WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Perception locale de la dynamique du couvert végétal des terroirs riverains de la réserve de biosphère du Bénin. Cas de la zone de Karimama.

( Télécharger le fichier original )
par Sègun Oladélé Gérard Hostor ADJE
Ecole Nationale Supérieure dà¢â‚¬â„¢Aménagement et de Gestion des Aires Protégées - Licence Professionnelle 0000
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

5.2. Causes de la régression du couvert végétal

L'agriculture, les feux de végétation et la démographie constituent les principales causes de la dégradation du couvert végétal à la périphérie du Parc W, selon les communautés locales de Karimama. Les travaux récents de (Avakoudjo et al., 2014) sur la dynamique spatio-temporelle de l'occupation des sols dans la même zone montrent que les formations forestières ont régressées de 37.38% ces 36 dernières années et que le surpâturage est également l'une des principales causes de cette régression.

Dans le sud du Parc National du W au Bénin, (Houessou et al., 2013) ont trouvé que l'agriculture est la principale force motrice du changement de la couverture végétale dans la région. Ces travaux antérieurs dans la zone d'étude confirment donc nos résultats qui sont aussi appuyés par la thèse de (Lambin et al., 2003) qui ont conclu que l'agriculture demeure le principal facteur induisant des changements de la couverture végétale en Afrique subsaharienne.

En effet, la taille des actifs agricoles des ménages affecte de manière significative la décision des ménages à défricher de nouvelles terres pour l'agriculture (Houessou et al., 2013). Ainsi, la croissance interne de la population implique l'accroissement du nombre de personnes à nourrir, de sorte qu'il faut plus de revenus et davantage de produits agricoles surtout quand la population est principalement agricole (95,14%). En réponse à cette exigence, les agriculteurs décident souvent de défricher de nouveaux champs afin de surmonter la charge de plus en plus croissante de leurs ménages. Ceci est en accord avec les résultats de (Orékan, 2007) et (Ouédraogo et al., 2010) qui ont conclu au terme de leurs travaux qu'il existe une forte corrélation entre la croissance démographique et la dégradation des terres. De plus, le 4ème recensement général de la population et de l'habitation (INSAE, Juin 2013) montre que, le taux de croissance est passé de 3,2% à 3,5%. Alors que, le taux de dégradation du couvert végétal au niveau national est estimé à 50.000 ha par an (FAO, 2011).

Cependant, les perceptions peuvent varier d'une région à l'autre et même à l'intérieur d'un même pays. (Arouna et al., 2011) ont constaté que la production de charbon de bois représente l'activité principale induisant le changement de la couverture dans le centre du Bénin tandis que (Lykke, 2000) a signalé les feux intensifs fréquents et la diminution des

30

précipitations comme facteurs induisant le changement de végétation dans la zone semi-aride du Sine Saloum au Sénégal.

La collecte de produits forestiers non ligneux (PFNLs) et la coupe de bois d'oeuvre sont des sources potentielles de dégradation du couvert végétal. Les facteurs précités constituent des facteurs directs de la dynamique du couvert végétal. Pour (Houessou et al., 2013), la dynamique du couvert végétal résulte aussi bien des facteurs directs que de ceux indirects. Ces facteurs indirects sont la somme des décisions au niveau local, national et international prises par les décideurs des pays et qui ont un impact sur la dynamique du couvert végétal.

Ces résultats confirment les hypothèses émises sur la dynamique du couvert végétal et stipulant que le couvert végétal a connu une régression ces dernières années et que les activités anthropiques et la croissance démographique constitueraient l'une des principales causes de ce changement.

Cependant, la diminution des ressources forestière, affecte tous les domaines de la vie des populations locales : essentiellement l'alimentation, la santé et les revenus des populations. Ce résultat corrobore ceux de (Wezel et al., 2006) pour qui la régression des espèces utilisées dans la médecine, l'alimentation, l'énergie ou la construction affecte la santé, l'alimentation et les revenus des ménages. Des informations recueillies sur le terrain, il ressort que l'ensemble de la population a vu sa satisfaction diminuée du fait de l'accès difficile aux ressources ainsi que son revenu baissé. De plus, la régression implique des coûts supplémentaires aux éleveurs pour alimenter le bétail et aux agriculteurs pour améliorer la productivité des sols.

La dégradation continue de la végétation ligneuse pourrait ainsi avoir des conséquences économiques sur les populations du fait de leur forte dépendance à l'exploitation de cette ressource. Cette situation fait donc appel au développement de meilleures stratégies de conservation et gestion durable des espèces menacées. Notre hypothèse est donc vérifiée car des résultats de cette étude, la régression du couvert végétal impact sur l'alimentation, les traitements sanitaires et le revenu des populations.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry