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Les médias comme moyen de socialisation politique en RDC. Cas de CCTV/RALIK (une analyse sur l'émission kiosque)

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par César MBI MBI
Université de Kinshasa -  0000
  

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3.3.2. Présentation du corpus d'analyse

Nos analyses portent sur l'émission "Kiosque" du 27 avril 2017 animée par Serge KABONGO sur les arrangements particuliers56(*)et l'ensemble de l'actualité qui a été développée au cours de ce numéro. Pour y arriver, nous avons retenu une émission sur l'arrangement particulier et le reste de l'actualité mais dans nos analyses, nous allons plus nous atteler sur les propos qui cadrent avec la question de la signature des arrangements particuliers qui a fait bouger la sphère politique congolaise.

Ce choix dépend de notre propre volonté et nous pensons que cette émission a suivi de près l'évolution de l'actualité concernant l'accord de la Sainte Sylvestre.

3.4. Analyse proprement dite

Il sied de noter que notre étude concerne l'analyse énonciative.Notre grille d'analyse retient les étapes suivantes :

- des éléments d'interprétation ;

- analyse et interprétation.

3.4.1. Les éléments d'interprétation

À ce niveau nous allons analyser les énoncés selon les procédés linguistiques qui s'y trouvent :

Choix de sujet et intervenants dans l'émission

Les conditions de production des médias influencent la qualité des contenus écrits ou audiovisuels, mais aussi la sélection de thème à débattre ou le choix des intervenants reflètent la vocation que s'assignent les journalistes, animateurs et propriétaires.

a) Les intervenants

Les intervenants au débat se présentent comme suit :

Il y a eu deux(2) invités, Laurent ONYEMA (juriste) et GABI KUBA (un journaliste analyste).

b) Le choix des sujets (titres)

Nous relevons à présent quelques titres des journaux débattus au cours de l'émission.Le débat du jour a tourné autour de la production des journaux ci-après :

- Journal "Congo nouveau" : titre "Arrangement particulier de la CENCO : gouvernement TSHIBALA pourquoi ça traine ?"

- Journal "Congo nouveau" : titre :" l'immoralité au sommet de l'OGFREM, KIKWA, l'homme aux injures faciles"

- Journal "Forum des as" : titre : "CENI, NANGA confirme le report de l'enrôlement dans le grand Kasaï et Kasaï central pour sa part, la MONUSCO est disposé à porter un appui sécuritaire"

- Journal "la Bonne gouvernance" : titre : "Arrangement particulier signé, ainsi Félix s'est désisté" 

3.5.ANALYSE DES TEXTES DANS LE CADRE DES ARRANGEMENTS PARTICULIERS

Texte N° 1 : sur la médiation de KENGO et Aubin MINAKU

Référence

Opinions des intervenants

Extrait du texte

Fréquences des mots

Emission kiosque de CCTV/RALIK

Laurent ONYEMBA sur la médiation de l'accord par KENGO ET Aubin MINAKU

« ... vous voulez prendre un accord source privée entre deux groupes d'individus, vous ramenez au parlement et vous laissez l'arbitre... »

GABI KUBA :

« ...C'est la CENCO l'arbitre, c'est elle qui a joué le rôle des bons offices, KENGO et MINAKU avaient leur délégation représentée, MINAKU avec sa majorité etKENGO avec son opposition républicaine ... ».

« ...je ne sais pas vers où nous allons si vous lisez la constitution, vous posez une question technique sur des arrangements particuliers qui devraient se signer aujourd'hui au parlement. D'abord il faut rappeler que du point de vue technique, l'arrangement particulier et l'accord de la CENCO est un contrat, à partir du moment où, il y a la volonté ou les volontés de deux groupes qui plaident en témoin un arbitre, qui met les deux groupesd'accord c'est un accord source privé. Le parlement a sa mission à l'article 100 de notre constitution, Ce qui se fait aujourd'hui au parlement n'a aucun sous bassement constitutionnel et qu'on appelle (énervé la constitution ».

« ...je ne crois que la position du MLC, du front, et du rassemblement dit du vrai rassemblement de LIMETE, est tout à fait justifier, donc vous ne pouvez pas mettre les gens devant les faits à complu, d'abord parler de KENGO comme opposant, c'est l'erreur, KENGO est là avec la majorité depuis2006. et il est d'accord avec la gestion du pouvoir sur tous les points, nul part où on l'a entendu contester une certaine action du pouvoir, il fait partie des institutions de la République et dire que KENGO est un opposant, en tout cas ; ça c'est une vaste blague et ça énerve même ceux-là qui ont signé l'accord du 31 décembre ... c'est la CENCO l'arbitre , c'est lui qui a joué le rôle des bons offices, KENGO ,MINAKU avaient leur délégation représenté , MINAKU avec sa majorité et KENGO avec son opposition républicaine. Comment expliquer que ceux qui étaient les protagonistes des diadoques, le rassemblement de LIMETE, la majorité présidentielle et puis l'opposition républicaine et une partie de la société civile ».

Constitution (2 fois)

Parlement(2 fois)

Arrangements particuliers (2fois)

Le rassemblement (2 fois)

Opposition (2 fois)

KENGO (4fois)

Constat :

L'émission kiosque de CCTV/RALIK donne la libre d'expression aux invités de pouvoir s'exprimer librement et porter les commentaires sur l'actualité.Un positionnement est caractérisé par des postulats sur la connaissance et les conditions d'élaboration de cette connaissance, conditions qui s'énoncent à travers les caractéristiques des méthodes utilisées57(*). Il arrive souvent que les journalistes fassent prévaloir donner leurs points de vue, mieux leurs lectures de l'actualité comme relevant du monde commun, et par conséquent comme allant de soi.

La télévision, média de masse, touchant des citoyens le plus souvent passifs, est accusée de simplifier les débats et de " faire " l'opinion, alors que la course à l'audience laisse peu de place au débat démocratique. Sensibles aux échos des médias, les hommes politiques sont accusés de façonner leur discours, non pas selon leurs convictions, mais selon l'état de l'opinion ou selon la vision des médias. Les médias reflètent autant qu'ils forment les phénomènes de société. L'audimat sert d'instrument de mesure et permet de constituer les programmes proposés. Grâce aux différents médias existants, nous pouvons donc nous informer et nous faire notre propre opinion sur tel ou tel sujet, aussi bien au sujet de la vie politique que dans tout autre domaine.

Nous pouvons repérer les positionnements des invités en rapport avec la médiation sur la signature et les arrangements particuliers par le président de l'assemblée nationale et du sénat intervenue au palais du peuple, ce positionnement peut être un moyen de faire comprendre à la population les enjeux qui ont caractérisé le dialogue de la CENCO mais également de faire une bonne opinion sur le devenir du processus électoral qui a été marqué par une série des contestations plus pour la classe politique de l'opposition.

La médiation de la signature des arrangements particuliers, par le président du sénat ou de l'assemblé nationale, nous estimons que les intervenants à cette émission ont démontré avec preuve à l'appui sur les instruments légaux comme la constitution, afin de permettre à la population de se faire une opinion sur la sollicitation des présidents de la chambre haute et basse, car ces derniers n'étant pas aux négociations ne devraient pas entériner les solutions assorties lors de ses assises. Les intervenants ont essayé d'entrer en profondeur afin de permettre aux téléspectateurs de comprendre que cette procédure ne rentrait pas dans le cadre normatif des prérogatives dévolues aux présidents de la chambre basse et haute du parlement.

Les terminologies utilisées par Laurent ONYEMBA ontpermis la compréhension de la légalité de ce qui s'est fait au palais du peuple sous l'égide de Léon KENGO et Aubin MINAKU. C'est dans son rôle de formation des opinions de citoyens au regard de ce qui se passe dans la société d'appartenance. Tantôt, on évoque les dispositions constitutionnelles qui stipulent les prérogatives dévolues aux parlementaires. CCTV / RALIK, à travers ces propos de Laurent OYEMBA et GABI KUBA,a utilisé la communication à double étage, mettant en scène les leaders d'opinionspour influencer les attitudes de la population dont la répartition du discours s'est fait en trois séquences :

- Promoteur qui élabore et met en musique. Pour ce fait, le dévoilement des intervenants sur la sollicitation de Léon KENGO ET Aubin MINAKU ... Dans ce cas précis, le producteur de l'émission kiosque a invité les personnes initiées en droit afin de pouvoir interpréter la constitutionnalité de ce qui se faisait au palais du peuple et démontrer la légalité de cette procédure enclenchée par la majorité au pouvoir, qui, selon les avis des invités, voulait duper les opposants qui ont pris part au dialogue de la CENCO dont la signature estintervenue le 31 décembre.

- Une médiation. On donne ici, un sens le plus large : tout ce qui peut servir à un géniteur d'une pensée de faire circuler un message dans le but d'atteindre les objectifs pour lesquels il désire communiquer. Dans le sens de l'information, La médiation désigne le canal par lequel on communique et informe le public. Cela étant, l'émission kiosque fait des analyses et les commentaires dans le but de faire voir au public, la violation de la procédure lors de la signature des arrangements particuliers tout en démontrant le caractère inconstitutionnel qui a entouré les conclusions de ses pourparlers politiques. CCTV/ Ralik dans son souci d'informer la population afin que cette dernière ne se laisse pas duper par les politiciens qui tentent de manipuler l'opinion publique.

- Une cible : la mission principale des médias est celle d'informer et de façon objective le public méconnaissant de certaines réalités. On peut se dire que les analyses faites dans l'émissions kiosque atteignent les objectifs désirés par ces initiateurs, dans le sens que, au final, l'attitude du public sera modifiée face au comportement de ceux qui tentent de le manipuler.

Texte N°2 sur La nomination du premier ministre

Référence

Opinion des intervenants

Extrait du texte

Fréquences des mots

CCT/RALIK

Emission

Kiosque

Serge KABONGO :

La nomination du Premier ministre va à l'contre de l'esprit de l'accord du 31 décembre

Laurent OYEMBA : la nomination du premier ministre n'a pas de soubassement constitutionnel

Gabi KUBA :

Bruno TSHIBALA est déjà un coup de génie, on a réussi à isoler le rassemblement

: « ...c'est une nomination qui va à l'encontre de l'esprit de l'accord du 31décembre ?On connait déjà laCENCO qui est ledépositaire de cet accord reconnait Félix et LUMBI comme la vraie branche du rassemblement...  Est-ce que le problème d'Inclusivité ne doit plus se poser »

« ..., je ne sais pas vers où nous allons si vous lisez la constitution, vous posez une question technique sur la constitutionnalité des arrangements particuliers qui devraient se signer aujourd'hui au parlement... ça n'a aucun soubassement constitutionnel ».

«  rien avoir c'est triple de la part de la majorité parce que les gens disaient , Bruno TSHIBALA déjà c'est un coup de génie qui a réussi , on a réussi à l'isoler du rassemblement, maintenant qu'est ce qui nous reste, parce que l'arrangement particulier c'est en quelque sorte un document annexe qui accompagne l'accord sur les modalités pratiques de l'application de cet accord, malheureusement aujourd'hui c'est la majorité qui organise son festival pour donner tout simplement impression que tout a été respecté »

Accord (2)

La nomination(1)

Inclusivité(1)

CENCO(1)

Constitution(3)

Parlement(1)

Le rassemblement (1)

La majorité

Constat :

CCTV/Ralik à travers l'émission Kiosque, démontre le non-respect des engagements dans la procédure de la désignation du premier ministre.  Dans l'accord qui a été signé le 31 décembre 2016 on peut lire ce qui suit : « le premier est présenté par le rassemblement et nommé par le président de la République ».

Dans un flou total de la majorité au pouvoir, la population est restée confuse ne connaissant à quel sens se vouer, les analyses et les commentaires du jour ont dissipé certaines zones d'ombre entretenues par une partie des politiciens. Cette télévision proche de l'opposition utilise ces messages qui produisent un effet sur la cible : inciter, inculquer, transmettre, et permettre au public de se faire une opinion sur ce qui s'est passé autour de la désignation et le quel de camps constituait le blocage pour le devenir du processus électoral.

La politique de travail de CCT/Ralik, est de rechercher les informations dont la majorité au pouvoir tentent de cacher à l'opinion, ladécryptéeafin de permettre à la population de se former une opinion sur ce que les autorités cachent. L'émission kiosque invite le public à adopter certaines attitudes face aux évènements politiques qui se produisent dans la sphère politique congolaise.

Texte N° 3 portant sur la présidence du CNSA

Référence

Opinions des intervenants

Extrait du texte

Fréquences des mots

CCTV/Ralik

Emission Kiosque

La présidenceDu CNSA

Serge KABONGO :

La nomination du président du CNSA par le président de la république c'est un théâtre de la majorité présidentielle

Laurent ONYEMBA :

La procédure de la désignation du président du CNSA est non constitutionnelle

Gabi KUBA :

Le Position du rassemblement de limete est justifiée

« Le MLC avec le front se disent ne pas être concernés par cette signature. Félix TSHISEKEDI aussi, et pierre LUMBI se disent non concernés par ce théâtre de la kabilie qui veut le pouvoir discrétionnaire du chef de l'Etat pour nommer le président du CNSA..., ils sont tous de la Kabilie voilà comment ils se comportent... »

« ...Ce qui se fait aujourd'hui n'a aucun soubassement constitutionnel et il faut qu'on appelle le chat par son nom, il s'agit d'une violation de la constitution et des accords ».

« .... Jecrois que la position du MLC, du front, et du rassemblement dit du vrai rassemblement de Limete, est tout à fait justifié, donc vous ne pouvez pas mettre les gens devant les faits accomplis»

Kabilie (3)

Constitution(2)

Rassemblement (2)

Constat :

Les médias constituent un élément essentiel dans la création et le développement d'une culture démocratique dans tout pays. Ils fournissent des informations qui influencent les opinions et les attitudes ainsi que les choix politiques.Ils ont, en tant qu'outil démocratique, le mandat d'offrir des comptes rendus véridiques et complets au sujet des événements qui touchent les citoyens. Ils ont la responsabilité de conceptualiser ces événements afin de leur donner leur sens véritable.

Dans cette perspective, que l'émission kiosque dans ce numéro qui a porté sur les analyses et les commentaires sur les arrangements particuliers qui devraient être signés au palais du peuple a approfondi la question sur la désignation de la personne qui devrait diriger ladite institution, censée veiller au respect de l'application de l'accord dans son intégralité. Le poste du président du CNSA devrait revenir ipso facto au rassemblement dirigé par pierre LUMBI OKONGO et Félix TSHISEKEDI.

La position des intervenants à cette émission permet une compréhension des évènements politiques qui ont secoué à une période donnée le microcosme politique congolais et qui a tenu le pays dans un suspens total.L'affirmation telle que « que le vrai rassemblement est celui que représentent Pierre LUMBI et Félix TSHISEKEDI » tout en fustigeant lerôle joué par la majorité pour entretenir la division des acteurs du rassemblement concernant le poste du président du CNSA, tel qu'il est dit avec les propos ci-après «  Félix TSHISEKEDI aussi, et pierre LUMBI se disent non concernés par ce théâtre de la kabilie qui veut le pouvoir discrétionnaire du chef de l'Etat pour nommer le président du CNSA..., ils sont tous de la Kabilie ».

Sur ce, la population qui ne comprenait pas le pourquoi de la scission du rassemblement, se fait une opinion quant à ce. En soutenant par cette expression « ce qui se fait aujourd'hui n'a aucun soubassement constitutionnel et il faut qu'on appelle le chat par son nom, il s'agit d'une violation de la constitution et des accords », l'invité inculque au public les valeurs et normes devant accompagnées le jeu démocratique, le respecte des textes légaux gage d'une société véritablement démocratique.

* 56 Www. YouTube. Com téléchargé le 11 septembre 2019.

* 57 KASONGO IBANDA,W.T., Op.cit, p.7.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand