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L'intégration aérienne en Afrique: une analyse à  partir des politiques du ci el unique africain de l'ASECNA et du MUTAA de l'union africaine


par Amédée MISSIKA MBIANG
IRIC- Université de Yaoundé 2 Soa - Master professionnel en Relations Internationales, option Intégration Région le et Management des Institutions Communautaires 2021
  

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SECTION II : DE L'HARMONISATION DES RELATIONS AERIENNES ENTRE L'AFRIQUE ET LES AUTRES PAYS ET REGIONS DU MONDE

Pour faire face à la concurrence mondiale, il semble judicieux pour les pays africains d'harmoniser leurs politiques aériennes face aux autres régions du monde. Ainsi, une diplomatie aérienne africaine au niveau mondial est nécessaire (Paragraphe I) et la communautarisation du transport aérien est à encourager (paragraphe II).

PARAGRAPHE I : POUR UNE « DIPLOMATIE AERIENNE » AFRICAINE AU NIVEAU MONDIAL

Le territoire africain peut être perçu comme un espace ouvert que tout le monde peut « prédater »275(*) et où et où chacun revendique les bénéfices de la mondialisation. L'Afrique de ce point de vue, est un  « continent- sans-frontières »276(*) où s'émancipent les accords léonins de coopération économique et où s'affirment les projections d'intérêts et de sécurité nationaux des puissances et des autres ensembles continentaux qui pourtant ne lésinent pas sur la protection de l'intégrité de leur territoire. Ainsi, il est question dans le présent paragraphe de dire que l'Afrique doit mener de véritables négociations au niveau mondial pour contrôler son territoire, en l'occurrence son territoire aérien afin de mieux l'uniformiser. Il faudrait donc ré-africaniser l'ASECNA (A) et intégrer les normes de l'OACI dans la Décision de Yamoussoukro (B).

A- Pour une ré-africanisation de l'ASECNA

Par ces termes, l'on veut signifier que s'il faille créer un « ciel africain sans frontières », politique si chère à l'ASECNA, les Africains devraient occuper des postes importants de responsabilité, en l'occurrence, celui de la Présidence du Conseil d'Administration. Par le passé, la Convention de Dakar fut révisée, et cela a permis aux Africains d'obtenir des positions de décisions de plus en plus importantes277(*). L'histoire peut se répéter avec le poste de PCA. Aussi, les pays comme le Nigéria et l'Afrique du Sudn'accepteront jamais d'intégrer l'ASECNA si la France y est présente et/ ou préside le Conseil d'Administration278(*).

B- Pour une diplomatie communautaire en Afrique en matière de politique aérienne

Par ces termes, l'on voudrait signifier que les pays africains et leurs compagnies aériennes doivent collaborer afin d'hisser l'Afrique dans le transport aérien mondial. Pour y parvenir, une aéro-diplomatie communautaire ou une diplomatie communautaire de l'espace est nécessaire. Ceci dit, il faudra non seulement une coopération entre les compagnies aériennes africaine, mais aussi et surtout leur intégration afin de créer à long terme une UA des compagnies aériennes. D'ailleurs, ce projet est fort soutenu par la DY qui rappelle que la coopération et l'intégration entre les compagnies aériennes africaines sont ses principaux objectifs279(*). Cette coopération intégrative sera une occasion pour mieux défendre leurs intérêts collectifs au niveau mondial. A cet effet, leur affiliation à l'AFRAA est fortement recommandée afin de pouvoir intégrer en bloc aux associations internationales comme l'IATA à l'effet de bénéficier de nombreuses opportunités qui s'offriront à elles et prendre appui sur les expériences de grandes compagnies aériennes européennes, américaines et asiatiques.

Par ailleurs, les Etats africains feraient mieux de s'engager résolument à mettre en oeuvre les Principes de la Décision de Yamoussoukro pour créer un « ciel ouvert » tant voulu aussi bien par l'ASECNA que par l'Union Africaine. Pour ce faire, ceux-ci doivent créer une autorité supranationale au niveau continental pour négocier les accords de trafic avec l'Europe, l'Amérique et les pays du Golfe ; on quittera alors d'une Union Africaine des gouvernements à une Union Africaine des peuples.L'on constate que l'espace aérien africain est beaucoup convoité vu que ce continent est en fort développement. La création de cette  Union Africaine des compagnies aériennes est un impératif, vu le fait que chaque pays africain pris seul est faible pour négocier avec les Etats et les puissantes compagnies aériennes comme Air France, Qatar Airways, Emirates et autres. L'on souvient encore de cet ouvrage du célèbre panafricain KwameNKRUMAH qui estimait que l'Afrique devait s'unir pour parvenir au développement280(*). Ainsi pour intégrer son espace aérien, l'Afrique doit arriver unie dans les négociations avec les autres régions du monde.

* 275 Max MBIDA ONAMBELE, Op.Cit, p.217.

* 276 Ibid.

* 277 Avec la révision de 1975, le Siège de l'ASECNA a été transféré de Paris pour Dakar, le Conseil des ministres des Transports et/ou de l'Aviation Civile a été mis en place. Voir articles...

* 278 Entretien sous anonymat

* 279 Cf. Art. 11(3) de la Décision.

* 280Kwame NKRUMAH, L'Afrique doit s'unir, Paris, Payot, collection « Etudes et Documets », 1964.

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