WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L'humour, inné ou acquis. Vers une formation des manipulateurs en électroradiologie médicale ?

( Télécharger le fichier original )
par Etienne CORDIER
Institut Supérieur Technologique Montplaisir - DTS Imagerie médicale et radiologie thérapeutique 2016
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

A.1.4. Les effets physiologiques du rire

L'

adage populaire « le rire, c'est la santé », accepté comme tel, semble résister à toute explication logique. Certains « scientifiques » actuels recommandent même à la

population de rire quinze minutes par jour au minimum afin de gagner en santé.

Pourtant, l'influence du psychique sur le développement et le traitement des maladies est connue des médecins depuis l'Antiquité. La Bible notait déjà au chapitre XVII, verset 22 : « un coeur joyeux guérit comme une médecine mais un esprit chagrin dessèche les os ». Mulcaster, médecin anglais du XVIe siècle, soutient que le rire « aide ceux qui sont mélancoliques et ont la poitrine et les mains froides, car le rire déplace beaucoup d'air dans la poitrine et produit une chaleur qui fouette le sang ». Walsh, médecin américain du XXe siècle, définit le rire en une équation mathématique : « La santé d'un individu est proportionnelle à la quantité de son rire ».

Comme nous le rappelle Rubinstein (1983), « le corps est le moyen de manifestation de l'intelligence dans le monde sensible. L'un ne peut agir sans l'autre, la dépendance du physique est subordonnée, la plupart du temps, au moral ; c'est par la prépondérance momentanée du moral sur le physique que se développe un grand nombre de maladies ». Ainsi, la maladie tend à abattre le moral du patient, à anéantir ses forces musculaires et motrices, tandis que l'humour et le rire apportent joie, gaieté, espérance et décuplent la capacité de résilience du sujet face à sa maladie. Dans un tel contexte, le rire semble détenir de nombreuses propriétés bénéfiques sur la santé (Cf. Tableau II).

25

ETIENNE CORDIER - Promotion 2013/2016

Tableau II. Les effets physiologiques du rire

Constitue
un exercice
musculaire

> mobilise la plupart des muscles de l'organisme, depuis ceux du visage

jusqu'aux membres, en passant par le diaphragme et les muscles abdominaux

> « constitue un véritable `jogging stationnaire' » (Schaller, 2010)

> « quelques minutes de rire par chatouillement réparties dans la journée sont

l'équivalent d'au moins une heure de culture physique » (Rubinstein, 1983)

 

>

muscles inspirateurs/expirateurs favorisent les mouvements amples du thorax

Améliore la

>

correspond à une expiration forcée assurant un recyclage complet de l'air de

respiration

>

réserve pulmonaire, et une libération des voies aériennes supérieures

« dans tous les cas d'insuffisance respiratoire et d'emphysème, le rire amène une amélioration » (Schaller, 2010)

 

>

la pression artérielle diminue suite à la dilatation des vaisseaux sanguins

Stimule le

>

les échanges pulmonaires assurent un apport accru en oxygène aux organes

système

>

« le rire a des effets durables sur le métabolisme du cholestérol puisque le

cardiovasculaire

 

brassage hépatique, l'augmentation des échanges pulmonaires tendent à faire baisser le taux des graisses sanguines. Il a donc un rôle certain de prévention de l'athérome vasculaire et de l'artériosclérose » (Rubinstein, 1983)

 

>

provoque une puissante gymnastique abdominale qui vient stimuler organes digestifs et organes glandulaires tels que le foie et le pancréas

Facilite la

>

« il est l'un des moyens naturels les plus efficaces de lutte contre la

digestion

 

constipation » (Schaller, 2010)

 

>

« augmentation de la sécrétion de salive et des sucs digestifs, [...j la digestion est plus complète, plus régulière, mieux coordonnée » (Rubinstein, 1983)

 

>

le centre cortical du rire est situé dans le cortex préfrontal de l'hémisphère droit, siège de la personnalité, lié au système limbique, centre des émotions

Agit sur

>

l'hypothalamus, composante du système limbique, assure en partie le contrôle

le système

 

du rythme cardiaque, de la respiration, de la tension artérielle, et des

neuro-végétatif

 

sécrétions hormonales, par le complexe hypothalamo-hypophysaire

 

>

« son action entraîne une activation du système parasympathique, qui assure une régénération de l'organisme, une amélioration du sommeil et un meilleur fonctionnement de l'immunité » (Schaller, 2010)

Soulage la
douleur

>

« rire stimule la production cérébrale de catécholamines [...j en retour, les catécholamines augmentent la production d'endorphines, les morphines naturelles qui agissent contre la douleur » (Rubinstein, 1983)

Éveille le

>

stimule les facultés intellectuelles et améliore les capacités mnésiques

psychisme

>

« construit une barrière morale d'optimisme, chasse les petites inquiétudes et provoque une véritable désintoxication mentale » (Schaller, 2010)

Développe

>

le rire reproduit les phases de la fonction sexuelle : la préparation (excitation), la montée (érection), l'attente (copulation), l'explosion (orgasme), et la

la sexualité

 

relaxation (repos)>

« qui sait rire peut faire rire, qui fait rire séduit et qui séduit est prêt pour des plaisirs érotiques sans complexes » (Rubinstein, 1983)

 

>

s'il n'est pas encore prouvé scientifiquement que le rire soit synonyme de

Promeut

 

longévité, ces nombreux bienfaits physiologiques nous poussent à le croire

la qualité de vie

>

« même si le rire n'augmente pas nécessairement la durée de la vie, il augmente indiscutablement la qualité de la vie » (Rubinstein, 1983)

Source : L'auteur

26

ETIENNE CORDIER - Promotion 2013/2016

Nous conclurons sur les multiples effets physiologiques du rire par la possible existence d'une « molécule du rire » dans l'organisme. Pour Rubinstein (1983), « l'hypothèse d'une molécule, ou d'une hormone du rire [me] paraît vraisemblable ». L'exemple le plus pertinent est celui du protoxyde d'azote, substance chimique autrefois appelée « gaz hilarant » lors de sa découverte au milieu du XIXe siècle, et désormais utilisée dans le milieu médical pour ses propriétés anesthésiques et analgésiques. Le raisonnement de Rubinstein qui en découle est le suivant : si une molécule extérieure au corps permet de déclencher le rire, alors cela signifie qu'il existe des sites récepteurs neuronaux du rire, donc que le rire fait intrinsèquement partie de nous.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon