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La société de l'information à  l'épreuve de la cybercriminalité en RDC. Enjeux et perspectives.

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par Emmanuel MUSUYI MUKADI
Université Catholique du Congo(ex.Facultés Catholiques du Congo) - Licence 2006
  

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II.2.2.3. Difficultés de détermination de la notion et du lieu de commission

Comme le souligne si bien ESIKA MAKOMBO ESO BINA62, l'infraction est loin d'être toujours un concept simple. Ainsi, une activité délictueuse peut se prolonger dans le temps et s'y exprimer par des actes ou des états successifs : il peut même lui arriver d'éclater dans l'espace, de ne pas être entièrement consommée en un seul lieu précis. Et cet état de choses caractérise singulièrement la cybercriminalité, en ce qu'il y une réelle dissolution entre lieu de la réalisation matérielle de l'acte et celui ou se produisent ses effets.

En plus, les faits sont pluri localisés, « ubiquistes » : un même fait peut produire des effets simultanément dans plusieurs lieux différents. Et cela nous conduit a nous demander :

- Quel est le lieu de commission de 11-infraction. Est-ce le lieu de la réalisation matérielle de l'acte ou celui de la production des effets? Et si c'est le lieu de production des effets, qu'en serait-il si ceux-ci se réalisent simultanément dans plusieurs lieux différents ? Et si c'est le lieu de la réalisation matérielle de l'acte, qu'en serait-i1 si ce lieu est un « paradis pénal » ?

- Ce qu'on entend par « commission de l'infraction ». Est-ce la consommation totale ou la consommation partielle de l'infraction ?

Toutes ces interrogations nous permettent de constater la possibilité de création des conflits de lois, que le principe de la territorialité permettait d'éviter : d'autant plus que « ubiquité » des faits rentre

62 Cfr J-D KANUNDA, op.cit,p.24

dans le fonctionnement normal du réseau des réseaux.

Signalons en passant que, pour résoudre ce problème, relatif au caractère dispersé des éléments d'une seule et même infraction, plusieurs solutions sont proposées. Ces solutions sont disputées entre deux théories : la théorie intermédiaire dite « de l'ubiquité ». Celle-ci considère soit le lieu de l'action soit le lieu du résultat, selon les circonstances, comme lieu de commission de l'infraction. Et ces solutions peuvent permettre au droit pénal, d'appréhender la cybercriminalité.

II.2.2.4. Obstacles à l'application matérielle de la loi pénale

Vu comme la clé vote ou le pilier du droit pénal, le principe de la légalité des délits et des peines ou de l'antériorité des incriminations par rapport aux faits est aujourd'hui par la majorité des droits positifs nationaux. II fut élaboré pour assurer la sécurité et les libertés individuelles, en limitant le droit de punir de la collectivité et en formant un rempart contre l'arbitraire du juge : et pour permettre à la loi de jouer son rôle éducateur et intimidant.

Et ce principe est résumé dans l'adage latin : « Nulle crimen nulla poena sine lege », signifiant : « II n'y a pas de crime ni de peine sans loi ». II commande que ne peuvent faire l'objet d'une condamnation pénale que les faits déjà définis et sanctionnes par le législateur au moment ou l'accuse commit son acte, et seules peuvent leur être appliquées les peines édictées a ce moment déjà par le législateur ».

Ce principe suppose, dans son application, que le législateur établisse obligatoirement un catalogue exhaustif des incriminations, et associe a chaque fait incrimine la sanction y affèrent : c'est la *le de la discontinuité du droit pénal. II suppose en outre dans le chef du juge le devoir d'appliquer strictement, d'interpréter la loi pénale et par ricochet strictement celle-ci: « odiosa sunt restrigenda ». C'est la règle de d'interprétation stricte, excluant toute interprétation analogique. Et a cause notamment de cette obligation d'interprétation stricte de la loi pénale, la cybercriminalité vient échapper des fois à l'application du droit pénal. Cela est dû essentiellement au caractère immatériel de celle-ci, à la nouveauté de certains faits non prévus par la loi, susceptibles d'être perpétués en atteinte à l'ordre public ; et au décalage entre les valeurs protégées.

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