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La mise en place d'un SIG-web des mouvements de terrain région Mogods et Hedil


par Chiheb Rhili
Faculté des Lettres, des Arts et des Humanités Manouba - Mastère spécialisé En Géomatique des Informations pour le Développement Durable (GEOID) 2020
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITÉ DE LA MANOUBA
Faculté des Lettres, des Arts et des Humanités de la Manouba
FLAHM
Département de la Géographie

MÉMOIRE
Pour l'obtention du diplôme de mastère spécialisé
En Géomatique des Informations pour le Développement Durable
(GEOID)

Présentée par :
RHILI CHIHEB

La Mise en place d'un SIG-Web des mouvements

de terrain

Région Mogods et Hedil

Soutenu publiquement le 07/06/2021, devant le jury :

Mr. EL MELKI TAOUFIK (FLAHM) Président

Mr. .MOHAMED CHEDLY RABIA (FLAHM) Encadreur

Mr. HADDAD ROMDHAN (FLAHM) Membre

Mme. AMRI IBTISSEM (FSB) Membre

Année Universitaire 2020-2021

Dédicaces

A l''âme de mon frère

Je dédie cet humble travail avec grand amour, sincérité et fierté

.2l mes chers parents, sources de tendresse de noblesse et d'affectation

A MON PERE

Mon premier encadrant depuis ma naissance, symbole du courage et du
sacrifice, sa patience et son aide qui m'ont toujours encouragé et soutenu
au cours de la période de mes études.

A MA CHERE MAMAN

Pour son amour infini qu'elle trouve ici l'hommage de ma gratitude qui si
grande qu'elle puisse être, ne sera à la hauteur de ses sacrifices et de ses
prières pour moi.

Puisse Dieu tout puissant vous garder et vous procurer santé et bonheur.

A MES CHERES SOEURS

.2l qui je souhaite beaucoup de réussite et de bonheur.

.2l tous les membres de ma famille, mes amis, et toutes les personnes qui
m'ont aidé de près ou de loin à la réalisation de ce travail.

CHIHEB.R

i

Rhili Chiheb

Remerciement

En premier lieu, je tiens à remercier le dieu de nous avoir donné le courage et la force pour faire ce travail et nous prions toujours qu'il soit mon côté.

Les travaux de recherche qui ont fait l'objet de ce mémoire de master ont été effectués au sein de la Laboratoire de Recherche Géomatique & Géosystèmes-LR 19E S07 de la Faculté des Lettres, des Arts et des Humanités de la Manouba, dirigé par le Professeur Mohamed Chedly Rabia

Je tiens à exprimer toute ma reconnaissance à mon encadreur Monsieur Mohamed Chedly Rabia, Professeur à la Faculté des Lettres, des Arts et des Humanités de la Manouba pour son encadrement et ses judicieux conseils. Pour la confiance qu'il m'a témoignée et pour l'honneur qu'il me fait en acceptant de diriger ce travail.

Je n'aurai pu réaliser ce travail sans l'aide précieuse de tous les membres du laboratoire de recherche Géomatique des Géosystèmes : (Mme Makhloufi Dalel, Elghali Oumaima,...), leurs encouragements et leurs conseils précieux, ainsi que pour l'ambiance générale et leur amitié dont je suis fier.

Je suis reconnaissance à monsieur Adel Klai pour ses conseils, ses orientations en termes d'exploitation des données et pour sa gentillesse et son encouragement. Je tiens à le remercier pour ses remarques enrichissantes.

Je remercie infiniment Madame Katlane Rim, maitre assistante en géomatique à la faculté des Lettres, des Arts et des Humanités de la Manouba qui m'a toujours conseillé et m'encouragé.

Je tiens aussi également à remercier mes parents Hmida et Monia qui m'ont soutenu tout au long de mes études.

Enfin, je voudrais exprimer ma reconnaissance à mes amis et à toutes les personnes qui m'ont apporté leur support moral et intellectuel tout au long de mon travail.

ii

Rhili Chiheb

iii

Table de matière

Dédicaces i

Remerciement ii

Table de matière iii

Liste des figures vi

Liste des tableaux viii

Liste des annexes viii

Liste des abréviations ix

Introduction générale 1

Etat de l'art 2

Problématique 3

Objectifs 3

Méthodologie 3

Chapitres 1 : Généralités 6

I. Présentation de la zone d'étude 6

1. Cadre Géographique 6

2. Cadre hydro-climatique 8

2.1. Cadre climatique 8

2.2. Cadre hydrographique 9

3. Cadre Géologique 11

3.1. Cadre structural 11

3.2. Cadre stratigraphique 14

3.3. Cadre Lithologique 16

II. Typologie des mouvements de terrains et facteurs causaux 18

1. Typologie des mouvements 18

1.1. Introduction 18

1.2. Classification des mouvements de terrain 18

1.2.1. Les glissements de terrain 18

1.2.2. Les coulées boueuses : 20

1.2.3. Chute de bloc 21

2. Facteurs de causalité 23

2.1. Les facteurs de prédisposition 23

2.1.1. Facteurs géologiques et géomorphologiques : 23

2.1.2. La lithologie 23

Rhili Chiheb

iv

2.1.3. La topographie 23

2.1.4. Le réseau hydrographique 23

2.2. Les facteurs de déclenchement 23

2.2.1. La tectonique 24

2.2.2. Le climat 24

2.2.3. Les paramètres anthropiques : action de l'homme 24

Chapitre 2 : Cartographie du risque des mouvements de terrain 25

I. Quelques notions de bases de cartographie : vulnérabilité, alea, risque 25

1. L'aléa Natural 25

2. Les enjeux et la vulnérabilité 25

3. Le risque 25

II. SIG et cartographie des risques de mouvements de terrain 26

1. Introduction 26

2. Elaboration de la carte de susceptibilité 28

2.1. Les différentes approches de modélisation de la susceptibilité des terrains 28

2.1.1. L'approche qualitative 28

2.1.2. L'approche quantitative 28

3. Elaboration de la carte de vulnérabilité 37

3.1. Répartition spatiale des enjeux 37

3.2. Carte d'occupation du sol 37

3.3. Pondération des facteurs pour l'élaboration de la carte de vulnérabilité. 39

4. Elaboration de la carte du risque aux mouvements de terrain 41

4.1. Analyses et interprétation de la carte du risque 43

Chapitre 3 : Elaboration de la base des données et SIG-WEB 44

I. Quelques Notions de base sur les SIG-WEB et configuration des outils 45

1. Différence entre le SIG-WEB et le webmapping 45

2. Les SIG et le Web 46

3. Composantes d'un SIG web 46

4. Les services web géographiques (Annexe 1) 47

4.1. Les services web 47

4.2. Les services web géographiques 47

4.2.1. WMS (Web Map Service) 47

4.2.2. WFS (Web Feature Service) 48

4.2.3. WCS (Web Coverage Service) 48

4.2.4. SLD (Style Layer Descriptor) 49

Rhili Chiheb

4.2.5. WMC (Web Map Context) 49

5. Les outils de cartographie web 49

5.1. Les types des cartes sur le web 49

5.2. Les logiciels SIG 49

5.3. Le serveur cartographique 50

5.3.1. Définition 50

5.3.2. Configuration du serveur cartographique : Geoserver 51

6. Choix et configuration du client cartographique 55

6.1. Langages de programmation utilises. 56

6.2. Configuration du client cartographique 56

6.2.1.Présentation 56

6.2.2.Utilisation de l'API OpenLayers, Ext et GeoExt 57

6.2.2.1. Utilisation d'OpenLayers 57

6.2.2.2. Utilisation de GEO EXT 58

II. Présentation de l'application 59

1. Page d'accueil 59

2. Présentation de l'interface cartographique « SIG-WEB » 59

3. Interprétation et discussion des résultats 62

Conclusion générale 63

Les annexes : 64

Références bibliographiques 73

v

Rhili Chiheb

vi

Liste des figures

Figure 1 : Organigramme méthodologique du travail 4

Figure 2 : Localisation du secteur d'étude 7

Figure 3 : Carte bioclimatique des Mogods-Hedil 8

Figure 4 : Classification des réseaux hydrographiques d'après Strahler 9

Figure 5 : Carte du réseau hydrographique (Classification de Strahler). 10

Figure 6 : Schéma montrant la localisation de la zone des Kroumirie et Mogods 12

Figure 7 : Carte structurale montrant le réseau de la fracturation observé en surface 12

Figure 8 : Carte géologique simplifiée de la Tunisie septentrionale 13

Figure 9 : Carte de répartition des pointements « triasiques » affleurant en Tunisie septentrionale 14

Figure 10 : Carte des principaux affleurements triasiques en Tunisie septentrionale 15

Figure 11 : Carte Géologique des Mogods-Hedil (sources cartes géologiques 1/50000) 17

Figure 12 : Principaux éléments de description d'un glissement de terrain 19

Figure 13 : Glissement plan 19

Figure 14 : Glissement rotationnel 20

Figure 15 : Coulée boueuse 21

Figure 16 : Chute de bloc 21

Figure 17 : Localisation des différents types de mouvements dans la zone d'étude :Mogods-Hedil 22

Figure 18 : Les composantes de la vulnérabilité 25

Figure 19 : Risque = F (aléa, vulnérabilité) 26

Figure 20 : Organigramme methodologique pour l'elaboration de la carte du risque 27

Figure 21 : Carte de la susceptibilité aux mouvements de terrain selon la pente 29

Figure 22: Carte de la susceptibilité aux mouvements de terrain selon la lithologie 30

Figure 23 : Carte de la susceptibilité aux mouvements de terrain selon la pluviométrie 31

Figure 24 : Carte de la susceptibilité aux mouvements de terrain selon la distance par rapport aux

réseaux hydrographique 32
Figure 25 : Carte de la susceptibilité aux mouvements de terrain selon la distance par rapport aux

failles 33

Figure 26 : Carte de la susceptibilité aux mouvements de terrain selon l'exposition 34

Figure 27 : Combinaison des cartes de susceptibilité aux mvt de terrain 35

Figure 28 : Carte de la susceptibilité aux mouvements de terrain 36

Figure 29 : Carte d'occupation du sols des Mogods-Hedil 38

Figure 30 : Carte de vulnérabilité des Mogods-Hedil 40

Figure 31 : Carte du risque des mouvements de terrain des Mogods-Hedil. 42

Rhili Chiheb

Figure 32 : Organigramme méthodologique de l'élaboration l'application SIG-WEB 44

Figure 33 : Architecture d'un SIG-WEB 46

Figure 34 : L'opération de WMS 48

Figure 35 : La structure des données dans Geoserver 51

Figure 36 : Chargement d'OpenLayers dans une page web 57

Figure 37 : Création d'un visualiseur OpenLayers et Création des couches 58

Figure 38 : Intégration de GeoExt dans une page HTML 58

Figure 39 : Page d'accueil de l'application SIG-WEB 59

Figure 40 : Interface SIG-WEB 60

vii

Rhili Chiheb

Liste des tableaux

Tableau 1 : Les outils utilisés 5

Tableau 2 : Classification d'après la profondeur de la surface de glissement 20

Tableau 3 : Distribution des indices de vulnérabilité selon le type d'occupation du sol 39

Tableau 4 : Différence entre SIG-Web et le Webmapping 45

Tableau 5 : Comparaison des outils cartographiques GéoServer et MapServer 50

Tableau 6 : Composant du geoserver 51

Tableau 7 : Configuration du serveur cartographique (geoserver) 53

Tableau 8 : Prévisualisation de quelques couches sans fichier de style SLD 53

Tableau 9 : Les étapes de création d'un fichier de style SLD dans qgis et prévisualisation de la couche

55

Tableau 10 : Comparaison entre OpenLayers et Leaflet 55

Liste des annexes

Annexes 1 : Les services web géographique . 65

Annexes 2 : Interface principale de page web Geomag & code source 67

Annexes 3 : Interface principale de page web mvt de terrain & code source 68

Annexes 4 : Composant de la page mvt de terrain 69

Annexes 5 : Interface SIG-WEB & Code source 70

Annexes 6 : Hébergement web : NOVA-HOSTER 71

Annexes 7 : Projet de référence : page d'accueil géorisque de la France 72

viii

Rhili Chiheb

Liste des abréviations

· SIG : Système d'Information Géographique

· APAL : Agence de Protection et d'Aménagement du Littoral

· ANPE : Agence Nationale de Protection de l'Environnement

· PAU : Plan d'Aménagement Urbain

· OGC : Open Geospatial Consortium

· HTML : Hypertext Markup Language

· CSS : Cascading Style Sheet

· JS : JavaScript

· WFS : Web Feature Service

· WMS : Web Map Service

· WCS : Web Coverage Service

· WMC : Web Map Context

· W3C : World Wide Web Consortium

· BD : Base des Données

· Mvt : Mouvement

· Gp : Glissement plan

· Gr : Glissement rotationnel

· Cb : Coulée de boues

· Chb : Chute de blocs

ix

Rhili Chiheb

1

Introduction générale

Les mouvements de terrain sont des phénomènes qui se produisent dans toutes les régions du monde, généralement les plus graves sur la surface de la terre. Ils provoquent des changements sur le paysage, peuvent détruire des édifices, des constructions et causent parfois des décès.

Ces mouvements se produisent lors des tremblements de terre (séismes, explosions souterraines ou sous-marines, etc.), et/ou lors des périodes pluvieuses intenses avec des précipitations prolongées, de l'action conjuguée de facteurs géologiques et géomorphologiques divers.

Ce problème constitue actuellement l'une des préoccupations majeures des ingénieurs, des chercheurs et des décideurs...

L'objectif de ce présent travail est d'analyser et cartographié les risques liés aux mouvements de terrain dans la région Mogods-Hedil et d'élaborer un SIG-WEB risques.

De ce fait notre travail se divise en trois chapitres :

Le premier chapitre : est consacré aux ;

> I. La présentation du secteur d'étude et leurs caractéristiques (hydro, climatique, géologique...).

> II. est consacrée à l'étude bibliographique, qui est une étude théorique, sur les mouvements de terrain (leurs circonstances, leurs caractéristiques, leurs types et leurs différentes causes). Le deuxième chapitre : traite la Cartographie des risques des mouvements

> I. On présente ici une description des notions de bases de cartographie telle que la vulnérabilité, d'alea, et de risque

> II. Est consacré à la cartographie de la vulnérabilité, susceptibilité et du risque Le troisième chapitre : est consacré à l'Elaboration de la base des données et SIG-WEB ;

> I. S'intéressent à la notion de la néogéomatique « SIG-WEB » dans laquelle on va mentionner les technologies à utiliser ; Choix et configuration du serveur & client cartographique.

> II. Dans laquelle on va présenter notre application SIG-WEB et interpréter les résultats obtenus.

Enfin, notre travail se termine par une conclusion générale qui résume les points essentiels de notre mémoire.

2

Etat de l'art

Les SIG, outils de gestion, d'analyse et de représentation cartographique de données 2D et 3D sont devenus incontournables dans le contexte actuel. Ils permettent, entre autres, le partage de l'information géographique, la coordination et la gestion de situations suivant différentes scénarii (simulations), la culture de l'échange et la pratique de nouveaux usages auprès du grand public (TCHIOFFO. K ,2008).

Nombreuses études, Travaux, Recherches..., sont effectuées à l'aide du SIG-WEB : qui est un domaine de compétences, des systèmes d'information géographique, permettant l'intégration et la visualisation des cartes géo-référencées sur internet depuis un navigateur web.

Citons les exemples des SIG-WEB en Tunisie : SIG-APAL : Ce système permet, au niveau de l'APAL, d'une part, de mettre à leur disposition des informations stratégiques servant à l'aide à la décision et d'autre part, de bénéficier des informations générées par les différentes bases de données géographiques dans le domaine du littoral : Géomorphologie littoral, Zones Sensibles Littorales, Zones Humides Littorales, Domaine Public Maritime et Ressources Côtière. SIG ANPE : représente la qualité de l'eau et de l'air en Tunisie d'une façon dynamique. SIG-WEB PAU : représente les plans d'aménagements urbains avec un accès au grand public, ainsi que dans autres domaines telle que la santé, Citons l'exemple du mémoire NARJESS KHMIRI sur le thème de l'épidémiologie a créé un SIG-WEB d'épidémio-surveillance qui a permis de croiser plusieurs informations qui peuvent être pertinentes pour la détermination et la compréhension des origines des épidémies étudiées ainsi que leurs propagations et leurs distributions géographique. L'urbanisation : BOUTHEINA HAMROUNI (2016) dans sa mémoire « Mise en place d'un SIG-WEB pour le suivi de l'urbanisation cas de la commune de la Manouba » il met en place un système simple qui repose sur des outils libres et open sources utilisant la technologie Java et qui représente un outil d'aide à la décision pour répondre aux besoins des délégations dans le suivi de l'urbanisation et spécifiquement la délégation de la Manouba.

Géomarketing : JEROME BARAY dans sa thèse à l'Université de Rennes I - 2002 « Géomarketing : localisation commerciale multiple »a utilisé le SIG-WEB pour la localisation des emplacements commerciaux.

En Europe citons l'exemple SIG-WEB géorisque de la France (représente les différents risques ; séismes, glissement de terrain, l'inondation... sous forme des cartes interactives.), Web-SIG ARE du suisse qui est le portail géographique de l'ARE et propose des informations relatives aux thèmes du développement territorial et du développement des transports. Qui se base sur l'infrastructure

3

fédérales de données géographiques et met à disposition différentes couches thématiques dont l'affichage peut être combiné à volonté.

Problématique

Le phénomène des mouvements de terrain s'accentue de plus en plus ainsi qu'il représente un risque majeur pour l'Homme et leurs écosystèmes (routes, constructions...), c'est pour cela on a besoin d'un outil facile, accessible et fiable pour la représentions d'une base de donnée de tels sorte on élimine l'archivage de ce dernier(BD).

Ce travail doit pouvoir faciliter la gestion, la mise à jour des données des mouvements de terrain et permettre à n'importe quel utilisateur (spécialiste ou non) de comprendre leurs contenue

Comment se fait la cartographie des risques des mouvements de terrain ? Et comment peut-on représentera ces bases de donnée dans une interface facile et accessible ?

Objectifs

· La cartographie des zones à risques liés aux mouvements de terrain.

· La mise en place d'une application SIG-WEB pour l'exploitation de la base des données au service des utilisateurs non connaisseurs des outils SIG pour la gestion des mouvements de terrain.

· La mise en disposition des données fiables.

· La consultation et l'accès à l'information d'une manière facile.

· La mise à disposition des données aux publics via le web pour assurer l'échange de données à tous types d'utilisateurs (administrateur, professionnel, divers...).

· Développement d'un site web dédié au laboratoire GEOMAG.

Méthodologie

La méthodologie suivie dans le cadre de l'élaboration de la carte de risque aux mouvements de terrain et le développement de l'application SIG-WEB, est composée de plusieurs étapes complémentaires, la première consiste à la création de la base de données, le deuxième est consacré à l'intégration et la publication des donnée dans le serveur (Geoserver), et finalement le développement de l'application. Comme le montre l'organigramme ci-dessous (fig.1) :

4

Analyse des besoins

Création et cartographie de la base de données

Cartographie des risques des mouvements

Client

cartographique

Serveur cartographique

Préparation des données

Geoserver

· HTML/CSS

· JavaScript/

· Ext/GeoExt

· OpenLayers

· Création d'espace de travail

· Création d'entrepôt

· Publication

· Création de fichier de style SLD

Publication des données

Elaboration de l'application

Développement de l'application

Figure 1 : Organigramme méthodologique du travail

Elaboration personnelle

 

Lors de l'élaboration de l'application on a utilisé nombreux outils comme le montre le tableau ci-dessous :

Nom

Logo

Tache/description

Type

Arc gis 10.6

 

Manipulation et Cartographie des données

Sous licences

Qgis

 

Manipulation et Cartographie des données

Open source

Sublim text

 

Editeur de texte

Open source

HTML

 

Représenter les pages web

Open source

CSS 3.5

 
 

Création les design de pages web

Open source

JavaScript

 

Langage de programmation orienté objet

Open source

Geoserver

 

Partager des données géo spatiales

Open source

OpenLayers

 
 

Permet de produire une interface cartographique

Open source

Ext JS

Permet de structurer une page et afficher des données attributaires

Open source

GeoExt

 

Permet de réaliser l'interaction entre OpenLayers et ExtJS

Open source

Google Chrome

 
 

Prévisualisation des pages web

Open source

Tableau 1: Les outils utilisés

Elaboration personnelle

Rhili Chiheb 5

Rhili Chiheb 6

Chapitres 1 : Généralités

I. Présentation de la zone d'étude 1. Cadre Géographique

? La Kroumirie et les Mogods

Cette région située à l'extrême Nord et Nord-Ouest du pays. Elle se trouve entre la côte méditerranéenne et la chaîne de montagne du Mogods et la Kroumirie. Elle forme le Tell septentrional qui s'étend du lac Ichkeul jusqu'à la frontière algérienne en une bande littorale Nord.

Cette région couvre une superficie de 330 mille ha, répartie entre les gouvernorats de Béja (67 mille ha, environ 20%, de Bizerte (109 mille ha, environ 33%) et le gouvernorat de Jendouba (154 mille ha, environ 47%).

Administrativement, cette région englobe la délégation de Sejnane (59863 ha), Bizerte Sud (17 mille ha), Ghezala (22544 ha) et une partie de Joumine (une superficie de 10 mille ha) du Gouvernorat de Bizerte, la délégation de Nefza (une superficie de 56199 ha), la délégation de Béja Nord (une superficie de 1150 ha) et Amdoun (une superficie de 9657 ha) du gouvernorat de Béja, et les délégations de Tabarka (une superficie de 37 mille ha), Ain Draham (48500 ha), Fernana (28 mille ha) et le Nord des délégations de Ghardimaou (une superficie de 30437 ha)et Jendouba nord (1924 ha), Balta-Bouaouane (6500 ha), Oued Mliz (1150 ha) du Gouvernorat de Jendouba (CNEA, 2007).

? La plaine de Nefza

C'est une large dépression drainée par l'Oued Madène puis l'Oued ez Zaoura caractérisée par des terrains divers (argileux, gypseux, calcaires...) qui donnent à la région un modelé plus arrondi, contrastant avec les crêtes gréseuses de la Kroumirie et des Mogods (CRAMPON.N, 1971).

? La plaine de la haute Mejerda

C'est une large vallée alluviale qui atteint parfois plus que 15 km, marquée par les agglomérations de Ghardimaou, Souk el Arba et Souk el Khemis vers l'Ouest et se termine à l'Est, par l'encaissement de la Mejerda à travers le massif de Thibar et, au NE, par les premiers reliefs du Béjaoua (CRAMPON.N, 1971).

? Béjaoua-Hedil

Cette région se situe entre la plaine de la Haute-Mejerda et celle des lacs, elle est bordée au NO par les Mogods et au SE par les massifs de Lanserine-Baouala. La partie sud-ouest de cette région (Béjaoua), comprend principalement des chaînes étroites et généralement calcaires avec une dominance de vallées argileuses relativement larges. Les Hédils, principalement constitués d'un plateau argilo-gypse, entouré de collines calcaires et dolomitiques (massif de Bazina-Sidi bou Krime). (CRAMPON.N, 1971). La figure ci-dessous montre la limite de notre zone d'étude :

Cap Negro

Nefza

Cap Serrat

Oued Sejnen

Sejnen

Hedil

Beja

Mateur

Lac Ichkeul

Tebourba

Bizerte

Menzel Bourguiba

 

Figure 2: Localisation du secteur d'étude

Données GEOMAG + Elaboration personnelle

Rhili Chiheb

 

7

2. Cadre hydro-climatique Cadre climatique

La Kroumirie et les Mogods sont les régions les plus arrosées et les plus privilégiées de la Tunisie, du point de vue bioclimat. La plus grande partie de ces régions appartient à l'étage bioclimatique humide. (Institut National de la Recherche Agronomique de Tunisie) Il représente moins de 5 % de la superficie du pays, sont seules à recevoir des quantités supérieures à 700 mm/an, La pluviométrie moyenne varie entre 1500 et 650 mm .La variabilité saisonnière et interannuelle est moins accentuée et l'agressivité des précipitations est moins importante. Malgré cette forte pluviosité, cette zone présente deux saisons bien identifiées : une saison humide allant d'octobre jusqu'à avril avec des pointes en mois de décembre et janvier et une saison sèche allant du mois de juin à septembre. (CNEA, 2007

Figure 3 : Carte bioclimatique des Mogods-Hedil

Données GEOMAG + Elaboration personnelle

Rhili Chiheb 8

Rhili Chiheb 9

2.1. Cadre hydrographique

Le réseau hydrographique de Mogods et Hedils est un réseau bien développé. Notre zone d'étude peut être divisée en deux systèmes d'écoulement des eaux de surface. Le premier système évacue les eaux de ruissellement vers les lacs d'Ichkeul et de Bizerte. Le deuxième système est celui de la région côtière du nord où le ruissellement se produit directement vers la mer. La classification du réseau hydrographique se fait généralement selon trois méthodes qui sont fondées sur la position hiérarchique, au sein d'un réseau, des segments de cours d'eau compris entre les confluences ( BRAVARD.JP et al. ,1997).Ces Méthodes sont celles d'Horton (1945), Strahler (1957) et Shreve (1966). Dans la présente étude celle de Strahler (1957) va être appliqué. Le principe de cette méthode est décrit comme ce de suite :

? Toutes les liaisons sans affluents sont classées avec la valeur 1 et sont connues sous le nom du premier ordre.

? L'ordre d'écoulement augmente lorsque des cours d'eau du même ordre se croisent. L'intersection de deux liaisons de premier ordre crée donc une liaison de deuxième ordre. L'intersection de deux liaisons de deuxième ordre crée une liaison de troisième ordre, et ainsi de suite.

? En revanche, l'intersection de deux liaisons d'ordre différent n'incrémente pas l'ordre. Par exemple, l'intersection d'une liaison de premier ordre et d'une liaison de deuxième ordre ne crée pas une liaison de troisième ordre, mais conserve l'ordre de la liaison le plus élevé.

? La méthode de Strahler est la méthode de hiérarchisation d'écoulement la plus utilisée. Cependant, dans la mesure où elle incrémente l'ordre uniquement aux intersections du même ordre, elle ne tient pas compte de toutes les liaisons et peut-être influencées par l'ajout ou la suppression de liaison. ( BRAVARD.JP et al. ,1997).

Figure 4: Classification des réseaux hydrographiques d'après Strahler

Elaboration personnelle

Source Image SRTM, Résolution : 30m

Rhili Chiheb

Données GEOMAG + Elaboration personnelle

10

Figure 5: Carte du réseau hydrographique (Classification de Strahler).

Rhili Chiheb 11

3. Cadre Géologique 3.1. Cadre structural

· En Tunisie, l'édifice alpin constitue le prolongement oriental des Maghrébides qui englobe les régions de Kroumirie et des Mogods. Ces régions dans lesquelles se sont développées des manifestations magmatiques, sont constituées par un empilement d'unités allochtones.

· La déformation est considérée comme le résultat d'un phénomène compressif produisant une tectonique tangentielle. (JALLOULI.C et al. ,1996)

· L'architecture de cette structure témoigne du rejeu en décrochement-chevauchement des grands accidents precoces proches des directions E-W et N-S (BEN AYED, 1993).

· Par contre, dans l`avant pays de la chaîne, les interprétations privilégient les déplacements verticaux pour expliquer l'ascension du complexe triasique et l'affaissement des bassins molassiques.

· La chaîne de Kroumirie et des Mogods et son avant-pays sont caractérisés par des chevauchements, des diapirs et des charriages.

· Durant le Néogène, l'activité magmatique dans le Nord de la Tunisie est limitée aux trois principales régions dans lesquelles des roches ignées ont été mises en évidence.

On distingue :

- Le groupe de l'archipel de La Galite situé dans le Nord-Ouest de la Tunisie ; il est constitué par des affleurements de granitoïde, de microgranite et de microgranodiorite d'âge 10 à 14.2 Ma. La Galite présente l'affleurement le plus large de roches ignes en Tunisie. I1 s'étend sur 4 km environ.

- Le groupe de Nefza situé à l'Ouest (Fig.6) ; il est représenté essentiellement par les affleurements de l'Oued Bellif, Jebe1 Hdada et l'Oued Essifane. Les roches ignées de ce groupe sont constituées de granodiorite, rhyodacite et de basaltes sous forme d'intrusions, de dômes ou de laves. La détermination de I'âge de ce groupe donne une fourchette de 6.6 à 13 Ma. (JALLOULI.C et al. ,1996)

· Le piton basaltique de Galb Saad Moun représente essentiellement le groupe des Mogods situé à l'Est (Fig. 6) ; Dans ce dernier on trouve les basaltes les plus récents d'âge 5 à 7 Ma .Ces basaltes se sont mis en place dans un environnement post-orogenique. (JALLOULI.C et al. ,1996)

Rhili Chiheb 12

Figure 6 : Schéma montrant la localisation de la zone des Kroumirie et Mogods

(JALLOULI.C et al. ,1996)

. I : roches ignée ; 2 : Numidien ; 3 : Trias ; 4 : faille ; 5 : lllnite frontale de la zone numidienne allochtone.

? La carte structurale (fig. 7) montre le réseau de fracturation dans la région étudiée. Cette carte montre que la région est très fracturée avec une prédominance essentiellement des directions NE-SW et EW. La fracturation E-W est profonde et elle a rejouée en décrochement dextre. Cette fracturation E-W représente un des traits structuraux majeurs de la chaîne de Kroumirie-Mogods (BEN AYED, 1993). L'intrusion du magma peut être liée à cette fracturation profonde qui constitue donc une zone de faiblesse dans la lithosphère.

Figure 7: Carte structurale montrant le réseau de la fracturation observé en surface (BEN AYED, 1993).

Le Nord de la Tunisie fait partie de la chaîne alpine (Maghrébides) de la Méditerranée occidentale, résultant de l'évolution géodynamique de la Téthys. (TALBI.F et al. ,2008).

Au Nord de la plateforme saharienne, viennent du Sud vers le Nord l'Atlas tunisien, le Tell et le domaine des flyschs. Géologiquement, l'Atlas tunisien et le Tell sont formés notamment par des

terrains de couverture d'âge allant du Trias au Néogène dont les faciès sont prédominés par des marnes et des carbonates. Au sein des séries telliennes, (ROUVIER ,1977) avait reconnu implicitement trois unités (TALBI. F et al. ,2008) :

1.

L'unité Ed Diss à marnes et calcaires d'âge crétacé, reconnue au NW de la Tunisie (fig.8).

2. L'unité d'Adissa/Aïn Draham, représentée par des argiles à interstratifications d'horizons bréchiques, est datée du Crétacé terminal-Eocène ; elle n'affleure que dans l'extrême nord-ouest de la Tunisie (fig. 8).

3. L'unité Kasseb d'âge paléogène-éocène, est formée principalement par des argiles paléocènes, des calcaires à globigérines yprésiens et des argiles lutétiennes à boules jaunes carbonatées ; cette unité constitue couramment le substratum des flyschs numidiens et affleure largement dans les zones méridionales de ces flyschs (fig. 8).

Figure 8: Carte géologique simplifiée de la Tunisie septentrionale. (TALBI.F et al. 2008)

Ces unités représentent les principaux faciès du Tell tunisien. Ces faciès sont affectés par des plis et des chevauchements de direction majeure NE-SW. (ROUVIER 1977),

Enfin, le domaine des flyschs est interprété comme une zone de couverture sédimentaire issue de la Téthys maghrébine. (TALBI.F et al ,2008)

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Rhili Chiheb 14

3.2. Cadre stratigraphique

? Le Trias :

L'Atlas tunisien septentrional est caractérisé par l'affleurement de plusieurs corps de matériel salifère supposé triasique, alignés en bandes de direction NE-SW (Fig. 9).

La ·période du Trias se caractérise, en Tunisie méridionale et septentrionale par une activité tectonique et volcanique en relation avec le rifting téthysien (JAUZEIN, A, 1962 dans BEN CHELBI.M, 2006).

Figure 9: Carte de répartition des pointements « triasiques » affleurant en Tunisie septentrionale (JAUZEIN, A, 1962 dans BEN CHELBI.M, 2006).

Le Trias qui repose sur plusieurs termes du Paléozoïque, est représenté par des grès, des carbonates (des calcaires, calcaires dolomitiques, dolomies...) et des évaporites englobant de nombreuses

intrusions volcaniques (BEN CHELBI.M, 2006).

Les séries attribuées au Trias présentent une lithologie variée composée essentiellement par des évaporites et des argiles ; ces séries sont attribuées à la formation Rhéouis. Cependant le Jebel Hairech renferme la série la plus ancienne qui affleure en Tunisie septentrionale d'âge permo-triasique.

Les affleurements triasiques s'organisent suivant des alignements de direction NE-SW (Fig.10). Le matériel triasique injecté le long des failles normales, qui peut ou non s'enraciner au socle, induisant des structures en dômes d'où l'appellation de la «zone des dômes» (FRIFITA.N, 2017).

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Figure 10: Carte des principaux affleurements triasiques en Tunisie septentrionale
(FRIFITA.N, 2017)

? Le Crétacé :

Avec une superficie de 222.91 km2, le Crétacé est connu essentiellement dans la partie méridionale de la zone d'étude. Ses affleurements montrent en gros une orientation NE-SW avec une lithologie souvent dure et compacte (calcaires et parfois des intercalations des marnes).

Le Crétacé inférieur correspond à des marnes sombres associées à des grès et des olistolites, des calcaires silteux et des grès verts. Cet ensemble est surmonté par des grès, des calcaires gréseux et des marnes sableuses de couleur gris-bleue et des calcaires noduleux renfermant de la microfaune barrémienne (FRIFITA.N, 2017).

? Aptien :

Il affleure dans la partie centrale du Jebel Graouch avec des couches qui ne dépassent pas les 10 m caractérisés par des bancs de calcaires compacts.

? Albien :

Au niveau du Jebel Graouch, des alternances de marnes grises et des bancs de calcaires crayeux s'installent avec une épaisseur qui ne dépasse pas les 30m.

? Cénomanien :

Avec une épaisseur comprise entre 50 et 80 m, le Cénomanien est constitué par des calcaires beiges et jaunâtres en bancs de 10 à 40 cm d'épaisseur, alternant avec des couches de marnes blanchâtres.

? Coniacien :

Ces affleurements sont connus à l'Ouest de Jebel Ballouta et dans Jebel Graouch où sont très tectonisés. Il s'agit d'alternances de calcaires tendres de couleur beige et de calcaires marneux grisâtres et dures.

Rhili Chiheb 16

? Santonien :

Ces affleurements ont été délimités dans la dépression entre Jebel Ballouta et celui de Graouch. Cette série est caractérisée par des marnes grises à cassures conchoïdale avec des bancs de calcaires. ? Quaternaire :

Le Quaternaire couvre toutes les plaines de la région d'étude, il affleure au niveau de la plaine du Medjerda, Krib et celle du Gaafour. Les affleurements quaternaires sont représentés généralement par des encroutements, des éboulis de pente, sols, alluvions et des terrasses.

Plio-Quaternaire continental : C'est l'ensemble des dépôts détritiques et volcano-détritiques. Quaternaire marin : Est connu essentiellement au niveau des Caps, s'est le cas de Ras el Korane et Ra Enjla.

? Alluvions récentes :

Généralement, les oueds actuels creusent dans les formations fluviatiles. Celles de la haute vallée d'Oued Sejnane sont caractérisées par des dépôts de sebkha.

(FRIFITA.N, 2017).

3.3. Cadre Lithologique

Le Tell septentrional ou région des Mogods-Kroumirie : région dominée par des lignes de crêtes aigues, armés par des affleurements gréseux surmontant des versants formés de colluvions d'argile et des grès aux fortes pentes souvent affectés par des mouvements de masse variés. Ce sont des sols perméables, présentant des conditions qui favorisent leur lessivage : pluviométrie de 700 à 1000 mm et matériaux pauvres en base. (AFDHAL B, et al. ,2010).

Dans les Mogods, la lithologie très particulière soumise au climat le plus humide de la région conduit au développement de sols peu pourvus en calcium, avec un bilan de lessivage généralement positif et toujours au substratum argileux. C'est le domaine des sols lessivés, acides, toujours plus ou moins hydromorphes en profondeur (AFDHAL B, et al. ,2010).

Dans la région dite des écailles ou des Hedils les sols résultent de l'altération des calcaires durs ou de marnes. C'est le domaine des vertisols foncés et des sols calcimorphes. A la périphérie de cette région on trouve les restes de glacis quaternaires plus ou moins encroûtés avec des reliquats de sols rouges méditerranéens. (AFDHAL B, et al. ,2010).

Sur le plan de la géomorphologie des sols, une érosion différentielle importante a sculpté le relief, dégageant des crêtes gréseuses et d'importants glissements de terrain dans les marnes argileuses donnant naissance à des éboulis ou alluvions de bas de versant au relief plus mou mais repris par l'érosion (AFDHAL B, et al. ,2010).

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Figure 11: Carte Géologique des Mogods-Hedil (sources cartes géologiques 1/50000)

Données GEOMAG + Elaboration personnelle

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II. Typologie des mouvements de terrains et facteurs causaux 1. Typologie des mouvements

1.1. Introduction

Les mouvements sont des manifestations naturelles qui consistent en une irruption d'une masse de matériaux tels que de la terre, des roches, des déchets miniers...etc. Ils peuvent produire des dégâts matériels dépendent de l'amplitude et la durée du mouvement de terrain ainsi que des modes de construction. Il peut s'agir de détérioration des structures (fissurations) ou de destruction (écroulements des bâtiments), dégradation des infrastructures (ponts, routes, voies ferrés,...etc.), ruptures des conduites d'eau, de gaz, et d'assainissement et parfois causer des victimes. Généralement causés par de fortes pluies, la nature et de la morphologie des terrains, des structures géologiques, des tremblements de terre, des éruptions volcaniques, des conditions climatiques, des pressions hydrauliques souterraines et des activités anthropiques...etc. (KENTOURI.N, et al. ,2015).

1.2. Classification des mouvements de terrain

De nombreuses classifications ont été proposées pour rendre compte de la diversité des mouvements de terrain, fondées sur différents critères : morphologie, cinématique, nature des matériaux, etc. (BENDADOUCHE.H et al. ,2013).Dans notre cas d'étude on s'intéresse généralement sur les phénomènes les plus fréquemment rencontré qui sont :

- Les glissements de terrain,

- Les coulées boueuses,

- Les chutes de pierres et de blocs

1.2.1. Les glissements de terrain

Les glissements de terrain sont des phénomènes géodynamiques qui se produisent dans toutes les régions du monde et souvent les plus graves sur la surface de la terre. Ils provoquent des modifications sur le paysage et peuvent détruire des édifices et des constructions et causent parfois des décès. Ces phénomènes se développent dans un massif de sols meubles ou de roches argileuses tendres et se produisent dans des circonstances très variées.

Ces mouvements se produisent lors des tremblements de terre (séismes, explosions souterraines ou sous-marines, etc.), et/ou lors des périodes pluvieuses intenses avec des précipitations prolongées, de l'action conjuguée de facteurs géologiques et géomorphologiques divers. Ces phénomènes naturels souvent catastrophiques engendrent des instabilités de terrains et parfois des effondrements de structures se trouvant dans le voisinage immédiat.

Des indices caractéristiques peuvent être observés dans les glissements de terrain actifs : niches d'arrachement, fissures, bourrelets, arbres basculés, zones de rétention d'eau. (LEBOURG.T, 2000) Les différents éléments d'un glissement de terrain sont représentés sur la figure ci-dessous :

Figure 12 : Principaux éléments de description d'un glissement de terrain
(DURVILLE.J, et al. ,2000).

Les types de glissements :

Un glissement de terrain peut être défini comme étant un mouvement gravitaire d'une masse de sol, suite à une modification de ces conditions aux limites, le long d'un plan de glissement appelé aussi ligne de glissement. La masse de sols en mouvement, dans un glissement de terrain, peut varier de quelques mètres cubes à des centaines, voire à des milliers ou des millions de mètres cubent. (BENDADOUCHE.H et al. ,2013).

Selon la géométrie de la surface de glissement on distingue :

? Glissements plans

Où le mouvement est une translation du massif sur un plan incliné, plus au moins régulier. En général la ligne de rupture suit une couche mince ayant de mauvaises caractéristiques mécaniques, et sur laquelle s'exerce souvent l'action de l'eau (couche savon).

Les joints (couches minces) argileux sont particulièrement favorables aux déclenchements de glissements plans lorsque les terrains qui les surmontent sont perméables.

Figure 13: Glissement plan. (MANCHE.Y.2000).

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? Glissements rotationnels (circulaire)

Les glissements circulaires qui se produisent plus généralement dans les sols et parfois les roches homogènes où il n'y a pas de discontinuités géologiques suffisamment persistantes ou si la fracturation est suffisamment intense pour permettre une telle surface de glissement. (LEBOURG.T, 2000)

Figure 14: Glissement rotationnel (DURVILLE.J, et al. ,2000).

NB : Egalement de point de vue littérature ces glissements peuvent être reclassés en quatre classes :

Glissement

Surface de glissement

Superficiel

0-2m

Semi-profond

2-10m

Profond

> 10 m, à plus de 100 m

Tableau 2: Classification d'après la profondeur de la surface de glissement

(OSWALD. D. 2003)

1.2.2. Les coulées boueuses

Appelées aussi "glissement de terrains liquides". Elles se produisent souvent à cause de la déforestation, ce type de mouvement concerne des matériaux meubles généralement saturés,

il diffère du précédent par la nature des matériaux qu'il affecte. On peut définir le mouvement d'une coulée comme étant analogue à celui d'un fluide visqueux.

Figure 15: coulée boueuse

(Source : http://gerihco.engees.unistra.fr/coulee_eau_boueuse).

1.2.3. Chute de blocs

Les chutes de pierre et de blocs sont définies comme un mouvement de chute sporadique de blocs plus ou moins isolés. Ce processus répété n'excède pas un volume de 100m3 par événement. On parle de chutes de pierres lorsque le diamètre est inférieur à 50m et de chutes de blocs quand le diamètre est supérieur à 50 cm. (LEBOURG.T, 2000)

Rhili Chiheb 21

Figure 16 : Chute de bloc (MANCHE.Y.2000)

La carte (fig.17) présente la typologie des mouvements de terrain de notre zone d'étude, qui présente 376 mouvements de terrain avec :

? 292 glissements de terrain

? (Gc=60) (Gr=171)
(Gp=61)

? 39 coulées de boues
? 45 Chutes de blocs.

Les glissements de terrain est le type de mouvement le plus fréquent dans notre zone d'étude, qui se produits dans les argiles et les marnes.

Plusieurs types de glissement tels que :

Les glissements circulaires (Gc). Les glissements plans(Gp).

Les glissements rotationnels(Gr).

Les chutes de blocs sont associées généralement aux roches dures telles que les calcaires et les grès

Figure 17: Localisation des différents types de mouvements dans la zone d'étude : Mogods-Hedil

Données GEOMAG + Elaboration personnelle

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Rhili Chiheb 23

2. Facteurs de causalité

2.1. Les facteurs de prédisposition

Il s`agit des conditions environnementales de lente évolution à l`échelle du phénomène mouvement de terrain, qui décrivent le contexte étudié en fonction notamment de la nature géologique du sol et sous-sol, des conditions géotechniques des terrains, de la morphologie et de la topographie, des conditions hydrauliques en surface, du couvert végétal, etc.

2.1.1. Facteurs géologiques et géomorphologiques :

La stabilité d'un versant est liée d'une part, à la nature géologique des formations le constituant et d'autre part, à sa morphologie.

2.1.2. La lithologie

La lithologie est la branche de la géologie qui étudie la nature des roches d'une formation.

Elle représente un facteur conditionnant majeur dans la stabilité des versants, car chaque lithologie est définie par ses caractéristiques mécaniques, chimiques, son état d'altération, sa perméabilité... qui sont les responsables de son comportement vis à vis à l'instabilité. (HADDAD.R, 2018)

2.1.3. La topographie

La topographie est la représentation graphique sur un plan ou une carte des formes visible sur le terrain, elle s'appuie sur la géodésie qui s'occupe de la détermination mathématique de la forme de la Terre (forme et dimensions de la Terre, coordonnées géographiques des points, altitudes, déviations de la verticale...). Elle traduit la pente des reliefs étudiés. Le risque d'instabilité est d'autant plus important que la pente soit raide, mais une pente faible sera suffisante pour le déclenchement de phénomènes de solifluxion ou de fluage (JEANNINE M, 2006, dans HADDAD.R, 2018).

2.1.4. Le réseau hydrographique

Le réseau hydrographique est un ensemble hiérarchisé et structuré de chenaux qui assurent le drainage superficiel, permanent ou temporaire, d'un bassin versant ou d'une région donnée. Il correspond à des éléments dynamiques du paysage caractérisés par leur hétérogénéité spatiale et temporelle (TOCKNER et al. 2002, dans HADDAD.R, 2018).

Le risque d'instabilité est proportionnel à l'augmentation du flux d'eaux et des charges solides, il croît en s'approchant de l'aval du bassin versant.

2.2. Les facteurs de déclenchement

Il s`agit de conditions environnementales transitoires ou à évolution très rapide qui modifient l`équilibre du versant suffisamment pour déclencher le mouvement de terrain sur un versant déjà proche de la limite d`équilibre. Ces facteurs peuvent être de nature anthropique (terrassement, excavation, retenue hydraulique, vibration des terrains après une explosion, etc.) ou naturelle (principalement liés à une pluviométrie exceptionnelle ou une secousse sismique).

Rhili Chiheb 24

2.2.1. La tectonique

Les massifs rocheux ont subi de fortes sollicitations tectoniques au cours de leur histoire géologique. Les discontinuités d'origine tectonique (fractures, failles, diaclases) affectent essentiellement des roches cohérentes, et jouent un rôle déterminant dans la stabilité des falaises, puisqu'elles constituent des surfaces de faiblesse du massif qui guident la rupture. (OSWALD. D, 2003).

2.2.2. Le climat

Le climat correspond à la distribution statistique des conditions atmosphériques dans une région don6née pendant une période de temps donnée.

Les précipitations et les écoulements permanents conduisent au développement de pressions interstitielles qui modifient l'état de contrainte, à l'altération physico-chimique, et à des actions mécaniques (abrasion, érosion, et transport de particules). De nombreuses instabilités de pentes se déclarent ou se réactivent pendant ou immédiatement après des pluies intenses, ou après de longues périodes humides.

La température, qui est à l'origine de cycles journaliers et saisonniers qui déforment la roche (dilatation, contraction). La présence d'eau accompagnée de températures froides donne naissance à des cycles de gel-dégel responsable de l'ouverture de discontinuités (OSWALD. D, 2003).

2.2.3. Les paramètres anthropiques : action de l'homme

Les actions anthropiques comme les vibrations dues à l'usage d'explosifs (tirs de carrières), et les modifications de l'équilibre naturel des pentes comme le remblaiement en tête de versant qui accentue les forces motrices, ou encore l'excavation en pied de pente qui réduit les forces résistantes (déblais, creusement de route) (JEANNINE M, 2006, dans HADDAD.R, 2018).

L'aménagement de terrain provoque des déséquilibres qui généralement, à l'échelle humaine, passent inaperçus, mais lorsqu'une situation est à l'état d'équilibre précaire, la moindre intervention peut générer des désordres importants. Malgré l'état actuel des connaissances, il est encore fréquent de constater des instabilités, suite à des travaux et à une mauvaise anticipation de la stabilité.

Conclusion

L'évaluation correcte et la bonne connaissance des facteurs naturels et anthropiques qui contribuent au déclenchement des mouvements de terrain a pour but la compréhension et la prévision des natures des mouvements, des mécanismes de rupture et des surfaces de glissement.

Il est donc nécessaire de générer ces facteurs dans une base de données sous SIG afin de déterminer et délimiter les surfaces favorables à la production du mouvement.

La démarche adoptée pour la création de cette base et la cartographie des zones à risques des mouvements de terrain sera présentée par la suite dans le chapitre suivant.

Rhili Chiheb 25

Chapitre 2 : Cartographie du risque des mouvements de

terrain

I. Vulnérabilité, Aléa, Risque

1. L'aléa Natural

La probabilité d'avoir un évènement naturel (glissement de Terrain, inondation ...) relativement brutale, menace une zone donnée.

L'aléa est une notion élémentaire. Dans son sens le plus général, l'aléa est un terme exprimant la mesure de la probabilité d'une situation, d'un événement ou d'une causalité quelconque. Il est lié à la notion de hasard. Pris dans le contexte de l'étude des risques, l'aléa se définie comme la probabilité d'occurrence d'un phénomène. Il dépend de l'intensité du phénomène et de son occurrence, mais aussi de la durée considérée et de l'espace pris en compte. (BOUBCHIR.A, 2007)

Elle peut être estimée qualitativement (négligeable, faible, Moyen, forte)

2. Les enjeux et la vulnérabilité

Les enjeux sont liés à la présence d'activité anthropique (personnes, habitations, activités économiques, infrastructure ...) et sont difficiles à définir. Il n'existe pas de vulnérabilité intrinsèque mais une vulnérabilité pour chacun des aléas concernés. La vulnérabilité dépend des éléments exposés et de leurs résistances, etc. Elle est caractérisée d'un site à un moment donné. Elle est modulable et évolutive en fonction de l'activité humaine.

Figure 18: Les composantes de la vulnérabilité (HENAFF.A, et al. ,2014)

3. Le risque

Il s`agit de la probabilité d`occurrence d`événements nuisibles ou de pertes prévisibles (morts, blessés, biens, moyens de subsistance, rupture de l`activité économique, dommage causés à

l`environnement) suite à des interactions entre des aléas naturels ou anthropiques et des conditions de vulnérabilité

Les risques sont des phénomènes complexes. Une meilleure étude des risques améliore leur compréhension et permet d'anticiper les mesures de sécurité à mettre en place pour les prévenir. (BOUBCHIR.A, 2007)

? Il est préférable de définir le risque d'une façon plus générale «Risque = F (aléa, vulnérabilité) », où F est une relation qui dépend de problèmes analysés, et en représentant l'aléa et la vulnérabilité. (BOUBCHIR.A, 2007)

Susceptibilité

Risque

Vulnérabilité

Elaboration personnelle

Figure 19:Risque = F (Susceptibilité, vulnérabilité)

II. SIG et la cartographie des risques de mouvements de terrain

1. Introduction

Les SIG sont de plus en plus utilisés pour évaluer la susceptibilité aux mouvements de terrain (YANNICK.T et al. ,2008). Cet outil permet de combiner différents facteurs de prédisposition représentés par des cartes thématiques.

Pour la cartographie du risque «mouvements de terrain », il est nécessaire d'évaluer le niveau d'aléa et les enjeux humains ou la vulnérabilité des éléments exposés (MATE/METL, 1999). Un aléa est défini par une intensité, une probabilité d'occurrence spatiale et temporelle qui dépendent de facteurs de prédisposition et de facteurs déclenchant (YANNICK.T et al. ,2008). Avant d'évaluer l'aléa, il faut d'abord apprécier la susceptibilité des terrains à un type de mouvements donné, c'est à dire la possibilité qu'un mouvement se produise dans une zone particulière sur la base de conditions environnementales locales.

La figure ci-dessous représente la méthodologie adoptée pour la cartographie du risque des mouvements de terrain :

Rhili Chiheb 26

Rhili Chiheb

27

 

Données climatiques

Image SRTM

Carte géologique

 
 
 
 

Images satellitaires

Géoréférencement

 
 
 
 
 

Numérisation

Analyse spatiale

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

MNE

Carte

Lithologie

Carte de fracturation

Carte

Pluviométrique

Carte du réseau
hydrographique

Classification supervisée

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Carte

 

Carte de Pente

 
 
 
 
 
 
 

Distance par

 

Distance par

 

d'exposition

 
 
 
 
 
 

rapport aux failles

 
 

rapport aux RH

 
 
 
 
 

Carte d'occupation du sol

 

Base de données indexées pour la carte de susceptibilité

Pondération des facteurs

Pondération des facteurs

Analyse spatiale

 

Carte de vulnérabilité

 

Carte de la susceptibilité

 
 
 
 
 
 
 

Figure 20 :Organigramme methodologique pour l'elaboration de la carte du risque

 
 
 
 

Carte de risque

 
 

Elaboration personnelle

 
 

Rhili Chiheb 28

2. Elaboration de la carte de susceptibilité

2.1. Les différentes approches de modélisation de la susceptibilité des terrains

2.1.1. L'approche qualitative

L'approche qualitative (ou directe) privilégie l'avis de l'expert et sa connaissance des phénomènes et du terrain. Ce type d'analyse peut donner des résultats différents selon la personne qui cartographie (YANNICK.T et al. ,2008). Deux méthodes peuvent être distinguées :

? la méthode experte, dans laquelle le scientifique évalue intuitivement et directement les relations entre les mouvements de terrain observés et les différents facteurs de prédisposition. (YANNICK.T et al. ,2008).

? la méthode de combinaison qualitative indexée, dans laquelle le scientifique hiérarchise chaque classe des facteurs de prédisposition suivant sa connaissance avant de les pondérer et de les combiner (YANNICK.T et al. ,2008).

2.1.2. L'approche quantitative

L'approche quantitative (ou indirecte) est fondée sur des règles de calcul statistiques et sur le concept d'unités homogènes .Ces méthodes sont considérées objectives et règlent la subjectivité de la subjectivité de l'expert .C'est à dire que des relations mathématiques entre les mouvements de terrain observés et les facteurs de prédisposition sont définis, afin d'évaluer quantitativement la probabilité de rupture pour les zones sans mouvement de terrain. L'utilisation de ces méthodes suppose trois conditions :

1. Les mouvements de terrain potentiels se déclencheront selon les mêmes conditions que par le passé.

2. Tous les facteurs de prédisposition sont connus a priori et introduits dans l'analyse,

3. Tous les mouvements de terrain sont inventoriés pour l'aire d'étude.

Deux méthodes peuvent être distinguées :

L'analyse bivariée dans laquelle chaque classe de facteurs (géologie, occupation du sol, topographie) est combinée avec la carte d'inventaire des mouvements de terrain puis pondérée suivant la densité des mouvements de terrain.

L'analyse multi-variée, dans laquelle chaque facteur de prédisposition est combiné en unité de versant. La présence ou l'absence de mouvements de terrain est déterminée dans chaque unité. La matrice résultante est analysée par des méthodes de régressions multiples ou des analyses discriminantes (YANNICK.T et al. ,2008).

? On utilise l'approche qualitative pour la cartographie de la susceptibilité aux mouvements de terrain.

 

Les pentes faibles sont considérés moins susceptibles au déclenchement des mouvements de terrain. Cette classe est connue essentiellement dans les terrains plats (poids 1).La deuxième classe montre une susceptibilité moyenne (poids 2), avec des pentes moyenne. Tandis que, les classes de fortes pentes sont à l'origine des mouvements et classés dans la catégorie de susceptibilité élevée. (Poids 3)

Donc la valeur du poids attribuée à chaque classe de pente augmente avec la valeur de la pente comme la montre la figure 21.

Rhili Chiheb

Données GEOMAG + Elaboration personnelle

29

Figure 21 : Carte de la susceptibilité aux mouvements de terrain selon la pente

Chaque roche des couches géologiques est caractérisée par plusieurs paramètres : la composition minéralogique, la texture, la structure, le poids volumique, la porosité...

Ce facteur contrôle d'une façon directe le type des mouvements. Généralement, les glissements de terrain se produisent dans les argiles et les marnes. Les coulées de boue se produisent dans les argiles, alluvions (Figure 22).

Figure 22: Carte de la susceptibilité aux mouvements de terrain selon la lithologie

Données GEOMAG + Elaboration personnelle

Rhili Chiheb 30

 

C'est le facteur principal dans le déclenchement des coulées de boue, suite à une quantité importante de précipitation. Ainsi il déclencher d'une façon indirecte les autres type de mouvement de terrain. Trois classes de susceptibilité peuvent être distinguées selon la quantité de pluie reçue par année. La classe de susceptibilité faible (poids 1) correspond aux zones qui reçoivent une quantité de pluie faible, cependant la classe susceptibilités forte (poids 3) reçoit une quantité de précipitation important (figure 23). Donc la valeur du poids attribuée à chaque classe de pluviométrie augmente avec la valeur de la précipitation.

Figure 23: Carte de la susceptibilité aux mouvements de terrain selon la pluviométrie

Données GEOMAG + Elaboration personnelle

Rhili Chiheb 31

Cette carte a été préparée en

appliquant l'outil de
« distance euclidien » sous ArcGIS 10.6. Le poids le plus faible est attribué à la classe ayant la plus faible distance par rapport aux réseaux hydrographiques, cependant

la susceptibilité forte
correspond aux zones les plus

h fill f

Rhili Chiheb 32

Figure 24 : Carte de la susceptibilité aux mouvements de terrain selon la distance par rapport aux réseaux hydrographique

Données GEOMAG + Elaboration personnelle

 

Trois classes de

susceptibilité ont été

déterminées le poids le plus faible est attribué à la classe ayant la plus faible distance par rapport aux failles, cependant la susceptibilité forte correspond aux zones les plus proches aux failles (figure 25).

Rhili Chiheb 33

Figure 25: Carte de la susceptibilité aux mouvements de terrain selon la distance par rapport aux failles

Données GEOMAG + Elaboration personnelle

La carte d'exposition est constituée par neuf classes de direction des pentes : Nord, Nord-Est, Est, Sud-Est, Sud, Sud-Ouest, Ouest, Nord-Ouest et les terrains Plats

On a effectué la pondération suivante (figure 25) :

? Plat (Poids 1)

? E, SE, S (Poids 2) ? N, NE, SO, O, NO (Poids 3)

Figure 26 : Carte de la susceptibilité aux mouvements de terrain selon l'exposition

Données GEOMAG + Elaboration personnelle

Rhili Chiheb 34

X

X

X

=

Carte de susceptibilité combinée (final)

X

X

Figure 27: Combinaison des cartes de susceptibilité aux mvt de terrain

Elaboration personnelle

Rhili Chiheb 35

Rhili Chiheb 36

Figure 28: Carte de la susceptibilité aux mouvements de terrain

Données GEOMAG + Elaboration personnelle

Rhili Chiheb 37

La carte de susceptibilité combinée :

La carte susceptibilité a été réalisée suite à la combinaison des six facteurs (exposition, pente, distance par rapport aux failles, pluviométrie, lithologie, distance par rapport aux réseaux hydrographiques).La carte (figure 28) présente quatre classes susceptibilité suivant :

- Des zones stables de point de vue susceptibilité sont visibles dans les zones à dominance lithologique rigide et consistante, de faible pente où la fracturation est quasi absente, et un réseau hydrographique peu développé ainsi un taux de précipitation faible.

- Des surfaces à susceptibilité moyenne couvrent la majorité de la zone d'études caractérisées par l'abondance des lithologies tendres et friables telles que les sables et les argiles, les alluvions. Avec une précipitation moyenne qui déclenche les mouvements de terrain.et un réseau hydrographique quasi développé

- La classe des zones les plus susceptibles (forte), elle est développée sur les zones à forte pente, intensément fracturées. Dans ces zones la lithologie et la topographie sont les principaux facteurs contrôlant la nature des mouvements de terrain. On assiste à des écroulements et des éboulements au niveau des secteurs à forte pente et à lithologie consistante (calcaire et grès) intensément fracturée, tandis qu'au niveau des alternances marno-calcaires ou marno-gréseuses, des marnes et des argiles, des glissements rotationnels.

On peut assister à des zones d'affaissements et des effondrements suite à la dissolution des évaporites et des dolomies au niveau de la zone des diapirs caractérisés par l'abondance des affleurements triasiques.

3. Elaboration de la carte de vulnérabilité 3.1. Répartition spatiale des enjeux

Pour analyser la distribution spatiale des enjeux, nous avons choisi d'opérer une classification supervisée de l'image satellite Sentinel-2 pour produire une carte de l'occupation du sol, qui regroupe les différentes classes d'enjeux. Elle représente des informations à la fois sur l'occupation du sol et sur l'utilisation du sol.

3.2. Carte d'occupation du sol

Lors de la réalisation de ce travail, on a utilisé une image optique issue du satellite Sentinel-2 acquise le 03/06/2019.

Il existe une variété d'approches prise pour faire une classification numérique mais, on a choisi la classification supervisée en appliquant la méthode du maximum de vrais semblance effectué à l'aide du logiciel `Envi 4.7'. Au niveau de cette carte cinq principales classes d'enjeux ont été ressorties comme la montre la figure 29.

Rhili Chiheb 38

Figure 29: Carte d'occupation du sols des Mogods-Hedil

 

Elaboration personnelle

3.3. Pondération des facteurs pour l'élaboration de la carte de vulnérabilité.

La répartition spatiale des enjeux déjà obtenue (fig.29) sera reclassée en fonction du potentiel de dommage ou de perturbation des enjeux suite à la déstabilisation des terrains (glissement, Chute de blocs, coulée de boue...) avec des classes de valeurs allant de 1 à 3 afin de produire la carte de vulnérabilité souhaitée (HADDAD.R, 2018). (fig.30).

c Le tissu urbain, correspond à des lieux d'habitation permanent (immeuble, maison individuelle) ou non permanent (lieu d'activité commerciale, industrielle), à des infrastructures de réseau. Il représente les zones d'enjeux maximal donc, on leur attribue l'indice de vulnérabilité le plus important 3.

c Les forêts présentent un intérêt socio-économique (lieu de pâturage, production du bois conservation des eaux et des sols...) pour cela on l'attribue l'indice 2.

c Les plans d'eaux représentent les barrages, les sebkhas et les lacs. Ce sont des zones à fort intérêt pour l'homme vu qu'il représente des ressources en eaux potables ou bien des écosystèmes qui préservent la biodiversité. Un indice de vulnérabilité 2 a été attribué à cette classe.

c L'indice 2 a été accordé aux sols agricoles vu leur importances socio-économique.

c Les sols nus sont des zones non exploitées par l'homme. On attribue l'indice 1 vu qu'ils ne présentent pas d'intérêt.

Ces indices sont récapitulés dans le tableau ci-dessous :

Classe Indice

Sols nus

Forêt

Plans d'eaux

Sols

agricoles

Tissu urbain

1

X

 
 
 
 

2

 

X

X

X

 

3

 
 
 
 

X

Tableau 3 :Distribution des indices de vulnérabilité selon le type d'occupation du sol

Elaboration personnelle

c Ces résultats ont été présentés sur la carte de vulnérabilité (fig.30).

Rhili Chiheb 39

Poids

1

2

3

Rhili Chiheb 40

Figure 30: Carte de vulnérabilité des Mogods-Hedil

Elaboration personnelle

41

4. Elaboration de la carte du risque aux mouvements de terrain

La cartographie de risque des mouvements de terrain des Mogods et Hedil est produite suite à la multiplication de la carte de la vulnérabilité et la carte de la susceptibilité

(Risque = Aléas x Vulnérabilité).

Chaque type de mouvement dépend à des facteurs de causalité (décrit dans la première partie ; chapitre typologie des mouvements de terrain et facteurs causaux), on s'intéresse principalement à la lithologie qui est le facteur qui nous permet la distinction entre les différents type de mouvement, c'est pour cela on a intégré la lithologie dans la carte du risque.

> Les glissements de terrain : généralement elle se produit dans les roches fragiles (tendre) tels que les argiles.

> Les chutes de blocs : se produit dans les roche dur tels que les calcaires, les grés...

> Les coulées de boue : aussi elles sont produites dans les roches fragiles.

Ainsi, on a distingué différentes intensités des risques représenté dans la figure 31 c Risque faible Phénomènes dont le coût des solutions techniques pour la prévention serait supportable financièrement par un propriétaire individuel. Généralement sont des zones stables de point de vue lithologique à faible pente non affectée par des failles, Ces zones sont les moins peuplées voir une activité humaine nulle vu la rigidité de ces substratums non utiles pour l'installation des agglomérations ni pour les activités agricoles.

c Risque moyen Phénomènes d'ampleur réduite dont le coût des solutions techniques pouvant être mis en place pourra être supportable financièrement par un groupe restreint de propriétaires (immeubles collectifs, petit lotissement, ...).

Elles occupent les surfaces à activité humaine réduite, même si on assiste à des mouvements de terrain leur conséquence socio-économique sera limitée tels que les glissements qui affectent chaque saison, les terres agricoles, les forêts et les berges des barrages sans produire des menaces importantes sur les propriétés et les vies humaines (HADDAD.R, 2018).

c Risque fort Phénomènes intéressant une aire géographique débordant largement du cadre parcellaire. Les solutions techniques pouvant être mises en oeuvre pour s'en protéger seront techniquement difficile à réaliser et/ou auront un coût très important.

Phénomènes de grande ampleur dans laquelle qu'aucune solution technique permettant de s'en prémunir. Tels que ;

- Les phénomènes actifs mettant en mouvement un volume de terrain très important

- Les coulées de boue importante, ...

· Les facteurs de déclanchement sont bien développés dans ces zones.

· Elle produit des menaces important sur les propriétés et les vies humaines.

Rhili Chiheb 42

Figure 31 : Carte du risque des mouvements de terrain des Mogods-Hedil.

Rhili Chiheb 43

4.1. Analyses et interprétation de la carte des risques

Sur la carte des risques aux différents types de mouvements de terrain (fig.31), on distingue que le degré de risque varie de faible a fort :

-Les zones à fort risque sont les villes et les agglomérations, installées sur des formations instables telles que les argiles, les sables et les alluvions récents mal consolidés...

Ce risque se manifeste par des glissements, des affaissements, des tassements de certains routes et ponts... construite sur des dépôts Quaternaires caractérisés par des roches fragiles : argile, alluvion...par contre les chutes de bloc sont enregistrées dans les calcaires, grés....caractérise les zone a forte pente.

-Les zones à risques moyens, occupent les surfaces à activité humaine réduite, même si on assiste à une instabilité de terrains leur conséquence socio-économique sera limitée tels que les glissements, la solifluxion qui affectent chaque saison, les terres agricoles, les forêts et les berges des barrages sans produire des menaces importantes sur les propriétés et les vies humaines.

- Les surfaces à risques faibles sont développées sur des zones stables de point de vue lithologique à faible pente non affectée par des failles Ces zones sont les moins peuplées voir une activité humaine nulle vu la rigidité de ces substratums non utiles pour l'installation des agglomérations ni pour les activités agricoles.

Conclusion

L'approche cartographique adoptée par cette étude basée sur l'union des cartes indexées a nécessité d'abord l'intégration et la combinaison dans un SIG, des facteurs lithologie, fracturation, pente, exposition, hydrographie et pluviométrie responsables de déclenchement des mouvements de terrains dans notre d'étude pour donne la naissance à la carte de susceptibilité.

La combinaison de cette carte avec celle de la vulnérabilité, a permis d'élaborer la carte des risques qui présente les indices des risques des mouvements de terrain selon une classification simple mais efficace. Cette carte a la capacité de limiter et de prévoir les zones à risques. Il s'agit donc des résultats les plus utiles pour les décideurs car elle présente un énorme potentiel d'informations directement utilisables par la communauté responsable du développement régional.

Chapitre 3 : Elaboration de la base des données et

SIG-WEB

· Méthodologie de l'élaboration :

Identifier les besoins et les exigences.

Elaboration de la base de données

Définir les fonctionnalités et les technologies à utiliser.

Configuration des outils

Configuration du client cartographique

Configuration du serveur cartographique : Geoserver

· Création espace de travail

· Création d'entrepôt

· Importation des données

· Création des styles

 

· Préparation de l'interface principale

· Insertion des couches publiées dans Geoserver : WMS

Développement de l'interface.

Interface finale : SIG-WEB

Intégration dans un page web

Rhili Chiheb

Elaboration personnelle

44

Figure 32 : Organigramme méthodologique de l'élaboration l'application SIG-WEB

Rhili Chiheb 45

I. Quelques Notions de base sur les SIG-WEB et configuration des

outils

Le développement de l'information géographique sur internet est lié au développement d'applications cartographiques sur le web. Le succès de ces applications cartographiques est principalement dû à l'avènement des Maps API (Maps Application Programming Interfaces). Les plus célèbres sont : Google Map, Yahoo Map, Virtual Earth, NASA World Wind...

1. Différence entre le SIG-WEB et le webmapping

« Webmapping » comme un « processus de distribution de données géoréférencées via un réseau tel qu'Internet ou un intranet et de leur visualisation sur des applications cartographiques via une interface web ». (PAUTHONNIER.A, 2010).

Le « webmapping » correspond à des applications cartographiques dont l'affichage (la visualisation, la diffusion) de plusieurs couches de données géographiques sur le web, de tel sorte que le terme de SIG est absent, car les fonctionnalités fournies par l'interface utilisateur ne sont pas celles d'un SIG. L'analyse spatiale y est souvent absente.

Cependant les SIG-WEB correspond à des Applications web qui offrent des possibilités d'analyse et d'archivage de données appartenant à l'utilisateur et ce directement depuis l'interface client. On parlera de « Web SIG ». De plus il ne se limite pas à une visualisation cartographique de données géographiques, mais se rapproche des fonctionnalités des SIG bureautiques en exploitant tant que possible les capacités de programmation offertes par le web (HTML/PHP/JavaScript...).

 

Web SIG

Webmapping

Acquisition

X

-

Archivage

X

-

Analyse

X

-

Affichage

X

X

Architecture client/serveur

X

-

Tableau 4:Différence entre SIG-Web et le Webmapping

Elaboration personnelle

2. Les SIG et le Web

Avec le Développement de l'accessibilité au web des solutions SIG-WEB apparu pour mettre en place un SIG à la portée du grand public. Les solutions SIG-WEB fondée sur des architectures orientées services caractérisé par une centralisation des données et un traitement sur le serveur, ce sont des programmes qui ont pour but d'accéder et interagir avec les données géographiques à distance.

Après la généralisation de l'accès à internet, le SIG web touche le grand public (Google Earth, portails des institutions comme les collectivités locales et les différents services .Les applications de SIG-WEB visent à proposer une consultation des données sur des thèmes précis.

3. Composantes d'un SIG web

Un SIG web est formé généralement de trois composantes : Client, Serveur cartographique, Serveur de données (YAOVI. D, 2009)

? Client : composante représentée par un certain nombre d'outils servant à interroger les serveurs cartographiques. Il existe différents clients qui conduisent un ou des utilisateurs à visualiser les cartes en ligne via les navigateurs.

? Serveur cartographique : composante qui permet de créer des cartes grâce aux données géographiques stockées sur un serveur. Nous avons deux types de serveurs cartographiques tels que : les serveurs cartographiques libres Geoserver, MapServer et les serveurs cartographiques propriétaires tels que ArcGIS Server, MapGuide.

? Serveur de données : composante de gestion de Base de données à référence spatiale. Exemple de base de données : PostgreSQL avec l'extension PostGIS.

Figure 33:Architecture d'un SIG web (YAOVI.D, 2009)

Rhili Chiheb 46

Rhili Chiheb 47

Pour obtenir les images de cartes de données geospatiales souhaitées, l'utilisateur fait appel au client (application web) qui envoie une requête au serveur cartographique (2). Cette dernière traite la requête géographique en interrogeant le ou les serveurs de données spatiales disponibles (3). La réponse du serveur cartographique renvoie l'image ou les images de cartes souhaitées au client (4). (Fig. 33).

4. Les services web géographiques (Annexe 1)

4.1. Les services web

Un service web (ou service de la toile) est un programme informatique permettant la communication et l'échange de données entre applications et systèmes hétérogènes dans des environnements distribués. Il s'agit donc d'un ensemble de fonctionnalités exposées sur internet ou sur un intranet, par et pour des applications ou machines, sans intervention humaine, et de manière synchrone. (MARIE.C et al. ,2005).

4.2. Les services web géographiques

Les services web géographiques sont des services web permettant d'effectuer des traitements géomatiques ou géographiques (géocodage...), de renvoyer des cartes ou de donner accès à des données géographiques (débit d'un fleuve, altitude, nom d'une zone géographique...). Ils constituent en principe un sous-ensemble des services web et doivent se conformer aux mêmes exigences. Ces services ont pour objectif de rendre les SIG interopérables entre eux plutôt qu'avec les autres composants des systèmes d'information. L'idée est donc qu'une donnée ou une fonction stockée dans un environnement logiciel SIG puisse être accessible directement à partir d'un autre environnement sans téléchargement ni conversion préalable.

Dans cette logique, un organisme rend ses données accessibles via le web à l'aide d'un logiciel serveur respectant un standard de l'OGC (Open Geospatial Consortium), ce qui permet à un utilisateur disposant d'un logiciel client, respectant également ce standard, de

visualiser, voire de manipuler ces données comme si elles se trouvaient sur son poste. ( http://www.dissertationsgratuites.com/dissertations/Le-Web-Mapping/100818)

Parmi les services web géographique de l'OGC on a les suivants :

4.2.1. WMS (Web Map Service)

Fournit une carte au format image, pouvant correspondre à la superposition de plusieurs couches de données. Les données peuvent être délivrées dans différents formats image (TIFF, GIF, JPEG, BMP, PNG, ...) ou vecteur (SVG).

D'après la figure 34 ci-dessous, l'OGC définit trois opérations disponibles dans un service WMS : GetCapabilities, GetMap, GetFeatureInfo (HENINTSOA. D, 2017).

Rhili Chiheb 48

Figure 34 : L'opération de WMS (HENINTSOA. D, 2017)

? La requête GetCapabilities permet d'obtenir les capacités du serveur en renseignant les métadonnées du service à savoir, les caractéristiques (service) : titre, description, personne contact, etc.et les capacités (capabilities) : couches, styles (indiquent les noms des styles applicables sur ces couches), le format (exemple ; png, kml), l'emprise (l'emprise géographique de la couche complète et son système de référence spatial) et la projection. (HENINTSOA. D, 2017)

? La requête GetMap est un ensemble de paramètres permettant au serveur de construire une carte.

? L'opération GetFeatureInfo correspond à une fonctionnalité d'interrogation.

4.2.2. WFS (Web Feature Service)

Permet la mise à disposition et la gestion en ligne d'entrepôts de données géographiques vectrices. Le service WFS permet, au moyen d'une URL formatée, d'interroger des serveurs cartographiques afin de manipuler des objets géographiques (lignes, points, polygones...),

Le protocole WFS permet à un client d'obtenir des entités géographiques vectrices (géométrie et sémantique) non cartographiées au moyen d'une simple url normalisée (HENINTSOA. D, 2017).

4.2.3. WCS (Web Coverage Service)

Permet la mise à disposition en ligne de données géographiques raster représentant des

phénomènes variant dans l'espace et le temps (par exemple MNT, images satellite...).

Les données peuvent être délivrées dans différents formats image (conversion en ligne) :

TIFF, GIF, JPEG, BMP, PNG, ...

Les données peuvent ensuite être à nouveau traitées par le client ou par un autre service géographique

en ligne.

Rhili Chiheb 49

4.2.4. SLD (Style Layer Descriptor)

Permet aux utilisateurs de fournir des informations sur la symbologie et les styles pour l'affichage d'une carte (données WMS ou WFS).

4.2.5. WMC (Web Map Context)

Sauvegarde d'un état de la carte affichée par le client, la carte pouvant être constituée de plusieurs couches issues de différents serveurs.

5. Les outils de cartographie web

5.1. Les types des cartes sur le web

Il existe deux types de cartes diffusées sur internet :

? Les cartes passives :

Ce sont des cartes informationnelles statiques assimilables à des cartes papier classiques avec une faible quantité d'information proposée.

? Les cartes interactives

Elles permettent la visualisation de cartes avec des outils de visualisation (zoom, pan et éventuellement changements de thématiques). Nous distinguons deux types de cartes interactives :

? Cartes à cliquer : Cartes interactives où l'internaute peut cliquer sur des zones de la carte pour obtenir une information. Des zones "sensibles" ou des liens renvoient à d'autres sources d'informations de nature géographique ou non.

? Cartes à créer : des cartes fortement interactives. L'utilisateur peut ainsi manipuler, créer, personnaliser de l'information géographique sous forme de cartes en ligne.( http://sig-pour-tous.forumactif.com)

5.2. Les logiciels SIG

Les logiciels SIG (ou cartographiques) accomplissent cinq principales fonctions : (TCHIOFFO. K, 2008).

- Abstraction (organiser les différentes données géographiques par composants et descriptifs).

- Acquisition (acquérir des données géographiques pour le SIG).

- Archivage (stocker et à gérer les systèmes de bases de données).

- Analyse (interroger les données géographiques en vue de donner des réponses).

- Affichage (réaliser et diffuser des cartes avec des informations géographiques).

Il existe deux types de logiciels SIG : les SIG libres communément appelés en anglais «open source» et les logiciels SIG propriétaires. Notre choix porte sur les logiciels libres car ce sont des logiciels disponibles et accessibles gratuitement et dont le code source peut être modifié, adapté et partagé par le public. Les SIG libres montrent des avantages comme : la transparence, la flexibilité et

Rhili Chiheb 50

la qualité du code source, l'indépendance de l'utilisateur, l'interopérabilité suivant les normes de l'OGC et permet la diffusion et l'échange des données, la réduction des coûts d'obtention (STEINIGER.S et al. ,2009).

5.3. Le serveur cartographique

5.3.1. Définition

Un serveur cartographique est une application de publication de données spatiales, il est chargé de gérer :

-Le chargement de données géographiques depuis diverses sources

-La transformation des données dans des formats normalisés par l'OGC (Open Geospatial Consortium)

-La diffusion des données à travers un réseau local ou internet Cependant, un serveur cartographique n'est pas un système de stockage des données ou une application utilisable directement par un utilisateur final. ( http://sig-pour-tous.forumactif.com)

Deux serveurs cartographiques sont libres :

Serveurs

cartographiques

Geoserver

MapServer

 

Structure homogène avec

Solution libre et évolution rapide.

 

les applications (GeoAPI,
GeoTools) et respect des

Interopérabilité.

Flexibilité et adaptabilité.

 

normes de l'OGC.

Compactibilité avec divers langages

Points forts

Convivialité avec

de développement et plusieurs

 

l'interface et les cartes.

serveurs web.

 

Licence Grand Public.

Production des images sous un grand nombre de formats.

Points faibles

Difficulté d'avoir une bonne

Forte nécessité en développements.

 

documentation.

Qualité du rendu graphique.

 

Serveur lent par rapport à

Lourdeur de l'installation.

 

MapServer.

 

Tableau 5: Comparaison des outils cartographiques GéoServer et MapServer
(BALDE, 2008)

? Geoserver est un serveur cartographique que nous avons choisi dans notre étude à cause de : - l'interopérabilité avec les normes de l'OGC

- la pérennité (libre et ouvert)

- Open source

5.3.2. Configuration du serveur cartographique : Geoserver

? On a utilisé Geoserver, qui est un serveur géographique permettant de diffuser de l'information géographique sur le Web, car celui-ci est assez simple à prendre en main.

? Dans le menu Données de Geoserver on trouve :

Menu

Description

Prévisualisation de la couche

Permet de visualiser une couche publiée et pour vérifier la bonne publication.

Espaces de travail

Nom de l'espace de travail de vos données. répertoires pour regrouper des entrepôts.

Entrepôts

Zone de stockage de données de même format (vecteur ou raster). Les entrepôts définissent une source de données et la décrivent (texte de description et page de codes de la source de données, utile pour les dbf des shapefile par exemple).

Couches

Liste des couches publiées plus la publication de nouvelles couches.

Agrégations de couches

Possibilité d'agréger plusieurs couches pour en faire qu'une en sortie.

Styles

Styles SLD pour personnaliser l'affichage de vos couches

Tableau 6:Composant du geoserver

Elaboration personnelle

Figure 35: La structure des données dans Geoserver (HAMROUNI.B, 2016)

Rhili Chiheb 51

Rhili Chiheb 52

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Ouverture et configurations du serveur cartographiques Geoserver

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Définition de l'espace de travail « mouvement de terrain »

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Création d'un entrepôt de données « mvt_terrain »

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Paramétrage de l'entrepôt «mvt_terrain ».

Les couches reconnues par Geoserver dans l'entrepôt «mvt_terrain» de l'espace de travail « mouvement de terrain ».

Rhili Chiheb

Elaboration personnelle

53

Publication des couches (exemple géologie)

Tableau 7: Configuration du serveur cartographique

Elaboration personnelle

Suite à la prévisualisation des couches on constate qu'il n'existe pas de la bonne symbologie comme le montre le tableau ci-dessous :

 
 

Mouvement de terrain

Limite de notre zone d'étude

 
 

Les plans d'eau

Réseau hydrographique

 
 

Les failles

Risque aux mvts de terrain

Tableau 8: prévisualisation de quelques couches sans fichier de style SLD

Rhili Chiheb 54

? La création des fichiers de style SLD sous Qgis

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Le choix du

symbologie convenable

Etape 1 : on clique sur propriété

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Enregistrement du style sous format SLD

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

L'ajouter d'un nouveau style

Le chargement du fichier SLD

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Validation du style

Edition de la couche avec le fichier SLD

prévisualisation de la couche avec la symbologie crée

Elaboration personnelle

Tableau 9: Les étapes de création d'un fichier de style SLD dans qgis et
prévisualisation de la couche

6. Choix et configuration du client cartographique

Les applications clientes sont des bibliothèques JavaScript qui permettent de gérer le chargement des couches produites par le serveur cartographique (WFS, WFST, WMS, KML),et d' afficher les données d'une base de données géo spatiales (PostGIS) ou de simples couches (SHP).Le client cartographique gère également l'envoi des données aux serveurs et les interactions HOMME MACHINE (Zoom sur une couche, déplacement, mesure de longueur). Le choix du client cartographique est d'autant plus important qu'il représente le lien entre l'utilisateur et le serveur. Il existe de nos jours plusieurs applications clientes (HENINTSOA. D, 2017). Nous avons décidé d'analyser les principales d'entre elles afin de sélectionner la plus adaptée à nos besoins.

Le tableau 10 ci-dessous montre les comparaisons entre OpenLayers et Leaflet permettant de choisir un client cartographique le plus adapté au besoin.

 

Points forts

Points faibles

 

>

Bonne documentation

>

Absence de possibilité

 

>

Présentation graphique

 

de filtrage par les

Leaflet

 

harmonieuse

 

attributs

 

>

Légèreté

 
 
 

>

Bonne documentation

>

Bibliothèque lourde

 

>

Présentation graphique harmonieuse

 
 

OpenLayers

>

Beaucoup de fonctionnalités

 
 
 

>

Grande popularité

 
 

Rhili Chiheb 55

Tableau 10: comparaison entre OpenLayers et Leaflet (HENINTSOA. D, 2017).

Rhili Chiheb 56

6.1. Langages de programmation utilises

Le développement d'une telle structure nécessite l'emploi de différents langages de programmation. Ce titre présente une brève description.

Pour paramétrer la page web, nous utilisons l'éditeur de texte Sublime Text. Ce dernier est un éditeur de code Open Source complet et léger avec une interface totalement personnalisable. Il nous a permis de programmer le code HTML, CSS, Java script...

On a utilisé les langages HTML/CSS, JavaScript/Ext/GeoExt, PHP pour la réalisation de notre application

6.1.1. Le HTML

Hypertexte Markup Language (HTML) est un langage permettant la représentation du contenu des pages internet. Il s'agit d'un langage de balisage qui autorise l'ajout, le formatage ainsi que la structuration de contenu divers (images, formulaires de saisie, vidéos, etc.). Par ailleurs, il permet d'intégrer d'autres langages de programmation. Cette particularité va être abondamment utilisée dans le cadre de ce projet, notamment pour la création des applications cartographiques. (HENINTSOA. D, 2017).

6.1.2. CSS

Le Cascading Style Sheet a pour objectif de gérer le style de présentation d'une page web. Il s'agit d'un fichier auquel toutes les pages web de la plateforme font appel pour la gestion de la mise en page. Ainsi, un changement de la couleur d'un tableau peut être effectué de façon commune à toutes les pages. (HENINTSOA. D, 2017).

6.1.3. Le JavaScript

JavaScript, quelquefois abrégé JS, est un langage de programmation de script orienté-objet principalement utilisé dans les pages web interactives, donc du côté client (mais quelques fois aussi du côté serveur). Son propos est de manipuler de façon simple des objets, au sens informatique fournie par une application hôte. Du code JavaScript peut être intégré directement au sein des pages web pour y être exécuté du côté client. C'est alors le navigateur Web qui prend en charge de son exécution. (HENINTSOA. D, 2017).

6.2. Configuration du client cartographique

6.2.1. Présentation

L'utilisation OpenLayers permet de produire une interface cartographique côté client, l'utilisation d'ExtJS permet de structurer une page et afficher des données attributaires. Et l'utilisation de GeoExt permet de réaliser l'interaction entre OpenLayers et ExtJS.

L'union entre OpenLayers, Ext et GeoExt est une bibliothèque JavaScript permettant de créer aisément des d'interfaces cartographiques riches. Cette interface cartographique contient la carte et les outils de manipulation.

L'objet Map OpenLayers et l'objet Panel d'Ext sont les objets essentiels de ces librairies. La fusion de ces deux classes à donner la production des GeoExt (objet MapPanel). C'est lui qui aura à charge de "créer" la carte ainsi que son contenant (panel), l'interface principale et la fenêtre qui va contenir notre carte.

6.2.2. Utilisation de l'API OpenLayers, Ext et GeoExt

6.2.2.1. Utilisation d'OpenLayers

? Intégration d'OpenLayers dans une page web

Afin d'utiliser OpenLayers, on le télécharge puis on le place le répertoire dans notre environnement de développement Web. La mise en place d'un visualiseur OpenLayers nécessite une page HTML. Le visualiseur OpenLayers se place à l'intérieur de n'importe quel bloc d'éléments, ce qui signifie qu'il peut être utilisé pour mettre une carte dans la plupart des éléments HTML de notre page. En plus il est également nécessaire d'inclure à la page HTML une balise script qui comprend la bibliothèque OpenLayers. Cela se fait comme le montre la figure suivante :

Figure 36: Chargement d'OpenLayers dans une page web

Source : Capture

? Affichage d'une carte avec OpenLayers

L'une des premières étapes pour afficher une carte est de créer un nouvel objet map grâce au constructeur OpenLayers. Map. Ce dernier prend comme paramètre l'id de la balise qui contiendra la carte. La balise nous pourrons manipuler les éléments relatifs à la carte.

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La deuxième étape est la création d'un visualiseur et d'ajouter une couche à la carte. OpenLayers supporte de nombreuses sources de données différentes. On peut maintenant afficher un fond cartographique sur la page. Pour commencer, on va intégrer la carte provenant du notre projet OpenStreetMap.

.

 
 
 

Figure 37: Création d'un visualiseur OpenLayers et Création des couches

Source : Capture

6.2.2.2. Utilisation de GEO EXT

GeoExt combine les librairies JavaScript OpenLayers pour ses fonctionnalités geospatiales. Le Web et ExtJS contient des nombreux outils d'interface, qu'ils permettent d'obtenir un outil de construction des applications de cartographie Web riches et hautement interactive (HENINTSOA. D, 2017). Le code suivant représente le mode d'intégration de GeoExt dans une page HTML :

Figure 38: Intégration de GeoExt dans une page HTML

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Source : Capture

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II. Présentation de l'application

1. Page d'accueil

La page d'accueil est la page principale de l'application, est conçue pour avoir une vision générale des données auquel on à l'accès et pour expliquer à l'utilisateur à quoi sert l'application. La page d'accueil explique aussi l'importance des avantages que l'utilisateur peut obtenir en utilisant l'application. La figure 39 ci-dessous représente la page d'accueil de l'application (annexes 3& 4).

Pour accéder à notre application SIG-WEB il suffit clique sur carte interactive.

geomag-flm.com/Site_mvt_terrain/index.html

Figure 39: Page d'accueil de l'application SIG-WEB

Source : Capture

 

2. Présentation de l'interface cartographique « SIG-WEB »

L'interface cartographique a pour objectif de donner l'accès à l'ensemble des informations liées aux mouvements des terrains. L'interface cartographique permet d'afficher des données géoréférencées afin de réaliser les sélections des entités auxquelles les données sont attachées en combinant les critères géographiques. Grace à cet outil, on peut naviguer au sein de la zone considérée et interroger les objets qui la constituent.

Cette application interactive Elle est simple, intuitive et permet de communiquer des informations précises à l'utilisateur.

Ces exemples d'applications nous montrent la diversité des thématiques qu'un SIG peut traiter. Notre application présente quelques fonctionnalités au service des utilisateurs représenté comme la figure ci-dessous :

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Clear selection

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Figure 40: Interface SIG-WEB

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L'interface SIG-WEB (fig.40) présente les fonctionnalités suivantes :

1 : Ajout des couches disponibles dans notre Geoserver a la zone d'affichage des couches

2 : l'affichage de la liste des couches diffusées (fond de carte de base, couches) L'utilisateur a la possibilité de forcer l'affichage de certaines couches sur la carte. Pour ce faire, sous la rubrique « Panneau de couches », il est invité à sélectionner les couches souhaitées parmi les suivantes :

« Limite Mogods-Hedil, lithologie, réseau hydrographique, plan d'eau, typologie des mouvements des terrains, Susceptibilité, Vulnérabilité, Risque... »

3 : permet d'afficher la légende des couches visibles dans la zone numéro 2. Si une couche est masquée, elle n'apparaît pas dans la légende. Si une couche est rendue visible, elle apparaît dans la légende.

4 : Les outils de navigation qui contient :

I Pour effectuer un Zoom avant, faites un clic gauche sur le plus

I Pour effectuer un Zoom arrière, faites un clic gauche sur le moins

I Pour bouger la carte dans un sens, faites un clic gauche sur la flèche indiquant ce sens.

I Mesure length : pour mesurer la longueur.

I Mesure area : pour mesurer la surface.

I Information : La possibilité d'afficher les données attributaires des couches dans un pop-up. Pour activer et désactiver un pop-up, on doit appuyer sur le bouton Information.

I Clear sélection : pour désélectionner les couches

5 : C'est l'espace d'affichage de la carte.

6 : permet de rechercher les couche déjà publier dans Geoserver

7 : Titre du mémoire.

8 : permet le changement de thème de l'application.

9 : les coordonnées géographiques dynamiques.

10 : Remove Layer : permet la suppression des layers dans le panneau de couches.

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3. Interprétation et discussion des résultats

Les avantages de notre outil de gestion des mouvements de terrain sont :

· La diffusion des informations des mouvements de terrain via une carte interactive web des risques liés aux mouvements de terrain.

· La possibilité pour le client d'interagir avec la carte, afin d'obtenir toutes les informations sur les mouvements de terrain.

· L'accessibilité et la disponibilité des informations pour les utilisateurs.

· La mise en disposition des données fiables (mise à jour facile).

· Développé avec des outils open source.

· l'ajout de données manquantes au SIG.

· Le téléchargement des données sous format (SHP).

· Permettre la consultation et l'accès à l'information d'une manière facile.

Conclusion

Avec le développement technologique, des nouvelles disciplines sont apparus comme les SIG-WEB.

Pour conclure, on peut dire que la mise en place d'une application SIG-WEB des mouvements de terrain est un véritable outil permettant de connaitre la zone à travers la localisation des

différents mouvements de terrain. Pour atteindre cet objectif, on a suivi une méthodologie qui consiste en premier lieu, de traiter les données et les analyser sous SIG et en deuxième lieu, de publier les résultats sur le web sous forme de cartes interactives. Pour la réalisation de l'application on a utilisé les langages HTML/CSS, JavaScript/Ext/GeoExt (open source).

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Conclusion générale

L'étude réalisée sur les régions des Mogods et Hedils, s'inscrit dans une problématique de caractérisation et d'évaluation du risque des mouvements de terrain.

Nous avons utilisé l'approche qualitative pour la cartographie de la susceptibilité, c'est-à-dire la combinaison des différents facteurs : lithologie, fracturation, pente, exposition, hydrographie et pluviométrie.

La carte d'occupation du sol est élaborée suite à l'application de la méthode du maximum de vrais semblance sous `Envi 4.7' de l'image optique issue du satellite Sentinel-2 acquise le 03/06/2019, La répartition spatiale des enjeux déjà obtenue à partir de la carte d'occupation du sol

sera reclassée en fonction du potentiel de dommage ou de perturbation des enjeux suite à la déstabilisation des terrains (glissement, Chute de blocs, coulée de boue...) avec des classes de valeurs allant de 1 à 3 pour produire la carte de vulnérabilité.

En effet, la combinaison de cette carte (vulnérabilité) avec celle de la susceptibilité nous a permis d'élaborer la carte des risques aux mouvements de terrain, qui présente les indices des risques selon une classification simple mais efficace avec un degré de risques varie de faible a très fort.

Il faut souligner aussi que ce projet a atteint les objectifs fixés au départ, nous sommes arrivés à développer une page web dédié au laboratoire de recherche Géomatique des Géosystèmes, avec l'intégration de nombreuses fonctionnalités au service des utilisateurs, tels que le téléchargement et la consultation des mémoires, thèses, articles,....Et un site web dynamique qui va permettre aux utilisateurs de consulter les risques liés aux mouvements de terrain en ligne via des cartes interactives. En outre l'utilisateur arrive à gérer les données : Ajouter, supprimer, interroger, afin d'avoir une base de données fiable, téléchargeable sous format SHP.

Pour le développement de l'interface, il a fallu également du temps pour appréhender les outils de développement qui sont nouveaux. Beaucoup de temps a été enfin consacré à la documentation surtout à travers Internet et à l'analyse comparative des logiciels Opensource disponibles pour la réalisation de l'application. Il est ressorti qu'il en existe plusieurs, mais nous avons mis l'accent sur ceux qui nous paraissent les plus performants, les plus utilisés. C'est ainsi que nous avons retenus ExtJS, OpenLayers et GeoExt.

La réalisation de cette étude a permis de mettre en pratique les connaissances apprises lors de la formation au Master spécialisé en géomatique et d'acquérir des connaissances pratiques dans la mise en oeuvre des outils de solutions tels que les SIG-WEB.

Et finalement on a choisis NOVA-HOSTER pour effectuer l'hébergement de nos sites web et l'application avec un nom de domaine Geomag-flm.com.

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Les annexes

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Services Web

Description

Requêtes

Point fort

Limites

WMS (Web Map

Service)

Un protocole qui permet aux serveurs de données de retourner des cartes visuelles avec certaines entités à la suite la demande du client. Il existe aussi un WMS-C, service web caché qui propose des moyens efficaces pour traiter et obtenir des cartes par tuiles.

GetCapabilities, GetMap,

GetFeatureInfo

- Propose un ensemble de couches cartographiques superposables - Les couches cartographiques sont interrogeables

- Adapté aux gros volumes de données à afficher - Chargement de données rapide (surtout avec TileCache)

- La carte obtenue étant sous forme image n'est pas manipulable

- Composition cartographique figée

WFS (Web Feature Service)

un protocole qui fait appel aux opérations de création, modification, de suppression des entités géographiques vectorielles sur des cartes. Nous distinguons deux types de serveurs WFS (basiques et transactionnels).

Serveurs basiques (GetCapabilities, DescribeFeatureT ype, GetFeature).

Serveurs transactionnels WFS-T (GetCapabilities, DescribeFeatureT ype, GetFeature, LockFeature, Transaction).

- Renvoie un fichier d'objets géographiques au format GML - La manipulation des objets est possible

- Les objets sont interrogeables

- Le chargement des données peut être lent pour de gros volume de données

- Adapté à de petits volumes de données (moins de 100 objets) - il est nécessaire d'appliquer une symbolisation lors de l'ouverture d'une couche WFS

- non adapté pour l'affichage à de petites échelles

WCS (Web Coverage Service)

Un service de grilles permet d'obtenir des données géographiques de type grilles.

Get Capabilities, Describe Coverage, GetCoverage.

-

-

Annexes 1: Les services web géographique (PAUTHONNIER.A.2010, modifié).

Site Web dédié au laboratoire

GEOMAG

Geomag-flm.com

&

Site web de l'application SIG-

WEB

http://geomag-flm.com/Site_mvt_terrain/index.html

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1

2

3

4

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6

A

A

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2

5

3

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Annexes 2 : Interface principale de page web Geomag & code source

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2

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3

6

1

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4

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Annexes 3 : Interface principale de page web mvt de terrain & code source

 

Source : Capture

Suite à un simple clic sur l'image une bulle de définition s'ouvre

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Annexes 4 :Composant de la page mvt de terrain

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1

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4

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5

Annexes 5 : Interface SIG-WEB & Code source

6

3

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Hébergement

C'est la dernière étape l'hébergement des sites pour qu'il devienne accessible par les utilisateurs. Pour cela j'ai retourné vers Nova-Hoster pour acheter un hébergement d'un an avec un domaine Geomag-flm.com. Comme la montre la figure ci-dessous :

Annexes 6 : Hébergement web ; NOVA-HOSTER

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Source : Capture ( https://www.georisques.gouv.fr/)

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Projet de référence des risques des mouvements de terrain :

Le site web géorisque ( https://www.georisques.gouv.fr/) est un portail riche, il permet d'accéder et visualiser des cartes liées aux risques (Les risques naturels : inondation, mouvement de terrain, séisme, Volcanisme, Feux de forêt... Les risques technologiques : Réseaux et canalisations, Registre des Emissions Polluantes, Pollution des sols, SIS et anciens sites industriels...).

Ainsi qu'on peut accéder à la rubrique « Connaître les risques près de chez moi » pour connaitre les risques les plus proche de la localisation prédéfini aussi « Renseigner un état des risques » pour une suggestion d'un risque dans une zone, et d'autres informations sur les risques.

Annexes 7 : Projet de référence ; page d'accueil géorisque de la France

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Références bibliographiques

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Webographie

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ü http://sig-pour-tous.forumactif.com

ü APAL http://www.sigapal.tn/sigapal/

ü ANPE https://anpedsme.shinyapps.io/anpe/

ü Web-SIG ARE https://www.are.admin.ch/are/fr/home/developpement-et-amenagement-du-territoire/bases-et-donnees/web-sig-are.html

ü http://gerihco.engees.unistra.fr/coulee eau boueuse

ü Georisque France https://www.georisques.gouv.fr/dossiers/mouvements-de-terrain#/

ü http://gerihco.engees.unistra.fr/coulee eau boueuse

ü http://www.dissertationsgratuites.com/dissertations/Le-Web-Mapping/100818

ü Geoserver http://geoserver.org/

ü OpenLayers (version 2.10) : http://dev.openlayers.org/releases/OpenLayers-2.10/doc/apidocs/files/OpenLayers-js.html

ü ExtJS (version 3.4) : http://dev.sencha.com/deploy/ext-3.4.0/docs

ü GeoExt: http://www.geoext.org/lib/index.html

ü Utilisation de GeoExt pour réaliser l'interaction entre OpenLayers et ExtJS http : // geoext.github.io/geoext2/docs/,

ü leafletjs.com

Rhili Chiheb

Abstract

The emergence of new technologies, such as web services, has made it possible to bring together GIS and the Internet, to give rise to WEB-GIS, which uses Web technologies to communicate between different components. Thus, it has taken a prominent place in environmental studies, analysis and study of the risks associated with the various phenomena in our case with land movements in Mogods and Hedils.

We have achieved the objectives set at the start :

- Creation of a spatialized database.

- Integration and visualization of data on a web GIS.

Keyword : GIS, SIG-WEB, Risk, Mogods-Hedil.

Résumé

L'apparition des nouvelles technologies telles que les services web, a permis de regrouper les SIG et Internet, pour donner naissance à des SIG-WEB, qui utilise les technologies Web pour communiquer entre les différents composants. Ainsi il a pris une place prépondérante dans les études environnementales, l'analyse et l'étude des risques liés aux différents phénomènes dans notre cas aux mouvements de terrain dans les Mogods et Hedils.

Nous avons atteint les objectifs fixés au départ :

- Création d'une base de données spatialisée.

- Intégration et visualisation des données sur un SIG web.

Mot clé : SIG, SIG-WEB, Risque, Mogods et Hedils.

 
 
 

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams