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La gouvernance organisationnelle dans les groupements villageois des producteurs de riz de la commune de Ze, république du Bénin.

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par Jean-Claude Rodrigue ADIKPETO
Université Africaine de Développement Coopératif (UADC) - Master en Economie Cooperative et Gestion des Organisations 2014
  

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COOPERATIVE DEVELOPMENT
(Institution for Regional Integration)
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UNIVERSITÉ AFRICAINE DE
DÉVELOPPEMENT COOPÉRATIF

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Depuis 1967

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E-mail : rectorat@uadc-aucd.org / ispecdg@yahoo.fr - Site Web : www.uadc-aucd.org

COTONOU - République du Bénin

MEMOIRE MASTER

Titre :

LA GOUVERNANCE ORGANISATIONNELLE

DANS LES GROUPEMENTS VILLAGEOIS

DES PRODUCTEURS DE RIZ DE LA
COMMUNE DE ZE
REPUBLIQUE DU BENIN

Présenté en vue de l'obtention du :

Diplôme de Master en Economie Coopérative et Gestion des Organisations

Par :

ADIKPETO Jean-Claude Rodrigue

Sous la supervision de :

Dr. Ir. QUENUM Yves
Agroéconomiste
Maître Assistant des
Universités du CAMES

Décembre 2014

La gouvernance organisationnelle dans les Groupements Villageois des Producteurs de Riz de la commune de Zè

IDENTIFICATION DU JURY

PRESIDENTE : Professeur DOSSOU Bernadette, Maître Conférences, Enseignante à la Faculté des Sciences Agronomiques (FSA) de l'Université d'Abomey-Calavi (UAC).

MEMBRE : Dr GODONOU Célestin, Maître Assistant des Universités du CAMES, Enseignant à la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FASEG) de l'Université d'Abomey-Calavi (UAC).

MEMBRE : Dr BOYI Bonaventure, Maître Assistant des Universités du CAMES, Enseignant à l'Ecole Nationale d'Economie Appliquée et de Management (ENEAM) de l'Université d'Abomey-Calavi (UAC).

Réalisé et soutenu par ADIKPETO Jean-Claude Rodrigue

Réalisé et soutenu par ADIKPETO Jean-Claude Rodrigue

II

La gouvernance organisationnelle dans les Groupements Villageois des Producteurs de Riz de la commune de Zè

SOMMAIRE

IDENTIFICATION DU JURY i

SOMMAIRE ii

DEDICACE iii

REMERCIEMENTS iv

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS v

LISTE DES TABLEAUX viii

LISTE DES FIGURES ix

LISTE DES PHOTOS ix

RESUME x

ABSTRACT x

INTRODUCTION 1

CHAPITRE 1 : CADRE INSTITUTIONNEL, DEROULEMENT DU STAGE ET

DIAGNOSTIC GENERAL 3

1.1- PRESENTATION DE LA COMMUNE DE ZE 4

1.2- PRESENTATION DE LA STRUCTURE D'ACCUEIL DU STAGE 11

1.3- DEROULEMENT DU STAGE 15

1.4- DIAGNOSTIC GENERAL 19

CHAPITRE 2 : CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE 23

2.1- PROBLEMATIQUE 24

2.2- REVUE DE LA LITTERATURE 27

2.3- MODELE THEORIQUE D'ANALYSE 31

2.4- CLARIFICATION CONCEPTUELLE 32

CHAPITRE 3 : METHODOLGIE DE L'ETUDE 38

3.1- POPULATION CIBLE ET MODE D'ECHANTILLONNAGE 39

3.2- TECHNIQUES ET OUTILS DE COLLECTE DES DONNEES 40

3.3- OUTILS D'ANALYSE 44

3.4- METHODES ET INSTRUMENTS DE TRAITEMENTS 47

CHAPITRE 4 : ANALYSE DES RESULTATS ET IMPLICATIONS EN ECONOMIE

COOPERATIVE 48

4.1- CARACTERISTIQUES GENERALES DES ACTEURS 49

4.2- ANALYSE DES RESULTATS PAR HYPOTHESE 51

4.3- SYNTHESE DES ANALYSES ET APPLICATION DES RESULTATS A LA THEORIE

D'ANALYSE 60

4.4- IMPLICATIONS EN ECONOMIE COOPERATIVE 61

CONCLUSION 64

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 65

ANNEXES 68

TABLE DES MATIERES 80

La gouvernance organisationnelle dans les Groupements Villageois des Producteurs de Riz de la commune de Zè

DEDICACE

Nous dédions le présent mémoire à :

? Nos parents : Iréné ADIKPETO, notre père et Bernadette ALLOGOGO, notre

mère qui ont toujours cru en la vertu du travail bien fait et n'ont cessé de nous soutenir et nous prodiguer de sages conseils. Que l'Eternel vous accorde une longue vie ;

? Notre épouse BAHOUNGBETCHE Craissance et nos enfants Brillana et

Képhas. Que le Tout Puissant assure la joie, l'amour, la paix et la prospérité à notre foyer.

Réalisé et soutenu par ADIKPETO Jean-Claude Rodrigue

III

La gouvernance organisationnelle dans les Groupements Villageois des Producteurs de Riz de la commune de Zè

REMERCIEMENTS

L'aboutissement de la présente formation a été rendu possible grâce à de multiples soutiens qu'il sera fastidieux d'énumérer. Toutefois, nous ne saurions laisser sous silence l'apport significatif de certaines personnes et structures ayant permis d'atteindre les résultats obtenus.

C'est l'occasion pour nous de leur adresser nos sincères remerciements, notamment à :


·
· Dr. Ir. QUENUM Yves, Agroéconomiste, Enseignant Chercheur à l'UAC, qui a

accepté d'encadrer ce travail malgré ses nombreuses occupations ;


·
· Tout le personnel du CARDER Atlantique - Littoral, pour la franche

collaboration ;


·
· Tout le corps professoral de l'UADC, pour leur détermination à faire des

étudiants de cette université de véritables professionnels au service du développement coopératif ;


·
· La Coopération Technique Belge, pour son appui financier sans lequel nous ne

saurions suivre cette formation ;


·
· Nos condisciples de l'UADC, pour la solidarité et la fraternité entretenues

pendant et après notre formation ;


·
· Nos frères et soeurs : Clotilde, Crespin, Judith, Herman, Luc, Rose, Thibaut,

Josita, Calixte et Calice, pour l'unité fraternelle de leurs soutiens et les multiples conseils ;

Grand merci à toutes et à tous.

Réalisé et soutenu par ADIKPETO Jean-Claude Rodrigue

iv

Réalisé et soutenu par ADIKPETO Jean-Claude Rodrigue

V

La gouvernance organisationnelle dans les Groupements Villageois des Producteurs de Riz de la commune de Zè

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

°C : degré Celsius

ABeC : Association Béninoise des Cuniculteurs

ACCPA : Agent Communal de Contrôle des Produits d'origine Animale

ACCQCPV : Agent Communal de Contrôle de la Qualité et du Conditionnement des

Produits d'origine Végétale

ACIPV : Agent Communal d'Inspection et de Protection des Végétaux

AG : Assemblée Générale

AOPP Mali : Association des Organisations Paysannes Professionnelles du Mali

APCPA : Agent de Poste de Contrôle des Produits d'origine Animale

APCQCPV : Agent de Poste de Contrôle de la Qualité et du Conditionnement des

Produits d'origine Végétale

APRAL : Association des Producteurs de Riz de l'Atlantique et du Littoral

ARUC-ES : Alliance de Recherche Universités - Communautés en Economie Sociale

ASF : Associations des Services Financiers

AUSCOOP : Acte Uniforme relatif au droit des Sociétés Coopératives

BIT : Bureau International du Travail

CA : Conseil d'Administration

CADRE : Cercle d'Action pour une Décentralisation Réussie

CAER : Conseiller en Aménagement et Equipement Rural

CAR : Coopérative d'Aménagement Rural

CARDER : Centre Agricole Régional pour le Développement Rural

CCR-B : Conseil de Concertation des Riziculteurs du Bénin

CED : Centre d'Education à Distance

CEDEAO : Communauté Economique Des Etats de l'Afrique de l'Ouest

CGEA : Conseiller en Gestion des Exploitations Agricoles

CLCAM : Caisse Locale de Crédits Agricoles Mutuels

CPA : Conseiller en Production Animale

CPH : Conseiller en Production Halieutique

CPV : Conseiller en Production Végétale

Réalisé et soutenu par ADIKPETO Jean-Claude Rodrigue

vi

La gouvernance organisationnelle dans les Groupements Villageois des Producteurs de Riz de la commune de Zè

F : Femme

FAO : Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture

FFOM : Forces Faiblesses Opportunités et Menaces

GIP : Groupement d'Intérêt Professionnel

GV : Groupement Villageois

GVPR : Groupement Villageois des Producteurs de Riz

H : Homme

ha : hectare

IMF : Institution de Micro Finance

INSAE : Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique

IRECUS : Institut de Recherche et d'Education pour les Coopératives et les Mutuelles

de l'Université de Sherbrooke

KIT : Institut Royal des Tropiques

m : mètre

MAEP : Ministère de l'Agriculture de l'Elevage et de la Pêche

OHADA : Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires

OIT : Organisation Internationale du Travail

ONG : Organisation Non Gouvernementale

OP : Organisation Paysanne

OPA : Organisation Professionnelle Agricole

OXFAM : Oxford Commitee Against Famine

PACER : Programme d'Appui à la Croissance Economique Rurale

PADA : Projet d'Appui au Développement de l'Agriculture

PADER : Projet d'Appui au Développement Rural

PADFA : Programme d'Appui au Développement des Filières Agricoles

PADVV : Projet d'Appui au Développement et à la Valorisation des Vallées

PAFILAV : Projet d'Appui aux Filières Lait et Viande

PAFIRIZ : Projet d'Appui à la Filière Riz

PDC : Plan de Développement Communal

PIB : Produit Intérieur Brut

PROVAC : Projet de Vulgarisation de l'Aquaculture Continentale

PSIJA : Programme Spécial d'Insertion des Jeunes dans l'Agriculture

Réalisé et soutenu par ADIKPETO Jean-Claude Rodrigue

VII

La gouvernance organisationnelle dans les Groupements Villageois des Producteurs de Riz de la commune de Zè

PSRSA : Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole

PUASA : Programme d'Urgence d'Appui à la Sécurité Alimentaire

RDR : Responsable du Développement Rural

RGPH : Recensement Général de la Population et de l'Habitation

RQRP-ÉS : Réseau Québécois de Recherche Partenariale en Economie Sociale

s.d. : Sans date

s.l. : Sans Lieu

SCDA : Secteur Communal de Développement Agricole

SNDR : Stratégie Nationale pour le Développement de la Riziculture

SNV : Organisation Néerlandaise de Développement

SONADER : Société Nationale de Développement Rural

SONAPRA : Société Nationale de Promotion Agricole

SPSS : Statistical Package for Social Science

T : Total

TS : Technicien Spécialisé

TSAER : Technicien Spécialisé en Aménagement et Equipement Rural

TSANA : Technicien Spécialisé en Alimentation et Nutrition Appliquée

TSIEC : Technicien Spécialisé en Information et Education Coopérative

TSPA : Technicien Spécialisé en Production Animale

TSPV : Technicien Spécialisé en Production Végétale

TSSSE : Technicien Spécialisé en Statistiques et Suivi-Evaluation

UAC : Université d'Abomey-Calavi

UADC : Université Africaine de Développement Coopératif

UCGF : Union Communale des Groupements Féminins

UCOPAZ : Union Communale des Producteurs d'Ananas de Zè

UCP : Union Communale des Producteurs

UCPM : Union Communale des Producteurs de Manioc UCPPH : Union Communale des Producteurs de Palmier à Huile UCPR : Union Communale des Producteurs de Riz

UCTM : Union Communale des Transformatrices de Manioc UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africaine UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l'Enfance

VECO : Vredeseilanden Contry Office

La gouvernance organisationnelle dans les Groupements Villageois des Producteurs de Riz de la commune de Zè

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Analyse du secteur primaire de l'économie locale 8

Tableau 2 : Analyse du secteur secondaire de l'économie locale 9

Tableau 3 : Analyse du secteur tertiaire de l'économie locale 10

Tableau 4 : Evolution des recettes fiscales de la commune de 2008 à 2013 10

Tableau 5 : Liens attributions SCDA et travaux menés 17

Tableau 6 : Diagnostic externe du SCDA de Zè 19

Tableau 7 : Diagnostic interne du SCDA de Zè 20

Tableau 8 : Diagnostic des problématiques 21

Tableau 9 : Mode d'échantillonnage de l'enquête 40

Tableau 10 : Description des variables 42

Tableau 11 : Description de l'approche d'analyse 46

Tableau 12 : Effectif des coopérateurs par GVPR 49

Tableau 13 : Implication des membres 51

Tableau 14 : Participation économique des membres 52

Tableau 15 : Degré de satisfaction sur la participation et implication des membres 52

Tableau 16 : Implication des dirigeants 53

Tableau 17 : Participation économique des dirigeants 53

Tableau 18 : Circulation de l'information au sein des GVPR 57

Tableau 19 : Degré de satisfaction sur la circulation de l'information au sein des GVPR 57

Tableau 20 : Satisfaction sur la circulation de l'information entre GVPR et structures d'appui 57

Tableau 21 : Reddition des comptes envers les structures d'appui 58

Réalisé et soutenu par ADIKPETO Jean-Claude Rodrigue

VIII

La gouvernance organisationnelle dans les Groupements Villageois des Producteurs de Riz de la commune de Zè

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Carte administrative de la commune de Zè 4

Figure 2 : Quadrilatère coopératif et ses clivages 27

Figure 3 : Modèle théorique de la dégénérescence de l'idéal démocratique 32

Figure 4: Effectif des coopérateurs par GVPR 49

Figure 5 : Niveau d'instruction des coopérateurs 50

Figure 6 : Catégorie d'âge des coopérateurs 51

Figure 7 : Efficacité organisationnelle des membres 54

Figure 8 : Mode de prise des décisions dans les GVPR 55

Figure 9 : Degré de satisfaction des acteurs par rapport à l'efficacité organisationnelle des dirigeants 55

Figure 10 : Pratique de reddition de comptes au sein des GVPR 58

Figure 11 : Organigramme du SCDA de Zè 69

LISTE DES PHOTOS

Photo 1 : Séance de démonstration du repiquage de riz à Awokpa 18

Photo 2 : Administration de questionnaire à un responsable de GVPR 44

Réalisé et soutenu par ADIKPETO Jean-Claude Rodrigue

ix

Réalisé et soutenu par ADIKPETO Jean-Claude Rodrigue

X

La gouvernance organisationnelle dans les Groupements Villageois des Producteurs de Riz de la commune de Zè

RESUME

Le secteur agricole dans la commune de Zè est confronté à de nombreux problèmes qui entravent son essor. Après un diagnostic approfondi des problématiques qui se posent, la faible gouvernance organisationnelle des Groupements Villageois des Producteurs de Riz s'est révélée comme celle dominante. Afin de déterminer les fondements de cette faible gouvernance organisationnelle, deux hypothèses ont été nécessaires. Ces hypothèses stipulent que : les règles de gestion démocratique ne sont pas prises en compte dans la gouvernance organisationnelle des Groupements Villageois des Producteurs de Riz et que la défaillance du système de communication est à la base de la faible gouvernance organisationnelle. Pour tester les hypothèses, il a été sélectionné des échantillons auprès desquels il a été collecté les données avec des outils appropriés. Après le traitement des données et l'analyse des résultats, la non prise en compte des règles de gestion démocratique et la défaillance du système de communication étaient les éléments à la base de cette faible gouvernance organisationnelle. Ce qui a conduit les Groupements Villageois des Producteurs de Riz dans une dégénérescence organisationnelle. Alors pour corriger cette situation, des solutions idoines ont été proposées à l'endroit de chaque catégorie d'acteurs.

Mots clés : gouvernance organisationnelle, coopérative, gestion démocratique, communication, Zè.

ABSTRACT

The agricultural sector in the municipality of Zè is confronted with numerous problems which hinder its development. After an in-depth diagnosis of the problems which settle, the weak organizational governance of the Villages Groups of Rice Producers showed itself as that dominant. To analyze the foundations of this weak organizational governance, two hypotheses were necessary. These hypotheses stipulate that: rules of democratic management are not taken into account in the organizational governance of the Villages Groups of Rice Producers, and that the failure of the system of communication is on the base of the weak organizational governance. To test the hypotheses, it was selected by samples beside of which were collected the data with appropriate tools. After the data processing and the analysis of the results, the not consideration of the rules of democratic management and the failure of the system of communication were elements on the base of this weak organizational governance. This has led the Villages Groups of Rice Producers in an organizational degeneration. Then to correct this situation, appropriate solutions were proposed towards every category of actors.

Keys words : organizational governance, cooperative, democratic management, communication, Zè.

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1

La gouvernance organisationnelle dans les Groupements Villageois des Producteurs de Riz de la commune de Zè

INTRODUCTION

Le mouvement coopératif a été introduit en Afrique par les colonisateurs dans l'optique d'organiser les populations rurales indigènes pour produire et fournir de la matière première aux industries de la métropole (Tchami, 2004). Ce qui à favoriser en Afrique le développement des coopératives dans le domaine agricole et principalement en milieu rural. Après les indépendances et jusqu'à nos jours, les coopératives ont été toujours soutenues par l'Etat (Münkner et al., 1994) notamment en milieu rural en tant que structures de développement, puisque les zones rurales constituent la clé de tout mouvement de développement réussi dans les pays en voie de développement (Galor, 2005) comme le Bénin. L'activité principale de la majorité des populations rurales africaines et béninoises en particulier est l'agriculture. Il y a eu de ce fait, au Bénin, une forte expansion du modèle coopératif dans le secteur agricole. Ainsi, pour le développement des filières agricoles, des coopératives sont créées de façon spontanée par les producteurs agricoles ou suscitées par les pouvoirs publics. Selon le BIT (2011), les coopératives agricoles offrent d'importants avantages économiques aux agriculteurs. Elles leur permettent d'une part, le partage et la mise en commun des ressources et d'autre part, facilitent l'accès aux marchés et aux intrants agricoles. Elles contribuent également aux meilleurs rendements des produits agricoles et renforcent la capacité de négociation des producteurs agricoles (Réseau GAO, 1995).

Conscient de ces avantages, le modèle coopératif a été promu dans la filière riz au Bénin, afin d'assurer le développement de cette dernière dans les différentes zones de production comme la commune de Zè. Ainsi, avec l'appui du Secteur Communal de Développement Agricole (SCDA), neuf (9) Groupements Villageois des Producteurs de Riz ont été créés dans les quatre villages où se produit le riz dans la commune. Mais après plusieurs années d'existence et de fonctionnement, ces groupements sont confrontés à divers problèmes qui inhibent leur épanouissement et à terme, entravent la production rizicole. Au nombre des problèmes qui se posent au SCDA de Zè, celui de la faible gouvernance organisationnelle des Groupements Villageois des Producteurs de Riz (GVPR) apparaît comme majeur, et mérite une étude approfondie.

La gouvernance organisationnelle dans les Groupements Villageois des Producteurs de Riz de la commune de Zè

Stagiaire au SCDA, nous avons mené nos recherches sur cette importante problématique. Ce qui nous amena à travailler sur le thème : « La gouvernance organisationnelle dans les Groupements Villageois des Producteurs de Riz de la commune de Zè en République du Bénin ». Notre étude s'est donnée comme objectif principal de déterminer les fondements de cette faible gouvernance organisationnelle. Ceci nous permettra in fine de faire des suggestions dont la mise en application améliorera la gouvernance organisationnelle des GVPR, afin que ces derniers puissent continuer à contribuer au rayonnement agricole et principalement à celui de la riziculture dans la commune. Le présent document qui fait le point de nos travaux de recherche s'articule autour de quatre chapitres. Le premier chapitre évoque le cadre institutionnel, le déroulement du stage et le diagnostic général. Le deuxième chapitre parle du cadre théorique de l'étude. Quant au troisième chapitre, elle aborde la méthodologie de l'étude. Enfin, dans le dernier chapitre il y a analyse des résultats et implications en économie coopérative.

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2

CADRE INSTITUTIONNEL,

DEROULEMENT DU STAGE

ET DIAGNOSTIC GENERAL

CHAPITRE 1

Réalisé et soutenu par ADIKPETO Jean-Claude Rodrigue

3

A

ALA

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4

La gouvernance organisationnelle dans les Groupements Villageois des Producteurs de Riz de la commune de Zè

1.1- PRESENTATION DE LA COMMUNE DE ZE

1.1.1- Géographie et formes d'organisations
1.1.1.1- Situation géographique

La commune de Zè est une subdivision administrative du département de l'Atlantique. Elle est comprise entre 6°32 et 6°87 de latitude Nord d'une part et entre 2°13 et 2° 26 de longitude Est d'autre part. Avec une superficie de 653 km2, elle est la commune la plus vaste du Département dont elle occupe 19,88% du territoire. Elle est limitée :

· Au Nord par les communes de Zogbodomey et de Toffo ;

· Au Sud par les communes d'Abomey-Calavi et de Tori-Bossito ;

· A l'Est par les communes d'Adjohoun et de Bonou ;

· A l'Ouest par la commune d'Allada.

Figure 1 : Carte administrative de la commune de Zè

 
 
 
 
 

2° 15' 2° 30'

 
 

Ñ

BURKINA

Atacora

O

Commune

M

U

0

FASONIGER

CollinesGn

Plateau

Ñ

N m m m m

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z

 
 

SEDJE-HOUEGOUDO p m ô c m m m

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TANGBO-DJEVIE#

Source : fond topographique IGN au 1/600 000 Conception

: Marcel M. KOUASSI

 
 
 

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5

La gouvernance organisationnelle dans les Groupements Villageois des Producteurs de Riz de la commune de Zè

1.1.1.2- Relief, climat et hydrographie

Le relief de la Commune de Zè est un élément du vaste plateau d'Allada d'une altitude moyenne de 100 m qui s'incline légèrement vers la côte et surplombe au Nord la dépression de la Lama. Il est composé de quelques petites dépressions constituées de bas-fonds. Les formations géologiques qui composent ce relief sont constituées essentiellement de dépôts sablo-argileux altérés en faciès de terre de barre. Le climat est de type béninien marqué par des hauteurs pluviométriques plus ou moins élevées (900 à 1200 mm par an), une amplitude thermique annuelle relativement faible (inférieure à 5°C) et par la succession de quatre (4) saisons distinctes :

? une grande saison pluvieuse d'Avril à Juillet ;

? une petite saison pluvieuse de Septembre à Novembre ;

? une grande saison sèche de Décembre à Mars ;

? une petite saison sèche centrée sur le mois d'Août.

La commune dispose d'un important plan d'eau (fleuve Ouémé et affluents) qu'elle partage avec les communes de Bonou et d'Adjohoun au Nord-Est. Plusieurs bas-fonds parsèment le territoire de la commune. Certains bas-fonds et plaines inondables sont aménagés pour la production agricole notamment celle du riz.

1.1.1.3- Sols et végétations

Le territoire de la Commune est dominé par les sols faiblement ferralitiques communément appelés terre de barre. Ces sols sont de teinte rouge et servent de support à toutes les cultures pluviales. Les sols hydromorphes à horizon superficiel gris assez riche constituent le substrat des plans d'eau et des bas-fonds. Le couvert végétal s'articule autour de quatre (4) ensembles à savoir : les forêts claires et formations boisées dont la forêt classée de Djigbé (3441 ha), les formations arborées et arbustives, les formations aquatiques et les plantations de palmier à huile.

1.1.1.4- Démographie

Les résultats provisoires du quatrième Recensement Général de la Population et de l'Habitation (RGPH 4) de 2013 estiment la population de la Commune de Zè à 106 962 habitants avec un taux d'accroissement de 3,48% (INSAE, 2013). Cette

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6

La gouvernance organisationnelle dans les Groupements Villageois des Producteurs de Riz de la commune de Zè

population est composée de 51 592 hommes et de 55 370 femmes. Elle est constituée essentiellement des groupes ethniques Aïzo, Ouèmènou, Yoruba, Fon et Adja. Les principales religions rencontrées dans la commune sont : les religions traditionnelles, le christianisme (catholique, protestant, évangéliques,...) et l'Islam.

1.1.1.5- Organisation administrative

La commune de Zè compte soixante-treize (73) villages répartis sur onze (11) arrondissements qui sont : Adjan, Dawé, Djigbé, Dodji-Bata, Hêkanmè, Koundokpoé, Sèdjè-Dénou, Sèdjè-Houègoudo, Tangbo-Djêvié, Yokpo et Zè. Elle est administrée par un Conseil Communal de dix-sept (17) conseillers ayant à sa tête un Maire.

1.1.1.6- Organisations sociales

1.1.1.6.1- Organisation sociale traditionnelle

L'organisation sociale est basée sur certaines institutions telles que : les royautés, les

collectivités et les conseils de sages. Les moeurs telles que : le lévirat, l'exclusivité du droit d'héritage à l'homme régulent le fonctionnement de la société et viennent en appoint aux institutions locales étatiques.

1.1.1.6.2- Principales organisations modernes

La commune de Zè regorge d'un nombre non négligeable d'Associations, d'Organisations Non Gouvernementales (ONG) et de groupements de producteurs. Les principales ONG sont : Aide & Action, Educom/UNICEF, GERME, CADRE, LAS, etc. Les principales faîtières des organisations professionnelles agricoles sont :

· Union Communale des Producteurs (UCP) ;

· Union Communale des Producteurs d'Ananas de Zè (UCOPAZ) ;

· Union Communale des Producteurs de Riz (UCPR) ;

· Union Communale des Producteurs de Palmier à Huile (UCPPH) ;

· Union Communale des Groupements Féminins (UCGF) ;

· Union Communale des Producteurs de Manioc (UCPM) ;

· Union Communale des Transformatrices de Manioc (UCTM) ;

· Section communale de l'Association Béninoise des Cuniculteurs (ABeC) ;

· L'association des aviculteurs.

Ces différentes organisations participent à la constitution de l'économie locale.

La gouvernance organisationnelle dans les Groupements Villageois des Producteurs de Riz de la commune de Zè

1.1.2- Economie locale

L'analyse de tous les secteurs productifs et générateurs de revenus et d'emplois montre que l'économie locale est dominée par le secteur primaire.

1.1.2.1- Secteur primaire

Les activités les plus importantes du secteur primaire sont : l'agriculture, l'élevage, la pêche et l'exploitation forestière. L'agriculture est l'activité économique la plus dominante. Elle est essentiellement basée sur les cultures vivrières (maïs, riz, manioc, patate douce, arachide, niébé, etc.), les fruits et légumes (ananas, agrumes, banane, papaye, tomate, gombo, etc.) et les cultures industrielles (palmier à huile,...). Les produits agricoles sont vendus en l'état ou transformés de façon artisanale. La mécanisation et l'irrigation agricole sont encore faibles. La commune regorge d'énormes ressources en matière de terres cultivables et de bas-fonds aménageables mais ces potentialités sont peu exploitées. Toutefois, certains bas-fonds ont été aménagés pour la production rizicole.

La production animale est marquée par l'élevage des espèces aviaires (poulets, canards, etc.), des ruminants (bovins, ovins, caprins), des aulacodes, des lapins, etc. La pêche est surtout pratiquée par les populations riveraines des principaux cours d'eau de la commune notamment dans les arrondissements de Djigbé, Sèdjè-Houègoudo et Hêkanmè. En aquaculture, plusieurs infrastructures piscicoles sont réalisées et exploitées par quelques pisciculteurs. Un récapitulatif de l'analyse du secteur primaire est présenté dans le tableau ci-dessous.

Réalisé et soutenu par ADIKPETO Jean-Claude Rodrigue

7

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8

La gouvernance organisationnelle dans les Groupements Villageois des Producteurs de Riz de la commune de Zè

Tableau 1 : Analyse du secteur primaire de l'économie locale

Ressources

Localisation

Principales
activités

Importance
des
activités

Contributions
à l'économie
locale

Contraintes

Possibilités de
valorisation

Terre cultivable

Tous les
arrondissements

Agriculture,
élevage

Très
important

Revenus fiscaux pour la Commune

Appauvrissement
du sol

Modernisation des techniques culturales ; Organisation des acteurs ; Appui financier

Produits
agricoles

Tous les
arrondissements

Transformation agricole

Important

Revenus fiscaux pour la commune

Difficultés d'évacuation des productions pour cause d'enclavement ; Manque de capital financier ; Difficulté à se procurer les matières

premières et intrants ; Archaïsme des méthodes et outils de travail.

Marché et circuits d'écoulement ; Octroi de micro-Crédits ; Formation sur techniques modernes de transformation ; Organisation des acteurs ; Aménagement des pistes rurales

Produits
forestiers

Tous les
arrondissements
(notamment celui

de Djigbé)

Exploitations
forestières

Important

Revenus fiscaux pour la Commune

Diminution progressive des ressources

Reboisement ; Protection des ressources

Bas-fonds et cours d'eau

Dawé, Djigbé,
koundokpoé,
Sèdjè-Dénou,
Hêkanmè, Yokpo,
Sèdjè-
Houegoudo, Zè-
Centre

Agriculture,
pêche et
aquaculture

Peu
important

Faible contribution aux recettes de la Commune

Ensablement ; Enherbement poussé ; Inondation des casiers rizicoles ;

Amenuisement des ressources halieutiques

Développement de la pisciculture et du maraîchage ; Désherbage ; Appui financier ; Organisation des acteurs

Gisements de sable, de graviers et de latérite

Adjan, Hêkanmè, Koundokpoé, Sèdjè- Houegoudo, Sèdjè-Dénou, Zè-Centre

Exploitations
minières

Peu
important

Faible contribution aux recettes de la Commune

Voies d'accès
dégradées

Mise en exploitation par l'aménagement des voies d'accès et la négociation avec les propriétaires terriens

 

Source : données de terrain, Août 2014

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1.1.2.2- Secteur secondaire

Ce secteur de l'économie locale est peu développé. Il se résume à l'artisanat et à quelques Petites et Moyennes Entreprises. Les métiers artisanaux les plus importants sont : la couture, la coiffure, la mécanique, la menuiserie, la meunerie, la vannerie, la maçonnerie... Les deux principales contraintes qui pèsent sur ce secteur sont : l'insuffisance de capital financier et le faible niveau d'organisation. Une présentation de ce secteur est faite dans le tableau ci-dessous.

Tableau 2 : Analyse du secteur secondaire de l'économie locale

Ressources

Localisation

Principales
activités

Importance
des
activités

Contributions à
l'économie
locale

Contraintes

Possibilités
pour

valorisation

Capital humain ; Ressources naturelles (bois, etc.)

Tous les
arrondissements

Artisanat : Couture, Coiffure, Vannerie, Maçonnerie, Tissage, Menuiserie, Mécanique

Important

Revenus
fiscaux pour la
Commune

Insuffisance de
capital financier
pour
équipement et
démarrage ;
Faiblesse de la
clientèle ;
Difficultés à se
procurer les
matières
premières

Octroi de
microcrédits ;
Structuration
des acteurs

 

Source : données de terrain, Août 2014

1.1.2.3- Secteur tertiaire

Les activités du secteur tertiaire sont composées essentiellement du commerce et de la micro-finance. Comme le montre le tableau ci-dessous, les principaux atouts du commerce dans la commune sont : la forte productivité vivrière et la proximité des centres urbains tels que : Cotonou, Abomey-Calavi et Allada. Mais ils ne sont pas encore très bénéfiques à la commune en raison de la faible capacité technique, organisationnelle et d'investissement des acteurs et de la défectuosité des voies. Quelques institutions de micro-finance opèrent dans la commune. Il s'agit notamment de : la Caisse Locale de Crédit Agricole Mutuel (CLCAM), de la Banque Villageoise d'Epargne et de Crédit (BAVEC), du Comité Villageois d'Epargne et de Crédit (COVEC), des Associations des Services Financiers (ASF), etc.

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Tableau 3 : Analyse du secteur tertiaire de l'économie locale

Ressources

Localisation

Principales
activités

Importance
des
activités

Contributions à
l'économie
locale

Contraintes

Possibilités
pour

valorisation

Commerce ; Services financiers

Tous les
arrondissements

Micro-finance,
Commerce des
produits vivriers

Très
important

Revenus fiscaux pour la Commune

Insuffisance de capital financier ; Accès difficile aux moyens de transport ; Faiblesse de la clientèle ; Insuffisance de marché

Octroi de microcrédits ; Formation sur la bonne gestion ; Construction de marché ; Aménagement des pistes

Services déconcentrés de l'Etat et structures privées

Tous les
arrondissements
(notamment Zè-

Centre)

Appui au
développement
de la Commune

Important

Contribution indirecte aux recettes de la commune

Pistes dégradées ; Manque de moyens

Appui de l'Etat ; Promotion des natifs de Commune

 

Source : données de terrain, Août 2014

1.1.2.4- Contribution des trois secteurs économiques aux finances locales

Au cours des six dernières années, les trois secteurs d'activités (primaire, secondaire et tertiaire) ont contribué à la constitution de l'économie locale à travers notamment les recettes fiscales. Ces dernières ont participé à différentes hauteur au budget de la commune. En 2013, ces recettes ont fait 36% du budget communal. Vue la forte intersection et la complémentarité entre les différents secteurs économiques, il est difficile de faire la distinction sur la contribution de chaque secteur.

Tableau 4 : Evolution des recettes fiscales de la commune de 2008 à 2013

Année

Montant (FCFA)

Part dans le budget de la commune

2008

33

694

468

40%

2009

23

265

006

23%

2010

23

686

205

16%

2011

24

151

482

17%

2012

36

818

295

30%

2013

44

181

955

36%

 

Source : Mairie de Zè, Août 2014

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1.2- PRESENTATION DE LA STRUCTURE D'ACCUEIL
DU STAGE

Nous avons effectué notre stage académique au Secteur Communal de Développement Agricole (SCDA) de Zè. Cette structure travaille avec les acteurs du développement rural dont entre autres les organisations paysannes. Le SCDA est un service déconcentré du Ministère de l'Agriculture de l'Elevage et de la Pêche (MAEP).

1.2.1- Statut juridique

Le SCDA de Zè est l'une des unités opérationnelles déconcentrées du Centre Agricole Régional pour le Développement Rural (CARDER) de l'Atlantique et du Littoral suivant l'arrêté N° 2005-74/MAEP/D-CAB/DRH/SA du 3 juin 2005 portant attribution, organisation et fonctionnement du Centre Agricole Régional pour le Développement Rural des départements de l'Atlantique et du Littoral.

1.2.2- Mission du SCDA

Au titre de sa mission, le SCDA est chargé au niveau de la commune de :

· Veiller à la mise en oeuvre de la politique agricole propre à améliorer l'environnement économique et social des exploitations et des entreprises agricoles ;

· Appuyer le conseil communal dans l'élaboration et la mise en oeuvre du Plan de Développement Communal (PDC) dans les secteurs relevant du Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche ;

· Accompagner les communautés et les entrepreneurs privés à formuler et mettre en oeuvre les solutions techniques aux problèmes que posent leurs exploitations agricoles et les besoins en aménagement, en infrastructures rurales et en équipements agricoles ;

· Contribuer au suivi et à la coordination des interventions publiques et privées du secteur agricole ;

· Contribuer à l'inspection, au contrôle, à la réglementation et au suivi du secteur agricole ;

· Appuyer la mise en place, le suivi et le contrôle des normes techniques des infrastructures rurales et des équipements agricoles ;

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· Veiller à la gestion rationnelle des ressources naturelles renouvelables notamment de la flore, de la faune, des eaux ainsi que des sols ;

· Contribuer à la mise en oeuvre de concert avec tous les acteurs publics et privés et les collectivités décentralisées, les mesures propres à garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle ;

· Appuyer la diversification et la promotion des filières agricoles ;

· Appuyer les organisations professionnelles agricoles, les entreprises privées agricoles et les collectivités locales ;

· Aider les producteurs agricoles à se prendre progressivement en charge dans les domaines spécifiques de leurs activités ;

· Recevoir et assurer toutes les délégations de pouvoir du Directeur Général du CARDER Atlantique-Littoral, dans son ressort territorial de compétence.

1.2.3- Organisation et fonctionnement du SCDA de Zè

Le SCDA en tant qu'unité opérationnelle du CARDER comprend deux niveaux d'organisation : le secteur et la zone agricole. La commune de Zè est découpée en cinq (5) zones agricoles composé chacun de deux (2) à trois (3) arrondissements. Les zones agricoles sont celles de :

· Zè centre et Dawé ;

· Sèdjè-Dénou et Houègoudo ;

· Yokpo et Tangbo-Djêvié ;

· Hekanmè, Djigbé et Koundokpoé ;

· Dodji Bata et Adjan.

Le personnel du SCDA de Zè est constitué de trente (30) agents techniques. Le SCDA est dirigé par un Responsable du Développement Rural (RDR) assisté d'une équipe de Techniciens Spécialisés (TSPV, TSPA, TSSSE, TSANA, TSIEC, TSAER) et d'un corps de contrôle composé d'agents communaux spécialisés en inspection et contrôle (ACCQCPV, ACIPV, ACCPA). La zone agricole est le centre de conseil agricole dirigé par un chef zone. Elle est animée par une équipe pluridisciplinaire composée, essentiellement de : CGEA et de CPV. Les CPA, CPH, APCQCPV, APCPA, CAER

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sont pour la plus part à cheval sur au moins deux (2) zones agricoles. L'organigramme du SCDA est présenté à travers la figure 11 en annexes.

1.2.4- Fonctions des agents techniques

Les rôles que joue chaque catégorie d'agent se résument comme suit :

? Le Responsable du Développement Rural (RDR)

Le RDR assure en liaison avec les techniciens spécialisés et autres collaborateurs, les

fonctions suivantes :

· L'élaboration en liaison avec les autres acteurs privés et publics et les élus locaux du plan d'action du SCDA ;

· L'élaboration et l'exécution des programmes annuels d'activités ;

· La gestion des ressources humaines, matérielles et financières du secteur ;

· La coordination et l'appui à l'élaboration des programmes d'activités des TS ;

· Le suivi appui conseil au personnel et à l'évaluation de ces performances ;

· La création et l'animation de cadres de concertation entre les différents acteurs ;

· La préparation en rapport avec les TS, des microprojets sollicités par les organisations professionnelles agricoles et l'appui à leur réalisation ;

· L'appui à l'élaboration et à l'exécution du volet agricole du PDC ;

· La coordination de toutes les actions concernant la promotion agricole ;

· L'élaboration des rapports périodiques d'activités et de divers documents d'analyse, de synthèse sur les activités du Centre.

? Les Techniciens Spécialisés (TS)

Au SCDA de Zè, on retrouve six (6) techniciens spécialisés à savoir : Technicien Spécialisé en Production Végétale (TSPV), Technicien Spécialisé en Production Animale (TSPA), Technicien Spécialisé en Alimentation et Nutrition Appliquée (TSANA), Technicien Spécialisé en Aménagement et Equipement Rural (TSAER), Technicien Spécialisé en Statistiques et Suivi-Evaluation (TSSSE), Technicien Spécialisé en Information et Education Coopérative (TSIEC). Les techniciens spécialisés à l'exception du TSSSE, appuient selon leur domaine de compétence, les équipes pluridisciplinaires de zone dans la recherche et le choix des solutions

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14

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techniques aux problèmes identifiés sur le terrain et aux attentes des groupes socioprofessionnelles.

? Le Technicien Spécialisé en Statistique et Suivi - Evaluation

Le TSSSE en collaboration avec les autres techniciens spécialisés et divers agents spécialisés assure le suivi - évaluation des activités du secteur et des performances du secteur agricole et rural dans la commune en général.

? Le corps de contrôle

Le corps de contrôle est composé de l'Agent Communal de Contrôle de la Qualité et du Conditionnement des Produits d'origine Végétale (ACCQCPV), l'Agent Communal d'Inspection et de Protection des Végétaux (ACIPV), et l'Agent Communal de Contrôle des Produits d'origine Animale (ACCPA). Ces derniers assurent les fonctions régaliennes en matière de contrôle, d'inspection et de réglementation dans les domaines des productions végétale et animale.

? Les équipes pluridisciplinaires de zone et les agents de poste de contrôle Les équipes pluridisciplinaires de zone sont composées des : Conseiller en Production Végétale (CPV), Conseiller en Aménagement et Equipement Rural (CAER), Conseiller en Production Animale (CPA), Conseiller en Production Halieutique (CPH) et Conseiller en Gestion des Exploitations Agricoles (CGEA). Les équipes pluridisciplinaires de zone ont pour tâches d'identifier les besoins et contraintes des producteurs, de les analyser, de proposer les solutions les plus adaptées et d'aider ces derniers par les conseils techniques à améliorer la productivité de leurs exploitations agricoles. Les agents de poste de contrôle que sont l'Agent de Poste de Contrôle de la Qualité et du Conditionnement des Produits d'origine Végétale (APCQCPV) et l'Agent de Poste de Contrôle des Produits d'origine Animale (APCPA) assurent le relais des agents communaux spécialisés en inspection et contrôle. Ils veillent à la mise en oeuvre, chacun dans son domaine de compétence, de la politique de l'Etat à travers les fonctions régaliennes en matière de contrôle, d'inspection et de réglementation dans les différents domaines. Durant le stage, nous avons eu à travailler dans les différentes équipes pluridisciplinaires de zones.

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1.3- DEROULEMENT DU STAGE

1.3.1- Travaux réalisés

Lors du stage, nous avons exécuté ou contribué à l'exécution de différentes tâches. Elles peuvent être résumées ainsi qu'il suit :

· Participation aux réunions (réunions de quinzaine, réunions de staff.) ;

· Enregistrement avec le TSSSE des fiches de compte rendu d'activités et de réalisations des producteurs dans la base de données statistiques du MAEP ;

· Participation avec le TSSSE à la rédaction de différents rapports d'activités ;

· Participation avec les CPV à l'animation des groupes de contact sur les thèmes :

- Techniques d'épandage d'engrais pour le maïs, l'ananas et la tomate ;

- Changements climatiques et conséquences sur l'agriculture ;

- L'entretien des cultures ;

- Techniques de pépinière pour les cultures maraichères ;

- Techniques de lutte contre les rongeurs.

· Participation avec les CPV à la sensibilisation pour la constitution de nouveaux groupes de contact ;

· Participation avec les CPV, le TSPV, le TSAER, le CAER, l'ACCQCPV et le

TSIEC à différents appuis aux groupements de producteurs de riz sur :

- La conservation et la gestion des stocks de riz et de semences

améliorées ;

- La réfection des digues et diguettes sur les périmètres aménagés ;

- La contribution des membres de groupements à l'aménagement des bas-

fonds par les projets PADA et PACER ;

- La gestion des conflits dans certains groupements ;

- La formation sur les techniques de pépinière ;

- Le suivi de la préparation des parcelles sur les périmètres aménagés ;

- La formation des riziculteurs sur le repiquage ;

- Le suivi du repiquage des plants de riz ;

- La formation sur l'application des herbicides sélectifs pour le riz ;

- Le suivi de l'entretien des parcelles repiquées.

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· Participation avec les CPV et le TSPV aux séances de démonstration aux champs après l'animation des groupes de contact et groupements villageois ;

· Participation avec les CPV et le TSPV au suivi des producteurs individuels ;

· Participation avec le TSPV au suivi des grandes exploitations agricoles ;

· Participation aux séances de sensibilisation des groupements villageois sur les dispositions de l'acte uniforme relatif au droit des sociétés coopératives ;

· Participation à la constitution de dossier pour l'harmonisation des statuts des groupements villageois aux nouveaux textes de l'OHADA ;

· Participation avec les CGEA à la formation des Groupements d'Intérêt Professionnel (GIP) sur le journal de caisse et le compte d'exploitation ;

· Participation avec les CGEA au suivi des membres des GIP ;

· Participation avec le TSPA et le CPA au suivi des fermes avicoles et à la vaccination des ovins et caprins.

1.3.2- Relations entre activités menées et attributions du SCDA

Durant notre stage, nous avons réalisé divers travaux. Ces différentes activités qui rentrent dans le cadre de la mission du SCDA nous ont permis d'avoir plusieurs connaissances sur le développement rural. Grâce à ce stage, nous avons pu maitriser les techniques d'animations de groupes et les itinéraires techniques de production. Nous avons pu prendre contact avec les réalités que vivent les coopératives agricoles. Ceci nous a été utile pour comprendre leur fonctionnement et les difficultés qu'elles vivent. Le tableau ci-après montre les liens entre les travaux que nous avons mené, les attributions du SCDA et les apports du stage.

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Tableau 5 : Liens attributions SCDA et travaux menés

Attributions du SCDA

Travaux réalisés

Apports du stage

Accompagner les communautés et les entrepreneurs privés à formuler

et mettre en oeuvre les solutions

techniques aux problèmes que
posent leurs exploitations agricoles et les besoins en aménagement, en

infrastructures rurales et en
équipements agricoles

- Participation au suivi des grandes

exploitations agricoles de la commune ;

- Participation au suivi des fermes
avicoles et à la vaccination des ovins et caprins

- Maitrise des techniques de diagnostic d'exploitations ;

- Connaissance générale sur les problèmes que vivent les

exploitants agricoles de la
commune ;

- Connaissance de quelques maladies des petits ruminants

Contribuer au suivi et à la

coordination des interventions

publiques et privées du secteur
agricole

- Enregistrement des fiches de compte

rendu d'activité et de réalisation des
producteurs dans la base de données statistiques du MAEP ;

- Participation à la rédaction de différents rapports et compte rendu d'activités.

- Maitrise des techniques de

rédaction des rapports
administratifs

- Maitrise de quelques notions en informatique et en gestion de base de données ;

- Connaissance globale sur les

activités menées par les
agents de terrain.

Appuyer la diversification et la

promotion des filières agricoles

- Participation à l'animation des groupes de contact sur itinéraires techniques de production ;

- Participation à la sensibilisation pour la constitution de nouveaux groupes de contact ;

- Participation aux séances de
démonstration aux champs (la photo 1 montre notre participation à une séance de repiquage de riz à Awokpa).

- Maitrise des techniques

d'animation de groupe ;

Maitrise des méthodes et

techniques de sensibilisation
des masses ;

- Maitrise de quelques

itinéraires techniques de
production.

Appuyer les organisations

professionnelles agricoles, les
entreprises privées agricoles et les collectivités locales

- Participation à différents appuis aux groupements de producteurs ;

- Participation aux séances de

sensibilisation des groupements
villageois sur les dispositions de l'acte uniforme de l'OHADA relatif au droit des sociétés coopératives ;

- Participation à la constitution de dossier

pour l'harmonisation des statuts des
groupements villageois aux textes de l'OHADA.

- Connaissances des

problèmes qui existent dans les groupements villageois de la commune ;

- Maitrise des dispositions de l'AUSCOOP ;

- Maitrise du montage de
dossier pour les coopératives.

Aider les producteurs agricoles à se prendre progressivement en charge dans les domaines spécifiques de leurs activités

- Participation à la formation des GIP sur

le journal de caisse et le compte
d'exploitation ;

- Participation au suivi des membres des GIP.

- Maitrise des outils de gestion des exploitations agricoles ;

- Connaissance des
problèmes de gestion dans les exploitations agricoles.

 

Source : données de terrain, Août 2014

La photo 1, montre notre participation à une séance de démonstration du repiquage du riz au champ dans le village d'Awokpa.

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Photo 1 : Séance de démonstration du repiquage de riz à Awokpa

Source : Cliché Rodrigue ADIKPETO, Juin 2014

Le stage s'est déroulé avec quelques difficultés qu'il est important d'évoquer.

1.3.3- Difficultés rencontrées et solutions apportées
1.3.3.1- Difficultés rencontrées

Au cours de notre stage, les principales difficultés rencontrées sont :

· L'indisponibilité de certains agents pour que nous puissions les suivre sur le terrain ;

· Les pannes répétées de notre moto à cause de l'état de dégradation des voies ;

· L'inaccessibilité de certains villages après une pluie ;

· Absence des producteurs à certaines séances d'animation ;

· Le retard dans le démarrage des réunions et séances d'animation.

1.3.3.2- Solutions apportées

Face à ces difficultés, les solutions apportées ont été les suivantes :

· Programmation des activités en fonction de la disponibilité des agents ;

· Reprogrammation des activités manquées ;

· En cas de retard ou d'absence des producteurs aux séances d'animation, on les visite aux champs ou dans leur maison.

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1.4- DIAGNOSTIC GENERAL

1.4.1- Analyse FFOM

A l'issue du stage, une analyse approfondie du secteur agricole dans la commune

s'impose. Cette analyse a été faite à travers un diagnostic des Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces (FFOM) du SCDA de Zè.

1.4.1.1- Diagnostic externe

Le diagnostic externe a porté sur les opportunités et menaces. Ceci est présenté dans le tableau ci-après.

Tableau 6 : Diagnostic externe du SCDA de Zè

OPPORTUNITES

MENACES

· Existence de certains projets (PADA,

· Changements climatiques ;

PACER, etc.) qui appuient les producteurs et

· Manque et cherté de la main d'oeuvre pour

les groupements ;

les travaux champêtres ;

· Existence d'ONG qui appuient les

· Manque de moyens financiers au niveau des

producteurs et les groupements ;

producteurs ;

· Existence des institutions de micro-

· Inadéquation entre les produits financiers

finance ;

des institutions de micro-finance et les activités

· Existence de bas-fonds et cours d'eau

agricoles ;

exploitable pour l'agriculture ;

· Manque de synergie dans les interventions

· Proximité de la commune des grands

des projets (PACER, PADA,..) ;

centres urbains comme Cotonou et Abomey-

· Manque de synergie dans les interventions

Calavi ;

des ONG ;

· Collaboration avec les autorités locales

· Attaques des cultures par les maladies et les

(Maire, Chef d'Arrondissement, Chef village).

ravageurs ;

 

· Bradage des terres cultivables ;

 

· Exode rural ;

 

· Appauvrissement des terres agricoles ;

 

· Etat dégradé des pistes rurales ;

 

· Difficultés d'écoulement des productions.

 

Source : données de terrain, Août 2014

L'analyse du tableau ci-dessus montre que la contribution des ONG et des projets constituent des opportunités à saisir par le SCDA de Zè. Toutefois des menaces limitent la jouissance de ces opportunités. Au nombre de ces menaces on peut citer : le manque de synergie dans les interventions des projets, ONG et IMF, les changements climatiques, l'exode rural, etc.

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1.4.1.2- Diagnostic interne

Le diagnostic interne comporte les forces et faiblesses de l'institution. Ce diagnostic est présenté dans le tableau ci-après. Le SCDA souffre de certaines faiblesses d'ordre administratif et technique qui entravent l'efficacité de ses actions.

Tableau 7 : Diagnostic interne du SCDA de Zè

FORCES

FAIBLESSES

n Détermination des

n Insuffisance de personnel du SCDA ;

agents d'encadrement ;

n Perturbation des programmes des agents par les directives

n Distribution des

et instructions venant du CARDER et du MAEP ;

semences de riz et de maïs à

n Retard et absentéisme des agents ;

moindre coût ;

n Retard dans le paiement des dotations en carburant et

n Existence et

autres avantages aux agents ;

distribution des engrais aux

n Difficultés de gestion des périmètres aménagés ;

producteurs à un prix

n Manque de formation en éducation coopérative pour les

subventionnés

membres des groupements ;

n Dynamisme du RDR ;

n Absence des producteurs aux séances d'animation ;

n Mise à disposition de

n Manque de formation aux agents ;

chaque agent d'une

n Insuffisance de mobiliers et matériels de travail ;

motocyclette ;

n Retard dans la mise à disposition des semences de base de

n Mise en place d'un

riz et de maïs pour la multiplication ;

cadre de concertation des

n Conflits dans les groupements villageois et leurs faitières

acteurs du secteur agricole ;

n Conflits de leadership et de gestion dans les groupements

n Mise à disposition

villageois ;

des intrants par la SONAPRA ;

n Retard dans la mise en place des intrants agricoles (engrais

n Existence de magasin

et semences) par la SONAPRA ;

de stockage et de vente des

n Inexistence d'un point de vente des produits phytosanitaires

intrants.

dans la commune ;

 

n Attaque des cultures par les rongeurs et les oiseaux ;

 

n Sous exploitation des périmètres aménagés pour le riz ;

 

n Sous exploitation des machines et équipements agricoles
mis à disposition des groupements ;

 

n Détournement des aides des projets et ONG par les
responsables des groupements à des fins personnelles ;

 

n Mal gouvernance dans les groupements ;

 

n Faible exploitation du potentiel rizicole ;

 

n Insuffisance d'intrants spécifiques pour les cultures vivrières,
le palmier à huile et l'ananas ;

 

n Forte pression des adventices dans les champs ;

 

n Inadéquation des machines et équipements agricoles aux
besoins des producteurs ;

 

n Panne fréquente de la seule décortiqueuse de riz de la
commune ;

 

n Réticence de certains producteurs aux innovations ;

 

n Manque de formation des producteurs.

 

Source : données de terrain, Août 2014

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21

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1.4.2- Diagnostic des problématiques

Le tableau ci-dessous présente le diagnostic des problématiques et le choix du sujet. Tableau 8 : Diagnostic des problématiques

Contraintes

Problématique

Priorisation

Problématique
dominante

Formulation
du sujet

- Réticence de certains producteurs aux innovations ;

- Manque de formation des producteurs.

Non maitrise des itinéraires techniques de production

4

Faible gouvernance organisationnelle dans les groupements villageois

La gouvernance organisationnelle dans les Groupements Villageois de Producteurs de Riz de la commune de Zè

- Retard dans la mise en place des intrants agricoles (engrais et semences) par la SONAPRA ;

- Retard dans la mise à disposition des semences de base de riz et de maïs pour la multiplication ;

- Inexistence d'un point de vente des produits phytosanitaires dans la commune ; - Insuffisance d'intrants spécifiques pour les cultures vivrières, le palmier à huile et l'ananas ;

Indisponibilité
des intrants
agricoles

3

- Conflits dans les groupements villageois et leurs faitières ;

- Manque de formation en éducation coopérative pour les membres des groupements ;

- Conflits de leadership et de gestion dans les groupements villageois ;

- Détournement des aides des projets et ONG par les responsables des groupements à des fins personnelles ;

- Mauvaise organisation des activités

- Mal gouvernance dans les groupements.

Faible
gouvernance
organisationnelle
dans les
groupements
villageois

1

- Difficultés de gestion des périmètres aménagés ;

- Sous exploitation des périmètres aménagés pour le riz ;

- Sous exploitation des machines et équipements agricoles mis à disposition des groupements ;

- Faible exploitation du potentiel rizicole ; - Inadéquation des machines et équipements agricoles aux besoins réels des producteurs ;

- Panne fréquente de la seule décortiqueuse de riz de la commune.

Faible

mécanisation et
irrigation

2

- Attaque des cultures par les rongeurs et les oiseaux ;

- Forte pression des adventices dans les champs.

Faible protection des cultures

5

- Absence des producteurs aux séances d'animation.

Difficultés
d'organisation
des producteurs

6

Source : données de terrain, Août 2014

La gouvernance organisationnelle dans les Groupements Villageois des Producteurs de Riz de la commune de Zè

Les faiblesses ont été regroupées par problématique et classées par ordre d'importance. Dans le cadre de notre travail nous n'avons pas tenu compte des problèmes d'ordre administratif qui ont été révélés lors du diagnostic. Nous nous sommes focalisés sur les problèmes techniques. La problématisation et la priorisation ont été faites avec l'appui du personnel du SCDA. Les résultats du diagnostic présentés dans le tableau ci-dessus montrent que la problématique de la faible gouvernance organisationnelle dans les groupements villageois est la problématique prioritaire. A l'issue des échanges lors du diagnostic, il a été constaté que cette problématique touche toutes les organisations professionnelles agricoles mais plus particulièrement les Groupements Villageois des Producteurs de Riz (GVPR). En effet, les GVPR sont au nombre de neuf (9) et regroupent deux cent un (201) producteurs. Ils reçoivent un fort appui des agents du SCDA mais plusieurs contraintes continuent de miner leur fonctionnement. Cette situation constitue un réel problème qui préoccupe les agents du SCDA. Afin que les résultats de notre recherche puissent les aider dans l'accomplissement de leur mission, il a été retenu le sujet de recherche suivant : « la gouvernance organisationnelle dans les Groupements Villageois des Producteurs de Riz de la commune de Zè en République du Bénin ».

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22

CADRE THEORIQUE DE

L'ETUDE

CHAPITRE 2

La gouvernance organisationnelle dans les Groupements Villageois des Producteurs de Riz de la commune de Zè

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23

Réalisé et soutenu par ADIKPETO Jean-Claude Rodrigue

24

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2.1- PROBLEMATIQUE

Au Bénin, le secteur agricole occupe environ 48 % des actifs, contribue à plus de 36% à la formation du Produit Intérieur Brut (PIB) et fournit plus de 80% des recettes officielles d'exportation (MAEP, 2010 A). L'agriculture joue un rôle déterminant dans la lutte contre la pauvreté et l'insécurité alimentaire (CEDEAO, 2005). Pour assurer la sécurité alimentaire, la promotion de la riziculture a été toujours perçue comme une nécessité depuis les années 60 (MAEP, 2010 B). La culture du riz est l'une des treize filières prioritaires retenues par le Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole (PSRSA). La culture du riz suscite de plus en plus l'attention du gouvernement béninois et des opérateurs économiques privés en même temps qu'elle constitue un moteur de structuration du milieu rural. Il est observé une dynamique organisationnelle des producteurs de riz du niveau village au niveau régional et national (Wennink et al., 2007). Dans les différentes zones de production comme la commune de Zè, l'organisation des riziculteurs en groupements leur facilite l'accès à certains services et prestations tels que : les crédits, les formations, les prestations de services en matière de labour, l'accès aux intrants, aux périmètres aménagés et aux marchés, etc. Pour le développement de la riziculture et l'épanouissement des producteurs, bon nombre de projets, de structures étatiques et non étatiques appuient les groupements de riziculteurs de la commune.

Mais force est de constater que malheureusement, la pauvreté, l'exclusion et l'inégalité d'accès aux facteurs de production sont toujours existantes (Lafleur et Merrien, 2012) dans ces milieux ruraux. Le niveau de production du riz reste encore insuffisant par rapport aux besoins et aux potentialités de la commune (CED-Bénin, 2009). Les GVPR sont peu structurés et peu solides pour pouvoir combler les attentes. De plus, les dirigeants se livrent à des actes de corruption et de détournement contraires aux valeurs et principes coopératifs (Sebisogo, 2012). Cette situation engendre dans les GVPR des conflits, ce qui ne leur permet pas d'assurer une forte production rizicole. Et ces conflits inhibent fortement la production rizicole et déstabilisent ces organisations paysannes. Le SCDA est souvent obligé de faire la médiation dans la résolution des crises au sein des GVPR. Ceci détourne les agents de leur mission de

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conseil agricole. Ainsi, les périmètres aménagés sont mal exploités et certains producteurs se désintéressent de la riziculture.

Or ces organisations paysannes sont censées être gouvernées sur des bases démocratiques qui doivent motiver les producteurs dans leur travail et les amener à s'intéresser à la vie de leur coopérative. Malheureusement, cet idéal démocratique dans la gestion pose problème (Desroche, 1992). C'est ce qui amena Morin (2008) à affirmer que la question de la bonne gouvernance se pose dans les coopératives. Cette question se pose avec acuité dans les GVPR. Les processus effectifs de prise de décision et de gestion dans ces coopératives peuvent difficilement se rapprocher des modèles rationnels car il existe trop d'ambiguïtés entre la rationalité souhaitable et la réalité politique et organisationnelle de ces groupements. Certaines observations semblent confirmer la trop grande liberté des dirigeants dans la gouvernance (Regnard et Rousseau, 2009). Or la gouvernance est un enjeu incontournable dans toute coopérative comme les GVPR. Les avancées notées dans le cadre de la consolidation de ces organisations paysannes de riz sont handicapées par de nombreux dysfonctionnements liés aux problèmes de gouvernance (MAEP, 2010 A). Le problème de la gouvernance dans ces organisations paysannes est si important que le Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole (PSRSA) a prévu dans ses actions majeures d'appuyer ces dernières dans le développement et le renforcement de leurs capacités managériales internes. Mais depuis son élaboration, le PSRSA peine à être mis en oeuvre réellement. L'ONG VECO West Africa dans une analyse de la filière riz en 2008, a relevé la mauvaise gouvernance des organisations de producteurs comme une contrainte majeure mais sans pour autant aller en profondeur.

La gouvernance dans une organisation se présente sous plusieurs formes : politique, sociale, financière et organisationnelle. Dans les GVPR de Zè, c'est le problème de la faible gouvernance organisationnelle qui se pose, puisque le problème affecte la cohésion des producteurs au détriment de leur influence sur la gestion de la filière. Aussi, le Conseil de Concertation des Riziculteurs du Bénin (CCR-B) qui est la faîtière des organisations de riziculteurs a-t-il reconnu dans son plan stratégique de développement, la faible gouvernance organisationnelle comme un problème majeur (CCR-B, 2008). Mais les actions proposées pour corriger le problème ne visaient que

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la structure faîtière et pas les GVPR qui sont les structures de base. De plus, la mise oeuvre du plan stratégique est sujette à la mobilisation d'hypothétiques ressources qui devraient provenir des membres et des partenaires du CCR-B. Ainsi, la problématique de la faible gouvernance organisationnelle reste entier dans les GVPR notamment ceux de la commune de Zè. S'il est vrai que les effets de cette faible gouvernance organisationnelle sont perceptibles sur les GVPR, il est important alors d'en rechercher les causes pour pouvoir proposer des actions concrètes de correction. Au-delà de l'importance de cette problématique, elle revêt un enjeu majeur. En ce sens qu'elle constitue une grande préoccupation pour les structures telles que : le MAEP, le CARDER Atlantique - Littoral, le SCDA de Zè, la CCR-B et les projets : PADA, PACER, etc. qui sont prêts à mobiliser des ressources (matérielles, humaines et financières) nécessaires pour sa résolution.

Alors pour cerner cette problématique, il importe de se poser des questions, à savoir : Quels sont les fondements de la faible gouvernance organisationnelle dans les GVPR ? Quel est le niveau de prise en compte des règles de gestion démocratique dans la gouvernance organisationnelle des GVPR ?

Quel est l'état du système de communication entre les différents acteurs des GVPR ? C'est à ces préoccupations que la présente étude prétend trouver des solutions à travers le thème :

« La gouvernance organisationnelle dans les Groupements Villageois des Producteurs de Riz de la commune de Zè ».

Dans le cadre de cette recherche, les objectifs et hypothèses ci-après ont été formulés.

2.1.1- Objectifs

L'objectif général qui sous-tend la réalisation de cette étude consiste à :

Déterminer les fondements de la faible gouvernance organisationnelle dans les GVPR. Pour atteindre cet objectif général, les objectifs spécifiques suivants ont été poursuivis :

? Déterminer le niveau de prise en compte des règles de gestion

démocratique dans la gouvernance organisationnelle des GVPR ;

? Evaluer l'état du système de communication entre les différents acteurs des GVPR.

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2.1.2- Hypothèses

Cette étude est menée sur la base des hypothèses selon lesquelles :

? Les règles de gestion démocratique ne sont pas prises en compte dans la gouvernance organisationnelle des GVPR ;

? La défaillance du système de communication est à la base de la faible gouvernance organisationnelle.

2.2- REVUE DE LA LITTERATURE

Il existe beaucoup d'écrits sur la gouvernance des entreprises, mais peu sur la gouvernance des coopératives (Cornforth, 2005) et notamment sur la gouvernance organisationnelle des coopératives. Or la gouvernance constitue un enjeu majeur pour toute organisation notamment pour les coopératives puisqu'elle leur permet d'affirmer leur identité qui est distincte de celle des entreprises capitalistes.

Henri Desroche (op.cit) a travaillé notamment sur la gestion démocratique et la communication dans les coopératives. Il a élaboré à travers son étude le quadrilatère coopératif. Ce quadrilatère sert à analyser le fonctionnement démocratique de la coopérative, la communication et les relations entre les différents acteurs (membres, dirigeants, employés et gérants) de l'organisation. Desroche (op.cit) a schématisé la complexité des relations dans le quadrilatère coopératif, laissant apparaître des subdivisions qui peuvent opposer les différents acteurs selon leur place dans l'organisation des pouvoirs. La figure ci-après, présente le quadrilatère coopératif et les possibilités de clivage qu'il peut y avoir dans la gestion et la communication.

Figure 2 : Quadrilatère coopératif et ses clivages

S : Sociétaires ou membres ; A : Conseil d'administration de la coopérative ;

M : Managers ou gérants ; E : Employés de la coopérative.

Le quadrilatère met en exergue quatre catégories d'acteurs que sont : les sociétaires, le conseil d'administration ou responsables de la coopérative, les managers et les

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employés. Les membres de la coopérative élisent en Assemblée Générale les responsables de la coopérative. Ces derniers recrutent l'équipe de gérants pour assurer la gestion de l'entreprise coopérative. Ensuite, les managers recrutent des employés qui servent dans l'entreprise et fournissent des services aux sociétaires et aux usagers. Sur la figure ci-dessus, en partant de la gauche pour la droite, différentes observations peuvent être faites sur les quadrilatères. Le premier quadrilatère représente l'équilibre entre les quatre principaux acteurs de la coopérative. C'est une situation où la communication et les relations entre les différents acteurs fonctionnent normalement. C'est l'idéal souhaité pour toute coopérative dans sa gestion démocratique. Mais des cas de conflits peuvent survenir au cours de la vie de la coopérative. Ainsi, il y a deux possibilités de rupture qui peuvent s'observer. Le deuxième quadrilatère montre un clivage vertical. Il exprime un type de rupture entre la partie associative (conseil d'administration et sociétaires) et la partie entreprise (managers et employés). Le troisième quadrilatère représente une fracture horizontale dans la gestion démocratique de la coopérative. Il montre un type de tension où les mandataires (conseil d'administration et managers) forment une coalition contre les sociétaires et les employés. L'une des insuffisances du quadrilatère coopératif est qu'il ne permet pas d'analyser le fonctionnement des petites coopératives comme les GVPR qui ne disposent ni d'employés, ni de gérants mais seulement de sociétaires et managers.

Pour Bouchard (2005), la question de la gouvernance, telle qu'elle est présentée dans les travaux sur les entreprises capitalistes, paraît peu adaptée aux coopératives. Pour elle, l'organisation des coopératives favorise la participation à la gouvernance de toutes les parties prenantes. Pour analyser la gouvernance dans les coopératives, Bouchard exploite des conceptions établies par Schawn Turnbull (2000) qui se fondent sur différents modèles d'analyse de la gouvernance.

Dans leur ouvrage, Regnard et Rousseau (op.cit) montrent que la clé de voûte du fonctionnement coopératif est le sociétaire. Ils utilisent le schéma du sablier pour expliquer le fonctionnement institutionnel et organisationnel des coopératives. Malgré que le sociétaire détient effectivement les pouvoirs de propriété et de contrôle, ses droits sont limités et ses capacités effectives restreintes. Alors, pour une bonne

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gouvernance organisationnelle des coopératives, il faut une forte participation des coopérateurs à la vie de l'organisation.

L'implication des sociétaires dans la gouvernance de la coopérative sera aussi évoquée par Morin (op.cit). Il a réalisé une étude sur les principaux mécanismes favorisant l'équilibre entre le management et la gouvernance organisationnelle au sein des entreprises d'économie sociale. Ces entreprises sont : les coopératives, les mutuelles et les associations. Il identifie six éléments essentiels qui permettent d'assurer la bonne gouvernance dans une coopérative. Ces éléments sont : l'implication des acteurs dans les instances décisionnelles, la communication et la transparence, le respect des champs de compétences, l'enracinement dans le milieu, le leadership, la planification.

Tremblay et al. (2007) ont également étudié la gouvernance dans les coopératives de solidarité. Ils ont analysé la gouvernance suivant cinq (5) dimensions principales que sont : les pouvoirs et respect des champs de compétences, la transparence et la communication, la gestion démocratique, le leadership, l'éducation - formation.

Pour Pasquet et Liarte (2012), il faut changer le mode de gouvernance dans les coopératives. Ils utilisent la théorie de l'agence pour déceler les pratiques déviantes et les effets paradoxaux observables dans la gouvernance des coopératives. La théorie de l'agence conçoit la firme dans sa globalité comme un noeud de contrats.

Cartier et al. (2014) ont analysé la gouvernance dans les coopératives à la lumière de trois principales théories des organisations que sont : la théorie des coûts de transaction, la théorie de l'agence et la théorie des parties prenantes. Il ressort de leur étude que l'un des enjeux des coopératives est de devenir des organisations de référence dans l'application du modèle des parties prenantes tout en étant viables économiquement.

Quant à Chris Cornforth (op.cit), il a travaillé sur les différentes tensions qu'il peut y avoir dans la gouvernance d'une coopérative. Les différentes théories sur la gouvernance des entreprises prises individuellement ne permettent pas de comprendre ces tensions. Alors, il appelle à élaborer un nouveau cadre conceptuel qui pourrait intégrer les appréhensions des diverses théories. Il avance une perspective en termes de paradoxe.

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Face à l'inadéquation des théories classiques pour expliquer la gouvernance des coopératives, Morin (op.cit), le Centre d'Etude de l'Entrepreneuriat Coopératif (2006), etc. ont évoqué la théorie de la dégénérescence de l'idéal démocratique. Cette théorie stipule qu'au cours de la vie de la coopérative il survient une perte des valeurs et principes démocratiques qui sont sensés la gouverner. Les règles de gestion démocratique sont abandonnées au profit d'autres méthodes de gestion qui ne devraient pas être appliquées dans les coopératives.

La CCR-B (op.cit) dans son plan stratégique 2009 - 2013, a fait de la gouvernance organisationnelle une préoccupation centrale pour le développement de l'organisation. Dans une analyse diagnostic et prospective de la filière riz dans la vallée de l'Ouémé, Agbaka et al. (2007) évoquent le problème de la gouvernance au sein des organisations rizicoles. Ils démontrent que la faible gouvernance organisationnelle des groupements de riziculteurs produit des effets néfastes sur le développement de la filière. Mais cette étude n'a pas recherché les causes de cette faible gouvernance.

Les différents ouvrages consultés reconnaissent l'importance de la gouvernance organisationnelle dans la vie des coopératives. Plusieurs théories et approches ont été utilisées par les auteurs pour analyser la gouvernance dans les coopératives. Quelles que soit les théories utilisées pour l'analyser, la gouvernance et notamment la gouvernance organisationnelle reste une problématique majeure dans les petites coopératives comme les GVPR. Or, très peu d'auteurs ont abordé en profondeur la question de la gouvernance organisationnelle dans les coopératives en milieu africain et principalement au Bénin. La plupart des études portent sur de grandes coopératives notamment occidentales, dont le fonctionnement est comparable à celui des firmes capitalistes. Ce qui justifie d'ailleurs l'utilisation par bon nombre d'auteurs des théories classiques de gouvernance des entreprises capitalistes. Ainsi, l'aspect qui reste le moins abordé est la gouvernance organisationnelle dans les petites coopératives comme les groupements villageois. La plupart des auteurs pensent qu'en raison de la taille relativement réduite, du nombre d'adhérents et l'assise géographique peu étendue de ces coopératives, leur gouvernance ne souffrirait d'aucun problème. Mais le paradoxe est que la problématique de la faible gouvernance organisationnelle se pose aussi dans ces groupements villageois. Alors, la question reste posée de savoir :

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quels sont les fondements de la faible gouvernance organisationnelle dans les petites coopératives comme les groupements villageois ? La présente recherche s'attellera à déterminer ces fondements en prenant pour terrain d'étude les GVPR de Zè.

2.3- MODELE THEORIQUE D'ANALYSE

Plusieurs théories permettent de comprendre la gouvernance organisationnelle dans les organisations comme les coopératives. Après l'analyse des différentes théories, nous pensons que la théorie de la dégénérescence de l'idéal démocratique est la plus appropriée pour analyser la gouvernance dans les GVPR de la commune de Zè, puisque ces coopératives sont gérées selon le principe classique de la prise de décision démocratique. Cette théorie stipule qu'au cours de la vie des coopératives, il est noté une perte des valeurs et principes démocratiques au profit d'autres règles de gouvernance contraire à l'esprit coopératif. Aussi, pour toute démocratie il faut une organisation sinon il risque d'avoir une concentration du pouvoir et la domination d'une élite. Lorsque cette théorie est appliquée de façon dynamique à des organisations démocratiques comme les coopératives, on relève un processus général de transformation interne des organisations démocratiques entrainé par un défaut de communication entre les acteurs et une perte des valeurs et pratiques démocratiques (Bouchard et al. cité par Tremblay et al., op.cit). Dans ce processus, le pouvoir des responsables croît et devient hégémonique sur la souveraineté de l'Assemblée Générale constituée par les membres. Morin (op.cit) affirment qu'il est possible de construire une typologie tripartite de la thèse de la dégénérescence. Cette typologie est présentée dans la figure ci-dessous et montre que :

? La dégénérescence formelle ou constitutionnelle se produit lorsque les coopératives se tournent vers une forme capitaliste, où quelques salariés perdent les droits démocratiques qui s'appliquaient originellement à tous.

? La dégénérescence des buts s'observe lorsque des finalités capitalistes lucratives remplacent les objectifs associatifs et coopératifs.

? La dégénérescence organisationnelle se concrétise quand le pouvoir devient concentré dans les mains d'une élite.

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Par finir, on observe un désengagement des membres envers la vie démocratique et un désintérêt pour le fonctionnement de la coopérative. La figure ci-dessous présente les différentes formes de dégénérescence de l'idéal démocratique.

Figure 3 : Modèle théorique de la dégénérescence de l'idéal démocratique

Dégénérescence organisationnelle

Pouvoir concentré dans les mains d'une élite

Dégénérescence
formelle ou
constitutionnelle

Coopérative tournée
vers une forme
capitaliste

DÉGÉNÉRESCENCE
DE L'IDÉAL
DÉMOCRATIQUE

Dégénérescence des buts

Objectifs associatifs
et coopératifs
remplacés par des
finalités lucratives

Source : Notre propre conception, Août 2014 : inspiré des travaux de Morin, 2008

2.4- CLARIFICATION CONCEPTUELLE

Dans un souci d'harmoniser et de faciliter la compréhension du sujet, il nous paraît nécessaire de clarifier quelques concepts clés tels que : coopérative, groupement villageois, gouvernance organisationnelle, gestion démocratique, et communication.

2.4.1- Coopérative

Pour Münkner et al. (op.cit) une coopérative est « une association de personnes qui se sont volontairement groupées pour atteindre un but commun, par la constitution d'une entreprise dirigée démocratiquement, en fournissant une quote-part équitable du capital nécessaire et en acceptant une juste participation aux risques et aux fruits de cette entreprise, au fonctionnement de laquelle les membres participent activement ».

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La coopérative peut aussi se définir comme étant « une association autonome de personnes volontairement réunies pour satisfaire leurs aspirations et besoins économiques, sociaux et culturels communs au moyen d'une entreprise dont la propriété est collective et où le pouvoir est exercé démocratiquement » (ACT, 2001). Dans l'AUSCOOP une coopérative est : « un groupement autonome de personnes volontairement réunies pour satisfaire leurs aspirations et besoins économiques, sociaux et culturels communs, au moyen d'une entreprise dont la propriété et la gestion sont collectives et où le pouvoir est exercé démocratiquement et selon les principes coopératifs » (OHADA, 2011).

Dans le cadre de cette étude, une coopérative est une association autonome officiellement enregistrée, constituée de personnes volontairement réunies pour satisfaire des besoins communs au moyen d'une entreprise dont la propriété est collective et la gestion démocratique et où les membres participent activement au fonctionnement. Dans ce document, les GVPR sont considérés comme des coopératives. Ainsi, les termes : coopérative, groupement villageois, organisation paysanne, organisation professionnelle agricole désignent la même chose. Les coopératives sont régies par des valeurs et principes fixés par l'ACI.

1' Les valeurs

Les valeurs fondamentales des coopératives sont : la prise en charge et la responsabilité personnelle et mutuelle, la démocratie, l'égalité, l'équité et la solidarité. Fidèles à l'esprit des fondateurs, les membres des coopératives adhèrent à une éthique fondée sur l'éthique, la transparence, la responsabilité sociale et l'altruisme.

1' Les principes

Les sept (7) principes qui constituent des lignes directrices qui permettent aux coopératives de mettre en pratique leurs valeurs sont :

o Adhésion volontaire et ouverte à tous ;

o Pouvoir démocratique exercé par les membres ;

o Participation économique des membres ;

o Autonomie et indépendance ;

o Education, formation et information ;

o Coopération entre les coopératives ;

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o Engagement envers la communauté.

Toute coopérative ou structure pré-coopérative doit mettre en oeuvre dans son fonctionnement les valeurs et principes coopératifs. Ceci permet de la différencier des entreprises de type capitaliste où seule la recherche de profit prédomine. Les personnes ayant intégrés une coopérative peuvent être appelées par divers noms qui signifient la même chose. Il s'agit de : coopérateurs, sociétaires, propriétaires, membres ou adhérents. Bridault (2011) énumère trois types de coopératives : la coopérative sans employés, celle avec employés administrée par d'autres usagers et celle avec employés administrée par les employés. Les GVPR sont des coopératives sans employés puisqu'ils sont constitués exclusivement des dirigeants et des membres.

Les coopératives sont suivant chaque pays régies par différentes législations. Au Bénin tout comme dans l'espace OHADA, les coopératives sont régies par l'acte uniforme relatif au droit des sociétés coopératives. Cet acte uniforme a été adopté en décembre 2010 et est mis en application à partir de mai 2013. Cette nouvelle loi, fait obligation à toutes les structures coopératives et pré-coopératives existantes d'harmoniser leurs statuts. Au Bénin, l'immatriculation des coopératives se fait au CARDER. Avant l'avènement de cet acte uniforme, la majorité des structures existantes étaient des structures pré-coopératives dont certaines sont appelées groupement villageois.

2.4.2- Groupement Villageois

Un Groupement Villageois (GV) est une organisation d'acteurs du monde rural ayant des caractères communs, qui travaillent ensemble pour atteindre des buts communs et gouvernée suivant les principes et valeurs coopératifs.

Pour Gbedjissokpa et Houngbegnon (2008) un groupement villageois est « un groupement de personnes physiques ou morales (agriculteurs, éleveurs, transformateurs de produits agricoles et tous autres acteurs évoluant dans le monde rural) à caractère économique et social jouissant de la personnalité morale et dont les membres ont un intérêt commun ». Il est une structure pré-coopérative qui, dans l'esprit des anciens textes législatifs, devait connaître des transformations pour devenir une coopérative. Avec la mise en vigueur de l'AUSCOOP, tous les GV doivent mettre en conformité, leurs statuts afin de se faire immatriculer comme coopérative. Les

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GVPR de Zè, ont alors enclenché avec l'appui du SCDA, le processus pour harmoniser leurs statuts. Les GV peuvent être aussi appelés organisation paysanne.

Au cours de ces dernières années, le concept d'organisation paysanne ou de groupement villageois a évolué et on parle de plus en plus d'Organisation Professionnelle dans plusieurs secteurs d'activités. Plus spécifiquement dans le domaine agricole, on parle d'Organisation Professionnelle Agricole (OPA). Il s'agit « d'un groupe structuré de personnes physiques et / ou morales exerçant un métier agricole et constituant une institution à laquelle elles confient des prérogatives de défense d'intérêts auprès du pouvoir public et des tiers, de fourniture de biens et de services à ses membres et / ou la réalisation d'activités économiques au profit de ses membres » (Gbedjissokpa et Houngbegnon, op.cit). Elle peut avoir le statut de coopérative, d'association, de groupement d'intérêts économiques ou de société par actions. Ainsi, les GVPR sont des OPA à vocation coopérative. Dans le cadre de cette étude, les termes : coopérative, groupement villageois, organisation paysanne et organisation professionnelle agricole désignent la même chose.

2.4.3- Gouvernance organisationnelle

La gouvernance désigne « le processus par lequel les organisations humaines, qu'elles soient publiques, privées ou civiques prennent elles-mêmes la barre pour se guider » (Kpatchavi, 2014).

Pour Bouchard (op.cit), la gouvernance s'intéresse à la façon dont les firmes sont dirigées et contrôlées en vue d'atteindre une performance optimale de la firme par le meilleur encadrement possible des gestionnaires.

Pour cette étude, la gouvernance est l'ensemble des mécanismes mis en oeuvre pour assurer la gestion, le contrôle et le bon fonctionnement d'une organisation. La notion de gouvernance met l'accent sur les processus par lesquels les problèmes collectifs sont résolus. La gouvernance des coopératives est le symbole de la démocratie participative. Dans une organisation, la gouvernance peut prendre plusieurs dimensions. Ainsi, il y a la gouvernance politique, financière, sociale, institutionnelle et organisationnelle. Cette étude s'intéresse à la gouvernance organisationnelle dans les GVPR.

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La gouvernance organisationnelle est `'l'organisation de l'organisation». Elle s'intéresse aux modalités de coordination et d'interaction des acteurs au sein de l'organisation. Elle regroupe les mécanismes et processus qui font que les acteurs comprennent leurs intérêts, oublient leurs différences et peuvent exercer leurs droits et obligations légaux. Pour Pesqueux (2010), poser la question de la gouvernance organisationnelle, c'est examiner la manière dont fonctionne l'organisation.

2.4.4- Gestion démocratique

La gestion est l'ensemble des moyens et mécanismes mis en place pour administrer une organisation. Quant à la démocratie, elle est un modèle de gouvernance représentative accordant l'exercice du pouvoir et la souveraineté aux mandants. Elle a été consacrée en tant que valeur et principe coopératif. Les coopératives sont des organisations démocratiques dirigées par leurs membres qui participent activement à l'établissement des politiques et à la prise de décisions (ACI, op.cit).

La gestion démocratique est une méthode de gestion faisant appel à la participation de la base. Dans la gestion démocratique, le pouvoir n'est pas proportionnel au nombre de parts détenues et la valeur créée échappe en partie et définitivement à l'appropriation privative. La primauté est donnée à l'homme et non au capital au sens où la finalité première des coopératives est la prise en charge des aspirations sociales, culturelles et économiques des membres (Sadi et Moulin, 2013). La gestion démocratique exige la tenue régulière des assemblées générales statutaires, l'organisation régulière des élections, l'association des membres dans la prise des décisions. Tl faut aussi que les responsables adoptent de façon prépondérante un leadership collégial ou démocratique puis favorise l'éclosion du leadership de chaque membre afin qu'ils puissent participer activement au fonctionnement du groupement.

2.4.5- Communication

Pour Tremblay et al., (op.cit) la communication est la transmission de message entre deux personnes. Pour cette étude, la communication est l'échange régulier et continu d'informations entre les acteurs d'une organisation. L'exercice des pouvoirs et l'accomplissement des responsabilités dévolus aux acteurs de la gouvernance nécessitent l'existence d'un système de communication efficace et fiable. Les

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premières sources de conflits dans les relations humaines sont dues au défaut de communication. Un système de communication est l'ensemble des mécanismes et outils cohérents mis en place pour assurer la circulation de l'information dans un groupe. La communication un outil de discussion, de validation et d'enrichissement constant des décisions et des actions. Elle contribue à créer peu à peu un climat de confiance entre les différents acteurs (membres, responsables, encadreurs, etc.). Elle permet de construire progressivement une culture commune mais aussi une vision et une signification commune de l'organisation.

Dans le groupement villageois, les responsables doivent rendre compte de leurs activités aux membres. De même, ces derniers doivent communiquer avec leurs responsables pour leur donner les orientations à suivre dans le fonctionnement de l'organisation. Ils doivent informer les responsables de l'évolution des activités et des difficultés éprouvées. La communication doit se faire également à l'endroit de l'environnement externe (partenaires, autres,...) du groupement villageois. La communication doit être suffisamment transparente et complète afin de permettre aux différentes parties (membres, responsables, partenaires, ...) d'assimiler et d'assumer leurs rôles, leurs responsabilités et leurs contributions dans le développement du groupement villageois.

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METHODOLOGIE DE

L'ETUDE

CHAPITRE 3

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3.1- POPULATION CIBLE ET MODE
D'ECHANTILLONNAGE

Pour la réalisation de la recherche, nous avons procédé à un échantillonnage des acteurs. Après avoir défini la population cible, nous avons choisi les méthodes d'échantillonnage appropriées pour identifier l'échantillon dans chaque groupe cible.

3.1.1- Population cible

La population cible est composée des :

? Riziculteurs membres de GVPR : ce sont les personnes qui ont adhéré aux

GVPR. Ce groupe d'acteurs a été sélectionné afin d'informer sur l'état de la gouvernance organisationnelle dans leurs structures notamment sur leur implication et leur participation à la gestion démocratique et à la communication.

? Responsables de GVPR : ce sont les administrateurs des GVPR, principalement
les présidents ou vice-présidents, les trésoriers, et les secrétaires. Ces acteurs ont été sélectionnés en leur qualité d'administrateurs - gestionnaires de leurs coopératives. Ils sont les premiers garants de la bonne gouvernance organisationnelle de leurs coopératives. Ils pourront informer sur les pratiques de gestion démocratique qu'ils adoptent dans leurs groupements. De même, ils pourront donner des informations sur le système de communication qui accompagne la gouvernance dans leurs structures.

? Encadreurs : il s'agit principalement des agents du SCDA de Zè (RDR, TSPV,
TSIEC, TSSSE, CPV, ACCQCPV, APCQCPV) et des agents d'ONG ou projets intervenant auprès des GVPR. Les acteurs de ce groupe cible ont été sélectionnés en raison de leur statut d'agents de structures d'encadrement des coopératives de riziculteurs. Ils pourront renseigner sur les conflits liés à la gouvernance dans les GVPR. Des informations seront recueillies à leur niveau sur les pratiques de gestion démocratique et la qualité du système de communication qui prévaut dans les GVPR.

3.1.2- Mode d'échantillonnage

Pour la réalisation de l'étude, nous avons fait un échantillonnage qui est présenté dans le tableau ci-dessous.

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Tableau 9 : Mode d'échantillonnage de l'enquête

Composition

Effectif de la
population
cible

Méthodes

d'échantillonnage

Taux de sondage

(%)

Taille échantillon

Prévu

Réalisé

Prévue

Réalisée

Riziculteurs membres de GVPR

171

Probabiliste : Echantillon
aléatoire stratifié

82

75

140

128

Responsables de GVPR

30

Non probabiliste : Echantillon par choix raisonné

100

100

20

20

Encadreurs

15

Non probabiliste : Echantillon par choix raisonné

100

100

15

15

Total

216

-

81

76

175

163

Source : données de terrain, Septembre 2014

Pour les trois groupes de la population cible, différentes méthodes d'échantillonnage ont été choisies. Ces choix ont été opérés en fonction des caractéristiques de chaque groupe. Pour le groupe des responsables de GVPR et celui des encadreurs, nous avons adopté la méthode d'échantillonnage non probabiliste avec échantillon par choix raisonné. Ce choix a été fait en raison de l'effectif relativement restreint de la population cible. Mais aussi compte tenu des critères spécifiques que remplissent les interlocuteurs de ces groupes. Pour le groupe des membres de GVPR il a été retenu, la méthode d'échantillonnage probabiliste avec échantillon aléatoire stratifié. Dans ce cadre, chaque GVPR a représenté une strate. Au niveau de chaque strate, le choix des interlocuteurs est fait par mode d'échantillon aléatoire simple. Le taux de sondage général réalisé pour cette étude s'élève à 76%.

3.2- TECHNIQUES ET OUTILS DE COLLECTE DES

DONNEES

La recherche est à la fois qualitative et quantitative. Afin de collecter les données, nous avons utilisé les techniques telles que : la recherche documentaire, l'observation, l'entretien et l'administration de questionnaire. Pour chaque technique, nous avons exploité les outils correspondants. Ensuite, nous avons procédé à une triangulation des données collectées à l'aide des différentes techniques.

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3.2.1- Définition et description des variables

Dans le cadre de cette étude deux variables indépendantes sont utilisées sur la base des

hypothèses. La variable indépendante, prise en compte des règles de gestion démocratique, est tirée de la première hypothèse. En matière de gouvernance organisationnelle, des règles de gestion démocratiques doivent être appliquées. Pour vérifier si ces règles sont prises en compte dans la gestion démocratique plusieurs données quantitatives et qualitatives ont été collectées sur le terrain et présentées dans le tableau ci-dessous. La deuxième variable indépendante concerne l'état du système de communication. Afin d'évaluer cette variable, des données qualitatives et quantitatives ont été également collectées sur le terrain.

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Tableau 10 : Description des variables

Hypothèses

Variables

Données

Sources des données

Les règles de gestion démocratique ne sont pas prises en compte dans la gouvernance organisationnelle des GVPR

Prise en compte
des règles de
Gestion
démocratique

QUANTITATIVE

Implication des membres

Responsables et Membres
GVPR

Implication du conseil d'administration

Responsables et Membres
GVPR

Participation des membres

Responsables et Membres
GVPR

Participation du conseil d'administration

Responsables et Membres
GVPR

Respect des fondamentaux démocratiques

Agents d'appui,
Responsables et Membres
GVPR

Organisation des membres

Membres GVPR

Organisation du conseil d'administration

Responsables GVPR

Représentativité des membres

Responsables et Membres
GVPR

Représentativité du conseil d'administration

Responsables et Membres
GVPR

Liens d'usage de la coopérative

Responsables et Membres
GVPR

QUALITATIVE

Objet de création du groupement

Responsables GVPR

Rôle du conseil d'administration

Responsables GVPR

Perceptions sur la gouvernance organisationnelle

Responsables GVPR

La défaillance du système de communication est à la base de la faible

gouvernance organisationnelle

Etat du système

de

communication

QUANTITATIVE

Mode de circulation de l'information au niveau des membres

Membres GVPR

Mode de circulation de l'information au niveau du conseil d'administration

Responsables GVPR

Mode de circulation de l'information entre conseil d'administration et membres

Responsables et Membres
GVPR

Mode de circulation de l'information entre les GVPR et structures d'appui

Agents d'appui et
Responsables GVPR

Présentation du bilan de gestion par le conseil d'administration

Responsables et Membres
GVPR

Présentation du bilan de gestion envers les structures d'appui

Agents d'appui et
Responsables GVPR

Consultation des membres

Responsables et Membres
GVPR

Consultation du conseil d'administration

Responsables GVPR

Consultation des structures d'appui

Responsables et Membres
GVPR

QUALITATIVE

Conflits qui se posent souvent dans le groupement

Responsables GVPR

Causes et conséquences des conflits

Responsables GVPR

Mode de règlement des conflits

Responsables GVPR

Source : données de terrain, Septembre 2014

Les données (quantitatives et qualitatives) nous ont orienté pour l'élaboration des questionnaires et du guide d'entretien.

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3.2.2- Recherche documentaire

La recherche documentaire a permis de faire le point des travaux déjà réalisés sur la thématique tant ailleurs qu'au Bénin. La recherche documentaire a été réalisée sur internet, dans les institutions et bibliothèques classiques (SCDA de Zè, MAEP, Bibliothèque du CARDER, bibliothèque de l'UADC, bibliothèque de l'UAC, bibliothèque de l'Institut Français du Bénin,...). Nous avons collecté et exploité le contenu des documents d'études ou d'activités déjà réalisées dans le domaine de la gouvernance des organisations et des coopératives en particulier. Pour les différentes lectures pertinentes, nous avons élaboré des fiches de lecture et faire des prises de notes. Nous avons aussi procédé à des entretiens avec des personnes-ressources s'intéressant aux coopératives et notamment aux GVPR.

3.2.3- Observation

L'observation est un outil de production de données qui repose sur un enchaînement de trois savoir-faire : percevoir, mémoriser et noter. Pour pouvoir comparer les informations théoriques aux réalités pratiques du terrain, nous avons procédé à une observation directe dans le milieu. A cet effet, une grille d'observation a été élaborée. Cette grille d'observation est placée en annexes du document.

3.2.4- Entretien

L'entretien est un mode particulier d'échange verbal entre le chercheur et ses interlocuteurs en vue de recueillir des données relatives aux questions de recherches formulées. Il existe trois formes d'entretiens que sont : l'entretien structuré, semi-structuré et libre. L'aspect qualitatif de la recherche a été abordé à travers des entretiens semi-structurés. Ces entretiens individuels ont été conduits avec des interlocuteurs spécifiques afin d'avoir leurs perceptions sur la gouvernance organisationnelle dans les GVPR. Les entretiens ont été conduits auprès des responsables de GVPR. Pour la conduite de ces entretiens nous avons élaboré un guide d'entretien dont un exemplaire est en annexes.

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3.2.5- Administration de questionnaire

Dans le cadre de cette recherche, des questionnaires ont été élaborés pour chaque catégorie d'interlocuteurs. Ils sont de type semi-ouvert. Ils ont été administrés de façon individuelle. Un exemplaire de chaque type de questionnaire est placé en annexes du document. La photo 2 illustre une séance d'administration de questionnaires à un responsable de GVPR.

Photo 2 : Administration de questionnaire à un responsable de GVPR

Source : Cliché Rodrigue ADIKPETO, Septembre 2014

3.3- OUTILS D'ANALYSE

Les outils d'analyse sont les éléments qui nous ont permis d'analyser les hypothèses posées. Ils ont été définis en fonction des hypothèses qui permettent de comprendre la problématique de la faible gouvernance organisationnelle dans les GVPR. Ces outils sont présentés suivant les hypothèses.

3.3.1- Outils d'analyse de l'hypothèse 1

La première hypothèse stipule que : « Les règles de gestion démocratique ne sont pas prise en compte dans la gouvernance organisationnelle des GVPR ». La gestion démocratique est consacrée par les principes coopératifs. Elle doit être participative. Cette première hypothèse peut être analysée avec les outils que sont :

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3.3.1.1- Niveau de participation et d'implication des acteurs

Cet outil permet de savoir comment les acteurs (membres, dirigeants) des GVPR sont impliqués dans la gouvernance organisationnelle et sont associés aux prises de décisions. Tous les adhérents et tous les responsables doivent participer aux prises de décisions. L'Assemblée Générale des membres doit être capable d'orienter les décisions dans la coopérative. Il faut aussi que tous les membres jouissent des avantages offerts par la coopérative. Il faut une distribution équitable des dons en équipements, crédits et autres avantages que peut avoir la coopérative.

3.3.1.2- Efficacité organisationnelle

Des réunions permettant une prise de décision efficace et éclairée sont un exemple d'élément qui augmente le goût de s'impliquer. Il ne s'agit pas seulement de l'écoute mutuelle, il faut aussi une planification et une organisation des activités qui favorisent l'exercice de la démocratie et un bon style de management. Il faudra à cet effet, tout au moins l'organisation régulière des : réunions de concertations, Assemblées Générales statutaires (assemblée générale ordinaire, assemblée générale extraordinaire, etc.), l'organisation régulière des élections et l'alternance aux postes du conseil d'administration. A cet égard, il sera mesuré le niveau d'efficacité organisationnelle des membres et le niveau d'efficacité organisationnelle des dirigeants.

