WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Couverture végétale de la zone de Oued Chibca et de Chami au parc national du banc d'argon Mauritanie


par Chrif El Houssein El Arby
Université Abdelmaleck Saadi - Maroc - DESA(Diplôme des Etudes Supérieures Approfondies) Doctorat 3ém cycle  2006
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

1.1.4. Hydrologie

(PAG du PNBA 2003-2008)

Eaux souterraines:

La zone du PNBA est alimentée par deux sources hydrologiques essentielles : Le bassin côtier et la chaîne de Mauritanide. Le premier constitué de grès d'argiles et de calcaires recèle d'importantes ressources en eau sous forme de nappes superposées, les nappes de Benichabs et de Boulenoir en constituent des exemples .Ces ressources en eau peuvent être fragilisées par la proximité des eaux salées de la mer et les risques de son éventuelle intrusion. La seconde est composée de roches magmatiques et métamorphiques souvent imperméables. Néanmoins la fracturation et l'altération superficielles sont de nature à fragiliser ces aquifères vis à vis des pollutions.

Eaux superficielles:

Le PNBA est une vaste formation de hauts fonds couvrant plus de 6000 km2 dont environ un tiers sont effectivement inclus dans les limites du Parc. La hauteur d'eau sur le banc ne dépasse pas 5 m aux marées de vives eaux les plus fortes, ils sont pour l'essentiel mobiles. Seules quelques portions sont fixées et fossilisées d'eau douce faisant évoluer cette zone vers un milieu de type lagunaire, exclusivement soumis au régime de marées.

Hydrologie marines:

Trois milieux différents peuvent être distingués : (MAIGRET, 1986)

18

- le Nord-ouest constitué par des hauts fonds où les bancs de sable sont immergés, la profondeur moyenne est de 4m mais les chenaux peuvent atteindre 12 a 15 m. Les fonds sont majoritairement sablo-vaseux portant d'immenses herbiers à phanérogames.

- le Nord-Est vers l'est du milieu précédent est constitué d'une poche dont la profondeur maximale est de 15m. Les fonds sont constitués de sables et de vases avec quelque formation rocheuses en bordure de rivage.

-le Sud du Cap Blanc est constitué par une côte sablonneuse et des vasières découvertes à marée basse.

1.2. Milieu vivant

1.2.1. Composantes végétales

En se basant sur la répartition de la végétation de la mer vers le continent et selon l'organisation concentrique au niveau des sebkhas on distingue :

Phytoplancton

Il diminue depuis la mer vers les hauts fonds : les microplanctons semblent dominer avec l'ensemble particulier Skeletonema costatum (qui occupe majoritairement la zone centrale) alors que les nanoplanctons sont représentés par Cocolitoporidées (qui se trouvent dans les parties orientales). Dans les chenaux ce sont les cyanobactéries et les diatomées qui dominent.

Végétation côtière :

? Essentiellement représentée par les Cymodocées (Cymodosa nodosa et Holodule wrightii et les Zostéracées (Zostera noltii). Ces derniers se composent d'immenses herbiers et constituent un des principaux facteurs de la richesse halieutique du Parc.

? Une superficie importante recouverte par Avicenia qui constitue les
mangroves Ouest africaines les plus septentrionales. Ces mangroves qui appartenant pour la plupart au genre Rhizophora se rencontrent dans le Parc uniquement au niveau du Cap Timiris et au Nord de l'île Tidra

? Les espèces supra-littorales qui sont situées sur les borelets de sables littoraux et les cordons dunaires. Il s'agit principalement de Sporobolus spicatus, Atriplex halimis, Lycuium intricatum, Traganum moquinii, Zygophyllum waterlotii, Nitraria retusa.

Flore continentale :

19

Malgré l'aridité prévalant dans la zone du PNBA, la diversité floristique est étonnante sur plus de 200 espèces recensées (voir Annexe), on peut rencontrer des arbres et arbustes typiques de zone aride (Acacia tortils, A. ehrenbergiana

Capparis decidua, Balanite aegiptiaca, Boscia senegalensis, Maerua
crass,folia, Calligum comosum
, Euphorbia balsamifera) et des graminées (Panicum turgidum , Stipagrostis sp., ) . Cette végétation se diffuse en densité faible quand elle occupe de vastes étendues et se contracte suivant le tracé de lit d'oued ancien où elle peut présenter des densités importantes. Ces végétaux se distinguent en fonction du substrat (CORREORA, 2001).

La végétation des sables dunaires et para- dunaires

Les espèces telles que Stipagrostis pungens et Cornulaca monacantha sont caractéristiques tandis que Calligum comosum et Leptadenia pyrotechnica paraissent relativement peu communs. Par contre les sables diffusés peuvent admettre de beaux peuplements d'Euphorbia balsamifera

La végétation des grands lits d'oueds

Les oueds importants sont très rares dans le Parc (Oued Zidine, Chibca, Nouaferd) : il s'agit de tracés hydrographiques en voie d'asphyxie par ensablement et même le plus souvent de zones d'épandages plus ou moins linéaires et très plates en surface par une ligne d'arbres Acacia tortils raddiana, Acacia ehrenbergiana (rare), Caparis decidua (Caractéristique) Maerua crassifolia, Boscia senegalensis. L'absence au moins apparente des Balanites (présent à l'extérieur du Parc au nord, aux abords de Hassi Adeibt N'sil) reste surprenante, les arbres sont accompagnés de deux graminées (Panicum turgidum et Stipagrostis acutiflora), de divers chaméphytes (Nicularia, Chrozophora, Fagonia, Crotalaria saharae) et d'herbacées (Limeum, etc.)

La végétation des zones d'épandages sablo argileuses

(BLANDINE, 2003)

Les cuvettes sablo -argileuses recèlent une flore particulière ; celle dite Graret lehmir aux environ d'Iwik et à proximité de la mer (fond de la baie d'aouatil ), présente des espèces telles que Nuclaria perrini, Salsola sieberi Suaeda vermiculata, Zygophyllum waterlotii, Corcorus depressus, C. triloculais, Euphorbia dracumculoides, Caylusea hexagyna, Lotus jolyi, L. glinoides, Psoralea plicata (caractéristique,) centaurea peraotti, Megadhtoma pusillum, Convolvulus prostratus, Cresa crtica, Asphodelus tennifolus, Dipcadi sp.

20

La végétation des regs

Les plaines de graviers où à proximité du littoral de coquilles marines sub-fossiles (Arca sensilis, Donax rugosus, etc.) sont couvertes d'une steppe buissonnante lâche à Zygophyllum waterlotii et chénopodiacées (Traganum nudatum, Suaeda vermiculata Salsola baryosma et S.longifolia Nuclaria perrini), avec un cortège d'espèces sahariennes banales, chaméphytes ou éphémérophytes (Fagonia sp., Heliotropuim bacciferum, Monsonia nivea Crotolaria saharae , Pergularia, Asthenatherum, Stipagrostis, etc.)

La végétation des hamadas

Il ne semble pas exister en fait de véritables hamadas dans les limites du Parc en dehors des talles sommitales de surface très réduites des îles Kiaone. Les plateaux du Tafaritien (Mounane, Aguilal, Dlo Amotaye, etc.) sont plutôt à classer parmi les ergs. En dehors du Parc, les niveaux calcaires et calco -gréseux de l'Aioujien constituent par contre des hamadas (Timazine, Berouaga, El-Aiouj Boulenoir, etc.). La végétation pérenne est ici encore une steppe buissonnante, à peu prés de même composition que celle des regs plus méridionaux, mais vasculaires, qui confèrent au paysage un aspect régional caractéristique.

La végétation des reliefs rocheux

La végétation des falaises, des éboulis et des pentes rocheuses mérite sans doute de constituer une mention particulière, malgré le très peu de surface qu'elle occupe, car les terrains récents du Parc restent sans reliefs importants. Les affleurements du Tafaritien peuvent se présenter sous forme de buttes, de petits plateaux et très localement, en bordure de mer, de falaises littorales.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand