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Bioécologie des orthoptères dans la région de GhardaàŻa - régime alimentaire d'acrotylus patruelis (herrichschaeffer, 1838) [orthoptera-acrididae]


par Youcef ZERGOUN
INA El Harrach Alger - Magister Protection des végétaux option entomologie appliquée 1994
  

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I - 1 - 4 - 5 - Nombre de générations

Le nombre de générations annuelles qu'une espèce peut présenter correspond au voltinisme. On distingue des espèces univoltines, n'effectuant qu'une seule génération dans l'année et des espèces polyvoltines à plusieurs générations annuelles. Parmi ces dernières, on sépare les espèces en bivoltines, en trivoltines et en tétravoltines selon qu'elles aient 2, 3 ou 4 générations par an. Le nombre maximal de générations qu'une espèce peut effectuer en une année semble être de 5 chez les acridiens, encore que ces cas soient assez rares. A l'opposé, on connaît des espèces qui ont besoin de deux années au moins pour effectuer un cycle complet, particulièrement dans les régions froides et très arides. En zone tropicale sèche, les acridiens présentent en majorité de 1 à 3 générations par an. Pour une même espèce, le nombre de générations peut être variable suivant la région dans laquelle la population se développe ou en fonction des caractéristiques météorologiques annuelles (Duranton et al., 1982). D'après Gillon (1989), plusieurs espèces dangereuses ne possèdent qu'une génération par an; elles passent la saison sèche à l'état d'oeuf ou d'ailé immature. A l'opposé, chez les espèces les plus à craindre en Afrique comme le Criquet pèlerin et le Criquet migrateur, il peut y avoir quatre à cinq générations successives dans l'année si les conditions écologique s'y prêtent. Profitant des crues saisonnières du Niger pour prolonger sa période annuelle de reproduction, le Criquet migrateur africain peut avoir par exemple Jusqu'à 4 ou 5 générations au Mali. Dans les conditions normales de sécheresse, il n'y a que 2 générations. En colonisant d'autres habitats dans certaines régions agricoles, comme c'est le cas notamment, en Afrique du Sud, ce Criquet est capable de développer 3 à 4 générations, ce qui le rend problématique (Mason, 1989).

I - 1 - 5 - Influence des facteurs écologiques

I - 1 - 5 - 1 - Température

Dans la nature, l'influence des changements de température sur le comportement des acridiens est considérable. Tous les mouvements semblent conditionnés par ce facteur et l'étude de son action apporte la notion d'un optimum au dessus et au dessous duquel les mouvements subissent un ralentissement aboutissant, lorsqu'on s'en éloigne, à l'immobilité, puis à la mort. La température préférentiel le ou préférendum thermique varie beaucoup

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suivant les espèces et selon le stade de développement. Chez le Criquet pèlerin Schistocerca gregaria, Bodenheimer (1930) in Dajoz (1971), trouve les préférendum suivants :

Adulte en période de ponte : 29,4°C

Larve du premier stade : 30,1°C

Larve du second stade : 28,8°C

Larve du troisième stade : 31,6°C

Larve du quatrième stade : 37,1°C

Larve du cinquième stade : 36,7°C

Jeune adulte : 39,3°C

L'importance du préférendum thermique est grande; elle explique très souvent les particularités de la répartition des animaux dans leurs biotopes ainsi que leurs déplacements. Les limites extrêmes sont généralement assez éloignées, allant parfois de -5 à +55 °C soit une tolérance de 60 degrés environ; toutefois les insectes ne sont capables d'une activité normale et de s'alimenter qu'entre 20 et 30 °C environ (Chopard, 1949). Selon Charras (1979), la température représente le facteur écologique essentiel puisque son influence se fait sentir de façon constante sur les oeufs, les larves et les adultes. Elle influe sur l'émergence, l'activité de vol, la reproduction, le développement embryonnaire, la nutrition et le métabolisme Albrecht et al., (1978), notent que l'activité de vol est considérablement augmentée chez Schistocerca comme chez Locusta, lorsque les insectes sont élevés à une haute température diurne. Encore plus souvent, le facteur limitant est la moyenne des températures non pas de toute l'année, mais seulement de certains mois, les plus importants pour le cycle de l'espèce. Ceci se manifeste particulièrement pour les organismes qui passent la mauvaise saison à l'état de vie ralentie. Ils sont donc pendant ce temps là insensibles à l'action des températures défavorables. Par exemple, en Europe Orientale, le Criquet migrateur Locusta migratoria a besoin d'une moyenne de juin supérieure à 20°C (Dreux, 1980).

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