3.3.2- Outils d'analyse de l'hypothèse 2

La deuxième hypothèse stipule que : « La défaillance du système de communication est à la base de la faible gouvernance organisationnelle ». La bonne gouvernance organisationnelle d'une coopérative exige un dialogue constant à tous les niveaux et dans tous les sens. Pour y arriver, un système de communication efficace et fiable est essentiel. L'état du système de communication a été analysé à travers certains outils présentés ici.

3.3.2.1- Circulation de l'information

Cet outil permet de savoir si les informations sur la coopérative parviennent à tous les membres au bon moment et par le bon canal. Le conseil d'administration doit accorder une place prépondérante à l'information vraie et juste. Il doit communiquer aussi avec

La gouvernance organisationnelle dans les Groupements Villageois des Producteurs de Riz de la commune de Zè

les structures d'appui sur les activités de la coopérative. Les membres doivent se communiquer entre eux et avec le conseil d'administration sur la vie de la coopérative. La circulation de l'information a été mesurée d'une part au sein des GVPR et d'autre part entre les GVPR et les structures d'appui.

3.3.2.2- Reddition de comptes

La reddition de comptes implique la transmission des informations pertinentes de gestion aux membres, aux instances dirigeantes et aux structures d'appui afin qu'ils soient en mesure d'assumer de façon éclairée leurs responsabilités et garantissent leurs soutiens à la coopérative. La reddition de comptes a été mesurée d'une part, au sein des GVPR et d'autre part, entre les GVPR et les structures d'appui.

3.3.3- Approche d'analyse de l'étude

Cette étude de la faible gouvernance organisationnelle des GVPR se base sur deux hypothèses qui ont été testées par des outils présentés dans le tableau ci-après. Chaque hypothèse comporte une variable explicative qui a été analysée par deux outils. Ces outils ont été exploités de différentes manières.

Tableau 11 : Description de l'approche d'analyse

HYPOTHESES

VARIABLES

OUTILS D'ANALYSE

INDICATEURS

Les règles de gestion

démocratique ne sont pas prises en compte dans la gouvernance

organisationnelle des
GVPR

Gestion

démocratique

Niveau de
participation et
d'implication des
acteurs

Niveau de participation et d'implication des membres

Niveau de participation et d'implication des dirigeants

Efficacité
organisationnelle

Efficacité organisationnelle des membres

Efficacité organisationnelle des dirigeants

La défaillance du système de communication est à la

base de la faible
gouvernance

organisationnelle

Système de

communication

Circulation de
l'information

Circulation de l'information au sein des GVPR

Circulation de l'information entre les GVPR et les structures d'appui

Reddition de comptes

Reddition de comptes au sein des GVPR

Reddition de comptes envers les structures d'appui

Source : données de terrain, Septembre 2014

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3.4- METHODES ET INSTRUMENTS DE TRAITEMENTS

Pour la collecte des données, les outils de collecte tels que : les questionnaires et le guide d'entretien ont été élaborés avec le logiciel EpiData 3.1. Après la collecte des données, nous avons procédé à un premier dépouillement manuel. Les réponses aux questionnaires ont été saisies à l'aide d'un masque dans le logiciel EpiData 3.1. Ensuite pour effectuer le traitement, les données saisies ont été exportées vers le logiciel Microsoft Office Excel 2007. Pour les informations collectées au travers des entretiens, il a été procédé à une analyse du contenu pour faire une triangulation des données.

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47

ANALYSE DES RESULTATS ET

IMPLICATIONS EN ECONOMIE

COOPERATIVE

CHAPITRE 4

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4.1- CARACTERISTIQUES GENERALES DES ACTEURS

4.1.1- Effectif des membres de GVPR L'effectif des membres de GVPR est présenté dans le tableau ci-dessous.

Tableau 12 : Effectif des coopérateurs par GVPR

Arrondissement

Village

Nom du GVPR

Année de création

Année
d'enregistreme
nt au SCDA

Effectif des coopérateurs

Homme

Femme

Total

HEKANME

AWOKPA

ALLODOGNINOU

1998

2012

8

1

9

HEKANME

AWOKPA

VINAMON

2007

2012

17

5

22

HEKANME

AWOKPA

AYIDOTE

2009

2012

12

5

17

HEKANME

AWOKPA

SEDJROGANDE

2008

2012

20

7

27

HEKANME

AWOKPA

AZODOLE 2

2009

2012

6

8

14

SEDJE DENOU

AGUIAKPA

FONDEHOU

2012

2012

6

5

11

SEDJE DENOU

SEDJE 2

DAGBEDEME

2012

2012

30

16

46

DJIGBE

DJIGBE
AGUE

AYIDOTE DE DOKON

2010

2012

10

5

15

DJIGBE

DJIGBE
AGUE

FINAGNON

2010

2012

12

28

40

Total

 

-

121

80

201

Source : données de terrain, Octobre 2014

Il existe dans la commune de Zè neuf (9) GVPR officiellement enregistrés au SCDA. Parmi eux, cinq (5) se trouvent dans l'arrondissement de Hêkanmè plus précisément dans le village d'Awokpa. On retrouve également deux GVPR dans l'arrondissement de Sèdjè-Dénou et deux dans l'arrondissement de Djigbé. L'effectif total des riziculteurs membres de GVPR est 201 dont 80 sont des femmes et 121 sont des hommes.

Figure 4: Effectif des coopérateurs par GVPR

DAGBEDEME; 46

AZODOLE 2; 14

FONDEHOU; 11

FINAGNON; 40

ALLODOGNINOU; 9

VINAMON; 22

AYIDOTE; 17

AYIDOTE DE DOKON; 15

SEDJROGANDE; 27

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La gouvernance organisationnelle dans les Groupements Villageois des Producteurs de Riz de la commune de Zè

La figure ci-avant montre la répartition des effectifs de riziculteurs dans les GVPR. Ceux ayant les plus grands effectifs sont les GVPR Dagbedémè et Finagnon avec respectivement 46 et 40 riziculteurs.

4.1.2- Niveau d'instruction des acteurs de GVPR

La figure ci-dessous expose le niveau d'instruction des différents acteurs des GVPR.

Figure 5 : Niveau d'instruction des coopérateurs

33%

14%

53%

PRIMAIRE SECONDAIRE NON INSTRUIT

La figure ci-dessus présente le niveau d'instruction des coopérateurs. 53% des coopérateurs interrogés n'ont pas dépassé les classes du primaire. 33% des coopérateurs n'ont jamais mis pieds à l'école. Ceci montre le niveau d'instruction relativement faible des coopérateurs.

4.1.3- Répartition des acteurs par catégorie d'âge

La figure ci-après montre la répartition des acteurs en fonction des tranches d'âge.

La population des riziculteurs est une population relativement jeune dont 72% ont un âge compris entre 22 et 40 ans.

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Figure 6 : Catégorie d'âge des coopérateurs

Au total, il ressort de l'analyse des caractéristiques des acteurs, que les GVPR sont au nombre de neuf (9) et qu'ils se trouvent dans trois (3) arrondissements (Hêkanmè, Sèdjè-dénou et Djigbé). La population des coopérateurs est relativement jeune avec des âges compris entre 22 et 40 ans. Le niveau d'instruction est relativement faible avec 33% de non instruit et 53% qui n'ont pas dépassé le niveau du primaire.

4.2- ANALYSE DES RESULTATS PAR HYPOTHESE

Après que les données soient collectées, dépouillées et traitées, nous avons procédé à une analyse des résultats. Elle a été faite afin de vérifier les hypothèses émises. L'analyse a été faite suivant chaque variable indépendante contenu dans les hypothèses.

4.2.1- Analyse de la prise en compte des règles de gestion
démocratique

4.2.1.1- Niveau de participation et d'implication des acteurs

4.2.1.1.1- Niveau de participation et d'implication des membres L'implication des membres est analysée dans le tableau ci-dessous.

Tableau 13 : Implication des membres

Appréciation

Implication

N'assiste pas aux
réunions

Assiste aux
réunions

Nombre

Pourcentage

Ne se sent pas impliqué

91

71%

10%

61%

Se sent impliqué

37

29%

3%

26%

Total

128

100%

13%

87%

Source : données de terrain, Octobre 2014

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Dans le tableau ci-avant, 71% des membres de GVPR interviewés affirment ne pas se sentir impliqué dans les activités, contre 29% qui se sentent impliqués ou concernés. Parmi les 71% des coopérateurs qui ne se sentent pas impliqués dans le fonctionnement des GVPR, 61% affirment être impliqués par le conseil d'administration à travers notamment les réunions organisées dans les villages. Ce contraste relatif montre que les coopérateurs assistent aux réunions organisées par les conseils d'administration mais ne se sentent pas en mesure d'influencer les prises de décisions. Ce qui justifie qu'ils ne se sentent pas impliqués dans le fonctionnement des groupements.

Tableau 14 : Participation économique des membres

Appréciation

Part sociale

Droit

d'adhésion

Cotisations

Retenue sur ventes
collectives

Impayé (%)

100

100

97

100

Payé (%)

0

0

3

0

Source : données de terrain, Octobre 2014

Quant à la participation économique des membres, tous (100%) affirment n'avoir pas payé les parts sociales, droit d'adhésion et retenue sur les ventes collectives qui doivent servir à financer les activités des GVPR. Pour les cotisations, seulement 3% des membres affirment qu'ils les payent. De plus l'ensemble des acteurs interrogés affirment n'avoir pas de slogan ou image fédérateur dans leurs groupements. Tout ceci démontre, le très faible niveau de participation des membres au fonctionnement des GVPR et le désintérêt des sociétaires à la vie de la coopérative. Les membres puisqu'ils ne participent pas économiquement à la vie des coopératives, ils ne s'intéressent pas alors à la vie de leurs coopératives.

Tableau 15 : Degré de satisfaction sur la participation et implication des membres

Appréciation

Pourcentage

Nombre

Faible

93%

138

Bonne

7%

10

Total

100%

148

Source : données de terrain, Octobre 2014

En ce qui concerne, le degré de satisfaction par rapport à la participation et l'implication des membres 93% des acteurs (membres et responsables) interrogés la jugent faible contre 7% qui la jugent bonne.

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Par rapport au niveau d'implication des membres, on peut en résumé dire qu'il y a une faible participation et implication des membres et que ces derniers ne se sentent pas concernés par le fonctionnement de leurs groupements. Ils manifestent un désintérêt pour le fonctionnement des groupements.

4.2.1.1.2- Niveau de participation et d'implication des dirigeants Le niveau d'implication des dirigeants est présenté dans le tableau ci-dessous.

Tableau 16 : Implication des dirigeants

Appréciation

Implication

Préoccupé par le fonctionnement du GVPR

Nombre

Pourcentage

Ne se sent pas impliqué

2

8%

100%

Se sent impliqué

18

92%

Total

20

100%

100%

Source : données de terrain, Octobre 2014

Le tableau ci-dessus montre que par rapport à l'implication des dirigeants dans le fonctionnement des GVPR, l'ensemble (100%) des acteurs interrogés affirment que les dirigeants sont préoccupés par le fonctionnement des groupements et qu'ils s'y investissent à travers l'organisation des réunions et activités, la participation aux formations, etc. De plus 92% des dirigeants affirment être bien impliqués dans le fonctionnement contre 8% qui affirment le contraire.

Tableau 17 : Participation économique des dirigeants

Appréciation

Part sociale

Droit
d'adhésion

Cotisations

Satisfaction des acteurs sur la
participation des dirigeants

Impayé (%)

67

75

75

-

Payé (%)

33

25

25

-

Bonne (%)

-

-

-

67

Faible (%)

-

-

-

33

Source : données de terrain, Octobre 2014

La participation économique au niveau des dirigeants est relativement élevée que celle observée au niveau des membres. Il y a respectivement 33% et 25% des dirigeants qui ont déclaré avoir payé leur part sociale et droit d'adhésion. Il est constaté que les dirigeants qui participent économiquement s'arrogent tous les pouvoirs dans la gestion des coopératives. Pour ce qui est de la satisfaction des acteurs sur la participation des dirigeants, il y a 67% des acteurs qui la jugent bonne.

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Par rapport au niveau de participation et d'implication des dirigeants, on peut conclure qu'il est bon. Les dirigeants se préoccupent du fonctionnement des coopératives et s'y impliquent fortement.

4.2.1.2- Efficacité organisationnelle

4.2.1.2.1- Efficacité organisationnelle des membres

L'efficacité organisationnelle des membres des GVPR est présentée dans le graphe ci-

dessous.

Figure 7 : Efficacité organisationnelle des membres

Sous exploitation du potentiel rizicole Bonne exploitation du potentiel Satisfait de l'organisation Peu satisfait de l'organisation

87%

97%

3%

13%

0% 20% 40% 60% 80% 100% 120%

membres des GVPR

97% des membres sont peu satisfaits de l'organisation des activités. Cette faible organisation évoquée par les membres affecte l'exploitation du potentiel rizicole de la commune. Ainsi 87% des membres estiment qu'il y a une faible exploitation du potentiel rizicole de la commune.

Ainsi il peut être conclure que l'organisation interne des groupements ne satisfait pas les attentes des membres.

4.2.1.2.2- Efficacité organisationnelle des dirigeants

La figure ci-dessous montre que pour la prise des décisions, 98% des acteurs

interrogés estiment que les décisions sont prises par un petit groupe composé dans la plupart des cas du : président, vice-président, secrétaire, trésorier et autres proches. Cette situation est contraire aux principes démocratiques qui exigent une concertation avec les membres.

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Figure 8 : Mode de prise des décisions dans les GVPR

Prise des décisions par un petit groupe

Concertation avec les membres

2%

98%

0% 20% 40% 60% 80% 100% 120%

La figure ci-dessous montre que 92% des acteurs sont peu satisfaits de la manière dont s'organisent les activités contre 8% qui en sont satisfaits. 75% des dirigeants questionnés estiment que leur système d'organisation ne leur permet pas d'exploiter tout le potentiel rizicole de leur localité.

Figure 9 : Degré de satisfaction des acteurs par rapport à l'efficacité organisationnelle

des dirigeants

Satisfait

Peu satisfait

92%

8%

Malgré les plaintes des membres, les dirigeants se complaisent dans leur mode d'organisation. Il est noté ainsi une faible concertation au niveau des groupements avant la prise des décisions par les dirigeants. Le mode d'organisation ne permet pas une bonne exploitation du potentiel rizicole de la localité.

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? Conclusion partielle sur le test de l'hypothèse 1

L'hypothèse 1 stipule que : « les règles de gestion démocratique ne sont pas prises en compte dans la gouvernance organisationnelle des GVPR ». Plusieurs constats ont été faits à l'analyse des résultats. 71% des membres ne se sentent pas impliqués dans la gestion. Ceci a entrainé une quasi non-participation des membres au fonctionnement des groupements. Les membres ne participent pas économiquement à la vie des GVPR. Ils ne payent pas les cotisations, les retenues sur ventes de productions, les parts sociales et droits d'adhésion. Les quelques dirigeants qui participent économiquement s'arrogent tous les pouvoirs dans la gestion des coopératives. C'est ainsi que, 93% des membres avouent ne pas être satisfaits de leur implication et participation à la gestion de leurs groupements. Cette situation est contraire aux règles démocratiques qui demandent à ce que tous les acteurs (membres comme dirigeants) soient impliqués dans la gestion de la coopérative et qu'ils participent activement au fonctionnement et à l'organisation de leur coopérative. A travers l'outil d'analyse efficacité organisationnelle, il est constaté que 97% des membres sont peu satisfaits de l'organisation au sein des GVPR. Pour la prise des décisions, 98% des acteurs estiment que les décisions sont prises par un petit groupe composé dans la plus part des cas du président, vice-président, secrétaire, trésorier et autres proches. Il est noté ainsi que les membres sont écartés de la gouvernance de leur coopérative notamment de l'organisation des activités. Le pouvoir reste alors concentré dans les mains d'un petit groupe qui assure à elle seule l'organisation du groupement. Cette situation est contraire aux principes démocratiques qui exigent une concertation avec tous les membres dans la gouvernance.

Ces résultats obtenus nous permettent d'affirmer que l'hypothèse 1 est vérifiée. Les règles de gestion démocratique ne sont pas prises en compte dans la gouvernance organisationnelle des GVPR. Ce qui explique la faible gouvernance organisationnelle diagnostiquée dans les GVPR. Ces résultats sont également confirmés par les travaux de Tremblay et al. (op.cit) qui affirment que l'un des obstacles à la bonne gouvernance organisationnelle est la non pratique d'une gestion démocratique. Elle rend les coopératives chancelantes et peu viables. Tel est le cas observé au niveau des GVPR de Zè.

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4.2.2- Analyse de l'état du système de communication
4.2.2.1- Circulation de l'information

4.2.2.1.1- Mode Circulation de l'information au sein des GVPR

La circulation de l'information à l'intérieur des GVPR a été analysée dans le tableau ci-après.

Tableau 18 : Circulation de l'information au sein des GVPR

Appréciation

Pas de rétention d'information par les dirigeants

Rétention d'information
par les dirigeants

Total

Célérité dans la diffusion
d'information entre acteurs

0%

30%

30%

Lenteur dans la diffusion
d'information entre acteurs

45%

25%

70%

Total

45%

55%

100%

Source : données de terrain, Octobre 2014

A l'analyse du tableau, il est constaté que 70% des acteurs interrogés affirment qu'il y a de la lenteur dans la diffusion des informations entre les acteurs des coopératives. De plus 55% des acteurs estiment que certains dirigeants font de la rétention d'information.

En se référant au tableau ci-dessous, il se dégage que 72% des acteurs sont peu satisfaits de la circulation de l'information dans les groupements. Ceci montre qu'il y a une défaillance dans la circulation de l'information entre les acteurs notamment entre les dirigeants et les membres.

Tableau 19 : Degré de satisfaction sur la circulation de l'information au sein des

GVPR

Appréciation

Taux

Satisfait

28%

Peu satisfait

72%

Total

100,00%

Source : données de terrain, Octobre 2014

4.2.2.1.2- Mode Circulation de l'information entre les GVPR et les structures d'appui

Il est a noté que ce sont les dirigeants qui assurent la circulation de l'information entre les GVPR et les structures d'appui.

Tableau 20 : Satisfaction sur la circulation de l'information entre GVPR et structures

d'appui

Appréciation

Taux

Satisfait

70%

Peu satisfait

30%

Total

100,00%

Source : données de terrain, Octobre 2014

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Il ressort de ce tableau que 70% des acteurs interviewés affirment être satisfaits de la circulation de l'information entre leurs groupements et les structures d'appui. Ce qui permet d'affirmer qu'il y a une bonne circulation de l'information entre les GVPR et les structures d'appui. Il est noté ainsi que les dirigeants font tout pour assurer une image reluisante de leurs coopératives vis-à-vis de l'extérieur.

4.2.2.2- Reddition des comptes
4.2.2.2.1- Reddition des comptes au sein des GVPR

Le graphe ci-dessous montre la pratique de reddition des comptes dans les GVPR. Figure 10 : Pratique de reddition de comptes au sein des GVPR

81%

19%

Reddition de comptes

Pas de reddition de comptes

Cette figure montre que, 81% des acteurs affirment que les dirigeants ne fournissent pas d'informations sur leur gestion. On peut en déduire que les dirigeants ne rendent pas compte de leur gestion auprès des membres des coopératives.

4.2.2.2.2- Reddition des comptes envers les structures d'appui Tableau 21 : Reddition des comptes envers les structures d'appui

Appréciation

Taux

Rends compte aux structures d'appui

91%

Ne rends pas compte aux structures d'appui

9%

Total

100%

Source : données de terrain, Octobre 2014

A l'analyse des résultats, 91% des dirigeants affirment qu'ils rendent compte aux structures d'appui de la gestion des biens et fonds qu'ils mettent à leur disposition. Ceci est confirmé par les agents des structures d'appui, puisque ces derniers font un suivi rigoureux des biens et fonds mis à la disposition des GVPR. De plus la reddition

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des comptes constitue l'une des conditions pour que les GVPR continuent de bénéficier de l'accompagnement des structures d'appui.

? Conclusion partielle sur l'hypothèse 2

L'hypothèse 2 stipule que : la défaillance du système de communication est à la base de la faible gouvernance organisationnelle. En ce qui concerne la variable : défaillance du système de communication, différents résultats sont obtenus. Malgré la proximité géographique relative des acteurs, il est observé la lenteur dans la diffusion des informations. Ceci est confirmé par 70% des acteurs. De plus les responsables se livrent à de la rétention d'information. Ce qui entraine la discrimination dans l'accès aux informations et une désintégration de la structure organisationnelle des GVPR. Il s'en dégage une situation d'insatisfaction manifestée par 72% des acteurs. Mais vis-à-vis de l'extérieur notamment face aux structures d'appui, les dirigeants se débrouillent pour assurer une image reluisante des GVPR. Ils assurent une bonne circulation de l'information entre eux et les structures d'appui. Ils rendent compte de l'utilisation des biens et fonds mis à leur disposition par les structures d'appui et ceci dans l'optique de continuer à bénéficier des appuis. Toutefois les redditions de comptes faites à l'endroit des structures d'appui sont de fiabilité douteuse. Puisque les structures d'appui reçoivent régulièrement des plaintes formulées par les membres qui désapprouvent la gestion faite des dons et appuis matériels faits aux groupements. A ce propos, 81% des membres affirment qu'il n'y a pas de reddition de comptes dans leurs groupements. Cette situation montre la défaillance du système de communication en ce qui concerne la gestion, mais aussi une mauvaise circulation de l'information entre les acteurs des GVPR. Ce qui laisse parfois place à de la désinformation et à l'intoxication communicationnelle nuisible à la gouvernance des GVPR. Les acteurs mal informés n'arrivent plus à contribuer efficacement à la gouvernance organisationnelle de leurs groupements.

Ces résultats obtenus nous amènent à affirmer que l'hypothèse 2 est vérifiée. La défaillance du système de communication est à la base de la faible gouvernance organisationnelle dans les GVPR. Ces résultats sont aussi confirmés par les travaux de Morin (op.cit) qui stipule que l'un des obstacles à la bonne gouvernance

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organisationnelle est le défaut de communication. Le manque de mécanismes de communication performants affecte la gouvernance et la viabilité des coopératives.

4.3- SYNTHESE DES ANALYSES ET APPLICATION DES
RESULTATS A LA THEORIE D'ANALYSE

Au vu des résultats auxquels nous sommes parvenus après les analyses, nous pouvons affirmer que les fondements de la faible gouvernance organisationnelle dans les GVPR sont : la non prise en compte des règles de gestion démocratique et la défaillance du système de communication.

La faible gouvernance organisationnelle des GVPR s'inscrit parfaitement dans la théorie de la dégénérescence de l'idéal démocratique. Dans les GVPR, il se manifeste une dégénérescence de l'idéal démocratique. Il revient alors à savoir de quel type de dégénérescence il s'agit. Nous rappelons qu'il existe trois types de dégénérescence que sont :

? La dégénérescence formelle ou constitutionnelle : se produit lorsque les coopératives se tournent vers une forme capitaliste, où quelques salariés perdent les droits démocratiques qui s'appliquaient originellement à tous.

? La dégénérescence des buts : s'observe lorsque des finalités capitalistes lucratives remplacent les objectifs associatifs et coopératifs.

? La dégénérescence organisationnelle : se concrétise quand le pouvoir devient concentré dans les mains d'une élite.

Dans le cas des GVPR, il ne s'agit pas d'une dégénérescence formelle ou constitutionnelle. C'est parce que les GVPR sont de petites coopératives sans salariés et les observations faites ne montrent pas qu'ils soient tournés vers une forme capitaliste. Il ne s'agit pas, non plus de la dégénérescence des buts, puisque l'objectif principal des GVPR est la production, l'approvisionnement et la commercialisation collectifs. Cet objectif continu d'être poursuivi par les GVPR et n'est pas remplacé par des finalités capitalistes lucratives. Les GVPR se trouvent alors dans une dégénérescence organisationnelle car le pouvoir est concentré dans les mains d'une élite. Dans les GVPR, le pouvoir est concentré dans les mains des groupes de

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dirigeants qui décident de tout et pour tous. En effet, 98% des acteurs confirment que les décisions sont prises par un petit groupe constitué essentiellement des dirigeants. 92% des dirigeants affirment être impliqués dans le fonctionnement, quant aux membres 71% d'entre eux ne se sentent pas impliqués. On comprend aisément que les dirigeants s'arrogent à eux seuls tous les pouvoirs dans le cadre la gouvernance organisationnelle. Il s'en déduit que les GVPR sont dans une dégénérescence organisationnelle.

4.4- IMPLICATIONS EN ECONOMIE COOPERATIVE

Au terme de cette étude, il importe de faire des suggestions pour améliorer la gouvernance organisationnelle dans les GVPR, mais aussi d'ouvrir de nouvelles pistes de recherche utile pour le secteur de l'économie coopérative.

4.4.1- Suggestions pour améliorer la gouvernance organisationnelle

des GVPR

Des résultats de notre étude, il se dégage deux éléments fondamentaux qui sont à la base de la faible gouvernance organisationnelle dans les GVPR. Ces éléments sont :

? La non prise en compte des règles de gestion démocratique ;

? La défaillance du système de communication.

Pour corriger cette situation, nous proposons une série d'actions à l'égard de trois catégories d'acteurs que sont : les dirigeants, les membres et les structures d'appui.

A l'endroit des dirigeants, nous formulons les suggestions suivantes :

? Impliquer activement tous les membres dans les activités et le fonctionnement des GVPR ;

? Sensibiliser et motiver les membres pour la participation économique notamment le paiement des parts sociales, droit d'adhésion, retenues sur la vente des produits et les cotisations ;

? Consulter régulièrement les membres avant la prise des décisions ;

? Mettre en place des mécanismes de concertation régulière et permanente avec tous les membres et tous les dirigeants ;

? Ne pas écarter certains dirigeants dans la gouvernance de la coopérative ;

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· Informer aussitôt tous les membres lorsque des informations parviennent à son niveau ;

· Eviter les retentions d'informations ;

· Mettre en place des mécanismes de communication fiables et efficaces ;

· Rendre compte aux membres de sa gestion tant des biens mise à disposition par les structures d'appui que des moyens fournis par les coopérateurs ;

· Renforcer les capacités des membres sur la vie associative ;

· Réaliser régulièrement l'audit organisationnel des coopératives ;

· Informer les structures d'appui notamment le SCDA des difficultés de fonctionnement afin d'avoir leur appui dans la résolution.

A l'endroit des membres, nous suggérons ce qui suit :

· Contribuer au financement des activités de la coopérative en payant les parts sociales, droits d'adhésion, cotisations et retenus sur les ventes de produits ;

· Se rapprocher des responsables pour comprendre les difficultés de fonctionnement pour pouvoir mieux s'impliquer dans la gouvernance organisationnelle de la coopérative ;

· Accepter de faire certains sacrifices pour le bon fonctionnement de la coopérative ;

· Participer activement aux réunions et séances de concertation ;

· Etre en communication régulière avec les dirigeants ;

· S'investir dans le bon fonctionnement et la bonne gouvernance organisationnelle de sa coopérative.

A l'endroit des structures d'appui notamment : le CARDER, le SCDA de Zè, le PADA, et le PACER nous suggérons les actions suivantes :

· Assurer l'éducation coopérative des riziculteurs ;

· Sensibiliser tous les coopérateurs sur l'intérêt de la participation économique ;

· Former les dirigeants et les membres des GVPR sur les règles de vie coopérative et la bonne gouvernance ;

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? Faire au moins une fois par an l'inspection coopérative des GVPR afin de déceler les difficultés d'organisation et de fonctionnement qui se posent dans les groupements pour y apporter les solutions idoines ;

? Intensifier le suivi, appui, conseil des GVPR ;

? Encourager les dirigeants dans la bonne gouvernance organisationnelle des GVPR ;

? Sensibiliser les membres et les dirigeants dans le paiement des différentes contributions financières ;

? Initier des projets pour soutenir la production rizicole.

4.4.2- Pistes de recherches futures

Nos travaux de recherche n'ont pas pu couvrir toutes les problématiques auxquelles le secteur agricole est confronté. De plus nos recherches suscitent de nouveaux axes de recherche qu'il importe d'explorer. Au nombre de ces pistes de recherches futures nous pouvons évoquer :

· La problématique de la participation économique dans les coopératives ;

· Les GVPR face au marché d'écoulement des produits agricoles ;

· La problématique de la gouvernance politique et financière des coopératives ;

· La problématique de fonctionnement des coopératives suscitées en milieu rural ;

· La problématique du financement agricole notamment des coopératives ;

· Les coopératives face à la faible irrigation et mécanisation agricole ;

· Les coopératives face à l'indisponibilité des intrants agricoles ;

· Les coopératives et l'apprentissage mutuel pour la maitrise des itinéraires techniques de production ;

· La création de brigade phytosanitaire pour la protection collective des cultures ;

· La coopérative comme alternative aux difficultés d'organisation des producteurs individuels ;

· Le respect des nouvelles dispositions de l'OHADA dans les coopératives.

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CONCLUSION

La présente étude est un regard critique sur la gouvernance organisationnelle dans les GVPR. Pour le développement de toute organisation, il faut une bonne gouvernance. Devant les différents types de gouvernance des entreprises coopératives, la gouvernance organisationnelle apparait comme un maillon indispensable au développement de toute coopérative. Notre stage au SCDA de Zè a permis de diagnostiquer la problématique de la faible gouvernance organisationnelle qui mine le développement des GVPR. Il s'est alors révélé important de déterminer les fondements de cette faible gouvernance organisationnelle. Nos travaux de recherche dans ce sens se sont basés sur deux hypothèses que sont :

? Les règles de gestion démocratique ne sont pas prises en compte dans la gouvernance organisationnelle des GVPR ;

? La défaillance du système de communication est à la base de la faible gouvernance organisationnelle.

Après la collecte des données et l'analyse des résultats, il a été prouvé que : la non prise en compte des règles de gestion démocratique et la défaillance du système de communication sont les fondements de la faible gouvernance organisationnelle. Les résultats ont montré que les GVPR se trouvent dans une situation de dégénérescence de l'idéal démocratique reconnue aux coopératives, plus précisément de dégénérescence organisationnelle. Cette situation mérite que des solutions urgentes et idoines soient apportées afin d'éviter que ce problème n'entrave complètement la production rizicole dans la commune. A cet égard, nous avons formulé diverses suggestions à l'endroit des différents acteurs que sont : les membres, les dirigeants et les structures d'appui. Nous espérons que ces suggestions seront mises en application par chaque catégorie d'acteurs afin d'assurer la bonne gouvernance organisationnelle des GVPR et le développement de la filière riz.

Au-delà des GVPR de Zè, cette situation de faible gouvernance organisationnelle semble être observée dans d'autres groupements villageois de la commune et du Bénin en général. Bon nombre des groupements villageois au Bénin souffrent de cette faible gouvernance organisationnelle et il est important qu'il y ait d'autres recherches plus approfondies pour étudier cette problématique.

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33- PAFIRIZ / CCR-B, 2011, Potentialités, Bénin, 1p.

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l'Humanisme, août/septembre/octobre 2012 n°3 - ENTREPRENEURIAT, RIHME, pp. 3 - 16.

35- Regnard Yann et Rousseau André, 2009, La rationalité de l'entreprise coopérative : Une analyse du Crédit Mutuel, Laboratoire ICI EA, Kergoat, 19p.

36- Réseau GAO, 1995, Les organisations paysannes et rurales : Des acteurs du développement en Afrique sub-saharienne, Chaire de Sociologie Rurale de l'Institut National Agronomique, France, 82p.

37- Sadi Nacer Eddine et Moulin Françoise, 2013, La gouvernance des structures à forte identité sociale, Ouvrage collectif, l'entreprise coopérative : L'organisation de demain, Ellipse, France, 58p.

38- SCDA Zè, 2013, Rapport annuel d'activités 2012, SCDA Zè, 43p.

39- SCDA Zè, 2014, Rapport annuel d'activités 2013, SCDA, Zè, 31p.

40- Sebisogo Muhima Laurent, 2012, « Année internationale des coopératives : des valeurs communes à mettre en oeuvre », Défis sud, Juin - Juillet 2012 Bimestriel n° 107, Défis sud, pp. 18-19.

41- SNV, Oxfam et AOPP Mali, 2008, Outil d'auto-évaluation de la performance des coopératives agricoles de base, Première édition, Mali, 48p.

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43- Tremblay Andrée, Indatou Kindo Hadjia Saidou et Zuluaga Maria Cecilia, 2007, La bonne gouvernance dans les coopératives de solidarité, Université de Sherbrooke, Sherbrooke, 167p.

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45- VECO West Africa, 2008, Filière du riz au Bénin : analyse des moyens d'existence et analyse de la filière, 19p.

46- Wennink Bertus, Meenink Hans et Djihoun Marcel, dir., 2013, La filière coton tisse sa toile au Bénin : les organisations de producteurs étoffent leurs services aux exploitations agricoles familiales, KIT Publishers, Cotonou / Amsterdam, 112p.

ANNEXES

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Figure 11 : Organigramme du SCDA de Zè

RDR

TSPA

ACCPA

TSIEC

ACIPV

TSANA

TSSSE

TSAER

TSPV

CPV

CPV

CPV

CPV

CPA

CPA

CPA

CPA

CPV

CPA

CAER

CAER

CAER

CPH

CPH

CPH

CAG RN

CPH

CPH

CAER

APC QCP

APC PA

APC QCP

APC PA

APC QCP

APC PA

APC QCP

APC PA

APC QCP

APC PA

CGEA

(CHEF ZONE 1)

CGEA

(CHEF ZONE 2)

CGEA

(CHEF ZONE 3)

ACCQCPV

CGEA

(CHEF ZONE 4)

CGEA

(CHEF ZONE 5)

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QUESTIONNAIRE (Pour les membres de GVPR)

Questionnaire N° :

Nom de l'enquêteur :

I- Identification

1.1 Arrondissement : 1.2 Village : 1.3 Nom du GVPR:

1.4 Nom et prénoms du riziculteur :

1.5 Sexe (F, H) /____/ Age : / /

1.6 Situation matrimoniale :(1 Célibataire sans enfant, 2 Célibataire avec enfant, 3 Marié monogame, 4 Marié polygame) : /___/

1.7 Taille du ménage : / /

1.8 Quel est votre niveau d'instruction ? (1 primaire, 2 secondaire, 3 supérieur, 4 alphabétisé, 5 aucun)... /____/

1.9 Êtes-vous membres du groupement ? Oui /___/ Non /___/ ; Si oui, depuis quand ?
Si non, ne pas administré la suite du questionnaire.

1.10 Quelle superficie de riz avez-vous emblavez cette campagne (ha) ?

II- Règles de gestion démocratique

2.1 Est que vous êtes impliqués dans les activités et le fonctionnement du groupement ? Oui. /___/ Non /___/ 2.2 Existe-t-il dans le groupement une image ou un slogan rassembleur qui est inspirant pour vous et tous les

autres acteurs ? Oui /___/ Non /___/ ;

Si oui, quel est cette image ou ce slogan ?

2.3 Comment qualifiez-vous l'implication des membres de votre groupement ? (1 faible, 2 acceptable, 3 bon, 4

meilleur) /____/

2.4 Est que le conseil d'administration vous implique dans les activités du groupement ? Oui.. /___/ Non /___/ ;

Si oui, comment ?

2.5 Est que les responsables s'intéressent au bon fonctionnement de la coopérative ? Oui.. /___/ Non... /___/ 2.6 A quels moments et quelle fréquence prenez-vous part aux prises de décisions liées à votre groupement ?

2.7 Lorsque vous avez des plaintes, commentaires et suggestions, comment est que vous arrivez à les

communiquer au conseil d'administration ?

2.8 Avez-vous payé votre part social ? (1 oui, 2 non, 3 ne sais pas).../____/ ; Si oui, quel est le montant ?

2.9 Avez-vous payé votre droit d'adhésion ? (1 oui, 2 non, 3 ne sais pas)../___/ ; Si oui, quel est le montant ? 2.10 Est que vous payé régulièrement les cotisations demandées par vos dirigeants ?(1 oui, 2 non, 3 ne sais

pas).../___/; Si oui, quel est le montant de la dernière cotisation payé ?
2.11 Est qu'il y a des montants qui sont retenus lorsque vous commercialisez votre récolte par le biais ? (1 oui, 2

non, 3 ne sais pas)... /____/ ; Si oui, quel est le montant du dernier retenu prélevé ?
2.12 Comment qualifiez-vous la participation des membres au fonctionnement du groupement ? (1 faible, 2

acceptable, 3 bon, 4 meilleur) /____/

2.13 Comment qualifiez-vous la participation des membres du conseil d'administration au fonctionnement du

groupement ? (1faible, 2 acceptable, 3 bon, 4 meilleur) /____/

2.14 Est que vous maitrisez les dispositions des statuts et règlement intérieur de votre groupement ? Oui.. /__/ Non./__/

2.15 Est qu'il est organisé chaque année une assemblée générale ordinaire ? Oui /___/ Non /___/

2.16 Comment se fait la prise de décision dans votre groupement ? (1 le président décide seul, 2 un petit groupe

décide, 3 le conseil d'administration décide, 4 concertation avec les membres) /____/

La gouvernance organisationnelle dans les Groupements Villageois des Producteurs de Riz de la commune de Zè

2.17 Est que lors d'une élection dans votre groupement, une personne peut voter avec plus de deux voix ?

Oui /___/ Non /___/

2.18 Est que des réunions sont souvent organisées pour la prise de grandes décisions ? Oui.../___/ Non... /___/

2.19 Etes-vous satisfait de comment s'organisent les activités dans votre groupement ?

(1 oui, 2 non, 3 un peu) /____/

2.20 Est que la manière dont vous vous organisez vous permet d'exploiter le potentiel de votre périmètre

rizicole ? Oui.../___/ Non... /__/

2.21 Est que tous les membres bénéficient de façon équitable aux avantages qu'offrent l'appartenance au

groupement ? Oui... /___/ Non... /___/

2.22 Y a-t-il parfois des discriminations dans la distribution des parcelles sur les périmètres rizicoles ?

Oui... /___/ Non... /___/

2.23 Est que le nombre de personnes élues au conseil d'administration permet de faire l'équilibre des pouvoirs ?

Oui... /__/ Non... /__/

2.24 Quelles relations entretenez-vous avec votre groupement ?

1- Approvisionnement Intrants (semences de riz, engrais, etc.)

/____/

2- Accès aux parcelles sur les périmètres aménagés

/____/

3- Accès aux machines agricoles (tracteurs, décortiqueuses, etc.)

/____/

4- Relations d'amitiés avec des amis ou des parents

/____/

5- Autres (à préciser)

/____/

 

2.25 Est que vous commercialisez vos récoltes à travers le groupement ?

Oui... /___/ Non... /___/

2.26 Vous arrive-t-il de commercialiser vos récoltes par d'autres moyens outres que par le biais du groupement ? Oui... /__/ Non... /__/

Si oui, quels sont ces moyens ?

Qu'est qui justifie cette situation ?

2.27 Quels sont les avantages que vous procure votre appartenance au groupement ?

2.28 Comment qualifiez l'utilisation des services du groupement par les membres ? (1 faible, 2 acceptable,

3 bon, 4 meilleur) /____/

2.29 Quels sont vos propositions pour améliorer la gestion démocratique de votre groupement ?

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III- Système de communication

3.1 Lorsqu'une information vous parvienne, est que vous informez les autres membres du groupement ? (1 oui, 2 non, 3 parfois) /___/ ;

Si oui, comment ?

Si non ou parfois, pourquoi ?

3.2 Etes-vous toujours informés de tous ce qui se passe dans le groupement ? (1 oui, 2 non, 3 parfois)... /____/

3.3 Existe-t-il des moyens pour s'informer dans le groupement ? Oui... /___/ Non... /___/ ;

Si oui, lesquels ?

3.4 Est que le conseil d'administration vous informe de son fonctionnement ? Oui... /___/ Non... /___/ 3.5 Est que vous informez le conseil d'administration de vos difficultés et des travaux sur votre parcelle

rizicole ? Oui... /__/ Non... /__/

3.6 Etes-vous satisfait de la circulation de l'information dans le groupement ? (1 oui, 2 non, 3 un peu) ... /____/ 3.7 Est que les informations qui sont fournies par le conseil d'administration sont toujours fiables et de qualités ? Oui... /__/ Non... /__/

3.8 Est que le conseil d'administration vous rend compte de sa gestion ? (1 oui, 2 non, 3 parfois)... /____/ 3.9 Est que le conseil d'administration vous fournit des informations pertinentes vous permettant de le

contrôler ? (1 oui, 2 non, 3 parfois)... /____/

3.10 Disposez-vous de mécanismes pour contrôler la gestion du conseil d'administration ? Oui.. /___/ Non./___/ Si oui, quels sont ces mécanismes ?

3.11 Est que vous êtes consultés par rapport à la gestion du groupement ? (1 oui, 2 non, 3 parfois)... /____/ 3.12 Existe-t-il des pratiques de consultation régulière dans votre groupement ? Oui... /___/ Non... /___/

Si oui, quelles sont ces pratiques ?

3.13 Quels sont vos propositions pour améliorer le système de communication dans votre groupement ?

Nous vous remercions !

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QUESTIONNAIRE (Pour les responsables de GVPR)

Questionnaire N° : Nom de l'enquêteur :

I- Identification

1.1 Arrondissement : 1.2 Village : 1.3 Nom du GVPR:

1.4 Nom et prénoms du riziculteur :

1.5 Sexe (F, H) /____/ Age : / /

1.6 Situation matrimoniale : (1 célibataire sans enfant, 2 célibataire avec enfants, 3 marié monogame, 4 marié polygame): ... /____/

1.7 Taille du ménage : / /

1.8 Quel est votre niveau d'instruction ? (1 primaire, 2 secondaire, 3 supérieur, 4 alphabétisé, 5 aucun)... /____/

1.9 Êtes-vous membres du groupement ? Oui /___/ Non /___/ ; Si oui, depuis quand ?
Si non, ne pas administré la suite du questionnaire.

1.10 Quelle superficie de riz avez-vous emblavez cette campagne (ha) ?

1.11 Etes-vous membres du conseil d'administration ? Oui /___/ Non /___/

Si oui, quel poste occupez-vous dans le conseil d'administration ?

1.12 Votre groupement existe depuis quand ?

1.13 Êtes-vous enregistrés au CARDER ? Oui... /__/ Non... /__/ ; Si oui, numéro du récépissé :

II- Règles de gestion démocratique

2.1 Existe-t-il dans le groupement une image ou un slogan rassembleur qui est inspirant pour vous et tous

les autres acteurs ? Oui /___/ Non.../___/ ; Si oui, quel est cette image ou ce slogan ?
2.2 Comment qualifiez-vous l'implication des membres de votre groupement ? (1faible, 2 acceptable, 3 bon,

4 meilleur) /____/

2.3 Est que les membres se préoccupent du bon fonctionnement de la coopérative ? Oui /___/ Non... /___/
2.4 En tant que membres du conseil d'administration, est que vous êtes impliqués dans les activités du

groupement ? Oui /___/ Non /___/ ; Si oui, comment ?

2.5 Comment vous vous impliquez dans le fonctionnement du groupement ?

2.6 Est que le fonctionnement de votre groupement vous préoccupe ? Oui /___/ Non /___/

2.7 A quels moments et quelle fréquence prenez-vous part aux prises de décisions liées à votre groupement ?

2.8 Est que vous faites des retenus d'argent sur les recettes de commercialisation de récolte ? Oui... /___/ Non..../___/

2.9 Comment qualifiez-vous la participation des membres au fonctionnement du groupement ?

(1 faible, 2 acceptable, 3 bon, 4 meilleur) /____/

2.10 Est que vous arrivez à faire participer tous les membres aux activités du groupement ? Oui. /___/ Non. /___/

Si non, Pourquoi ?

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2.11 Comment qualifiez-vous la participation des autres membres du conseil d'administration au fonctionnement

du groupement ? (1 faible, 2 acceptable, 3 bon, 4 meilleur) /____/

2.12 Est qu'il y a des retenus qui sont prélevé sur la vente des récoltes ? (1 oui, 2 non, 3 ne sais pas)... /____/ 2.13 A quoi sert les retenus de montant sur la vente de récolte ?

2.14 Avez-vous payé votre part social ? (1 oui, 2 non, 3 ne sais pas).. /____/ Si oui, quel est le montant ?

2.15 Avez-vous payé votre droit d'adhésion ? (1 oui, 2 non, 3 ne sais pas)... /____/ Si oui, quel est le montant ?

2.16 Est que vous payé régulièrement les cotisations demandées par vos dirigeants ? (1 oui, 2 non, 3 ne sais pas)... /____/ ;

Si oui, quel est le montant de la dernière cotisation payé ?
2.17 Est qu'il y a des montants qui sont retenus lorsque vous commercialisez votre récolte par le biais ?

(1 oui, 2 non, 3 ne sais pas)... /____/ ; Si oui, quel est le montant du dernier retenu prélevé ?

2.18 Pour la création de votre groupement, est que vous avez tenu une assemblée générale constitutive ?

(1 oui, 2 non, 3 ne sais pas)... /____/

2.19 Est que vous maitrisez les dispositions des statuts et règlement intérieur de votre groupement ?

Oui... /__/ Non... /__/

2.20 Est qu'il est organisé chaque année une assemblée générale ordinaire ? Oui /___/ Non /___/
2.21 Est qu'il arrive que des assemblées générales extraordinaires soient organisées ? Oui. /___/ Non... /___/ 2.22 Comment se fait la prise de décision dans votre groupement ? (1 le président décide seul, 2 un petit groupe

décide, 3 le conseil d'administration décide, 4 concertation avec les membres) /____/

2.23 Est que lors d'une élection dans votre groupement, une personne peut voter avec plus de deux voix ? Oui... /___/ Non... /___/

2.24 Est que des réunions sont souvent organisées au sein du conseil d'administration pour la prise de décisions ? Oui... /___/ Non... /___/

2.25 Etes-vous satisfait de comment s'organisent les activités dans votre groupement ?(1oui, 2on, 3un peu) /__/ 2.26 Est que la manière dont vous vous organisez vous permet d'exploiter le potentiel de votre périmètre rizicole ? Oui... /__/ Non... /__/

2.27 Est que tous les membres bénéficient de façon équitable aux avantages qu'offrent l'appartenance au

groupement ? Oui /___/ Non /___/

2.28 Y a-t-il parfois des discriminations dans la distribution des parcelles sur les périmètres rizicoles ?

Oui... /___/ Non... /___/

2.29 Est que le nombre de personnes élues au conseil d'administration permet de faire l'équilibre des pouvoirs ?

Oui /___/ Non /___/

2.30 Est que tous les responsables bénéficient des formations et autres avantages accordées au conseil

d'administration du groupement ? Oui /___/ Non /___/

2.31 Quels sont vos propositions pour améliorer la gestion démocratique de votre groupement ?

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III- Système de communication

3.1 Est que tous les membres du conseil d'administration sont-ils informés aussitôt des nouvelles qui

parviennent à un des membres du conseil ? Oui /___/ Non /___/

3.2 Est que certains responsables font de la rétention d'informations Oui /___/ Non /___/

3.3 Est que les membres du groupement vous informent - ils de leurs difficultés et des travaux sur leurs

parcelles rizicoles ? Oui /___/ Non /___/

3.4 Êtes-vous satisfait de la circulation de l'information dans le groupement ? (1 oui, 2 non, 3 un peu) /____/
3.5 Est que l'agent d'encadrement vous informe régulièrement des activités concernant le groupement ?

(1 oui, 2 non, 3 parfois)... /___/

3.6 Etes-vous satisfait de la circulation de l'information entre le groupement et les structures d'encadrement ?

(1 oui, 2 non, 3 un peu) /____/

3.7 Est que vous rendez compte de votre gestion à l'assemblée générale des membres ?

(1 oui, 2 non, 3 parfois)... /___/

3.8 Vous arrive-t-il de rendre compte aux structures d'appui de l'utilisation des biens et fonds qu'ils mettent à

votre disposition ? (1 oui, 2 non, 3 parfois)... /___/

3.9 Est qu'il arrive que des membres se plaignent de la gestion du groupement ? (1 oui, 2 non, 3 parfois)... /___/

3.10 Existe-t-il des pratiques de consultation régulière dans votre groupement ? Oui /___/ Non /___/ ;

Si oui, quelles sont ces pratiques ?

3.11 Est que vous consultez les autres membres du conseil d'administration avant une prise de décision liée à la gestion du groupement ? (1 oui, 2 non, 3 parfois)... /___/

3.12 Est que vous consultez les membres du groupement dans le cadre de la gestion ?

(1 oui, 2 non, 3 parfois) /___/

3.13 Est que vous consultez les structures d'encadrement dans le cadre de vos activités (1 oui, 2 non, 3 parfois) .../___/

3.14 3.14 Y a-t-il des obstacles à la communication entre vous et les agents d'encadrement ?

Oui /___/ Non /___/

Si oui, quels sont ces obstacles ?

3.15 Quels sont vos propositions pour améliorer le système de communication dans votre groupement ?

Nous vous remercions !

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QUESTIONNAIRE (Pour les encadreurs des GVPR) Questionnaire N° :

Nom de l'enquêteur :

I- Identification

1.1 Nom et Prénoms

1.2 Sexe (F, H).../____/ Age :.../ /

3.16 Quel est votre niveau d'instruction ? (1 primaire, 2 secondaire, 3 supérieur, 4 alphabétisé, 5 aucun) ... /____/ 1.3 Situation matrimoniale : (1 célibataire sans enfant, 2 célibataire avec enfants, 3 marié monogame,

4 marié polygame): ... /____/

1.4 Structure d'appartenance :

1.5 Poste occupé :

1.6 Arrondissement :

1.7 Villages d'interventions :

1.8 Depuis quand encadrez-vous les GVPR ?

1.9 Quels sont les GVPR que vous encadrez ?

II- Règles de gestion démocratique

2.1 Est qu'il est organisé chaque année une assemblée générale ordinaire dans les GVPR ?

(1 oui, 2 non, 3 parfois)... /____/

2.2 Est qu'il arrive que des assemblées générales extraordinaires soient organisées ?

(1 oui, 2 non, 3 parfois)... /____/

2.3 Quels sont vos propositions pour améliorer la gestion démocratique de votre groupement ?

III- Système de communication

3.1 Est que le groupement vous informe régulièrement des activités qu'elle mène ? (1oui, 2non, 3 parfois) ./___/

3.2 Êtes-vous satisfaits de la circulation de l'information entre votre structure et le groupement ?

(1 oui, 2 non, 3 un peu)... /____/

3.3 Lorsqu'un groupement reçois des appuis en nature ou en numéraire, est qu'il vous rend compte de

l'utilisation ? Oui... /___/ Non... /___/

3.4 Est que vous recevez des plaintes de mauvaise gestion de la part des membres de GVPR ?

(1 oui, 2 non, 3 parfois)... /____/

Exemples de plaintes (s'il y en a eu) :

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3.5 Les GVPR vous consultent-ils dans le cadre de leurs activités ? (1 oui, 2 non, 3 parfois)... /____/ 3.6 Y a-t-il des obstacles à la communication entre vous et les GVPR ? Oui... /___/ Non... /___/

Si oui, quels sont ces obstacles ?

3.7 Quels sont vos propositions pour améliorer le système de communication dans les GVPR ?

Nous vous remercions !

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GUIDE D'ENTRETIEN

(Pour les membres du conseil d'administration des GVPR)

1- Objet de création du groupement

2- Rôle du conseil d'administration

3- Conflits qui se posent souvent dans le groupement

4- Causes et conséquences des conflits

5- Mode de règlement des conflits

6- Perceptions sur la gouvernance organisationnelle dans les GVPR

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GRILLE D'OBSERVATION

- Occupation et exploitation des périmètres aménagés pour la production rizicole - Séances de réunions

- Influence des responsables sur les opinions des membres

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TABLE DES MATIERES

IDENTIFICATION DU JURY i

SOMMAIRE ii

DEDICACE iii

REMERCIEMENTS iv

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS v

LISTE DES TABLEAUX viii

LISTE DES FIGURES ix

LISTE DES PHOTOS ix

RESUME x

ABSTRACT x

INTRODUCTION 1

CHAPITRE 1 : CADRE INSTITUTIONNEL, DEROULEMENT DU STAGE ET DIAGNOSTIC GENERAL 3

1.1- PRESENTATION DE LA COMMUNE DE ZE 4

1.1.1- Géographie et formes d'organisations 4

1.1.1.1- Situation géographique 4

1.1.1.2- Relief, climat et hydrographie 5

1.1.1.3- Sols et végétations 5

1.1.1.5- Organisation administrative 6

1.1.1.6- Organisations sociales 6

1.1.1.6.1- Organisation sociale traditionnelle 6

1.1.1.6.2- Principales organisations modernes 6

1.1.2- Economie locale 7

1.1.2.1- Secteur primaire 7

1.1.2.2- Secteur secondaire 9

1.1.2.3- Secteur tertiaire 9

1.1.2.4- Contribution des trois secteurs économiques aux finances locales 10

1.2- PRESENTATION DE LA STRUCTURE D'ACCUEIL DU STAGE 11

1.2.1- Statut juridique 11

1.2.2- Mission du SCDA 11

1.2.3- Organisation et fonctionnement du SCDA de Zè 12

1.2.4- Fonctions des agents techniques 13

1.3- DEROULEMENT DU STAGE 15

1.3.1- Travaux réalisés 15

1.3.2- Relations entre activités menées et attributions du SCDA 16

1.3.3- Difficultés rencontrées et solutions apportées 18

1.3.3.1- Difficultés rencontrées 18

1.3.3.2- Solutions apportées 18

1.4- DIAGNOSTIC GENERAL 19

1.4.1- Analyse FFOM 19

1.4.1.1- Diagnostic externe 19

1.4.1.2- Diagnostic interne 20

1.4.2- Diagnostic des problématiques 21

CHAPITRE 2 : CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE 23

2.1- PROBLEMATIQUE 24

2.1.1- Objectifs 26

2.1.2- Hypothèses 27

2.2- REVUE DE LA LITTERATURE 27

2.3- MODELE THEORIQUE D'ANALYSE 31

2.4- CLARIFICATION CONCEPTUELLE 32

2.4.1- Coopérative 32

2.4.2- Groupement Villageois 34

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2.4.3- Gouvernance organisationnelle 35

2.4.4- Gestion démocratique 36

2.4.5- Communication 36

CHAPITRE 3 : METHODOLGIE DE L'ETUDE 38

3.1- POPULATION CIBLE ET MODE D'ECHANTILLONNAGE 39

3.1.1- Population cible 39

3.1.2- Mode d'échantillonnage 39

3.2- TECHNIQUES ET OUTILS DE COLLECTE DES DONNEES 40

3.2.1- Définition et description des variables 41

3.2.2- Recherche documentaire 43

3.2.3- Observation 43

3.2.4- Entretien 43

3.2.5- Administration de questionnaire 44

3.3- OUTILS D'ANALYSE 44

3.3.1- Outils d'analyse de l'hypothèse 1 44

3.3.2- Outils d'analyse de l'hypothèse 2 45

3.3.3- Approche d'analyse de l'étude 46

3.4- METHODES ET INSTRUMENTS DE TRAITEMENTS 47

CHAPITRE 4 : ANALYSE DES RESULTATS ET IMPLICATIONS EN ECONOMIE COOPERATIVE 48

4.1- CARACTERISTIQUES GENERALES DES ACTEURS 49

4.1.1- Effectif des membres de GVPR 49

4.1.2- Niveau d'instruction des acteurs de GVPR 50

4.1.3- Répartition des acteurs par catégorie d'âge 50

4.2- ANALYSE DES RESULTATS PAR HYPOTHESE 51

4.2.1- Analyse de la prise en compte des règles de gestion démocratique 51

4.2.1.1- Niveau de participation et d'implication des acteurs 51

4.2.1.1.1- Niveau de participation et d'implication des membres 51

4.2.1.1.2- Niveau de participation et d'implication des dirigeants 53

4.2.1.2- Efficacité organisationnelle 54

4.2.1.2.1- Efficacité organisationnelle des membres 54

4.2.1.2.2- Efficacité organisationnelle des dirigeants 54

4.2.2- Analyse de l'état du système de communication 57

4.2.2.1- Circulation de l'information 57

4.2.2.1.1- Mode Circulation de l'information au sein des GVPR 57

4.2.2.1.2- Mode Circulation de l'information entre les GVPR et les structures d'appui 57

4.2.2.2- Reddition des comptes 58

4.2.2.2.1- Reddition des comptes au sein des GVPR 58

4.2.2.2.2- Reddition des comptes envers les structures d'appui 58

4.3- SYNTHESE DES ANALYSES ET APPLICATION DES RESULTATS A LA THEORIE D'ANALYSE 60

4.4- IMPLICATIONS EN ECONOMIE COOPERATIVE 61

4.4.1- Suggestions pour améliorer la gouvernance organisationnelle des GVPR 61

4.4.2- Pistes de recherches futures 63

CONCLUSION 64

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 65

ANNEXES 68

TABLE DES MATIERES 80






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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore