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Jeux, enjeux et contraintes des grandes puissances au cours du printemps arabe. Le cas des membres du CSNU.

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par Ange Joachim MENZEPO
Université de Dschang-Cameroun - Master en Sciences politiques 2015
  

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B. L'établissement des contacts diplomatiques avec les différentes parties au conflit en Libye.

Que ce soit la Chine (1) ou la Russie (2), chacune de ces puissances est entrée en contact avec les deux parties au conflit libyen. Ce qui fait toute la différence avec l'approche des premières puissances citées qui ont mis de côté le régime de KADHAFI, s'attelant à n'établir des contacts qu'avec les rebelles au travers du CNT. Les Russes comme les Chinois n'ont pas oublié la qualité des relations qui les lient à Mouammar KADHAFI. C'est ce qui les a poussés à opter pour une médiation afin que le conflit s'achève dans l'intérêt de tous.

1- Les rencontres entre diplomates chinois et parties au conflit libyen.

Dans sa recherche de solutions pacifiques, les autorités chinoises entrent en contact avec les deux parties en vue dans la crise libyenne278(*). Une approche qui confirme leur action qui vise à ne prendre parti pour aucun des belligérants. Dans cet élan, deux rencontres ont lieu entre des diplomates chinois et des responsables du CNT, l'organe politique de la rébellion en Libye, reconnu désormais comme « interlocuteur légitime » par une douzaine de pays non compris la Chine qui en juin 2011 croit encore en KADHAFI. C'est ainsi que Abdelati al-OBEIDI, ministre libyen des Affaires étrangères, est reçu début juin en Chine279(*). Le dirigeant rebelle libyen Mahmoud JIBRIL, est aussi reçu à Pékin où le CNT est finalement reconnu comme une « force politique majeure » et « partenaire de dialogue important »280(*). A cet effet, Pékin établit une présence diplomatique à Benghazi,281(*) fief de la rébellion.

2- La médiation et la visite russe en Libye.

La Russie s'est jointe le 27 mai 2011 aux dirigeants occidentaux pour exhorter KADHAFI à quitter le pouvoir, et elle a offert sa médiation à cet effet282(*). Ce changement d'attitude de Moscou, qui avait précédemment critiqué les bombardements de l'OTAN en Libye, vient conforter l'alliance. Le président russe Dimitri MEDVEDEV a par la suite affirmé que KADHAFI, qui s'est emparé du pouvoir en 1969 à la faveur d'un coup d'Etat, n'était plus considéré comme le dirigeant de la Libye par la communauté internationale283(*). Il a ajouté qu'il envoyait un émissaire en Libye pour entamer des discussions, sans cependant présenter de plan précis pour un départ du colonel KADHAFI284(*)

En effet, la Russie préconise les solutions négociées. La négociation étant entendue comme : « un processus conjoint de prise de décision en situation de conflit et d'incertitude dans laquelle des positions divergentes se combinent pour arriver à un résultat commun »285(*). C'est ainsi que Mikhaïl MARGUELOV, président de la commission des affaires étrangères du conseil de la fédération de Russie, a été délégué en Juin 2011 en Libye et s'est employé par des contacts avec les dirigeants libyens pour trouver une solution à la crise286(*). Dans sa tentative, il butte devant le refus des rebelles qui ne veulent plus un compromis encore moins le départ volontaire de KADHAFI car appuyé par les alliés le combat est désormais celui de renverser KADHAFI par les armes287(*). Ayant manqué cette tentative, la Russie reconnaît le CNT le 1er septembre 2011. Elle est le 73e Etat à le faire288(*).

Quoique les grandes puissances aient mené des actions qui soient similaires, en fonction de l'intensité de leurs activités, toutes leurs actions ne le sont cependant pas.

* 278 Radio Netherland Worldwide, op.cit.

* 279Radio Netherland Worldwide, op.cit.

* 280 Ibid.

* 281 Le quotidien du peuple en ligne op.cit.

* 282 « Les pressions s'intensifient pour contraindre KADHAFI au départ », par l'Express.fr publié le 28 mai 2011.

* 283 Ibid.

* 284 Ibid.

* 285 ZARTMAN William I. et RUBIN Jeffrey Z., Power and Negotiation, Ann Arbor, Michigan, The University of Michigan Press, 2000.

* 286 BAUCHARD (D) op.cit.

* 287 Source : MALASHENKO Alexey, «Russia and the Arab Spring», Carnegie Moscow Center, October 2013.

* 288 Ibid.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway