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Les médias comme moyen de socialisation politique en RDC. Cas de CCTV/RALIK (une analyse sur l'émission kiosque)

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par César MBI MBI
Université de Kinshasa -  0000
  

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EPIGRAPHE

« Dans la vie de tout individu existe une séquence temporelle, au cours de laquelle il est induit à participer à la dialectique sociétale. »

Thomas Luckmann

 

« L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-même de ce qu'on a fait de nous. »

Jean-Paul Sartre

DEDICACE

A toutes les personnes dévouées à la défense des causes des faibles.

A tous ceux qui ne cessent de promouvoir la démocratie dans le monde.

A notre soeur Francine PHUATI PHUATI et son époux MVUMBI MABIALA Jacques, qui ont rendu possible le parachèvement de nos études universitaires avec vos soutiens multiples, nous vous dédions ce travail.

MBI MBI César

AVANT PROPOS

La socialisation est un processus qui se déroule tout au long de la vie, au cours duquel un individu apprend et intériorise les  normes et les valeurs de la société à laquelle il appartient, et construit son identité sociale. Elle est  politique lorsqu'elle regroupe plus spécifiquement les mécanismes de formation et de transformation des systèmes individuels de représentations, d'opinions et d'attitudes politiques.

La socialisation  politique est le résultat à la fois d'une contrainte imposée par certains agents sociaux, mais aussi d'une interaction entre l'individu et son environnement. Elle ne se réduit pas à la transmission d'une culture  politique nationale, mais aboutit à la formation d'une identité partisane, résultant de l'existence d'une pluralité de cultures au sein de la société (cultures de classes, cultures locales).

L'identité idéologique partisane peut donc se construire de façon conflictuelle du fait de cette pluralité de cultures. Cependant, si elle favorise une reproduction sociale des comportements et des attitudes politiques, elle n'élimine pas toutefois les possibilités d'adaptation ou de changement d'opinion.Les médias : notamment la télévision, qui est présente au coeur de l'intimité familiale, mais dont les conditions de réceptivité diffèrent selon le niveau culturel des familles.

Nous témoignons notre gratitude à l'éternel Dieu tout puissant, le créateur de l'univers qui nous a protégé durant le temps passé à l'université. Nous disons merci.

A notre encadreur, le professeur FULGENCE MUNGENGA, qui malgré ses nombreuses occupations a accepté de diriger ce travail en dépit de nos failles nous disons merci.

A toutes les autorités de l'université de Kinshasa, particulièrement celles de la facultés des Lettres et Sciences Humaines, plus le Département de Sciences de l'Information et de la Communication pour leur accompagnement dans l'élaboration de ce travail nous témoignons notre gratitude.

Nous remercions nos parents qui ne cessent de témoigner en notre faveur un grand amour en nous portant conseils depuis notre enfance jusqu'à notre âge de maturité, nous citons notre père MBI NGOMA ainsi qu'à notre chère maman Marguerite UMBA LUEMBA.

Nos remerciements s'adressent également, à notre soeur Francine PHUATI PHUATI ainsi qu'à son époux MVUMBI MABIALA jacques qui nous soutiennent tant moralement que financièrement depuis d'école secondaire jusqu'à l'aboutissement de ce travail nous vous disons sincèrement Merci. A notre soeur Micheline et son époux ainsi qu'à leurs enfants Beatrice, Justine ainsi que tous les autres qui ne sont pas cités dans ce travail, à tous nos oncles Mozart, Maka, à notre tante Antoinette et leurs enfantsKELANI FABRICE, THEODORE KELANI, NDEMBE KELANI, NADINE KELANI, VANACK KELANI et nous n'oublions pas notre soeur NDEMBE KHONDE.

Nous pensons à notre cousinMBOKO Mozart et cousine Arline MBOKO, à notre neveu Armel PHEZO, à notre nièce KIENGA MVUMBI. Nous sommes reconnaissants envers notre soeur Denise et notre grand frère Pablo et à Gladys MUGAMA KENGE qui nous accompagne.

Il serait ingrat de ne pas remercier nos condisciples, et amis de lutte, ici, nous pensons à nos amis propre, indiscutables et précieux : TISI REAGAN, BALIMO BAENDE, TOTO MANKETA PIAGET également à OLEKO fiston,KASALU Héritier. Et nous pensons aussi, à tous ceux avec qui nous avons passé nos séjours au campus, nous citons Prefina KHONDE et François PHEZO.

A tous ceux qui n'ont pas été cité, vous tous qui nous souteniez et qui nous soutenez jusqu'alors, nous vous adressons nos très sincères remerciements.

MBI MBI césar

1. INTRODUCTION GENERALE

L'existence d'un Etat véritablement démocratique doit être celui dont le citoyen est responsable et conscient de valeurs et normes qui régissent les hommes dans leur rapport avec les autres c'est-à-dire les gouvernants et les gouvernés. Pour ce fait, les médias constituent un élément essentiel dans la création et le développement d'une culture démocratique dans tout pays. Ils sont une source d'informations politiques mais exercent également une influence sur les valeurs et croyances politiques sur la façon dont ils traitent les informations et le rapport qu'ils y portent. Ils apportent différentes politiques partisanes associées avec la participation politique selon les programmes diffusés, et partagent ainsi les valeurs politiques des uns et des autres. L'accès simplifié aux médias permet l'afflux d'informations, qui mène à la discussion politique, et qui influe ainsi la participation politique.

Ils sont en tant qu'outil démocratique, le mandat d'offrir des comptes rendus véridiques et complets au sujet des événements qui touchent les citoyens. Ils ont la responsabilité de conceptualiser ces événements afin de leur donner leur sens véritable. Les médias doivent aussi servir de lieu d'échange de commentaires et de critiques. Dans ces circonstances, le citoyen doit être conscient de tout ce qui entre enjeu lorsqu'une information est diffusée.

1. OBJET D'ETUDE

Après avoir formulé ses hypothèses, le chercheur indique sur quoi portera son travail. Ce dont la monographie traite aux fins de vérification de l'hypothèse. Il s'agit donc d'expliquer le titre du travail en indiquant clairement ce que l'étude recherche1(*).

L'Object de notre travail est d'amener les médias à socialiser la population congolaise sur la vie politique tant sur le plan national qu'international, en tant que vecteur important dans la formation de bons citoyens et responsables politiques,les médias devraient participerdans la promotion des normes et valeurs politiques dans un État qui se veut Démocratique. D'éveiller la conscience des citoyens en RDC etles amener à accorder plus d'importance possible aux contenus politiques diffusés dans les médias car la politique participativeexige d'avoir une population méticuleusement formée et intégrée dans la sphère politique ainsi on aboutira à un développement politique qui par la suite fera naitre un Etat véritablement démocratique.

2. PROBLEMATIQUE

Avec RONGERE, nous définissons la problématique comme l'ensemble de questions dans un domaine d'étude donné de la science en vue d'en chercher une solution. Elle est un ensemble de préoccupations qu'un chercheur attend résoudre dans son sujet de recherche.2(*)

L'influence des médias a pris une place considérable, ils représentent un pouvoir indéniable dans la société mondiale d'aujourd'hui. Ils définissent l'ordre du jour des questions politiques, sociales et économiques mais également détruire la réputation d'une organisation, d'une personne ou un groupe de personnes. Dans la société, ils contribuent de même à l'émergence de valeurs pour que les individus les acceptent comme valable. Ils participent largement à fixer les modes de penser, à déterminer en grande partie les idées, les habitudes et les coutumes. Ils sont devenus en quelque sorte les juges de la vérité, ils décident et dictent la mode, la consommation, les modes de vie. Ils établissent ce qui est juste et ce qui est mal, et décident quels sont les événements importants et significatifs dans le monde.

L'idée que les médias des démocraties occidentales sont véritablement libres ne résiste pas à un examen minutieux du monde journalistique. Philippe Breton et Serge Proulx ajoutent que nos observations sur le fonctionnement des médias, sur l'information dans la société3(*), nous ont amené à nous questionner du rôle que les médias peuvent jouer dans le processus de socialisation politique de la population en RDC. Apparemment, la relation entre médias et la population en RDC semble s'améliorer. Au fil des ans, ce lien semble être consolidé par l'attention que les consommateurs des médias accordent à ces derniers et la façon dont le public intervient dans les émissions politiques organisées à longueur des journées dans l'espace médiatique congolais. Cette situation est palpable au sein de la société congolaise et c'est ce qui nous a incités à aborder la question du rôle joué par le CCTV/RALIK dans le processus d'intégration de normes et de valeurs politiques de la population en RDC.

Pour bien mener notre enquête, nous nous sommes posé les questions suivantes en vue de comprendre le phénomène sous analyse :

· Le CCTV/RALIK peut-il être un vecteur de la socialisation politique en RDC ? Et Quel serait sonimpact sur le jeu politique

· Comment il s'y prend pour accomplir le rôle d'instance de socialisation de la population en République Démocratique du Congo (RDC) ?

3. HYPOTHESE

L'hypothèse est une préoccupation aux questions que l'on se pose de l'objet de recherche en des termes tels que l'observation et l'analyse puissent fournir une réponse3(*). Nous émettons l'hypothèse selon laquelle l'être humain ne grandit pas seul. Les parcours de vie, les choix, les logiques d'action et leurs évolutions sont construits au sein de contextes qui dessinent des contraintes et des ressources, mais ils sont aussi le fruit d'interactions avec des autrui. Certes, les médias, la famille, l'école, les partis politiques, l'église, etc. constituent des balises fermes et massives, avec lesquelles l'individu doit compter dans ses orientations. Mais le niveau intermédiaire constitué par les personnes et les cercles sociaux auxquels l'individu a accès, avec lesquels il est en interaction, jouent également un rôle important dans la définition de ses possibilités et de ses limites.

Nous pouvons dire que le contexte dans lequel les médias Congolais évoluent aurait bien changé depuis la promulgation de la loi n° 96/ 002 du 22juin 1996. Et sans embase nous dirons que CCTV/RALIKserait un média non négligeable qui accompagne la population dans le processus de transmission d'inculcation, l'intériorisation de valeurs et normes politique depuis une décennie en RDC. Cette situation serait vérifiable au regard des émissions politiques que ce média offre à la population et l'attention que les citoyens congolais accordent aux débats politiques qui deviennent leur repas quotidien. Les émissions interactives proposées par la ladite radiotélévision favoriseraient l'intériorisation, et l'inculcation de valeurs et normes et permettraient aux citoyens congolais de comprendre les rapports qui leurs régissent avec les instances dirigeantes de la sphère politique congolaise.Cette situation justifierait son rôle d'élément incontournable dans le processus de socialisation politique des citoyens en République Démocratique du Congo.

4. CADRE THEORIQUE

La présente étude, ayant pour but l'étude de l'apport des médias congolais dans le processus de la socialisation politique en RDC, particulièrement de la contribution de la CCTV/RALIK. Nous avons choisi la théorie de l'agenda setting4(*) et la communication à double étage (the two-step-flow-communication). La théorie de l'agenda setting a été énoncée par M. McComb et D. Shaw qui soulignent le rôle joué par les médias dans l'établissement, pour l'opinion publique des sujets de controverses. « Non seulement ils sélectionnent les thèmes de discussion, mais ils en établissent également l'ordre des priorités »Ainsi la fonction d'agenda setting invite à comprendre que c'est la presse qui détermine moins ce qu'il faut penser que ce à quoi il faut penser. La presse ne vise pas à inculquer aux gens des idées à reproduire mais à les envoyer à certaines préoccupations.Et théorie de la communication à double étage énoncée par Paul Lazarsfeld et katz donne la nécessité de comprendre le rôle joué par les guides d'opinions ou leaders d'opinion.

Par rapport à notre sujet, ces théories nous donnent la nécessité sociale, qu'elle est envisagée comme les médias sont des diffuseurs d'informations indispensables aux citoyens pour les aider à comprendre ce qui se passe dans leur société et prendre des décisions éclairées. L'analyse de la qualité d'informations diffusées par le CCTV/RALIK en tant média qui concoure à l'établissement de la démocratie en RDC grâce à sa politique de diffusion des informations qui touchent les citoyens.

5. METHODES ET TECHNIQUES

Dans les sciences en général, l'utilisation d'une méthode est indispensable à la crédibilité des conclusions d'une recherche scientifique. Dans la plupart des cas, le chercheur avant d'aller sur terrain est confronté au choix d'une méthode de recherche.

5.1 METHODE

On peut se convenir aisément sur le fait qu'on ne peut pas aboutir à des constructions doctrinales valables sans méthode car toute discipline scientifique à un objet et une méthode. La méthode de ce fait, peut être interprétée comme une « démarche rationnelle de l'esprit pour arriver à une connaissance ou à une démonstration d'une vérité »5(*). Grawitz Madeleine décrit quant à elle qu'avant « d'arriver à toute vérité ou de faire quelque chose existe-t-il une démarche raisonnée ou rationnelle »6(*) appuyé par A. Laramée et B. Vallée, la méthode est « ensemble des démarches que l'esprit suit pour découvrir et démontrer une vérité »7(*) . Pour nous,la méthode serait l'ordonnancement des règles pour parvenir à un but ; l'objectif de la science.

La méthode utilisée pour cette recherche est l'analyse de contenu qui vise l'identification et description objective et systématique de contenu manifeste et latente de la communication pour l'élaboration des conclusions scientifiques sur la personnalité de ceux qui communiquent, la société où se réalise la communication même comme interaction sociale. Pour cette étude, cette méthode a été choisie parce qu'elle peut surprendre et analyser le contenu qu'offre les médias en République Démocratique du Congo (RDC) de la période allant de 2011-2018.

La socialisation politique par les médias peut être analysée du point de vue du contenu et de l'importance que les citoyens congolais accordent aux débats politiques organisés à traversles médias plus particulièrement le canal Congo télévision (CCTV/RALIK).Cette méthode a été appuyée par les techniques documentaires, la webographie et la technique d'entretien.

5.2 TECHNIQUE

KUNYUSA et SHOMBA8(*) définissent les techniques comme  « l'ensemble de procédés exploités par les chercheurs dans la phase de collecte des données qu'intéressent son étude ».

Pour tenter de répondre à notre question de recherche, nous avons choisi de réaliser une recherche documentaire. Madeleine Grawitz écrit que« une civilisation s'exprime dans ses documents. »Nous espérons ainsi, à travers l'étude de plusieurs documents, être en mesure d'identifier l'influence des médias dans le processus de socialisation politique au sein de la société congolaise. La technique documentaire nous permet de récolter les données théoriques relatives aux concepts opératoires de l'étude. C'est à travers différentes sources écrites, notamment des dictionnaires, des ouvrages, des revues et articles. La webographie nous permet de compléter des données théoriques en recourant aux ressources du web. L'entretien nous permet de récolter les données empiriques sur l'appréciation de contenu offre auprès de public qui regardent les médias particulièrement le CCTV/RALIK. Nous avons également rencontré en RDC, quelques spécialistes oeuvrant dans le secteur des médias, d'intellectuels du monde Universitaire et afin de nous éclaircir sur le rapport que les médias peuvent avoir dans processus de socialisation politique en RDC.

6. INTERET ET CHOIX DU SUJET

L'objet de notre étude indique déjà la motivation de notre choix. Mais nous devons dire que notre option a été dictée parl'apport des médias comme vecteur de socialisation politique des citoyens en RDC.

Par ce travail nous voulons particulièrement rendre compte de la manière dont les médias participent largement à fixer les modes de penser, à déterminer en grande partie les idées, les habitudes et les coutumes des citoyens dans la société et plus spécifiquement nous voulons connaître l'apport de CCTV/RALIK dans ce processus de socialisation politique des citoyens congolais partant de la période de 2011à2018.

Au point de vue scientifique nous voulons inviter les médias congolais à assumer leur rôle du quatrième pouvoir et d'aider les citoyens à cultiver les normes et valeurs politiques afin de faciliter une politique participative massive, et à comprendre ce qui se passe dans leur société.

7. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE DU SUJET

Nous circonscrivons notre étude dans un cadre temporel de l'apport des médias congolais en tant que moyen de socialisation politique de la population plus spécifique la contribution de CCTV/RALIK dans cette problématique aussi importante. Le cadre spatial de notre travail se limite sur le contenu des programmes qu'offre cette radiotélévision.

Nos investigations portent sur ce que le CCTV/RALIKmet à la disposition du public censé aider les citoyens à acquérir les normes et valeurs politiques, comprendre et à former leur opinion dans tout ce qui se passe dans la société, sa réception et son impact sur le public dans l'intervalle de 2011à2018.

8. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Notre travail est présenté en trois chapitres, hormis l'introduction et la conclusion générales.Le premier chapitre porte sur l'explication des concepts clés en rapport avec notre étude. Dans ce chapitre, nous allons expliquer les concepts clés du sujet sous examen.

Le deuxième chapitre présente l'organe qui fait l'objet de notre travail qui est le CCTV/RALIK.Il sera question dans ce chapitre de passer en revue l'historique de cette radiotélévision ainsi que les différentes structures qui la compose.

Le troisième chapitre sera consacré à l'interprétation des résultats récoltés après analyses des données.

CHAPITRE PREMIER : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE

Le premier chapitre de notre étude est consacré aux assises conceptuelles de la présente étude. Il comportera sur deux sections : la première nous expliquerons les différents des concepts de base contenus dans le présent travail.

Dans la seconde section portera sur l'exploitation du cadre théorique de la présente étude.

SECTION 1 : CADRE CONCEPTUEL

Dans cette section, nous apporterons les clarifications des concepts clés en rapport avec le phénomène sous étude. Il s'agira donc : les médias, la socialisation, socialisation politique.

1. Médias

1.1.Notion et définition

Etymologiquement, le terme média est le pluriel de medium (milieu, moyen, intermédiaire). Le mot français est issu de l'anglais mas media mot anglais lui-même formé sur l'usage italien media, venant aussi de la langue latine9(*). A l'instar de l'écriture, selon Platon, les médias sont des prothèses pour la pensée ou la réflexion. Ils sont un creuset ou la pensée se forge et permettent de la communiquer à un ou plusieurs destinataires, selon des formes diverses. Depuis l'invention de l'imprimerie, « les médias n'ont guère cessé de promouvoir les nouvelles formes d'expressions »; qui sont autant des moyens pour l'homme de créer des oeuvres nouvelles, glorieuses ou dérisoires. Partant de cette étymologie nous pouvons réserver aux médias le sort que l'anthropologue André LEROI GHOURAN attribuait à un outil, sort selon lequel il y a possibilité de langage à partir du moment où la préhistoire livre des outils, puisqu'outil et langage sont indissociables dans la structure sociale de l'humanité. D'où, plusieurs auteurs ont tenté de donner une définition des médias mais, il n'est pas certain qu'ils aient pour tous un même sens. De toutes ces définitions nous pouvons retenir ce qui suit :

Pour Francis Balle, le média est un équipement technique permettant aux hommes de communiquer l'expression de leur pensée, quelles que soient la forme et la finalité de cette expression10(*). Selon Claude-Jean Bertrand, le media est « une entreprise qui, par des moyens techniques spécifiques, diffuse un même produit informatif ou divertissant à un ensemble d'individus »11(*).

1.2. TYPOLIGIES DES MEDIAS

L'utilisation qui est faite d'un média, à un moment et en un lieu donné, dépend des usages ou des habitudes qui ont fini par le prévaloir, en raison notamment des attentes ou des besoins des individus, ainsi que des règles ou des contraintes déterminant l'expression de ces besoins ou de ces attentes. Il existe trois différentes familles des médias12(*).

- les médias autonomes : elle comprend tous ceux de supports sur lesquels sont inscrits les messages et qui ne requièrent de raccordement à aucun réseau particulier. Parmi eux nous citons : les livres, les journaux, cassettes, CD-ROM, DVD ;

- Les médias de diffusion, que cette diffusion soit large ou étroite, depuis les années 1930, des programmes de télévision sont également acheminés par la même voie. Ces modes de diffusion se sont multipliés, dès 1975 ; câblesSatellites, télévision numérique et terrestre, internet. (La radio, la télévision, cinéma,...)13(*) ;

- Les médias de télécommunication, qu'il s'agisse d'une télécommunication bipolaire ou multipolaire, elle comprend tous les moyens de télécommunication permettant d'instaurer, à distance et à double sens, soit une relation de dialogue entre deux personnes ou entre deux groupes soit une relation entre d'un côté, une personne ou un groupe, et de l'autre, une machine, comprenant une batterie de programmes ou de services.

En termes d'analyse économique, les médias de masse peuvent faire à leur tour objet d'une typologie comme celle proposée par Bernard MIEGE qui distingue : Les médias qui obéissent à la logique éditoriale (livre, disque, cassette, vidéo, cd-rom) les recettes proviennent des vents de ces produits ; Les médias de flot : radiotélévision, les programmes sont financés par des recettes. Chemin faisant, l'essayiste canadien repartit les médias en deux catégories : les médias chauds et médias froids14(*)

- Les médias chaudsCe sont des médias qui mobilisent un seul sens comme le pense ou la radio favorisait peu du même coup, la participation de leurs destinataires ; Ils sont des médias qui apportent « des messages définis, achevés, une grande quantité de l'information qui ne demande aucune participation créatrice au niveau de la perception mais qui peut engendrer une réaction compensatrice, une réponse»15(*). Par exemple, la radio, etc.

- Les médias froidsA l'inverse des médias chauds, ceux-ci apportent des messages incomplets ou diffus, une quantité d'information assez faible qui nécessite une recomposition, une participation créatrice dans la perception. Ces médias n'appellent pas d'autres réactions que lui-même.16(*) Par exemple la télévision.

1.3. FONCTIONS DES MEDIAS

Les médias sont indispensables dans la vie humaine. On entend souvent dire que les médias ont trois fonctions : informer, éduquer, et distraire. Mais en réalité, les choses sont beaucoup plus complexes. Les médias assument des nombreux rôles très diversifiés. Tout cela dépend de l'environnement politique ou social dans lequel ils se vivent et des attentes du public.

Ci-dessous les fonctions les médias selon certains auteurs :

Jean STOETZELde son côté, énumère les fonctions ci-dessous de la presse à côté de l'information

Le sociologue part d'une conviction : il lui paraît « impossible de comprendre la presse sans envisager les fonctions qu'elle exerce auprès de son public »17(*) Toute institution sociale exerce à côté d'une fonction centrale et pour aussi dire officielle, un certain nombre des fonctions latérales et imprévues, heureuses ou malheureuses dont il convient.

-Le media comme moyen de Sociabilité

La presse est pourvoyeuse, privilégiée des nouvelles. A ce titre elle favorise l'invention et l'insertion de l'individu dans son groupe. Elle lui donne les instruments et lui prévient de l'avenir. Ce rôle se confond avec celle de la fonction officielle de la presse. Dispenser l'information, les événements rapportés par le journal, permettent et symbolisent l'appartenance de chacun à son groupe. Comme le notera plus tard BARELSON cité par Patrick BINTENE dans rôles controversés des medias dans la résolution des problèmes « l'homme d'aujourd'hui sait ce qui se passe autour de lui ; grâce à la presse et aux médias, il acquiert même le sentiment d'être dans un secret ou dans un coup, et il en tire nécessairement un prestige accru, nous pouvons souligner le rôle du carnet du jour ». Elle est une guide sociale de la vie18(*).

Nous devons le reconnaitre que ce n'est pas seulement le souci d'être informé que le public se met souvent à écouter des nouvelles, car les émissions d'information n'évitent pas les répétitions. Mais les auditeurs veulent en permanence garder un contact avec leur communauté d'appartenance, confuses, ils restent la nécessité d'attester ainsi d'intérêt qu'ils lui apportent.

- La presse comme moyen de recréation (divertissement).

La radio, le cinéma ou le théâtre sont admis de plein droit dans le monde des loisirs modernes. Mais on oublie souvent la fonction de recréation assumée par la presse écrite. C'est pourtant le public lui-même qui affirme tenir la lecture du journal pour une activité de loisir, les abstentionnistes l'avouent lorsqu'ils invoquent le manque de temps. Ils sous-entendent en effet que la lecture du journal est une activité subsidiaire sinon futile. En outre, le moment choisi pour la lecture du journal correspond très souvent avec des moments de repos : ceux qui précèdent ou suivent immédiatement les repos, à moins qu'il ne s'agisse plus simplement de la soirée.

- fonction cathartique de la presse

Comme souligne Jean STOETZEL, « dire que la presse exerce une fonction recréatrice, c'est déjà la présenté comme psychothérapique ». Dans sa politique, Aristote affirme que la musique purge l'homme de ses passions. Dans la poétique cette fonction de purification est d'évoluée à la tragédie. Les philosophes appellent « carthesis » cette purgation de passion humaine opérée par la musique ou par la représentation des affrontements inégaux de l'homme avec son destin. Il désigne la réaction de libération provoquée chez un individu par un rappel d'une émotion réfutée ou un conflit non résolu qui perturbait sa vie psychique. Dans la société de masse, la presse remplirait cette même fonction cathartique. Elle agirait à la manière de la tragédie ou de la psychothérapie : les révélations concernant la vie privée de personnes célèbres de l'actualité créeraient artificiellement une intimité dont souvent nous serions par substitution les relations primaires fortement battues en brèche par la fonte solitaire. Et en d'autres termes les crimes et les scandales dont la presse nous livre, les récits favoriseraient la libération de nombreuses. Voici quelques fonctions proposées par :

· Selon ROZUMILOWICZ, une meilleure information sur des produits et services ou en faisant la promotion d'une compréhension de la société par les multiples groupes qui la constitue. Il distingue alors :

- Collaboration

Les médias jouent ce rôle lorsque la nation est jeune et insécurisée (temps de guerre ou état d'urgence par exemple). Ils permettent un échange dans l'espace publique entre les différents agents étatiques et sociaux. Cet échange est possible seulement si la population a accès aux médias. Yves Renard rappelle qu'un minimum d'infrastructures matérielles est nécessaire pour le bon fonctionnement du secteur médiatique ; «ainsi, sans courant électrique pas de diffusion possible pour les radios, pas de diffusion ni de réception pour les programmes télé, pas d'Internet, pas d'imprimerie pour les journaux » (2008 : 141). Cependant, les médias peuvent jouer un rôle de formation politique important dans le pays; « les médias, en coordination avec les autres instances de régulation et d'autorégulation constituent une voie incontournable d'éducation, de formation (de l'opinion) et d'information de la population »19(*)

- Surveillance

Ce rôle fait référence à l'idée généralisée que « les médias jouent un rôle dans la démocratisation car ils sont le quatrième pouvoir et ont un rôle « AWA », c'est-à-dire adversary, watchdog et agenda-setter20(*) ». Les médias ont le devoir de décrier les violations de l'ordre moral et social et d'attirer l'attention sur des enjeux importants des communautés. Cependant, « dénoncer, exercer la fonction indépendante et critique est certes une mission de la presse mais cette dernière devra accepter aussi à son tour d'être critiquée. Si le rôle des médias est de surveiller et dénoncer les situations de corruption, ils peuvent aider à la solidification du système démocratique par la même occasion. Avec une plus grande liberté, les médias de masse peuvent jouer leur rôle de surveillance afin de décourager et contrer la corruption. Les conflits ont nourri le besoin d'information des populations locales. Ce qui est intéressant, c'est que la prolifération des médias s'est produite lors de la transition et des élections, mais que ces mêmes médias ne survivent pas à la suite de ces moments clé dans la période post conflit en RDC. Ce sont pourtant des moments décisifs où la presse peut jouer un rôle de surveillance afin que l'État fragile ne retombe pas dans une situation d'instabilité.

- Facilitateur

Lorsque les journalistes veulent créer et soutenir un débat dans l'espace public, ils jouent leur rôle de facilitateur ou médiateur. Il s'agit de l'essence même du mouvement du journalisme public et civique. Les médias doivent par ce rôle affirme Nkingi développer une culture de la tolérance. Pour favoriser l'acceptation de l'autre, aucun triomphalisme offensant ne doit être accepté, et les perdants doivent accepter les résultats.

- Critique

Les médias doivent examiner et critiquer les gouvernements au pouvoir, les institutions étatiques afin de s'assurer d'une bonne gouvernance. Les médias ont pour rôle d'informer le public sur les problèmes domestiques et internationaux.Wolfsled souligne « l'importance de la présence d'un grand nombre de médias alternatifs qui permet aux journalistes de consulter une variée de sources d'information et augmente leur habilité d'analyser le système politique domestique».  Les médias ont plusieurs rôles à jouer afin de veiller au bien commun en collaborant, surveillant, facilitant et critiquant les gouvernements. Les médias peuvent non seulement aider à trouver un compromis mais également renforcer les positions les plus extrémistes qui peuvent mener à des actions violentes. Permettre une liberté de presse complète dans un État fragile peut être un lieu propice pour la naissance de médias de haine.Wolfsled va dans le même sens lorsqu'il explique que lorsqu'il y a « des tensions et divisions importantes au sein d'une société, les médias vont mettre l'accent sur ces différences et peuvent marginaliser ceux qui sont en désaccord avec le courant de pensée populaire.21(*) »

1.4. Le rôle des médias dans la démocratie

Les médias désignent l'ensemble des moyens d'information existants (presse écrite, radio et télévisons). Ils constituent ce que l'on appelle le« quatrième pouvoir ». L'expression n'est pas exagérée : dans les sociétés modernes, les médias agissent à la fois sur l'opinion publique et sur le monde politique. Il suffit d'observer avec quelle efficacité les dictatures s'emploient à contrôler et utiliser les médias à des fins de propagande pour comprendre le rôle des organes d'information dans les démocraties modernes.

Leur indépendance par rapport au pouvoir politique est un gage de démocratie, dans le sens où elle garantit que l'information n'est, en principe, soumise à aucune censure. Par ailleurs, elle est censée rester neutre politiquement. Par exemple, en période électorale, tous les vecteurs d'information doivent respecter un temps de parole égal pour chacune des formations électorales invitées à s'exprimer.

Les journaux, les radios et la télévision ont le pouvoir considérable d'influer sur l'opinion publique. Ils sont également considérés comme un contre-pouvoir par opposition aux gouvernements politiques en place. Il est en effet de plus en plus courant que les médias dévoilent des affaires que les représentants des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire auraient souhaité voir étouffées.

L'un des scandales les plus célèbres ainsi provoqués est celui du Watergate, au début des années 1970 : des journalistes du Washington Post ont contraint le président Nixon à démissionner après avoir découvert un système d'écoute mis en place par des membres de son parti dans les bureaux de leurs adversaires politiques.Anne-Marie Gingras présente les médias en tant qu'acteurs à prendre en considération pour la bonne marche de la démocratie. Elle explique que de la perspective d'Habermas, «les médias constitueraient une «sphère publique», un lieu de délibération accessible, transparent et rationnel. Malgré leurs quelques défauts, ils joueraient le rôle d'un maillon fondamental du système démocratie.22(*)»Mais, pour Gingras, l'association entre médias et démocratie repose sur un malentendu.

1.5. Contexte de fonctionnement des medias

Jean CHARON et Jean de Bonville soutiennent qu'il est « impossible de comprendre le fonctionnement et l'évolution du système médiatique et, plus spécifiquement du journalisme sans faire intervenir de manière systémique les dimensions, temps et espace  dans lesquels ils évoluent»23(*). Ces éléments définissent le contexte dans lequel évolue les médias c'est-à-dire soit, de monopole, soit de l'ouverture.

- La situation de monopole

Le terme monopole24(*)vient du grec (monos signifiant « un » et polein signifiant « vendre »). Au sens strict, c'est une situation dans laquelle un offreur se trouve détenir une position d'exclusivité sur un produit ou un service offert à une multitude d' acheteurs. On parle de « monopole d'État » ou de «  monopole public », lorsque cette situation d'exclusivité dans une activité est établie au profit de la puissance publique. Par extension (plutôt abusive) le terme de monopole est souvent utilisé pour décrire une situation proche de la définition précédente mais distincte. Le terme « monopole » est alors appliqué à une entreprise qui n'est pas à proprement parler en situation de monopole mais domine largement un marché où la concurrence existe encore, mais de manière marginale.

En ce qui concerne les médias, la situation de monopole est observée lorsqu'un seul média couvre l'espace public. Cette situation a été observée longtemps en Afrique notamment RDC où n'existait que le média public, en occurrence la Radiotélévision Nationale.

- Le pluralisme ou l'ouverture médiatique

Le "pluralisme médiatique" renvoi à l'affirmation de la diversité des médias dans un paysage médiatique, le traitement serein de la parole politique et la production éthique d'une information plurielle. Les médias sont positionnés au centre de la relation entre dirigeants et société civile et doivent à la fois expliquer, analyser et offrir une possibilité d'expression à toutes les composantes d'une société, y compris les plus fragiles.La notion de pluralisme transcrit, dans le secteur des médias, les valeurs de liberté d'expression qui figurent dans les principes démocratiques fondamentaux.

2. CCTV/RALIK

2.1. Définition

Canal Congo télévision en sigle CCTVRALIK est une chaine de télévision qui émet sur satellite panama SAT tv25(*). Depuis sa création cc tv ne cesse de s'affirmer parmi les chaines de télévision qui émettent dans la capitale de la République Démocratique du Congo. Dans un pays où les médias se recherchent encore le CCTV/RALIK apparait comme un atout pour la population qui veut connaître tout ce qui se passe dans sa société. Le contenu qu'offre cette chaine de télévision selon de nombreux avis de la population kinoise interrogée dans le cadre de cette étude confirme que cette chaine de télévision a un rôle majeur dans le processus de socialisation politique dans lequel les médias Congolais se sont engagés.

3. La socialisation

3.1. Notion et Définition

La socialisation, c'est l'ensemble des processus par lesquels l'individu est construit on dira aussi formé, modelé, façonné fabriqué, conditionné par la société globale et locale dans laquelle il vit, processus au cours desquels l'individu acquiert apprend, intériorise, incorpore, intègre des façons de faire, de penser et d'être qui sont situées socialement. La définition la plus simple de la socialisation que nous pouvons proposer, et qui va nous servir de fil directeur pour parcourir théories et enquêtes empiriques, est donc la suivante : façon dont la société forme et transforme les individus26(*).

L'expression socialisation politique a été utilisée pour la première fois par Hyman ; le mot même socialisation se trouve déjà utilisé par Durkheim en 1966. Les préoccupations concernant l'éducation des jeunes citoyens sont aussi ancienne que la philosophie politique, mais ce sont dans cette discipline que réflexions historiques, sans doute, c'est Durkheim qui a inventé le terme socialisation en tant que qu'adaptation méthodique de l'enfant au milieu social où il est destiné à vivre.27(*)Pour les personnes qui vivent dans la société, la socialisation politique se déploie spontanément et graduel, par l'assimilation des codes et expériences démocratique.

Toute socialisation est le résultat de deux processus différents : processus d'assimilation et d'accommodation28(*). L'assimilation est le processus par lequel l'individu modifie son environnement pour le rendre plus conforme à ses désirs, par accommodation, l'individu se modifie pour répondre aux pressions et aux contraintes de son environnement. Ces deux processus ont des conséquences importantes sur l'individu. La socialisation est le processus par lequel l'individu s'approprie les expériences socioculturelles par définitions communes, unanimes et les utilise en fonction de son environnement.Ainsi, le concept de socialisation s'approche d'autres concepts : intégration sociale, adaptation au milieu, conformité, soumission aux règles, etc. toute sa vie, l'individu adapte sa personnalité à sa société parce qu'il partage avec les autres individus, il dépend de leurs décisions ou il y prend part. Ainsi, il procède à une permanente acquisition adaptative d'informations ayant comme principal instrument le langage. C'est le principal instrument de socialisation, qui rend possible l'appréciation des autres, les comparaisons entre eux et les normes de la culture.

David Easton établit 4 phases de cette socialisation :

· La politisation : sensibilisation à l'univers politique ;

· La personnalité : l'enfant est mis en contact avec le système politique par intermédiaire de personnalité marquantes ;

· L'idéalisation : les figures d'autorité sont perçues comme bienveillantes ou malveillantes ;

· L'institutionnalisation : l'enfant rationalise sa perception politique.

3.2. Types de socialisation

On dénombre habituellement deux types de socialisation : la socialisation primaire, celle qui s'effectue au cours de l'enfance au sein de la famille ou des groupes des pairs, la socialisation secondaire se réalise au contact d'institutions telles que l'entreprise, le parti politique, le groupement associatif, elle suppose l'apprentissage de rôles liés directement ou indirectement à la division du travail. La socialisation primaire est la première socialisation que l'individu subit dans sa vie et qui l'intègre dans la société. La socialisation secondaire est le processus qui suit la socialisation primaire et qui permet d'incorporer un individu dans des nouveaux secteurs du monde.

3.2.1. La socialisation primaire

Tout individu est né avec une certaines prédispositions pour assimiler la culture de son groupe et pour devenir membre actif de celui-ci. Dans la structure sociale où vit l'enfant, il rencontre des autres significatifs qui s'occupent de sa socialisation. Ces autres significatifs lui sont imposés. Dans la vie tout individu existe une séquence temporelle au cours de laquelle il est induit à participer à la dialectique société29(*). Le point de départ de ce processus est l'intériorisation, l'apprentissage et l'interprétation d'un événement objectif qui devient subjectif pour l'individu même. En ces termes généraux, l'intériorisation est la base d'une compréhension des semblables et d'une appréhension du monde en tant que réalité sociale et signifiante30(*). L'enfant s'identifie autres significatifs de diverses façons émotionnelles, en prenant en mains le rôle et les attitudes de ses socialisateurs. Grâce à l'identification aux autres significatifs, l'enfant devient capable de construire sa propre identité, d'acquérir une identité cohérente et plausible. La socialisation primaire se termine quand le concept généralisé a été établi dans la conscience de l'individu, c'est-à-dire au moment où il est devenu un membre effectif de la société.

Mais la socialisation n'est jamais totale. Cela entraine deux problèmes, le problème dans la conscience de la réalité intériorisée au cours de la socialisation primaire, et, deuxièmement le problème des voies par lesquelles les intériorisations ultérieures ou socialisation secondaire prennent place dans biographie de l'individu31(*).

3.2.2.La socialisation secondaire

Elle est de « sous mondes » institutionnels ou basés sur les institutions. Les sous mondes intériorisés au cours dela socialisation secondaire sontdes réalités partielles en contraste au « monde de base » acquis au cours de la socialisation primaire. La socialisation secondaire « exige l'acquisition de vocabulaires spécifiques et les rôles qui impliquent l'intériorisation des champs sémantiques structurant les interprétations de la routine et conduisant à l'intérieur d'une sphère institutionnelle32(*). Donc la socialisation secondaire dépend du statut de la connaissance à l'intérieur de l'univers symbolique.

Dans ouvrage introduction à la science politique MULUMBA NGASHA parle de trois sortes de socialisation à savoir : sociétale, nationale, et politique.Il conçoit la socialisation sociétale comme processus par lequel la société inculque à ses membres c'est-à-dire leur faire assimiler, leur faire admettre, leur faire intérioriser les normes, les sentiments, les croyances, les valeurs, les attitudes, les comportements, les moeurs, les stéréotypes qui sont les siens. La socialisation nationale pour l'auteur vise à créer chez les individus qui font parties à l'entité nationale, le consensus national, se vouloir vivre ensemble, oeuvrer ensemble, et le cas échéant le vouloir lutter ensemble. Enfin pour la socialisation politique l'auteur la défini comme un processus par lequel la culture politique est inculquée, transmise, maintenue ou modifiée au sein des membres du système politique.33(*)

Ces trois sortes de socialisation s'effectuent dans l'ensemble de l'existence des êtres humains qui ne vivent en isolement, mais plutôt en rapport inter dépendamment entre eux pour une mise en commun et le vivre harmonieux depuis le groupuscule biologique jusqu'à la société générale qu'est une nation.

3.3.Cadres de la socialisation

Au sein de chaque milieu de socialisation opère des agents, plus ou moins conscients de leur rôle, le plus ou moins maître du message institutionnel qu'ils croient émettre. Le processus d'inculcation de savoirs, de normes et des valeurs sont loin d'êtretous institutionnels et délibérés. Les milieux de socialisation, qui sont les communautés sociales structurées au sein de laquelle opère l'activité d'inculcation (famille, école, médias) ; et les agents de socialisation, qui sont les individus qui exercent un rôle d'inculcation.34(*)

3.3.1. La socialisation en famille

La famille est l'institution dans laquelle l'individu reçoit les valeurs et les idéaux collectifs, les représentations du monde propre à un ensemble social. Ainsi, la famille contribue à l'intégration des nouvelles générations à la société globale et à leurs groupes sociaux d'appartenance. L'influence de la famille n'est pas tout le temps consciente, contrôlée, l'éducation familiale en se déployant comme une pédagogie implicite et non une pédagogie explicite35(*).

L'influence de la famille sur le développement innocent des enfants ne doit pas faire négliger son importance sur la socialisation consciente. L'enfant apprend des normes essentielles de morale et de bienséance en usage dans la société. Un « enfant bien élevé est celui qui a tiré profit d'un apprentissage correct à cet égard. »36(*)

3.3.2. La socialisation par l'école

L'école est le deuxième instrument fondamental de transmission de la culture. Cette institution continue le processus commencé par la famille, les deux facteurs agissant en même temps sur les jeunes ce que réclame des actions convergentes. L'école avance des valeurs morales qui constituent la base de la sociétépour ciseler l'être social. L'école établit un rapport entre l'enfant et la société en utilisant un ensemble de pratiques éducatives bien liées de celles utilisées dans la famille.

Le noyau du processus de la socialisation développé dans l'école, est intériorisation du système de valeurs et normes morales de la société. On transmettra les connaissances qui concernent le comportement social, on formera des habitudes des comportements et surtout, on implémentera des convictions sur le respect des normes morales et juridiques de vivre ensemble. La déviation de ces normes sera punie, et leur respect sera réprimé dans l'école par les punitions et récompenses spécifiques à celle-ci. La famille et l'école sont deux grands médiateurs culturels, mais une partie de la socialisation de l'individu se fait en dehors d`elles.

La conception de la socialisation chez Emil Durkheim découle de sa fonction essentielle, perpétuer et renforcer l'homogénéité de la société : « la société ne peut vivre que s'il existe entre ses membres un degré suffisant d'homogénéité. L'éducation perpétuée et renforce cette homogénéité ».37(*)

3.3.3. La socialisation par le média

De nos jours les médias sont devenus les plus importants dans toutes les sociétés contemporaines ils contribuent largement à façonner les cultures, mettant en oeuvre des mécanismes de communication originaux, historiquement inédits. Les caractères originaux de la communication par les médias peuvent être définis comme « un flux électronique de représentations imagées du réel à diffusion instantanée, adresse universelle et audience massive, qui permet diversement à chaque récepteur. »38(*)

Le développement énorme des médias a rendu des échanges importants dans leur organisation, mais aussi dans leur rôle et dans leur influence exercée sur les membres de la société. Ainsi, le rôle des médias dans la socialisation a été augmenté au cours de son développement. D'abord, on peut parler de l'influence exercée par l'émetteur de message : qui dit quoi, par quel canal, à qui, et avec quel effet ? dans cette formulation, on peut étudier, par comparaison, la mesure de l'influence des attitudes et opinions des destinataires avant et après la réceptiondes messages.Les médias ont une grande importance dans la construction des représentations du réel politique, de ce à quoi il faut penser, cette action ne s'exerce pas seulement sur le public, mais aussi sur les acteurs politiques(Candidats, dirigeants, institutions, etc.)« Les médias contribuent à la construction d'une histoire et d'une mémoire commune. Ils ont la capacité de suspendre parfois le cours de la vie quotidienne en focalisant l'attention d'un large public sur des événements à grand rendement scénique. »39(*)

3.4. La socialisation politique

Selon Philippe Braud, la socialisation politique désigne le processus d'inculcation des normes et valeurs qui organisent les perceptions par les agents sociaux du pouvoir politique(dimensionvéritable) et des groupes de références (dimension horizontale).40(*)Deux types de socialisation politique peuvent être distingués :

· La socialisation primaire (initiale) : elle concerne les enfants et les adolescents ;

· La socialisation secondaire (continue) : elle concerne les adultes.

Dans la socialisation politique, Annick Percheron estime que le processus de socialisation donne aux individus la matière profonde de leurs perceptions, de leurs représentations, de leurs attitudes. Elle les aide à construire le fond de carte sur lequel viendront s'inscrire avec des contenus différents, des reliefs, les événements successifs. Si l'identité politique se construit pendant l'enfance, formant un fond de carte, elle évolue aussi tout au long de la vie, selon les changements affectant la vie de l'individu (mariage, ascension sociale) et des événements politiques qu'ils connaissent (guerres, révolutions, élections).

Le processus de socialisation présente donc deux caractéristiques, il est :

· Interactif : les individus ne sont pas des récepteurs passifs ;

· Contenu : la socialisation ne s'arrête pas à la fin de l'adolescence.

L'analyse des processus de socialisation politique semble ainsi pouvoir se pencher à la fois sur les modes de transmission d'un certain nombre de valeurs et d'attitudes vis-à-vis d'objets appartenant au champ politique strictement défini, et sur ceux de représentations et de pratiques qui, sans être directement inscrites dans l'univers politique, peuvent être constitutives d'un rapport politique au monde social.

SECTION 2. CADRE THEORIQUE

Le cadre théorique est une façon d'expliquer ou de comprendre des réalités souvent complexe en proposant une interprétation à un certain niveau de généralité de pensée41(*). Elle sert aussi à appuyer et à renforcer la problématique, à clarifier les concepts c'est-à-dire de définir les mots et de l'appliquer par rapport à ses recherches. En vue d'éclairer certains horizons d'ombre de cette étude, nous avons opté pour les théories « la fonction d'ordre du jour ou agenda setting et celle de la communication à double étage traduit en anglais the two- step-flow of communication ».

2.1. La théorie de l'agenda setting

La théorie d'agenda setting se définie comme un processus par lequel les médias de masse communiquent l'importance relative des questions et des événements variés au public. Elle stipule que les médias imposent au public un ordre du jour, c'est-à-dire le public consomme ce que les médias lui imposent. L'effet de plus important de la communication de masse serait alors sa faculté d'ordonner et d'organiser mentalement le monde la place du public.42(*)

Maxwell Mc COMBS et DONALD L. SHAW (premiers chercheurs qui ont tenté de vérifier empiriquement le rôle des médias en analysant les présidentielles américaines de 1968, 1972 et 1976) postule que l'influence de médias affecte l'ordre de présentation des reportages au sujet des événements de l'actualité et des questions dans l'esprit de public. Cette influence, pour ces deux auteurs, se situe sur deux niveaux à savoir :

- Partiellement, les médias utilisent des objets ou des reportages (questions)à influencer le public et ce à quoi il doit penser ;

- Les médias se concentrent sur les personnages et des questions (commentaires), c'est-à-dire comment ce public devrait penser au sujet de quelqu'un (une personne) ou de quelque chose (événement).

La théorie de l'agenda setting est utilisée dans les annonces politiques et publicitaires, dans les campagnes, par des entreprises nouvelles, dans les relations publiques et autres. Le concept attaché à cette théorie est la porte tenue.Les médias dominent et imposent leurs modèles de visibilité ils s'opposent aux opinions qui n'entrent pas dans les clichés de l'image et de la narration. Leurs analysent se déplacent sur le champ de la télévision et conclut l'importance primordialedes médias dans le jeu des élections.

Les médias donnent ainsi une importance capitale à des nouvelles de sorte que ces nouvelles impressionnent le public et paressent plus importantes et plus utiles.Les effets de base de l'agenda setting concernent notamment l'attention portée par le public aux questions d'ordre public, aux personnalités, mais également à des sujets tels que le sport ou les entreprises. Deux niveaux d'action de cet effet ont été relevés, au niveau des objets (nos centres d'attention) et au niveau des caractéristiques de ces objets (notre compréhension des affaires publiques).43(*)

Le fonctionnement del'agenda setting

La théorie de l'agenda setting décrit une très grande influence des médias, la capacité de nous dire quellesles questions importantes. Maxwell Mc COMBS et DONALD L. SHAW concluent que les médias exercent une influence significative sur ce que les électeurs ou le public considèrent comme le principal enjeu de l'événement. Ce processus donne deux significations majeures à savoir :

- la façon dont le contenu des nouvelles est généralement en forme et contextualisée, dans un même cadre de référence ;

- la public adopte le cadre de référence et voit le monde de la même façon.

Si les médias ne parviennent pas à dire au public quoi penser, ils réussissent quand bien même à imposer à ce dernier ce quoi il doit penser.

2.2. La théorie de la communication à double étage « the two-step-flow communication »

Lathéorie de la communication à double étage « two-step-flow communication » en anglais a été développée par Paul Lazarsfeld et Elihu Katz dans le livre influence personnelle (1955) remettant en cause la théorie du « pouvoir des médias », elle propose une vision dites « des médias faibles ». L'analyse porte tant sur l'influence des médias dans les cadre des élections présidentielles que les études de marketing44(*).

C'est dans les années 1930 et 1940 que se développe le courant des média studies (sociologie des médias). Ce courant recherche l'impact et la signification des médias dans la vie quotidienne, notamment sur la formation des opinions et la prise de décision des individus.Cette époque est marquée par le souvenir de la première guerre mondiale, durant laquelle les journaux utilisaient la propagande et le « bourrage de crâne » pour fédérer contre ennemi et de valoriser sa propre nation. Cet entre-deux-guerres est aussi marqué par la montée des régimes totalitaire, utilisant les techniques de communication de masse pour susciter l'adhésion à leurs idéologies. Donc le cadre est propice à l'émergence du débat.

L'évènement qui pourrait être qualifié de fondateur est un séminaire de la fondation Rockefeller sur la communication de masse, tenu new York de septembre 1939 à juin 1940. Il s'agit d'organiser le cadre de ces recherches et leurs subventions, en faisant appel à plusieurs spécialistes, parmi lesquels Harold Lasswell et Paul Lazarsfeld.Après avoir étudié de nombreux cas, les chercheurs décrivent les individus comme peu perméable aux messages des médias, du moins de façon directe.

Ainsi, les électeurs choisissent de voter pour un candidat donné essentiellement en fonction de leur entourage. Parmi leurs proches, certains sont influents : ce sont des `leaders d'opinion » aussi appelés guides d'opinion. Ces personnes sont justement les plus exposées aux médias, ce sont donc en grande partie eux qui infiltrent, interprètent et transmettent les informations à leurs pairs. Ils répercutentcelles qui sont conformes aux opinions dominantes du groupe auquel ils appartiennent et rejettent, discrètement, ou réinterprètent celles qui sont déviantes.

L'influence de la population des médias sur l'ensemble de la population se fait donc en deux temps :

- d'abord le message délivré par les médias, ou un média en particulier, est reçu et plus ou moins assimilé par un leader d'opinion.

- ensuite, celui-ci fait partager son choix de vote aux personnes qu'il connaît.

Les leaders d'opinions sont suffisamment influents pour amener les gens à changer leurs attitudes et leurs comportements. Ainsi, la théorie de la communication à double étage a permis d'améliorer notre compréhension de la façon dont nos décisions sont influencées par les médias.Les auteurs ont fait l'observation suivante : chaque individu est situé dans un tissu social que les acteurs nomment « groupes primaires », dans lequel il interagit avec d'autres. Au sein de ce groupe, certains individus, qualifiés de leaders d'opinion qui agiraient comme intermédiaires entre les médias et le publics : ils captent les messages diffusés par les médias et diffusent à leur tour des massages vers les autres membres de leur groupe45(*).

Le groupe exerce sur l'individu une pression à la conformité, qui influence la façon dont il perçoit évalue les messages qu'il reçoit.Nous avons recouru à ces deux théories car elles nous permettent de saisir la place qu'occupe CCTV / RALK dans la transmission de normes et valeurs et la manière que ce média assure le rôle d'un vecteur de socialisation aidant la population à se faire une opinion sur les faits politiques et sociaux qui touchent l'environnement politique congolais. La théorie de la communication double étage nous a permis d'analyser les comportements et l'apport des leaders d'opinions qui passent dans les différentes émissions organisées par l'entreprise médiatique précitée

Conclusion du premier chapitre

Dans ce présent chapitre qui a porté sur les assises conceptuelles, nous sommes passés en revue les différents auteurs qui se sont penchés sur la question de l'étude des médias et de la socialisation. Ainsi étant, nous avons commencé en premier lieu par l'explication du terme média,le rôle, les types des médias selon différents auteurs, les fonctions que ces derniers peuvent jouer dans un Etat démocratique. Deuxièmement, nous nous sommes consacrés à définir la socialisation en premier lieu et ensuite la socialisation politique. Nous comprenons qu'après la lecture des plusieurs ouvrages ce que signifie socialisation politique et le cadre de la socialisation. Enfin, nous avons aussi étudié le cadre théorique de notre travail. Ainsi étant,nous avons développé les deux théories d'agenda setting et celle de la communication à double étagequi ont attiré notre attention.

CHAPITRE DEUXIEME : CADRE D'ETUDE CANAL CONGO TELEVISION(CCTV-RALIK)

II.1. Aperçu sur le pluralisme médiatique (RDC)

Durant près d'une vingtaine d'années, l'OZRT (l'office zaïrois de radiodiffusion et de télévision) détenait le monopole de la télévision jusqu'à la période de démocratisation initiée en avril 1990 par le président Mobutu, qui est à l'origine d'une floraison de chaînes de télévision privées, à commencer par Antenne A qui brise le monopole de l'OZRT en 199346(*).

Pour la RDC, cette ouverture politique est une occasion toute trouvée pour les médias et les professionnels de la presse de prendre conscience de leur instrumentalisation par le pouvoir. Ainsi donc l'on peut lire dans l'exposé des motifs de la loi n°96-002 du 22 juin 1996 fixant les modalités de l'exercice de la liberté de la presse : « la volonté de rétablir au Zaïre une presse libre et responsable procède des préoccupations émises non seulement par de nombreuses assises de la presse, mais également par les forces politiques et sociales réunies au sein de la Conférence nationale souveraine, puis par les concentrations politiques du palais du peuple»47(*).

Ainsi donc, cette loi viendra supprimer le monopole de l'Etat sur la presse et Consacrer le pluralisme médiatique en ouvrant l'espace audiovisuel aux privés. L'alinéa sept de l'exposé des motifs stipule que la présente loi consacre donc,dans ce secteur, la fin du monopole d'exploitation détenu là par l'Etat, quiaccepte de le partager, conformément à la loi avec des tiers. Le nouvel espace public en RDC s'est aussi constitué à l'occasion de la fin de la bipolarisation du monde entre l'Est et l'Ouest, de la chute du mur de Berlin et de l'événement des processus de démocratie la seule idéologie dominante de ce siècle.

A l'arrivée de Laurent Désiré Kabila au pouvoir en mai 1997, le pays est rebaptisé ainsi que la chaîne de télévision qui devient RadiotélévisionNationale Congolaise « RTNC », Pour affronter la concurrence des télévisions privées.

L'article 24 de la constitution de la RDC qui, touche aussi à la liberté d'expression mais avec une acuité plus importante quant aux médias, entend ce qui suit : Toute personne a droit à l'information. La liberté de presse, la liberté d'information et d'émission par la radio et la télévision, la presse écrite ou tout autre moyen de communication sont garanties sous réserve du respect de l'ordre public, des bonnes moeurs et des droits d'autrui. La loi fixe les modalités d'exercice de ces libertés. Les médias audiovisuels et écrits d'État sont des services publics dont l'accès est garanti de manière équitable à tous les courants politiques et sociaux. Le statut des médias d'État est établi par la loi qui garantit l'objectivité, l'impartialité et le pluralisme d'opinions dans le traitement et la diffusion de l'information.

Ainsi on peut retenir que le pluralisme médiatique a vu le jour après le discours du 24 avril 1990 qui avait lancé le processus de démocratisation dans le pays, l'espace audiovisuel, jusque-là occupé par les médias d' « Etat », s'est ouvert à la concurrence avec les initiatives privées.

A ce jour, l'inventaire médiatique fait état d'une centaine des radios et chaines de télévision à Kinshasa et plus de deux cents opérant dans le pays48(*). Cette annonce a provoqué un véritable boom, dans le secteur de la presse écrite qui a aussitôt vu naitre une floraison et prolifération des titres des journaux.

II. canal Congo télévision

1. Historique

Canal Congo télévision, génériquement CCTV-RALIK, est l'une des chaînes de télévision congolaise qui a vu le jour avec l'avènement des élections en 2006.49(*)C'est à l'approche des élections que le propriétaire, alors candidat aux présidentielles, a dispatché les émetteurs à l'intérieur du pays.

Le réseau de station de télévision CCTV, sous l'initiative du sénateur Jean-Pierre BEMBA GOMBO depuis la création de mouvement de la libération du Congo « MLC » dans le but d'appuyer le programme de la liberté de l'expression confisquée par les médias officiels.

Après les accords de Sun city en 2003, ce réseau est transformé en station commerciale tout en diffusant des programmes éducatifs et politiques appuyant la promotion de la liberté individuelle et collective d'où l'implantation officielle en 2004 de la station de Kinshasa et ses succursales des provinces consécutives à l'ouverture politique issue des accords de Sun city. Les stations de la liberté Kinshasa à travers le territoire national ont été implantées grâce à un financement disponibilisé par le promoteur. Le CCTV-RALIK est une entreprise de média constitué d'une station de radio diffusion qui émet sur 96.8 MHZ et une chaine de télévision sur la fréquence 687.25 MHZ et sur satellite panama SAT tv. Le projet de création de la chaine canal Congo télévision et radio liberté Kinshasa CCTV-Ralik remonte au 1er novembre 2001 à Gbadolité, chef-lieu du nord Ubangi dans l'ex province de L'Equateur. Le projet était couvert par une autorisation de cette entité administrative.

2. Statut juridique et siège social

Canal Congo télévision est une chaîne privée commerciale. Elle a un numéro de registre de commerce et un numéro d'identification nationale.

3. Cadre géographique

CCTV a son siège social au numéro 6 sur l'avenue du port Kinshasa/ Gombé sur l'immeuble comcell, où fonctionne la radio liberté, CKTV, autres médias du même groupe de presse et son émetteur est implanté dans l'enceinte de l'espace de la société téléconsult à Binza pigeons dans la commune de Ngaliema à Kinshasa.

4. Mission

La mission de CCTV est celle assignée à tous les médias dans l'ensemble : informer, éduquer/cultiver et divertir. Au-delà de ces considérations, elle vise le changement de mentalité et milite pour la liberté de la presse. Depuis le début de la campagne électorale présidentielle de 2006, la chaîne diffuse énormément d'émissions-débats politiques ainsi que toutes les réunions publiques du candidat Jean-Pierre Bemba.

5. Sources de financement

Le mode de financement de la chaîne est privé, étant donné qu'il appartient à un particulier, Jean Pierre BEMBA. Elle a des sources de financement qui sont de plusieurs provenances : les communiqués et annonces, les tranches d'émissions sollicitées, et les publicités...

6. Organisation et fonctionnement

Le Canal Congo télévision est organisé et constitué de services suivants.

§ Direction générale à Kinshasa : sous l'autorité de la Directeur Général : il représente la société devant les tiers (actionnaires, institutions politiques), engage l'entreprise auprès des partenaires, et supervise l'entreprise. Il est le garant de la stratégie générale et de la vision de la société.

§ Direction administrative et financière : cette direction coordonne l'activité de trois services et une sous-direction à savoir :

· Service recouvrement ;

· Service Trésorerie ;

· Service comptabilité ;

· Sous- direction de ressources humaines.

§ Direction de marketing et commerciale

Cette direction coordonne les activités de deux services : le service de marketing qui fait l'étude du marché et celui qui s'occupe de la vente (service commercial)

§ Direction des informations et inspections des succursales

Cette direction coordonne à la fois la radio et la télévision en matière d'information. Ses missions principales sont : la recherche, le traitement et la diffusion de l'information.

§ Direction technique et intendance

Elle coordonne toutes les activités techniques de l'entreprise (entretien, maintenance, et logistique).

§ Direction des organisations et inspections des succursales

Cette direction sert de relai entre la direction générale et les 43 centres de diffusion relais autonomes de radiodiffusion et télévision implantés à travers le territoire de la RDC.

§ La direction des programmes

Cette direction établit la ligne éditoriale.

Régie commerciale

Qui a pour mission de veiller sur la diffusion des éléments commerciaux sur les antennes de CCTV- RALIK.

La direction administrative et financière

Le directeur administratif et financier qui coordonne les activités de trois services et une sous- direction à savoir :

· Service de recouvrement

· Service de trésorerie

· Service de comptabilité

Sous- direction de ressources humaines

Elle estchargée d'administrer et gérer le personnel et de veiller à la discipline, et de mettre en oeuvre la politique de l'entreprise en matière de rémunération et de formation. Elle assure au quotidien la gestion de l'ensemble des personnes qui travaillent à CCTV-RALIK.

La direction de marketing et commercial

Sous l'autorité du Directeur commercial et marketing qui coordonne les attributions de deux services à savoir :

· Service de marketing, qui fait l'étude du marché ;

· Service commercial, qui s'occupe de la vente.

Direction des informations

Sous l'autorité du Directeur d'informations et magazines qui coordonne à la fois la Radio et la télévision en matière d'information, CCTV- RALIK étant aussi thématique d'information.

La direction des informations a pour attributions :

· La recherche d'informations 

· Les traitées et les analysées et ;

· Les diffusées à travers un journal télévisé ;

· Par un journal parlé ou encore sous forme d'enquêtes et magazines ; supervise les activités de la rédaction Radio- télé.

Service de la rédaction Radio- Télé

Ces services sont dirigés par un secrétaire de rédaction et un secrétaire de Radio qui veillent à la bonne tenue des éléments de reportage à diffuser dans les différentes éditions du journal télévisé et du journal parlé, il doit veiller efficacement aux sujets retenus durant le premier conseil de rédaction, de fournir la documentation correspondante aux sujets des reportages à effectuer.

La direction de programmes

Etablir la ligne éditoriale avec une vision sur quelques années, ligne qui détermine notamment la mise en chantier des programmes à produire ou à acheter. C'est dans ce cadre que se dessinent les futures grilles de programmes à mettre en place. Le Directeur de programmes et les antennes avec une autonomie totale dans l'organisation du travail.

Il a responsabilité de l'ensemble de programme.il a pour missions principales :

o Définir le format et direction des éléments à diffuser sur l'antenne ;

o Animer les réunions ;

o Assurer le débriefing des émissions ;

o Mobiliser tous les membres de l'équipe ;

o Entretenir les relations avec les partenaires extérieurs.

Le directeur de programme qui assure en même temps la direction générale de l'entreprise est assisté par un directeur de programme adjoint.

Service de programmes Radio

o Assure les contacts professionnels quotidiens indiqués avec le service de production et de la régie générale afin d'assurer de la finalisation des émissions à produire et de la disponibilité des supports des émissions à programmer ;

o Assurer l'audition des émissions à programmer en provenance soit au service de la production, soit de la régie générale, censure éventuellement les émissions à programmer en vue de les conformer aux diverses lois en matière.

Service de production tv

Cette structure le rôle très important à savoir :

· Veiller à la production des émissions du tournage, et à la finalisation ;

· Planifier toutes les opérations de production et de postproduction.

Dans ce cadre, il fait réserver les plateaux, préviens les monteurs. Il établit les fiches de production et met à la disposition de programmeur un support prêt à diffuser (PAD)

7. Organigramme

II.3. « Kiosque »

3.1. Présentation de l'émission KIOSQUE

La présentation que nous faisons ici est le résultat des observations que nous avons faites en étudiant le cahier de charge de l'émission, qui du reste est un programme de CCTV/RALIK.

1.1. Contexte et justification

Depuis quelquesdécennies, les médias audiovisuels congolais organisent des débats, qui portent sur plusieurs thèmes de la vie de la république Mais cependant, les acteurs qui sont au centre de ces débats se trouvent être pour la plupart des acteurs politiques ; qui chacun passe pour défendre sa position ; qui pour se faire connaître.Souvent le vrai débat, impartial et objectif n'est pas organiser ; chacun de ses acteurs défend ses couleurs politiques. Partant de cela, il se dégage un constant selon lequel les débats qui mettent en scène les politiques sont démagogiques.

Pour juguler à cet état de fait, la direction de CCTV/RALIK a mis en place un programme pour convier les professionnels des médias à faire des analyses et commentaires sur l'actualité qui se produit dans l'ensemble du territoire national congolais. D'où est née l'idée de cette émission.

1.2. Titre : Kiosque

Le titre n'est pas choisi au hasard. Dans le monde médiatique, le concept Kiosque fait référence au lieu où l'on vend les journaux.Il est une émission d'analyses et des commentaires d'actualité par les journalistes.

Timing : 45 minutes

Mode de diffusion : Direct

Jour et heure de diffusion : du lundi au vendredi de 09h30'à 10hl5'

Présentation : Etant un magazine de la direction des informations, kiosque sera animé par n'importe quel journaliste de CCTV-RALÏK qui sera désigné par la Direction des informations. Il faut dire que depuis plusieurs années, SergeKABONGO est devenu le journaliste qui a laissé des emprunts sur la présentation de cette émission.

L'émission kiosque est rediffusée à 18 heures 00 CCTV/ RALIK et à 15 heures 00' sur Canal Kin télévision.

1.3. Invités

Le magazine kiosque aura comme invités essentiellement des journalistes. Toutes fois en cas de besoin, il peut faire appel à un expert indépendant, Aussi d'une manière spéciale, l'on peut affronter un professionnel à un acteur politique.Les invités doivent être au moins deux sur le plateau. En cas d'absence d'un invité, le présentateur consulte le réalisateur sur la possibilité de tourner ou pas.

1.3. La langue de diffusion

Kiosque est une émission qui a pour langue principale de diffusion le français, mais toute fois les invités peuvent user des quatre langues nationales reconnues par la constitution congolaise. En ce qui concerne l'étendue de diffusion, kiosque couvre l'espace médiatique de la ville province de Kinshasa,les villes et cités périphériques. A nos jours, grâce aux nouvelles technologies de l'Informations et de la Communication, l'émission n'est plus seulement suivie que par le public kinois et des villes périphériques mais elle est devenue une émission suivie à travers tous les quatre coins du monde. Les vidéos mises en ligne sur You tube permettent à la communauté congolaise éparpillée à travers le monde de suivre l'actualité qui se passe au pays et être informé à temps réel.

1.4. Prétexte et soubassement :

Les différents numéros de kiosque auront comme soubassement les informations que les journaux de la capitale vont publier. Pour ne pas être en retard, l'on peut débattre des sujets d'actualités qui n'ont pas été traités par les journaux. Ici l'objectif est de faire comprendre aux téléspectateurs la face cachée de l'actualité, de ce que le journaliste ne sait pas dire faute de temps et de respect de la ligne éditoriale de leur organe de presse.

II .4.Le contexte des arrangements particuliers

4.1. Aperçu sur les accords du 31 DECEMBRE

L'accord « historique de la Saint Sylvestre » signé le 31 décembre, est « un compromis Politique consensuel et inclusif, qui a valeur d'une feuille de route réaliste, devant permettre au Pays de sortir de la crise sociopolitique »50(*).

En effet, sur convocation de Monsieur Joseph Kabila, Président de la République, un dialogue a eu lieu à la Cité de l'Union Africaine et a abouti à l'accord politique du 18 octobre 2016. Malheureusement, cet accord a souffert d'un manque d'inclusivité. Encouragée par le Chef de l'État, la CENCO a mené la mission de bons offices auprès des signataires et des non - signataires dudit accord en vue d'un large consensus pour l'organisation des élections crédibles, transparentes et apaisées. C'est pourquoi, au Centre interdiocésain de Kinshasa, sous la médiation de la CENCO, des négociations politiques directes entre les parties prenantes ont donné naissance à l'accord politique global et inclusif du Centre interdiocésain, signé le 31 décembre 2016.

Les parties prenantes aux pourparlers sont la majorité présidentielle, l'opposition, et la société civile signataires de l'accord du 18 octobre d'une part, et le rassemblement des forces politiques acquises aux changements, le front pour le respect de la constitution et la société civile non signataires de l'accord, d'autre part.

4.2. Les arrangements particuliers

Les arrangements particuliers sont complémentaires à l'Accord de la CENCO du 31 décembre 2016, ayant pour objectif de sortir la RDC de l'impasse due à la légitimité des dirigeants politiques après les délais constitutionnels des mandats.

En effet, les Evêques de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) ont été reçus mercredi  janvier 2017 par le Président de la République, Joseph Kabila. Ils lui ont présenté officiellement le document de l'Accord du Dialogue National Inclusif, signé le 31 décembre 2016. Ce nouveau chantier a consisté à appliquer l'Accord.

En fin, sur demande du Président de la République, les Evêques de la CENCO vont retourner voir les non-signataires de l'accord pour chercher plus d'inclusivité. Joseph Kabila leur a renouvelé la mission, assurant qu'il souhaitait une mise en oeuvre rapide de l'accord. Cette deuxième partie est appelée « les arrangements particuliers ».

Pour cette partie des arrangements particuliers, chaque composante a travaillé de son côté pour faire des propositions sur le chronogramme, la nomination du premier Ministre, son profil, son mode de désignation, la taille du gouvernement, ainsi que la composition du Conseil National de Suivi de l'Accord pour assurer la signature et la mise en application de l'accord.

Conclusion du deuxième chapitre

Dans ce chapitre, il a été question de présenter l'organisation ainsi que le fonctionnement de la CCTV/RALIK. Nous avons donné le détail des différentes structures qui constituent CCTV/RALIKainsi que son historique.

Mais également, nous avons fait une étude d'un programme de façon aléatoire pour répondre aux questions soulevées à la problématique du sujet sous examen. Ainsi, nous avons sélectionné l'émission Kiosque pour confirmer les hypothèses émises dans ce travail.Dans cette même suite d'enchainement d'idées pour parvenir aux bons résultats dans cette étude, nous avons évoqué en bref l'accord de saint sylvestre mettant autour d'une table de discussion, les acteurs politiques de l'opposition, de la majorité présidentielle et ceux de la société civile en 2016.

CHAPITRE TROISIEME : ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS

Dans ce chapitre, nous allons analyser et interpréter des données d'un numéro de l'émission kiosque qui a attiré notre attention et nous permettra de vérifier les hypothèses formulées dans le cadre notre étude.Nous finissons ce chapitre par une brève appréciation critique par rapport à la recherche réalisée afin de comprendre dans quelle mesure la politique detravail CCTV/RALIK peut aider les citoyens congolais à former son opinion sur les évènements qui se produisent dans sa société en acquérant les normes et valeurs susceptibles de les aider à s'intégrer dans le microcosme politique congolais.

3.1. Introduction

Les médias : notamment la télévision, qui est présente au coeur de l'intimité familiale, mais dont les conditions de réceptivité diffèrent selon le niveau culturel des familles. Ils ont le pouvoir considérable d'influence sur l'opinion publique. Ils sont également considérés comme un contre- pouvoir par opposition aux s politiques en place. Il est en effet de plus en plus courant que les médias dévoilent des affaires que les représentants des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire auraient souhaité voir étouffées.

Dans un environnement économique difficile, les médias ont du mal à assumer leur rôle pour les citoyens contre les différentes manoeuvres des politiques à donner une meilleure information devant ces derniers à se faire une opinion et adopter les attitudes face aux situations difficiles qui accablent les sociétés modernes.

En république démocratique du Congo, la place des médias devient aussi incontournable dans le processus de transmission des normes et valeurs à la population au regard de ce que représentent les partis politiques et les différentes instances de socialisation devant faciliter aux citoyens une bonne intégration dans la société. La formation des cadres et militants semble souffrir d'un problème que le relais des médias devient une solution pour former des citoyens avec des connaissances précises sur les différents évènements qui se produisent dans la société.

Au regard de cette situation, on se demande comment les médias devraient-ils s'y prendre pour accomplir le rôle d'instance de socialisation dans une société qui semble perdre ces repères, les citoyens ne savent à quel sens sevouer pour son intégration dans la société et comment ces derniers devront se faire une opinion éclairée sur tout ce qui se passe dans la sphère politique congolaise.

Pour essayer de répondre à cette problématique, dans le contexte d'un environnement politique et économique aussi difficile, les médias tentent de pousser la population à épouser leur politique de travail, en organisant des émissions qui attirent une grande audience.

Le discours présente une certaine particularité, celle de ne pas engager le sujet qui le tient dans une action, cela veut dire que quand le journaliste énonce le discours qu'il rapporte à son propre énonciateur peut être révélateur de l'opinion du sujet qu'il commente, mais sans qu'on sache nécessairement le degré d'engagement de celui-ci vis-à-vis de propos qu'il rapporte51(*). C'est ce qui fait que beaucoup de discours ou d'émissions audiovisuelles puissent tourner court, s'arrêter sans toutefois fixer l'opinion ou sans conclusion. Les médias apparaissent davantage comme des « reflets » de l'opinion... La référence à l'idéologie doit ici englober non seulement les idéologies politiques mais aussi, en un sens plus étendu, les représentations ou habitus mentaux à partir desquels nous appréhendons le monde. Les médias forment et transforment une personne, notamment grâce aux informations susceptibles de modifier ses attitudes et son comportement.

En dépit des difficultés auxquelles les médias congolais font face, ces derniers tentent tant soit peu de s'affranchir de cette morosité pour assurer un rôle majeur dans l'évolution politique et sociale du pays.

Par ce chapitre, nous allons analyser les contenus que CCTV/ RALIK proposent au public kinois et d'ailleurs devant aider ce dernier à se faire des opinions et à modifier les attitudes au regard de la situation sociopolitique qui se produise dans le microcosme politique congolais. Nos analyses seront faites sur le numéro de l'émission du 27 avril 2017 qui a porté sur les arrangements particuliers lors du dialogue politique de la CENCO en 2016 devant baliser le chemin pour l'organisation des élections en 2018.

3.2. Rappel méthodologique

L'analyse de contenu est un mode de traitement de l'information. Elle s'applique à toute forme de communication, de discours et d'image. Elle sert à décrire et à déchiffrer tout passage de signification d'un émetteur à un récepteur52(*). On entend par analyse de contenu un ensemble de techniques descriptives, objectives, systématiques et quantitatives servant à « l'exploitation de documents »53(*) (Ces techniques sont destinées à établir la signification et à permettre une compréhension éclairée des documents analysés. Cette méthode comprend deux aspects :

§ Le premier aspect fondamental de l'analyse de contenu est la compréhension du sens explicite de la communication.

§ Le second est le dévoilement d'une signification implicite du message. Ce deuxième aspect concerne la révélation d'un « autre message entrevu à travers ou à côté du premier »54(*)

Notons par ailleurs que, l'analyse de contenu opère donc à partir d'un premier niveau de lecture, au pied de la lettre, et se prolonge à un second niveau de lecture : le sous-jacent ou le sous-entendu.

Dans ce travail, l'analyse de l'énonciation nous permettra de passer au crible les contenus qu'offrent CCTV/RALIK au public kinois et d'ailleurs. Pour atterrir en douceur dans cette étude qui a porté sur les médias en tant que vecteur de socialisation politique, spécifiquementnous portons nos analyses sur l'émission KIOSQUE.

3.3. L'énonciation médiatique

Les médias construisent leurs énonciations en fonction d'une certaine Co-intentionnalité inhérente à tout contrat de communication. Ce contrat oblige les médias à être les intermédiaires entre le monde événementiel et leur perception par le public, grâce à la médiation.

Cependant, les médias proposent l'événement dépouillé de sa factualité et ayant subi divers traitements qui aboutissent à une mise en discours qui, elle, préside la pure énonciation médiatique.

3.3.1. Caractéristique de l'énonciation journalistique

Le discours présente une certaine particularité, celle de ne pas engager le sujet qui le tient dans une action, cela veut dire que quand le journaliste énonce le discours qu'il rapporte à son propre énonciateur peut être révélateur de l'opinion du sujet qu'il commente, mais sans qu'on sache nécessairement le degré d'engagement de celui-ci vis-à-vis de propos qu'il rapporte55(*). C'est ce qui fait que beaucoup de discours ou d'émissions audiovisuelles puissent tourner court, s'arrêter sans toutefois fixer l'opinion ou sans conclusion.

3.3.2. Présentation du corpus d'analyse

Nos analyses portent sur l'émission "Kiosque" du 27 avril 2017 animée par Serge KABONGO sur les arrangements particuliers56(*)et l'ensemble de l'actualité qui a été développée au cours de ce numéro. Pour y arriver, nous avons retenu une émission sur l'arrangement particulier et le reste de l'actualité mais dans nos analyses, nous allons plus nous atteler sur les propos qui cadrent avec la question de la signature des arrangements particuliers qui a fait bouger la sphère politique congolaise.

Ce choix dépend de notre propre volonté et nous pensons que cette émission a suivi de près l'évolution de l'actualité concernant l'accord de la Sainte Sylvestre.

3.4. Analyse proprement dite

Il sied de noter que notre étude concerne l'analyse énonciative.Notre grille d'analyse retient les étapes suivantes :

- des éléments d'interprétation ;

- analyse et interprétation.

3.4.1. Les éléments d'interprétation

À ce niveau nous allons analyser les énoncés selon les procédés linguistiques qui s'y trouvent :

Choix de sujet et intervenants dans l'émission

Les conditions de production des médias influencent la qualité des contenus écrits ou audiovisuels, mais aussi la sélection de thème à débattre ou le choix des intervenants reflètent la vocation que s'assignent les journalistes, animateurs et propriétaires.

a) Les intervenants

Les intervenants au débat se présentent comme suit :

Il y a eu deux(2) invités, Laurent ONYEMA (juriste) et GABI KUBA (un journaliste analyste).

b) Le choix des sujets (titres)

Nous relevons à présent quelques titres des journaux débattus au cours de l'émission.Le débat du jour a tourné autour de la production des journaux ci-après :

- Journal "Congo nouveau" : titre "Arrangement particulier de la CENCO : gouvernement TSHIBALA pourquoi ça traine ?"

- Journal "Congo nouveau" : titre :" l'immoralité au sommet de l'OGFREM, KIKWA, l'homme aux injures faciles"

- Journal "Forum des as" : titre : "CENI, NANGA confirme le report de l'enrôlement dans le grand Kasaï et Kasaï central pour sa part, la MONUSCO est disposé à porter un appui sécuritaire"

- Journal "la Bonne gouvernance" : titre : "Arrangement particulier signé, ainsi Félix s'est désisté" 

3.5.ANALYSE DES TEXTES DANS LE CADRE DES ARRANGEMENTS PARTICULIERS

Texte N° 1 : sur la médiation de KENGO et Aubin MINAKU

Référence

Opinions des intervenants

Extrait du texte

Fréquences des mots

Emission kiosque de CCTV/RALIK

Laurent ONYEMBA sur la médiation de l'accord par KENGO ET Aubin MINAKU

« ... vous voulez prendre un accord source privée entre deux groupes d'individus, vous ramenez au parlement et vous laissez l'arbitre... »

GABI KUBA :

« ...C'est la CENCO l'arbitre, c'est elle qui a joué le rôle des bons offices, KENGO et MINAKU avaient leur délégation représentée, MINAKU avec sa majorité etKENGO avec son opposition républicaine ... ».

« ...je ne sais pas vers où nous allons si vous lisez la constitution, vous posez une question technique sur des arrangements particuliers qui devraient se signer aujourd'hui au parlement. D'abord il faut rappeler que du point de vue technique, l'arrangement particulier et l'accord de la CENCO est un contrat, à partir du moment où, il y a la volonté ou les volontés de deux groupes qui plaident en témoin un arbitre, qui met les deux groupesd'accord c'est un accord source privé. Le parlement a sa mission à l'article 100 de notre constitution, Ce qui se fait aujourd'hui au parlement n'a aucun sous bassement constitutionnel et qu'on appelle (énervé la constitution ».

« ...je ne crois que la position du MLC, du front, et du rassemblement dit du vrai rassemblement de LIMETE, est tout à fait justifier, donc vous ne pouvez pas mettre les gens devant les faits à complu, d'abord parler de KENGO comme opposant, c'est l'erreur, KENGO est là avec la majorité depuis2006. et il est d'accord avec la gestion du pouvoir sur tous les points, nul part où on l'a entendu contester une certaine action du pouvoir, il fait partie des institutions de la République et dire que KENGO est un opposant, en tout cas ; ça c'est une vaste blague et ça énerve même ceux-là qui ont signé l'accord du 31 décembre ... c'est la CENCO l'arbitre , c'est lui qui a joué le rôle des bons offices, KENGO ,MINAKU avaient leur délégation représenté , MINAKU avec sa majorité et KENGO avec son opposition républicaine. Comment expliquer que ceux qui étaient les protagonistes des diadoques, le rassemblement de LIMETE, la majorité présidentielle et puis l'opposition républicaine et une partie de la société civile ».

Constitution (2 fois)

Parlement(2 fois)

Arrangements particuliers (2fois)

Le rassemblement (2 fois)

Opposition (2 fois)

KENGO (4fois)

Constat :

L'émission kiosque de CCTV/RALIK donne la libre d'expression aux invités de pouvoir s'exprimer librement et porter les commentaires sur l'actualité.Un positionnement est caractérisé par des postulats sur la connaissance et les conditions d'élaboration de cette connaissance, conditions qui s'énoncent à travers les caractéristiques des méthodes utilisées57(*). Il arrive souvent que les journalistes fassent prévaloir donner leurs points de vue, mieux leurs lectures de l'actualité comme relevant du monde commun, et par conséquent comme allant de soi.

La télévision, média de masse, touchant des citoyens le plus souvent passifs, est accusée de simplifier les débats et de " faire " l'opinion, alors que la course à l'audience laisse peu de place au débat démocratique. Sensibles aux échos des médias, les hommes politiques sont accusés de façonner leur discours, non pas selon leurs convictions, mais selon l'état de l'opinion ou selon la vision des médias. Les médias reflètent autant qu'ils forment les phénomènes de société. L'audimat sert d'instrument de mesure et permet de constituer les programmes proposés. Grâce aux différents médias existants, nous pouvons donc nous informer et nous faire notre propre opinion sur tel ou tel sujet, aussi bien au sujet de la vie politique que dans tout autre domaine.

Nous pouvons repérer les positionnements des invités en rapport avec la médiation sur la signature et les arrangements particuliers par le président de l'assemblée nationale et du sénat intervenue au palais du peuple, ce positionnement peut être un moyen de faire comprendre à la population les enjeux qui ont caractérisé le dialogue de la CENCO mais également de faire une bonne opinion sur le devenir du processus électoral qui a été marqué par une série des contestations plus pour la classe politique de l'opposition.

La médiation de la signature des arrangements particuliers, par le président du sénat ou de l'assemblé nationale, nous estimons que les intervenants à cette émission ont démontré avec preuve à l'appui sur les instruments légaux comme la constitution, afin de permettre à la population de se faire une opinion sur la sollicitation des présidents de la chambre haute et basse, car ces derniers n'étant pas aux négociations ne devraient pas entériner les solutions assorties lors de ses assises. Les intervenants ont essayé d'entrer en profondeur afin de permettre aux téléspectateurs de comprendre que cette procédure ne rentrait pas dans le cadre normatif des prérogatives dévolues aux présidents de la chambre basse et haute du parlement.

Les terminologies utilisées par Laurent ONYEMBA ontpermis la compréhension de la légalité de ce qui s'est fait au palais du peuple sous l'égide de Léon KENGO et Aubin MINAKU. C'est dans son rôle de formation des opinions de citoyens au regard de ce qui se passe dans la société d'appartenance. Tantôt, on évoque les dispositions constitutionnelles qui stipulent les prérogatives dévolues aux parlementaires. CCTV / RALIK, à travers ces propos de Laurent OYEMBA et GABI KUBA,a utilisé la communication à double étage, mettant en scène les leaders d'opinionspour influencer les attitudes de la population dont la répartition du discours s'est fait en trois séquences :

- Promoteur qui élabore et met en musique. Pour ce fait, le dévoilement des intervenants sur la sollicitation de Léon KENGO ET Aubin MINAKU ... Dans ce cas précis, le producteur de l'émission kiosque a invité les personnes initiées en droit afin de pouvoir interpréter la constitutionnalité de ce qui se faisait au palais du peuple et démontrer la légalité de cette procédure enclenchée par la majorité au pouvoir, qui, selon les avis des invités, voulait duper les opposants qui ont pris part au dialogue de la CENCO dont la signature estintervenue le 31 décembre.

- Une médiation. On donne ici, un sens le plus large : tout ce qui peut servir à un géniteur d'une pensée de faire circuler un message dans le but d'atteindre les objectifs pour lesquels il désire communiquer. Dans le sens de l'information, La médiation désigne le canal par lequel on communique et informe le public. Cela étant, l'émission kiosque fait des analyses et les commentaires dans le but de faire voir au public, la violation de la procédure lors de la signature des arrangements particuliers tout en démontrant le caractère inconstitutionnel qui a entouré les conclusions de ses pourparlers politiques. CCTV/ Ralik dans son souci d'informer la population afin que cette dernière ne se laisse pas duper par les politiciens qui tentent de manipuler l'opinion publique.

- Une cible : la mission principale des médias est celle d'informer et de façon objective le public méconnaissant de certaines réalités. On peut se dire que les analyses faites dans l'émissions kiosque atteignent les objectifs désirés par ces initiateurs, dans le sens que, au final, l'attitude du public sera modifiée face au comportement de ceux qui tentent de le manipuler.

Texte N°2 sur La nomination du premier ministre

Référence

Opinion des intervenants

Extrait du texte

Fréquences des mots

CCT/RALIK

Emission

Kiosque

Serge KABONGO :

La nomination du Premier ministre va à l'contre de l'esprit de l'accord du 31 décembre

Laurent OYEMBA : la nomination du premier ministre n'a pas de soubassement constitutionnel

Gabi KUBA :

Bruno TSHIBALA est déjà un coup de génie, on a réussi à isoler le rassemblement

: « ...c'est une nomination qui va à l'encontre de l'esprit de l'accord du 31décembre ?On connait déjà laCENCO qui est ledépositaire de cet accord reconnait Félix et LUMBI comme la vraie branche du rassemblement...  Est-ce que le problème d'Inclusivité ne doit plus se poser »

« ..., je ne sais pas vers où nous allons si vous lisez la constitution, vous posez une question technique sur la constitutionnalité des arrangements particuliers qui devraient se signer aujourd'hui au parlement... ça n'a aucun soubassement constitutionnel ».

«  rien avoir c'est triple de la part de la majorité parce que les gens disaient , Bruno TSHIBALA déjà c'est un coup de génie qui a réussi , on a réussi à l'isoler du rassemblement, maintenant qu'est ce qui nous reste, parce que l'arrangement particulier c'est en quelque sorte un document annexe qui accompagne l'accord sur les modalités pratiques de l'application de cet accord, malheureusement aujourd'hui c'est la majorité qui organise son festival pour donner tout simplement impression que tout a été respecté »

Accord (2)

La nomination(1)

Inclusivité(1)

CENCO(1)

Constitution(3)

Parlement(1)

Le rassemblement (1)

La majorité

Constat :

CCTV/Ralik à travers l'émission Kiosque, démontre le non-respect des engagements dans la procédure de la désignation du premier ministre.  Dans l'accord qui a été signé le 31 décembre 2016 on peut lire ce qui suit : « le premier est présenté par le rassemblement et nommé par le président de la République ».

Dans un flou total de la majorité au pouvoir, la population est restée confuse ne connaissant à quel sens se vouer, les analyses et les commentaires du jour ont dissipé certaines zones d'ombre entretenues par une partie des politiciens. Cette télévision proche de l'opposition utilise ces messages qui produisent un effet sur la cible : inciter, inculquer, transmettre, et permettre au public de se faire une opinion sur ce qui s'est passé autour de la désignation et le quel de camps constituait le blocage pour le devenir du processus électoral.

La politique de travail de CCT/Ralik, est de rechercher les informations dont la majorité au pouvoir tentent de cacher à l'opinion, ladécryptéeafin de permettre à la population de se former une opinion sur ce que les autorités cachent. L'émission kiosque invite le public à adopter certaines attitudes face aux évènements politiques qui se produisent dans la sphère politique congolaise.

Texte N° 3 portant sur la présidence du CNSA

Référence

Opinions des intervenants

Extrait du texte

Fréquences des mots

CCTV/Ralik

Emission Kiosque

La présidenceDu CNSA

Serge KABONGO :

La nomination du président du CNSA par le président de la république c'est un théâtre de la majorité présidentielle

Laurent ONYEMBA :

La procédure de la désignation du président du CNSA est non constitutionnelle

Gabi KUBA :

Le Position du rassemblement de limete est justifiée

« Le MLC avec le front se disent ne pas être concernés par cette signature. Félix TSHISEKEDI aussi, et pierre LUMBI se disent non concernés par ce théâtre de la kabilie qui veut le pouvoir discrétionnaire du chef de l'Etat pour nommer le président du CNSA..., ils sont tous de la Kabilie voilà comment ils se comportent... »

« ...Ce qui se fait aujourd'hui n'a aucun soubassement constitutionnel et il faut qu'on appelle le chat par son nom, il s'agit d'une violation de la constitution et des accords ».

« .... Jecrois que la position du MLC, du front, et du rassemblement dit du vrai rassemblement de Limete, est tout à fait justifié, donc vous ne pouvez pas mettre les gens devant les faits accomplis»

Kabilie (3)

Constitution(2)

Rassemblement (2)

Constat :

Les médias constituent un élément essentiel dans la création et le développement d'une culture démocratique dans tout pays. Ils fournissent des informations qui influencent les opinions et les attitudes ainsi que les choix politiques.Ils ont, en tant qu'outil démocratique, le mandat d'offrir des comptes rendus véridiques et complets au sujet des événements qui touchent les citoyens. Ils ont la responsabilité de conceptualiser ces événements afin de leur donner leur sens véritable.

Dans cette perspective, que l'émission kiosque dans ce numéro qui a porté sur les analyses et les commentaires sur les arrangements particuliers qui devraient être signés au palais du peuple a approfondi la question sur la désignation de la personne qui devrait diriger ladite institution, censée veiller au respect de l'application de l'accord dans son intégralité. Le poste du président du CNSA devrait revenir ipso facto au rassemblement dirigé par pierre LUMBI OKONGO et Félix TSHISEKEDI.

La position des intervenants à cette émission permet une compréhension des évènements politiques qui ont secoué à une période donnée le microcosme politique congolais et qui a tenu le pays dans un suspens total.L'affirmation telle que « que le vrai rassemblement est celui que représentent Pierre LUMBI et Félix TSHISEKEDI » tout en fustigeant lerôle joué par la majorité pour entretenir la division des acteurs du rassemblement concernant le poste du président du CNSA, tel qu'il est dit avec les propos ci-après «  Félix TSHISEKEDI aussi, et pierre LUMBI se disent non concernés par ce théâtre de la kabilie qui veut le pouvoir discrétionnaire du chef de l'Etat pour nommer le président du CNSA..., ils sont tous de la Kabilie ».

Sur ce, la population qui ne comprenait pas le pourquoi de la scission du rassemblement, se fait une opinion quant à ce. En soutenant par cette expression « ce qui se fait aujourd'hui n'a aucun soubassement constitutionnel et il faut qu'on appelle le chat par son nom, il s'agit d'une violation de la constitution et des accords », l'invité inculque au public les valeurs et normes devant accompagnées le jeu démocratique, le respecte des textes légaux gage d'une société véritablement démocratique.

Texte N° 4 La signature des arrangements particuliers

Référence

Opinions des intervenants

Extrait du texte

Fréquences des mots

CCTV/Ralik

Serge KABONGO :

La signature des arrangements particuliers

Laurent ONYEMBA

« Je ne vois pas pourquoi Léon KENGO et Aubin MINAKU doivent parrainer un accord entre les particuliers »

Gabi KUBA

« ...arrangements particuliers signés ce jeudi , Lorent HONIEMBO vous avez la parole, pour la majorité présidentielle cette démarche est un tournois décisif vers les élections pour sa part, le rassemblement thisekediste, (si, on parle de thisekedi sur le plan vestimentaire c'est la casquette, il fait une publicité) invites toutes les parties prenantes à signé ce document , arrangement particulier signé felix désiste .Lorent HONIEMA c'est pourquoi je vous ai appelé, c'est pour parler de la constitutionalité de la démarche »

« ...je te dis, il est président du sénat, je vous en prie, les députés sont devenus les témoins, il n'y a aucune disposition pour que ceux-là viennent parrainer un accord »

« ....KENGO et MINAKU qui font partie de la majorité parce que KENGO c'est la majorité qui agit en réalité mais masqué sous l'étiquette de l'opposition et vous dit, venez c'est moi l'arbitre alors que tous étaient des parties prenantes aux négociations. Est- ce que vous trouvez normal que même la CENCO qui était arbitre, n'a même pas reçu l'invitation...et on dit, un communiqué à la télévision d'Etat ».

Arrangements

Particuliers (2)

Majorité (2x)

Constat :

Au regard de ce numéro de l'émission Kiosque du 27 avril 2017, les propos tenus par les intervenants ont expliqué les différents manquements qui ont caractérisé les arrangements particuliers devant couronner la fin du dialogue politique réunissant la classe politique congolaise autour des évêques de la CENCO. Le débat du jour qui a plus tourné en faveur du dialogue politique, a essayé de donner de détail sur tout ce qui a entouré ces assises politiques dont la mission était la gestion de la période transitoire avant la tenue effective des élections présidentielles en décembre 2018.

CCTV/Ralik par entremise de l'émission Kiosque a suivi et apporté les comptes rendus véridiques de tout ce qui se faisait au centre inter diocésain. Les analyses du jour étaient une opportunitépour les téléspectateurs afin de se faire une opinion sur la situation politique qui a caractérisé les assises politiques lors de l'accord de saint sylvestre conclu le 31 décembre 2016.

Texte N°5 les malaises au sein de L'OGFREM Anatole Kikwa et INDIA OMARI

Référence

Opinions des intervenants

Extrait du texte

Fréquences des mots

CCTV/Ralik

Emission kiosque

Serge KABONGO :

Parlons du tristement le tristement célèbre le patron de l'OGFREM KIKWA, l'homme aux injures faciles

Laurent ONYEMBA :

Gabi KUBA

« ... ça c'est la gestion pperdienne, ils sont tous de PPRD, de la KABILI voilà comment ils se comportent.

Donc c'est ça le model que la majorité présidentielle et le PPRD veulent inculquer à nos enfants ».

«...mais comment aller très bien quand son pays ne va pas bien et la tête des institutions publiques, on trouve encore des gens qui sont dépouillés d'éthique ;excusez-moi d'immoralité qui insultent gratuitement sans savoir que les insultes et les injures publiques sont pris en charge par le code pénal »

« ...moi par rapport à l'éducation que j'ai réussi de mes parents, reçue de mes encadreurs qui sont les jésuites, les catholiques, je ne peux pas prononcer cette phrase ».

PPRD(2fois)

Constat :

Ici, CCTV/RALIK par le canal de Kiosque du 27avril 2017, démontre la gestion du parti au pouvoir et le comportement de ceux qui dirigent les institutions publiques, dont la majorité appartient au PPRD. Les médias ont le rôle de moraliser les comportements des hommes dans la société. Ils ont la lourde charge de ce qu'Alexis de Tocqueville dans son ouvrage de la démocratie en Amérique appelle « les chiens de garde de la société ». En se focalisant sur ce qui s'est passé entre le DG de l'OGFREM et son adjoint, CCTV/ Ralik donne l'impression de donner une leçon morale aux acteurs politiques et invite par la suite le public à se comporter dignement quand on est à la tête d'une institution publique. Au cours de cette même émission, les intervenants ont expliqué au public, que le fait de proférer des injures sur la place publique peut constituer une infraction condamnable par le code pénal congolais. Avec, cette façon de faire, on comprend que l'émission kiosque tente de donner les connaissances nouvelles susceptibles de modifier le comportement du public face aux différentes situations qui ne sont pas favorables aux normes et valeurs régissant les hommes dans la société dont ils vivent.

3.6. Interprétation des textes

Dans cette partie du travail focaliséesur l'interprétation des contenus qu'offrent CCTV/ RALIK dont l'analyse a porté sur un numéro de l'émission kiosque, un magazine d'information, choisi comme un élément du système, afin de comprendre la pertinence de l'entreprise médiatique dans son rôle d'instance de socialisation politique des citoyens en RDC.Nous sommes passés au crible la manière dont les journalistes font ressortir les opinions qui sommeillent dans l'ensemble de discours sous analyse relatifs à l'actualité en RDC. Concrètement il est question de faire saisir les faits à la base de débat, les opinions y relatives, leurs rapports réciproques et événements, leur catégorisation dans l'univers discursif congolais.

Parmi ces énoncés, il ressort que le journaliste fasse ses propres commentaires sur les faits proprement dits.

Parlant de la présidence du CNSA, dans l'expression de l'émission Kiosque : « ...Félix TSHISEKEDI et Pierre LUMBI se disent non concernés par ce théâtre de la kabilie... Est-ce que le texte exige le pouvoir discrétionnaire du chef de l'Etat pour nommer le président du CNSA ..., ils sont tous de la Kabilie voilà comment ils se comportent ... » la première impression du téléspectateur de ce discours, est une interpellation du chef de l'Etat et deuxièmement, il éveille la conscience des Congolais sur la nomination du président du conseil national de suivi de l'accord. Les intervenants ont expliqué à l'opinion nationale congolaise afin de déceler les éléments pouvant permettre à la compréhension de ce qui a divisé la classe politique congolaise. Partant des analyses de ces derniers, les leaders d'opinion, qui représentent aux yeux de la population une considération énorme par ce qu'ils permettent à cette dernière de se faire une idée éclairée de ce que les politiciens ne veulent pas mettre sur la place publique. Sur ce,CCTV/RALIKn'hésite pas de faire appel aux experts dans les différents domaines de la vie afin que ces derniers apportent des explications adéquates permettant à la population de se faire une opinion éclairée et adopter une certaine attitude face aux événements socio-politiques qui se produisent dans la société dont elle appartient.

Ce que nous avons compris en ce qui concerne la signature pour les arrangements particuliers, le journaliste et les invités s'expriment en essayant d'expliquer dans quelle mesure le principe de l'Inclusivité parfaite à la signature des arrangements particuliers n'était pas respecté par une frange des acteurs ayant pris part aux discussions politiques, dont les bons offices étaient confiés aux prélats de l'église catholique. En d'autres termes, ils tentent de convaincre les téléspectateurs,leur apportant les failles qui ont caractérisé la signature de l'accord au palais du peuple, cette opinion est retenue par Laurent ONYEMBAexpert en droit, dans l'expression« ...je te dis, il est président du sénat, je vous en prie, les députés sont devenus les témoins, il n'y a aucune disposition pour que ceux-là viennent parrainer un accord »

Le ton traduit en même temps,ce qu'on dit et ce qu'on veut dire c'est-à-dire l'intention du locuteur. En journalisme, on s'occupe plus de non-dit, c'est-à-dire de l'implicite du discours. Le sens de ce qu'on veut exactement dire en disant autre chose peut se manifester à travers les gestes, les ruptures, les répétitions (insistances), les hésitations, les adages, l'utilisation de certaines figures de style, la perte de temps ... Une telle analyse comme un modèle à inculquer aux enfants et l'immoralité à la tête des institutions publiques. Nous relevons quelques cas dans les énoncés ci-dessous : « On va en parler dans cette émission, et enfin le tristement célèbre le patron de l'OGFREM KIKWA, l'homme aux injures faciles. Il a injurié son adjoint india ; moi par rapport à l'éducation que j'ai reçue de mes parents, reçue de mes encadreurs qui sont les jésuites, les catholiques, je ne peux pas prononcer cette phrase.On va en parler donc dans cette émission, ça c'est la gestion pperdienne, ils sont tous du PPRD, de la Kabilie voilà comment ils se comportent.Donc c'est ça le modèle que la majorité présidentielle et le PPRD veulent inculquer à nos enfants ».

Par cette expression, le journaliste fustige le comportement des acteurs politiques qui risquerait de compromettre l'éducation des enfants mais également décourager ceux qui voudront reprendre l'acte posé par ces derniers qui est contre les bonnes moeurs dans la société congolaise.

Au sujet de la médiation de l'accord et sa signature par le président de l'assemblée nationale et du Sénat, le journaliste et invités ont essayé de démonter qu'un accord conclu entre les partis politiques qui sont des faits privés ne devrait pas être parrainé par les deux président du parlement, car cela n'entre pas dans les prérogatives des pouvoirs qui leurs sont dévolus.

D'une façon générale, les médias congolais, particulièrement CCTV /Ralik, notamment avec l'organisation de l'émission kiosque permet à la population congolaise d'acquérir les normes et valeurs qui organisent la sphère politique congolaise , en se faisant une opinion sur les événements politiques, cas de la question des arrangements particuliers de la CENCO qui a secoué l'environnement politique congolais pendant la période des dialogues politiques en RDCde 2016,devant permettre l'organisation des élections crédibles, transparentes et démocratiques.

3.7. Appréciation critique

Nous présentons cette parie en deux points :

a) Points forts

- L'émission kiosque a ouvert les débats dans l'espace public sur les événements politiques qui touchent le microcosme politique congolais, notamment avec les concours des leaders d'opinions qui passent pour faire les analyses et commentaires sur l'actualité. La population congolaise grâce à cette émission arrive à se faire une opinion sur tout ce qui a trait à la politique, et tant d'autres évènements qui se produisent tant sur le plan national qu'international ;

- Elle porte sur les faits d'actualité ;

- Les intervenants au débat sont des acteurs sociaux des opinions divergentes ou des domaines différents.

b) Point faibles

Bienque les médias facilitent la création des opinions du public, on constate certains facteurs qui tentent de constituer un frein sur le travail des leaders d'opinions qui s'expriment dans l'espace médiatique congolais:

- Ceux qui participent àl'émission, malgré une certaine liberté, n'abordent pas tous les sujets en toute liberté.

- L'appartenance des médias aux hommes politiques ne permet pas à ceux qui viennent faire l'autopsie de l'actualité, de faire parfois les analyses véridiques et correctes parce que l'opinion qui n'entre pas dans l'idéologie de média où ils sont invités ne passe pas. Cela ne permet pas à la population de se faire une idée claire et n'arrive pas à comprendre ce qui est bon pour leur comportement face à une situation politique confuse.

- Il n'y a pas d'équilibre dans le choix des invités, les sujets à débattre pour les acteurs qui composent le champ discursif.

- Le travail du journaliste, l'homme de la presse, c'est de recueillir les opinions, de les rependre, de les canaliser58(*).  Il doit savoir qu'une mauvaise nouvelle (opinion) décourage et trouble jusqu'à provoquer une pathologie. Aussi le journaliste devra veiller à ses modes de connaissance et à ses effets positifs et /ou négatifs.

3.8. Position de l'hypothèse

Pour expliquer de façon succincte la place des médias dans le rôle de vecteur de socialisation politique en RDC, il convient de rappeler qu'il existe deux grandes catégories des médias, à savoir : les médias de l'opposition et ceux de la mouvance présidentielle (majorité). Tous les médias sont alignés derrière les partis politiques et les téléspectateurs sérieux et avisés savent bien distinguer les positionnements de tout un chacun d'eux.

Nous affirmons notre hypothèse que CCTV/RALIK facilite l'acquisition de normes et valeurs, grâce à sa politique de travail, il ne cesse de s'affirmer comme un vecteur de socialisation politique,et que le contenu qu'offrent cette entreprise médiatique participent à l'éveil de conscience de citoyens congolais à comprendre ce qui se passe dans la sphère politique congolaise afin de modifier son système des représentations d' opinions et d'attitudes politiques . Dans le cas d'espèce CCTV grâce à l'émission kiosque, cette radiotélévision apporte les analyses et les commentaires qui permettent au téléspectateur potentiel à se faire une bonne opinion. Le numéro du 27 avril 2017 portant sur les arrangements particuliers, on peut lire les propos des invités tels que «...mais comment aller très bien quand son pays ne va pas bien et la tête des institutions publiques, on trouve encore des gens qui sont dépouillés d'éthique ; excusez-moi d'immoralité qui insultent gratuitement sans savoir que les insultes et les injures publiques sont pris en charge par le code pénal »« ...Ce qui se fait aujourd'hui n'a aucun soubassement constitutionnel et il faut qu'on appelle le chat par son nom, il s'agit d'une violation de la constitution et des accords ». EN tenant ces propos, Laurent ONYEMBA juriste de son Etat,donne à la population l'opportunité de se faire une bonne opinion sur la procédure légale de la signature des arrangements particuliers. De cette manière la population modifie son comportement face à tout qui s'est fait autours de ses assises politiques.La plupart de nos médias congolais présentent un engagement politique, affirmation qui influence la manière dont ils relaient les opinions.Par sa stratégie de communication, CCTV/RALIK facilite l'adaptation de la population dans la société mettant en oeuvre des moyens adaptés aux fins qu'il poursuit et assure une bonne adaptation des citoyens dans le milieu politique congolais.

3.9. SUGGESTIONS

Il est vrai que CCTV/RALIKjoue un rôle incontestable dans leprocessus de socialisation politique des citoyens dans notre pays, mais ne respecte pas certaines règles de conduite qui régissent les médias congolais. Pour assurer sa crédibilité, que les dirigeants de CCTV prennent le temps de respecter le principe de neutralité, notamment l'équilibre dans le traitement des informations et des thèmes à développer. Bien qu'il s'agisse d'un média appartenant à un opposant, il doit se conformer au code de déontologie qui règle la pratique de la profession journalistique et aux différentes institutions qui règlent le secteur de la presse en RDC. Que CCTV s'organise en vue de fonctionner d'une manière neutre et indépendante quelles que soient les contions de précarité dans lesquelles se trouvent actuellement les médias congolais.

Le fait d'oeuvrer en tout temps en faveur de la liberté d'opinion, commentaire et critique, cette liberté est inséparable au droit du public à être informé, à recevoir et à émettre librement les opinions. A nos jours, il est difficile que le CCTV/RALIKexerce son rôle car on constate des manquements dans la façon de fonctionner de cette télévision.Si la démocratie exige la participation de tous dans la gestion de la chose publique avec des connaissances formelles et adéquates pour vivre en harmonie parfaite les uns les autres, il serait souhaitable que CCTV se dépasse de son appartenance à l'opposition et devienne une église au milieu du village.

CCTV /RALIK doit renforcer sa politique de fonctionnement afin de palier au problème de l'éducation de la population sur la politique du pays quand on sait que les partis politiques dérogentà leur rôle de formation des militants et cadres pouvant assurer la relève et assainir la classe politique congolaise.CCTV/RALIK doit faire démocratiquement son travail afin de garantir l'égalité d'accès, le pluralisme de l'information, la neutralité au public.

Conclusion du troisième chapitre

Il a été question dans ce chapitre d'analyser, d'interpréter et présenter les résultats après nosanalyses sur un numéro de l'émission kiosque, qui nous a permis d'atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés au départ. Il sied de dire qu'au regard de tout ce qui a été dit, le CCTV joue un rôle très incontestable dans la vulgarisation de normes et valeurs pour la promotion d'une société authentiquement démocratique. Avec le manque de professionnalisme observé dans les médias congolais, la population congolaise trouve cette dernière comme le Rempart contre les manoeuvres des médias qui tentent de donner les informations qui désorientent l'opinion publique congolaise.CCTV/RALIK occupe une place importance dans la construction des représentations du réel politique, de ce à quoi il faut penser, cette action ne s'exerce pas seulement sur le public, mais aussi sur les acteurs politiques (Candidats, dirigeants, institutions, etc.).

CONCLUSION GENERALE

Dans ce présent travail qui a porté sur les médias comme moyen de socialisation politique en RDC, plus spécifiquement l'apport de CCTV/RALIK depuis sa création à nos jours. Nous nous sommes premièrement consacrés à clarifier les concepts opératoires du phénomène soumis à l'étude. Par la suite, nous avons présenté les théories dont nous nous sommes insufflées pour aborder notre sujet. Nous avons fini par donner une brève appréciation dans la troisième partie enrapport avec notre question de départ, afin de comprendre dans quelle mesure CCTV/RALIK peut constituer le milieu de la socialisation politique dans la société congolaise.

La problématique de cette étude a été posée sur les questions de la recherche qui suivent :

· Le CCTV/RALIK peut-il être un vecteur de la socialisation politique en RDC ? Et Quel seraitson impact sur le jeu politique ?

· Comment il s'y prend pour accomplir le rôle d'instance de socialisation de la population en République Démocratique du Congo (RDC) ?

Ce qui nous a permis à comprendre l'impact de CCTVRALIK en ce qui concerne le processus de la socialisation politique des citoyens dansla société congolaise. Au regard de cette question, après avoir tenté d'affirmer les hypothèses de notre travail, d'une manière générale nous dirons que par le soucide transmettre à la population congolaise et d'ailleurs de normes et valeurs pouvant permettre à la formation des opinions et dans la prise de décision individuelle, en particulier en matière d'opinions politique. Cette situation pousse les autorités de CCTV/ RALIK à diversifier la grille des programmes mettant à la disposition du public des émissions telles que Kiosque ou encore le rendez-vous des auditeurs afin de pouvoir informer de façon objective le public qui cherche à s'intégrer dans la sphère politique. La socialisation étant un processus continu, CTV/RALIK est toujours au service du pays pour analyser et commenter les sujets d'actualité qui animent le microcosme politique congolais.

Il sied de souligner que, dans ce travail, nous avons recouru à la technique documentaire qui nous a permis d'atteindre notre objectif. Partant de nos analyses sur le contenu de CCTV/RALIK, nous avons compris le rôle très efficace que ce média apportedansle processus de socialisation politique et tente d'éveiller la population congolaise dans le sens que les analyses etcommentaires sur l'actualité attirent la curiosité de la population qui accorde beaucoup d'attention aux émissions de CCTV/RALIK, cette assertion est palpable au regard des réactions que le public porte en réagissant par les messages téléphoniques, qui du reste sont lus par les présentateurs des différentes émissions et autres programmes mis à la disposition du public.

Les leaders d'opinions représentent un intérêt plus vif pour les événements en cause et s'exposent dès lors plus volontiers aux médias, ils sont actifs, par opposition avec ceux qu'ils influencent. Ils entretiennent de nombreux contacts avec les membres de son groupe. Le groupe qu'il influence se reconnait en lui, si bien qu'il faut distinguer l'influence horizontale.

Nous pouvons aussi ajouter du fait que le leader d'opinion est perçu par d'autre, dans son entourage comme quelqu'un de mieux informé qui réagit comme eux. Ainsi donc, on peut lui faire confiance. Il est constaté que CCTV/RALIK en faisant appel aux leaders d'opinions qui représentent beaucoup aux yeux de la population, cette radiotélévision éprouve un intérêt à donner à la population une information vraie pour l'aider à la formation de son opinion en ce qui concerne la politique. Voilà pourquoi, le public kinois et d'ailleurs accorde beaucoup d'attention à ce que CCTV/ RALIK offre à la population des programmes facilitant la compréhension de tout ce qui se passe partout dans le monde. Dans son fonctionnement CCTV/RALIK ne cesse de s'affirmer dans son rôle de chien de garde de la société, ces émissions accompagnent la population notamment en jouant le rôle :

- de vecteur de la stabilité normative (L), enmettant en oeuvre des moyens permettant à la population de se faire intérioriser dans son système de normes et de valeurs et d'en assurer ainsi la continuité.

- l'intégration (I) : cette particularité est assuréepar CCTV/RALIK dans la coordination des attitudes et comportements et la spécialisation fonctionnelle des citoyens congolais.

- la « poursuite des buts » (G) l'entreprise médiatique grâce à sa politique de travail, occupe une place privilégiée auprès des citoyens congolais en offrant des contenus quiles aident à améliorer leur compréhension sur tout ce qui se passe dans la sphère politique congolaise.

Nous mettons la télophase à cette étude avec beaucoup de satisfactions et en acceptant de le mettre à la disposition de toute la communauté scientifique pour une éventuelle recherche.

Comme toute oeuvre humaine ne manque pas d'imperfections j'en appelle à indulgence de nos lecteurs, vos critiques seront les bienvenues et nous aidera ànous amélioreret faire mieux dans les perspectives d'avenirs.

BIBLIOGRAPHIE

A) OUVRAGES

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24. STANIULESCU, Elisabeta., socialisation éducative, Editura Polirom, 1997.

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B) ARTICLES ET REVUES

1. Rapport 2011-2014, in CSAC, Magazine trimestriel de l'actualité de régulation de médias en RDC, Edition n0 15 ,2016.

2. Jean-Jacques Maomra BOGUI, Myriam MONTAGUT-LOBJOIT, et alii, « médias numériques et mondialisation de l'information dans l'espace francophone : vers un agenda setting transnational », n°4, 2015.

3. NKINGI, D, Ch., « Le rôle des médias dans la réconciliation et dans la reconstruction de la République démocratique du Congo », rapport pour le Séminaire International sur la gestion de la transition en République démocratique du Congo, 2004.

4. NORDENSTRENG, K., « Beyond the Four Theories of the Press», in NETHERLANDS, Jan. Media and Politics in Transition, Servaes& Rico Lie (eds), 1997.

5. WOLFSFELD, G., « The Role of the News Mediain Peace Negociations : variations overtime and Circumstance », in Contemporay Peacemaking : Conflict, Peace Process and Post-War Reconstruction, éd. préparée par John Darby and Roger MacGinty. 2e éd., New-York : PalgraveMacMillan Edition, 2008.

6. PICARD, A., « utilisation de l'analyse de contenu dans une recherche en éducation musicale » n°11 Québec, 22.

7. Loi n°96-002 du 22 juin 1996 fixant les modalités de l'exercice de la liberté de la presse, Journal officiel de la RDC, p. 5.

C. MEMOIRES ET THESES

1. ARCHAMBAULT, S., le rôle des médias dans l'exercice de la démocratie au Québec, université du Québec à Montréal, 2007.

C) NOTES DES COURS

1. ILUNGA KASAMBAYI C., Méthodologie de L'information presse écrite, Cours destiné aux étudiants de troisième graduat en Sciences de L'information et de la Communication, Faculté des Lettres et Sciences Humaines/ Unikin, 2016-2017, inédit.

2. KASONGO IBANDA, W, T., Théories de la communication, notes des cours troisième graduat SIC, Unikin, 2016-2017, inédit.

3. MBADU, CH., Initiation à la recherche scientifique, Notes de cours G2SIC, Faculté des Lettres et Sciences Humaines/Unikin, 2014-2015, inédit.

4. MUBANGI BET' UKANY, G., Information et Communication, Note de cours G2SIC, université de Kinshasa, Faculté des Lettres, 2015-2016, inédit.

5. MUSEY, N., Les Sciences de l'opinion ou la Communication et son miroir, Notes de cours, troisième graduat SIC, Unikin, 2016-2017, inédit.

D) WEBOGRAPHIE

1. Http : // fr.m.wikipedia.org>Wiki-média, consulté le 24 février 2017.

2. Wiki -média, Monopole. Https://fr.m.wikimedia.org/.../ consulté le 12 avril 2017.

3. http//www.mémoireoneligne.com/a/fr politique de programmation de chaines de télévision, université de Kisangani licence 2011, inédit.

4. www.CCTV/RALIK.com, consulté le 07 juillet 2019.

5. https:// le-politiste.com » la-socialisation-politique consulté le 23 juillet 2019

6. Jacobsmart2014. Blogsot.com consulté le 07 septembre 2019 à 8h17'

7. https://fr.m. wikipédia.org, wiki, théorie de la communication à double étage consulté le 07 septembre 2019.

7. www.CCTV/RALIK.com, consulté le 23juillet 2019.

8. Emission "KIOSQUE", Signature de l'arrangement particulier ce jeudi au palais du peuple, in WWW.youtube.Com, consulté le 3 avril 2017.

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE i

DEDICACE ii

AVANT PROPOS iii

INTRODUCTION GENERALE 1

1. OBJET D'ETUDE 1

2. PROBLEMATIQUE 2

3. HYPOTHESE 3

4. CADRE THEORIQUE 4

5. METHODES ET TECHNIQUES 4

5.1 METHODE 4

5.2 TECHNIQUE 5

6. INTERET ET CHOIX DU SUJET 6

7. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE DU SUJET 6

8. SUBDIVISION DU TRAVAIL 7

SECTION 1 : CADRE CONCEPTUEL 8

1. Médias 8

1.1. Notion et définition 8

1.2. TYPOLIGIES DES MEDIAS 9

1.3. FONCTIONS DES MEDIAS 10

1.4. Le rôle des médias dans la démocratie 14

1.5. Contexte de fonctionnement des medias 14

2. CCTV/RALIK 16

3. La socialisation 16

3.1. Notion et Définition 16

3.2. Types de socialisation 17

3.2.1. La socialisation primaire 18

3.2.2. La socialisation secondaire 18

3.3. Cadres de la socialisation 19

3.3.1. La socialisation en famille 19

3.3.2. La socialisation par l'école 20

3.4. La socialisation politique 21

SECTION 2. CADRE THEORIQUE 22

2.1. La théorie de l'agenda setting 22

2.2. La théorie de la communication à double étage « the two-step-flow communication » 24

Conclusion du premier chapitre 26

CHAPITRE DEUXIEME : CADRE D'ETUDE CANAL CONGO TELEVISION (CCTV-RALIK) 27

II.1. Aperçu sur le pluralisme médiatique (RDC) 27

1. Historique 28

2. Statut juridique et siège social 29

3. Cadre géographique 29

4. Mission 29

5. Sources de financement 29

II.3. « Kiosque » 35

3.1. Présentation de l'émission KIOSQUE 35

1.1. Contexte et justification 35

1.2. Titre : Kiosque 35

1.3. Invités 36

1.4. Prétexte et soubassement : 36

II .4.Le contexte des arrangements particuliers 37

4.1. Aperçu sur les accords du 31 DECEMBRE 37

4.2. Les arrangements particuliers 37

Conclusion du deuxième chapitre 39

CHAPITRE TROISIEME : ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS 40

3.1. Introduction 40

3.2. Rappel méthodologique 42

3.3. L'énonciation médiatique 42

3.3.1. Caractéristique de l'énonciation journalistique 43

3.3.2. Présentation du corpus d'analyse 43

3.4. Analyse proprement dite 43

3.4.1. Les éléments d'interprétation 43

Choix de sujet et intervenants dans l'émission 44

3.5. ANALYSE DES TEXTES DANS LE CADRE DES ARRANGEMENTS PARTICULIERS 45

3.6. Interprétation des textes 54

3.7. Appréciation critique 56

3.8. Position de l'hypothèse 57

3.9. SUGGESTIONS 58

Conclusion du troisième chapitre 59

CONCLUSION GENERALE 60

BIBLIOGRAPHIE 63

TABLE DES MATIERES 66

ANNEXE 69

ANNEXES

Emission Kiosque de cc tv, du 27 avril 2017

Durée : 50 minutes

Titre : signature aujourd'hui de l'arrangement particulier au niveau de palais du peuple

Présentateur : serge KABONGO

Invités du jour  2 : Laurent ONYEMBA (juriste) et Gabi KUBA (journaliste analyste)

 Présentateur: merci donc mes dames et messieurs, de votre fidélité.

Voici donc le sommaire : aujourd'hui signature de l'arrangement particulier au niveau de palais du peuple, vous avez certainement suivi le communiqué de aubin MINAKU et Léon KENGO WA DONDO sur les antennes de la RTNC, ex la voix du zaïre, ex la voix du peuple mais aussi le MLC avec le front se dit ne pas être concernés par cette signature. Félix TSHISEKEDI aussi, et pierre Lumbi se disent non concernés par ce théâtre de la kabilie (il prend déjà position contre la MP, avant même le débat et qualifie la signature a un théâtre de la kabilie) alors on va aussi parler de corneille NANGA qui annonce exactement le report de l'opération de la révision de fichier électoral autrement dit, l'enrôlement des électeurs dans le Kasaï n'aura pas lieu et à Kananga. On va en parler dans cette émission, et enfin le tristement célèbre le patron de l'OGFREM KIKWA, l'homme aux injures faciles. Il a injure son adjoint india ; moi par rapport à l'éducation que j'ai réussi de mes parents, reçue de mes encadreurs qui sont les jésuites, les catholiques, je ne peux pas prononcer cette phrase.

On va en parler donc dans cette émission, ça c'est la gestion de per diem, ils sont tous de PPRD, de la KABILI voilà comment ils se comportent.

Donc c'est ça le model que la majorité présidentielle et le PPRD veulent inculquer à nos enfants. (Inquiétude en généralisant le fait)

C'est donc là le sommaire de votre magazine kiosque ;

Nous avons sur plateau notre consultant, il s'appelle Laurent ONYEMBA (juriste)

Laurent bonjour  vous aller très bien ?

Laurent : mais comment aller très bien quand son pays ne va pas bien et la tête des institutions publiques, on trouve encore des gens qui sont dépouillés d'éthique ; excusez-moi d'immoralité qui insultent gratuitement sans savoir que les insultes et les injures publiques sont pris en charge par le code pénal,

Présentateur : vous savez pourquoi je vous ai appelé ?

LAURENT : non c'est à vous de me dire

Présentateur : Bon je vous ai appelé pour nous interpeler la constitutionalité de la démarche toute à l'heure au palais du peuple.

Présenter: Gabi kuba bonjour,

GABI KUBA : bonjour mais vous savez que le lundi on a célébré le 24 avril donc c'est en mémoire du maréchal MOBUTU que j'ai porté l'abacoste , il n'était pas le diable en personne , parce qu'il avait le sens de l'unité, le sens de la paix aujourd'hui vous avez presque dans toutes les provinces de xénophobie l'insécurité un peu par tout le congolais ne sont plus respectés, et tous les pays qui partagent les frontières avec nous ne nous respectent plus pourtant à l'époque de MOBUTU on a jamais vécu tout cela ,

Présentateur : merci beaucoup, c'est donc parti pour le débat : car on déjà épuisé le 5 première minutes mais d'abord les titres des journaux ce matin :

- Arrangement particulier de la CENCO, gouvernement TSHIBALA pourquoi ça traine ?

- On va terminer par Congo nouveau, l'immoralité au sommet de l'OGFREM, qui quoi, l'homme aux injures faciles.

- signature ce jeudi pour la majorité présidentielle, cette cérémonie marque un tournois décisif vers les élections, pour sa part, le rassemblement TSHISEKEDISTE, invite toutes les parties prenantes à signé ce document,

- Forum des as, CENI : NANGA confirme le report de l'enrôlement dans le grand KASAI et Kasaï centrale pour sa part, la MONUSCO est disposé à porter un appui sécuritaire,

- Bonne gouvernance : Arrangement particulier ainsi, Félix s'est désisté

Présentateur : arrangement particulier signé ce jeudi, Laurent ONYEMBO vous avez la parole, pour la majorité présidentielle cette démarche est un tournois décisif vers les élections pour sa part, le ressemblèrent thisekediste, (si, on parle de Tshisekedi sur le plan vestimentaire c'est la casquette, il fait une publicité) invites toutes les parties prenantes à signé ce document, arrangement particulier signé Felix désiste.

Laurent ONYEMBA c'est pourquoi je vous ai appelé, c'est pour parler de la constitutionalité de la démarche , je ne sais pas si le terme est correcte aubin MINAKU et mon oncle Léon KENGO ( un ton de moquerie, minimisant ) en passant je voulais rappeler que KENGO lors de son discours de l'ouverture de la sessions actuelle , il avait signé que toutes les institutions étaient illégitimes en commençant par le président de la république, jusqu'à la dernière institution de l' Etat( insistance) . Comment ces instituions illégitimes arrivent aujourd'hui à donner la légitimité à un accord qui ne rentre pas dans le cadre normatif, de leur prérogative ?

Laurent ONYEMBA : ... serge KABONGO, je ne sais pas vers où nous allons si vous lisez la constitution, vous posez une question technique sur des arrangements particuliers qui devraient se signer aujourd'hui au parlement. D'abord il faut rappeler que du point de vu technique, l'arrangement particulier et l'accord de la cenco est un contrat, à partir du moment où, il ya la volonté ou les volontés de deux groupes qui plaident en témoin un arbitre, qui met les deux groupes d'accord c'est un accord source privé. Le parlement a sa mission à l'article 100 de notre constitution, Ce qui se fait aujourd'hui au parlement n'a aucun sous bassement constitutionnel et qu'on appelle (énervé) ...............

Présentateur : KENGO n'était pas à la CENCO au nom de quoi il doit parrainer un accord ?

Laurent ONYEMBA : ça c'est un autre débat, je te dis, il est président du sénat, je vous en prie, les débutés sont devenus les témoins, il n'y a aucune disposition pour que ceux-là viennent parrainer un accord

Présentateur : le front et le MLC dit déjà niet, est ce que Félix, on connait déjà la CENCO qui est le dépositaire de cet accord reconnait Félix et LUMBI comme la vraie branche du rassemblement, est ce que le problème d'inclusivité ne doit plus se poser ? Parce que c'est ce problème là quand la majorité et le MLC ne voulaient pas signer cet accord, Gabi KUBA vous avez la parole

GABI KUBA(journaliste) : je ne crois que le jury du MLC, du front, et du rassemblement dit du vrai rassemblement de limete, est tout à fait justifier ,donc vous ne pouvez pas mettre les gens devant les faits à complu, d'abord parler de KENGO comme opposant, c'est l'erreur, KENGO est là avec la majorité depuis 2006 . et il est d'accord avec la gestion du pouvoir sur tous les points, nul part où on l'a entendu contester une certaine action du pouvoir, il fait partie des institutions de la République et dire que KENGO est un opposant, en tout cas ; ça c'est une vaste blague et ça énerve même ceux-là qui ont signé l'accord du 31 décembre ... c'est la CENCO l'arbitre , c'est lui qui a joué le rôle des bons offices, KENGO ,MINAKU avaient leur délégation représenté , MINAKU avec sa majorité et KENGO avec son opposition républicaine. Comment expliquer que ceux qui étaient les protagonistes des diadoques, le rassemblement de LIMETE, la majorité présidentielle et puis l'opposition républicaine et une partie de la société civile, et aujourd'hui une partie vous dit : parce que KENGO et MINAKU qui font partie de la majorité parce que KENGO c'est la majorité qui l'agit en réalité mais masqué sous l'étiquette de l'opposition qui vous dit , venez c'est moi l'arbitre alors que tous étaient des parties prenantes aux négociations . Est-ce que vous trouvez normal même la CENCO qui était arbitre, n'a pas reçu l'invitation....et on dit un communiqué à la télévision d'Etat.

Présentateur : est-ce que le scénario d'aujourd'hui ne rentre pas dans le cadre de la dernière résolution de nation unis ?

GABI KUBARien avoir, rien avoir c'est triple de la part de la majorité parce que les gens disaient , Bruno TSHIBALA déjà c'est un coup de génie qui a réussi on a , on a réussi a l'isolé du rassemblement, maintenant ce qui nous reste parce que l'arrangement particulier c'est à quelque sorte un document annexe qui accompagne l'accord sur les modalités pratiques de l'application de cet accord malheureusement aujourd'hui c'est la majorité qui organise son festival pour donner tout simplement impression que tout a été respecté, tout est clair mais il n'a rien d'intéressant dans tout ce qui se passe au parlement.

* 1 MBADU, CH., Initiation à la recherche Scientifique, Notes de cours G2SIC, Faculté des Lettres et Sciences Humaines/Unikin, 2014-2015, p.38, inédit.

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