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à‰conomie informelles et niveau de vie des ménages en milieu rural. Cas de la production et la vente d'ananas à Maboya.( Télécharger le fichier original )par Braham BILLY MALIYABWANA Universite Chretienne Bilingue du Congo - Licence 2015 |
Source: Rapport PNUD En résumé, ce tableau nous montre qu'au Nord-Kivu, les revenus les plus faibles sont observés non seulement chez les actifs du secteur informel (agricole et non agricole) mais également dans l'administration publique alors que le niveau d'étude moyen s'élève à 11 années chez les fonctionnaires contre seulement 5 années d'études réussies chez les agriculteurs du Nord-Kivu (voir graphique 5). Or, près de la moitié de ces fonctionnaires sont soit dans l'enseignement ou dans le secteur santé. Ce faible niveau de rémunération risque d'affecter la qualité des services d'éducation et de santé. Billy Mémoire Page 45 44 PNUD, Province du Nord-Kivu profil résumé pauvreté et condition de vie des ménages, Mars 2009 Billy Mémoire Page 46 Mémoire Billy UCBC I.2. LA CULTURE DE L'ANANASI.2.1. Considérations générales sur l'ananasL'ananas, originaire d'Amérique du sud (nord du Brésil), d'Amérique centrale, et des Caraïbes, est connu principalement pour son fruit comestible. Le mot ananas vient du tupi-guarani naná naná, qui signifie « parfum des parfums ». L'ananas est une monocotylédone, herbacée. L'espèce cultivée pour le fruit, Ananas comosus, comprend plusieurs variétés. Il existe également des espèces décoratives d'ananas. I.2.1.1. Brève histoire
L'ananas est originaire de l'Amérique du sud. C'est par le biais des échanges migratoires que cette plante a été introduite en Afrique, principalement en RDC. Au début de l'occupation Belge, l'ananas était connu que des riveraines du fleuve et de la population du Sud du Congo. Ceci est dû au fait que les Portugais dans leurs contacts avec le royaume Kongo ; ainsi que d'autres explorateurs tels que STANLEY, n'ont pas exploré le Congo profond. Depuis, la culture de l'ananas a été propagé partout ; quelques entreprises du Bas-Congo le cultivent sur une petite échelle. 45 hptt:// communs.wikipedia.org/wiki/file/.Ananas-foret-baliu.jpg Billy Mémoire Page 47 Mémoire Billy UCBC Les indigènes cultivaient l'ananas au tour de leurs cases et sous ombrage de la forêt alentours du village.46 A Maboya, la culture de l'ananas y serait introduite vers les années 1952 par un missionnaire catholique « Mario», qui aurai aussi introduire sur place la culture des céréales précisément celui du soja. I.2.2. Description de l'ananasL'ananas est une monocotylédone, herbacée, de la famille des Broméliacées (famille de plantes monocotylédones, originaires majoritairement des régions tropicales d'Amérique et des régions tropicales d'Afrique de l'Ouest.)47. L'espèce cultivée pour le fruit, Ananas comosus, comprend plusieurs variétés. L'Ananas comosus appartient à la famille des broméliacées, et au genre Ananas. Il est une espèce terrestre de plante herbacée pouvant atteindre 1 m à 1,50 m en tous sens, avec de longues feuilles lancéolées de 50 cm à 1,80 m, dentées en général, et parfois lisses. Ses feuilles coriaces, longues et enveloppantes, sont adaptées à la récupération de l'eau. Elles sont disposées en spirale, généralement en couches superposées. La floraison de l'ananas est caractéristique des Broméliacées, présentant au bout d'une tige, généralement unique, une couronne de feuilles courtes surmontant un ensemble de fleurs bleues éphémères (ne vivant qu'une journée), donnant de nombreux fruits coniques, qui grossissent individuellement jusqu'à se rejoindre, formant à maturité l'ananas que nous connaissons. Le fruit est allongé et peut avoir plus d'une trentaine de centimètres de longueur; son écorce, composée de motifs hexagonaux en écailles, est de couleur variable selon la variété. Sa chair, très juteuse, est également de couleur variable, généralement blanche ou jaune. Ananas comosus est une plante CAM, c'est la seule espèce du genre Ananas à être autostérile. Les graines sont donc rares et il faut que deux variétés différentes cohabitent. Cette plante se reproduit donc principalement par rejets (bulbilles), qu'elle donne en grand nombre. Une plante CAM: Le métabolisme acide crassulacée (Crassulacean acid metabolism) est un type de photosynthèse qui permet à certaines plantes terrestres 46 Xxx Memento de l'agronome, paris, min de la coopération 1980, p633 47 http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Bromeliaceae&oldid=104373942 Billy Mémoire Page 48 Mémoire Billy UCBC chlorophylliennes de fixer le carbone. Ce métabolisme concerne les plantes grasses comme les cactées ou les euphorbes, ainsi que de nombreux épiphyte vivant dans des environnements qui peuvent être périodiquement très pauvres en eau, comme les déserts48. Le nom du métabolisme vient de la famille de la plante où il a été observé pour la première fois, soit chez les Kalanchoe de la famille des Crassulacées.49 Le poids du fruit est proportionnel au poids du pied au moment de la floraison : l'art du planteur consiste donc à le faire « fleurir » au bon moment. La plante Les organes principaux constituant un plant adulte d'ananas sont :
Le rejet porte un nom différent en fonction de sa situation sur la charpente de la plante-mère : cayeu, hapa, bulbille. Le cayeu est dit "souterrain" (Cs) s'il prend 48 http://fr.wipedia.org/wiki/plante_cam#cite-note-:12 49 Alejandra Matiz, Paulo Tamaso Mioto, Adriana Yepes Mayorga, Luciano Freschi et Helenice Mercier, Agricultural and Biological Sciences : "Photosynthesis" : Chapitre : CAM Photosynthesis in Bromeliads and Agaves : what can we learn from these plants ?, v Dubins , 12 juin 2013 (ISBN 978-953-51-1161-0, lire en ligne [archive]). Billy Mémoire Page 49 Mémoire Billy UCBC naissance sous le niveau du sol à l'aisselle de feuilles réduites ou écailles ; il est dit "aérien" (ca), sur l'axe principal à l'aisselle des feuilles développées. Le hapa (h), lui, se développe au niveau du rétrécissement de l'axe principal qui se mute en hampe florale, à l'aisselle de feuilles réduites. La bulbille (b), caduque, vient à la base du fruit surmonté d'une couronne (c). Celle-ci est souvent considérée comme un rejet. Le tableau ci-dessous reprend la classification botanique des ananas selon leurs règnes et plantes. Tableau n002 Classification botanique
Source: Wikipédia I.2.3. CultureL'ananas est une plante tropicale qui meurt si elle est exposée à une température inférieure à 10 °C : c'est pour cette raison qu'on ne doit pas conserver le fruit au réfrigérateur. Elle requiert un sol bien drainé, riche et acide. Un pH de l'ordre de 4,5 à 5,5 est important pour une bonne croissance : les maladies originaires du sol sont ainsi réduites. L'ananas n'apprécie pas du tout l'eau stagnante, d'où l'importance du drainage. L'ananas est une plante tropicale, résistante à la sècheresse. Il peut se cultiver sous des régimes pluviométriques allant de 600 à 4000 mm par an. Mais une bonne pluviosité est indispensable à de bons rendements. L'ananas tolère une faible fertilité du sol, mais on obtient une meilleure production sur un sol fertile riche en matières organiques et en potassium. De hauts niveaux d'aluminium et de manganèse soluble dans le sol sont tolérés. 50 https://fr.wikipedia.org/wiki/Ananas Billy Mémoire Page 50 Mémoire Billy UCBC Un ananas nécessite quatorze à vingt mois de la plantation à la récolte : six à huit mois pour la phase végétative, et cinq à six mois du forçage à la récolte. Le même plant fructifie généralement deux, voire trois fois : une première fois après vingt mois, et une seconde fois quinze mois après. Quand un petit fruit est désiré pour le marché des fruits frais, la culture peut être forcée plus tôt que quand un gros fruit est requis, comme pour la mise en conserve. Plus la plante est grande au moment du forçage, plus grosse sera la taille de son fruit. a) MultiplicationDans la nature, l'ananas est pollinisé par les oiseaux mouches. De petites graines brunes se forment alors dans le fruit. Pour éviter la présence de ces graines affectant le goût du fruit, les cultivateurs éloignent les oiseaux mouches des plantations. L'ananas est multiplié plus souvent par division des rejets formés à la base de la plante, ou par bouturage de la couronne de feuilles portée par le fruit. On dit que la plante a une multiplication végétative. L'inflorescence est composée de 100 à 200 fleurs, qui se développent chacune, après fécondation, en une baie. C'est l'ensemble de ces baies qui forment le « fruit » charnu de l'ananas.51 L'ananas doit être cueilli avant maturation pour supporter une expédition de quinze jours de bateau, c'est-à-dire lorsqu'il est encore assez dur, et, pour un voyage aérien, il peut être cueilli mûr. Fragile malgré sa rudesse apparente, l'ananas ne doit pas subir de choc, car la moindre lésion entraîne une zone de pourriture: les emballages sont alvéolés et très protecteurs. Pendant la croissance, les couronnes ont été réduites à une taille convenable par suppression de leur coeur; ceci explique pourquoi une couronne d'ananas exporté ne repousse pas par bouturage, alors qu'à l'état naturel, la couronne permet la reproduction du plant. Seule la couronne des ananas ayant été transportés en avion est susceptible d'être intacte et de pouvoir repousser. Les ananas sont plantés en champs, sur de petites buttes, car les racines pourraient être affectées par l'excès d'humidité, et la terre est riche, fertile et bien aérée. C'est une plante adaptée aux climats arides: des cellules absorbantes sont situées à la base des feuilles au creux de la goulotte qu'elles constituent. Ces cellules 51 Microsoft ® Encarta ® 2009. (c) 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés. Billy Mémoire Page 51 Mémoire Billy UCBC récupèrent la moindre trace d'humidité et on peut également y placer de l'engrais solide (ceci se fait à la petite cuillère en Afrique). La densité de plantation atteint 60 000 pieds à l'hectare. C'est une plante dont l'humain a pu, à partir des années 1970, contrôler complètement la pousse en plein air en toute saison, par l'utilisation de produits chimiques. On déclenche la floraison des plants par aspersion d'éthylène sous forme de gaz dissous dans l'eau, ou dégagé par du carbure de calcium en morceaux, ou encore avec des produits dégageant de l'éthylène de type ETHREL. Ce produit permet également la coloration des fruits au moment opportun, et de façon homogène, plus commerciale. b) Phases végétativesL'ananas se multiplie à partir des rejets52:
Sous l'action de stimulus climatique ou chimique, dès que la croissance de la plante est terminée, le bourgeon terminal de la tige commence à former le pédoncule, les bractées puis les fleurs de l'inflorescence 25 à 30 jours, après se forme la couronne 45 52 Hubert P. Recueil de fiches techniques d'agriculture spéciale à l'usage des lycées agricoles à Madagascar BDPA. 1978 Billy Mémoire Page 52 Mémoire Billy UCBC jours après l'arrêt de la croissance l'inflorescence apparaît au centre de la rosette la couronne est alors rouge vif 30 à 40 jours après cette sortie de l'inflorescence, la floraison proprement dite commence (ouverture de la 1ère fleur) la floraison dure 20 à 30 jours car toutes les fleurs ne s'ouvrent pas en même temps (2 à 3 seulement) on assiste à 2 floraisons/an sur la côte Est de Madagascar, floraison principale en Août 1 secondaire en Février. 3) Phase de fructification et de maturation Dès que les pièces florales se fanent, les bases de la bractée et des sépales épaississent et l'ovaire grossit. Cette phase de fructification débute la phase de floraison. Elle se termine 100 à 115 jours, en moyenne après le début de la floraison pour l'obtention du fruit mûr. Durant cette phase, le bourgeon terminal forme de nouvelles feuilles qui donnent la couronne du fruit, des bulbilles se forment également. Lors de la maturité, la couronne cesse de se développer. Seuls les cayeux e forment pratiquement durant toutes les phases I.2.4. Production53La production mondiale d'ananas était estimée par la FAO à 22,7 millions de tonnes en 2011. C'est-à-dire deux fois plus qu'en 1987. En nombre de tonnes, le Smooth Cayenne et la variété la plus exportée dans le monde. Principaux pays producteurs. L'Asie représente environ la moitié de la production mondiale, les Philippines en tête (15 % de la production mondiale, principalement le Smooth Cayenne), suivies de la Thaïlande (13 % de Smooth Cayenne désignée sous le nom de « Sawarak » ou « Kew »), l'Indonésie (11 %) et l'Inde (9 % « Sawarak » ou « Kew »). Pour l'Amérique Latine, ce sont le Costa Rica (13 %, MD-2), le Chili (10 %), le Brésil (10 %, Abacaxi), le Mexique (5 %, Monte Lirio) et la Colombie (5 %) les principaux pays producteurs. Près de 70 % de la production mondiale sont consommés dans les marchés nationaux ou régionaux. Le Brésil et la Thaïlande n'exportent pas de quantité significative d'ananas, alors que les Philippines exportent principalement vers le Japon et la Corée du Sud. Le Portugal est le seul pays européen à produire des ananas en Europe. 53 http://faostat.fao.org/default.aspx Billy Mémoire Page 53 Mémoire Billy UCBC Cependant, le volume produit est faible avec 3 000 tonnes en 2011. Le rendement moyen se situe au Portugal autour de 13,5 tonnes par hectare, 42 au Brésil et aux Philippines, et près de 56 tonnes au Costa Rica, le principal fournisseur d'ananas frais de l'UE. En raison d'une absence de production, l'UE et totalement dépendante des importations. En Afrique, le Nigeria, le Kenya, l'Angola, le Cameroun et la Guinée sont les principaux pays producteurs, comme on le voit dans le tableau 1. Selon la FAO, 3 millions de tonnes seraient produites en Afrique. Le South Cayenne, MD-2 et Sugarloaf sont les principales variétés cultivées pour les marchés locaux et d'exportation en Afrique et Moyen Orient. Traditionnellement, le Kenya produit essentiellement des ananas en boîte. En Afrique de l'Ouest, le Nigeria exporte principalement vers le Niger. La Côte d'Ivoire (78 000 tonnes) et le Ghana (56 000 tonnes) sont les principaux pays exportateurs à destination de l'UE, malgré un volume de production relativement faible. Entre 2010 et 2012, la production d'ananas au Ghana a augmenté de 12 %, grâce essentiellement à une production accrue de MD-2 et des exportations croissantes. Le Bénin est un petit pays producteur essentiellement tourné vers la variété Sugarloaf. Sur la même période, la production s'est fortement développée de 41,1 %. Le tableau ci-après reprend la production d'ananas en milieu de tonnes, en Afrique entre 2010 et 2012. Billy Mémoire Page 54 Mémoire Billy UCBC Tableau 03 Production d'ananas en Afrique, 2010-2012 Volume en millier de tonnes
Source : FAOSTAT (2014) I.2.5. VariétésLes cultivars d'ananas proviennent de six groupes reconnus pour le caractère de leur feuillage, plus ou moins épineux, la localisation de leur culture, ainsi que leurs caractéristiques morphologiques telles que le port du plant, sa propension à former des bulbilles et des cayeux, la hauteur du pédoncule par rapport à celle du fruit, la couleur des pétales, les caractères du fruit et la résistance aux maladies et parasites. Ces six groupes sont : ? Cayenne lisse (en anglais : Sweet Cayenne ou Smooth Cayenne) Ferme, acide, à chair jaunâtre assez fibreuse, aux yeux plats. Il est assez gros, et est coloré d'orangé vers le plumet lorsqu'il atteint sa pleine maturité. La variété la plus cultivée, de façon presque «monopolistique». ? L'ananas bouteille, de Guadeloupe ; il y aurait été introduit anciennement par les Indiens caraïbes, et il est le premier à avoir été décrit par Christophe Colomb, en 1493, lors de son deuxième voyage. Cet ananas est spécifique à cette île, où il a acquis son originalité par mutations successives ou par Billy Mémoire Page 55 Mémoire Billy UCBC hybridations et sélections locales. On peut cependant le rapprocher d'un certain nombre de variétés épineuses: Black Antigua et Sugar Loaf, des Antilles et du Branco au Brésil. ? Spanish : peau pourpre, chair jaune pâle, fibreuse, et acidulée. ? Mordilonus-Perolera-Malpure : gros et allongé, à chair sèche et cassante. Il peut avoir un poids de quatre kilogrammes. Il provient d'Amérique du Sud et d'Amérique centrale. ? Pernambouco : à chair jaune ou blanchâtre très sucrée, douce et peu acide; d'Amérique du Sud et Centrale, et de Malaisie. ? Queen : moins connu, plus petit, avec des yeux proéminents, et à chair jaune pâle; à saveur douce et texture croustillante. A la Réunion, on trouve le Queen Victoria, un ananas tout petit à feuilles dentelées très piquantes. Il est très acidulé et a un goût de bonbon. ? Victoria : Cultivé à l'île de la Réunion et à l'île Maurice, il n'est pas très cher sur les marchés. Savoureux et parfumé pendant sa période de fructification en été dans l'hémisphère sud, sa chair est juteuse. Lorsqu'on le trouve en période hivernale et donc en contre saison, il est beaucoup plus fade et acide. L'ananas victoria venant de la Réunion est le seul au monde à avoir obtenu le Label Rouge en 2006. I.2.6. Rôle socio-économiquea) Son utilité (valeur nutritif)Le jus d'ananas, du fait de ses vertus protéolytiques (endopeptidase, hydrolase, cystéine), peut être utilisé pour attendrir la viande. Pour la même raison, son jus est à déconseiller dans les desserts comportant de la gélatine. Les propriétés physicochimiques de ce fruit s'apparentent fortement à celles des agrumes, et les cuisiniers l'utilisent de la même façon, en accompagnement de viandes, de poisson ou en dessert54. 54 Gérard Chenuet et al, Phytothérapie : la santé par les plantes, idal - Sélection du reader s digest, 2007, 320 p. Billy Mémoire Page 56 Mémoire Billy UCBC L'ananas est riche en vitamine Cet est source de fibres. Il contient aussi de la broméline, une enzyme qui facilite la digestion. Pour la santé l'ananas est très riche lorsqu'il est consommé frais. b) Les bienfaits de l'ananas55L'ananas est le deuxième fruit le plus apprécié en Amérique après la banane dans la catégorie « fruits tropicaux ». Il possède toute une panoplie d'effets bénéfiques sur la santé. Voici quelques bonnes raisons pour lesquelles nous devrions augmenter notre consommation d'ananas... L'ananas est un fruit originaire d'Amérique du Sud, très juteux et au goût exotique qui mélange douceur et acidité. Une tasse (165 grammes) fournit 100 % des apports journaliers recommandés en vitamine C, et constitue également une bonne source de manganèse ainsi que de bromélaïne, une enzyme d'importance vitale. Par ailleurs, l'ananas contient du cuivre, des vitamines B1 et B6, des fibres alimentaires, de l'acide folique et de l'acide pantothénique. Voici une liste non exhaustive des bienfaits de l'ananas pour notre santé: ? L'ananas renforce le système immunitaire L'ananas est très riche en vitamines C. La vitamine C est un immunostimulant, un anti-inflammatoire, un antiviral et un antibactérien. Elle est essentielle dans le traitement de différents types de maladies liées au système immunitaire et à l'inflammation chronique. ? L'ananas est un anti-inflammatoire Outre la vitamine C, l'ananas est également riche en bromélaïne, une enzyme digestive qui décompose les protéines et qu'on retrouve dans le jus d'ananas et dans le tronc de l'ananas. Il favorise donc la digestion chez les personnes qui ne produisent pas assez d'enzymes digestives naturellement. Les propriétés anti-inflammatoires peuvent être utilisées lors de gonflements du nez ou des sinus, à la suite d'une opération chirurgicale ou d'une blessure. On peut également l'utiliser en cas de rhume des foins, d'inflammation des intestins, ou d'ulcère (colite ulcéreuse). Enfin, l'ananas 55 http://metatv.org/les-8-incroyables-bienfaits-de-l-ananas-pour-la-sante Billy Mémoire Page 57 Mémoire Billy UCBC peut être utilisé pour éliminer les tissus morts ou endommagés après une brûlure. ? L'ananas peut empêcher la formation de caillots sanguins Des études ont démontré que la bromélaïne pouvait interférer dans le regroupement des plaquettes sanguines, ce qui peut empêcher la formation de caillots sanguins. En conséquence, cela peut également favoriser les saignements chez les personnes ayant une coagulation sanguine moins efficace (Comme les personnes âgées ou les personnes souffrant d'hémorroïdes qui prennent des anticoagulants tels que le Daflon pour liquéfier le sang, ndlr). Pour cette raison, il est conseillé pour les personnes sujettes à des saignements prolongés d'éviter de consommer des aliments riches en bromélaïne. ? L'ananas renforce les os Le manganèse est essentiel pour la santé de vos os. Il aide à réduire la perte de densité osseuse, responsable de l'ostéoporose, qui entraîne généralement des fractures osseuses avec l'âge. Une portion de 100 grammes d'ananas fournit 44 % des apports journaliers recommandés en manganèse. ? L'ananas soulage l'arthrite Des recherches ont montré que la bromélaïne pourrait aider à réduire les gonflements ligamentaires dans le cas d'arthrite rhumatoïde, ainsi que les douleurs aiguës aux genoux lors d'arthrite osseuse. On estime que cet effet est obtenu en combinant bromélaïne et flavonoïdes rutine et trypsine. ? L'ananas peut prévenir certains cancers Des recherches publiées cette année ont démontré que la bromélaïne a des effets chimio-préventifs lors de tests sur des cellules colorectales cancéreuses. Les scientifiques responsables de ces recherches en ont conclu que« la bromélaïne ou les aliments qui en contiennent peuvent être d'excellentes solutions alternatives dans la chimio-prévention des cancers colorectaux ». De nombreuses revues scientifiques ont déjà publié des articles concernant Billy Mémoire Page 58 Mémoire Billy UCBC les effets anti-cancéreux de la bromélaïne sur les cellules et sur les animaux. Par exemple, une étude publiée en 2012 par le Journal of Medicinal Food a découvert que la bromélaïne entraînait l'apoptose (l'élimination des cellules cancéreuses) en cas de cancer du sein. Une étude réalisée en 2013 et publiée dans Cancer Investigation expliquait que la bromélaïne pouvait potentiellement être utilisée dans le développement d'agents anti-cancéreux pour le mésothéliome péritonéal malin (MPM), qui est un cancer des parois de l'abdomen. ? L'ananas conserve la bonne santé de vos reins L'ananas contient très peu de potassium, ce qui en fait un jus nutritif et hydratant pour des patients souffrant de maladies rénales chroniques. ? L'ananas soigne les maux de gorge et les infections L'intégralité de la plante de l'ananas est utilisée depuis de longues années dans des remèdes traditionnels à base d'herbes en tant que diurétique, afin d'accélérer l'extraction des toxines, ainsi que dans le traitement des maux de gorge ou du mal de mer. Les natifs du Panama ont longtemps utilisé le jus de feuilles d'ananas comme laxatif et pour traiter les vers intestinaux. NB : les personnes souffrant d'anémie doivent limiter leur consommation d'ananas, puisqu'il a été démontré que le manganèse qu'il contient limite l'absorption de fer. c) Que contient l'ananas?Broméline La plante de l'ananas ainsi que son fruit contiennent de la broméline, un enzyme qui exercerait de multiples actions : anti-inflammatoire, anti-tumorale, anti-oedémateuse, en plus d'aider à la digestion et d'améliorer les systèmes circulatoire et cardiovasculaire56. Ces effets ont été observés chez l'humain, chez l'animal et in vitro, à la suite de l'ingestion d'extraits de broméline (provenant de l'ananas ou synthétisés). Les effets bénéfiques des extraits de broméline ont été observés à partir de doses de 160 mg par jour, mais de façon plus marquée à des doses quotidiennes de 500 mg et 56 Maurer HR., Bromelain: biochemistry, pharmacology and medical use. Cell Mol Life Sci. 2001;58:1234-1245 Mémoire Billy UCBC plus. Selon des données empiriques, ces doses correspondent à 1 à 2 tasses (de 250 ml à 500 ml) d'ananas frais. La broméline se retrouve dans l'ananas frais, les ananas en conserve et cuits n'en contiennent pas. d) Composés phénoliquesLes polyphénols et les flavonoïdes, des composés phénoliques présents dans les végétaux, possèdent des propriétés antioxydants. Ils peuvent contribuer à prévenir l'apparition de plusieurs maladies (cancers, maladies cardiovasculaires et diverses maladies chroniques) en neutralisant les radicaux libres du corps. Des composés phénoliques ont été identifiés dans l'ananas, tel l'acide gallique, mais ce fruit ne se démarque pas particulièrement, comparativement à d'autres fruits exotiques (litchi, mangue, kaki, etc.)57. L'ananas possède donc un potentiel antioxydant élevé, mais plus faible qu'une dizaine d'autres fruits communs, comme la fraise, le citron, l'orange, la pomme et le raisin58. Par ailleurs, le contenu en vitamine C de l'ananas contribuerait pour un peu plus de 30 % de son potentiel antioxydant. Le tableau suivant reprend les éléments nutritifs contenus dans 100g d'un ananas cru. Billy Mémoire Page 59 57 Gorinstein S, Zemser M, et al. Comparative content of total polyphenols and dietary fiber in tropical fruits and persimmon. J Nutr Biochem. 10, 367-371. 1999. Ref Type: Journal (Full) 58 Szeto VT, Tomlinson B, Benzie IF. Total antioxidant and ascorbic acid content of fresh fruits and vegetables: implications for dietary planning and food preservation Billy Mémoire Page 60 Mémoire Billy UCBC Tableau No 04: Valeur nutritive de l'ananas
Source : Ananas sur vitajus.com De ce qui précède, nous trouvons que le jus d'ananas possède également des propriétés béchique (calme la toux) et expectorantes probablement dues aux sucres et aux acides organique qu'il contient le jus d'ananas est aussi un diurétique léger et un vermifuge. On l'utilise dans les régimes amaigrissants comme réducteur de l'appétit (action anorexigène). Il est conseillé d'en prendre 1 ou 2 tranches d'ananas avant chaque repas ou un verre frais un quart d'heure avant le repas.60 Le tableau ci-après reprend les éléments nutritifs contenus dans un ananas traité 59 http://www.vitajus.com/Fruits/Ananas.htm 60 Dr. PAMPLONO-ROGER, Guide des plantes médicinales volume 2, édition Safeliz, Madrid, 2000, page 425 Billy Mémoire Page 61 Mémoire Billy UCBC Tableau n0 05 Valeur nutritive de l'ananas traité
Sources : Santé Canada. Fichier canadien sur les éléments nutritifs, 2010 L'ananas en conserve perd une grande partie de ses propriétés digestives, car la broméline se dénature facilement. Vitamines et minéraux principaux61 ? Classification des sources des nutriments ? Vitamines: leurs fonctions, les meilleures sources ? Minéraux: leurs fonctions, les meilleures sources Tableau no06 Vitamines et minéraux principaux
Sources : Santé Canada. Fichier canadien sur les éléments nutritifs, 2010 Billy Mémoire Page 62 Mémoire Billy UCBC e) L'ananas fait-il maigrir?La broméline contenue dans l'ananas est un enzyme qui parvient à scinder les protéines. Elle a d'ailleurs la propriété de faire cailler le lait. Elle participe donc au processus de digestion comme beaucoup d'autres enzymes de l'organisme.62 Son principe actif est la broméline. Une enzyme (ferment) qui, comme la pepsine de l'estomac, est capable de diviser les protéines, ce qui accélère leur digestion. En vertu de cette propriété, elle agit comme un substitut du sac gastrique quand ce dernier est secrète en faible quantités (hypochlorhydrie manque de sucs, gastrites chronique) en accélérant le passage des aliments dans l'estomac et en améliorant la digestion. L'ananas peut être donné aux nourrissons qui souffrent de troubles digestif.63 I.2.2. Conditions écologiques de l'ananas1. Besoins en chaleurLa température est le principal facteur qui agit sur le développement de l'ananas. L'idéal est d'avoir une température moyenne de 25° avec des amplitudes journalières moyennes de 12°. Région à température moyenne trop basse brunissement interne du fruit au goût amer. Pour des fruits de qualité, il faut une température moyenne de 23-25°. Température moyenne dépassant 27° on constate une baisse de l'acidité et une diminution progressive de la coloration de l'épiderme de fruit. La Température joue un rôle capital au moment de la maturation de fruits aussi bien sur leur qualité que sur leur présentation. Il ne faut pas dépasser 30° pour le maximum. «L'inflorescence apparaît au centre de la rosette» la couronne est alors rouge vif. 2. Besoins en eauPeu exigeant en eau, il lui faut environ 2 à 4mm/jour qui correspond à des précipitations de l'ordre de 1.2000 à 1.500mm bien réparties tout au long de l'année. Dans les régions à forte pluviométrie ' sensibilité de la pratique de la culture sur sols légers très perméables. 62 RoXas M. The role of enzyme supplementation in digestive disorders. Altern Med Rev 2008;13:307-14 63 Dr. PAMPLONO-ROGER, op-cite Billy Mémoire Page 63 Mémoire Billy UCBC Région à pluviométrie insuffisante il faut faire appel à l'irrigation afin d'accroître le rendement Un manque d'eau passager n'est pas préjudiciable à la plante qui peut vivre sur ses réserves Manque d'eau prolongé : > feuille verte pâle > puis jaune > enfin rouge Les fonds du limbe s'enroulent sur eux-mêmes. Lorsque la quantité d'eau redevint normale, la plante reprend un aspect initial, suit son cycle végétatif est allongé 2 à 3 mois puis la reprise du développement de la plante on constate une apparition partielle et momentanément d'épines sur les feuilles Le manque d'eau à la formation des fruits ' rendement fortement diminué. Fruit de qualité à état sanitaire satisfaisant ' fin de formation des fruits durant une période sèche pas trop chaude. 3. Besoins en lumièreLa lumière a une action très marquée sur le rendement. En effet une diminution de 20% de l'éclairement diminue le rendement de 10%. La lumière a une action directe sur la coloration des fruits. ( fruits ternes région à faible éclairement. ( fruits à aspect brillant ' région à éclairement normal. ( 1500 heures d'insolation sont considérées comme un minimum. 4. Besoins en solsÀ cause du système radiculaire superficiel et fragile de l'ananas et faudra choisir des sols meubles - frais - bien aérés et perméables. Par ailleurs l'ananas demande des sols riches en azote, en potassium est magnésium, en calcium et en phosphore, tous les autres ne devant pas faire défaut C'est-à-dire sols à brune structure - à faible richesse minérale plutôt que le contraire. L'ananas, en particulier, la Cayenne lisse, préfère le sol à PH acide de 5,6 à 6. Sol à PH supérieur à 8 ' il peut avoir des carences au feu et en manganèse. Billy Mémoire Page 64 Mémoire Billy UCBC 5. Besoins en altitudeL'ancienne est à sa place le long des côtes, car plus on monte plus la température moyenne baisse. L'ananas sur les attitudes fleurira plus tôt que ceux au bord de la mer : Les basses températures accéléreront le processus de floraison. L'ananas de qualité industrielle ne peut se concevoir qu'à faible altitude. A Madagascar, zones favorables ' celles situées à moins de 1000m d'altitude à pluviométrie moyennes de 1,5mm à température moyenne de 25°. Sols légers - perméables et légèrement aride64. I.2.3. Techniques culturalesPour produire l'ananas, il faut connaitre l'itinéraire technique de la culture ; en effet le choix du terrain, le choix et la préparation des rejets, les densités de semis, l'entretien de la plantation, et même la période de récolte des fruits. 1. Choix du terrainL'ananas exige des sols légers, poreux, drainant bien. La perméabilité du sol est la principale caractéristique recherchée. Le sol doit avoir la composition granulométrique suivante : 60 à 70% de sable, 10 à 20% de limon et 10 à 20% d'argile. L'acidité du sol est un facteur important ; le pH doit se situer entre 4,5 et 5,5. En raison de la forte mécanisation de la culture, préférer un terrain plat ou à pente faible. 2. Choix du matériel végétalLes rejets constituent le matériel végétal de plantation. Ceux-ci sont produits, en général, après la récolte du fruit. Pour obtenir des rejets vigoureux et sains (peu ou pas infestés), poursuivre, au cours de cette phase, l'entretien de la parcelle récoltée : sarclage, apport d'engrais et de pesticides. La récolte des rejets débute 3 à 6 mois après la récolte. Parer le rejet prêt à être planté : extirper les feuilles sèches à la base du rejet et cachant de jeunes racines. 64 Mémento de l'Agronome, République Française /Ministère de la Coopération Billy Mémoire Page 65 Mémoire Billy UCBC Les couronnes peuvent également être utilisées comme matériel de plantation, mais la pratique de la réduction des couronnes pour fruits destinés à l'exportation tend à exclure celles-ci du matériel de plantation. Le matériel végétal peut également être obtenu par des procédés performants de multiplication accélérée (in vivo et in vitro). Le matériel ainsi produit doit être d'abord mis en pépinière. 3. Préparation du terrainDétruire le couvert végétal : - sur nouvelles défriches forestières, dessoucher les arbreyrobroyes, débarrasser le terrain des troncs, faire disparaître les termitières; - sur défriche d'une jachère herbacée ou après une culture d'ananas, roto broyer puis enfouir la biomasse ou gyrobroyer ; Préparer le sol avec soin : labourer, sous soleil ; éviter le tassement du sol par les engins; Billonner pour limiter les conséquences des stagnations d'eau (non indispensable en zone drainant bien naturellement); Couvrir éventuellement le sol au moyen d'un film en polyéthylène, ce qui limite l'enherbement et l'évaporation et accroît la température du sol. 4. Dispositif et densité de plantationDisposer les plants en quinconce sur des doubles lignes; Séparer les doubles rangés de plants par des chemins de 90 cm. L'écartement varie avec la densité choisie : ? 61 500 pieds/ha : 40 cm entre les lignes et 25 cm entre les plants sur la ligne; ? 66 800 pieds/ha : 30 cm entre les lignes et 25 cm entre les plants sur la ligne; ? 66 900 pieds/ha : 40 cm entre les lignes et 23 cm entre les plants sur la ligne. a. Mise en place Les mises en place ont lieu toute l'année. Toutefois, l'excès d'humidité peut constituer une contrainte au travail du sol. Billy Mémoire Page 66 Mémoire Billy UCBC
Il y a trois phases dans le cycle de l'ananas la phase végétative (6 à 10 mois) : besoin d'éléments nutritifs, création de la réserve la fructification : succès du TIF est primordial, pas d'apport nutritif (mais c'est là que l'ananas utilise le mieux la potasse) mais besoin d'eau. la phase de reproduction (rejets) : la qualité des rejets conditionne la culture suivante. Billy Mémoire Page 67 Mémoire Billy UCBC Conclusion partielleDans ce chapitre nous avons présenté quelques éléments en rapport avec le secteur informel ainsi que la culture de l'ananas. En effet, nous avons passé en revue les définitions et les causes du développement du travail informel, avant de dégager les caractéristiques et les différentes formes du travail informel et en fin pour chuter sur le travail informel en milieu rural. En parlant de la culture de l'ananas, nous avons données une notion sur les considérations générales sur l'ananas entre autre, l'histoire de l'ananas, sa description, sa culture (la multiplication et les phases végétatives), sa production, ses variétés et son utilité ou rôle socio-économique ; ensuite nous avons parlés des conditions écologiques du fruit, ses techniques culturales, en fin pour chuter avec les problèmes phytosanitaires de l'ananas. Billy Mémoire Page 68 Mémoire Billy UCBC CHAPITRE DEUXIEME:PRODUCTION ET VENTE DES ANANAS A MABOYADans ce chapitre nous allons présenter notre milieu d'étude, ainsi que les résultats de nos investigations. Après analyse et traitement des données recueillies sur terrain, nous essayons d'identifier les problèmes liés à la production et à la vente des ananas à Maboya afin de proposer des pistes de solution pouvant permettre aux acteurs intervenant dans ce secteur de pouvoir en bénéficier équitablement. II.1. BREVE DESCRIPTION DU MILIEUTout d'abord, notons que la localité de Maboya est l'un des trois secteurs agricoles que compte le groupement Molio, entre autre Butuhe, Maboya et Mambingi. II.1.1. Situation géographiquea) LocalisationLe groupement Malio est une entité administrative et coutumière qui se situe au Sud du territoire de Beni, et au Nord-Ouest de la chefferie Bashu. Le groupement Malio a pour chef-lieu Butuhe. Il prend comme limite: ? A l'Est: le groupement Isale Bulambo, Isale Yuka et le parc national de Virunga. ? Au Sud: il est limite par la ville de Butembo (commune Vulamba et Bulengera) ? Au Nord: la rivière Vyakobe qui le sépare du groupement Buliki en secteur Rwenzori ? A l'Ouest: le groupement Mwenye en chefferie des Baswagha et le groupement Baswagha Madiwe en chefferie de Beni- Mbau.65 65 Service de l'Agripel, Rapport technique annuel 2013 Billy Mémoire Page 69 Mémoire Billy UCBC b) Climat et végétationLe groupement Malio se retrouve à #177; 42Km au Nord de l'équateur et connait principalement deux saison dont: De Janvier à Mai et de Juin à Août, c'est la saison sèche. Du mois d'Avril à Mai et de Septembre à Décembre, c'est la saison pluvieuse. Notons que le climat équatorial est un type de climat de la zone chaude intertropicale. Il concerne les régions voisines de l'équateur. Il se caractérise par une saison de fortes précipitations dont les maximums d'intensité sont aux équinoxes, ainsi qu'une forte chaleur quasiment constante toute l'année. La température moyenne est de 28 oC. C'est un climat chaud mais humide ; ce qui donne l'impression de moiteur et d'un temps lourd. La pression atmosphérique est toujours basse. Les vents sont rares, hormis quelques tornades ou typhons liées à de faibles pressions locales66. Mais actuellement, nous connaissons des perturbations climatiques d'où il devient très difficile (délicat) de distinguer les saisons. Face à ce paramètre les agriculteurs cultivent au hasard. Un changement climatique, ou dérèglement climatique, correspond à une modification durable (de la décennie ou million d'années) des paramètres statistiques (paramètres moyens, variabilité) du climat global de la terre ou de ses divers climats régionaux. Ces changements peuvent être dus à des processus intrinsèques à la terre, à des influences extérieurs ou plus récemment aux activités humaines. La végétation est du type savane, savane boisée et du type forestier. La savane est une vaste étendue d'herbes qui se développe dans les zones ayant deux saisons bien marquées: la saison sèche et la saison humide. La savane vit et meurt au rythme des saisons. Les herbes se développent très rapidement pendant la saison humide et meurent pendant la saison sèche soit par le feu, soit parce qu'elles se dessèchent. Le sol est argilo-sablo-humifère. Un sol argileux est lourd, compact, collant lorsqu'il est humide, très dure et fendille lorsqu'il est sec. Ce sol retient bien l'humidité et les minéraux. 66 https://fr.m.wikipedia.org/wiki/climat equatoriale Billy Mémoire Page 70 Mémoire Billy UCBC Un sol sableux est granuleux au toucher, terre sans cohésion, très perméable à l'eau et à l'air. Ce type de sol est facile à travailler. Il se draine naturellement grâce à sa texture poreuse. Il ne s'allonge jamais et se réchauffe facilement. Un sol humifère est un sol riche en humus (résultat de la décomposition des matières organiques d'origine végétale). La terre se caractérise par sa couleur noire ou très sombre. Elle contient beaucoup de débris végétaux, dont souvent des morceaux de bois non décomposes. L'humus permet de nourrir les plantes en leur apportant les nutriments dont elles ont besoin, au moment où elles en ont besoin. En effet, l'humus n'est pas une substance inerte, mais en perpétuelle évolution, dans laquelle les processus de formation et de dégradation sont concomitants : sous l'action des nombreux micro-organismes du sol, les matières organiques fraîches sont humifiées, et ceci en même temps que l'humus se minéralise, c'est-à-dire qu'il est dégradé (digéré, pourrait-on dire) pour donner des composés chimiques simples utilisables par les plantes. L'humus sert ainsi de garde-manger : il permet au sol de stocker les nutriments pour mieux les libérer de façon progressive et continue. Les composés humiques, en se liant à l'argile, contribuent à améliorer la porosité du sol et sa capacité de rétention d'eau. Le sol est ainsi plus aéré, moins sujet au compactage, au lessivage et à l'érosion par les pluies et les arrosages, et il stocke mieux l'eau : autant de facteurs qui le rendent plus fertile, quelle que soit sa nature (un sol à tendance lourde sera allégé par l'humus, tandis que les terres légères retiendront mieux l'eau si on leur incorpore des matières organiques). Cette terre s'avère spongieuse: elle retient très correctement l'eau, sans pour autant devenir imperméable et collante. Comme principaux avantages: ce terre est facile à vivre, notamment parce qu'il se travail sans effort. Compte tenu de son acidité, il permet la culture de plantes de terre de bruyère sans apport particulier, et sans besoin de réaliser la classique fosse qui s'impose dans d'autres sols.67 67 www.gerbeaud.com/jardin/fches/fp sol humifere.php3 Billy Mémoire Page 71 Mémoire Billy UCBC c) AltitudeAllant de 900 à 2400m, son relief est formé des montagnes, plateaux, collines drainées par les principales rivières suivantes: Loghulo (appelée communément Kimeme à Butembo), Tanu, Rupaya, Muyila, et Byakove. II.1.2. Situation sociodémographiquea) PopulationLa région est occupée par le peuple Nande appelé traditionnellement Yira. Ce dernier s'y serait stabilisé vers la fin du XVIIIe siècle. C'est à l'issue des grades migrations qui se sont déroulés aux XVIIe et XVIIIe siècles68. Ces migrations auraient été déclenchées dans les zones situées au sud-ouest de l'actuelle république de l'Uganda, suite à la poussée vers le sud des Hamites-Chwezi, des Bito et des Nyoro69. A leurs arrivées, les premiers contingents Nandes se seraient installés d'abord dans la plaine de la Haute-Semuliki au XVIIe siècle. Leurs premiers campements seraient localisés près du site historique d'Ishango70. En immigrant, les Yira formaient une tribu composée de plusieurs clans. Parmi ces clans, les principaux ont constitué des collectivités-chefferies. Ce sont notamment celles des Bashu en territoire de Beni, des Bashagha, des Batangi et des Bamates en territoire de Lubero. C'est de la zone de la Haute-Semuliki, que serait partie la diffusion des différents clans pour occuper les collectivités actuelles de la région71. A Maboya, les populations sont regroupées en petits villages dirigées chacun par un Capita. Ces village sont notamment: MAPPANGU, KIBU, VUGHUMBI, BUSOKOMU, Centre-Mission, MAKANGI, LALA MONDO, TINGE, MASONGO, VUHEMBI et MBISYA. Les capitas sont à leurs tours dirigées par un notable du nom 68 VYAKUNO K, Pression anthropique et aménagement rationnel des hautes terres de Lubero en RDC, cité par P. Katembo Vikanza dans aires protégées, espaces disputés et développement au nord-est de la RD Congo. Thèse de Doctorat en sciences politiques et sociales. Louvain-la-Neuve. Novembre 2011 69 MFIKIRI Tsongo A, La problématique foncière au Kivu montagneux (Zaïre), Louvain, 1994, cité par P. Katembo Vikanza, op cite 70 VYAKUNO K, Mars 2006, op cite 71 MUWIRI K. et K. KABALUME, cité par P. katembo Vikanza op cite Billy Mémoire Page 72 Mémoire Billy UCBC de KAMBALE NEELEZA KIHOKOLO. C'est ce dernier qui joue l'office de chef de localité. b) Les confessions religieusesLa population du groupement Malio est cosmopolite ; avec la densité de la population estimée à 177 par Km2. Les confessions religieuses nombreuses et variées, dont les plus influentes sont entre autres: Les Catholiques Romaines à près de 65%, suivis des Protestants a près de 30%, suivis des Musulmans a près de 2% et en fin les sectes estimés à 3%. II.1.3. Aspect économiqueLa population de Maboya se livre à certaines activités économiques lui permettant de faire face aux dépenses journalières (dépenses alimentaires, de scolarisation, d'habillement, loisirs et des soins médicaux,...) Parmi ces activités nous citons : a) L'agricultureL'agriculture est une activité économique consistant à favoriser le développement des plantes et d'animaux pour en tirer des substances utiles à l'homme, en particulier des produits alimentaires (mais pas exclusivement : la culture du chanvre pour sa fibre est une activité agricole, qui ne produit rien de comestible)72. Elle joue un rôle moins négligeable dans la vie de l'homme. Au fait tous les produits alimentaires sont d'origine agricole et la santé de l'homme en dépend. Il faut ajouter que les activités agricoles génèrent des revenus pour les exploitants. Dans sa tradition, le peuple Nande a toujours été attaché à l'agriculture. Il était dès le départ agriculteur et maitrisait les outils de fer qui lui ont permis d'attaquer les forêts et d'éloigner les anciens autochtones.
L'agriculture traditionnelle reste 72 Emmanuel MUSONGORA SYASAKA, Economie rurale, notes de cours inédites, UCBC FSEG 2014, L3 économie. 73 Rapport de la COOPRVI, cité par P. Katembo Vikanza op cite Billy Mémoire Page 73 Mémoire Billy UCBC L'agriculture familiale, pratiquée par tous les ménage agricoles est un système d'économie domestique caractérisée par la prédominance de l'autosubsistance. L'expansion agricole est subordonnée à celle des actifs, seule force de production, et d'espace cultivées. La possession d'espaces ou champs de culture est élément centrale de survie des familles. L'agriculture « traditionnelle » dans la région est restée au stade primitif. Elle est extensive et vivrière. Elle sert à nourrir les populations qui la pratiquent et n'est que très peu commerciale (seulement localement). Elle est destinée à l'autoconsommation par les paysans de leur la production ou par les populations locales et a pour but l'autosuffisance alimentaire de ces agriculteurs. Le travail exclusivement manuel se fait à la houe ou à la machette. La houe est l'outil par excellence le plus commun à tous les cultivateurs sans exception aucune. Les champs paysans souvent installées sur des pentes, ne connaissent ni protection contre l'érosion, ni la fertilisation des sols. La jachère, comme système de régénération des sols, s'impose à l'épuisement du sol. Ainsi, tout accroissement de la production suppose une extension des superficies emblavées, pourtant devenues de plus en plus rares avec l'accroissement démographique. A Maboya l'agriculture y est pratiquée par des ménages agricoles sur de petites étendues, avec des outils rudimentaires et des semences non améliorées. Les produits agricoles cultivés dans le milieu sont principalement le maïs, patate douce, manioc, haricot, riz, ananas, les bananes, bovins, volailles, porcins, ovins,... b) Le commerceLe commerce est l'ensemble des opérations lucratives comprenant l'échange et la circulation des produits et services de l'endroit de leur production vers les lieux de leur consommation. De cette définition, nous pouvons affirmer, sans beaucoup de risques de se tromper que les opérations de vente de biens (bois, minerais, habits, appareils électroniques,...), les services d'assurances, les banques, commissionnaires et courtiers font partie intégrante du commerce. Les produits qui font l'objet du commerce sont principalement des produits agricoles. Billy Mémoire Page 74 Mémoire Billy UCBC Le tableau suivant reprend les produits commerciaux retrouvés à Maboya Tableau N0 07 Statistique des produits commerciaux
Source: service Agripel groupement Malio De ce tableau nous pouvons remarquer que le produit le plus commercialisé dans ce milieu est le Manioc avec près de 689,400 tonnes suivi des Colocases avec 102,00 tonnes et en troisième position nous avons l'ananas avec 82,800 tonnes. Billy Mémoire Page 75 Mémoire Billy UCBC c) Industrie et artisanatLes activités industrielles sont presque inexistantes dans ce milieu. Certaines initiatives dont la petite industrie sont pourtant remarquables. Parmi elles nous pouvons citer le Bureau de Développement Diocésain de Maboya, un moulin traitant certaines graines et céréales. A part ce dernier, certaines huileries, moulin a farines et micro-barrages sont installés presque dans le groupement Malio. Des activités artisanales sont aussi présentes dans le milieu. Ces différentes initiatives prouvent que la population du milieu qui appartient essentiellement à l'ethnie Nande pouvait évoluer vers une industrialisation n'eussent été certaines contraintes : financières, sécuritaires,... Toutes les activités économiques énumérées ci-haut font partie soit du formel soit de l'informel. II.2. ORGANISATION DE LA PRODUCTIONII.2.1. APERÇU SUR LA FILIERE ANANASDans cette partie nous allons spéculés sur la chaîne de commercialisation de l'ananas. a. Notion de la filière de commercialisationUne filière est un système économique constitue par l'ensemble de canaux de distribution et d'approvisionnement. Son analyse consiste à suivre l'inventaire d'un agricole depuis la production des matières premières agricoles servant à sa fabrication jusqu'à son utilisation finale; c'est-à -dire, de l'exploitation de production jusqu'à l'assiette du consommateur finale74 Le produit qui fait l'objet de nos investigations est l'ananas. Produits et plus commercialisés dans la localité de Maboya surtout, mais aussi dans les milieux environnants. La diffusion des produits auprès de tous les utilisateurs potentiels constituent l'objet de la distribution. 74 Lasis La Grange, Commercialisation des produits agricoles et alimentaires, éd. Lavisien, 1995, p 8 Billy Mémoire Page 76 Mémoire Billy UCBC En partant des agriculteurs, distributeurs, jusqu'aux derniers consommateurs (transformateurs), on observe a tous les niveaux, le transport, les ventes en gros demi-gros et détail. Les activités sont réalisées dans un environnement physique peu propice à la conservation de produit. Les infrastructures de transport ne favorisent pas une évacuation rapide à cause des mauvais états des routes de désertes agricoles (RDA). Dans ces conditions, il n'est pas étonnant qu'ils partagent les risques en réduisant la taille de transaction et en limitant leur aire d'activité. C'est essentiellement l'explication de la multiplication de nombre d'intermédiaires pour les produits périssables. Il n'y a donc pas de véritables commerçants des fruits. Ainsi, on assiste à une fluctuation de prix de produit qui suscite la marge commerciale d'un marché a un autre qui est lie aux différents frais. b. Le rôle de la filièreL'étude de filière permet de connaître d'une manière approfondie les tenants et les aboutissants de tout l'environnement d'un produit. Elle permet de mettre en évidence: ? les points forts et les points faibles du système et, à partir de là, d'établir précisément les politiques et les actions à mener pour renforcer les aspects positifs et faire disparaître les contraintes; ? les acteurs qui interviennent d'une manière directe ou indirecte dans le système; ? les synergies, les effets externes, les relations de coopération et/ou d'influence ainsi que les noeuds stratégiques dont la maîtrise assure la domination par certains agents; ? les goulets d'étranglement et les liaisons intersectorielles; ? le degré de concurrence et de transparence des différents niveaux d'échanges; ? la progression des coûts action par action afin de déterminer la formation du prix final. A partir de là, elle permet une analyse comptable du système et un calcul de la rentabilité. C'est un outil de bilan financier global et/ou partiel d'un produit. L'étude de filière n'est pas uniquement économique, au sens strict du mot, ou comptable; elle est aussi géographique, politique, sociologique. Beaucoup de facteurs Billy Mémoire Page 77 Mémoire Billy UCBC interviennent sur la vie d'un produit, de sa phase initiale (conception-production) à sa phase terminale (consommation). II.2.2. LA CHAINE DE COMMERCIALISATION1. La commercialisation75La commercialisation couvre un ensemble d'opérations qui concernent un produit depuis son invention ou production jusqu' à sa destruction. Ce sont l'étude du marché, la vente proprement dite, la publicité, la distribution (dans le sens du transport, du stockage, du conditionnement, ...), le service après ventes. C'est un terme plus général que la distribution et le marketing. La finalité de la commercialisation c'est de trouver un débouché solvable pour un produit donne. La commercialisation engendre un ensemble d'activités économiques qui peuvent être effectués par l'entreprise agricole (chez l'agriculteur), l'agro-alimentaire (chez le transformateur) ou d'autres entreprises (distributeurs, transporteuse, publicitaires, transitaires, ...). L'étude de la commercialisation d'un produit s'effectue souvent dans le cadre d'une filière de production agricole. L'analyse par filière consiste donc à suivre l'itinéraire d'un produit agro-alimentaire depuis la production des matières premières agricoles qui servent à sa fabrication jusqu'à son utilisation finale en tant que produit alimentaire consommable ; c'est-à-dire à suivre son itinéraire de l'exploitation agricole jusqu'à l'assiette du consommateur. Cela marque la prépondérance de la fonction approvisionnement dans la chaine agro-alimentaire. Ainsi, l'étude d'une filière comporte deux aspects fondamentaux: son identification (produit, itinéraires, agents, opérations, flux), et l'analyse des mécanismes de régulation (structure et fonctionnement des machines, intervention de l'Etat, planification). Une commercialisation efficace implique l'apprentissage de nouvelle compétence, des nouvelles techniques et des nouveaux modes d'observation de l'information. Les agriculteurs considèrent souvent la commercialisation comme leur problème majeur. 75 www.memoireonline.com/02/08/958/m approvisionnement-kinshasa-banane-dessert-banane-plantain6.html Billy Mémoire Page 78 Mémoire Billy UCBC 2. Le circuit de distributionPour aller de l'exploitation agricole jusqu'à l'assiette des consommateurs, le produit agricole doit être transporté, conditionné ou transformé, commercialisé, évalué, puis acheté par les consommateurs. La distribution est la diffusion des produits auprès de tous les utilisateurs potentiels. Elle couvre donc un ensemble d'opérations qui concernent un produit depuis son invention jusqu'à sa distribution. Elle varie avec le nombre d'intermédiaires entre les producteurs et les consommateurs. Cependant, il arrive parfois que les producteurs agricoles approvisionnent directement les consommateurs et restaurateurs. Ils récupèrent la marge des distributions sans baisser le prix. Sortes de circuits de distribution La différence entre les types de circuits est liée au nombre d'intermédiaires entre les producteurs agricoles et les consommateurs. Dans la plus des cas, un allongement des circuits de distribution donc un plus grand nombre d'intermédiaires se traduit par une augmentation des couts de distribution. LAGRANGE distingue 4 types de circuit à savoir: ? Le circuit direct (circuit ultra-court) Le producteur agricole vend sans intermédiaire son produit aux consommateurs. C'est la vente directe. Ce circuit est très utilisé dans le domaine des biens industriels. On le trouve aussi chez les producteurs de volailles, dans la vente à domicile, dans la vente par correspondance. Il permet un contrôle direct un marché, mais nécessite de la part du producteur une organisation commerciale. ? Le circuit intégré Dans les circuits ultracourts, le fabricant vend directement ses produits aux consommateurs. C'est la forme la plus ancienne de vente, puisqu'elle englobe la vente directe des produits alimentaires par les agriculteurs, ou de tout autre article par les artisans. ? Le circuit court ou semi-intégré On qualifie généralement de circuit court le circuit de distribution dans lequel intervient au maximum un intermédiaire entre le producteur et le consommateur. On évoque assez souvent les circuits courts pour les produits agricoles, Billy Mémoire Page 79 Mémoire Billy UCBC ? Le circuit long On entend par circuit long la plus part des canaux de commercialisation situés généralement en dehors des marchés de proximité. Les cibles des clients finaux sont variées et adoptent des comportements d'achat différencies, d'où la nécessité de recourir à un canal ou circuit long. Il existe au moins 3 intermédiaires entre les producteurs agricoles et les consommateurs. C'est les cas de la distribution des fruits, comme le nôtre. 3. Type de circuit de distribution observé pour les ananas commercialisésà Maboya Le type de circuit observe lors de nos investigations est un circuit long. L'ananas peut être vendu dans le champ de production en vue de réduire le frais de transport jusqu'au marché. Cette méthode (façon) de procéder s'explique par le fait qu'elle diminue les risques de pénurie étant donné que ce produit est périssable et aussi par manque d'entrepôt en cas de récolte systématique. Dans la forme de production, l'ananas est vendu par tas, mais les prix varient avec la qualité du produit, c'est-à-dire, avec
les calibres et la couleur. A cette Nous avons vus une convergence entre les producteurs et consommateurs. Une préoccupation commune était de ne pas aboutir à des normes entrainant une diminution de la qualité ; ce qui serait mauvais à la fois pour les consommateurs et pour les entreprises. Presque tous les marchés sont animés par les intermédiaires qui s'interposent entre les premiers offreurs (agriculteurs) et les derniers demandeurs (consommateurs). Billy Mémoire Page 80 Mémoire Billy UCBC II.2.3. Principaux acteursIl s'agit de décrire notre échantillon en présentant la dimension moyenne du ménage, le niveau d'étude des enquêtés. II.2.3.1. Caractérisation des enquêtés selon l'âge et le genreLa caractérisation des enquêtés selon l'âge et le genre nous permettras de déterminer la fréquence d'âge de nos enquêtés et avoir une idée générale sur l'âge moyenne de population d'étude. Le tableau ci-après présente nos enquêtés (producteurs) selon leurs tranches d'âges et par sexe. Tableau n0 08 Répartition des enquêtés par tranche d'âge selon le sexe
Source: Tableau croisé Age * Sexe, nos enquêtes Ce tableau indique que plus au moins 45% des responsables des ménages enquêtés, soit 26,7% pour les hommes et 18,3% pour les femmes ont l'âgés compris entre 31 et 40 ans. Et ceux qui sont de l'intervalle allant de 20 à 30 ans semblent légèrement plus nombreux que ceux qui ont l'âge supérieur à 40 ans. II.2.3.2. Position et niveau d'étudeCe paragraphe porte sur les différents niveaux d'étude des personnes enquêtées. Le tableau ci-après présente nos enquêtés selon leurs niveau d'étude et par sexe Billy Mémoire Page 81 Mémoire Billy UCBC Tableau 09: Répartition des enquêtés par niveau d'étude
Sources: Tableau croisé Scolarité * Sexe, nos enquêtes Quel que soit l'âge des répondants, ceux qui commencent le cycle d'étude mais ne l'achevant pas sont de l'ordre de 32,5% pour le primaire et 31,7% pour le secondaire. Trouver quelqu'un qui a terminé le niveau secondaire est déjà difficile dans notre aire d'étude. La femme est la moins nantie en matière d'éducation. Il suffit de voir la colonne sexe « Sexe-Femme » où on constate que sur 48 femmes enquêtées, seulement 5 femmes ont terminées le cycle primaire et 2 le cycle secondaire Au vue de ce qui précède, nous en déduisons que la population enquêtées de notre aire d'étude est majoritairement jeune ayant l'âgés compris entre 31 et 40ans ; avec un niveau de scolarisation précaire étant donné que 32,5% de nos enquêtés sont classés dans la catégorie primaire inachevée, seulement 4,2% ont achevées les études secondaires, et 22,5% sont sans études. Billy Mémoire Page 82 Mémoire Billy UCBC II.2.4. Périodes de culture et de récoltesLes périodes ou saisons culturales et de récolte sont directement dépendantes des saisons climatiques observées dans le milieu. Ainsi les saisons pluvieuses précèdent les périodes de forte production. A la faveur des conditions pédoclimatiques qu'offrent les zones de production, l'ananas se cultive tout au long de l'année. Le cycle de production varie de 12 à 15 mois et est fonction de la qualité du rejet planté, du sol, du climat, des moyens de production et de l'itinéraire technique utilisée76. Le tableau ci-dessous représente la répartition de la production d'ananas selon les saisons climatique comme nous l'avons déjà souligné précédemment. Tableau n0 10 : Période de forte, moyenne et faible production des ananas a Maboya
Source nos enquêtes De ce tableau, nous constatons que la période de forte production va du mois d'Octobre jusqu'au mois de Janvier. En réalité, la deuxième partie de la saison pluvieuse débute au mois de Septembre. Mais puisque le sol n'avait plus des pluies depuis près de trois mois, alors le mois de Septembre bien que classé parmi les mois de la saison pluvieuse, la production en cette période reste peu significative. Il en est de même pour le mois d'Avril ainsi que le mois de Mai. Le constat est aussi observé pour le mois de Janvier, classé parmi les mois de la saison sèche, la production en cette période est largement significative car il y a abondance des pluies à partir du mois de Septembre jusqu'au mois de Décembre. Mais puisque cette abondance s'étend sur une longue période, alors les effets de ces pluies 76 www.google.cd/url?q=hppt:// Agriculture.gouv.ci/index.php?option=com-content&view=article&id=76&Itemid=88 Billy Mémoire Page 83 Mémoire Billy UCBC s'étendent aussi jusqu' au mois de Janvier. C'est seulement au mois de Février que la production diminue pour devenir plus faible au mois de Mars. La courbe remonte encore un peu dans la seconde moitié du mois d'Avril, continue dans la même proportion jusqu'au mois de Mai et rechute au mois de Juin. II.2.5. Ressources utiliséesa) Outils de travailL'agriculture pratiquée à Maboya est principalement traditionnelle. Elle est extensive. Le travail, exclusivement manuel, se fait à la houe et/ou à la machette. La houe est l'outil par excellence le plus commun à tous les cultivateurs sans exception aucune. Ces outils de conception et fabrication médiocre rendent plus dures les tâches des paysans. Les méthodes de culture sont rudimentaires et archaïques à très faible productivité hérité de plusieurs générations. b) Le transportLa disponibilité de vélos pour les ananas dépend en quelque sorte des marches. Le commerce des produits agricoles est prospère et connait un rythme de développement accéléré. Il a gagné la confiance de toute la population à partir du moment où les salaires se sont déprimés et qu'un déséquilibre s'est installé au niveau de prix entre produits agricoles et produits manufacturés. En effet, actuellement, suite à l'infrastructure routière inadéquate, cette activité parait être difficile ; surtout pendant la saison pluvieuse ; c'est pour cela que pendant le transport, ces produits arrivent à pourrir au cours de la route. Les moyens de transport adoptés en milieu paysans sont: le dos pour les femmes, la tête ou le vélo pour les hommes. Ces moyens semblent ne pas être rémunérés par le revenu global du produit. Seulement pour ceux qui ont accès aux moyens qui utilisent la moto et rarement la voiture. Les prix de transport varient avec le poids et la distance à parcourir. A chaque niveau de transport d'un intervenant à un autre, il y a donc des frais de transport et de stockage. De ce fait, on assiste à une augmentation progressive du prix du produit. Le tableau ci-dessous nous donne l'aperçue des moyens de transport utilisé à Maboya par les producteurs d'ananas. Billy Mémoire Page 84 Mémoire Billy UCBC Tableau n0 11 Moyen de transport utilisé
Tableau croisé moyen de transport utilisé * Sexe, source nos enquêtes Au vu de ce tableau nous constatons la majeur partie de nos enquêtés, à l'échelle de 82 sur 120 (pour ce qui est de producteurs), soit 68,3% utilise comme moyen de transport rien d'autre que le dos. Et majoritairement ce sont les femmes car 39 femmes sur 48 enquêtés affirment que leur seul moyen de transport est le dos. Ceci s'explique du fait que les infrastructures routières du milieu sont pratiquement impraticables. Et comme l'ananas déteste les secousses car ces derniers détériorent la qualité du jus, alors bien que pénible, les paysans transportent le produit de leurs récoltes au dos. En effet, quel que soit le sexe du répondant, nous constatons que les producteurs d'ananas transportent leurs récoltes au dos à près de 68,3% et comme nous l'avons déjà signalé ci-haut, le moyen de transport adoptés en milieu paysans sont: au dos pour les femmes, à la tête ou sur vélo pour les hommes, or le champ d'ananas ne nécessite pas trop de travaux, et que il s'agit de l'agriculture traditionnelle où les travaux sont divisés entre hommes et femmes ( le débroussage et le défrichage pour les hommes et le sarclage pour les femmes), alors nous en déduisons que les femmes sont les plus impliquées dans les activités de production d'ananas car, une fois que la terre débroussée, et que les rejets sont mis en terre, il ne reste que le sarclage pour toute l'existence de ce champ. Billy Mémoire Page 85 Mémoire Billy UCBC II.2.6. Principales contraintesLes producteurs d'ananas de Maboya pratiquant cette culture depuis des générations (à partir des années 1952). Ils se heurtent aujourd'hui à deux grandes contraintes: premièrement les maladies et en suite l'accès aux terres cultivables. En localité de Maboya, deux maladies sont déjà remarquables vu les ravages qu'elles entrainent sur la production d'ananas. On a de prime abord des maladies physiques ou de carence en éléments minéraux d'azotes, de potassium, de phosphore, de magnésium, de calcium, etc. et les maladies cryptogamique dont la pourriture qui affecte la plante, causée par l'anthracnose, le marbling descases, le yeaty-rot, toutes caractérisées par la pourriture et le brunissement des plantes. Les lépidoptères sont des insectes qui créent aussi des trous dans le fruit d'ananas. La lutte contre cette attaques de l'ananas par diverses maladies doit se faire en usant des fongicides ou remplacer par des variétés plus résistantes77. La répartition des superficies des terres entre exploitants est inégale à cause des abus observés dans l'application des régimes fonciers. Pour éviter l'inégalité d'accès à la terre, il convient de passer encore par les notables, autorités coutumières les plus proches de la population. En effet, les notables sont mieux renseignés que quiconque sur les limites exactes de toutes les terres et évaluent régulièrement les acquisitions foncières à travers le système des redevances. La connaissance de ces éléments leur permet de bien maîtriser les conflits fonciers entre les lignages et de faire régner la paix au sein de la population. C'est ainsi qu'il revient à ces notables de veiller aussi à la répartition équitable des terres afin que certains paysans ne manquent pas de champs suffisants à leur subsistance. Il leur faut définir la taille maximale ou minimale du lopin à allouer à chaque paysan. Par ailleurs il est aussi à signaler que l'expansion des fermes d'élevage, gourmandes d'espace sont à suspendre pour éviter les conflits qui opposent les éleveurs aux agriculteurs. 77 Service Agripel groupement Malio/Maboya. Billy Mémoire Page 86 Mémoire Billy UCBC Il est évident que la politique de production alimentaire soit élargie dans le milieu car la satisfaction des besoins des agriculteurs, de consommateurs pour que les objectifs socio-économiques poursuivis demeurent prioritaires. Cependant, soumis à des aléas climatiques, le producteur dispose de plusieurs moyens pour adapter sa production aux débouchés d'essayer d'éviter l'effet de ces aléas de la nature par la sélection des variétés de rejets les mieux adaptés au milieu. C'est ainsi qu'une diversité de prix s'est vue dans les formes de production selon la qualité. Surtout les clients (les revendeurs) dinguent les ananas selon les variétés et selon le poids. II.3. ORGANISATION DE LA VENTE DES ANANASII.3.1. Principaux acteursLa production et la vente ou la distribution des produits agricoles sont des activités réalisées le plus souvent par différents intervenants. Comme c'est les cas de notre étude, l'ananas de Maboya n'échappe pas à cette réalité. Nous décrivons ces acteurs selon quelques critères sociodémographiques (âge et sexe) et selon leur rôle dans la commercialisation des ananas (producteurs, intermédiaires négociants, transporteurs, etc.) II.3.1.1. Considérations sociodémographiquesL'étude sociodémographique des acteurs de la commercialisation vise à identifier les catégories des personnes qui sont plus impliquées dans cette activité. La connaissance de ces catégories pourrait permettre de bien orienter les stratégies visant à améliorer les conditions de vie des différents acteurs. Ainsi, dans le tableau ci-dessous, nous présentons les effectifs des acteurs de la commercialisation selon leur âge et leur sexe. Billy Mémoire Page 87 Mémoire Billy UCBC Tableau n0 12 Classification des enquêtés par tranche d'âge cas des revendeurs
Tableau croisé Age * Sexe: Source nos enquêtes Ce tableau indique que plus au moins 36% des revendeurs d'ananas enquêtés, soit 28% pour les femmes et 8% pour les hommes ont l'âgé compris entre 21 et 30ans. Et ceux qui sont de l'intervalle allant de 31 à 40 ans semblent légèrement plus nombreux que ceux qui ont l'âge inférieur à 20 ans. Les femmes semblent être majoritaires à l'échelle de 42 femmes sur 50 revendeurs enquêtes. Encore une fois de plus, nous constatons que les principaux acteurs de distribution d'ananas sont principalement les femmes comme cela a été le cas des producteurs d'ananas. Ceci nous amène à conclure que les principaux acteurs de la production et la vente des ananas sont essentiellement des femmes. Donc, cette première vague de résultat confirme la première hypothèse de notre recherche selon laquelle les principaux acteurs de la production et de la vente des ananas soient essentiellement des femmes et les enfants que les hommes s'y intéresseraient moins. Billy Mémoire Page 88 Mémoire Billy UCBC II.3.2. Relations commerciales entre les acteursUne bonne relation commerciale entre acteurs de production agricole est indispensable pour renforcer la compétitivité entre opérateurs économiques, promouvoir l'innovation et la création d'emploi dans l'intérêt des consommateurs et la protection de son pouvoir d'achat. Les producteurs entretiennent avec les distributeurs dans le secteur des produits agricoles, des relations difficiles pourtant nécessaires. La nécessité de ces relations tient à la demande de produits que suscite auprès des consommateurs et représentée auprès des producteurs. En effet la production directement commercialisée par le producteur lui-même auprès de consommateurs est marginalisée Le comportement varie selon le cas, c'est-à-dire, les producteurs ne vont pas se tenir comme les intermédiaires qui se cabrent à un prix donné parce qu'ils ne sont pas pressés à vendre. C'est ainsi que les cultivateurs qui vendent leurs produits ajoutent quelques pièces à leurs clients après achat pour les encourager, mais cet ajout est souvent demandé par l'acheteur (revendeur). Contrairement aux intermédiaires qui maintiennent le prix du tas chez les producteurs, ces intermédiaires jouent tout simplement sur le mélange de calibre ou le nombre de pièces par tas. Il est de même pour le remplissage de fagot. En réalité, les vendeurs gagnent dans la qualité du produit agricole. Il y a des relations, des mutualités selon les catégories des produits. Ces mutualités interviennent surtout dans cas des tontines. II.3.3. Principaux lieux de vente des ananasDans cette partie nous allons essayer analyser les différents lieus des ventes selon qu'il s'agit des producteurs ou des revendeurs afin de déterminer plus tard le rôle économique que jouent chacun des différents intervenants. Le tableau ci-après représente les différents lieux de vente pour le cas des producteurs. Tableau n0 13 Lieux de vente des revendeurs
Source: nos enquêtes Billy Mémoire Page 89 Mémoire Billy UCBC Au vue de ce tableau nous constatons que près de 39,2% soit 47 sur 120 de nos enquêtés vendent leurs produits au champ. Ceci veut dire que les acheteurs (revendeurs) trouvent les producteurs au champ, et c'est là qu'ils passent le marché. 27 de nos enquêtés soit 22,5% nous ont affirmés qu'ils vendent leurs produits le long des routes. 25 de ces enquêtés soit 20,8% vendent eux leurs produits à domicile et seulement 21 soit 17,5% vendent leurs produits au marché, A la différence du tableau précédant, le tableau ci-dessous nous donne le lieu de vente des revendeurs Tableau n0 14 Lieux de vente des revendeurs
Source, nos enquêtes Au regard de ce tableau, nous constatons que 78% de nos enquêtés soit 39 sur 50, affirment que leurs principaux lieux de vente sont les bords des routes. En général, ils exposent leurs produits le long de la route nationale n0 02 sur l'axe Beni-Butembo. Et seulement 10 de ces enquêtés soit vendent leurs produits au marché, et 1 seul vend son produit à domicile. II.3.4. Formation des prix et lieux de vente1. Description des marchés physiquesLes marchés physiques peuvent être définis comme des lieux de rencontre des divers types d'opérations (producteurs, expéditeurs, grossistes, détaillants et consommateurs), en présence des marchandises ou d'échantillons en vue de l'échange. Ils présentent d'incontestables qualités, parmi lesquelles celle de détermination du prix. L'importance quantitative et le rôle décisif du marché physique de producteurs et de grossiste dans la formation du prix impliquent à l'évidence leur participation à l'organisation générale de la production et des échanges si l'on veut encadrer et limiter la fluctuation de prix, notamment en situation d'abondance et dans une perceptive d'expédition. Billy Mémoire Page 90 Mémoire Billy UCBC Concernant leur capacité à dégager un prix, les produits agricoles périssables dont l'offre et la demande fluctuent en fonction des calendriers de production des saisons et du climat, les marches physiques restent, la base de l'élaboration du prix. Ils dégagent en effet, quotidiennement ou hebdomadairement, des coûts à différents niveaux du circuit commercial: prix à la production, prix au départ des zones de production, prix de gros, prix de détail. Toutes ces opérations hors marché se réfèrent aux cotations du marché physique. Les marchés de production et de gros détectent rapidement les situations d'abondance et de pénurie, contribuent de façon primordiale à la répartition des produits sur le territoire. 2. Variation de l'offre de l'ananasL'offre est une fonction du prix, c'est-à-dire, elle est motivée par la recherche du profit maximum ; en effet, lorsque le prix du produit augmente, l'agriculteur cherche à augmenter sa quantité de production, et par conséquent, l'amélioration des recettes. Cette démarche individuelle est contradictoire avec l'amélioration des recettes ou des revenus de l'ensemble des producteurs, car le prix va diminuer avec l'augmentation de l'offre globale (effet King). Les producteurs (revendeurs) ont maitrisé le marché et ils se communiquent le prix et le nombre de pièces par tas (volume du tas ou le prix par kilogramme si possible, ou encore par estimation à la main (le plus usuel). Cette collaboration les mène à être informés du prix fixe. Ce n'est pas après une étude de fréquence de la demande qu'ils arrêtent un prix. Néanmoins, la variation de l'offre, c'est-à dire après la saison pluvieuse, lorsque la production augmente, la fréquence de la demande semble baissée, et de ce fait le prix fluctue vers la baisse. Pendant cette période, une quantité considérable de la production pourrit aux champs suite au manque au d'infrastructure des transports, mais aussi par manque des demandeurs susceptibles d'absorber l'offre disponible. L'offre des produits sur les marchés est fortement saisonnière. Cette saisonnalité des produits entraînent une fluctuation et une instabilité permanente des prix sur les marchés. Billy Mémoire Page 91 Mémoire Billy UCBC Suivant le volume de marchandises écoulées et la structure du commerce, les acteurs les plus prépondérants dans le circuit de commercialisation sont les grossistes, les intermédiaires et les détaillants. Les grossistes sont des acteurs très importants dans la filière. Ils approvisionnent les marchés en volume de produit importants. Ils sont chargés de collecter ou d'évacuer la production vers les zones de consommation. Ils livrent les quantités achetées des zones de production sur les principaux marchés de consommation à des détaillants. Les tableaux qui suivent nous montrent le rôle que joue chacun des acteurs dans la commercialisation et la distribution des ananas, ainsi que l'importance des relations commerciales entre acteurs. 1) Le tableau ci-dessous concernant le lieu de vente et principaux acheteurs d'ananas nous donne une aperçue sur la distribution d'ananas de Maboya par les producteurs. Tableau n0 15 Distribution d'ananas cas des producteurs
Tableau croisé principaux acheteurs * lieu de vente cas des producteurs Source: nos enquêtes De part ce tableau, près de 47 sur 120 de nos enquêtés (pour le cas des producteurs) soit 39,2% vendent leurs produits au champ. Ceci implique l'existence des intermédiaires ou encore des revendeurs. Ce sont ces intermédiaires qui s'occupent le plus souvent de l'acheminement ou la distribution des produits depuis le lieu de production jusqu'au lieu de vente. En outre, ils mettent en relation le producteur et le consommateur. En revanche, ils ont la latitude de manipuler le prix selon qu'ils sont en position d'acheteur auprès des producteur, ou encore en position de vendeur auprès Billy Mémoire Page 92 Mémoire Billy UCBC des acheteurs ou d'autres revendeurs ; du fait qu'ils sont en contact directe avec, et le producteur, et aussi le consommateur. 2) Le tableau ci-dessous concernant le lieu de vente et principaux acheteurs d'ananas cas des revendeurs, nous donne un aperçu sur la distribution d'ananas de Maboya. Tableau n0 16 Distribution d'ananas cas des revendeurs
Tableau croisé lieu de vente * lieu d'approvisionnement. Source: nos enquêtes Au vue ce tableau, près de 32 sur 50 de nos enquêtés (pour le cas des revendeurs) soit 64% s'approvisionnent auprès d'un tiers, ce qui veut dire, que plus de la moitié de ces revendeurs n'ont pas de champ propre. Seulement 17 affirment avoir leurs propres champs. Par ailleurs, 39 de ces revendeurs soit 78%, vendent leurs produits au bord de la route. Par là on sous-entend des coûts liés au transport qui est fonction de la distance qui sépare le lieu d'approvisionnement et le lieu de vente. Malheureusement, ces coûts de transports sont toujours à la charge du producteur. C'est-à-dire, plus le champ est éloigné (de la cité ou lieu de vente), plus les ananas sont payés à moindre prix (théorie de la localisation agricole de Von Thünen stipulant que: « plus on s'éloigne du marché, plus la rente foncière ou le profit diminue »). Une fois sur le lieu de vente, le prix des ananas se diffèrent selon les calibres. C'est ainsi que ces revendeurs manipulent le prix selon qu'ils sont en position d'acheteur auprès des producteur, ou encore en position de vendeur auprès des acheteurs ou d'autres revendeurs. Billy Mémoire Page 93 Mémoire Billy UCBC Tableau n0 17, Principaux acheteurs auprès des producteurs
Source: nos enquêtes Au vu de ce tableau, nous constatons que 83 de nos enquêtés, soit 69,2% vendent leurs produits auprès des revendeurs. C'est-à -dire que les acheteurs (les revendeurs) trouvent les producteurs à leurs propres champs, et ce sont eux-mêmes qui s'occupent du transport des produits depuis le lieu d'achat jusqu'au lieu de vente. Ils assurent donc, la médiation entre le producteur et le consommateur final. Tableau n0 18 Principaux acheteurs auprès des revendeurs
Source: nos recherches Ce tableau explicite d'avantage le rôle économique que jouent ces intermédiaires. Près de 37 sur 50 de nos enquêtés soit 74%, affirment avoir pour principaux acheteurs des consommateurs ; autrement dit les voyageurs qui empruntent la route nationale n0 02 sur l'axe Beni-Butembo. Ces consommateurs (voyageurs), constituent la demande réelle et directe du faite qu'il n'y a pas des transformateurs d'ananas. Cette situation rend difficile la vente d'ananas. Seulement 10 de ces revendeurs, vendent leurs produits à la fois et aux revendeurs et aux consommateurs ; autrement dit, ils font la vente en gros et en détaille. Billy Mémoire Page 94 Mémoire Billy UCBC Par ce fait, tout au début nous prétendions, dans notre deuxième hypothèse qu'il se pourrait que la production et la vente des ananas soient organisées par des producteurs eux même et quelque fois par des intermédiaires qui assureraient le transport du produit des producteurs aux consommateurs. Ces résultats confirment donc cette deuxième hypothèse. II.2.5. Niveau de revenus des acteursEn effet, les producteurs d'ananas nous ont affirmés qu'en utilisant les engrains et autres techniques culturales recommandées on arrive à couvrir une superficie de 25m sur 30m soit, 750m2 dans des conditions climatiques favorables. Le rendement moyen obtenu est de 150kg ; tandis qu'avec plus ou moins six plantes d'ananas dans un champ on peut espérer à un rendement de 18kg d'ananas récoltés dans des formes de production. C'est-à-dire un ananas pesant en moyenne 3kg. Tableau no 19 Quantité vendue par jour par les des revendeurs en période de grande production
Source: nos enquêtes. 48% soit 24 des enquêtés affirment, pendant la forte production, avoir pour quantité vendue journellement comprise entre 1sacs et plus. Or, pendant cette période (de forte production), les ananas sont vendus en groupe de 4 quel que soit le calibre, et que dans un sac, on tasse près de 10 tas, et le prix par tas est de 500Fc pour les petits calibres et 1000Fc pour les gros calibres. Ceci nous amène à dire que les recettes journalières pendant cette période de forte production et de 5000Fc pour les petits calibres et 10000Fc pour les gros calibres. Ce qui donne en moyenne une recette journalière de 15000Fc, soit 7500Fc par sac. Billy Mémoire Page 95 Mémoire Billy UCBC Tableau no 20 Quantité vendue par jour par les des revendeurs en période de faible production
Source: nos enquêtes. A la lumière de ce qui précède, nous constatons que, 54% soit 27 des enquêtés affirment, pendant la faible production, avoir pour quantité vendue journellement comprise entre 1 et 4 tas. Or, pendant cette période (de faible production), les ananas de petit calibre sont tassés en groupe de 4 pièces et ceux de gros calibre tassés en groupe de 3 pièces et le prix par tas est respectivement 500Fc et 1000Fc. Ceci nous amène à dire que les recettes journalières pendant cette période de faible production et de 3000Fc cas de gros calibre et 2000Fc cas de petit calibre. Ce qui donne en moyenne un revenu journalier de 2500Fc. Nous constatons que pendant la grande saison, certes il y a accroissement de la production, et la quantité vendue journellement triple, mais les revenus restent constants parce que les prix diminuent. Le tableau ci-après nous donne la fréquence des revendeurs sur marche, et nous permet de comprendre pendant combien de temps ces derniers accorde à la commercialisation des ananas. Tableau n0 21 jours de vente per semaine
Source nos enquêtes Au vue de ce tableau, nous remarquons que 26 enquêtés soit 52% vendent pendant au plus 3 jours par semaine. Ceci s'explique du fait que presque la quasi-totalité d'individus enquêtés ont pour activité principale l'agriculture. Ainsi, cette agriculture Billy Mémoire Page 96 Mémoire Billy UCBC étant essentiellement vivrière tournée vers l'autoconsommation et l'économie de substance. La production n'étant destinée ni à l'industrie agroalimentaire, ni à être exportée, elle est en grande partie auto consommée par les paysans et la population locale. Tenant compte des éléments du tableau n0 19 combinées avec ceux du tableau n0 20, et ceux du tableau no 21 les résultats se présentent de la manière suivante:
? 15000Fc X 3 X 4=90000Fc pour ceux qui vendent en moyenne pendant 3 jours ; ? 15000Fc X 6 X 4=180000Fc pour ceux qui vendent en moyenne pendant 6 jours. La moyenne mensuelle est donc de 135000Fc pendant la grande saison. Nous concluons que la moyenne mensuelle grande saison-petite saison est de (45000Fc+135000Fc): 2= 90000Fc ; ce qui équivaut à 97,826 $. Il est donc important de noter à cet effet que par ce résultat, nous confirmons notre troisième hypothèse. C'est affirmatif que le niveau de revenus réalisés par les producteurs et les revendeurs soient inférieur à 100$ par moi. Tableau n0 22 Niveau de revenu d'ananas, par rapport aux besoins primaires
Source: nos enquêtes Ce tableau nous montre que 55 sur 120, soit 68,3% de nos enquêtés affirment que le revenu issu de la vente d'ananas ne répond pas aux besoins primaires de leurs ménages. Ce qui les amène le plus souvent à se procurer un autre champ dans lequel Billy Mémoire Page 97 Mémoire Billy UCBC ils pratiquent des cultures vivrières notamment le manioc, le maïs, le haricot, le soja, la banane plantain,... Tableau n0 23 Affectation du revenu cas des producteurs
Source: nos enquêtes De ce tableau nous constatons que les producteurs d'ananas une grande partie de leurs revenus à l'alimentation en raison 41,6% soit 50 enquêtés sur 120. Ensuite, c'est à l'éducation qu'est concentrée la deuxième partie du revenu. Tableau n0 24: Affectation du revenu cas des revendeurs
Source: nos recherches Tout comme le tableau précédent, les résultats de ce tableau montrent que la majore partie du revenu est canalisée d'abord à la satisfaction des besoins alimentaires, une fois satisfait c'est alors que le besoin d'éducation et de soin de santé intervient. De ce qui précède, se confirme notre quatrième hypothèse selon laquelle les revenus occasionnés par la commercialisation des ananas ne sont pas suffisant pour assurer la survie des opérateurs de ces activités. Billy Mémoire Page 98 Mémoire Billy UCBC Ainsi, à la lumière de ce qui précède, nous constatons que les revenus occasionnées par la commercialisation des ananas ne permettent pas aux opérateurs de cette filière d'assurer la survie des leurs ménages, bref, ces revenus à eux seule ne permettent pas de répondre aux besoins primaires des ménages de ces opérateurs. Etant donné que, l'ananas n'étant pas un produit vivrier, c'est-à-dire ne pouvant pas être pris en compte comme une habitude alimentaire mois encore comme un aliment de base ; pourquoi donc la population de Maboya s'attache-il à cette culture pourtant, les conditions socio-économiques des ménages à Maboya restent indifférentes ;qu'est ce qui explique la pérennisation de ces activités et la commercialisation des ananas pendant que visiblement le niveau de vie de ces opérateurs n'est pas notable. Le tableau ci-dessous donne des éléments de repose à ces interrogations Tableau n 0 25 Apprentissage de la culture d'ananas
Source: nos enquêtes Ce tableau nous montre que près de 65 de nos enquêtés cas des producteurs, soit 54,2% pont appris à cultiver l'ananas au travers de leurs parents et 55 de nos enquêtés cas des producteurs, soit 45,8% affirment avoir appris la culture de l'ananas par le biais d'un tiers, c'est-à-dire que c'est aux près d'autres planteurs, d'autres producteurs qu'ils apprennent à cultiver l'ananas. Ces résultats nous amènent à comprendre que la culture d'ananas pour la population de Maboya n'a pas que pour finalité la commercialisation, mais aussi, cette culture constitue une valeur, un héritage pour cette population. C'est pour quoi en dépit de contraintes racontées, la population de Maboya, producteurs d'ananas, n'abandonne pas la culture d'ananas. Les enfants naissent dans des familles ayant pour activité principale, la culture et la production d'ananas, et eux aussi, à leur tour deviennent cultivateurs d'ananas. Billy Mémoire Page 99 Mémoire Billy UCBC I.2.5. Principales contraintesa) Asymétrie d'informationL'asymétrie d'information constitue un goulot d'étranglement pour de nombreux acteurs. Elle porte aussi bien sur la qualité des biens que sur la connaissance des « prix de marché » : les producteurs isolés ayant un accès restreint à l'information sur les prix moyens pratiqués sont en situation d'infériorité vis-à-vis des détaillants et grossistes. Cette situation est due probablement à l'émiettement des structures de production, de la vitesse de dégradation des produits, du non standardisation des unités de mesure. Cela est source d'instabilité des prix qui perturbent l'efficacité des ajustements entre l'offre et la demande dans les marchés b) Absence des structures de marchésLe développement des cultures maraîchères dans la zone ne s'est pas accompagné d'une politique d'aménagement des marchés avec des structures adéquates et adoptés. Ainsi, l'on observe une saturation et mauvaise organisation des marchés, ce qui suscite l'apparition de marchés spontanés informels sur les bords de route ou dans les quartiers et la vente ambulante. Les problèmes posés par ces nouveaux marchés sont l'absence de protection contre les intempéries mais également l'absence d'aménagements favorisant la circulation des produits ou de dispositions concernant l'évacuation des déchets, d'où des engorgements fréquents et par conséquent, le problème de qualité. On note aussi, une absence de structures de stockage (magasin, chambre froide) et de capacité de transformation dans les marchés. Problème liées au stockage de l'ananas: l'ananas est un produit très périssable. En effet, du fait de la teneur en eau assez élevée du fruit, il est difficile de conserver l'ananas à l'état frais. Face à ce problème, les producteurs sont contraint d'écouler rapidement (auprès des différents intermédiaires de la filière, dont la majorité sont des collecteurs, ayant l'habitude de fixe eux-mêmes le prix d'ananas), et à des très bas prix l'ananas frais à la période de récolte. Problème liées à l'enclavement de la zone de production: l'insuffisance de l'infrastructure routière et le mauvais état des routes constituent des facteurs bloquant l'écoulement des produits. De plus, en période pluvieuse, les routes reliant les aires de culture au marché ne sont pas praticables. Billy Mémoire Page 100 Mémoire Billy UCBC Face à la saisonnalité et la périssabilité des produits, cela entraîne des pertes énormes pour les producteurs et les commerçants. Car ils n'ont pas la possibilité de stocker et de transformer les produits en période de grandes productions c) Difficultés de transportCes problèmes se rencontrent d'une part à cause de l'atomisation de l'offre et d'autre part du fait de l'éloignement des producteurs par rapport aux marchés. Dans les marchés, les commerçants éprouvent d'énormes difficultés de transport des produits des zones de production vers les marchés. L'on observe des difficultés pour les producteurs en période de grandes récoltes. On peut aussi signaler le mauvais état des pistes en zone périurbaine. Tout cela entraîne des coûts de transactions importantes, qui augmentent les ) prix de détail et limitent la commercialisation des produits. d) Mauvaise organisation logistique de la filièreDans la zone, on observe une mauvaise organisation des acteurs de la filière aux niveaux du transport, du conditionnement, de l'expédition et de la vente dans les marchés. Ces facteurs sont également rattachés à l'instabilité forte de ces marchés pour des produits frais. Cette mauvaise organisation à un impact sur la fluidité des échanges des produits frais. Enfin, la surproduction conjoncturelle, qui provoque l'effondrement des cours est fréquente dans le marché du maraîchage. Les paysans ne bénéficient pas d'un encadrement technique tant sur la production que sur la valorisation de l'ananas. Conclusion partielleDans ce chapitre nous avons présentés notre milieu d'étude, ainsi que les résultats de nos investigations. Après analyse et traitement des données recueillis sur terrain, nous avons constaté que l'agriculture pratiquée à Maboya est essentiellement traditionnelle ou familiale, le travail exclusivement manuel se fait à la houe ou à la machette. La houe est l'outil par excellence le plus commun à tous les cultivateurs sans exception aucune. Les travaux sont divisés entre hommes et femmes. Le sol de Maboya est argilo-sablo-humifère. Or comme pour toutes les broméliacées dont fait partite l'ananas, la culture exige un sol ayant une composition granulométrique de sable 60 à 70%, 10 à 20% de limon et 10 à 20% d'argile. Avec une Billy Mémoire Page 101 Mémoire Billy UCBC température moyenne de 28oC, toutes les conditions d'ordre naturel sont bel et bien remplies pour la culture de l'ananas. Cette culture, bien que pratiquée à Maboya depuis des années, la population, productrice d'ananas, se heurte à des multiples contraintes entre autres: les maladies qui attaquent les champs d'ananas, l'accès difficile aux terres culturales, des difficultés liées aux infrastructures de transport, absence des structures des marchés, mauvaise organisation logistique de la filière, asymétrie de l'information. Billy Mémoire Page 102 Mémoire Billy UCBC CONCLUSION GENERALEArrivé au terme de notre travail qui a porté sur : «le travail informel et niveau de vie des ménages en milieu rural, cas de la production et la vente d'ananas a Maboya»; il nous revient de résumer les points saillants auxquels son analyse a conduit. Certes, cette tâche n'est pas aisée car toute conclusion est périlleuse et nécessairement partielle ou partiale. En abordant cette Etude, notre objectif a été celui de faire une analyse minutieuse sur le problème qui fait à ce que la population de Maboya (producteurs d'ananas) puisse avoir une vie indifférente malgré la production et l'écoulement de leurs récoltes. La population de Maboya s'est depuis longtemps lancée dans la culture de l'ananas. Les enfants naissent dans des familles ayant pour activité principale, la culture et la production d'ananas, et eux aussi, à leur tour deviennent cultivateurs d'ananas; pourtant, les conditions socio-économiques des ménages à Maboya restent indifférentes. Depuis des années, la population pratique l'agriculture et vit presque au dépend d'elle. Ce peuple a été toujours caractérisé comme étant un peuple pratiquant une agriculture de subsistance. La problématique de notre travail a reposé sur les interrogations ci-après :
De prime à bord, nous avons émis les hypothèses suivantes : Billy Mémoire Page 103 Mémoire Billy UCBC
Pour procéder à la vérification de nos hypothèses nous avons recouru à la méthode inductive et aux techniques documentaires, technique de sondage et à l'interview. La technique d'entretien, nous a permis de recueillir les données dont nous avions besoins pour cette étude auprès des enquêtes. La technique de sondage nous a permis, à partir des éléments fournis par notre échantillon, de tirer des conclusions sur toute notre population d'enquête qui est l'ensemble des producteurs d'ananas de la localité de Maboya. La technique d'enquête documentaire nous a permis de cerner le contexte historique, ainsi que l'état de lieu du secteur informel, de décrire les différentes catégories du secteur informel et comparer les données recueillies dans différents sources. Nous avons orienté nos enquêtes vers différents intervenants dans les activités commerciales dans la localité de Maboya. Les revendeurs étalés le long des artères et vers différents. Au total 120 questionnaires ont été orientés aux producteurs d'ananas et 50 questionnaires aux revendeurs. Vous comprendrez à travers les passages ci hauts qu'il nous a été difficile de connaître la taille exacte de la population étant donné que notre étude porte sur un secteur informel c'est-à-dire non facilement identifiable comme nous l'a d'ailleurs confirmé l'ingénieur agronome du groupement Malio. Billy Mémoire Page 104 Mémoire Billy UCBC C'est pourquoi nous avons considérés la population enquêtée comme étant exactement l'échantillon d'étude. Pour bien approfondir le thème de notre recherche, le présent travail a été subdivisé en deux chapitres comprenant chacun 2 sections. Précédés d'une introduction, le premier chapitre donne un aperçu historique du secteur informel, ainsi que la culture de l'ananas. Dans ce chapitre nous avons donné les caractéristiques et le rôle du secteur informel, ainsi que les différentes manifestations de l'économie informel. En parlant de la culture de l'ananas, nous avons données une notion sur les considérations générales sur l'ananas entre autre, l'histoire de l'ananas, sa description, la culture (la multiplication et les phases végétatives), sa production, ses variétés et son utilité ou rôle socio-économique ; ensuite nous avons parlé des conditions écologiques du fruit, ses techniques culturales, en fin pour chuter avec les problèmes phytosanitaires de l'ananas. Enfin, dans le deuxième chapitre nous avons présenté notre milieu d'étude, ainsi que les résultats de nos investigations. Après analyse et traitement des données recueillies sur terrain, nous avons constatés que l'agriculture pratiquée à Maboya est essentiellement traditionnelle ou familiale, le travail exclusivement manuel se fait à la houe ou à la machette. La houe est l'outil par excellence le plus commun à tous les cultivateurs sans exception aucune. Les travaux sont divisés entre hommes et femmes. Le sol de Maboya est argilo-sablo-humifère. Avec une température moyenne de 28oC, toutes les conditions d'ordre naturel sont bel et bien remplies pour la culture de l'ananas. Cette culture, bien que pratiquée à Maboya depuis des années, la population, producteurs d'ananas, se heurte à des multiples contraintes entre autres: les maladies qui attaquent les champs d'ananas, l'accès difficile aux terre culturales, des difficultés liées aux infrastructures de transport, absence des structures des marchés, mauvaise organisation logistique de la filière, asymétrie de l'information. Au vue du tableau no 11 nous avons constaté que la majeure partie de nos enquêtés, à l'échelle de 82 sur 120 (pour ce qui est de producteurs), soit 68,3% utilise comme moyen de transport rien d'autre que le dos. Et majoritairement ce sont les femmes car 39 femmes sur 48 enquêtés affirment que leur seul moyen de transport est le dos. Billy Mémoire Page 105 Mémoire Billy UCBC Le tableau n0 12 indique que plus au moins 36% des revendeurs d'ananas enquêtés, soit 28% pour les femmes et 8% pour les hommes ont l'âgés compris entre 21 et 30ans. Et ceux qui sont de l'intervalle allant de 31 à 40 ans semblent légèrement plus nombreux que ceux qui ont l'âge inférieur à 20 ans. Les femmes semblent être majoritaires à l'échelle de 42 femmes sur 50 revendeurs enquêtés. Encore une fois de plus, au travers ces résultats, nous avons constatons que les principaux acteurs de distribution d'ananas sont principalement les femmes comme cela a été le cas des producteurs d'ananas. Ceci nous amène à conclure que les principaux acteurs de la production et la vente des ananas sont essentiellement des femmes. Ce qui confirme notre première hypothèse. Le tableau n0 15, montre que près de 47 sur 120 de nos enquêtés (pour le cas des producteurs) soit 39,2% vendent leurs produits au champ. Ceci implique l'existence des intermédiaires ou encore des revendeurs. Ce sont ces intermédiaires qui s'occupent le plus souvent de l'acheminement ou la distribution des produits depuis le lieu de production jusqu'au lieu de vente. En outre, ils mettent en relation le producteur et le consommateur. Au vu du tableau n0 17, nous avons constatés que 83 sur 120 de nos enquêtés, soit 69,2% vendent leurs produits auprès des revendeurs. C'est-à -dire que les acheteurs (les revendeurs) trouvent les producteurs à leurs propres champs, et ce sont eux-mêmes qui s'occupent du transport des produits depuis le lieu d'achat jusqu'au lieu de vente. Ils assurent donc, la médiation entre le producteur et le consommateur final. Le tableau n0 18 quant à lui explicite d'avantage le rôle économique que jouent ces intermédiaires. Près de 37 sur 50 de nos enquêtés soit 74%, affirment avoir pour principaux acheteurs des consommateurs ; autrement dit les voyageurs qui empruntent la route nationale n0 02 sur l'axe Beni-Butembo. Seulement 10 de ces revendeurs vendent leurs produits à la fois et aux revendeurs et aux consommateurs autrement dit, ils font la vente en gros et en détaille. Ce qui confirme notre deuxième hypothèse. Billy Mémoire Page 106 Mémoire Billy UCBC Tenant compte des éléments du tableau n0 19 combinées avec ceux du tableau n0 20, et ceux du tableau no 21 les résultats se présentent de la manière suivante: La moyenne mensuelle est donc de 45000Fc pendant la petite saison. La moyenne mensuelle est donc de 135000Fc pendant la grande saison. Ainsi, la moyenne mensuelle grande saison-petite saison est de (45000Fc+135000Fc): 2= 90000Fc ; ce qui équivaux à 97,826 $. Au vu de ces résultats, nous avons constatés que la moyenne mensuelle grande saison-petite saison est inférieure à 100$. Ce qui confirme notre troisième hypothèse Le tableau n0 22, nous montres que 55 sur 120, soit 68,3% de nos enquêtés affirment que le revenu issu de la vente d'ananas, ne répond pas aux besoins primaires de leurs ménages. Ce qui les amène le plus souvent à se procurer un autre champ dans lequel ils pratiquent des cultures vivrières notamment le manioc, le maïs, le haricot, le soja, la banane plantain,... Les résultats, du tableau n0 23, tout comme ceux du tableau n0 24 montrent que la majore partie du revenu est canalisée d'abord à la satisfaction des besoins alimentaires, une fois satisfait c'est alors que le besoin d'éducation et de soin de santé intervient. Ainsi, au vue de ce qui précède, nous constatons que les revenus occasionnées par la commercialisation des ananas ne permettent pas aux opérateurs de cette filière d'assurer la survie des leurs ménages, bref, ces revenus à eux seule ne permettent pas de répondre aux besoins primaires des ménages de ces opérateurs. Ce qui confirme notre quatrième hypothèse. A la lumière de ce qui précède, nous pouvons conclure sans ambages que nos hypothèses de départ se sont confirmées. Sans avoir la prétention de faire de notre travail une étude définitive, nous pensons humblement avoir répondu à la plus ultime de notre préoccupation. Toutefois, ce travail étant scientifique et surtout comme toute oeuvre humaine, il est certain qu'on n'y rencontrera pas d'unanimité de tous, d'où il n'est définitif. Vos questions, remarque suggestions, avis et recommandations nous permettront de l'approfondir et de le rendre consommable. Billy Mémoire Page 107 Mémoire Billy UCBC Nous sommes donc ouverts à toute forme de critique constructive surtout dans le sens de la publication future des résultats de la présente investigation. Le chemin est ouvert à toute personne désireuse d'entreprendre des recherches analogues en vue d'ajouter sa pierre d'édifice. RECOMMANDATIONS
> Organiser des marchés des fruits, afin de mieux rapprocher les producteurs et les transformateurs (agroalimentaire), et ou les consommateurs directe surtout dans des centres urbains, dans le but d'améliorer les recettes des producteurs et par conséquent le niveau de vie de leurs ménages ; > Réhabiliter dans la mesure du possible les routes des désertes agricoles afin de faciliter l'évacuation des produits agricoles (l'ananas comme le cas de notre étude) de leurs milieu de production (les champs) jusqu'aux marchés (ruraux et urbains) ; > Mécaniser les facteurs de production et financer ce secteur ; > Renforcer et multiplier les efforts pour encourager la culture de l'ananas étant donné que c'est aux recettes générées par la commercialisation de ce dernier dont dépend le niveau de vie des acteurs de cette filière Billy Mémoire Page 108 Mémoire Billy UCBC NOTES DE REFFERANCEBIBLIOGRAPHIELONGO KAZUMBA, Histoire classe terminale, édition New Scott 2006 DUYCK J. géographie économique et du monde contemporain, édition Loyola 146 pages CISSE M. Confédération internationale des syndicats libres : perspective dans un pays en développement en Afrique, Genève, 10-13 septembre 2001. GRAWITZ M. Méthode de recherche en science sociale, 2e éd. Dollaz, Paris, 1996, 318 page Jean-Louis Loubet del Bayle, Initiation aux méthodes des sciences sociales, Paris - Montréal: Le Harmattan, Éditeur, 2000, 272 page BRUNO Lautier, l'économie informelle dans le tiers monde, éd. La découverte, Paris, 1994. BUABUA WA KAYEMBE, Fiscalisation de l'économie informelle Au Zaïre, PUZ, Kinshasa 1995 Carlos Maldonado, le secteur informel face à ses contraintes en Afrique, éd. DU MONDE, Paris, 2001. MACGAFFEY J., On se débrouille ; réflexion sur la deuxième économie au zaïre, Ed Karthala, Paris, 1993, 144 pages OPANGO EKANGA, « le secteur informel, une approche global de concept et son poids dans l'économie Zaïroise », notes de conjoncture, manuel d'analyse économique, n°22, Avril 1995. Gérard Chenuet et al, Phytothérapie : la santé par les plantes, Vidal - Sélection du reader's digest, 2007, 320 pages Dr. PAMPLONO-ROGER, Guide des plantes médicinales volume 2, Edition Safeliz, Madrid, 2000, 796 pages Lasis La Grange, Commercialisation des produits agricoles et alimentaires, éd. Lavisien, 1995, 287 pages Billy Mémoire Page 109 Mémoire Billy UCBC P. Katembo Vikanza, Aires protégées, espaces disputés et développement au nord-est de la RD Congo. Thèse de Doctorat en sciences politiques et sociales. Louvain-la-Neuve. Novembre 2011 WEBOGRAPHIE Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE), L'emploi Informel dans les pays en développement : une normalité indépassable ?, Mars 2009 www.oecd.org/publications/syntheses Conceptualisation et évolution de l'économie informelle in http://www.Conceptualisation.htm. PNUD, Province du Nord-Kivu profil résumé pauvreté et condition de vie des ménages, Mars 2009 hptt:// communs.wikipedia.org/wiki/file/.Ananas-foret-baliu.jpg http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Bromeliaceae&oldid=10437342 http://fr.wipedia.org/wiki/plante_cam#cite-note-:12 https://fr.m.wikipedia.org/wiki/climat_equatoriale www.gerbeaud.com/jardin/fches/fp sol humifere.php3 Alejandra Matiz, Paulo Tamaso Mioto, Adriana Yepes Mayorga, Luciano Freschi et Helenice Mercier, Agricultural and Biological Sciences : "Photosynthesis" : Chapitre : CAM Photosynthesis in Bromeliads and Agaves : what can we learn from these plants ?, Zvy Dubinsky, 12 juin 2013 (ISBN 978-953-51-1161-0, lire en ligne [archive]). Chobotova K, Vernallis AB, Majid FA. Bromelain's activity and potential as an anti-cancer agent: Current evidence and perspectives. Cancer Lett 2010; 290:148-56 Juhasz B, Thirunavukkarasu M, et al. Bromelain induces cardio protection against ischemia-reperfusion injury through Akt/FOXO pathway in rat myocardium Brien S, Lewith G, et al. Bromelain as a Treatment for Osteoarthritis: a Review of Clinical Studies. Evid Based Complement Alternat Med 2004; 1:251-7 Billy Mémoire Page 110 Mémoire Billy UCBC Maurer HR., Bromelain: biochemistry, pharmacology and medical use. Cell Mol Life Sci. 2001;58:1234-1245 Gorinstein S, Zemser M, et al. Comparative content of total polyphenols and dietary fiber in tropical fruits and persimmon. J Nutr Biochem. 10, 367-371. 1999. Ref Type: Journal (Full) Szeto YT, Tomlinson B, Benzie IF. Total antioxidant and ascorbic acid content of fresh fruits and vegetables: implications for dietary planning and food preservation http://www.vitajus.com/Fruits/Ananas.htm Roxas M. The role of enzyme supplementation in digestive disorders. Altern Med Rev 2008;13:307-14 IBRAHIM SYSAVANE, l'informel c'est la vie, in http:// www.africaoline.co.ci, 1997. Wikipedia, www.google.com, consulté le 21-12-2014 à 15 heure 12' http://www.passeportsante.net/fr/vivreensante/mieuxmanger/fiche.aspx?doc=vitami nes-leurs-fontions-lesmeilleurs-sources vs www.memoireonline.com/02/08/958/m_approvisionnement-kinshasa-banane-dessert-banane-plantain6.html www.google.cd/url?q=hppt:// Agriculture.gouv.ci/index.php?option=com-content&view=article&id=76&Itemid=88 https://fr.wikipedia.org/wiki/Ananas RAPPORT ET DOCUMENTS OFFICIELS Bureau International du Travail, Rapport d'activité 2002 Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (UNCEA), Étude sur la Mesure du Secteur Informel et de l'emploi informel en Afrique, Juillet 2009 Centre national de recherche agronomique, Bien cultiver l'ananas en Côte d'Ivoire, inédit, Août 2005 Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (UNCEA), Étude sur la Mesure du Secteur Informel et de l'emploi informel en Afrique, Juillet 2009 Billy Mémoire Page 111 Mémoire Billy UCBC Conférence internationale du Travail, Rapport VI: Travail décent et économie informelle, 90e session 2002, I.L .O (BIT) Employment, income and Legality, a strategy for creasing productivity employment in Kenya, BIT, 1972 Maldonado C. et al, Méthodes et instruments d'appui au secteur informel en Afrique francophone, OIT, (2004) Mémento de l'Agronome, République Française /Ministère de la Coopération Ministère de l'agriculture, pêche et élevage, Note de politique agricole, inédit, Avril 2009 Prof. Dr Mafelly MAFELLY-MAKAMBO, L'agriculture moteur du développement de la RDC, inédit, Février 2007 PNUD, Province du Nord-Kivu profil résumé pauvreté et condition de vie des ménages, Mars 2009 PNUD, Indice du développement humain 2013, http// hdr.undp.org/fr/statistiques Service de l'Agripel Groupement Malio-Maboya, Rapport technique annuel 2013 Save the Children, La malnutrition en terre d'abondance, Document d'information, inédit, 2013 Xxx Memento de l'agronome, paris, min de la coopération 1980, p633 MEMOIRES ET TRAVAUX DE FIN DE CYCLE BAHATI KALONDERO Monique, l'agriculture urbaine et son impact sur la vie socio-économique en ville de Beni, TFC, inédit, UCG, Butembo, 2008 Esperance KAVIRA AKILIMALI, étude du revenu des femmes vendeuses des choux en milieu rural cas de la localité de SUPA, TFC inédit, UCG, Butembo, 2009 Lalo NTERANYA LWABIMBA, La problématique de la fiscalisation du secteur informel en RDC; cas de la province du Sud Kivu, Université catholique de Bukavu (UCB), mémoire inédit, 2008 MUHINDO ND, L'agriculture au Congo, Thèse, inédit, UNIKIS, 1990 Billy Mémoire Page 112 Mémoire Billy UCBC Emmanuel MUSONGORA SYASAKA, Economie rurale, notes de cours inédites, UCBC FSEG 2014, L3 économie. AUTRES DOCUMENTS CONSULTES Larousse encyclopédique Le Grand Robert Microsoft ® Encarta ® 2009. (c) 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés. 36 Dictionnaires et Recueilles de Correspondance Maurice ILENDA, le secteur informel un aperçu des aspects méthodologiques et conceptuels, Quebec, université, 1989 MUHEME Gaspard, comprendre l'économie informelle, Academica, 1996 Oasis Kodila Tedika, Aux origines du secteur informel en République démocratique du Congo, inédit Hubert P. Recueil de fiches techniques d'agriculture spéciale à l'usage des lycées agricoles à Madagascar BDPA. 1978 Billy Mémoire Page 113 Mémoire Billy UCBC TABLE DES MATIERESIN MEMORIUM i EPIGRAPHE ii DEDICACE iii REMERCIEMENT iv SIGLES SIGNES ET ABREVIATIONS v GLOSSAIRE vii LISTE DES TABLEAUX xi INTRODUCTION 1 1. PROBLEME DE RECHERCHE 1 2. HYPOTHESES DE RECHERCHE 4 3. TRAVAUX ANTERIEURS 5 4. CHOIX ET INTERET DU SUJET 8 5. OBJECTIF DE LA RECHERCHE 9 6. METHODOLOGIES 10
7. CADRE THEORIQUE DU TRAVAIL 11 1. Théorie de l'offre et de la demande 11 a. Histoire de la théorie de l'offre et de la demande 12 b. Définitions 12
2. Théorie de la localisation 20 a. Origines 20 b. Johann Heinrich von Thünen 21 c. Théorie 21 8. DELIMITATION DU TRAVAIL 22 9. SUBDIVISION DU TRAVAIL 22 10. DIFFICULTES RENCONTREES 23 CHAPITRE PREMIER: 24 ECONOMIE INFORMELLE ET CULTURE DE L'ANANAS 24 I.1. NOTION DE L'ECONOMIE INFORMELLE 24 I.1.1. Définition de l'économie informelle 26 Billy Mémoire Page 114 Mémoire Billy UCBC I.1.2. Origine et raison d'être de l'économie informelle 29
I.1.3. Causes et développement de l'économie informelle 30 I.1.4. Caractéristiques générales 35 I.1.5. Différentes manifestations de l'économie informelle 40
I.1.6. L'économie informelle en milieu rural 43 Tableau n0 01 Les chiffres de l'emploi au Nord-Kivu 45 I.2. LA CULTURE DE L'ANANAS 46 I.2.1. Considérations générales sur l'ananas 46 I.2.1.1. Brève histoire 46
I.2.2. Description de l'ananas 47 Tableau n002 Classification botanique 49 Source: Wikipédia 49 I.2.3. Culture 49
I.2.4. Production 52 Tableau 03 Production d'ananas en Afrique, 2010-2012 Volume en millier de tonnes 54 I.2.5. Variétés 54 I.2.6. Rôle socio-économique 55
? L'ananas renforce le système immunitaire 56 ? L'ananas est un anti-inflammatoire 56 ? L'ananas peut empêcher la formation de caillots sanguins 57 ? L'ananas renforce les os 57 ? L'ananas soulage l'arthrite 57 ? L'ananas peut prévenir certains cancers 57 Billy Mémoire Page 115 Mémoire Billy UCBC ? L'ananas conserve la bonne santé de vos reins 58 ? L'ananas soigne les maux de gorge et les infections 58
I.2.2. Conditions écologiques de l'ananas 62
I.2.3. Techniques culturales 64
Conclusion partielle 67 CHAPITRE DEUXIEME: 68 PRODUCTION ET VENTE DES ANANAS A MABOYA 68 II.1. BREVE DESCRIPTION DU MILIEU 68 II.1.1. Situation géographique 68
II.1.2. Situation sociodémographique 71
II.1.3. Aspect économique 72
Tableau N0 07 Statistique des produits commerciaux 74 Billy Mémoire Page 116 Mémoire Billy UCBC c) Industrie et artisanat 75 II.2. ORGANISATION DE LA PRODUCTION 75 II.2.1. APERÇU SUR LA FILIERE ANANAS 75 Dans cette partie nous allons spéculés sur la chaîne de commercialisation de l'ananas. 75
II.2.2. LA CHAINE DE COMMERCIALISATION 77 1. La commercialisation 77
Maboya 79 II.2.3. Principaux acteurs 80 II.2.3.1. Caractérisation des enquêtés selon l'âge et le genre 80 Tableau n0 08 Répartition des enquêtés par tranche d'âge selon le sexe 80 II.2.3.2. Position et niveau d'étude 80 Tableau 09: Répartition des enquêtés par niveau d'étude 81 II.2.4. Périodes de culture et de récoltes 82 Tableau n0 10 : Période de forte, moyenne et faible production des ananas a Maboya 82 II.2.5. Ressources utilisées 83 a) Outils de travail 83 b) Le transport 83 Tableau n0 11 Moyen de transport utilisé 84 II.2.6. Principales contraintes 85 II.3. ORGANISATION DE LA VENTE DES ANANAS 86 II.3.1. Principaux acteurs 86 II.3.1.1. Considérations sociodémographiques 86 Tableau n0 12 Classification des enquêtés par tranche d'âge cas des revendeurs 87 II.3.2. Relations commerciales entre les acteurs 88 Tableau n0 13 Lieux de vente des revendeurs 88 Tableau n0 14 Lieux de vente des revendeurs 89 II.3.4. Formation des prix et lieux de vente 89
Tableau n0 15 Distribution d'ananas cas des producteurs 91 Tableau n0 16 Distribution d'ananas cas des revendeurs 92 Tableau n0 17, Principaux acheteurs auprès des producteurs 93 Billy Mémoire Page 117 Mémoire Billy UCBC Tableau n0 18 Principaux acheteurs auprès des revendeurs 93 II.2.5. Niveau de revenus des acteurs 94 Tableau no 19 Quantité vendue par jour par les des revendeurs en période de grande production 94 Tableau no 20 Quantité vendue par jour par les des revendeurs en période de faible production 95 Tableau n0 21 jours de vente per semaine 95 Tableau n0 22 Niveau de revenu d'ananas, par rapport aux besoins primaires 96 Tableau n0 23 Affectation du revenu cas des producteurs 97 Tableau n0 24: Affectation du revenu cas des revendeurs 97 Tableau n 0 25 Apprentissage de la culture d'ananas 98 I.2.5. Principales contraintes 99
Conclusion partielle 100 CONCLUSION GENERALE 102 RECOMANDATIONS 107 BIBLIOGRAPHIE 108 WEBOGRAPHIE 109 RAPPORT ET DOCUMENTS OFFICIELS 110 MEMOIRES ET TRAVAUX DE FIN DE CYCLE 111 AUTRES DOCUMENTS CONSULTES 112 118 ANNEXES 01 119 QUESTIONNAIRE ADDRESSE AUX PRODUCTEURS D'ANANAS 119 ANNEXE 02 123 QUESTIONNAIRE ADDRESSE AUX REVENDREURS D'ANANAS 123 Billy Mémoire Page 118 Mémoire Billy UCBC | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Responsable du ménage |
Marié (e) |
Nombre d'époux (ses) |
Niveau de scolarisation |
âge |
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Homme |
Femme |
Oui |
Non |
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2. Avez-vous des enfants? - Combiens?
3. A part vos enfants, avez-vous d'autres dépendants qui vivent chez vous à la maison ? - Combien?
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no |
Nom |
Parenté |
fille/ garçon |
âge |
Scolarisé(e) |
Motif de non scolarisation |
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Oui |
Non |
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1 |
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2 |
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3 |
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4 |
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5 |
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6 |
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7 |
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8 |
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9 |
|||||||
4. Avez-vous un champ d'ananas ? R/
- Combien des champs d'ananas avez-vous ?
- Votre champ d'ananas a quelle dimension ?
- Quand aviez-vous planté pour la première fois des ananas dans votre champ ?
- Où aviez-vous trouvé les rejets d'ananas ?
- Comment aviez-vous sus comment et où plantés ces rejets ?
R/
|
no |
Nom du champ/Lieu |
Dimension du champ |
Origine des rejets |
Année |
|
1 |
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|
2 |
||||
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3 |
Billy Mémoire Page 119
Mémoire Billy UCBC
5. A part les ananas, pratiquez-vous d'autres cultures dans votre champ d'ananas ? - Quelle autre culture pratiquez-vous dans votre champ ?
- Quelle est le rendement de cette autre culture ?
- La récolte de cette autre culture, est-ce à manger ou à vendre ?
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no |
Nom de la culture |
Rendement |
utilisation |
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1 |
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2 |
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3 |
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4 |
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5 |
6. Pouvez-vous me dire les travaux que vous effectuez dans votre champ d'ananas ? - Vous arrivez-il parfois de sarcler votre cham d'ananas ?
- Quels autres travaux effectuez-vous dans votre champ d'ananas
|
no |
Travaux du champ |
Périodes des travaux |
Motif des travaux |
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1 |
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2 |
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3 |
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4 |
|||
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5 |
7. vous est-il arrivé de mettre l'engrain dans votre champ ?
- quelle est l'engrain que vous utilisez ?
- pour quoi utilisez-vous cet engrain dans votre champ ?
- combien de fois (par moi ou par année) utilisez-vous cet engrain dans votre champ ?
- où avez- vous eut cet engrain ?
|
no |
Nom de l'engrain |
Cause de l'utilisation de l'engrain |
Fréquence de l'utilisation de l'engrain |
Origine de l'engrain |
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1 |
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2 |
||||
|
3 |
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4 |
8. comment arrivez-vous à déterminer si l'ananas a atteint la maturité ?
R/
- combien des saisons culturales d'ananas y a-t-il ? R/
- Quelle est la quantité des ananas produits dans votre champ par période culturale?
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Billy Mémoire Page 121
Mémoire Billy UCBC
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Faible production |
Production moyenne |
Forte production |
- Quel moyen (transport) utilisez-vous pour déplacer votre production d'ananas de votre champ jusqu'à l'endroit où vous les vendez ?
R/
- Où vendez-vous vos produits ?
|
Au champ |
A domicile |
Au marché |
Le long de la route |
- Qui sont vos principaux acheteurs ?
Revendeurs Consommateurs Transformateurs
- Comment fixez-vous le prix de l'ananas ?
R/
- Les revenus issue de la vente des ananas, vous permets-ils de répondre à vos besoins primaires (alimentation, éducation soin de santé)
R/
- Comment affectez-vous les revenus issus de la vente d'ananas ?
R/
9. A part le champ d'ananas, avez-vous un autre champ ailleurs ? - Quelles cultures pratiquez-vous dans ce champ ?
- Quelles sont les rendements de ces cultures ?
Ces productions sont-ils à consommer ou à vendre ?
Mémoire Billy UCBC
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10. A part les produits issus de vos champs, avez-vous un autre moyen pour vous procurer de l'argent ? Le(s) quelle(s) ?
R/
- Combien par mois ? R/
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Mémoire Billy UCBC
ANNEXE 02
QUESTIONNAIRE ADDRESSE AUX REVENDREURS D'ANANAS
1. Identités
- Sexe :
:
- Age
- Etat civil:
2. Lieu de vente: Au marché Au bord de la route
A domicile
Autre (à préciser) :
3. Lieu d'approvisionnement: Champ propre
Champ d'un tiers Marché
4. Principaux acheteurs: Revendeurs Consommateurs Transformateurs Autre (à préciser) :
5. Mode de vente : Gros
Détail
Gros et détail
6. Qui fixe le prix de vente ?
R/
7. Quelle quantité vendez-vous par jour ?
R/
8. Pendant combien des jours vous vendez par semaine ?
R/
9. Quelles sont les périodes de forte vente ?
R/
10. Comment affectez-vous les revenus issus de la vente d'ananas ?
R/
11. A part la vente d'ananas, avez-vous une autre activité lucrative ?
R/
12. Combien ces activités vous rapportent-elles ?
R/