CONCLUSION GENERALE
Nous voici au terme de notre périple réflexionnel,
de cette gymnastique des neurones qui, du reste, était inévitable
pour appréhender ce fluide concept qu'est la cybercriminalité.
Ainsi, le travail s'est déployé en trois chapitres,
le premier intitule : « COMPRENDRE LA CYBERCRIMINALITE », le second :
« LES ENJEUX MAJEURS DE LA CYBERCIMINALITE », le troisième :
« LA CYBERCRIMINALITE EN RDC : état des lieux, critiques et
perspectives ». le premier chapitre qui a servi de balise avait eu pour
substance : la cybercriminalité n'est pas un vain mot qui souffre de
vacuité, Bien au contraire, elle a un contenu sémantique, elle a
une définition systématisée, elle a un passe avec moult
rebondissements, elle a des caractéristiques substantiellement
semblables a celles du cyberspace, qu'elle a une typologie et que ses adeptes
(les cybercriminels) ont également une typologie, qu'elle a une panoplie
de formes dont quelques unes ont été évoquées
notamment le virus, le Spam, le Hacking. Enfin, qu'une étude sur la
cybercriminalité s'intègre dans les NTIC comme domaine de
recherche dans les sciences de l'information et de la communication.
De plus, le second chapitre a simplement démontré
que les enjeux concernant la cybercriminalité sont de taille, les
majeurs sont éthiques, économiques, juridiques et technologiques.
Au troisième chapitre, partie saillante du travail, nous avons voulu
constater si la cybercriminalité était une réalité
en RDC, eh bien la réponse est oui. Pour cela, nous avons
préféré commencer le chapitre en abordant l'internet en
RDC.
En réalité, qu'avons-nous voulu démontrer ?
Etant communicologue, il était tout à fait légitime de
s'interroger sur un phénomène communicationnel de plus en plus
grandissant et sui generis et qui, par ailleurs, inquiète les membres de
la société de l'information, en tentant de cerner la
problématique y affèrent, en décrivant le
phénomène, son processus d'accomplissement, son historique on ne
peut plus tumultueuse, ses types de manifestation, dans les détails et
en mettant en relief les enjeux i.e. ce qui a à gagner ou a perdre face
à cette déferlante. En effet, cette odyssée scientifique
devait nous amener à démontrer comme par A + B que
l'éthique, et partant, l'éthique de la communication ne pouvait
pas faire fi de ce phénomène aussi flagrant quo méprisant
à son égard. En ayant confrontés les deux concepts, il
s'en dégage un mépris systématique de la
cybercriminalité à l'égard de l'éthique de la
communication qui vise, in fine, la « bonne communication ». En
martelant sur l'éthique de la communication, c'est pour des raisons
évidentes car cet angle d'attaque est à priori, un des prismes
prioritaires au travers duquel un communicologue éprouvé devrait
lorgner, mieux, approcher la lancinante problématique de
cybercriminalité.
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Dans la foulée, il importe de noter que cette
réflexion visait d'une part de démontrer que la
cybercriminalité foule aux pieds l'éthique de la communication,
d'autre part de montrer à la communauté scientifique que la RDC
comme tous les pays du monde était, a n'en point douter, en butte
à cette gangrène. Moralité : l'hypothèse
émise en amont s'avère confirmée, celle consistant
à affirmer qu'il existait un déficit criant de législation
en matière de cybercriminalité en RDC.
De quelle manière nous nous sommes pris pour mener a bien
cette réflexion ? Afin de mieux aborder et surtout comprendre notre
thème de recherche nous avons use de la phénoménologie
comme méthode car la cybercriminalité est indubitablement un
phénomène. Le phénomène se définit comme ce
qui apparait, ce qui défi les lois existantes de la nature. En outre,
l'étude de documents (livres, dictionnaires, revues, rapports, etc.)
nous a également servi comme technique pour asseoir le sujet mais
surtout légitimer ce que nous évoquons au travers la
réflexion pour ne pas être dans les vapes ou avancer des fallacies
noire des contrevérités. A la technique susmentionnée,
nous avons adjoint, la technique de navigation sur Internet, et, d'ailleurs,
quoi de plus normal que de recourir aux ressources intarissables de l'internet
quand Internet est justement le thème de recherche. Grace a notre
immersion dans les différents sites, nous avons véritablement
tiré notre épingle du jeu car plusieurs éléments on
ne peut plus importants pour notre étude ont non seulement
été trouves mais aussi et surtout servi largement dans
l'architecture de notre travail.
Par-dessus le marché ce travail a eu pour pierre angulaire
l'étude menée par Philippe ROSE qui a travers son livre qui a
connu le contours d'une cohorte d'experts, nous a permis de sous tendre le
thème de notre réflexion la cybercriminalité par sa
théorie du crime informatique ; d'autre part, le paradigme
cybernétique a servi de « soubassement communicationnel »
à notre réflexion pour les arguments que nous avons
invoqués.
En effet,' il sied d'avouer que cette recherche que nous avons
entreprise n'était pas du tout une sinécure, loin de la,
c'était véritablement une gageure, c'était la croix et la
bannière, en un mot, c'était ardu. Tenez, le thème de
recherche est inédit dans la Faculté des Communications sociales,
aucun mémoire n'en avait jamais fait l'objet précédemment,
ce qui signifie y a eu un déficit de repères institutionnels. Par
ailleurs, la littérature très insuffisante ce sujet est notable
dans les bibliothèques de Kinshasa, à contrario, la
littérature est on ne peut plus prolifique sur Internet. En effet,
nonobstant ces goulots d'étranglements, nous avons fait recours à
l'adage « contre mauvaise fortune, il faut faire bon coeur », c'est
ainsi nous avons résolument voulu affronter cette difficulté et,
pour ce faire, nous avons fait feu de tout bois pour présenter à
la communauté scientifique les résultat de nos recherches le plus
congrûment possible.
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In fine, à quelles conclusions avons-nous abouti ? La
lutte contre la cybercriminalité n'est pas a confier à un
individu ou a une organisation -- étatique soit -- elle -- car a
l'instar du SIDA, la cybercriminalité requiert des moyens costauds,
penser ainsi une utopie sur toute la ligne. Néanmoins, il y a une prise
de conscience patente dans le chef du ministère des PTT mais qui ne
semble ne pas mettre la problématique de la cybercriminalité au
clair de ses préoccupations. Cette lutte ne se limite qu'aux
déclarations s'apparentant finalement à un chapelet des voeux
pieux. Conscient de cela et fort des connaissables acquises, nous avons propose
des perspectives mélioristes en interpellant les acteurs importants de
la société mieux de la société de 'l'information
afin qu'ils saisissent le taureau par les cornes et qu'ils se rendent à
l'évidence pour saisir ce problème à bras - le - corps car
la politique d'autruche n'a pas de mise dans la mesure où même la
patrie peut être mise en péril par Internet, les banques
congolaises et autres institutions sont sujettes à ces trafiquants, en
conséquences, les perspectives que nous avons suggérées
ont pour finalité de les instiguer, de les aiguillonner a se gendarmer,
car dit - on : « Aux grands maux des grands remèdes ».
L'argent étant le « nerf » de la plupart de délits, il
va sans dire que la lutte contre la cybercriminalité impose aux
autorités de mettre la main a la poche ne serait - ce que pour financer
la recherche dans le domaine, le travail sans accrocs des organisations tant
étatiques que non gouvernementales car il faut pour lutter contre le
cybercrime être connecté au Net et cela a un tout, l'achat
d'ordinateurs, l'entretien, l'organisation des conférences, le
financement pour l'élaboration des rapports faudra divulguer ,etc.
Last but not least, nous notons avec Henri - Pierre PENEL que :
Toute société se confiant a l'informatique est en danger, les
immenses capacités d'interconnexion du Net ont également
suscité des vocations s'accordant mai avec l'idéal vise par ses
concepteurs... Les pirates de tout poil se sont jetés sur internet dont
l'architecture, la structure, le fonctionnement et les caractéristiques
facilitent la commission d'infractions, en les encourageant même.
»86 En tout état de cause, la cybercriminalité
n'est pas une fatalité, légalité, toute passivité
face aux velléités éhontées et effrontées
des cybercriminels ne serait que défaitisme.
Pour ce faire, il est impérieux qu'un sursaut
régalien aiguillonne les acteurs de la société de
l'information car toute concession ne s'apparenterait qu'à la
capitulation, à la compromission voire à ma démission
.D'où ,le désespoir n'est pas permis :malaxons toutes les
énergies positives en chacun des acteurs de la société
afin d'exempter la société de l'information de tous ces
fossoyeurs invétérés, résolus à saborder
cette société construite avec beaucoup de patience tant et si
bien que sa construction est assimilable aux douze travaux d'Hercule.
A tout prendre, nous croyons dur comme fer que la
cybercriminalité n'est pas uns mince affaire car
86 H-P. PENEL, Internet de plus en plus
incotrôlable in science et vie (juin 1995) ; n 933, p.114, in J-D.
KANUNDA, op. cit, p.5
notre rôle crucial d'universitaire nous astreint être
des « fers de lance » face aux problèmes qui surgissent dans
d'y réfléchir et surtout d'offrir des pistes de solution ad hoc
et melioristes .Fort de la devise des FCK : « super lumen flumen »
traduction : « la lumière au dessus du fleuve »,nous estimons
qu'a travers ce travail nous avons éclairé la lanterne qui
existait a propos de la cybercriminalité ,nous avons levé le halo
d'indétermination et de flou qui planait sur les crimes qui se
commettent sur le réseau des réseaux.
Sans prétention ni acharnement inconsidérés,
nous espérons que la sonnette d'alarme que nous venons de tirer n'est
pas tombé dans les oreilles des sourds et que ce travail de recherche
aura du répondant et surtout des retombées on peut plus
favorables .Voilà notre souhait le plus ardent.
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