briot Page 77

Connaissances, Attitudes et Pratiques de la planification par les adolescents en milieu scolaire à Douala

CONSENTEMENT PARENTAL

Nous parent, Je soussigne :

Téléphone :

Donner mon accord pour la participation de mon enfant mineur à l'enquête intitulé «Connaissances, Attitudes et Pratiques en matière de planification familiale chez les adolescents en milieu scolaire de la ville de Douala », il

s'agit du dénommé : âgé de : ans

Ceci au travers d'un questionnaire qui lui sera administré.

Signature :

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Connaissances, Attitudes et Pratiques de la planification par les adolescents en milieu scolaire à Douala

QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX ADOLESCENT

Partie 1 : Identification

Identification de l'enquêteur :

Nom / Arrondissement/ Douala Date/ / / /2013

Numéro / Quartier /

Identification des adolescents :

1. Nom de l'établissement fréquenté :

2. Classe : 3e 2nd 1e Tle

3. Sexe : M F

4. Age (année) : 15 16 17 18 19

5. Religion : chrétienne musulmane animiste Autres (préciser) :

6. Région d'origine : Ouest Littoral Nord Extrême nord Nord ouest

Sud- ouest Centre Sud Adamaoua Est

7. Statut matrimoniale : Célibataire marié autres (à préciser):

 

Partie 1 : les caractéristiques socio- démographiques

 

8. Statut familial : famille monoparentale mère père famille biparentale

9. Taille de la famille (nombre d'enfant à la maison) :

10. Argent de poche mensuel (par mois) :

11. Appartenez-vous à un groupe ou club social ? OUI NON
Si OUI quel(s) type(s) de groupe ou club social ?

Association à base religieuse / club de sport / troupe de théâtre/ danse / musique /

Clubs de jeunes contre le SIDA / croix rouge/ association des ressortissants du village/
Association jeune du quartier/

12. Y a-t-il une radio à la maison ? OUI NON
Avec quelle régularité écouté vous la radio ?

Presque tous les jours Au moins une fois par semaine Moins d'une fois par semaine pas du tout

13. Y a-t-il une télévision à la maison ? OUI NON
Avec quelle régularité suivez-vous la télévision ?

Presque tous les jours Au moins une fois par semaine Moins une fois par semaine pas du tout

14. Avec quelle régularité lisez- vous un journal ou revue ?

Presque tout les jours Au moins une fois par semaine Moins d'une fois par semaine pas du tout

15. As-tu déjà utilisé internet ? OUI NON

16. Avec quelle régularité êtes- vous sur internet ?

Presque tout les jours Au moins une fois par semaine Moins d'une fois par semaine

Moins d'une fois par mois moins d'une fois par ans pas du tout

 

Thèse de doctorat en médecine présentée et soutenue par BILONGO PLONG Briot Page 79

Connaissances, Attitudes et Pratiques de la planification par les adolescents en milieu scolaire à Douala

Partie 2 : Connaissances sur la planification familiale

 

17. As -tu déjà entendu parler de planification familiale ? OUI NON

17.1 Si oui par quel(s) moyens ?

Par les parents à la radio/télévision Par les amis dans les journaux/magazines

A l'école sur les affiches/prospectus Autres(s) :

18. Trouver vous un avantage à la planification familiale ? OUI NON
18-1. la planification familiale permet ?

Prévention grossesse non désirées je ne sais pas Autre

Éviter les rapports sexuels évités les IST évité de tomber amoureux

19. Quelle(s) méthode(s) contraceptive moderne connaissez- vous ?

Le préservatif la pilule Alcool le stérilet

Le norplant le sport Abstinence Autres
19.1 Si oui, quelle(s) méthode(s) contraceptive traditionnelle connaissez- vous ?

Abstinence herbes traditionnelles abstinence périodique

Ceinture magique allaitement maternelle autres

20. Peut on tomber enceinte aucour du premier rapport sexuel ? Oui Non

21. Etes- vous pour avortement ? OUI NON

 

Partie 3 : Attitude vis-à-vis de la planification familiale

 

22. Y a-t-il un âge idéal pour le premier rapport sexuel ? OUI NON

22.1 Si oui le quelle ? Ans

23. Y a-t-il des dangers liés aux relations sexuelles précoces (précipité) ? OUI
NON

23.1 Si (oui) lesquelles ?

 
 
 

24. Désirez vous obtenir plus d'information en matière de planification familiale et les infections

sexuellement transmissibles VIH/ SIDA ? OUI NON

25. Voudriez-vous décider du nombre d'enfant que vous aurez ? OUI NON

26. Espacement des naissances est- il nécessaire dans une famille ? OUI NON

 

Partie 4 : Pratique en matière de planification familiale

 

27. Avez-vous déjà eu des rapports sexuels ? OUI NON

28. Aucour des 12 derniers mois avez-vous eu des rapports sexuels ? OUI NON
28.1 Nombre de partenaire sexuel aucour des 12 derniers mois ?

 

Connaissances, Attitudes et Pratiques de la planification par les adolescents en milieu scolaire à Douala

29. Utilisez- vous une méthode contraceptive ? OUI NON
29.1 Si oui laquelle ou lesquelles :

Abstinence périodique préservatif pilule Coït interrompus
Autres :

29.2 Si non pour quelle raison ?

Abstinence après le mariage c'est pour les prostitués jeune âge

Interdit par la religion pas encore fait de rapports sexuels douloureux je ne sais pas

 

30. A quel âge avez-vous eu votre premier rapport sexuel ?

31. Quelles sont vos sources d'approvisionnement en méthodes contraceptives ?

Boutique pharmacie centre de santé marché parents
autres :

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Connaissances, Attitudes et Pratiques de la planification par les adolescents en milieu scolaire à Douala

Liste des établissements scolaires de l'étude

 

établissements scolaires

N°

Ardsmt

Etablissements

Ordre

Tél
Etblsmt

Tél P

Localisation

1

douala 1

Lycée Joss (33425806)

public

33423977

99425412

Bonanjo

2

douala 1

Lycée Technique d'Akwa

public

33421775

 

Akwa-Polyclinique

3

douala 1

Collège Polyvalent de Douala

laïc

33432547

99750434

Bali

4

douala 2

Lycée Mongo Joseph

public

33432218

77526470

New-Bell

5

douala 3

Lycée Bilingue de Nyalla

public

33373999

 

Nyalla

6

douala 3

Lycée Bilingue de Nylon Brazzaville

public

33372588

 

Nylon-Brazzaville

7

douala 3

Collège Fotso Daniel

laïc

 

77972771

Oyack Espoir

8

douala 3

Collège la Responsabilité

laïc

33373972

77350729

Nyalla

9

douala 3

Collège les Conquérants

laïc

 

99759172

Oyack Espoir

10

douala 3

Collège Nkuimy

laïc

33376416

99913739

Soboum

11

douala 3

Collège Polyvalent le Formateur

laïc

 

77213596

Ndogpassi 3

12

douala 3

Collège Polyvalent Suzana

laïc

 

96020768

Soboum

13

douala 3

Fondation kamtchoum Ndami (33134518)

laïc

33134517

77862066

Logbaba-Total

14

douala 3

Institut Ngassi

laïc

 

77920608

Logbaba

15

douala 3

Institut Polyvalent Ouakam

laïc

 
 

Ndogpassi 2

16

douala 3

Collège de la Vallée

laïc

 

99551899

Boko

17

douala 3

Institut Polyvalent Bilingue Piedjou

laïc

 

77276871

NgodiBakoko

18

douala 4

Collège Lamartine

laïc

33401341

77680581

Bonambappe

19

douala 4

Collège Privé Classique

laïc

 

99733152

Bonabéri

20

douala 4

Fondation Tcheuffa et Fils

laïc

33004671

77244670

Bonambappe

21

douala 4

Institut Moderne Polyvalent

laïc

33037498

74655181

Bonamikano

22

douala 4

Collège Privé Nguesson Charles(33394059)

laïc

33391560

99916523

BonabériMambanda

23

douala 5

Lycée de la Cité des Palmiers

public

33377158

99931608

Cité des Palmiers

24

douala 5

Collège Bilingue l'Orchidée

laïc

33474965

99469462

Makèpè

25

douala 5

Collège Polyvalent de Bépanda

laïc

 
 

Bépanda Peuple

26

douala 5

Collège Privé la référence du Pacific 1

laïc

 

94226484

PK12 Ndoghem

27

douala 5

Collège Bilingue Royal Fonkeng

laïc

33075404

94888631

Ndogbong

28

douala 5

Collège Moderne Bil. Les Lauréats

laïc

33470608

77818344

Bonamoussadi

29

douala 5

CEGT de Malanguè

laïc

33378417

74554142

Malanguè

30

douala 5

Institut des Sc. et Tech. Com. (ISTC)

laïc

33371356

99552386

Cité des Palmiers

Thèse de doctorat en médecine présentée et soutenue par BILONGO PLONG Briot Page 81

Connaissances, Attitudes et Pratiques de la planification par les adolescents en milieu scolaire à Douala

En 1986, la position du gouvernement s'est clairement affirmée en faveur de la planification familiale dans le discours du Chef de l'Etat lors de la présentation du VIème Plan à l'Assemblée Nationale lorsqu'il a déclaré :

« ... C'est le lieu me semble-t-il, d'attirer l'attention des Camerounais et des Camerounaises sur les conséquences économiques et sociales d'une progression incontrôlée de la natalité. La procréation, fût-elle un droit fondamental de tout homme, peut et doit être maîtrisée. Il s'agit par conséquent, non pas de rompre avec nos convictions religieuses et nos us et coutumes en ce domaine, mais de tendre de plus en plus vers la promotion et l'instauration réfléchies d'une

paternité consciente et responsable... ».

Thèse de doctorat en médecine présentée et soutenue par BILONGO PLONG Briot Page 82






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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery