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Caractérisation des exploitations agricoles en Haà¯ti. Cas de la 1ère section communale de Milot au cours de l'année 2015-2016.

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par Marc-Donald VINCENT
Université Chrétienne du Nord dà¢â‚¬â„¢Haïti (UCNH) - Licence en sciences agronomiques  2016
  

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CHAPITRE VI : CONCLUSION ET RECOMMANDATION

6.1. Conclusion

Cette étude a été portée sur la caractérisation de 15 exploitations agricoles de la commune de Milot, cas de la première section «Perches-de-Bonnet» au cours de l'année 2015 afin d'analyser d'une part les caractéristiques structurelles et fonctionnelles des exploitations agricoles et d'autre part en vue de cerner les performances des exploitations agricoles afin de dégager des mesures appropriées. De ce fait, les résultats des données collectées relatives aux exploitations agricoles ont orienté les discussions comme suit :

Pour ce qui concerne les performances des exploitations agricoles, une typologie, effectuée à partir des caractéristiques sociodémographiques, des caractéristiques des ressources et des activités économiques des exploitations agricoles, a donné trois catégories d'exploitations agricoles: Les petites EA, les moyennes EA et les grandes EA selon leur aire topographique. La 1ère catégorie, comparativement aux économies du besoin, regroupe les petites exploitations agricoles dont l'indice d'économie du marché est plus élevé en piémont (avec un indice de 4) et en montagne (avec un indice de 3.28) alors qu'il est moins élevé en plaine (avec un indice de 2.45). La 2ème catégorie, comparativement aux économies du marché, regroupe les moyennes exploitations agricoles dont l'indice d'économie du besoin est moins élevé en montagne (avec un indice de 0.24) et en plaine (avec un indice de 0.28) alors qu'il est plus élevé en piémont (0.59). La 3ème catégorie regroupe uniquement les grandes exploitations agricoles en piémont où l'indice d'économie du marché est plus élevé que celui du besoin avec un indice de 11. De là, l'économie du besoin représente plus d'1/3 des produits de récolte. Donc, ces résultats confirment l'hypothèse de départ stipulant que «une partie des produits de récoltes dans les exploitations agricoles sont utilisés à des fins d'autoconsommation du ménage».

En somme, des petites exploitations agricoles, le rapport de vente/autoconsommation est plus acceptable en basse altitude particulièrement en plaine. Alors que, des moyennes exploitations agricoles, le rapport de vente/autoconsommation est acceptable en plaine et en montagne. Entre autre, les résultats de cette étude permettent de soutenir que, pour une même aire topographique, le calendrier cultural, les pratiques culturales et les conditions auxquelles sont soumises les exploitations agricoles sont en majeure partie les mêmes au coup d'une campagne agricole.

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En somme, à l'issu de cette étude, il est apparu évident que la quasi-totalité des exploitations agricoles de la commune de Milot, cas de la 1ère section est en déclin comparativement aux années précédentes. De ce fait, pour palier ce déclin, l'exploitation forestière est la plus représentative des activités extra-agricoles des EA de la zone d'étude. En effet, comparativement au revenu des différentes catégories d'EA, il en ressort ce résultat :

En plaine, la contribution de l'exploitation forestière est plus élevée chez les petites EA (28.77%) que chez les moyennes EA (8.71%). En piémont, la contribution de l'exploitation forestière est plus élevée chez les petites EA (125%) que chez les grandes EA (13.33%). En montagne, la contribution de l'exploitation forestière est moins élevée chez les petites EA (16.90%) que chez les moyennes EA (30.23%). Vu que les activités agricoles ne peuvent pas subvenir à tous les besoins des ménages agricoles et que 73.33% d'EA pratiquent des activités extra-agricoles à tendance d'exploitation forestière, la confirmation de la deuxième hypothèse stipulant que «les exploitations agricoles ne peuvent pas subvenir à tous les besoins des membres des ménages agricoles» est obtenue.

L'analyse des performances des exploitations agricoles ont révélé que:

y' L'exploitation d'une parcelle au moins en canne-à-sucre ou manioc ou riz permet au ménage de répondre à des besoins majeurs.

y' La totalité des exploitations agricoles vivent en dessous du seuil de pauvreté soit 95.00 gdes ($1.90 US) par jour.

y' La main d'oeuvre salariale absorbe plus la marge brute des moyennes et grandes exploitations agricoles.

y' Le découragement de certains jeunes exploitants agricoles préfèrent s'adonner aux activités taxi-motocyclistes.

y' L'instabilité du foncier joue contre certaines exploitations agricoles.

y' L'agriculture pluviale, la variation et l'irrégularité climatique sont des causes principales du faible revenu des EA.

y' Les exploitations dont leurs activités agricoles ne permettent pas de couvrir les besoins capitaux des ménages ont procédé surtout par la vente des animaux et de lopin de terre, la production du charbon de bois et des planches.

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Compte tenu ces résultats, des efforts d'optimisation des rendements des exploitations agricoles de la zone d'étude doivent être faits en vue que les exploitations agricoles puissent répondre aux besoins des ménages agricoles et arrêtent le processus de déclin. De là, cette étude montre une appréciation des activités agricoles sur les trois aires topographiques (montagne-piémont-plaine) des exploitations agricoles :

? En montagne, il y a moins d'exploitations agricoles (13.33%) que les autres aires topographiques. Ceci est lié à la mauvaise situation des ménages agricoles au problème de cohésion sociale due à l'inexistence d'infrastructures socio-culturelle et organisationnelle. De ce fait, l'étude menée auprès des exploitations agricoles en montagne montre que 50% en sont petites et 50% en sont moyennes sur la base de la typologie structurelle (quantité de surface mise en valeur et en jachère). Du même angle, les EA en montagne possèdent plus de parcelles en montagne (57.14%) qu'en piémont ou en plaine. Alors que le mode de tenure des parcelles des EA en montagne les plus représentatives sont la propriété (42.85%) et l'héritage (28.57%). Pour ce qui concerne les systèmes de culture, le seul retrouvé est l'association culturale y compris l'agroforesterie à base de cacaoyer. L'élevage pour sa part en montagne est extensif. Le type de bétail élevé demeure le bovin, la caprin, le porcin et l'équin qui se fait à la corde sans tenir compte des volailles.

? En piémont, les exploitations agricoles représentent 20% des aires topographiques. Presque 2/3 des parcelles des EA en piémont ont pour emplacement l'aire topographique plaine, alors que l'autre 1/3 des parcelles se trouve en montagne et en piémont. Les trois catégories structurelles d'EA (grandes, moyennes, petites) existent équilatéralement en piémont. Par ailleurs, plus de 90% des parcelles sont acquises en mode de faire valoir direct. Pour ce qui concerne les systèmes de culture, l'association culturale couvre plus de 50% des parcelles cependant la culture pure en couvre moins de 15% pour moins de 30% des parcelles en jachère. Il est aussi à signaler qu'en piémont, les EA élèvent surtout des espèces de l'ordre caprin et bovin à la corde.

? En plaine, les exploitations agricoles sont très remarquables avec une représentation de plus de 60% par rapport aux autres aires topographiques. Ceci s'explique en majeure partie grâce à l'existence de certaines infrastructures routière et organisationnelle. D'après les données, il n'y a pas de grandes EA en plaine alors que 60% des EA sont petites et 40% en

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sont moyennes. Du même coup, l'étude montre 80% des parcelles des EA en plaine se trouvent en plaine même. Pour ce concerne la tenure foncière, le mode de faire valoir direct représente plus de 80% des parcelles.

Paradoxalement aux autres aires topographiques, il y a une plus grande diversité au niveau des systèmes de culture dont l'association couvre plus de 50% alors que moins de 30% sont en culture pure (canne-à-sucre, riz, patate, arachide) pour moins de 15% en jachère. L'élevage en plaine est plus diversifié en termes d'espèces de l'ordre caprin et bovin. Il faut mentionner que l'affouragement des bovins est grandement pratiqué en plaine en raison de la coupe périodique de la canne-à-sucre dans la zone d'étude et des habitations avoisinantes. Par contre, il est à relater que l'élevage caprin est plus pratiqué considérant que les types de fourrages qu'ingèrent les caprins renouvellent plus facilement.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille