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Caractérisation des exploitations agricoles en Haà¯ti. Cas de la 1ère section communale de Milot au cours de l'année 2015-2016.

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par Marc-Donald VINCENT
Université Chrétienne du Nord dà¢â‚¬â„¢Haïti (UCNH) - Licence en sciences agronomiques  2016
  

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5.2.2.4. Occupation des parcelles des EA en piémont

Les exploitations agricoles en piémont se reposent directement des activités agricoles de façon à couvrir les besoins de leur ménage. Pour ce, elles développent des stratégies d'occupation des parcelles en vue de réussir les cultures mises en terre. Le tableau suivant fait une description des différentes espèces cultivées par les EA en piémont dépendamment du système de culture (voir le tableau 13).

Tableau 13: Occupation des parcelles des EA en piémont

Catégories

Système de culture

Espèces cultivées

Petite EA

Association

1- Maïs, haricot

2- Manioc, pois congo

Moyenne EA

Association

1- Banane, ignames, taro, cacao

2- Agroforesterie (arbres véritable, avocat, oranger)

3- Manioc, pois congo, banane

Grande EA

Culture pure

Canne-à-sucre

Association

Mais, pois nègre

Association

Agroforesterie

Source : Enquête de l'auteur, Octobre et Novembre 2015

Les petites EA n'arrivent pas à adopter la culture pure sous des contraintes liées au manque d'espace cultivable. Pourtant les grandes EA s'oeuvrent dans la culture pure de la canne-à-sucre dans diverses parcelles. Il parait que le choix de la culture pure en canne-à-sucre par les grands exploitants agricoles s'explique en raison de la quantité de surface possédée, de l'adaptation des espèces et de la facilité de coordonner les activités de contrôle et de la main d'oeuvre salariale.

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5.2.2.5. Mode et type de culture en piémont

L'étude montre que la totalité des parcelles en piémont de toutes les catégories d'EA pratiquent une agriculture traditionnelle et pluviale. Ceci s'explique par les faibles moyens des chefs exploitants agricoles et de la fréquence des autres facteurs et conditions de croissance. L'étude permet de comprendre que les exploitants agricoles ne pratiquent pas la rotation culturale. La succession culturale pratiquée par les EA ne tient compte pas des effets des cultures précédentes, de la famille de la plante et de l'organe récoltable.

5.2.2.5. Présentation des CE des systèmes de culture des EA en piémont

Les données collectées en piémont montrent la tendance avec une plus grande diversité en termes de catégories des EA. La présentation des comptes d'exploitation des différentes catégories des EA en piémont se fonde sur la base de compréhension des bénéfices obtenus au moyen de la différence des charges et des revenus des systèmes de culture qu'adoptent les EA. De là, les comptes d'exploitation des petites, moyennes et grandes EA sont présentés aux tableaux ci-après :

Tableau 14: Compte d'exploitation de la culture pure de canne-à-sucre d'une grande EA en piémont

Activités

Charges

Produits

Main d'oeuvre externe

23'000 gdes

 

Achats de semences

400 gdes

 

Déplacement et autres

700 gdes

 

Vente de produits ou sous-produits de canne-à-sucre

 

47'500 gdes

Total

24'100 gdes

 

Bénéfice

+ 23'400 gdes

 

TOTAL

47'500 gdes

47'500 gdes

 
 

Source : Enquête de l'auteur, Octobre et Novembre 2015

Ce tableau (14) montre une marge brute (bénéfice) acceptable par rapport à l'investissement en intrants et en main d'oeuvre salariale. Cette marge brute s'explique par l'importance de la culture pure en canne-à-sucre dans l'exploitation agricole. La main d'oeuvre absorbeur concerne surtout le ramassage et transport des boutures de canne-à-sucre aux guildives.

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Du même angle, il est à remarquer que la coupe de la canne-à-sucre n'est pas une activité payante et se fait par des volontaires éleveurs d'animaux qui en retour ramassent les fourrages pour leur bétail de l'ordre bovin et équin. Dans la zone d'étude, la pratique du système de culture pure en canne-à-sucre est très représentative en piémont.

Tableau 15: Compte d'exploitation de l'association Manioc, Pois congo, Banane d'une moyenne EA en piémont

Activités

Charges

Produits

Main d'oeuvre externe

2'250 gdes

 

Achats de semences

1'200 gdes

 

Déplacement et autres

250 gdes

 

Vente de produits de l'association

 

9'300 gdes

Vente de fruits (arbres véritables, orangers, etc.)

 

1'700 gdes

Total

3'700 gdes

 

Bénéfice

+ 7'300 gdes

 

TOTAL

11'000 gdes

11'000 gdes

 
 

Source : Enquête de l'auteur, Octobre et Novembre 2015

Le tableau 15 (ci-avant) montre qu'une moyenne exploitation détient une marge brute de 7'300 gdes par an. L'utilisation supérieure du type de main d'oeuvre externe et les achats de semences en quantité par les moyens exploitants agricoles augmentent la charge et diminuent du même coup la marge brute des moyennes EA. En effet, il faut signaler que les récoltes obtenues par les moyens exploitants en piémont ne sont pas toutes vendues sur le marché mais une partie de ces récoltes est autoconsommée. Ceci dit que le compte d'exploitation tient uniquement compte de l'économie du marché (vente des récoltes) et non de l'économie du besoin (autoconsommation). En outre, il est à remarquer que les travaux d'entretien qui ne sont pratiqués dans certaines parcelles des moyennes EA jouent sur la production espérée par l'exploitant.

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Tableau 16: Compte d'exploitation des associations Manioc, Pois congo, et Maïs, Haricot d'une petite EA en piémont

Activités

Charges

Produits

Achats de semences

150 gdes

 

Déplacement et autres

400 gdes

 

Vente de manioc et pois congo

 

8'500 gdes

Vente du maïs et d'haricot

 

3'500 gdes

Total

550 gdes

 

Bénéfice

+ 11'450 gdes

 

TOTAL

12'000 gdes

12'000 gdes

 
 

Source : Enquête de l'auteur, Octobre et Novembre 2015

Ce qui augmente la marge brute des petites EA en piémont revêt le mode gestion du temps en termes d'utilisation de main d'oeuvre familiale et de l'intraconsommation. La non-utilisation de main d'oeuvre externe s'explique du fait que l'exploitant ne possède pas beaucoup de parcelles. En plus, la petite exploitation agricole vend les produits de récoltes de certains arbres fruitiers à des époques de façon à répondre à certains besoins du ménage. Comparativement à la moyenne exploitation, la marge brute de la petite exploitation a un indice de 1.57. En conséquence, la main d'oeuvre interne utilisée par la petite exploitation lui permet d'économiser certaines de ces devises ou les investir dans d'autres activités agricoles. L'étude permet de conclure que plus les exploitations agricoles sont petites, plus elles créent les conditions de diminuer les marges d'erreur et plus le contrôle des parcelles exploitées est fait.

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