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Dynamique spatiale et restructuration du noyau traditionnel de la commune de Keur Massar, Dakar, Sénégal


par Oumar DIOP
AFRIGIST - DESS 2020
  

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2.8) Télédétection

La Télédétection est définie comme la « technique qui, par l'acquisition d'images, permet d'obtenir de l'information sur la surface de la terre sans contact direct avec celle-ci. La télédétection englobe tout le processus qui consiste à capter et à enregistrer l'énergie d'un rayonnement électromagnétique émis ou réfléchi, à traiter et à analyser l'information, pour ensuite mettre en application cette information » (Centre Canadien de Télédétection, 1999). Nous pouvons alors dire que la télédétection contribue à une meilleure bienveillance des processus de l'univers. Les données de télédétection permettent de saisir d'un coup d'oeil de parties superficielles. Les prises de vue répétées de la même zone avec le capteur constituent une source d'information unique pour les activités de suivi et de détection des changements. Les technologies d'observation de la Terre jouent un rôle majeur dans l'étude, la modélisation et le suivi des phénomènes environnementaux. Selon (Bonn et Rochon, 2000), la télédétection est une discipline scientifique qui regroupe l'ensemble des connaissances et des techniques utilisées pour l'observation, l'analyse, l'interprétation et la gestion de l'environnement, à partir des mesures et d'images obtenues à l'aide de plateformes aéroportés, spatiales, terrestres ou maritimes. Elles s'appuient sur des échelles spatiales et temporelles variables et sur une base objective, exhaustive et permanente. Cette télédétection connaît véritablement son développement dans les années 1970-1980 (Bonn et Rochon, 1992), permettant alors de mieux appréhender l'évolution des états de surface et de mieux interpréter leurs modifications spatio-temporelles, leurs vulnérabilités et les phénomènes associés Tidjani et al. (2009) cité par Do (2014).

Ces technologies ouvrent ainsi la voie à la mise en place de systèmes d'alerte précoce, et permettent aux politiques et décideurs de définir des stratégies adéquates dans le cadre d'un développement durable (Begni et al. (sd)).

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3) Revue de la littérature

Wolf E. et Delbart V. (2002) ont fait une analyse de l'évolution urbaine de la ville de Kinshasa sur leur article « Extension urbaine et densité de la population de Kinshasa : contribution par la télédétection spatiale ». Une évolution très soutenue depuis les indépendances et aussi marquée par une forte densification de l'espace habitée. A cela s'ajoute, la difficulté de l'accès à la donnée, composante principale à ces études.

Dans son article, Ndiaye .I (2015), a analysé le processus de l'étalement urbain de la ville de Dakar et ses débuts datant de l'époque coloniale. Cet étalement se manifeste par une différentiation de l'habitat urbain. La stratification de l'habitat témoigne de la volonté depuis le départ d'une volonté de ségrégation et discriminatoire. Ce faisant, l'encombrement de la ville de Dakar pousse à la recherche de nouvelles réserves foncières poussant à l'horizontalité de la ville

Toujours dans cette même dynamique, Demaze et Trebouet (2008) se sont intéressés à l'évaluation et au suivi de la dynamique spatio-temporelle de la ville de Mans dans l'ouest de la France. Ils ont fait usage des images multi date de SPOT de résolution de 20m pour faire une classification et en ressortir une cartographie de l'étalement urbain de la ville.

Diallo (2016) a traité de la dynamique de l'occupation du sol à Malika. Il a analysé via les SIG et la télédétection l'évolution urbaine et a essayé d'en dégager les principales causes. Mais aussi, il a fait ressortir les conséquences de cette évolution que sont entre autres : la pression foncière, la dégradation des écosystèmes et de la biodiversité et aussi la réduction des espaces agricoles urbains

Comme Diallo, Mbaye C A B (2015), dans son mémoire Utilisation de la Télédétection et du SIG pour le suivi de l'évolution urbaine de Touba, Sénégal fait une analyse spatio-temporelle de la ville de Touba. A travers des images Landsat, il analyse l'évolution de la ville et son développement qui sont à l'origine des différentes pressions sur l'environnement et la saignée massive des populations environnantes vers la ville. Néanmoins, l'étude reste trop simpliste dans l'approche adoptée et manque d'indice palpable dans l'étude du phénomène en question.

(Belguidoum, 2008), quant à lui dans son article La ville en question - analyse des dynamiques urbaines en Algérie Penser la ville - approches comparatives, a traité de la dynamique urbaine en Algérie. Elle a analysé ici, l'évolution sous un angle plutôt sociologique de l'urbanisation

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Abd. Rahman As-Syakur et al (2012) in Enhanced Built-up and Bareness (EBBI) index for mapping Built-up and bare land in urban area, ont utilisé un indice pas tellement usité dans l'analyse de l'évolution du bâti et des sols nus. L'indice amélioré du bâti et des sols nus (Indice de développement et de nudité) est un indice qui utilise les bandes spectrales proches infrarouge NIR, le moyen infrarouge SWIR et l'infrarouge thermique TIR. L'étude a été réalisée sur la ville de Denpasar (Bali, Indonésie) et fait une comparaison entre différents indices liés aux bâtis et aux sols nus. L'utilisation de l'EBBI a permis une meilleure précision dans la cartographie du bâti et sols nus

(Oloukoi, Oyinloye, & Yadjemi, 2014), font une étude sur l'étalement de la ville de ILE IFE en faisant recours à la télédétection et les SIG. A travers une approche multi-date, ils ont évalué l'urbanisation de la ville à l'aide d'image Landsat et Ikonos. Mais aussi, les indices et taux permettant d'avoir des statistiques fiables sur cet état de fait. Cependant, la seule utilisation des images peut donner une vue globale de l'étalement mais reste confrontée aux problèmes de fiabilité et de précision.

Dans son mémoire La question de l'expansion urbaine au Sénégal : l'exemple de la commune de Keur Massar, (Ba, 2015) a fait une analyse de l'évolution urbaine de la ville de Keur Massar. Il essaie de faire un diagnostic de l'expansion urbaine de la ville et tente de le situer dans le temps. Bien que l'étude soit assez théorique et non corrélée à des outils permettant de quantifier la lancinante question de l'expansion urbaine.

(Fall, 2015) quant à elle a fait une analyse de la dynamique urbaine de la ville de Keur Massar. L'étude a révélé le caractère très irrégulier dans la grande majorité de l'expansion de la ville. En effet, elle a essayé de mettre en rapport aussi la dite évolution aux besoins des populations en terme d'infrastructures et services de base. Mais aussi, elle a passé en revue les différents défis auxquels les pouvoirs publics et la population se heurtent face à une expansion grandissante et un besoin croissant en termes de logement. Son mémoire intitulé Dynamiques urbaines et recompositions territoriales : cas de la commune de Keur Massar fait un diagnostic un tant soit peu exhaustif de la dynamique urbaine et ses corollaires sur l'environnement, le milieu naturel etc.

Chapitre 2 : Cadre géographique de l'étude 2.1) Situation géographique

La Commune de Keur Massar est située entre les latitudes 14°45'4"N et 14°48'48"N puis entre les longitudes 17°17'20"W et 17°20'40"W. Elle a été créée en 1996 par le décret n° 96 - 745 du 30 août 1996 portant création des communes d'arrondissement dans les villes de Pikine, Dakar, Guédiawaye et Rufisque. Keur Massar compte officiellement 128 quartiers et est l'une des 16 communes du département de Pikine.

Figure1: Situation géographique de la commune de Keur Massar 2.1.1) Sols et relief

La topographie à l'instar de celle de la région est plate avec des pics autour de 16m par rapport au niveau de la mer. On note la présence de deux cuvettes au nord-est. La pédologie de la zone est constituée essentiellement de sol Dior (sols ferrugineux non lessivés) propice à l'agriculture et à l'habitat. Cependant il existe une zone marécageuse aux environs du lac Mbeubeuss autour duquel les sols sont salés et hydro morphes.

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La géologie dans la zone de Keur Massar est surtout caractérisée par la présence de dunes rouges Ogoliennes correspondant à des sables.

Figure 2: Vue 2D du relief de la commune de Keur Massar

2.1.2) Climat

Le climat de Keur Massar étant dit "de steppe", les précipitations sont faibles toute l'année. La moyenne des précipitations sur la période des trente dernières années s'élève à 397mm (19892018).

La variation des précipitations entre le mois le plus sec et le mois le plus humide est de 172 mm. Sur l'année, la température varie de 5.9 °C. Avec une température moyenne de 28.4 °C, le mois d'Octobre reste le plus chaud de la série de 1989 à 2018 et inversement, Février est le mois le plus froid de l'année avec 21,5°C.

La température est marquée par un alizé maritime de décembre à juin, caractérisé par une isotherme moyenne annuelle de 25°C pour une amplitude thermique diurne annuelle de l'ordre de 10°C. Les maxima interviennent en aout, septembre et octobre pendant la saison des pluies

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et les minima sont observés en décembre janvier durant l'hiver. Elle dépend largement de celle de la région tout entière de Dakar laquelle l'humidité est particulièrement influencée par la clémence des températures à Dakar et sa proximité avec la mer.

Température °C

35 30 25 20 15 10 5 0

 
 

Janv Fév Mars Avril Mai Juin Juil Aout Sept Oct Nov Déc

TX TN

Graphique 1:Evolution moyenne mensuelle de la température à Dakar de 1989 à 2018

? TX température moyenne maximale

? TN température moyenne minimale

? AM Amplitude moyenne =TX-TN

? TM température moyenne = TX+TN/2

La station de Dakar est marquée par un climat doux sur presque toute l'année. Les températures maximales ne dépassent que de rarement les 30°C sur la série 1989-2018. Les mois les plus chauds se rencontrent pendant l'hivernage. Ainsi, la température moyenne en dit long sur son caractère de presqu'ile.

Pour la pluviométrie, l'isohyète moyen annuel s'établit entre 400 et 500 mm/an pour une saison pluvieuse de trois mois. La zone de Keur Massar appartient au domaine climatique de type plutôt sahélo-soudanien où deux (2) saisons peuvent être distinguées en fonction du critère pluviométrique : une longue saison sèche et une courte saison pluvieuse.

Les mois d'aout et de septembre concentre la quasi-totalité des précipitations avec respectivement 172mm et 136mm. Cependant, le climat de la région est relativement doux et ceci, en raison notamment de sa position géographique "privilégiée" et des influences océaniques.

P(mm)

160

120

80

40

0

J F M A M J J A S O N D

T°C

 

80 60 40 20 0

Pluvio Tmoy

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Graphique 2: Diagramme ombrothermique de la commune de Keur Massar de 1989 à 2018

L'analyse du graphique ci-après montre une saison pluvieuse qui peut durer 3 à 4 mois avec un maximum de 2mois humides sur la série.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote