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Etudes des mesures d'exploitation forestière à  impact réduit (EFIR) appliquées à  l'exploitation et à  la transformation de triplochiton scléroxylon (ayous) dans la vente de coupe n?°0801243/0801256 Lembe Yezoum de la société SCIFO


par Ange-Junior GNITEDEMO TSANA
Faculté d'agronomie et des sciences agricoles/ UDS - ingénieur de conception du génie bois 2019
  

Disponible en mode multipage

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    DEDICACE

    Je dédie ce travail :

    Ø A ma mère TCHANA Delphine, qui par dessus tout n'a cessé d'appuyer ses efforts sans cesses renouvelés à mon évolution, qui a oeuvré pour ma réussite à travers son amour, son soutien par tous les sacrifices consentis, ses précieux conseils et sa présence dans ma vie, maman reçoit à travers ce modeste travail l'expression de mes sentiments et de mon éternelle gratitude.

    Ø A mon père GNITEDEMO Marc, qui peut être fière et trouver ici le résultat de longue années de sacrifice et de privation pour m'aider à avancer dans la vie, merci pour l'éducation, les valeurs nobles et le soutien permanent venu de toi.

    Ø A ma grand-mère DONGMO Julienne, qui elle peut être comblée et trouver ici le résultat de longues nuits de pierres et d'espérances, grand-mère je l'ai fait !

    Ø A ma maman FEUDJIO Colince, maman reçoit à travers ce modeste travail l'expression de mes sentiments et de mon éternelle gratitude.

    Ø A ma maman MOMO Pauline, je lui rends hommage à travers ce présent, maman reçoit de la où tu es ma profonde gratitude pour la vie.

    Ø A ma maman MEKELA Antoinette, maman reçoit à travers ce modeste travail l'expression de mes sentiments et de mes remerciements.

    Ø A tout l'ensemble de ma famille, mes amis et mes collaborateurs qui n'ont cessé d'être pour moi des exemples de persévérance, de courage et de générosité, à vous tous je dis merci la main sur le coeur.

    REMERCIEMENTS

    Le présent mémoire est la fin d'une éminente formation de cinq ans à la FASA/FMBEE au cours de laquelle, j'ai fait face à plusieurs défis.

    Tout au long de ma formation, couronnée par l'élaboration du présent mémoire, j'ai bénéficié et profité d'un effort conjoint de nombreuses personnalités de tous ordres et de tous horizons. Raison pour laquelle, je tiens sincèrement à reconnaitre leur inlassable dévouement. Je voudrais donc remercier tous ceux-là et particulièrement :

    Docteur EFON Boniface, Ingénieur en génie civil, urbanisme et habitat, spécialiste des passations des marchés, mes remerciements lui sont donc adressés pour sa disponibilité vis-à-vis de mon travail malgré son agenda très surchargé.

    Madame Michelle ROCHER, Présidente du GFBC (groupement des filières bois du Cameroun) pour ses précieuses orientations et recommandations sans cesses renouvelées, malgré son agenda très surchargé, je lui dis sincèrement merci.

    Monsieur MATAGA Christian, Directeur Général de la SCIFO, qui a bien voulu m'admettre au sein de la société malgré les conditions sanitaires dont l'humanité fait face en ce moment, par ce présent je lui adresse mes sincères remerciements.

    Monsieur NANA T. célestin, Directeur Général adjoint, attaché de direction et chef du site scierie SCIFO, pour m'avoir autorisé à mener mes recherches notamment dans l'accueillant et magnifique site sis à Nsimalen1(*) et par ailleurs au chantier d'exploitation forêt qu'il voit en ces mots, les remerciements les plus distingués qu'ils soient.

    Madame KAMANA ambroisine, responsable des ressources humaines à SCIFO, qui par son immense gentillesse à bien voulu me faire la grâce de jouir à tous les privilèges possibles en apportant de sa touche dans l'avancement de mes recherches, je lui dis également merci.

    Monsieur LAYE NGODONG Cyrille, responsable adjoint au service des ressources humaines à SCIFO, qui par son inlassable humilité n'a cessé de me tendre la main et de me permettre de m'améliorer dans ce présent travail.

    Monsieur NTONGA BROOKS Christian, Ingénieur environnementaliste et responsable HSE à SCIFO, qui a bien voulu accepté encadrer mon travail en toute humilité et dévouement, tous mes remerciements lui sont adressés.

    Monsieur NDONG Bernard, chef de parc à SCIFO, qui lui comme un papa m'a accueilli dans son département du parc à bois rupture-forêt et n'a cessé de me prodiguer des conseils avérés.

    Monsieur le coordonnateur de la filière des métiers professionnels du bois, de l'eau et de l'environnement, Pr. ATANGANA ATEBA et l'ensemble du personnel administratif de la FASA.

    Monsieur FOLEPE Alex, Ingénieur en valorisation industrielle et énergétique de la biomasse forestière, qui n'a jamais placé de limitations sur les connaissances dont il m'a transmises et l'accompagnement tout au long de la rédaction de ce modeste présent, qu'il reçoive en ces dires les remerciements les plus sincères et chaleureuses.

    Madame TCHANA Delphine, pour son financement et son soutien moral à l'accomplissement de ce présent.

    Monsieur GNITEDEMO Marc, pour son apport financier à ce présent je lui dis merci.

    Monsieur ZAFACK NGNINTEDEM Yannick, spécialiste en matière de droit public et juriste, qui lui m'a apporté son soutien émotionnel, financier sur le plan professionnel et religieux, je lui dis merci.

    TABLE DES MATIERES

    DEDICACE Erreur ! Signet non défini.

    REMERCIEMENTS ii

    TABLE DES MATIERES iv

    LISTE DES FIGURES vi

    LISTE DES TABLEAUX vii

    LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES viii

    RESUME x

    ABSTRACT xi

    INTRODUCTION 1

    1. CONTEXTE ET JUSTIFCATION DE L'ETUDE 1

    2. PROBLEMATIQUE 1

    3. OBJECTIFS 2

    3.1. OBJECTIF GENERAL 2

    3.2. OBJECTIFS SPECIFIQUES 2

    4. HYPOTHESE ET QUESTION DE LA RECHERCHE 2

    CHAPITRE 1 : REVUE DE LA LITTERATURE 3

    1.1. DEFINITION DES CONCEPTS 3

    1.1.1. CONCEPET EFIR ET ORGANISME TEREA 3

    1.1.2. CONCEPET EFIR ET SYSTEME DE GESTION 6

    1.1.3. CONCEPT EFIR ET ORGANISATIONS INTERNATIONALES 14

    1.2. REVUE DE LA LITTERATURE 19

    1.2.1. RESULTATS ATTENDUS A L'EF 19

    1.2.2. RESULTATS ATTENDUS A LA TRANSFORMATION 20

    CHAPITRE 2 : MATERIELS ET METHODES 21

    2.1. PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE 21

    2.1.1. PRESENTATION DE L'ENTREPRISE 21

    2.1.2. DIFFERENTS CHANTIERS D'EXPLOITATION 28

    2.2. METHODOLOGIE D'ETUDE 31

    2.2.1. CARACTERISATION DE L'AYOUS 31

    2.2.2. COLLECTE DES DONNEES ET MATERIELS 35

    CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSSIONS 56

    3.1. PRESENTATION DES RESULTATS ET ANALYSE 56

    3.1.1. ANALYSE DES DONNEES SECONDAIRES 56

    3.1.2. CALCUL DE LA CORRELATION ENTRE LES DEUX CHANTIERS D'EXPLOITATION 57

    3.1.3. INDICE DE PERCEPTION DES MESURE EFIR (IPE) 58

    3.2. DISCUSSION DES RESULTATS 59

    3.2.1 INDICE DE PERCEPTION EFIR (IPE) 59

    3.2.2. UNE PRODUCTIVITE DE SYSTEME FSC. 61

    CONCLUSION 63

    LISTE DES REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 65

    SITES INTERNET CONSULTES 67

    ANNEXES 69

    Annexe 1 : Organigramme proposé pour l'entreprise en retraçant les postes à pouvoir et éventuellement leurs fonctions. 69

    Annexe 2 : Fiche de caractérisation de l'Ayous, renfermant sur toutes les caractéristiques. 70

    Annexe 3 : Défauts lies à l'Ayous, nous avons dans certains cas des coeurs mous et des piqûres causés par les agents de détérioration et les insectes. 71

    Annexe 4: Photo de l'essence Triplochiton scleroxylon sur pieds en forêt avec une canopée dégagée, classée en catégorie de tige d'avenir (écorce grise). 72

    Annexe 5 : Photographie d'une boussole à pôles magnétique. 73

    Annexe 6 : Différents engins utilises pour les travaux d'exploitation forestière, notamment des débardeurs, des chenilles des portes grumes, des chargeurs bulldozer. 73

    Annexe 7 : Tableau des essences prédominantes dans les différents chantiers d'études et leurs noms scientifiques. 74

    Annexe 8: Devis présentant les couts du projet envisagé. 74

    Annexe 9 : Représentation cartographiée de l'espace d'aménagement de la zone de Minta. 76

    Annexe 10 : Outils de mesure du diamètre grume. 77

    Annexe 11 : Documents ministériels de démarrage des activités 78

    Annexe 12 : Comparaison des dégâts des deux systèmes (EFC et EFI) sur le peuplement résiduel, sur les essences et sur le sol. (Denis et al. 2015). 79

    Annexe 13 : Elaboration des ponts et routes dans le chantier SOFICOM. 79

    LISTE DES FIGURES

    Figure 1 : Localisation du site scierie de l'entreprise SCIFO. 3

    Figure 2 : Organigramme du site scierie-SCIFO, proposition de recommandation proposée à l'entreprise en annexe 1. 28

    Figure 3 : Carte de localisation de la zone d'étude des deux chantiers SCIFO-SOFICOM (Atlas 2018), présentation des deux chantiers d'exploitation...................................................28

    Figure 4 : Cartographie simplifiée des limites allouées à la vente de coupe 0801243 (cahier de charge inventaire SCIFO bureau forêt). Cartographie effectuée au service forêt de la compagnie SCIFO. 30

    Figure 5 : Taux de production en grume de la société SCIFO sur l'année 2019, chantier SCIFO (données recueillies au service forêt, 17/05/20). 56

    Figure 6 : Taux de production en grume de la société SCIFO sur l'année 2019, chantier SOFICOM (données recueillies au service forêt, 28/05/20). 57

    Figure 7 : Indice de perception des mesures EFIR des activités de la société SCIFO (analysé dans les deux chantiers). 59

    LISTE DES TABLEAUX

    Tableau I : Impacts de l'exploitation forestière sur l'environnement (TEREA, ENEF, 2006)................................................................................................... 3

    Tableau II : Système de gestion EFIR, FSC, (PAGET 2013)................................... 6

    Tableau III : Formations prioritaires de terrain à mettre en oeuvre pour une meilleure préparation à la certification FSC (TEREA, 2013)................................................ 9

    Tableau IV : Cadre juridique en matière d'exploitation forestière, (Arthur et al. 2014.)................................................................................................... 16

    Tableau V : Réduction des impacts liés à la pratique d'EFIR, (FAO 2003)................. 18

    Tableau VI : Description et fonctionnement de chaque entité du site........................ 24

    Tableau VII : Equipements technique du site.................................................... 26

    Tableau VIII : Caractéristiques de l'Ayous partant de la description jusqu'aux capacités internes (CIRAD, 2011)............................................................................. 32

    Tableau IX : Indication générale de largeur minimum des zones sensibles (Normes EFIR-guide opérationnel, 2007)........................................................................... 37

    Tableau X : Fiche de collecte de données en fonction de l'IPE............................... 52

    Tableau XI : Cumul entrée, chantier SCIFO Lembe yezoum, année d'exercice 2019..... 54

    Tableau XII : Cumul entrée, chantier SOFICOM Lembe, exercice 2020................... 55

    Tableau XIII : Indicateurs de suivi des prélèvements, routes, franchissement des rivières................................................................................................. 61

    LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES

    AAC Assiette Annuelle de Coupe.

    ADC Système D'aide automatique à la manoeuvre.

    CCDE Cahier des Charges de la Convention Définitive d'Exploitation.

    CIFOR  Centre pour la Recherche Forestière Internationale.

    CIRAD Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement.

    DME Diamètre Minimum d'Exploitabilité.

    EC Exploitation Conventionnelle.

    EF  Exploitation Forestière.

    EFC Exploitation Forestière Classique.

    EFI Exploitation Forestière à Faible Impact.

    EFIR Exploitation Forestière à Impact Réduit.

    ENEF Ecole Nationale des Eaux et Forêt.

    FAO Food and Agriculture Organisation.

    FCFA Franc des Communautés Françaises d'Afrique.

    FHVC Forêt à Haute Valeur pour la Conservation.

    FSC  Forest Stewardship Council.

    GFBC  Groupement des Filières Bois du Cameroun.

    HSE Hygiène Sécurité Environnement.

    HVC Haute Valeur pour la Conservation.

    IPE Indice de Perception de l'Exploitation forestière à impact réduit.

    MINFOF Ministère des Forêts et de la Faune.

    OIBT  Organisation Internationale des Bois Tropicaux.

    ONF Office National des Forêts.

    RR Retrait Radial.

    RT Retrait Tangentiel.

    SARL Société A Responsabilité Limité.

    SCIFO  Société Commerciale, Industrielle et Forestière.

    SOFICOM Société de Financement et de Commerce.

    TEREA  Terre Environnement Aménagement.

    TRS/MIN Tours par Minute.

    UFA Unité Forestière d'Aménagement.

    UTB  Unité de Transformation du Bois.

    VC Vente de Coupe.

    SYMBOLES MATHEMATIQUES

    ? = somme, v = racine carrée, r = coefficient de corrélation Pearson, m = mètre (unité d'évaluation de la distance), ha = hectare, T = total, Kcal = Kilo calorie (dépense d'énergie), KW = Kilowattheure (puissance électrique), m3 = mètre cube (unité de mesure du volume), Km = Kilomètre (unité d'évaluation de la distance), % = correspond au pourcentage ou au taux, n = effectif total d'un peuplement, t : t de student ; w : Mann Whitney.

    RESUME

    L'analyse des mesures d'exploitation forestière à impact réduit (EFIR) appliquées à l'exploitation de triplochiton scleroxylon encore appelée Obéché de nom pilote, fait partie de la grande famille des Malvaceaes (angiosperme), ne possédant pas de restriction commerciale, dans les ventes de coupe SOFICOM (VC N°0801256) et SCIFO (VC N°0801243) respectivement, nous a permis d'atteindre certains objectifs , d'abord de comprendre la signification même des mesures EFIR, ensuite nous nous sommes proposé d'analyser l'impact de ces mesures EFIR sur la productivité de l'Ayous et la rentabilité au niveau global de l'entreprise, pour cela un indice de perception EFIR à savoir IPE totale qui est de T = 55 %, nous a renseigner sur la bonne démarche dynamique de l'entreprise SCIFO en matière d'impact réduit. Par ailleurs l'IPE de 55 % appliqué essentiellement sur l'Ayous (plus de 95 % de la production totale en 2019) montre une productivité qui serait vue considérablement à la hausse, l'ancienne vente de coupe de la société SCIFO (avec un rendement matière interne de 35 %, IPE < 55 %). Le rendement pour l'exercice 2020 serait vu à la hausse (55 IPE, soit 55 % du rendement prévisionnel en plus, cela correspondrait à 54,25 %). Par ailleurs, le taux de régénération de l'Ayous en forêt (chantier SOFICOM, IPE = 55 %) est relativement lent (45 %) ou en voie d'effectivité. L'indice d'amélioration du rendement de l'entreprise montre un taux d'amélioration de 60 %. Les activités d'exploitation forestière en général ont été déterminantes pour évaluer l'IPE en particulier sur l'abattage, qui est l'une des activités incontournables dans le processus de récolte du bois. Ces résultats peuvent nous orienter sur la problématique selon la quelle si oui ou non l'exploitation à impact réduit de l'Ayous favorise t'elle la rentabilité de l'Ayous au sein de la société SCIFO ? Enfin cette analyse nous a conduit vers une dynamique de certification préconisée par un système de certification reconnu FSC (Forest Certification Council), qui améliorerait considérablement la compétitivité d'une entreprise à l'échelle nationale et internationale suivant un bon système de traçabilité. Ceci traduit donc la préconisation par la société SCIFO pour une voie avérée vers une certification FSC parmi tant d'autres.

    Mots clés : Triplochiton scleroxylon (Ayous), IPE, EFIR, rentabilité.

    ABSTRACT

    The analysis of reduced impact logging measures (EFIR) applied to the exploitation of triplochiton scleroxylon also called Obéché pilot name, is part of the large family of Malvaceaes (angiosperm), having no commercial restriction, in cutting sales SOFICOM (VC N° 0801256) and SCIFO (VC N° 0801243) respectively, enabled us to achieve some goals, firstly to understand the very meaning of the EFIR measures, then we set out to analyze the impact of these EFIR measures on Ayous productivity and profitability at overall level of the company, for this an EFIR perception index, namely total IPE which is T = 55%, informed us about the good dynamic approach of the company SCIFO in terms of reduced impact. In addition, the 55% of IPE applied mainly to Ayous (more than 95% of total production in 2019) shows a productivity that would be seen considerably upward, the former sale of cuts from the company SCIFO (with a internal material yield of 35%, IPE < 55%). Yield for the 2020 financial year would be seen on the rise (55 IPE, or 55% of the forecasted yield in addition, this would correspond to 54.25%). In addition, the rate of regeneration of Ayous in the forest (SOFICOM site, IPE = 55%) is quite slow (45%) or in the process of becoming effective, the index of improvement in the company's performance shows a 60% improvement rate. Logging activities in general have been determinants to evaluate the IPE in particular on logging, which is one of the essential activities in the wood harvesting process. These results can guide us on the problem according to which, whether or not the reduced impact exploitation of Ayous promotes the profitability of Ayous within the company SCIFO? Finally this analysis led us towards a certification dynamic recommended by a recognized certification system FSC (Forest Certification Council), which would considerably improve the competitiveness of a company on the national and international scale, following a good traceability system. This thus translates their recommendation by the company SCIFO for a proven path to FSC certification among many others.

    Keywords: Triplochiton scleroxylon (Ayous), IPE, EFIR, profitability.

    INTRODUCTION

    1. CONTEXTE ET JUSTIFCATION DE L'ETUDE

    Le Cameroun fait partie des pays membres du bassin du Congo, étant donné que le bassin du Congo est la 2e plus grande réserve naturelle et forestière mondiale (poumon forestier), après celui de l'Amazonie (Wasseige et al. 2014), cela suscite l'attention de plusieurs particuliers, entreprises, organismes et autres dans le cadre de l'exploitation des ressources naturelles notamment celles du bois et plusieurs autres ressources forestières dont leur exploitation parfois se fait sans contrôle occasionnant beaucoup de dangers et très peu de maitrise de la part des exploitants. Dans l'entreprise SCIFO l'exploitation dominante est celle de l'Ayous (Triplochiton scléroxylon), l'année 2019 en particulière, s'est achevée par une exploitation en grande majorité d'Ayous (93,56 % de la production en grume totale), l'on estime que sur ce rythme il pourrait y avoir bientôt manque en forêt et surtout au parc rupture bois de l'usine ce qui va d'avantage diminuer la production en débités diminuant ainsi l'offre, défavorisant la demande sans cesse croissance sur le marché de négoce internationale du bois. Nous avons donc jugé nécessaire d'établir des études qui nous aideraient à comprendre les mesures d'exploitation forestière à impact réduit (EFIR) (méthodes ou techniques utilisées pour réduire les dommages de l'exploitation forestière sur l'environnement forestier) sur l'exploitation et la transformation de l'Ayous, afin de montrer son rôle dans ce cas.

    2. PROBLEMATIQUE

    L'étude des effets liés à l'exploitation forestière de nos jours fait partie des débats auxquels se frottent plusieurs spécialistes en la matière, dans l'entreprise SCIFO l'essence la plus exploitée sur l'exercice 2019 était l'Ayous, or le manque de ressource que ce soit au parc, usine ou en forêt serait-il justement lié à cette question d'impact environnemental sur l'exploitation forestière ? Les interrogations liées, à la place des mesures EFIR sur l'exploitation se posent alors avec bon sens. L'un des principaux problèmes de notre thème serait donc l'impact ou alors le rôle des mesures d'EFIR dans l'exploitation forestière et la transformation de l'Ayous en particulier, étant donné le peu de recherches effectuées à ce sujet par le passé, nous nous questionnons donc à savoir si les bonnes pratiques d'exploitation forestière en l'occurrence les mesures EFIR, peuvent améliorer la rentabilité au sein de l'entreprise ? Afin de pouvoir répondre à cette question il est essentiel de pouvoir répondre à la question : c'est quoi l'origine de la diminution de l'Ayous en forêt, à l'UTB et dans le parc rupture de l'usine ?

    Ainsi il ressort de la combinaison de ces précédentes préoccupations une nette préoccupation majeure à savoir : Comment pourrait-on améliorer l'exploitation forestière (rendement) de l'Ayous par de bonnes pratiques d'exploitation à impact faibles (EFI)2(*) ?

    3. OBJECTIFS

    3.1. OBJECTIF GENERAL

    Pour ce travail de manière générale nous allons contribuer à améliorer le rendement et la rentabilité de l'Ayous au sein de l'entreprise SCIFO.

    3.2. OBJECTIFS SPECIFIQUES

    De manière spécifique nous allons :

    Ø Mesurer l'indice de perception de l'exploitation forestière à impact réduit (IPE).

    Ø Vérifier l'influence de la chaine de traçabilité sur la productivité de l'Ayous.

    Ø Identifier l'indice d'amélioration du rendement de l'entreprise.

    4. HYPOTHESE ET QUESTION DE LA RECHERCHE

    L'exploitation et la transformation à impact réduit de l'Ayous par une analyse du peuplement forestier expliquerait une nette amélioration du rendement ou une augmentation de la productivité. Une pratique inexistante ou partielle des mesures EFIR a une incidence sur le fonctionnement de l'entreprise en général. De ces hypothèses quelles est la place des mesures EFIR sur l'exploitation forestière de l'Ayous ?

    Afin de pouvoir répondre à ces interrogations sus-évoquées nous confronterons tout d'abord les avis des uns et des autres à travers une revue de littérature, ensuite une présentation chronologique des techniques utilisées nous permettra de montrer l'influence de l'EFIR sur la production de l'Ayous, et enfin la présentation des résultats nous permettra de discuter suivant les objectifs spécifiques fixés de nos résultats et ceux des autres.

    CHAPITRE 1 : REVUE DE LA LITTERATURE

    1.1. DEFINITION DES CONCEPTS

    1.1.1. CONCEPET EFIR ET ORGANISME TEREA3(*)

    1.1.1.1. Les méthodes EFIR

    La gestion forestière durable a nécessité l'introduction, en milieu tropical humide, de méthodes « d'Exploitation Forestière à Impacts Réduits », appelées couramment « EFIR ». Elles consistent en une planification précise des opérations, suivie de leur contrôle, avec en parallèle une sensibilisation et une formation de la main d'oeuvre (TEREA, 2006).

    La première étape de l'EFIR consiste en une identification des impacts générés par l'exploitation forestière. Après cette phase d'analyse, le gestionnaire forestier doit mettre en place des procédures visant à minimiser les impacts sur lesquels il peut avoir une influence (TEREA, 2006)

    1.1.1.2. Les impacts de l'exploitation forestière

    Ø Les impacts négatifs

    Les impacts négatifs de l'exploitation forestière industrielle sur les écosystèmes sont multiples. Par exemple, l'extraction de bois entraîne une perte nette de biomasse, génère des perturbations sur la faune, entraîne localement l'ouverture du couvert forestier... Ces impacts, directs ou indirects, peuvent être distingués selon leur caractère « évitable » ou « inévitable » (Tableau I.).

    Tableau I : Impacts de l'exploitation forestière sur l'environnement (TEREA, ENEF, 2006).

    Impact

    Direct

    Indirect

    Inévitables

    · Diminution de la biomasse

    · Fragmentation de l'habitat

    · Dégâts sur le peuplement résiduel Perte en semences

    · Augmentation de la densité de population humaine

    Evitables

    · Erosion des sols et pollution

    · Augmentation de l'accès à des forêts isolées et à des moyens de transport

    · Augmentation de la déforestation pour l'agriculture

    · Augmentation de la chasse en faune sauvage comme source de nourriture

    Petite remarque : L'abattage et l'extraction de bois faisant partie intégrante de l'exploitation forestière, la modification de ces pratiques risque d'altérer la rentabilité de l'activité. Par contre, les impacts qui sont des conséquences à la fois évitables et indirectes de l'exploitation forestière peuvent être relativement faciles à réduire, car ils ne risquent pas d'entraîner de gros frais ni de diminuer directement les bénéfices des sociétés.

    Parmi les impacts négatifs des activités d'exploitation forestière, on peut citer, sans que liste soit limitative :

    · impacts sociaux (pertes d'identité des peuples autochtones, afflux de population et insalubrité ...) ;

    · pollution du sol, de l'air, des eaux ;

    · impacts sur la faune ;

    · impact sur la biodiversité et l'écosystème forestier dans son ensemble ;

    · érosion ;

    · nuisances sonores ;

    · etc.

    L'importance est d'identifier l'origine des impacts : les « sources d'impacts ». Ce point sera développé dans le chapitre 2 intitulé « Matériels et méthodes ».

    Ø Les impacts positifs

    La notion d'impact comporte souvent une connotation négative, aussi bien négative que lorsqu'on voit une entreprise en voie de certification et être dubitatif en matière de bonne pratique d'exploitation forestière : c'est le cas de SCIFO par exemple où nos recherches se sont effectuées. L'analyse des impacts liés à une exploitation forestière doit bien mettre en valeur les impacts positifs liés à cette activité.

    Les impacts positifs concernent notamment, sans que la liste soit limitative :

    · les recettes fiscales pour l'Etat et les subdivisions administratives concernés ;

    · la création d'emplois en zone rurale (emplois directs et induits) et d'activités secondaires ;

    · le désenclavement des principaux villages et l'entretien des routes d'accès ;

    · le développement de structures sanitaires (dispensaire par exemple) et sociales (écoles primaires) ;

    · le développement de sites d'implantation, avec un accès à l'électricité, l'eau et des moyens de communication ;

    · etc.

    Petite conclusion : Selon l'organisme TEREA, 2006, nous comprenons ici que les mesures EFIR consistent en une planification précise des opérations, suivie de leur contrôle, avec en parallèle une sensibilisation et une formation de la main d'oeuvre. Par ailleurs la première étape de l'EFIR consiste en une identification des impacts générés par l'exploitation forestière. Nous comprenons de par ces travaux que les pratiques d'exploitation forestière réduite s'appliquent non pas seulement dans le cadre d'une gestion forestière mais surtout dans le cadre d'une bonne planification des activités d'exploitation forestière ; ceci nous apporte clairement des informations spécifiques et nécessaires à l'application de ces mesures d'exploitation à l'Ayous. Ce pendant quels sont les principaux résultats attendus par ces mesures ?

    1.1.2. CONCEPET EFIR ET SYSTEME DE GESTION

    1.1.2.1. Système de gestion EFIR

    Le système de gestion à mettre en oeuvre pour une exploitation forestière à impact réduit répondant aux exigences de la certification FSC 4(*) est résumé dans le tableau ci-après.

    Tableau II : Système de gestion EFIR, FSC, (PAGET, 2013).

    Documents de référence

    Eléments de gestion

    Plan d'aménagement, Plan de gestion, Plan annuel d'opération

    Prescription des principes et règles EFIR sur l'UFA : Identification des impacts potentiels et principales mesures de gestion

    Procédures opérationnelles, instructions de travail par activité

    Description des méthodes et techniques mises en oeuvre : Mode opératoire, responsabilités, instructions de travail

    Procédures de contrôles, fiches de terrain

    Contrôle sur le terrain de l'application des procédures : Critères et indicateurs de suivi Mesure de l'impact de l'exploitation : Quantification par échantillonnage

    Tableau II : Système de gestion EFIR, FSC, (PAGET, 2013) (Suite).

    Procédures de suivi-évaluation

    Rapports de contrôles post-exploitation Rapports de suivi-évaluation EFIR (Synthèse annuelle du suivi des FHVC5(*))

    Suivi-évaluation des performances du personnel : Respect des procédures et instructions de travail, performance du personnel

    Evaluation des impacts : Importance des dégâts sur le milieu et le peuplement Evaluation des méthodes et techniques de travail : Efficacité des procédures EFIR Evaluation des règles de gestion : Révision du plan d'aménagement et du plan de gestion

    1.1.2.2. Systèmes de contrôle, suivi - évaluation EFIR

    · Procédures de contrôle post - exploitation

    - Objectif : contrôler la qualité du travail (respect des instructions) et quantifier l'impact de l'exploitation

    - Echantillonnage en fonction des activités : contrôle de l'abattage, marquage, tronçonnage, débardage, sur une partie définie de l'AAC (poches ou groupe de parcelles), contrôle systématique des routes et parc à bois ;

    - Définir pour chaque activité les critères de contrôle (de préférence quantitatifs) ;

    - Elaboration de fiches de contrôle de terrain (contrôle du respect des instructions de travail, quantification des impacts) ;

    - Traitement des données et présentation des résultats (rapports)

    · Suivi-évaluation de la qualité du travail

    - Définir les indicateurs de suivi (de préférence quantitatifs)

    - Standardiser le traitement des données et la présentation des différents rapports EFIR (mensuels et annuels)

    - Déterminer/préciser les seuils d'alerte (note plancher et fréquence) et actions correctives (rappel des consignes, formations et sanctions) en fonction des résultats

    - Mettre en place un suivi des actions correctives.

    · Impact de l'exploitation (à l'échelle des AAC)

    - Surfaces exploitées et surfaces préservées en zones humide et zones tampon

    - Impact des routes : surface défrichée, proportion d'anciennes routes ré-ouvertes, nombre de franchissement de rivières, etc.

    - Impact de l'abattage : nombre d'arbres et volume abattus / ha, proportion d'arbres exploités par rapport aux prévisions de l'inventaire (taux de prélèvement par essences), nombre d'arbres exploitables préservés (semenciers, zone tampon et arbres préservés pour les populations), surface des trouées d'abattage, etc.

    - Impact du débardage : surface impactée (relevées lors du contrôle poste exploitation), surface des parcs à bois, proportion d'arbres à protéger (arbres d'avenir) endommagés par les engins, etc.

    Présenter les résultats, évaluer les méthodes de travail et mesures de gestion dans un rapport annuel

    · Suivi-évaluation des méthodes et règles de gestion EFIR Elaborer une procédure de gestion et analyse des données de suivi-évaluation

    - Définir les critères d'évaluation EFIR : indicateurs de suivi, fréquence d'évaluation, seuil de performance.

    - Mettre en cohérence des différentes données de suivi-évaluation : production, EFIR, activités illégales (braconnage), indicateurs HVC, monitoring et cartographie sociale, etc.

    - Définir les fonctions et tâches des différents responsables du suivi-évaluation : interprétation des indicateurs de suivi, gestion des bases de données, rédaction des rapports, actions correctives, communication interne et publique.

    1.1.2.3. Proposition de formation

    Tableau III : formations prioritaires de terrain à mettre en oeuvre pour une meilleure préparation à la certification FSC (TEREA, 2013).

    Thème de formation

    Objectifs

    Public cible

    Profil des formateurs

    Consultation et implication des communautés locales dépendantes des ressources forestières

    Prise en compte des minorités et aspect genre Améliorer l'identification et la protection des sites sensibles et des ressources clés des communautés (cartographie sociale participative) Renforcement du CLIP sur la gestion forestière

    Responsable aménagement Responsable programme social Chargés de mission, communicateurs

    Sociologue, spécialiste Afrique centrale Expert senior

    Identification et gestion des Forêts à Haute Valeur de Conservation (FHVC)

    Identification des FHVC : synthèse des informations et analyse du contexte, consultation des parties prenantes, évaluation des valeurs de conservation et identification des FHVC sur les UFA. Proposition de mesures de gestion des FHVC :

    Responsable certification Responsable aménagement, Responsables programmes EFIR, social, et biodiversité

    Ingénieur forestier

    Expert junior/senior

    Tableau III : formations prioritaires de terrain à mettre en oeuvre pour une meilleure préparation à la certification FSC (TEREA, 2013) (suite).

     

    Objectifs, identification des menaces, mesures de gestion correspondantes, définition des indicateurs de suivi et méthode d'évaluation

     
     

    Inventaire d'exploitation

    Améliorer la qualité des données collectées : essence, diamètre, qualité des bois, information sur le milieu (type de végétation, relief.) Améliorer la précision des cartes : géo référencement des parcelles, localisation des arbres, des éléments du milieu, des sites et ressources sensibles, gestion des données (SIG)

    Responsable aménagement Responsable programme EFIR Chefs d'équipes inventaire, prospecteurs

    Ingénieur forestier, spécialiste inventaire Expert junior

    Tableau III : formations prioritaires de terrain à mettre en oeuvre pour une meilleure préparation à la certification FSC (TEREA, 2013) (suite).

    Planification et construction de routes

    Préparation du projet de route : analyse du contexte (localisation de la ressource, type de milieu, zones sensibles, anciennes routes), planification des tracés, définition de règles de construction en fonction du contexte Méthodes de construction de routes et d'ouvrages d'art à impact réduit

    Responsable aménagement Responsable programme EFIR Chef équipe construction de route, conducteurs d'engins

    Forestier, spécialiste EFIR Expert senior

    Préparation de l'abattage et du débardage

    Sélection et repérage sur le terrain des arbres à abattre, vérification des données d'inventaire Planification et tracé des pistes de débardage à impact réduit : optimisation du réseau, protection des sites et arbres sensibles.

    Responsable programme EFIR Chefs équipe abattage, débardage, triage-pistage

    Forestier, spécialiste EFIR Expert senior

    Abattage contrôlé

    Application des techniques d'abattage et tronçonnage contrôlés Sécurité des hommes et du matériel, entretien des machines, définir les méthodes de contrôle qualité.

    Responsable programme EFIR Chef équipe abattage, abatteurs

    Formateur abatteur Expert senior

    Tableau III : formations prioritaires de terrain à mettre en oeuvre pour une meilleure préparation à la certification FSC (TEREA, 2013) (suite).

    Débusquage-débardage à impact réduit

    Application des techniques de débusquage et de débardage à impact réduit Sécurité des hommes et du matériel, entretien des machines Définir les méthodes de contrôle qualité

    Responsable programme EFIR Chef équipe débardage, conducteurs d'engins

    Forestier, spécialiste EFIR Expert senior

    Gestion des données cartographiques

    Structurer, harmoniser et mettre en cohérence les différentes données cartographiques (aménagement, EFIR, faune, social) Organiser les liens entre les différentes bases de données (données reçues, données partagées) Organiser et structurer la gestion des bases de données d'exploitation et la production de cartes

    Responsable aménagement Responsables programmes EFIR, faune, social.

    Géomaticien Ingénieur cartographe Expert junior

    Tableau III : formations prioritaires de terrain à mettre en oeuvre pour une meilleure préparation à la certification FSC (TEREA, 2013) (suite).

    Contrôle post-exploitation, suivi-évaluation des mesures EFIR

    Contrôle de l'application des procédures opérationnelles: identification des critères de contrôle par activité, collecte et analyse des données, mesure de l'impact de l'exploitation sur le milieu, la ressource forestière, les zones sensibles, suivi-évaluation EFIR : identification des indicateurs opérationnels et synthétiques, acquisition et traitement des données, présentation des résultats.

    Responsable aménagement Responsable programme EFIR

    Ingénieur forestier Expert junior/senior

    Sécurité incendie

    Evaluation des dispositifs de prévention et protection incendie Formation à la lutte contre les incendies.

    Responsable HSE 1 personne / 20 employés

    Responsable HSE 1 personne / 20 employés

    Secourisme

    Formations aux premiers secours Evaluation des équipements de protection et de secours.

    Responsable HSE 1 personne / 20 employés

    Formateur secourisme Expert junior

    Petite conclusion : L'objectif spécifique de cette étude de Dominique PAGET est d'analyser les méthodes d'exploitation à impact réduit mises en oeuvre par des entreprises forestières du Cameroun certifiées ou en voie de certification et d'identifier les formations prioritaires de terrain permettant une meilleure préparation à la certification FSC. Cette étude nous permet de comprendre les mesures EFIR, nous avons ce pendant penché notre travail au sein de l'entreprise SCIFO (en voie de certification), car étant sur une bonne dynamique de certification cela accentuera d'avantage les mesures EFIR appliquées sur l'Ayous.

    1.1.3. CONCEPT EFIR ET ORGANISATIONS INTERNATIONALES

    1.1.3.1. Historique du concept EFIR

    « Ensemble de mesures touchant l'exploitation forestière et permettant d'en diminuer les impacts négatifs sur l'environnement forestier et pour l'homme » FAO.

    « Les opérations de récolte de bois qui ont fait l'objet d'une planification intensive et sont attentivement contrôlées afin de réduire au minimum leurs impacts sur les peuplements et les sols forestiers » OIBT.

    Exploitation forestière à impact réduit (EFIR), entraine une rationalisation des coûts d'exploitation et diminution de l'impact environnemental des activités de l'entreprise.

    Les mesures EFIR se traduisent par :

    · La planification des opérations d'aménagement : une étape cruciale ;

    · Techniques d'atténuation des impacts de l'exploitation (conception des routes, abattage contrôlé, etc.) ;

    · Le suivi contrôle de l'exploitation ;

    · Procédures de sécurité et réduction des accidents.

    Les dégâts occasionnés par l'exploitation en forêt tropicale furent longtemps considérés comme négligeables et bien souvent jugés comparables à ceux engendrés par le phénomène à l'origine de la régénération naturelle de la forêt : le chablis. Dès les années cinquante, quelques pionniers au Sabah, démontraient le caractère destructeur de l'exploitation forestière, pouvant endommager plus de la moitié du peuplement d'origine.

    Il faudra néanmoins attendre les années quatre vingt dix pour que des techniques soient expérimentées dans les trois bassins forestiers tropicaux et associées à des programmes de recherche visant à les valider, ce qui se concrétisera en 1996 par la publication du code FAO des pratiques d'exploitation forestière.

    A la fin des années quatre vingt dix, quelques grandes entreprises commencent à intégrer les pratiques « EFIR » dans leur gestion, ce qui correspond à l'apparition des premières formations professionnelles dédiées.

    En 2003, la FAO publie le Code régional de l'exploitation Forestière à Impact réduit, qui reste aujourd'hui le document technique de référence. Il faut d'ailleurs souligner l'effet stimulant que ce dernier a apporté à la profession.

    La dynamique de certification forestière a permis la mise en place de toutes les procédures EFIR, notamment la certification FSC. Il existe néanmoins d'autres référentiels y faisant référence (Standard de gestion forestière durable PAFC GABON).

    Malgré ces améliorations, l'exploitation conventionnelle (EC) est toujours courante, de plus, peu de recherches ont été effectuées dans le bassin du Congo, les études sur le sujet étant particulièrement plus abondantes en Amérique du Sud et en Asie.

    Afin de répandre plus largement ces techniques dans les pratiques de la profession, il est aujourd'hui important de les intégrer dans les aménagements forestiers comme le montre l'exemple du guide opérationnel de 20075(*) dédié, en RDC, qui reste malheureusement l'exception.

    1.1.3.2. Les bénéfices de L'EFIR

    Au-delà des bénéfices environnementaux et sociaux que procure l'exploitation à Impact réduit, les bénéfices économiques sont loin d'être négligeables. Les références ci-dessous (Tableau IV.) reprennent les principaux textes qui renvois au sujet, tant d'un point de vue économique, social, qu'environnemental.

    Tableau IV : Cadre juridique en matière d'exploitation forestière, (Bühler et al.2014).

    Opération

     

    EFIR-impact positifs

     

    Environnementaux

    Sociaux

    Economiques

    Inventaire d'exploitation

    Contrôle des activités de chasse, relevés exhaustifs / meilleure prise en compte des contraintes environnementales permettant une diminution des impacts négatifs directs sur les milieux biologiques

    équipement de protection Individuel (EPI), moyens de communication, formation du personnel au secourisme

    engendre une meilleure planification des opérations d'exploitation et une rationalisation des coûts d'exploitation

    Planification de la récolte

    Marquage des arbres d'avenir et patrimoniaux, diminution des impacts des infrastructures sur la faune et la flore, les sols et les cours d'eau.

    prise en compte des sites à valeur socioculturelle, EPI et formation du personnel, sécurité routière

    « L'investissement dans la planification des opérations permet d'augmenter de 15 % la productivité lors des opérations proprement dites et de limiter les pertes en bois à seulement 1 %, contre 26 % lors d'opérations de récolte non planifiées ». BARRETO et al. (1998)

    Abattage contrôlé

    Comparaison du nombre de bois tombés du fait de l'abattage : + 21%/méthode classique Comparaison du nombre de bois blessés du fait de l'abattage : + 46%/ méthode classique. Jonkers 2000 : Improvements in logging methods

    EPI, formation et sécurité du personnel = moins d'accidents

    16.5% de volume de bois perdu suite à un mauvais abattage, Mart (2001)

    Tableau IV : Cadre juridique en matière d'exploitation forestière, (Bühler et al.2014) (suite)

    Débusquage et Débardage

    protection des arbres d'avenir et patrimoniaux. moins de dégâts sur les sols et les cours d'eau. Diminution générale des impacts liés à la longueur des pistes. Diminution de la pollution par les hydrocarbures.

    EPI, formation et sécurité du personnel

    Coût du m3 en baisse par diminution de la longueur des pistes. moins d'usure et casse des machines.

    Conception des ouvrages

    Confère planification

    -

    -

    Gestion des déchets

    réduction de la pollution (impact des activités sur les milieux)

    Diminution des risques sanitaires (contamination, maladies)

    Diminution des absences liées aux maladies liées.

    Cartographie sociale des A.A.C

    préservation des milieux

    prise en compte des sites à valeur socio culturelles, instauration d'un dialogue constructif avec les populations riveraines.

    Diminution des risques de blocage du chantier.

    Chargement et transport du bois

    moins d'impacts sur les sols, contrôle du transport de viande de brousse. moins de risques de pollution sur l'environnement

    moins de risques d'accidents au chargement et durant le transport.

    Diminution de l'usure des camions

    Formation du personnel

    meilleure sensibilisation à l'environnement - mise en application d'EFIR = moins d'impact sur l'environnement

    Formation interne et externe, diminution des accidents du travail.

    Efficacité au travail, augmentation des rendements, moins d'absences liées aux accidents

    Gestion de la flore et faune

    protection des espèces et des habitats. Intégration dans le système de gestion de la protection de la faune, baisse du braconnage.

    préservation des espèces pour les générations futures. maintien de l'intégrité culturelle. mise en place d'alternatives à la viande de brousse (autre source de protéine).Création d'emplois (élevages, économats)

    meilleure image des entreprises, valorisation des produits sur des marchés plus exigeants (certification).

    Le tableau ci-dessous reprend les principales caractéristiques d'une étude menée au Sarawak, Indonésie.

    Tableau V : Réduction des impacts liés à la pratique d'EFIR, (FAO, 2003).

    Indicateurs d'impact

    Densité des pistes de débardage

    Longueur de pistes par m3 exploité

    pente moyenne des pistes

    Superficie du sol exposée

    Superficie affectée

    Arbres endommagés

    Réduction d'impact par EFIR

    -57%

    -20%

    -16%

    -49%

    -39%

    -29%

    1.1.3.3. Cadre juridique

    Au sens strict du terme, la notion d'exploitation à Impact réduit est très peu présente dans les textes législatifs des différents pays du bassin du Congo, même si certains pays montrent une volonté affirmée de limiter les impacts de l'exploitation sur l'environnement forestier.

    Le Cameroun est relativement bien doté en termes de mesures de réduction des impacts. Cependant une certaine latitude est laissée aux concessionnaires sur leurs applications.

    Cameroun, textes juridiques :

    Arrêté 222-2001, art 11 : respect des normes d'intervention en milieu forestier et obligation de mesures en matière d'infrastructures, d'EFIR, et de protection de la faune.

    Normes d'Intervention en Milieu Forestier, art 33 : planification préalable du réseau routier en fonction de la topographie, de la localisation des matériaux d'emprunt, de la présence de zone écologiquement sensible et des ressources des populations riveraines.

    Art 35-68 : détail pour la construction et l'amélioration des routes et des passages d'eau.

    Art 78 : planification du réseau de débardage Cahier des charges de la convention définitive d'exploitation (CCDE), annexe 2, art 12 : L'emprise des routes d'évacuation et les densités des routes et pistes sont réduites au maximum, les ponts ne doivent pas changer la direction naturelle des cours d'eau.

    NIMF, art 80 : réemplois des pistes de débardage si elles sont visibles.

    NIMF, art 14 : pas d'abattage sur les pentes > 50 %

    Art 21-26 : pas de ravinement vers les cours d'eau et les bandes de 30 m.

    NIMF, art 15 : interdiction d'abattage à moins de 30 m de la ligne naturelle des hautes eaux d'un plan d'eau, d'un cours d'eau ou d'un marécage.

    Petite conclusion : Comme nous pouvons le constater d'après ces travaux il existe tout de même un socle commun à travers la planification des chantiers et la volonté de réduire les dégâts causés à l'environnement. Au-delà du cadre juridique, l'exploitation forestière à Impact réduit constitue un des outils indispensables à la mise en place de la certification FSC. A ce sujet les entreprises certifiées FSC sont toutes dotées de procédures opérationnelles en la matière. Nos études entreprises dans l'accompagnement des procédures de certification FSC par exemple, optimisation de la production au sein de SCIFO se traduisent par ces mesures EFIR telles qu'expliquées ci-dessus.

    1.2. REVUE DE LA LITTERATURE

    1.2.1. RESULTATS ATTENDUS A L'EF6(*)

    L'exploitation à Impact réduit, par sa mise en pratique est une grande source de réduction des effets néfastes causés à l'environnement forestier.

    Afin d'optimiser la planification des chantiers d'exploitation, l'inventaire ne doit pas se contenter de relever uniquement les arbres exploitables.

    La plupart des mesures présentées dans ces travaux sont d'application facile et requièrent une volonté de l'exploitant pour l'améliorer de son exploitation. Cependant, l'application de ces mesures simples permettra de diminuer considérablement et de façon tangible les impacts négatifs de l'exploitation forestière, par :

    · L'augmentation de la productivité en bois récolté ;

    · La diminution des surfaces exploitées pour une même production ;

    · La réduction des coûts de production ;

    · La diminution des accidents de travail ;

    · L'amélioration des conditions de travail ;

    · La diminution des perturbations au sol ;

    · La diminution de la pollution des eaux ;

    · La diminution de la pression sur la faune et la flore;

    · L'amélioration du taux de reconstitution de la forêt.

    1.2.2. RESULTATS ATTENDUS A LA TRANSFORMATION

    Très peu de recherches sont faites dans ce domaine, peut être dues au faite qu'en majorité les mesures EFIR touchent principalement l'exploitation forestière. Ce pendant qu'en est t'il de la transformation proprement dite du bois, quand on sait que cela contribue parfois à près de 50% du chiffre d'affaire de certaines entreprises certifiées ou en voie de certification ? Ces travaux antérieurs nous permettent donc ce pendant de nous questionner là-dessus afin d'apporter une lumière à cette problématique.

    CONCLUSION : Les travaux de l'organisme TEREA nous montrent que les mesures EFIR consistent en une planification précise des opérations, suivie de leur contrôle, avec en parallèle une sensibilisation et une formation de la main d'oeuvre, Dominique PAGET lui a exposé des travaux liés au concept EFIR par l'analyse des méthodes d'exploitation à impact réduit mises en oeuvre par des entreprises forestières du Cameroun certifiées ou en voie de certification et d'identifier les formations prioritaires de terrain permettant une meilleure préparation à la certification FSC, Arthur B., lui est venu de par ses travaux mettre en corrélation ces deux avis montrant ainsi qu'ils peuvent éventuellement se compléter. Ces travaux nous donnent de comprendre simplement que très peu de recherches antérieurs ont été faites sur les mesures EFIR spécifiquement à une essence en l'occurrence les essences de bois tendres, pourtant son impact sur l'environnement occasionnant de nombreuses pertes n'est ce pendant pas à négliger, c'est ce qui à orienté nos travaux de recherche à travers << l'étude des mesures EFIR appliquées à la production (exploitation et transformation) de l'Ayous au sein de la société SCIFO ( en voie de certification ) >> qui fera l'objet du chapitre prochain.

    CHAPITRE 2 : MATERIELS ET METHODES

    2.1. PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE

    2.1.1. PRESENTATION DE L'ENTREPRISE

    La société commerciale industrielle et forestière (SCIFO) est une société à responsabilité limitée (SARL) de droit camerounais, son siège social est basé a Yaoundé, elle détient un capital de 1 000 000 FCFA (un million de FCFA) pour le bon fonctionnement de ses activités et de sa structure. Elle encadre un personnel total de 246 avec 82 personnels affectés à l'UTB visitée, une trentaine en forêt. L'UTB a une superficie globale de 5 ha et est constituée de 15 bâtiments. Elle est située dans la zone aéroportuaire Nsimalen lieu-dit ancienne base Diwidag. Elle répond au : BP15255 Yaoundé-Cameroun, Tel (237) 242 12 02 29, Fax, (237) 222 57 75 Site web: www.scifocameroun.net.

    Le terrain occupé par la société SCIFO est celui qu'occupait l'ancienne ingénierie forestière (Ing-F) en 1999. L'ingénierie forestière avait obtenu des ADC avec autorisation d'occupation et d'utilisation de terrain à des fins industrielles. La SCIFO ayant succédé à l'ingénierie forestière à cet accord de location à été reconduit pour une période de 9 ans renouvelable. Elle a pour mission de fournir un excellent niveau de service et de satisfaction en fournissant du bois de qualité et en favorisant de solides relations avec l'ensemble de la population (TSOBGNY 2017). Elle a pour vision d'être reconnue comme le fournisseur de la meilleure qualité de bois au Cameroun offrant des niveaux exceptionnels de service à la clientèle. Honnêteté, professionnalisme, esprit d'équipe, respect du client et de l'environnement, sont les valeurs clés de SCIFO. SCIFO est une société forestière qui a pour activités principales l'exploitation forestière et la transformation des ressources ligneuses plus précisément dans la deuxième transformation de catégorie C1 et .

    Le site industriel de la SCIFO est situé dans le village Ekoko II, arrondissement de Mfou, département de la Mefou et Afamba région du centre (sortie Est de la ville de Yaoundé en zone péri urbaine, donc dans une zone a faible activité industrielle). Il est localisé dans la zone aéroportuaire de Nsimalen au lieu-dit « ancienne base de vie Dywidag » a environ 20 km respectivement des villes de Mfou et de Yaoundé.

    Géographiquement, cette unité industrielle est située entre les longitudes 11°32'21.39''et 11°32'35.80''Est du méridien de Greenwich et entre les latitudes 3°42'32.38''et 3°42'41.71''nord de l'équateur. La figure 1 suivante donne une localisation générale du site de la scierie SCIFO.

    Autoroute Nsimalen

    Nationale n°2

    Site scierie SCIFO

    Aéroport international de Nsimalen

    Figure 1 : Localisation du site scierie de l'entreprise SCIFO.

    Le site de Nymalen a un climat tropical. En hivers, les précipitations y sont plus faibles qu'en été. Selon la classification de kooppen-Geiger, le climat est de type équatorial. La température moyenne annuelle à Mfou est de 23,8°C. La moyenne des précipitations annuelles atteint 1640 mm. ( https://climat-data.org/Afrique/Cameroun, consulté le 28 mai 2020 à 10h).

    Le site de Nsymalen regorge un nombre non négligeable de cours d'eau qui bordent les alentours du site (scierie) : c'est le cas des petites rivières et points d'eau exploités par les riverains.

    La zone d'étude est recouverte par un sol ferralitique rouge et fortement dénaturé. Les sols de bas-fonds très sableux et plus ou moins humifères sont le plus souvent hydro morphes, la nappe phréatique étant proche d'une épaisseur de 4 à 20 m au-dessus de l'horizon d'altération. Le relief de la zone est relativement plat. Les altitudes sont comprises entre 630 et 670 m, on y recense quelques collines largement ondulées.

    Le site SCIFO est située à proximité directe de l'ancienne base Dywidag aujourd'hui occupée par la brigade aéroportuaire de Nsimalen II et par quelques familles. Au voisinage du site on y trouve quelques habitations, ces habitations sont constituées par l'ancienne base de vie de l'ADC occupée par le camp de gendarmerie et quelques ménages. Les ateliers, les installations utilitaires, les bureaux et les différents parcs (en dehors du parc rupture) de la société sont construits dans une enceinte clôturée par un mur en bois d'environ 2.5 m de hauteur. Le tableau VI ci-dessous nous donne une description complète et le fonctionnement de chaque entité du site.

    Tableau VI : Description et fonctionnement de chaque entité du site.

    BATIMENTS

    DESCRIPTIONS

    Bâtiments de la guérite

    Ils sont situés au niveau des trois entrées principales de l'usine. Le service qu'il abrite est en charge de contrôler toutes les entrées et les sorties et d'assurer la sécurité au sein de l'usine.

    Le bloc administratif

    Situé à l'étage d'un bâtiment, il abrite les services administratifs. Il est essentiellement constitué des bureaux et il comprend :

    · la direction générale,

    · la direction du site industriel,

    · le service de la comptabilité et des finances,

    · le service des ressources humaines,

    · et le responsable service usine.

    Bâtiment abritant des ateliers de maintenance

    Situé au rez-de-chaussée du bâtiment abritant les services administratifs il est constitué de :

    · l'atelier d'affutage des lames des scies à ruban,

    · l'atelier d'affutage des lames des scies circulaires,

    · et l'atelier de maintenance des machines utilisées dans le débitage,

    · le magasin de stockage des pièces de rechange et le local électrique.

    Bâtiment abritant les bureaux du parc rupture et parc scierie

    Il abrite les bureaux des responsables du parc de rupture et du parc de scierie. A ce Bâtiment est accolé le local des vigils (guérite) contrôlant les parcs et les entrées du site.

    Parc à grumes

    C'est la zone de déchargement et de stockage des grumes en provenance des différents chantiers d'exploitation de la SCIFO. Les grumes sont stockées et rangées en fonction des essences.

    Parc de rupture

    Les grumes qui sont réceptionnées au parc de rupture ont pour principale opération le tronçonnage qui se fait en fonction de la longueur

    Tableau VI : Description et fonctionnement de chaque entité du site. (Suite)

    Scierie

    Elle dispose de deux unités de transformation à savoir le sciage et le délignage. Les unités de sciages sont équipées par des machines installées en chaines continues rendant ainsi le débitage des billons continus.

    Local chaudière

    C'est le lieu où se trouve la chaudière à eau chargée de fournir de l'énergie thermique nécessaire au séchage des débités. La chaudière permet de chauffer l'eau à une température de 80° Celsius à partir de la combustion de la sciure. Cette eau chauffée est transférée vers les cellules de séchage par des pompes à travers un réseau de canalisation.

    Séchoir ou cellules

    C'est un dispositif utilisé pour le séchage des débités. Il est constitué de douze cellules de séchage qui utilisent l'eau chaude issue de la chaudière pour extraire l'humidité contenue dans le bois.

    Garage

    A pour fonction de conserver certains matériaux de l'usine. Il se subdivise en trois blocs :

    · un atelier de maintenance ;

    · une aire destinée au lavage des engins et pièces ;

    · d'un local électrique.

    Local stockage des lubrifiants

    Il est utilisé pour l'emmagasinage des huiles de moteur et des graisses pour les différents engins présent sur le site de l'usine.

    Aire de stockage des cuves à gasoil

    Le stockage du gasoil se fait dans des cuves de 50 m3 et 30 m3. Les cuvettes de rétentions de gasoil partagent leur murs avec le local de stockage de lubrifiants qui lui-même partage l'un de ses cotes avec l'atelier électrique du garage.

    Tableau VI : Description et fonctionnement de chaque entité du site. (Suite)

    Parc de stockage des débités

    Le site comporte un hangar pour les débités. Le hangar est utilisé pour le stockage des débités séchés issus du sciage des grumes. En plus de ces débités, on observe l'entreposage Temporel des débités dans les unités de raboterie. Le hangar de stockage des débités est à Proximité de l'entrée secondaire de l'usine.

    Voici ainsi présenté les différents compartiments de la scierie SCIFO. Pour ceux qui sont des équipements techniques et engins du site scierie, ils sont regroupés dans le tableau VII suivant (éléments, quantités, spécification technique).

    Tableau VII : équipements technique du site.

    ELEMENTS

    QUANTITE

    SPECIFICATION TECHNIQUE

    Scie de tête PRIMULTINI

    2

    Diamètre scie 1600 mm, N=1000 trs / min ; 380 volts

    Chariots mobiles

    2

    110 kW, rotation moteur=1000trs/min

    Compresseur à air flat

    2

    4 kW, v= 500 Litres, pression d'épreuves = 11 bars

    Compresseur à air

    2

    3kW, v= 300 litres pression d'épreuve=12 bars

    Rectifieuse AEG

    1

    120 w ; 270trs/min ,50 Hz

    Perceuse radiale SERRMAC

    1

    1.8 KW

    Poste de soudure

    2

    -

    Monolame

    3

    15 kW ,1500 trs/min

    Aspirateur de sciure

    4

    46 kW ; 300 trs/min, 380 volt

    Ebouteuse manuelles

    2

    4kw, 300 trs/ min, 380 volt

    Ebouteuse a pression

    3

    4 kW, 3000 trs/min

    Chaudière

    1

    25000000 kcal/h

    Tableau VII : équipements technique du site (suite).

    Armoire de contrôle des cellules de séchage IN COMAC

    6

    24 kW ,380 volt

    Armoire de contrôle des cellules de séchage TERMOLGRO

    6

    31 kW ,380 volt

    Cellule de séchage

    12

    420 kcal/h

    Ventilateur de séchage

    60

    -

    Pompe chaudière

    1

    4.5 kW, débit = 100 m3/h

    Multilames

    2

    15 kW, 3000 trs/min 380 volt

    Batteries accumulatrices

    36

    420 kcal/h

    Affuteuses

    2

    2

    Tendeur ALLIGATOR

    1

    -

    Bouteilles de gaz

    8

    Pression d'épreuve=200 bars

    Groupe électrogène

    1

    45 kW

    Cercleuse

    1

    -

    Pompes à gasoil

    1

    -

    Citerne de gasoil

    2

    50000 et 30000 litres

    Engin de manutentions

    6

    Marque Caterpillar

    Engin de manutention des Débités

    1

    Marque manitou

    Raboteuse

    -

    -

    Contrôleur de gestion

    Fonction support

    Département des opérations

    Figure 2 : Organigramme du site scierie-SCIFO, proposition de recommandation proposée à l'entreprise en annexe 1.

    2.1.2. DIFFERENTS CHANTIERS D'EXPLOITATION

    La société SCIFO a actuellement en sa possession trois titres forestiers (deux d'entre eux ont notamment fait l'objet de nos investigations de terrain et de l'élaboration d'une fiche de collecte de données), essentiellement des ventes de coupe on a :

    · la vente de coupe (VC) numéro 0801243 SCIFO (située dans la région du centre Cameroun à Lembe Yezoum) (figure 3) ;

    · la vente de coupe numéro 0801256 SOFICOM 7(*) (situé dans la localité de Lembe) (figure 3) ;

    · la vente de coupe numéro 0809345 SCIFO (situé dans la localité de Minta, centre Cameroun) (annexe 9);

    · une unité forestière d'aménagement (UFA) située à l'est Cameroun.

    Figure 3 : carte de localisation de la zone d'étude des deux chantiers SCIFO-SOFICOM (Atlas, 2018), présentation des deux chantiers d'exploitation.

    Conformément au décret fixant les critères de présélection et les procédures de choix des soumissionnaires des ventes de coupe du ministère en charge des forêts, dans chacun de ses chantiers d'exploitation en activité, la structure doit posséder au moins les engins suivant :

    · un D7 ou équivalent ;

    · un débardeur à pneu ou à chenille ;

    · un chargeur frontal ;

    · une niveleuse.

    On peut également citer comme matériels retrouvés dans l'exploitation :

    · des cuves (réserves de carburant) d'environ 10 000 litres ;

    · des véhicules de transport du matériel et du personnel de la base vie vers les zones d'exploitation.

    D'autres matériels tels que les tronçonneuses, le nécessaire pour le marquage à la peinture, des décamètres, etc. y sont retrouvés. Pour ce qui concerne le transport des grumes de la zone d'exploitation vers l'usine, la structure loue des camions semi-remorque à des particuliers pour accomplir cette tâche. Nous aurons en annexe 6 quelques représentations de ces engins et matériaux.

    La collecte de données s'est essentiellement faite sur données recueillies sur le terrain (forêt, parc rupture-bois), une cartographie simple a été réalisée au sein du bureau forêt afin de nous permettre l'analyse des données recueillies. La figure 4 ci-dessous donne une représentation cartographique de la VC 0801243 de la société SCIFO.

    Figure 4 : Cartographie simplifiée des limites allouées à la vente de coupe 0801243 (cahier de charge inventaire SCIFO bureau forêt). Cartographie effectuée au service forêt de la compagnie SCIFO.

    Le climat dans cette zone forestière est également à remarquer, pour ce qui est du climat du site (forêt) situé dans la commune de Lembe-Yezoum, il y règne un climat équatorial de type guinéen à quatre saisons d'inégale importance avec deux maximas bien marqués. Le second maximum est toujours élevé. Il correspond à la grande saison de pluies de septembre à novembre. Octobre est le mois le plus pluvieux.

    La commune de Lembe-Yezoum est arrosée par un dense réseau hydrographique dont l'ensemble des cours d'eau fait partie du bassin de la Sanaga. L'on y rencontre entre autres la Sele, le Nya et bien d'autres cours d'eau de moyenne importance qui se jettent dans la Sanaga qui coule vers l'océan atlantique. Il faut aussi noter la présence de part et d'autres de plusieurs sources d'eau naturelles non aménagées et très souvent intarissables. Tous ces cours d'eau constituent les sites de pêche artisanale pour tous les riverains qui y habitent. La commune de Lembe Yezoum appartient au plateau sud Camerounais qui se présente comme une vaste pénéplaine mollement ondulée. Les interfluves ont des altitudes comprises entre 500 et 700 m.

    A Lembe-Yezoum les sols les plus rencontrés à basse altitude sont des sols hydro-morphes organiques et ferralitiques. Les premiers se localisent à proximité des lits des principaux cours d'eau et dans certains bas-fonds étendus, tandis que les seconds occupent de petits talwegs entre les collines.

    La végétation forestière y est de type tropical, forêt équatoriale dense et semi dense bordée de son centre vers le littoral par une faune essentiellement constituée de pangolin, biche, serpent mamba à arborescence verte et venimeuse, des caïmans, des mangoustes etc.

    De façon générale la figure 2 et 3 nous montre une représentation simplifiée des deux localités sus-évoquées où nos données ont été également collectées.

    2.2. METHODOLOGIE D'ETUDE

    2.2.1. CARACTERISATION DE L'AYOUS

    L'Ayous, encore appelé Obéché de nom pilote et vernaculaire, fait partie de la grande famille des MALVACEAES (angiosperme), de nom scientifique Triplochiton scleroxylon, elle n'a pas de restriction commerciale. En plus de la fiche de caractérisation de l'Ayous (annexe 2), le tableau VIII ci-dessous nous donne quelques caractéristiques essentielles sur l'Ayous.

    Tableau VIII : Caractéristiques de l'Ayous partant de la description jusqu'aux capacités internes (CIRAD, 2011)

    DESCRIPTION DU BOIS

    Couleur de référence jaune claire, aubier non distinct, grain moyen, fil droit ou contrefil, contrefil léger, de défaut piqûres noires, coeur mou, mulotage ou roulure dans certaines grumes, aspect rubané sur quartier, fil parfois irrégulier.

    DESCRIPTION DE LA GRUME

    Diamètre de 60 à 140 cm, très flottable, conservation en forêt très faible (doit être traité), son volume est donné par (E2).

    PROPRIETES PHYSIQUES

    Densité moyenne de 0,38, dureté monnin de 1,1, coefficient de retrait volumique de 0,36 %, retrait tangentiel total (RT) de 5,0 %, retrait radial total (RR) de 2,9 %, ratio RT/RR est de 1,7, point de saturation des fibres de 29 %, moyennement stable à stable en service.

    PROPRIETES MECANIQUES ET ACOUSTIQUES

    Contrainte de rupture en compression est de 30MPa, contrainte de rupture en flexion statique est d 52 MPa, module d'élasticité longitudinal est de 7260 MPa, facteur de qualité musicale de 111,2 mesuré à 2468 Hz.

    DURABILITE NATURELLE ET IMPREGNABILITE DU BOIS

    Champignons classe 5-non durable, insecte de bois sec sensible-aubier peu ou non distinct, termites classe 5-sensible.

    NECESSITE D'UN TRAITEMENT DE PRESERVATION

    Contre les attaques d'insectes de bois sec, ce bois nécessite un traitement de préservation adapté. En cas d'humification temporaire, l'utilisation de ce bois n'est pas conseillée. En cas d'humification permanente, l'utilisation de ce bois n'est pas conseillée.

    Tableau VIII : Caractéristiques de l'Ayous partant de la description jusqu'aux capacités internes (CIRAD, 2011) (suite).

    NECESSITE D'UN TRAITEMENT DE PRESERVATION

    Contre les attaques d'insectes de bois sec, ce bois nécessite un traitement de préservation adapté. En cas d'humification temporaire, l'utilisation de ce bois n'est pas conseillée. En cas d'humification permanente, l'utilisation de ce bois n'est pas conseillée.

    SECHAGE

    Vitesse de séchage rapide, risque de déformation absent ou très faible, pas de risque de cémentation, durant le séchage à l'air il est conseillé d'utiliser des épingles de forte section afin de permettre une bonne circulation de l'air, une table de séchage en fiche caractéristique sera donnée en annexe 2.

    SCIAGE ET USINAGE

    Effet désaffutant normal, denture pour le sciage en acier ordinaire ou allié, outils d'usinage ordinaire, bonne aptitude au déroulage, bonne aptitude au tranchage, s'effrite à l'usinage en bout et se brise au mortaisage (maintenir les arrêts vifs et réduire l'angle de coupe).

    ASSEMBLAGE

    Cluage vissage de faible tenue, collage correcte, le collage demande du soin, car bois absorbant.

    CLASSEMENT COMMERCIAUX

    Classement d'aspect des produits sciés : selon les règles de classement SATA (1996), pour le marché général :

    · classements possibles avivés : choix I, choix II, choix III, choix IV

    · classements possibles coursons : choix I, choix II

    · classements coursons et chevrons : choix I, choix II, choix III,

    pour les marchés particuliers :

    · classements possibles frises et planchettes : choix I, choix II, choix III

    · classement possibles chevrons : choix I, choix II, choix III.

    Tableau VIII : Caractéristiques de l'Ayous partant de la description jusqu'aux capacités internes (CIRAD, 2011) (suite).

    REACTION AU FEU

    Classement conventionnel français :

    · épaisseur >14 mm : M.3 (moyennement inflammable)

    · épaisseur <14mm : M4 (facilement inflammable)

    classement selon euroclasses : D s2 d0

    ce classement par défaut concerne les bois massifs répondant aux exigences de la norme NF EN 14081-1, annexe C (mai 2006), utilisés en paroiverticale. A savoir bois de structure, classé, de densité moyenne minimale 0,35 et d'épaisseur minimale 22 mm.

    UTILISATIONS

    Les moulures servent pour l'intérieur des contreplaqués, la face ou contreface de contreplaqué sert pour les meubles courant ou éléments, emballage caisserie pour la menuiserie intérieure, les lambris pour les panneaux de fibres ou de particule, panneau latté pour les sculptures.

    La forêt camerounaise renferme environ 300 espèces commercialisables (KEMADJOU, 2011), parmi les 300 espèces théoriquement commercialisables des forêts camerounaises, seulement 113 sont exploitées dont une quinzaine d'essences représentent à elles seules près de 90 % des volumes prélevés, les cinq essences principales étant l'Ayous (Triplochiton scleroxylon), le Sapelli (Entandrophragma cylindricum), l'Azobe (lophira alata), le Frake (Terminalia superba) et l'Iroko (Melicia excelsa ou chlorophora excelsa). Ces derniers pour leur part constituent environ 70 % de la production en volume.

    L'Ayous est une essence bois tendre caractérisée par un aubier très peu voir non différencier de celui du duramen, qui possède des qualités assez remarquables qu'on a précédemment pu voir étant un bois tendre son empreinte sur l'environnement n'est donc ce pendant pas à négliger (CIRAD, 2012), c'est pour cette raison que nous avons choisit d'appliquer l'étude des mesure EFIR sur son exploitation afin de mettre en évidence l'influence de celle-ci sur son exploitation et sa transformation. Un aperçu de l'Ayous sous forme de grume dans l'une des ventes de coupe de la société (annexe 4) et quelques défauts (annexe 3) y afférents nous montrent son imposantes forme et sa fragilité au sein de son peuplement. De ces ventes de coupe (SCIFO, SOFICOM) nous avons pu collecter certaines données afin de pouvoir les analyser et tirer une conclusion quand à l'influence des bonnes pratiques d'exploitation de l'Ayous sur sa productivité.

    2.2.2. COLLECTE DES DONNEES ET MATERIELS

    2.2.2.1. Données primaires

    Les principales ventes de coupes (SCIFO, SOFICOM) qui ont été soumises à notre étude, principalement sur l'Ayous, ont fait l'objet d'un inventaire d'exploitation forestière par l'entreprise SCIFO (figure 4) afin d'en déterminer la richesse exploitable et celle à préserver.

    L'exploitation à faible impact est constituée de l'ensemble des mesures touchant l'exploitation forestière et permettant d'en diminuer les impacts négatifs pour l'homme et l'environnement (KABONGO, 2007). Afin d'en faciliter l'application, ces mesures ont été regroupées en 12 principales étapes:

    L'inventaire d'exploitation, les zones hors exploitation, le réseau routier et les parcs à grumes, l'abattage contrôlé, l'étêtage et l'éculage, le débusquage et le débardage, le tronçonnage, le marquage et le traitement du bois, le chargement et le transport du bois, les opérations post-exploitation, la gestion des déchets, la faune, le suivi et le contrôle des opérations.

    Il est important de noter que les résultats attendus, les exigences, les obligations et interdictions pour les différentes étapes de l'exploitation sont des standards minimas auxquels l'exploitation forestière doit répondre.

    L'inventaire d'exploitation

    L'inventaire d'exploitation ne nous servira pas seulement de source de données sur la ressource ligneuse en termes de volumes et qualités par essence d'Ayous, mais aussi sur la localisation de la ressource. Elle pourra ainsi faciliter la planification des étapes d'exploitation qui s'en suivent. Une planification basée sur de bonnes informations rend les travaux plus efficaces, moins dommageables pour l'environnement et plus avantageux en termes de sécurité des travailleurs.

    Afin d'avoir de bonnes informations pour la réalisation de l'exploitation forestière, l'inventaire qui la précède, devra être réalisée selon les normes d'inventaire d'exploitation, comme indiqué dans le guide publié par le Ministère en charge des forêts.

    L'inventaire d'exploitation doit fournir les résultats attendus ci-après :

    · l'estimation quantitative et qualitative des effectifs et des volumes disponibles par essence à exploiter (figure 5) ;

    · la localisation des arbres à exploiter et ceux à protéger au niveau de l'AAC 8(*) (Carte de prospection);

    · la planification du réseau routier et l'optimisation de la gestion de l'exploitation.

    Les activités d'inventaire d'exploitation généralement au sein de la société nous ont également permis de collecter les données à travers certains matériels comme les machettes qui servent de coupe de lianes qui obstruent les pistes de layonage et d'ouvertures de route, les haches pour les entailles directionnelles, les cartes topographiques pour le relevé des réseaux routiers, un mètre pour évaluer les largeurs additionnelles d'espaces entre les pistes de layonage.

    Zones hors exploitation

    Certaines zones dans la série productive des Ayous et des zones avoisinantes sont plus sensibles que d'autres à une exploitation. Afin de les protéger, une exclusion d'exploitation s'avère nécessaire. On réduira ainsi l'impact sur les populations, la ressource et l'environnement.

    Les zones à exclure sont :

    · zones non exploitables : zones marécageuses, zones à forte pente (pente supérieure ou égale à 30%) et zones de rochers ;

    · zones à valeur culturelle ou religieuse : forêts ou arbres sacrés ;

    · zones d'importance écologique, scientifique ou touristique : zones à très grande diversité floristique ou faunique, habitats d'espèces endémiques, habitats uniques et fragiles, etc. ;

    · zones sensibles, c'est-à-dire en bordure des cours d'eau permanents, des marigots, autour des marécages.

    La largeur minimum des zones sensibles est présentée dans le tableau suivant :

    Tableau IX : Indication générale de largeur minimum des zones sensibles (Normes EFIR-guide opérationnel, 2007).

    Cours d'eau (mesuré aux hautes eaux)

    Largeur de la zone sensible

    Largeur < 10m

    50 m sur chaque rive

    Ravines

    10 m de chaque côté

    Ruisseaux ou marigots

    20 m de chaque côté

    Marécages

    10 m à partir de la limite

    Tête de source

    150 m autour

    Ces dimensions sont appliquées lors de l'élaboration des ponts et digues dans le chantier SOFICOM de la société SCIFO (annexe 13), l'Ingénieur génie civile en charge des travaux forestiers se charge de respecter les dimensions de part et autres du pont afin de laisser au moins 20 m ou pente à 15 % pour ceux qui sont des ruisseaux traduisant ainsi des indices de perception des mesures EFIR sur l'exploitation de l'Ayous. Une photographie (photo n°1) nette en saison pluvieuse a été réalisée pour montrer l'importante d'observer les mesures EFIR notamment sur l'exploitation de l'Ayous.

    Photo n°1 : débardage d'un camion chargeur embourbé dans une rive en saison de pluie (élaboré à partir d'une fiche de collecte de données SOFICOM).

    Cette photographie réalisée le 06/06/20 nous indique des conséquences assez remarquables (inondation, arrêt des travaux etc.) sur l'exploitation forestière quand au non respect des mesures EFIR appliquées à l'exploitation de l'Ayous dans la vente de coupe SOFICOM.

    Les exigences légales pour ces zones sont :

    · le concessionnaire, grâce à des outils cartographiques, est tenu de bien localiser les zones à soustraire de l'exploitation et de minimiser les impacts négatifs sur la ressource, l'environnement et la population ;

    · dans ces zones, il est interdit de couper les arbres, et sauf exception, l'accès des engins y est interdit. En cas de nécessité, le parcours des engins doit y être le plus court possible afin de minimiser les perturbations induites.

    Pour la collecte des donnés dans les différentes vente de coupe les matériels tels que le clisimètre (sert à la correction des pentes), la boussole (annexe 5), GPS nous ont essentiellement permis de localiser les zones à soustraire de l'exploitation.

    Les arbres à protéger

    Les arbres à protéger lors de l'exploitation ressortiront en gros en 3 types :

    1. Les arbres d'avenir, ce sont ces arbres qui reconstitueront le volume exploitable après une rotation. Ils sont par conséquent à protéger afin que ce volume puisse se reconstituer. Ces arbres seront marqués d'un « Ø ».

    2. Les arbres patrimoniaux, les études sociales effectuées lors de l'élaboration du plan d'aménagement identifieront les éventuels arbres patrimoniaux. Ces arbres sont de grande importance sociale et par conséquent à protéger. Ils seront marqués d'un « P ».

    3. Les semenciers, de toutes les tiges numérotées lors du comptage des essences à exploiter on soustraira certains arbres qui serviront de semenciers. Ils porteront un numéro, mais seront marqués d'un « P » lors du pistage. On sélectionnera ces arbres selon les critères suivants :

    · par essence exploitée au minimum 0,02 tiges à l'hectare ou 2 par 100 ha ;

    · de qualité A ou B ;

    · avec un diamètre majeur au DME, préférablement dans les classes les plus grandes, ou dans les classes qui selon des études phénologiques constituent les classes avec le taux de fructification le plus élevé.

    Entendons bien ici que sont les mesures qu'il faut effectuer par l'entreprise SCIFO dans sa politique de voie de certification par des mesures propres liées à l'exploitation de l'Ayous les réalisé par l'élaboration des codes de plaquette d'arbres d'avenir pour les diamètres d'avenir (photo ou photographie n°2).

    Photo n°2 : plaquette élaborée pour le marquage des essences d'avenir par paires croisées société SCIFO, réalisé le 07/06/20.

    Le réseau routier et les parcs à grumes

    Le réseau routier et les parcs à grumes assurent une évacuation de la ressource forestière, ils sont indispensables mais ont des impacts directs et indirects non négligeables.

    L'exploitant au chantier SCIFO est donc tenu de :

    · optimiser le tracé du réseau routier secondaire ;

    · Planifier et optimiser sur le terrain, le réseau des pistes de débardage et des parcs à grumes ;

    · éviter les zones peu riches en bois ;

    · contourner les zones à forte pente, marécageuses, écologiques, sensibles, etc. ;

    · limiter autant que possible la surface des parcs à grumes;

    · respecter une déforestation maximum de 30 m pour les routes et leur emprise, tout en tenant compte de leurs caractéristiques (catégorie, exposition et type de sol) pour garder leur surface au minimum ;

    · maintenir des ponts de canopée, au minimum à tous les 5 kilomètres, et ouvrir les andains latéraux de terrassement à intervalle régulier (minimum 300 mètres), afin de permettre le passage des animaux ;

    · construire et maintenir des structures de drainage appropriées pour collecter et évacuer les eaux tout en évitant la dégradation des couches constitutives de la chaussée, l'érosion des talus et l'apport de sédiments aux cours d'eau. En aucun cas, l'eau récupérée dans les caniveaux ne doit être directement évacuée dans un cours d'eau ;

    · éviter des perturbations aux rives des cours d'eau ;

    · préserver les arbres d'avenir et patrimoniaux dans la planification.

    Photo n°3 : Parc aménagé au respect maximum de 30 m au abord des cours d'eau, limitant tant que possible la déforestation des tiges d'avenir, réalisée le 07/06/20.

    Abattage contrôlé

    La pratique de l'abattage contrôlé est une technique qui s'apprend par des formations théoriques et pratiques. De bonnes visualisations des techniques pourront être trouvées dans le Code régional d'exploitation à faible impact dans les forêts denses tropicales humides d'Afrique centrale et de l'Ouest (FAO, 2003) et des modes d'utilisation de tronçonneuses. Sa mise en application permet de diminuer l'impact de l'abattage sur l'environnement, la faune et le personnel. L'exploitant SCIFO est donc tenu d'appliquer les techniques d'abattage contrôlé ci-après énumérées :

    · la préparation de l'abattage : décision de l'exécution ou non, détermination de la direction de chute, nettoyage du fût et les chemins de fuite ;

    · l'abattage contrôlé qui comprend : l'égobelage, une entaille et une coupe correctes formant une bonne charnière et un niveau bas des coupes ;

    · les mesures de sécurité minima, c'est-à-dire : un personnel compétent, un matériel en bon état, des équipements de sécurité et des règles bien définies.

    Photo n°4 : ouverture d'une piste de chute limitant au maximum les tiges d'avenir : cas du Padouk (Pterocarpus soyauxii spp.) d'Afrique, réalisé le 08/06/20.

    Les matériels tels que la machette nécessaire pour nettoyer les contours et pourtours de l'arbre, la hache pour l'entaille de direction, la scie pour tronçonner l'arbre et la masse métallique pour `'dépeser'' l'arbre au travers. Tous ces matériels ont été utilisés pour la collecte des donnés primaires essentiellement dans les deux chantiers SCIFO.

    Étêtage et éculage

    L'étêtage et l'éculage sont les étapes qui suivent l'abattage. Il est préférable que ces étapes soient effectuées quelques jours ou même quelques semaines plus tard afin que l'arbre puisse sécher par ses feuilles.

    Lors de l'étêtage et l'éculage, l'exploitant SCIFO est tenu de :

    · récupérer le maximum de bois d'oeuvre de l'arbre abattu ;

    · découper les contreforts longitudinalement au lieu de découper entièrement la base du tronc ;

    · donner des instructions claires aux équipes, spécifiant les qualités, longueurs et diamètres à observer ;

    · façonner la grume de manière à faciliter un débardage efficient et soigneux;

    · atteindre un maximum de sécurité en appliquant des techniques de tronçonnage recommandées.

    Photo n°5 : abatage contrôlé respectant partiellement les normes des mesures EFIR dans la vente de coupe SCIFO, prise le 08/06/20.

    Débusquage et débardage

    Le débusquage et le débardage constituent les premières étapes de transport des bois en grumes, plus précisément de l'endroit d'abattage au parc de chargement. Les impacts de ces deux étapes sont toujours très négatifs à cause des dégâts aux sols et la destruction du peuplement résiduel. Ces impacts inévitables peuvent quand même être réduits.

    L'exploitant est donc tenu de :

    · utiliser le tracé optimal pour débarder les grumes (le plus droit et le moins large) en évitant des virages trop serrés;

    · éviter les arbres à protéger ;

    · limiter au minimum les franchissements de cours d'eau et dans le cas où ceci est impossible, prendre des précautions (lit de billes, perpendiculaire à la berge, passage par un lit rocheux, etc.) ;

    · limiter l'utilisation des bulldozers au débusquage ou débusquage prolongé et même choisir d'autres moyens d'extraction en cas de pente forte;

    · utiliser au maximum le treuil et le câble pour le débardage là où la dimension et le poids des grumes le permettent.

    Photo n°6 : transport des grumes vers le parc aménagé, prise le 09/06/20.

    Tronçonnage, marquage et traitement de bois

    1. Tronçonnage

    Le tronçonnage est une des opérations les plus importantes, non seulement du point de vue de l'efficience, mais aussi de la diminution des impacts spécifiques. Une récupération de bois plus grande permet, à production égale, de concentrer l'exploitation sur une surface réduite, d'augmenter la productivité et de minimiser les perturbations sur le peuplement résiduel ainsi que sur le sol. L'exploitant SCIFO est donc tenu de :

    · maximiser le volume et la qualité du bois d'oeuvre ;

    · faire appliquer des règles de sécurité lors du tronçonnage.

    2. Marquage

    Le marquage des billes, grumes et souches permet le suivi et le contrôle tout au long de la chaîne de l'exploitation. Un marquage sans erreurs est indispensable. Pour ce faire, l'exploitant SCIFO est tenu de respecter :

    · La numérotation de la souche, des grumes, billes et billons ;

    · Le numéro de l'arbre ;

    · Le numéro de la grume, billes et billons ;

    · Le numéro qui réfère au permis ou à l'AAC;

    · La notation journalière les données dans le registre d'exploitation.

    3. Traitement de bois

    Après le débardage, l'écorce en partie arrachée ou endommagée n'assure plus qu'une protection partielle ou incertaine du bois contre les piqûres d'insectes et moisissures de champignons. Afin de récupérer le maximum de bois d'oeuvre, les grumes doivent être protégées en tenant compte de la toxicité des produits. Lors du traitement du bois, l'exploitant SCIFO est tenu de :

    · interdire complètement l'utilisation des pesticides dans les zones de protection et de conservation, surtout à côté des cours d'eau ;

    · évacuer rapidement le bois afin de limiter l'utilisation de pesticides;

    · appliquer les traitements spécifiques pour chaque essence ;

    · limiter la préservation aux essences susceptibles aux attaques ;

    · employer des produits et quantités qui respectent le plus possible l'environnement;

    · appliquer le traitement d'une manière qui respecte l'environnement ;

    · prévoir des équipements de sécurité pour les traiteurs de bois et n'utiliser que les produits homologués par l'administration. Ces équipements sont au minimum : des bottes en caoutchouc, protection des yeux, pantalon long, chemise à manches longues, gants en plastique résistants aux produits chimiques, un respirateur.

    Le traitement de l'Ayous sur pieds (en tant qu'essence de bois tropicaux bois mou facilement attaquable par les champignons de bois mous, les insectes etc. voir 3 annexe) ne recommande pas l'usage des produits chimiques car très nocifs pour le peuplement forestier, par contre le traitement dans ce cas par injection d'un produit approprié (traitement par autoclave, en fonction de la classe d'emploi du bois, qui consiste à injecter un produit de préservation directement au coeur du bois, on conseille généralement de choisir le traitement du bois par autoclave pour les bois de classes 3 et 4) est recommandé, le bois sur parc de rupture peut quant à lui être soumis à un trempage partielle (ici on immerge le bois dans un bac contenant des produits de préservation. Le temps de trempage dépend de la taille des pièces de bois, de leur empilement et de l'humidité du bois. Généralement un trempage de maximum trois minutes est suffisant pour apporter une bonne protection. Le principe du trempage est très simple : le produit de préservation humidifie le bois et pénètre par capillarité par les surfaces externes. Un surfactant permet au produit de pénétrer au plus profond de 3 à 4 mm. On conseille généralement de choisir la protection du bois par trempage pour les bois de classe 1 et 2, bois exotiques), ou bien le bois peut être entreposé à auteur de 1 m du sol afin d'éviter toute attaque de pourriture de coeur. A l'usine de transformation, le séchage à lui seul ne garantie par la résistance de l'Ayous sur une longue période c'est pour cela que des exemples de traitement sus-évoqués, par luisance et ponçage entre autre peuvent être ajoutés à ce qui sont déjà fait. Le rendement amélioré de 60 % traduit principalement l'effectivité de ces traitements sur l'Ayous.

    Photo n°7 : équipement de sécurité exploitant SCIFO respectant les mesures d'EFIR en vue d'une meilleure exploitation rentable, prise le 07/06/20.

    Chargement et transport de bois

    Les impacts du transport sur l'environnement sont surtout causés par la construction des routes. Cependant, les camions eux-mêmes peuvent être à l'origine d'accidents, de pollutions et du transport illégal de viande de chasse. Afin de diminuer les impacts négatifs du chargement et du transport de bois, certaines mesures sont prescrites. L'exploitant SCIFO est donc tenu de :

    · ne pas charger les grumiers au-delà de leur capacité utile ;

    · ancrer la charge à l'aide de chaînes ou câbles à chaque extrémité et d'autres chaînes reparties à des intervalles réguliers (photographie n°7);

    · évacuer le bois des parcs à grumes dans une période de deux mois au maximum, en priorité les bois susceptibles d'être attaqués par les insectes ou les champignons ;

    · maintenir un espace de sécurité d'au moins 20 m du camion durant tout chargement ou déchargement ;

    · respecter les limitations de vitesse établies ;

    · ne jamais transporter d'autres passagers avec le grumier ;

    · interdire tout transport de viande de brousse par les véhicules de l'exploitant ;

    · Interdire la présence de toutes armes à feu à bord des véhicules de l'exploitant.

    La certification forestière a émergé au début des années 1990 (Moise T. 2008). Près de 20 ans après, cette activité, entre normalisation de la gestion forestière durable et marketing écologique, affiche une expansion continue en termes de surface forestières certifiés par le Forest Certification Council (FSC). Un système de certification reconnu améliorerait la compétitivité d'une entreprise à l'échelle nationale et internationale. Ceci traduit donc la recommandation faite auprès de la société SCIFO pour une voie avérée vers une certification FSC.

    Photos n°7 : Transport des grumes respectant la norme générale du pont bascule à SCIFO, prise le 03/06/20.

    Opérations post-exploitation

    Afin de laisser les zones exploitées dans un état qui facilite la régénération ultérieure et éviter toutes atteintes supplémentaires à l'environnement lors de la période de la rotation, certaines opérations sont nécessaires après l'exploitation. Suite à l'exploitation, l'exploitant SCIFO est tenu de :

    · réhabiliter les pistes de débardage et parcs à grumes ;

    · retirer tous les débris d'exploitation dans les zones de protection des berges, et tout obstacle freinant le libre passage des eaux ;

    · Fermer à la circulation non autorisée les routes qui ne seront pas utilisées avant la deuxième rotation.

    La fermeture des routes peut être faite à l'aide de grumes, de fossés creusés ou de barrières cadenassées.

    La transformation du bois à l'usine et la gestion des déchets

    Nous nous sommes également intéressé à la transformation du bois à l'usine et la politique de gestion des déchets afin d'analyser les mesures propres nécessaires pour la transformation usine, qui n'est d'ailleurs pas en reste dans le processus de mesures EFIR applicables à la transformation qui englobe également la politique de gestion des déchets.


    Photo n°8 : marquage des colis de débités d'Ayous entreposés pour l'export, prise le 02/04/20,

    Photo n°9 : marquage des billons d'Ayous (nom du chantier, numéro du chantier, numéro du DF10, partie de l'arbre, zone d'abatage, date d'abatage) permettant leur traçabilité, prise le 01/06/20 respectivement.

    La photographie n°8 marque des indices de mesures à exploitation propre réalisées au sein de la société SCIFO lors de la transformation en débité (avivés), le marquage des débités est essentiel dans la traçabilité du bois, aujourd'hui de plus en plus des clients s'alignent à la norme internationale de traçabilité tels voulu par la certification FSC qui elle est une certification qui permet de remonter le bois depuis la souche afin de vérifier si le bois exploité provient d'une forêt qui est gérée de façon durable. Ainsi sur ce point l'entreprise pourrait se voir augmenter son chiffre d'affaire de près de 22 % (Figure 8) en respectant ces mesures d'exploitation à impact réduit.

    L'analyse quand à elle de la photographie n°9 montre des indices de traçabilité du bois qui sont des preuves des mesures EFIR appliquées sur la consommation des billons pour l'usine de transformation à savoir, le nom et le numéro du chantier qui permet de référencer la vente de coupe dont est issue la grume afin de la retracer, la zone9(*) qui permet de savoir dans quelle partie du Cameroun la grume à été prélevée, la position de l'arbre en foret ou la partie de l'arbre abattu, la date d'abatage qui permet le géo référencement de l'espèce dans l'espace afin de pouvoir effectuer des archives d'abattage. L'entreprise étant entre autre vers une quête de la certification, elle établie certaines obligeances du cahier de charge des entreprises FSC montrant ainsi ce pendant sa volonté vers une dynamique de certification à travers son système de traçabilité pas des moindres. Cela se manifeste également par son système de gestion des déchets urbains et industriels (photographie 10 et 11), cela nous donne de comprendre qu'on peut bien être en voie de certification et avoir de très bonne politique de gestion des déchets, de traçabilité en matière de gestion durable.

    Photo n°10 : aspiration des déchets, par bombonnes pour alimentation des chaudières de l'entreprise, prise le 25/03/20 ;

    Photo n°11 : déchets issus de la 1ère et 2eme transformation de l'Ayous.

    La photographie n°10 montre la considération accordée au déchets en usine à savoir sa politique de retransformation, car le déchet dans certains cas peut être considéré comme matière première, c'est notamment le cas pour la chaudière SCIFO d'avec les copeaux de particules, ceci marque un indice d'exploitation propre car on aurait pensé à les incinérer, l'usine étant situé dans une zone forestière cela déverserait des quantités non négligeables de CO2 pour l'espace forestier, qui augmenterait une fois de plus l'empreinte de ce dernier sur l'EF.

    La photographie 11, nous indique des déchets issus de la première et deuxième transformation de l'Ayous, ces déchets sont par ailleurs revalorisés tout comme ceux des copeaux issus des la troisième transformation.

    En définitive, une "bonne" exploitation forestière est avant tout une exploitation consciente de ses forces et faiblesses, capable de prendre des mesures afin d'améliorer ses performances vis-à-vis des situations particulières ou des objectifs précis. L'exploitant forestier pourra avoir une vision claire de son exploitation qu'au regard d'un mécanisme de suivi et de contrôle interne. C'est dans ces idées d'analyses que nous avons élaboré une fiche de collecte de données qui conclue sur l'étude des mesures EFIR réalisées au sein de SCIFO et ses différents chantiers spécifiquement sur l'Ayous.

    Tableau X : Fiche de collecte de données en fonction de l'IPE, cet indice ici nous montrant en quelque sorte le pourcentage des influences de bonnes pratiques forestières.

    ELEMENTS

    DESCRIPTIONS

    INDICE DE PERCEPTION DE L'EFIR (IPE) en %

    Taux de régénération du peuplement d'Ayous en forêt

    (20 % IPE)

    A travers certains outils tels que la croix du bucheron, les planchettes, le mètre (Cf. annexe 10) etc., nous avons pu mesurer les diamètres à hauteur de poitrine des arbres qui sont prélevés et ceux qui sont laissés sur pieds (DHP) au sein des VC en générale, afin de pouvoir évaluer son taux de régénération.

    9 IPE

    Influence de la chaine de traçabilité sur la productivité de l'Ayous

    (15 % IPE)

    La traçabilité permet la compétitivité du bois, nous avons de part l'analyses des éléments tels que les carnets de chantier, les lettres de voiture et les documents ministériels (voir annexe 11), vu qu'une certification FSC peut augmenter de 22 % la production de l'Ayous (Cf. Figure 5).

    10,5 IPE

    Indice d'amélioration du rendement

    (15 % IPE)

    Le traitement de l'essence sur pieds, sur grume au parc, et même en débité (car bois tendre) ont été pour nous des indices d'optimisation.

    9 IPE

    Inventaire d'exploitation

    (5 % IPE)

    Les différentes cartes d'inventaires multi ressources établies par le service forêt ont permis de pouvoir recenser ceux qui est à exploiter et ceux qui ne le sont pas.

    3,5 IPE

    Zone hors exploitation

    (5 % IPE)

    La construction des ponts à partir des essences de bois durs tel que Bilinga (Naudea diderrichii spp.) favorise la solidité des ponts et

    3,5 IPE

    Tableau X : Fiche de collecte de données en fonction de l'IPE, cet indice ici nous montrant en quelque sorte le pourcentage des influences de bonnes pratiques forestières. (Suite)

     

    ponceaux afin de préserver l'espace aquatique dans les ventes de coupe allouées à SCIFO

     

    Les arbres à protéger

    (5 % IPE)

    SCIFO établie des petites plaquettes vertes remarquables sur l'arbre afin de pouvoir inventorier les arbres d'avenir.

    2 IPE

    Le réseau routier et les parcs à grume

    (5 % IPE)

    La construction des routes se fait par l'Ingénieur génie civile qui favorise un écartement de 3 m afin de préserver le maximum possible les tiges d'avenir, les parcs sont ouverts non pas à plus de 30 m.

    3 IPE

    Abattage contrôlé

    (5 % IPE)

    La photographie n°5 nous apporte certains éléments sur l'abattage contrôlé, le port des équipements de sécurité est obligatoire pour les abatteurs comme l'indique la photographie n°7

    1,5 IPE

    Étêtage et éculage

    (5 % IPE)

    Les exploitants SCIFO façonnent la grume de manière à faciliter un débardage efficient et soigneux.

    2,5 IPE

    Débusquage et débardage

    (5 % IPE)

    Les débardeurs fronteaux, les chenilles sont utilisés pour réduire le maximum l'empreinte sur les tiges à écologie fragile (photographie n°6)

    2,5 IPE

    Tronçonnage, marquage et traitement du bois

    (5 % IPE)

    Le traitement du bois après tronçonnage et marquage en lui-même favorise la conservation du bois améliorant ainsi le rendement matière.

    3 IPE

    Chargement et transport du bois

    (5 % IPE)

    Le service du parc forêt charge les camions sous la limite maximale du pont bascule afin de s'assurer de la crédibilité auprès de ses clients.

    2,5 IPE

    Tableau X : Fiche de collecte de données en fonction de l'IPE, cet indice ici nous montrant en quelque sorte le pourcentage des influences de bonnes pratiques forestières. (Suite)

    Opération post-exploitation, transformation du bois à l'usine et gestion des déchets

    (5 % IPE)

    Les opérations post exploitation concernent la fermeture des routes âpres exploitation, déménagement des digues, pont, etc. (nécessaires pour barrer la route aux braconniers et autres...) (Cf. annexe 13), la revalorisation des déchets de copeaux et de sciures permet à l'entreprise des économies d'énergies d'une part et la valorisation forestière propre d'autre part.

    2,5 IPE

    TOTAL (T)

    -

    55 IPE

     

    T=100 IPE

    2.2.2.2. Données secondaires

    Les donnés secondaires ont été recueillies auprès des particuliers principalement au service forêt et au parc rupture-bois, nous allons les établir sous forme de tableau afin de les analyser dans le chapitre 3 (analyse multi variée au multifactorielle).

    Tableau XI : Cumul entrée, chantier SCIFO Lembe yezoum, année d'exercice 2019 SCIFO, 2020.

    ESSENCE

    POURCENTAGE DE PRODUCTION GRUME

    ACAJOU NGOLLON

    0,98

    ANIEGRE

    2,07

    AYOUS

    93,56

    BILINGA

    0,29

    FRAKE

    0,32

    IROKO

    0,44

    MOVINGUI

    1,27

    OKAN/ADOUM

    1,50

    Tableau XI : Cumul entrée, chantier SCIFO Lembe yezoum, année d'exercice 2019 SCIFO, 2020. (Suite)

    PADOUK

    0,26

    SAPELLI

    0,15

    SIPO

    0,06

    TALI

    2,71

    Tableau XII : Cumul entrée, chantier SOFICOM Lembe, exercice 2020 (SCIFO, 2020).

    ESSENCE

    POURCENTAGE DE PRODUCTION GRUME

    ACAJOU NGOLLON

    10,96

    AYOUS

    8,70

    BIBOLO/DIBETOU

    6,13

    BILINGA

    13,34

    COTALI

    2,96

    DOUSSIE

    0,65

    IROKO

    1,00

    MOABI

    1,09

    MOVINGUI

    15,22

    OKAN/ADOUM

    0,54

    PADOUK

    4,97

    SAPELLI

    14,04

    SIPO

    2,03

    TALI

    20,09

    CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSSIONS

    3.1. PRESENTATION DES RESULTATS ET ANALYSE

    3.1.1. ANALYSE DES DONNEES SECONDAIRES

    Afin de pouvoir répondre à la problématique sur la contribution positive des mesures EFIR sur la rentabilité au sein de la société SCIFO, nous allons d'abord analyser les données recueillies au près des particuliers afin de pouvoir établir une corrélation entre les deux chantiers d'exploitation et voir si les IPE (indice de perception des mesures EFIR) permettent de dire si oui ou non et dans quelles proportions le rendement ou la rentabilité de l'Ayous sont vues de manière significative à la hausse.

    Figure 5 : Taux de production en grumes de la société SCIFO sur l'année 2019, chantier SCIFO (données recueillies au service forêt, 17/05/20).

    L'interprétation de ces résultats nous montre que l'Ayous pour l'exercice 2019 dans la vente de coupe SCIFO était prépondérante en matière d'exploitation (plus de 95 % de la production totale), ceci traduit la rentabilité de l'entreprise orienté particulièrement vers l'Ayous.

    Types d'essences

    Figure 6 : Taux de production en grume de la société SCIFO sur l'année 2019, chantier SOFICOM (données recueillies au service forêt, 28/05/20).

    L'interprétation de ces résultats nous montre que le Tali (20,09 %), suivi du Movingui (15,22 %), pour l'exercice 2020 dans la vente de coupe SOFICOM étaient prépondérantes en matière d'exploitation, ceci traduit l'exploitation principale de bois dur, qui ce pendant diminuerait l'IPE, vu que l'Ayous n'est pas tellement exploitée dans cette vente de coupe pour le moment (car présence abondante de pieds d'Ayous dans la vente de coupe SOFICOM : annexe 11)

    3.1.2. CALCUL DE LA CORRELATION ENTRE LES DEUX CHANTIERS D'EXPLOITATION

    Dans ce cas nous utiliserons la corrélation de Pearson r. la formule de calcul de la corrélation de Pearson r est presque identique à la formule de la droite de régression.

    - Si r = 0,8 alors le coefficient de corrélation indique une forte association entre les variables X et Y.

    - Si r > 0,7 cela signifie une très forte association.

    - Si 0,5 < r < 0,6 association substantielle.

    - Si 0,3 < r < 0,49 on parlera d'association modérée.

    - Si 0,1 < r < 0,29 association faible.

    - Si 0,01 < r < 0,09 association négligeable.

    Pour ce qui est de l'application numérique pour l'équation (E.1), nous aurons donc :

    ?XY= 813,972 ; (?X×?Y) ÷ n = 406,986 ; v (?X2- (?X) 2 ÷ n) = 4283,176 ; v?Y2- (?Y) 2 ÷ n = 66,99

    L'équation (E.1) nous montre que r =0,0141 < 0,09 ; dans ce cas l'association entre les deux chantiers particulièrement sur l'exploitation ou la rentabilité de l'Ayous est très négligeable, ceci montre que les deux chantiers ne sont pas associatifs du au faite que l'un aurait un rendement plus élevé (chantier SOFICOM), c'est également dans ce chantier que l'indice IPE est le plus perceptible (Figure 7) du au travaux d'inventaire abattus par le bureau forêt et le MINFOF), étant donné de l'arrêt des travaux dans la VC SCIFO trois années écoulées déjà.

    3.1.3. INDICE DE PERCEPTION DES MESURE EFIR (IPE)

    IPE traduit l'indice observable des mesures d'exploitation et de transformation à impact réduit au sein de la société SCIFO, afin de pouvoir mesurer la rentabilité de cette dernière sur l'Ayous nous allons observer et interpréter la figure 7 ci-dessous.


    Figure 7 : Indice de perception des mesures EFIR des activités de la société SCIFO (analysé dans les deux chantiers).

    L'analyse de la figure 7 nous montre l'IPE rencontré essentiellement à SOFICOM vu qu'il est le chantier en exercice actuel, l'interprétation de ces résultats montre l'influence assez élevée de la chaine de traçabilité (plus de 10 IPE), suivi du taux de régénération (9 IPE) et de l'indice d'amélioration du rendement de l'entreprise (9 IPE) sur un totale de 55 IPE (55 %), nous présenterons l'influence de ces derniers sur la rentabilité de l'Ayous et terminerons par une comparaison avec une productivité de système FSC.

    3.2. DISCUSSION DES RESULTATS

    3.2.1 INDICE DE PERCEPTION EFIR (IPE)

    De manière générale l'IPE calculé dans ce travail nous a donné T = 55 %, ceci traduit dans l'ensemble une assez bonne pratique d'exploitation forestière à impact réduit sur l'environnement par rapport aux normes données par certains cahiers de charge (guide opérationnel, EFIR 2007), ou encore par le MINFOF. Ces travaux effectués sont en conformités avec ceux de Gnunguenou et al. (2015) sur l'exploitation forestière à faible impact, qui ont montré de par leurs recherches que lorsqu'on applique les mesures d'exploitation à faible impact (EFI), le volume de grumes débardées est réduit de 29,45 % dans l'EFI par rapport à l'EFC, d'une façon générale selon leurs travaux, l'EFI a permis une réduction de plus de 55 % des dégâts totaux occasionnés sur le peuplement d'Ayous par rapport à l'EFC. De façon spécifique étant donné que le chantier SOFICOM est prépondérant en terme de rentabilité du au nombre de pieds d'Ayous qui y est (mais pas encore exploité, car en cours d'inventaire multi ressources) l'on évalue le taux de régénération à environ 9 IPE (ce qui représente 9 % sur 20 %) en plus de la rentabilité sur l'exercice totale dans le chantier SOFICOM, ceci veut dire que lorsque le taux de régénération de la richesse est lent ( 45 %) ou en voie d'effectivité, ceci expliquerait le faite que la vente de coupe soit nouvellement acquise, l'IPE étant très faible à certains points ( fermeture des pistes ) dans la vente de coupe SCIFO du à l'arrêt des travaux (occasionnant entre autre d'autres indices de mesure d'exploitation bâclée), ceci vient compléter les recherches de Gnunguenou et al. (2015), qui montre que 24,2 pieds/ha de peuplement ont été perturbés dans la mise en oeuvre de l'EFC contre une moyenne de 12,5 pieds/ha dans la mise en oeuvre de l'EFI (annexe 12).

    L'influence de la chaine de traçabilité contribue à plus de 10 % à la productivité de l'Ayous soit 60 % (10 % sur 15 %) comme le montre la figure 7, ceci se traduit par les bonnes pratiques des mesures EFIR (marquage grume, documents d'accompagnement, carnet de chantier, etc.) sur cette essence forestière dans la nouvelle vente de coupe SOFICOM constituée essentiellement d'Ayous (même si pas encore exploité tableau XII), lorsque le bois est rétractable, les clients s'y intéressent le plus et l'entreprise en ce moment se met dans la posture de << celui qui a la main au dessus >>, d'où l'objectif de l'entreprise vers un système de certification appropriée. Ainsi ces travaux complètent ceux de TSOGNY de 2017 qui a ainsi pu constater que les aspects concernant le circuit de transformation du bois sont d'une importance capitale dans la vie d'une entreprise de transformation, car elle conditionne la qualité du produit final pouvant évoluer sont rendement de l'ordre de 10 %.

    L'indice d'amélioration du rendement de l'entreprise (le rendement de l'entreprise serait de l'ordre de 35 % sur l'année d'exercice 2019/2020, recensement bureau HSE-SCIFO) qui est de 9 IPE (soit 9 % sur 15 %) soit un taux d'amélioration de 60 % traduisant la volonté de la société de se doter d'outils nécessaires à augmenter son faible rendement matière. L'influence des activités forestières (exploitation et transformation) à elle seule représente 50 IPE soit la moitié des indices totaux de perception de l'exploitation forestière à faible impact, ceci montre la place majeure de ces activités comme preuve d'amélioration de la rentabilité au sein de la société SCIFO : c'est sur cet indicateur que nous nous sommes longuement appesantit pour dire si oui ou non les pratiques d'EFIR favorisent donc la problématique phare sur la question de productivité et influence, telle que relayée dans les travaux de (TSOBGNY, 2017) de façon générale.

    3.2.2. UNE PRODUCTIVITE DE SYSTEME FSC.

    Les entreprises contrôlent également la qualité du travail comme l'ouverture des routes, le respect du tracé théorique, la qualité des ouvrages de franchissement de cours d'eau, etc. (DIROU 2007), mais les entreprises certifiées FSC procèdent également à un suivi de leurs impacts qu'elles suivent grâce à des indicateurs que nous regrouperons dans le tableau suivant.

    Tableau XIII : Indicateurs de suivi des prélèvements, routes, franchissement des rivières.

    Indicateurs de suivi des prélèvements, routes, franchissement des rivières

    Volumes commerciaux (m3) / surface (ha)

    Entre 2,78m3 / ha et 19,1m3/ha sur la base des données fournies

    Seuil maximum de 45m3 / ha (Congo)

    Nombre de tiges prélevées à l'hectare

    entre 0,66 et 1,97 pieds/ha sur la base des données fournies

    Seuil maximum de 2,5 pieds / ha (Congo)

    Taux de route ou densité de route : Longueur de route (m ou km) / surface (ha ou 100 ha).

    Suivant les sociétés, entre 0,64 km et 1.35 km/100 ha.

    Valorisation de la route : Volume commercial (m3) / distance (km).

    Suivant les sociétés, entre 250 m3 et 2292 m3/km de route

    Le tableau ci-dessus nous donne les indications telles voulues par les organismes FSC auprès des entreprises qui aspirent à la certification. Nous pouvons constater ainsi que les volumes commerciaux par hectare doivent être compris entre 2,78 m3 et 19,1 m3 à l'hectare avec pour seuil maximum placé à 45 m3 / ha : l'entreprise SCIFO exploite 40 m3 / ha soit près 90 % d'exécution de l'indication. Le nombre de tiges prélevées à l'hectare selon FSC doit être compris entre 0,66 et 1,97 pieds / ha avec un seuil maximum de 2,5 pieds / ha : SCIFO exploite 2 pieds à l'hectare soit 80 % d'exécution de l'indication. La surface de route dégradée pour 100 ha selon FSC doit être comprise entre 0,64 Km et 1,35 Km : SCIFO utilise pour 100 ha 1,25 Km de route soit près de 92,6 % d'exécution de l'indication. Le volume requis par Km de route devra selon FSC doit être compris entre 250 m3 et 2292 m3 : SCIFO exploite pour 1 Km de route environ 2250 m3 de bois soit 98 % d'exécution de l'indication. De ces illustrations d'exécution nous constatons que SCIFO est sur une bonne dynamique d'acquisition de certification FSC, étant donnés des travaux déjà entrepris par JMN consulting qui traduisent la volonté et l'applicabilité des mesures pratiques de certification. La certification forestière a émergé au début des années 1990 (Moise 2008). Près de 20 ans après, cette activité, entre normalisation de la gestion forestière durable et marketing écologique, affiche une expansion continue en termes de surfaces forestières certifiées par le Forest Certification Council (FSC). Le traitement graphique cartographique des données statistiques de cet organisme permet de tirer quelques enseignements intéressants sur la géographie de la certification forestière. Avec un total de près de 90 millions d'hectares de forets certifiées aujourd'hui. En 2000, le FSC a bénéficié de son statut de pionnier pour se positionner comme leader de la certification forestière, autour de 13 millions d'hectares de forêts certifiées FSC appartiennent à la zone tropicale (soit près de 12 %, initialement conçue pour lutter contre la déforestation en milieu tropical), ceci s'expliquerait par le fait que très peu d'entreprise d'exploitation forestière des forêts tropicales sont certifiées (d'aucuns déclinent les coups exorbitants, d'autres le temps passer à le faire), un système de certification reconnu améliorerait la compétitivité d'une entreprise à l'échelle nationale et internationale. Enfin ceci traduit donc la préconisation par la société SCIFO pour une voie avérée vers certification FSC.

    CONCLUSION

    Triplochiton scleroxylon (Ayous), encore appelé Obéché de nom pilote, fait partie de la grande famille des MALVACEAES (angiospermes), possédant des caractéristiques qui font d'elle une essence de bois tendre, son empreinte sur l'écosystème est parfois négligée due à sa légèreté, mais dans un contexte d'abondance et d'exploitation élevée de la ressource au Cameroun et vérifié dans nos unités d'études (Lambert et al. 2014), d'où l'importance des mesures d'exploitation forestière à impact réduit qui lui sont appliquées d'abord, puis de l'impact sur son peuplement, et enfin sur sa productivité. Les mesures d'exploitation forestière à impact réduit (EFIR) traduisent l'ensemble des méthodes élaborées lors de la pratique d'exploitation et de transformation, afin de réduire considérablement son impact socio-environnemental sur cette pratique en contribuant dans certains cas à l'amélioration de la rentabilité. Nous nous sommes proposé d'analyser l'impact de ces mesures EFIR sur la productivité de l'Ayous et la rentabilité au niveau global de l'entreprise, pour cela un indice de perception EFIR à savoir IPE totale qui est de T = 55 %, nous a renseigner sur la bonne démarche dynamique de l'entreprise SCIFO en matière d'impact réduit. Par ailleurs l'IPE de 55 % appliqué essentiellement sur l'Ayous (plus de 95 % de la production totale en 2019) montre une productivité qui serait vu considérablement à la hausse. L'ancienne vente de coupe de la société SCIFO (avec un rendement matière interne de 35 %, IPE < 55 %), le rendement pour l'exercice 2020 serait vu à la hausse (55 IPE, soit 55 % du rendement prévisionnel en plus, cela correspondrait à 54,25 %).

    De manière spécifique le taux de régénération de l'Ayous en forêt (chantier SOFICOM, IPE = 55 %) est relativement lent (45 %) ou en voie d'effectivité, dû à la nouvelle acquisition de la vente de coupe auprès du MINFOF.

    L'indice d'amélioration du rendement de l'entreprise montre un taux d'amélioration de 60 % traduisant la volonté de la société de se doter d'outils nécessaires à augmenter son faible rendement matière.

    Les activités d'exploitation forestière en général, ont été déterminantes pour évaluer l'IPE en particulier l'abattage qui est l'une des activités incontournables dans le processus de récolte du bois. L'abattage contrôlé permet de réduire considérablement les défauts d'abattage tels que les arraches, les fentes, les roulures et les chapeaux de gendarmes, et ainsi de réduire significativement les purges inutilisables. C'est une solution favorable à l'accroissement des gains de productivité qui est aisé d'évaluer statistiquement et de comparer à une exploitation traditionnelle (des études montrent que des gains de 10 à 20 % sont possibles) (ONF international, 2014). Elle permet également :

    · une sécurité accrue des travailleurs et des autres personnes présentes sur le site ;

    · une diminution des défauts d'abattage et de tronçonnage permettant par conséquent une augmentation des rendements de la récolte et de la qualité de la matière (des études montrent que des gains de 10-20 % sont atteignables) ;

    · une diminution de l'impact de l'exploitation sur le peuplement forestier et son environnement ;

    · une amélioration de l'organisation et de la performance des chantiers d'exploitation ;

    · une augmentation du professionnalisme et de la formation des travailleurs en passant par une vraie évaluation des compétences basées sur des indicateurs de qualité d'abattage.

    Ce pendant, quelques inconvénients seraient :

    · la baisse des rendements (nombre de tiges abattues/jour - compensé par la qualité) ;

    · le temps passé au suivi et au contrôle qualité.

    Nous pouvons ainsi montrer l'influence des bonnes pratiques forestières sur la rentabilité de l'Ayous par les observations, analyses et statistiques.

    Recommandations

    Au sein de la société SCIFO la difficulté de la collète des données en forêts due à l'obsolescence des équipements ou à la rareté de ces derniers, nous a emmené à recommander à l'exploitation de l'Ayous des techniques appropriées, nouvelles comme l'utilisation des cartes actualisées pour les travaux d'exploitation afin de s'orienter vers cette démarche certifiée de l'exploitation propre.

    Nous recommandons un traitement de l'Ayous sur pieds, par autoclave, trempage et/ou entreposage sur parc (en tant qu'essence de bois tropicaux bois mou facilement attaquable par les champignons de bois mou, les insectes etc. : annexe 8).

    Un système de certification reconnu améliorerait la compétitivité d'une entreprise à l'échelle nationale et internationale. Ceci traduit donc la recommandation faite auprès de la société SCIFO pour une voie avérée vers une certification FSC.

    LISTE DES REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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    Bühler A., Demenois J., Doucet J.L., Federspiel M., Petrucci Y., Pelé V., Sepulchre F., (2014). Manuel ATIBT-FFEM, études sur le plan pratique de l'aménagement des forêts naturelles de production tropicales africaines, VOLET 4, gestion durable et préconisation en vue de la certification, impribeau-sainte-ode, Belgique, 160 p.

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    SITES INTERNET CONSULTES

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    [3] Palisco (page consulté le 06 juillet 2020). Description de l'arbre Ayous. [Site web]. Adresse URL : www.palisco.cifm.com.

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    [5] Dr. Gunther Eichhorn. (Page consulté le 06 juillet 2020). << Link to Triplochiton scleroxylon >> [Site web]. Adresse URL: https://www.google.com/search/triplochiton.

    [6] <<anonyme>> (page consultée le 07 juillet 2020 à 13h21). Les techniques préventives du bois. [Site web]. Adresse URL : https://www.deco.solution.com.

    [7] <<anonyme>> (page consultée le 28 juillet 2020 à 14h18). Comment faire un devis ? [Site web]. Adresse URL : https://www.L-expert-contable.com-devis.html.

    [8] <<anonyme>> (page consultée le 29 juillet 2020). Traitement contre termites : prix et devis [Page internet]. Adresse URL : https://www.renovation travaux.fr/traitement-contre-termites-prix-devis.

    ANNEXES

    Annexe 1 : Organigramme proposé pour l'entreprise en retraçant les postes à pouvoir et éventuellement leurs fonctions.

    Annexe 2 : Fiche de caractérisation de l'Ayous, renfermant sur toutes les caractéristiques.

    Annexe 3 : Défauts lies à l'Ayous, nous avons dans certains cas des coeurs mous et des piqûres causés par les agents de détérioration et les insectes.

    Annexe 4: Photo de l'essence Triplochiton scleroxylon sur pieds en foret avec une canopée dégagée, classée en catégorie de tige d'avenir (écorce grise).

    Annexe 5 : Photographie d'une boussole à pôles magnétique.

    Annexe 6 : Différents engins utilises pour les travaux d'exploitation forestière, notamment des débardeurs, des chenilles des portes grumes, des chargeurs bulldozer.

    Annexe 7 : Tableau des essences prédominantes dans les différents chantiers d'études et leurs noms scientifiques.

    ESSENCES

    NOMS SCIENTIFIQUES

    FAMILLE

    ACAJOU NGOLLON

    Khaya spp.

    MELIACEAE (angiosperme)

    ANIEGRE

    Aningeria spp. Gambeyobotry gigantea

    SAPOTACEAE (angiosperme)

    AYOUS

    Ttriplochiton scleroxylon

    MALVACEAE (angiosperme)

    BIBOLO

    Lovoa spp.

    MELIACEAE (angiosperme)

    BILINGA

    Nodea spp.

    Sarcocephalus spp.

    RUBIACEAE (angiosperme)

    COTALI

    (faux tali)

    -

    FRAKE

    Terminalia superba

    COMBRETACEAE (angiosperme)

    IROKO

    Melixia exelsa

    MORACEAE (angiosperme)

    MOVINGUI

    Distemonanthus benthamianus

    FABACEA CESALPINIOIDEAE (angiosperme)

    OKAN/ADOUM

    Cylicodiscus gabunensis

    FABACEAE-MIMOSOIDEAE (angiosperme)

    PADOUK

    Pterocarpus spp.

    FABACEAE (angiosperme)

    SAPELLI

    Entandrophragma cylindricum

    MELICEAE (angiosperme)

    SIPO

    Entandrophragma utile

    MELICEAE (angiosperme)

    TALI

    Erythrophleum spp.

    ERYTHRO-XYLACEAE (angiosperme)

    Annexe 8: Devis présentant les couts du projet envisagé.

    Entête

    Coût

    Total

    Devis n°0001 réhabilitation d'un système de traitement approprié à SCIFO

    -

    1

    Nsimalen, le 29 juillet 2020

    -

    -

    SCIFO, élève ingénieur commis au parc, équipe technique

    -

    4

    Direction générale

    -

    -

    Liste des prestations et/ ou des produits visés dans le devis (P)

    diagnostique du traitement approprié :

    - autoclave classe 3 et 4 injection en forêt : achat d'insecticide et de fongicide 3000 FCFA ×30 pieds au sol = 90000 FCFA, seringue = 15000 FCFA

    -Trempage partiel parc rupture bois : acquisition d'une machine spécialisé pouvant immerger le bois au ¾ d'une substance incolore, jaune ou vert à 950000 FCFA

    - entreposage : acquisition d'essence dure (OKAN, BILIGA ETC.), débité à 15000 FCFA main d'oeuvre

    -vernissage : sceau de peinture à 15000 FCFA × 10 = 150000 FCFA

    - ponçage : équipement de sceau de peinture plus pinceaux à 500 FCFA × 10 = 5000 FCFA

    - traitement sur pieds en forêt : 6210 pieds-850 pieds = 5360 Pieds, 5360 FCFA × 125 = 804000 FCFA

    2029000 FCFA (deux millions vingt neuf mille)

    Le montant de la TVA pour chaque volume de prestation/produits (TVA 5%)

    - autoclave classe 3 et 4 injection en forêt : 5% = 4500 FCA, seringue : 5 % = 750 FCFA

    -Trempage partiel parc rupture bois : 5% =47500 FCFA

    - entreposage : acquisition d'essence dure : 5% = 750 FCFA

    -vernissage : 5% = 7500 FCFA

    - ponçage : 5% = 250

    - traitement sur pieds en forêt : 5% = 40200 FCFA

    101450 FCFA (cent un mille quatre cent cinquante FCFA)

    Le montant toutes taxes comprise (TTC=P+TVA)

    - autoclave classe 3 et 4 injection en forêt : 94500 FCFA, seringue : 15750 FCFA

    -Trempage partiel parc rupture bois : 997500 FCFA

    - entreposage : acquisition d'essence dure : 15750 FCFA

    -vernissage : 157500 FCFA

    - ponçage : 5250 FCFA

    - traitement sur pieds en forêt : 844200 FCFA

    2130450 FCFA (deux millions cent trente mille quatre cent cinquante)

    SCIFO, Nsimalen, 60 jours

    En cas d'acceptation du devis (paiement virement chèque pour soucis de traçabilité)

    -

     

    Pénalités prévu en cas de retard de payement

    - autoclave classe 3 et 4 injection en forêt : -10 %, c'est-à-dire début de pourriture de l'intérieure

    -Trempage partiel parc rupture bois : - 15 % du cout total exporté

    - entreposage : acquisition d'essence dure : -10 % du cout total exporté

    -vernissage : -10 % de rétractabilité

    - ponçage : - 15 % de rétractabilité

    -traitement sur pieds en forêt : - 10 % du rendement total

    -13,33 %

    Durée de la validité du devis

    1an

    -

    BON POUR ACCORD

    OK

    -

    Annexe 9 : représentation cartographiée de l'espace d'aménagement

    de la zone de Minta.

    Annexe 10 : outils de mesure du diamètre grume.

    Annexe 11 : Documents ministériels de démarrage des activités.

    N.B : ce document également nous renseigne et nous a permis de trouver certaines formules notamment celle liés au volume des grumes, et celles des moyennes:

    Me = ?Xi / n

    Me = la moyenne de grumes ou d'arbres abattus.

    Xi = le nombre ou la quantité de grumes ou d'arbres abattus.

    n = le nombre de jours ou de plateaux.

    Le volume a été calculé grâce à la formule de HUBER.

    V = ? D pi L /4 (E2)

    Annexe 12 : Comparaison des dégâts des deux systèmes (EFC et EFI) sur le peuplement résiduel, sur les essences et sur le sol. (Denis et al. 2015).

    Végétation et sol

    EFI

    EFC

    Statistique calculée

    P-value

    Peuplement (nombre moyen de pieds endommagé/ha)

    12,5 #177;0,45

    24,2 #177;1,16

    W = 102

    0,003

    Essences autochtones (nombre moyen de pieds endommagé/ha)

    5 #177; 0,67

    20#177;1,04

    W = 94,5

    0,0009

    Superficie dérangées (m 3/ha)

    631,2 #177; 21,11

    2266,7 #177;50,05

    W = 78

    0,0000

    Annexe 13 : Elaboration des ponts et routes dans le chantier SOFICOM.

    * 1 Petit village situé à 20 km au sud de Yaoundé, MANGA et al. Août 2011.

    * 2 Exploitation à faible impact, explication de l'exploitation forestière à impact réduit

    * 3 Terre environnement aménagement, édition ENEF 2006.

    * 4 Forest Stewardship Council, Arthur Bühler (ONF International) et al. Février 2014

    * 5 Forêt à Haute valeur de conservation, Dominique PAGET, mars 2013

    * 5 Plusieurs guides opérationnels ont été développés dans le cadre de l'élaboration, validation et mise en oeuvre du plan d'aménagement. (Source : Ministère de l'Environnement, Conservation de la Nature, Eaux et Forêts de RDC).

    * 6 Exploitation forestière (pratiques attendues après mesures EFIR)

    * 7 Représente le chantier encours de la société SCIFO ayant fait l'objet de nos recherches.

    * 8 L'assiette annuelle de coupe est issues d'un travail d'inventaire pré-exploitation en vue de compartimenter la VC en espace d'une.

    * 9 Le Cameroun et subdivisé en 3 zones forestières (zone 1-est, zone 2-centre/littoral, zone 3-grand nord).






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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway