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Francophonie et intégration internationale des états africains dans la mondialisation.

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par Marius Blum TADA LANDO
Institut des Relations Internationales du Cameroun - Master 2015
  

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Paragraphe 2 : Les limites exogènes à la Francophonie.

La contribution de la Francophonie à l'intégration internationale des États africains est également limitée à la fois par la désunion persistante de ces derniers aussi bien sur le plan continental qu'international (A) et par le déséquilibre croissant entre les pays du Nord et ceux du Sud (B).

A. La désunion persistante des Etats Africains sur le plan continental et international.

Quels que soient les efforts consentis aussi bien par la Francophonie que par les autres organisations internationales pour contribuer au développement, à la paix et partant à l'intégration internationale de l'Afrique dans la mondialisation, ceux-ci ne sauraient porter leurs fruits tant que la désunion qui existe entre les États africains persistera. En effet, si « l'union fait la force », alors la désunion entre les Etats africains constitue l'une des plus grandes faiblesses de l'Afrique dans sa dynamique d'intégration internationale. À l'analyse des phénomènes d'union entre les Etats dans le monde, force est de constater qu'il existe aujourd'hui une marée d'organisations sous régionales en Afrique158(*). Pire encore, la plupart des pays africains se retrouvent parfois membres de plusieurs organisations et participent à plusieurs initiatives d'intégration régionale en même temps159(*), ce qui constitue un réel problème pour l'intégration africaine car, « l'appartenance de certains pays à plusieurs communautés économiques ne facilite pas l'intégration, elle diminue même l'effet d'adhésion à cause de la dispersion des énergies et des ressources dont les pays ne dispose pas à flot »160(*). Au vu de cet état des choses, l'on peut donc adhérer à la pensée de LAVROFF pour qui : « l'unification politique totale de l'Afrique risque de demeurer un mythe du fait notamment des difficultés diverses et de la coopération entre États, coopération qui demeure jusqu'à présent partielle et éparpillée »161(*). En effet, la multiplicité d'organisations sous régionales africaines constitue un réel frein à l'union continentale de l'Afrique. Or l'intégration et la prise en compte des Etats africains sur le plan international en ce temps de mondialisation ne seront possibles que si ces derniers s'unissent pour pouvoir peser sur la scène internationale.

Un corollaire à cette désunion entre les Etats africains sur le plan continental est la division de ces derniers sur le plan international. En effet, à plusieurs reprises les États africains ont affiché ouvertement leur désunion notamment dans les enceintes internationales. Ainsi, l'on peut par exemple prendre le cas très récent de l'élection de la nouvelle Secrétaire Générale de l'OIF le 30 novembre 2014 à Dakar où devant leur difficulté à dégager un consensus sur un candidat issu du continent pour succéder à Abdou Diouf à la tête de l'OIF, les chefs d'États Africains ont pratiquement "offert" au Canada la seule organisation multilatérale à caractère international qu'ils présidaient encore en portant à sa tête « une ressortissante canadienne d'origine haïtienne, qui fut il n'y a pas si longtemps la représentante de la reine d'Angleterre dans son propre pays »162(*).

* 158 CEMAC, CEDEAO, SADC, UMA, CEA, COMESA...

* 159 C'est par exemple le cas en Afrique centrale avec la CEMAC et la CEEAC et en Afrique de l'ouest avec la CEDEAO, l'UEMOA et la CEAO qui regroupent à quelque exemption près les mêmes pays.

* 160 DIANGITUKWA, F., Géopolitique, intégration régionale et mondialisation ; plaidoyer pour la création d'une communauté économique des pays côtiers de l'Afrique Centrale. Ed. Harmattan, Paris, 2006.p.13.

* 161 LAVROFF, G.D., « Les aspects de l'unification de l'Afrique noire francophone », Année Africaine 1, 1961.p.45.

* 162 Boisbouvier. C, Soudan. F, Mehdi Ba et Boisselet. P, « Francophonie : comment l'Afrique a perdu l'OIF », www.JeuneAfrique.com. Consulté le 15 mars 2015.

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